samedi 5 novembre 2016 - par chems eddine Chitour

Etat de la dette du monde : Ceux qui gaspillent et ceux qui paient pour eux

« Quand quelqu'un prête de l'argent alors qu'il sait que l'emprunteur ne sera pas en mesure de le rembourser, c'est de la philanthropie. S'il exige d'être remboursé, c'est de l'escroquerie. » Réseau International

 

 Un mal qui répand la terreur parmi les pays pauvres, les intérêts d'une dette, puisqu'il faut les nommer par leur nom, une plaie qui a accompagné l'humanité. A des degrés divers, l'humanité est endettée. Nous verrons que certains crèvent le plafond de la dette, d'autres crèvent à cause de celle-ci.

La dette mondiale

« Saviez-vous, écrit l'économiste Michael Snyder, que chaque homme, femme et enfant sur cette planète détient une dette de plus de 31.000 dollars ? Or, comme près de 3 milliards de ces gens survivent avec moins de 2 dollars par jour, eh bien en réalité, la dette qui vous revient est beaucoup plus importante. Si nous prenions en compte toutes les richesses que l'économie mondiale a produit cette année et que nous les utilisions pour rembourser la totalité de cette dette, ça ne serait pas encore suffisant. Selon un récent rapport publié par le McKinsey Global Institute et intitulé Debt and (not much) deleveraging, le montant total de la dette mondiale est passé de 142.000 milliards de dollars à la fin de l'année 2007 à plus de 230.000 milliards de dollars aujourd'hui, ce qui est supérieur à 300% du PIB de la planète (Le PIB mondial est estimé à 73.434 milliards de dollars américains en 2015). Nous sommes assis sur la plus volumineuse montagne de dettes de toute l'histoire. En fait, le McKinsey Global Institute affirme que les niveaux d'endettement ont augmenté dans toutes les grandes économies au monde depuis 2007. (1)

La dette des Etats-Unis d'Amérique

C’est à se demander comment des pays aussi riches soient endettés ! Surtout pas les Etats Unis qui disposent de l’imprimerie de faire des dollars à l’envi. En fait les choses ne sont pas aussi simples. Chaque pays en fonction de son train de vie et de ses réelles performances est amené à s’endetter s’il ne maitrise pas sa comptabilité.

« Pour Egon Von Greyerz : « les six présidents responsables de la faillite des États-Unis depuis l'élection de Ronald Reagan en 1981 écrit-il, les États-Unis ont eu cinq présidents qui ont dépensé des sommes en constante augmentation afin de s'accrocher au pouvoir et acheter des votes. Cela a entraîné la plus grande entreprise d'impression monétaire de l'histoire. (...) Ainsi, la dette américaine ne pourra que s'évaporer lorsque le pays fera faillite. Vu qu'il n'existe pas d'autre façon d'éradiquer cette dette, une faillite des États-Unis est inévitable dans les années à venir. Mais avant cela, la Réserve fédérale et le gouvernement américain inonderont le marché de jumbo jet money, puisque le helicopter money sera insuffisant. Tout cet argent créera de l'hyperinflation, mais il ne paiera pas la dette. Il ne fera qu'augmenter le montant de la dette, qui atteint déjà des milliers de milliards. » (2)

« Après 55 ans de déficits, la dette américaine est passée de 286 milliards de dollars à 19.600 milliards de dollars. L'économie américaine a eu une croissance naturelle, sans déficit budgétaire, jusqu'en 1960. À ce moment, une implication plus lourde des États-Unis dans la guerre du Vietnam créa les premiers déficits. Lorsque Eisenhower passa le pouvoir à Kennedy en 1961, la dette des États-Unis n'était que de 286 milliards de dollars. Vingt ans plus tard, durant la première année de l'administration Reagan, la dette américaine a atteint la somme faramineuse de 1000 milliards de dollars. Peu de gens réalisent que Reagan a obtenu ces bons résultats en triplant quasiment la dette, de 900 milliards de dollars à 2600 milliards de dollars. En huit ans, Reagan a engendré 1700 milliards de dollars de dette, soit presque le double de ce que tous les présidents avant lui, réunis, avaient fait depuis 1789. La plupart des gens croient que Bill Clinton a bien géré l'économie américaine et qu'il a créé des excédents budgétaires pour la première fois en 35 ans. Lorsque Clinton s'en alla, en 2001, il avait réussi à ajouter 1600 milliards de dollars de dette, pour porter le total à 5700 milliards de dollars. Le suivant à battre des records fut George W. Bush, qui augmenta la dette de 4300 milliards de dollars, en la faisant passer de 5700 milliards de dollars à 10.000 milliards de dollars. Mais c'est Obama qui s'avère être le plus prolifique des présidents. La dette des États-Unis sera aux alentours de 20.000 milliards de dollars au départ de Monsieur Obama... « Après moi, le déluge » Obama. Ces 36 dernières années, la dette des États-Unis a été multipliée par 22. Il avait fallu 220 ans pour atteindre 10.000 milliards de dollars de dette, et Obama a réussi à doubler cette dette en seulement huit ans. Étant donné qu'il a déjà reçu le prix Nobel de la paix, peut-être devrait-on lui décerner le Nobel d'économie pour avoir été le président le plus prolifique de l'histoire mondiale. » (2)

« L'Amérique se goinfre de dette conclut l'auteur, dans ce pays où le crédit est roi, l'heure de vérité se rapproche. Un pays qui, durant 55 ans, ne peut gérer ses finances correctement est sur la route de la perdition. Ce n'est qu'une question de temps avant que l'économie américaine n'implose(...) Les États-Unis ne voudront pas que leur devise perde son statut, et ils se battront très farouchement. Malheureusement, cela pourrait déclencher des conflits militaires majeurs. Évidemment, tout cela impliquera de l'impression monétaire d'une ampleur jamais vue dans l'histoire. (...) L'or : la seule monnaie qui survivra. La meilleure assurance contre les risques financiers et économiques sont les actifs tangibles, tels que l'or et l'argent, à condition qu'ils soient détenus de façon sécurisée, hors du système financier. Les métaux précieux seront le reflet de la destruction de la monnaie-papier. À 1 350 dollars l'once, il n'y a pas de meilleure assurance à posséder. » (3)

Pour Michael Snyder : le remboursement de la dette américaine est mathématiquement impossible. Saviez-vous écrit-il que si l'on prenait tout l'argent que possèdent les Américains, ça ne serait toujours pas suffisant pour rembourser l'intégralité de la dette publique américaine ? Aujourd'hui, cette dette publique dépasse 145.000 dollars par ménage, et elle ne fait qu'augmenter année après année. (...) Et puis il y a la question des intérêts sur la dette américaine. Pour le moment, le reste du monde nous prête de gigantesques montagnes d'argent à des taux d'intérêt ridiculement bas. Si le taux d'intérêt de la dette augmentait nous dépenserions plus de 1000 milliards de dollars par an uniquement dans le remboursement des intérêts de la dette publique. » (4)

Les déboires du dollar

Nous savons que la planche à billets détenue par les Américains depuis les accords de Bretton Woods leur permet de dicter la normme économique. Dans les années 1960, Les Etats- Unis avaient une dette gérable mais la guerre du Vietnam les a amenés à faire tourner la planche à billets. Jusqu'au 15 août 1971, un dollar était l'équivalent de 1 g d'or, mais ce jour-là Nixon décida de rendre le cours flottant. L'once d'or de 33g ne vaudra plus 33 dollars, mais fluctuera. Résultat des courses le cours de l'or n'a cessé d'exploser. Actuellement, il faut 1280 $ pour 33g d'or le cours a été multiplié par 40. On comprend alors comme le montre la publication suivante pourquoi c'est le sauve-qui-peut La Russie, la Chine et l'Arabie saoudite qui mettent en échec l'hégémonie du dollar.

« Les États-Unis écrit Noyola Ariel Rodriguez, rencontrent de plus en plus d'obstacles sur leur chemin pour maintenir l'hégémonie du dollar comme monnaie de réserve mondiale. Ces derniers mois, les pays émergents ont vendu beaucoup de bons du Trésor américain, principalement la Russie et la Chine, mais aussi l'Arabie saoudite. (...) La suprématie de Washington dans le système financier mondial a subi un coup énorme en août dernier : la Russie, la Chine et l'Arabie saoudite ont vendu des bons du Trésor des États-Unis pour la somme de $37,9 milliards, selon la dernière mise à jour des données officielles publiée il y a quelques jours. (...)De toute évidence, le rôle du dollar comme monnaie de réserve mondiale est de nouveau remis en question. En 2010, l'amiral Michael Mullen, président des chefs d'état-major américain a averti que la dette était la principale menace pour la sécurité nationale. Pékin a massivement acheté de l'or au cours des dernières années, et la Banque centrale de Russie a fait de même. Au cours du deuxième trimestre de 2016, les réserves d'or de la Banque de Chine ont atteint 1823 tonnes. La Fédération de Russie, pour sa part, a augmenté ses réserves d'or et a clôturé le deuxième trimestre de cette année, avec un total cumulé de 1500 tonnes. Face aux brutales secousses du dollar, il est crucial d'acheter des actifs plus sûrs, comme l'or. Selon les estimations du Fonds monétaire international (FMI), les réserves d'or des banques centrales du monde entier ont déjà atteint après l'inventaire, au début d'octobre, un volume total de près de 33.000 tonnes. » (5)

« (...)La grande nouvelle est que la course à la dé-dollarisation de l'économie mondiale a été rejointe par l'Arabie saoudite, un pays qui depuis des décennies était resté un allié fidèle de la politique étrangère de Washington. Étonnamment, au cours des douze derniers mois Riyadh s'est débarrassé de plus de 19 milliards dollars de bons du Trésor des Etats-Unis (...). Par conséquent, il est fort probable que, tôt ou tard, la compagnie pétrolière Saudi Aramco acceptera les paiements en yuans au lieu des $. Si cela se réalise la Maison des Saoud jouera à fond le pari du petroyuan. Le monde est en train de changer sous nos yeux. » (5)

Qui dépense le plus aux Etats-Unis ? Un exemple : le complexe militaro-industriel n'a jamais été en manque de crédit. Pour maintenir plusieurs centaines de bases à l'étranger et utiliser des armes de plus en plus chers, il faut un budget colossal. Nous devons savoir que le budget du Pentagone (600 milliards de dollars) est équivalent à celui de tous les autres pays du monde !).

La dette publique française grimpe dangereusement

Dans le même ordre, la dette française est abyssale Cela nous rappelle la fameuse lettre de Choiseul à Louis XVI attirant l’attention du roi sur la probable banqueroute du royaume. « Point de banqueroute, ni avouée, ni masquée par des réductions forcées. Point d’augmentation d’impôtsPoint d’emprunts, parce que tout emprunt diminue toujours le revenu libre Pour remplir ces trois points, il n’y a qu’un moyen. C’est de réduire la dépense au-dessous de la recette, et assez au-dessous pour pouvoir économiser chaque année une vingtaine de millions, afin de rembourser les dettes anciennes. Sans cela, le premier coup de canon forcerait l’État à la banqueroute ». (6)

On sait que le Parlement a amendé fin 2015 le budget d'austérité pour débloquer des dépenses supplémentaires pour la sécurité, la justice et l'armée. Exit l'austérité : « Le pacte de sécurité l'a emporté sur le pacte de stabilité ». En 1974, la dette publique française représente seulement 16% du PIB 2. Il y a 20 ans, en 1995, elle en est encore à 55% du PIB. Depuis, elle explose : 67% en 2005, près de 90% en 2012, 95% en 2014. Pour arriver, mi-2015, à 97,6% du PIB - soit plus de 2 100 milliards d'euros.

Pointant du doigt le gaspillage du fait d'intérêts très faibles contrairement à ceux permis aux pays du Sud : Georges Hugeux écrivait en août 2015 : « Depuis la prise de mandat de François Hollande, la dette publique a grimpé de 262,7 Md soit 14,4%, résultat d'une croissance atone et d'un déficit public répété (4,0% du PIB pour 2014 contrairement aux 3,0% demandés par le traité de Maastricht) obligeant l'Etat français à se financer sur les marchés obligataires. Si nous comparons l'évolution de la dette française sur les huit dernières années, nous pouvons effectivement constater que sous le mandat de Nicolas Sarkozy la dette a progressé d'environ 600 Md soit 50% en cinq ans. Vers une dette dépassant 100% du PIB en 2015 ? Bienvenue au club des triples chiffres : la France rejoint l'Italie et la Grèce à grands pas. La perspective négative de deux agences de notation reflète la faible marge de manoeuvre du gouvernement. Sans une reprise de la croissance autour de 2%, les agences prévoient que le ratio d'endettement de la France continuera de grimper. La France devient de moins en moins crédible dans ses négociations financières sur la scène européenne ». (7)

Les pays pauvres doivent-ils rembourser la dette ?

« Un siècle et demi après l'abolition officielle de l'esclavage, pouvons-nous affirmer que celui-ci a disparu ?(...) La dette du Tiers-Monde ou comment fabriquer les conditions d'exploitation et d'esclavage écrit Pauline Imbach du CADTM. Les grandes puissances, les institutions financières internationales les entreprises multinationales, sont responsables du pillage de l'économie des pays du tiers-monde. La dette des pays en voie de développement est estimée à 3 360 milliards de dollars. Elle maintient 85% de l'humanité dans la misère : les pays pauvres payent plus pour leur dette que pour leurs budgets de santé et d'éducation réunis. Ces pays ont remboursé l'équivalent de 102 fois ce qu'ils devaient en 1970, mais entre-temps leur dette a été multipliée par 48. La dette est un des mécanismes du maintien et de fabrication des conditions d'exploitation et d'esclavage. Abolir la dette de manière totale et sans condition, constituerait un premier pas important pour l'abolition de l'esclavage. Tant que les droits humains fondamentaux ne seront pas garantis, l'esclavage existera ». (8)

« Pour Pauline Imbach , la souveraineté politique et économique des pays du Sud est bafouée et les droits humains fondamentaux ne sont pas garantis. Un être humain qui n'a pas d'accès à l'eau, à la nourriture et à d'autres droits et besoins fondamentaux n'est pas libre. Il faut 80 milliards de dollars par an pendant 10 ans pour assurer à la totalité de la population les services sociaux essentiels (éducation primaire, santé, eau). Ainsi, il suffirait d'un prélèvement de 2 millièmes sur le patrimoine cumulé des 10,1 millions de millionnaires en 2007 (estimé à 40.700 milliards de dollars) pour trouver les 80 milliards de nécessaires. Le refus du partage des richesses (le revenu des 500 individus les plus riches de la planète dépasse les revenus cumulés des 416 millions de personnes les plus pauvres) et le maintien délibéré de populations entières dans des conditions de vie contraires aux droits humains est une forme d'esclavage. » (8)

Qu’en est-il de la dette algérienne ?

L'Algérie avait une dette de 25 milliards de dollars entre 1988 et 1993, l'Algérie a utilisé 75% de la valeur de ses exportations pour payer le service de la dette. Nous nous tenions le ventre chaque fois que Michel Camdessus directeur général du FMI venait à Alger nous ajuster structurellement en nous incitant avec des mots (maux ?) doucereux à tailler encore plus dans les secteurs de l’éducation, de la santé.. Ceci il faut le rappeler on était en plein terrorisme , une autre plaie que nous avions à combattre. Il a fallu attendre 2004 pour que l’Algérie- embellie pétrolière aidant- nous avons remboursé jusqu’au dernier centime par anticipation et cerise sur le gateau ou peut être justice divine , le même FMI , cette fois en la personne de Christine Lagarde a sollicité l’Algérie pour un prêt de 5 milliards de dollars. Bon prince l’Algérie a accepté d’aider le FMI..

En définitive, la dette des pays riches est une vue de l’esprit, il est admis que les Etats Unis ne pourront jamais rembourser leur dette. Comme il est admis que des pays comme la France ne pourra pas le faire aussi. Reste les petits pays comme la Grèce la martyr de la troïka, le Portugal et l’Italie qui ploient à des degrés divers sous la dette.

Pour les pays africains, la dette est imposée et les pays sont pris à la gorge. Le discours de Sankara aux Nations unies sur le refus de payer la dette devrait servir d'exemple et amorcer une résistance en face des puissants pour effacer cette dette plus que jamais odieuse et dont la genèse est en fait une appropriation des matières premières de ces pays.

 

1. http://www.businessbourse.com/2016/10/01/michael-snyder-la-dette-mondiale-depasse 300-du-pib-de-la-planete/

2. http://www.businessbourse.com/2016/08/14/michael-snyder-game-over-le-remboursement-de-la-dette-americaine-est-mathematiquement-impossible/

3. http://www.businessbourse.com/2016/09/16/egon-von-greyerz-les-six-presidents-responsables-de-la-faillite-des-etats-unis/

4. Michael Snyder : Game Over ! the economic collapse blog 14 Août 2016

5.Noyola Ariel Rodriguez - Le 24 octobre 2016 http://lesakerfrancophone.fr/la-russie-la-chine-et-larabie-saoudite-mettent-en-echec-lhegemonie-du-dollar

6. Lettre de Turgot au roi Louis XVI : http://www.andac.info/spip.php?article283

7.Georges Ugeux http://finance.blog.lemonde.fr/2015/08/06/la-dette-publique-francaise-grimpe-dangereusement/

8.Pauline Imbach www.cadtm.org/Un-monde-d-esclavage-maquille-au

Article de référence http://www.lexpressiondz.com/chroniques/analyses_du_professeur _chitour/253298-ceux-qui-gaspillent-et-ceux-qui-paient-pour-eux.html

Professeur Chems eddine Chitour

Ecole Polytechnique enp-du.dz



5 réactions


  • howahkan 5 novembre 2016 10:03

    Salut...l’argent n’existe pas...il est le symbole de notre refus de coopérer, pour avoir plus, par peur de demain et de la mort...en gros...j’ai des billets dans une boite en fer depuis longtemps, c’est pour en parler à mes enfants, et bien ces billets n’ont toujours rien produit, fabriqués etc...

    aussi il n’y a pas de dettes......

    il suffit de coopérer et de partager, par et pour tous, et tout ceci comme le vol , les massacres, les guerres etc est résolu..

    l’humain qui en gros dit n’importe quoi se targue d’avoir un libre arbitre, c’est le moment de le prouver !

    si il n’a pas de libre arbitre et que nous sommes définitivement mauvais..alors achetons tous des armes et finissons en !! car le sens de notre existence serait là..

    glorification du crime, du vol, du mensonge, .....alléluia..

    tout ceci est bien sur mentalement dément, la principale « qualité » du dément est qu’il ne sait pas qu’il est dément, sinon il changerait de suite et radicalement..

    je regarde les pies et autres oiseaux qui viennent prendre leur petit déjeuner sur la terrasse ensoleillée ce matin mais froide , et bien c’est cela la vie...entre autre bien sur...

    dans des moments impossible ou comme d’autre je fus touché par une sorte de bien être profond, étrange, en paix etc et qui donne à l’esprit une sorte de contentement absolu non recherché et bien plus , moment impossible à décrire car il n’est pas de l’ordre de la pensée, dans de tels moments celui qui vit cela comme dans des NDE ou EMI, sait que la profondeur des choses est au delà de notre pensée humaine et est en paix profonde...la nature profonde de l’univers est cela...

    la pensée n’y a pas accès...est le paradoxe auquel nous sommes confrontés....

    etc....comment dire un des sujets d’une vie..


    • sls0 sls0 5 novembre 2016 15:52

      @howahkan
      Je ne peux que plusser.
      En Europe, c’était déjà théoriquement intégré, la pratique était faisable avec effort.
      Maintenant je vis dans un pays pauvre, par mimétisme, les besoins diminuent, le normal change.
      Il y a beaucoup d’entraide, ce que je mange je sais d’où ça vient. Je vis bien avec 500€.
      Avant l’effort était dû au mimétisme par rapport à l’environnement, le normal local.
      Avec le surplus j’aide, je peux envisager du plus important. Il y a un feetback assez important bientôt je pourrai vivre avec 50-100€ pour payer l’électricité et internet.

      C’est aussi le ’’normal’’ local qui fait notre dépendance à l’argent.

      Demain je me fais un boeuf bourguignon, on se demande qu’est-ce que ça avoir avec l’article ?
      Mon ancien normal, un de mes plaisirs c’était un bon steak saignant.
      Mon normal actuel, ça fait 6 mois que je n’ai plus mangé de boeuf et 4 ans un steack saignant.
      On peut changer dans la vie, le fait que l’environnement change en même temps ça aide, mais il faut prendre conscience et bouger ses fesses.

      L’environnent va changer, déjà on peut anticiper, être moins sensible à l’argent, c’est un peu comme anticiper la construction d’une échelle de corde avant le ravin de 6-8m. Bon 6-8m ce n’est pas mortel à tout les coups, il y a des indemnes et des éclopés qui s’en sortent.

      On est parti pour avoir moins d’énergie, la croissance va se transformée en décroissance.
      Certains vont dire le plateau du pic pétrolier c’est depuis 2000 et il y a encore de la croissance, oui mais c’est de la croissante financière avec des billets de monopoly alimentée au début par des bulles financières et maintenant par de la dette.

      Jacques à besoin d’argent, je ne demande même pas à Paul de me fournir l’argent nécessaire pour prêter à Jacques, je crée l’argent, je prête à Jacques avec bénéfices, les enfants de Jacques se débrouilleront avec la dette. Ils bosseront gratis car avec mes bénéfices j’aurais tout acheté, ils n’auront plus rien. Et plus avec des ressources et une énergie rare, ils n’auront comme solution que de crever les enfants de Jacques.
      Les enfants de Howahkan vivent dans un monde actuel, ils sont équipé pour. A la différence des autres ils sont aussi préparé au monde futur, ils ont leur échelle de corde.

      Je ne suis pas pessimiste, je suis d’un naturel optimiste, mais je sais faire une règle de trois et je ne fais pas de rêves éveillés, la différence est là. Je suis vieux je ne le verrai peut être pas, c’est dommage, déjà je fais partie d’une des générations qui auront pillé l’avenir, payer l’addition aurait été un peu normal et franchement c’est un sacré challenge ce qui vient, ça risque d’être intéressant au niveau anthropologique et sociologique.
      L’avenir sera pour ceux qui seront résilient, rustique comme on disait dans les stages commandos.
      Un siècle de marketing depuis le fordisme nous a plus transformé en gosse gâté qu’en personne résiliente.


    • howahkan 5 novembre 2016 16:41

      @sls0

      Salut....très bon commentaire de mon point de vue....

      La question étant pour moi à 99% mentale, car tout simplement tout ce que nous faisons part de chaque cerveau et bien ,pour le moment je ne nous vois pas « mentalement » et psychologiquement équipés encore pour résoudre cela, car notre seule action intellectuelle est la fuite...quoi fuit quoi ? je ne développerais pas par fainéantise de l’après midi.. smiley

      tant que le matériel-objet-sécurité etc est le seul pseudo sens donné à nos vies....en l’absence d’autre chose...et bien ma fois le pendule va continuer à....penduler comme depuis 2 ou 3 millénaires. construction,destruction-vol-reconstruction...........

      ce qui est remarquable dans le sens simple de remarquer, avec ce que je sais par expérience par exemple sur la fuite mentale et la souffrance qui est assez proche de l’origine de nos problèmes mais encore assez loin de la racine, est que à chaque instant le « chemin juste » qui n’a pas son origine dans la pensée humaine est là pour tous...et que un changement n’est jamais progressif mais il est radical à son niveau, il est instantané...puis on se trouve sur un palier, puis un autre moment décisif se produit etc

      le bazar planétaire et surtout celui de nos têtes avant tout donc forcément, me semble être de nature à vouloir-pouvoir forcer une suite de tels changements radicaux , de même peut il aussi conduire au suicide personnel ou collectif si la fuite domine....comme pour la souffrance mentale chez un humain , il joue exactement le même rôle binaire éveil-destruction....si « je » fais ce qu’il faut..

      sachant bien sur que fuir = peur et pas l’inverse..

      bon etc

      y’ en a bien sur pour des semaines, mois ,années une vie..

      salutations, merci de ce mot... smiley


  • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 5 novembre 2016 10:10

    La racine du mal n’est pas la lutte entre les états, pas plus qu’entre les générations ou les adeptes de telle ou telle religion, mais la lutte entre ceux qui détiennent le capitale et ceux qu’ils exploitent.


    En Algérie comme ailleurs il existe une bourgeoisie qui profite de la situation néo-coloniale et vit grassement sur le dos de ses concitoyens en servant les intérêts de groupes financiers et industriels transnationaux.

    Dire que les vieux exploitent les jeunes ou que les français volent les algériens, c’est se tromper de cible et d’analyse. Les « rednecks » américains et les sans-dents français sont dans le même bateau que les paysans chaouias.

  • André-Jacques Holbecq André-Jacques Holbecq 9 novembre 2016 19:48

    L’origine de la « faramineuse » dette française de 2100 milliards d’euros est à 75% dans le cumul des intérêts : elle ne serait donc que de 500 milliards sans ceux-ci. L’erreur fondamentale est de considérer l’Etat comme un ménage ou une entreprise alors que l’Etat a (normalement, si les politiques avaient des couilles) la pleine capacité d’émettre sa monnaie
    Je rajoute que, étalés sur 40 ans, ce n’est guère plus de 12 milliards par an que la Banque de France aurait très bien pu monétiser sans créer aucune inflation. Ce n’est évidemment plus possible maintenant et il faudra bien à un moment ou un autre faire un « reset » sur toutes ces dettes ou accepter une inflation importante.


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