lundi 7 août 2006 - par Jesrad

Explosion d’AZF : de piste en piste

Après le non-lieu prononcé en faveur de Gilles Fauré, le manutentionnaire inculpé pour « homicides et blessures involontaires » dans l’enquête sur l’explosion de l’usine AZF qui a ravagé Toulouse, c’est toute la piste du mélange de produits chimiques incompatibles qui s’affaiblit.

Sur les 13 personnes mises en examen à la suite de l’explosion qui a ravagé Toulouse le 21 septembre 2001, 12 ont donc été acquittées par la justice, il ne reste que Serge Biechlin pour la société Grande Paroisse de Total, dont la dernière demande de non-lieu a été rejetée fin juillet. Toute la chaîne de responsabilité depuis le manutentionnaire, son supérieur hiérarchique et jusqu’à la Surca responsable de la formation de Gilles Fauré, est donc mise hors de cause : c’est toute la piste de l’explosion unique provoquée par un mélange DCCNa-nitrate d’ammonium, déjà écornée par une tentative de reconstitution désastreuse, qui est progressivement discréditée.

C’est exactement à cette même période que le magazine Valeurs Actuelles, qui s’est déjà illustré à plusieurs reprises par ce qui constitue ni plus ni moins qu’une enquête parallèle sur les évènements ayant mené à l’explosion du hangar 221 d’AZF, propose publiquement une nouvelle piste : celle du gaz UDMH.

Premier indice : les brûlures et lésions cutanées de plusieurs victimes, associées aux nombreux témoignages faisant état d’une forte odeur d’ammoniaque et de poisson pourri portée par le vent venant de l’usine. Les traces de brûlures et lésions correspondent à une intoxication à l’hydrazine, un gaz plus lourd que l’air qui a une odeur âcre et ammoniaquée.

Second indice : les phénomènes lumineux observés par les témoins directs, comparés à des éclairs. Ces effets lumineux peuvent très bien avoir été des inflammations de nappes de gaz, une hypothèse abordée dans le rapport d’expertise remis au juge Perriquet. Autre point significatif : l’explosion d’une nappe de gaz au sol a un impact sismique important.

Troisième indice : une forme de gaz hydrazine, l’UDMH, est fabriquée à la SNPE voisine d’AZF pour servir à la fabrication du carburant de la fusée Ariane. C’est même une spécialité locale puisque ce site est seul en France, et l’un des rares au monde, à en fabriquer. Il se trouve justement que le site de fabrication de ce gaz se trouve en droite ligne du hangar 221 d’AZF et de la tour verte de prilling, que les témoins ont vu être "frappée par la foudre" et décoller lors de l’explosion. Le 21 septembre 2001, ce site était arrêté pour maintenance, et on apprend qu’une grande quantité de gaz UDMH avait été libérée dans les 48 heures suivant la catastrophe.

Un déroulement possible des évènements se dessine : du gaz UDMH, présent en grande quantité à la SNPE ce jour-là, s’échappant à cause des opérations de maintenance, formant de grandes nappes au sol, se serait répandu de la SNPE jusqu’à l’usine AZF (il n’y a aucun obstacle sur le chemin), porté par le vent qui, ce jour-là, souffle exactement dans cette direction. Au niveau de la tour de prilling, le gaz est aspiré et remonte dans la tour : normalement cette circulation d’air sert à refroidir le nitrate fondu pour en faire des granulés. De là l’air chaud est évacué à l’extérieur via deux grands ventilateurs. Le mélange air chaud - UDMH évacué ce 21 septembre 2001, en s’enflammant, a très bien pu prendre l’aspect d’un éclair frappant la tour, tandis que l’explosion de ce mélange, à l’intérieur, aurait suffit pour faire décoller le bâtiment entier.

L’UDMH aurait aussi continué de se répandre jusqu’au hangar 221 contenant un grand tas de nitrate d’ammonium, et dont le sas est à ce moment ouvert et exposé au vent. L’UDMH réagit avec les nitrates pour former ce qui s’appelle de l’astrolite, l’explosif conventionnel le plus puissant en utilisation, connu sous la classification américaine BLU-73. Il est utilisé dans les mines anti-char et les bombes anti-bunker. Ce composé a pu se former dans la tour de prilling et dans le hangar 221, aggravant la situation.

Il reste à expliquer ce qui a mis le feu à tout ça : Valeurs Actuelles revient sur cette piste début août avec les faits suivants : 11 kilos de trioxyde de chrome avaient été dérobés dans le laboratoire d’AZF quelques jours avant l’explosion. Cet oxyde est utilisé pour mesurer le taux de gaz carbonique sur le site. C’est un oxydant très puissant, qui réagit violemment en présence de substances réductrices et, comme le mentionne le site de l’Université de Metz-Nancy, en particulier ... l’hydrazine et les nitrates. Le contact provoque une réaction d’oxydoréduction qui libère assez de chaleur pour, si les conditions sont réunies, déclencher une explosion. L’un des experts mandatés par la justice, Jean-Luc Géronimi, a relevé des traces de chrome sur les vêtements et sous les semelles de plusieurs victimes de la catastrophe.

Suivant l’endroit où l’allumage se serait fait, plusieurs explosions ont pu se produire, simultanément ou pas. Il n’est pas exclu par exemple qu’une première explosion en sous-sol, due à l’accumulation de l’UDMH plus lourd que l’air dans des galeries ou des égouts, n’explique la première explosion sourde apparaissant sur les enregistrements audio et dans les innombrables témoignages des habitants des environs. De là l’explosion se serait propagée à l’usine AZF, à la tour de prilling et jusqu’au tas de nitrate d’ammonium du hangar 221. Il est aussi possible qu’un arc électrique, déjà évoqué dans de précédentes pistes, ait pu allumer le mélange UDMH-air.

Accident industriel ? Accident militaire ? Attentat ? Les zones d’ombre demeurent. Qui a dérobé le trioxyde de chrome et dans quel but ? Combien de victimes y a-t’il eu exactement dans les locaux d’AZF et ceux de la SNPE ? Comment s’expliquent les nombreux incidents électriques relevés alentour peu de temps avant la catastrophe ? L’odeur ammoniaquée relevée par les témoins se trouvant sous le vent par rapport au site pourrait-elle avoir été causée par de l’hydrazine ? Malheureusement, l’expertise n’a étudié qu’un seul gaz pouvant former des mélanges explosifs : le méthane, plus léger que l’air et inodore.



36 réactions


  • CAMBRONNE (---.---.106.146) 7 août 2006 14:14

    Trés bon article qui ouvre des voies nouvelles de réflexion.

    Je ne suis pas chimiste mais les explications de l’article auquel vous faites référence me paraissent assez logiques .

    Habitant à 35 Km au Nord de Toulouse j’ai entendu l’explosion .

    Le Procureur de la République qui dés le lendemain affirmait qu’il s’agissait d’un accident à 99% a fait beaucoup de mal à la crédibilité de toute enquête .

    Cordialement


  • jc Tirat (---.---.209.85) 7 août 2006 14:28

    Cher Jesrad,

    Co-auteur de la contre-enquête paraissant dans Valeurs Actuelles, vous m’honorez d’en reprendre les grandes lignes, mais je tiens à préciser que :

    1) Le scénario que nous évoquons, bien que trés vraissemblable est aussi extrêmement complexe. C’est une « usine à gaz ». Alors ne nous emballons pas ! Nous en sommes encore au stade de l’hypothèse, mais la piste est grande ouverte et nous ne sommes maintenent plus les seuls à la travailler.

    2) L’hydrazine et ses dérivés anhydres : l’UDMH, le MMH etc, ne se présentent pas sous forme de gaz. Ils sont liquides et incolores.C’est seulement en cas de fuite de ces liquides que, très volatiles, ils se tranforment en gaz.

    Cordialement Jean-Christian Tirat

    06 70 90 30 12


    • Jesrad 7 août 2006 15:25

      Les dérivés d’hydrazine seraient propagées sous forme de vapeurs que de gaz, d’accord, à la manière de vapeurs d’essence ou d’alcool.

      D’ailleurs, il n’est peut-être pas évident que ces vapeurs aient pu former des nappes inflammables, mais là-dessus, le document de l’OTAN dont il est fait question dans le premier article amène justement à penser que c’est ce qui s’est produit : dans ce document il est bien indiqué que la distance de sécurité pour faire évacuer sous le vent lors d’une fuite d’UDMH est 1000 mètres. C’est donc que le risque que les vapeurs se propagent à l’air libre en gardant une concentration dangereuse sur plusieurs centaines de mètres est avéré.


    • Jesrad 7 août 2006 15:38

      En fait il est surtout question, pour l’instant et en tant que simples observateurs, de discuter de ce qui est vraisemblable, plutôt que d’essayer de découvrir la vérité pleine et entière ^^ Ca, c’est le but de l’instruction.


  • (---.---.180.213) 7 août 2006 16:50

    L’intérêt de cet article se résume à bien peu de choses :

    • l’information au sujet du non-lieu accordé au manutentionnaire, relançant les spéculations sur les causes de l’explosion ;
    • l’information au sujet de l’enquête parallèle menée par des journalistes de Valeurs Actuelles sur la catastrophe et la parution récente de leur dernier article en date sur ce dossier.

    Pour le reste, le gros reproche que je fais à l’article est de n’être guère plus qu’une simple et longue paraphrase de l’article de Franck Hériot et Jean-Christian Tirat paru dans Valeurs Actuelles et facilement accessible sur le web par tout un chacun. Bref il aurait été plus honnête de faire une news de 10 lignes comportant un lien renvoyant à l’article original (la magnanimité dont Jean-Christian Tirat fait preuve à votre égard l’honore).

    Qui plus est, comme Jean-Christian Tirat l’a mis en évidence, ce n’est pas la précision qui vous a étouffé en rédigeant votre texte. Oui l’hydrazine et la diméthylehydrazine sont des liquides volatils, et non des gazs ainsi que vous l’avez initialement écrit. Et j’aurais bien apprécié apprendre, surtout de la part de quelqu’un se présentant comme ingénieur, ce que signifie UDMH : Unsymmetrical DiMethylHydrazine ou diméthylehydrazine asymétrique.


    • Jesrad 7 août 2006 17:14

      Merci pour le lien, n’ayant pas accès au site de Valeurs je n’ai pas pu le proposer.

      Est-ce que vous pensez que j’aurais dû mentionner les pièces oubliées par l’instruction, affirmer plus directement la responsabilité de la SNPE et de l’Etat comme le fait Pierre Grésillaud, ou insister sur les détails en faveur de la piste criminelle comme le faisait feu Anne-Marie Casteret ? Ce n’est pas mon but, ou alors ça peut faire l’objet d’une autre page. Ce que je veux ici c’est diffuser plus largement les informations mises à jour par l’excellent travail des journalistes de Valeurs Actuelles, pour deux raisons :

      1) c’est la piste la plus vraisemblable proposée jusqu’ici

      2) l’instruction pour homicides involontaires touche à sa fin

      Je ne fais pas de journalisme, juste une synthèse.


    • ahbon (---.---.130.70) 20 août 2006 01:35

      Cher monsieur, Je suis le fils d’Anne Marie Casteret. Ma mère a énormément travaillé chacun de ses articles portant sur l’explosion de l’usine AZF. Elle a enquêté exclusivement sur ce sujet pendant quatre ans et demi et n’a publié qu’une demie douzaine d’articles. Je peux vous garantir que chacun des faits rapportés reposent sur des sources vérifiables. Elle avait trop de respect pour la vérité, pour les victimes de l’explosion et pour les lecteurs pour publier n’importe quoi. Elle n’a jamais affirmé que le chrome avait été déversé, ni dans ses articles ni dans les nombreuses discussions que j’ai eu avec elle sur le sujet. Elle a évoqué cette hypothèse, dans un de ses articles, sous forme interrogative, en tant que piste possible. Elle disposait d’un nombre importants d’indices convergents qui rendent parfaitement absurde le fait que l’instruction se soit précipitée ainsi sur un homicide involontaire. Les récits de très nombreux témoins relatant les quelques jours et les quelques heures qui ont précédé l’explosion rendent parfaitement surréaliste la prophétie du procureur qui pronostiqua dare-dare un accident à 99%. Les « expertises » de la piste du chlore sont plus que douteuses. Ma mère disposait de nombreux éléments qui dépassent les « détails » que vous ne prenez pas la peine de détailler. Ma mère a été absorbée par cette enquête car elle a rencontré, presque par inadvertance, des faits éminemment troublants. Lorsqu’elle s’est rendue à Toulouse pour la première fois, elle pensait sincèrement qu’il s’agissait d’une cause accidentelle. Je me souviens précisément d’une discussion avec elle, début octobre 2001, avant son premier séjour à Toulouse. Des amis à moi lui confiait leur étonnement face à la version officielle hâtivement déversée sur toutes les ondes, dans ce climat si particulier post 11 septembre. Lorsqu’une de mes amies lui demanda pourquoi, s’il s’agissait d’un accident, l’explication tardait tant, elle lui répondit qu’elle pensait que le procureur avait écarté d’emblée la piste d’un attentat ou d’un acte criminel, parce q’un attentat ou un crime de cette ampleur « ça se voit tout de suite ». Et puis elle est partie enquêter à Toulouse. Et lorsqu’elle revenue, elle était verte. Parce qu’en effet, un crime ou un attentat, ça se voit. Même quand on essaie de le cacher. Pendant quatre ans, ma mère a relevé, avec une énergie miraculeuse compte tenu de son état de santé, toutes ces petites cachotteries, très très troublantes. Elle y travaillait encore trois jours avant son décès. Elle était une passionnée de la vérité et de la justice et elle oeuvrait avec rigueur et sincérité. Bien heureusement, elle ne travaillait pas seule et elle avait obtenu la confiance de témoins de premier ordre, car elle était honnête. Bien heureusement, quand elle a senti qu’elle allait bientôt mourir, elle a confié tout son travail à des tiers de confiance. Elle n’avait pas encore tout élucidé mais nous comptons sur eux. Nous, ses fils, veilleront à ce que son travail ne tombe pas dans l’oubli. Nous sommes très heureux d’apprendre que monsieur Fauré ait été mis hors de cause car notre mère aurait également été très heureuse pour lui. N’oublions pas que ce monsieur a été injustement accusé pendant quatre ans pour une « piste » qui vient de s’effondrer sans soulever beaucoup de questions dans les médias, qui avaient tranquillement plié l’affaire en mai. Cette affaire n’a pas fini de soulever des questions... Abbon


  • Dmx (---.---.105.208) 7 août 2006 17:33

    Moi j’ai une autre hypothèse ... et si cet « accident » était une mesure dissuasive pour inciter notre président J. Chirac à ne pas trop poser de questions suite à sa visite à Bush quelques jours après 9/11 ? Bien-sûr la cible était la SNPE et AZF fût un domage collatéral ...


    • Jesrad 7 août 2006 17:47

      Je veux bien croire qu’il y ait des raisons de penser à une action criminelle, mais qu’est-ce qui est le plus vraisemblable :

      - Que la catastrophe soit une suite d’évènements s’enchaînant grâce à des circonstances favorables (vent soufflant dans le bon sens, sas du hangar ouvert, incidents électriques, opérations de maintenance à la SNPE, etc...),

      ou

      - Que d’une part le 11/9 soit une vaste conspiration, que Monsieur Chirac soit tellement intelligent qu’il puisse poser des questions qui seraient en mesure de tout dévoiler, et que pour l’en empêcher les gens qui sont derrière cette vaste conspiration n’auraient rien trouvé de mieux que faire exploser la SNPE de Toulouse et que, par un malheureux concours de circonstances (sas du hangar ouvert, vent soufflant dans le bon sens, situation géographique, bis repetita...) l’explosion soit communiquée à l’usine AZF, et que rien de ce qui concerne ces deux conspirations ne soit jamais révélé ?


    • Dmx (---.---.105.208) 7 août 2006 17:54

      C’est une hypothèse ... mais je pense que Chirac était tout à fait capable de la jouer lourd et d’essayer de faire chanter l’administration US par exemple. On ne peut nier la proximité des dates. On ne peut nier que l’Etat veuille cacher ce qui s’est passé à la SNPE. Enfin, a-t-on pu déterminer de manière certaine si l’explosion à la SNPE à précédé ou non celle d’AZF ? Il me semble qu’il existe des enregistrements où on entend les deux explosions.

      Enfin, viser la SNPE (et son gaz moutarde) n’était-ce pas là une mesure ultra-dissuasive ... il aurait pu y avoir des centaines de morts ...


    • Dmx (---.---.105.208) 7 août 2006 20:13

      Pourquoi pas une bombe anti-bunker sur la SNPE ?


    • Jesrad 8 août 2006 10:49

      « Enfin, a-t-on pu déterminer de manière certaine si l’explosion à la SNPE à précédé ou non celle d’AZF ? Il me semble qu’il existe des enregistrements où on entend les deux explosions. »

      En faisant le calcul de la distance séparant les origines sonores des deux bruits d’explosion d’après les enregistrements audio et témoignages, et la direction de cet écartement en utilisant la répartition géographique des positions où ont été faits ces enregistrements, en prenant une vitesse du son correspondant aux conditions météo du jour de la catastrophe, on arrive à situer la première explosion à la SNPE, et la seconde au hangar 221 d’AZF.

      Quand on échafaude des hypothèses pour expliquer un évènement, on part des faits et des circonstances. En principe les motivations et les intérêts des uns et des autres sont là pour aider à trier les hypothèses, pas à les fabriquer. C’est à peu près toujours l’explication la plus simple qui est la meilleure. Il y a eu trois revendications d’attentat, mais si il n’y a aucun scénario plausible des évènements qui soit compatible avec une piste terroriste, c’est que ces revendications sont de l’esbroufe.

      Pistes explorées sérieusement jusqu’ici :

      - mélange accidentel de DCCNa-ammonitrate, soit sur le tas d’ammonitrate, soit dans le sas du hangar 221. Cette piste n’a plus de base solide depuis la reconstitution et les dernières expertises chimiques (pas de traces de DCCNa) et n’explique pas la première explosion

      - arc électrique causé par une défaillance de transformateur, causant une explosion à la SNPE puis une autre à l’usine AZF : cette piste a été testée (reconstitutions partielles) et infirmée

      Il reste les hypothèses d’Anne-Marie Casteret (attentat réalisé par le déversement délibéré du chrome volé) et celle de Pierre Grésillaud (tir d’essai d’une arme électromagnétique qui n’aurait pas été bien contrôlé, causant une explosion à la SNPE, des incidents électriques multiples, et dont le faisceau aurait allumé le tas d’ammonitrate d’AZF). Ces pistes-là n’ont pas vraiment été explorées.

      Franchement, l’hypothèse de l’hydrazine proposée par MM. Hériot et Tirat me semble sacrément plus plausible, parce qu’elle explique plus des phénomènes rapportés ou enregistrés. Je l’ai reprise ici parce qu’elle est digne d’intérêt et, je pense, très probablement proche de la vérité.


    • Dmx (---.---.105.208) 8 août 2006 12:35

      Ce que je ne comprends pas ... si je vous suis, il semble qu’on ait réussi à déterminer que la première explosion a eu lieu à la SNPE. Ensuite, l’explosion AZF serait une conséquence de cette première explosion, par arc électrique ou onde de choc ou chimique, peu importe ... j’ai du mal à imaginer que les deux évènements soient indépendants (je veux dire quelle est la probabilité pour deux tels évènements arrivent presque simultanément alors qu’aucun n’a eu lieu en 60 ans) et par conséquent, comme SNPE a eu lieu en premier, alors c’est forcément la cause d’AZF.

      Ainsi, la véritable question est, qu’est-ce qui a pu causer l’explosion à la SNPE et sert-il à quelque chose d’enquêter sur AZF en ignorant la SNPE ?

      Enfin, je n’ai pas dit qu’un bombe anti-bunker serait forcément l’action de l’armée américaine. Il existe des « military contractors » privés capables de réaliser de telles opérations, voir une branche de la CIA ou de l’OTAN. Vous connaissez le réseau Gladio ? Il ne faut pas écarter d’avance une hypothèse car on la croit improblable. On peut l’écarter si elle est en désaccord avec des faits établis. Si on vient du tuer 3000 compatriotes, je ne pense pas qu’on ait de problème moral à faire exploser un usine stratégique d’un pays allié pour cacher son crime.


    • Jesrad 8 août 2006 13:04

      Personne n’a vu ni entendu de bombe tomber. Aucun radar n’a, à ma connaissance, détecté une bombe anti-bunker (ces engins sont énormes) tombant sur la SNPE, ni aucun avion capable de soulever une telle masse survolant la zone. Cette hypothèse n’explique pas les blessures et brûlures, les odeurs suspectes, les phénomènes lumineux, etc... Le bruit de la première explosion ne correspond pas du tout à une explosion de bombe anti-bunker. Les dégâts causés à la SNPE ne correspondent pas. Les faits ne sont tout simplement pas compatibles. La seule raison que vous avancez pour la justifier c’est qu’elle serait une conséquence hypothétique d’une autre hypothèse, que je trouve farfelue, autrement dit vous utilisez uniquement des spéculations sur des motivations de gens mal identifiés pour élaborer un scénario du 21 septembre 2001. Il va falloir trouver une autre explication pour l’explosion à la SNPE.


    • Dmx (---.---.105.208) 8 août 2006 13:12

      Ok dans ce cas ... peut-il tout de même s’agir d’un attentat exécuté par un autre moyen ? Et dans ce cas, qui pouvait pénétrer la SNPE pour réaliser une telle opération ?


    • Dmx (---.---.105.208) 8 août 2006 13:14

      N’existe-il pas de missile anti-bunker ? D’autre part, qu’en est-il de l’hélicoptère qui a été vu sur les lieus de l’accident juste après l’explosion ?


    • Jesrad 8 août 2006 14:07

      L’hélicoptère en question était un Ecureuil 350 de la Gendarmerie Nationale, équipé de ce qui semble être une caméra. Personne à la DGAC ne semble en mesure de dire qui pilotait ni d’où il venait.

      Les missiles anti-bunker dont vous parlez sont des missiles Sol-Sol extrêmement massifs qui ne sont pas « droppable » mais transportés à la rigueur par camion. Ils laissent une traînée bien visible derrière eux, il me semble, se voient de loin, font du bruit et laissent des dégâts considérables après action. Il n’y a eu rien de tout ça le 21 septembre 2001 à la SNPE, en plus balader un missile Sol-Sol en France sans éveiller le moindre soupçon de l’Armée ni même des habitants me paraît parfaitement fantaisiste.

      Si vous voulez vraiment explorer la thèse de l’attentat, le dossier « Sept raisons de ne plus croire à un accident » d’Anne-Marie Casteret dans l’Express vous intéressera.


  • (---.---.234.60) 7 août 2006 17:35

    incroyable !

    Pourquoi tourner autour du pot ? les forums d’occidentalis ne font pas dans la dentelle !


  • (---.---.144.116) 7 août 2006 19:07

    « les brûlures et lésions cutanées de plusieurs victimes, associées aux nombreux témoignages faisant état d’une forte odeur d’ammoniaque et de poisson pourri portée par le vent venant de l’usine. Les traces de brûlures et lésions correspondent à une intoxication à l’hydrazine, un gaz plus lourd que l’air qui a une odeur âcre et ammoniaquée »

    Étant donné la toxicité élevée de l’hydrazine, je pense qu’une fuite aurait entrainé autre chose que de simples lésions aux personnes exposées. En plus, je connais pas du tout le fonctionnement d’AZF, mais il est possible qu’il y ait des réservoirs d’ammoniac qui se soient éventrés à cause de l’explosion, à l’origine de l’odeur.

    Par contre, il est vrai que la thèse officielle n’est pas non plus très convaincante.


    • Jesrad 8 août 2006 11:32

      En fait, les lésions et brûlures ont, d’après l’article original, été observées sur deux victimes de l’explosion lors de leur autopsie.

      Pour ce qui est de l’ammoniaque, le rapport de l’Assemblée Nationale sur la prévention des risques chimiques n’en mentionne pas (les sept wagons de chlore qui étaient sur place le sont, par contre). Stocker du nitrate d’ammonium est moins coûteux et moins risqué que stocker (cryogéniquement) de l’ammoniaque. En plus une fuite d’ammoniaque, vu la gravité de ce genre d’incident, aurait certainement été signalée à l’époque. Donc ça me paraît moins vraisemblable...


    • Jesrad 8 août 2006 11:38

      Oups, rectification, le stockage cryogénique d’ammoniac est bien mentionné dans le rapport, mea culpa. Maintenant, l’une des victimes montrant les lésions et brûlures a été retrouvée sous le vent de la SNPE, pas de l’usine AZF. Je ne sais pas si les témoignages d’odeur âcre dans le vent se réfèrent aux moments avant ou après l’explosion...


  • John Smith (---.---.131.64) 8 août 2006 09:35

    Moi y’a quand même 2 choses que je trouve bizzare dans cette histoire :

    1) la date : dix jours aprés le 11 septembre. cette usine avait 70 ans pour exploser quand elle voulait... elle a choisit 10 jours aprés le 11 septembre.

    2) le dénie des 2 explosions (moi j’en ai entendu 2 ainsi que tous les gens qui l’ont entendu !)

    3) que 1 heures aprés l’explosion on nous parle d’accident, alors qu’aucune enquete n’avait été ménée....

    On aurait voulut transformer un attentat en accident, qu’on aurait pas mieux fait.... il suffit de chercher pourquoi !! PS : le seul probléme et il est de taille c’est qu’on supposé terroriste aurait du avoir un prix nobel de chimie pour réaliser un attentat pareil..... ou un trés gros coup de bol !


    • Dmx (---.---.105.208) 8 août 2006 10:05

      Et si les terroristes étaient issus d’une « cabale » puissante au sein du Pentagone et de l’administration US ? Une bombe anti-bunker américaine sur la SNPE ? En dehors de l’aspect révoltant, cette hypothèse est-elle compatible avec les faits avérés ?


    • Jesrad 8 août 2006 10:18

      Etant donné qu’aucun avion militaire américain n’a survolé la zone, ça me paraît très très douteux, surtout que ça ne colle avec aucun phénomène observé par les témoins, ni avec le timing des explosions. Je ne me souviens pas que les américains aient ne serait-ce qu’une seule fois commis la moindre attaque de type militaire ou même para-militaire sur le sol de la métropole française, dans toute l’Histoire, à part leur participation à la Libération et peut-être aussi à la Résistance lors de la Seconde Guerre Mondiale.

      Ce qui est curieux, c’est qu’avant le 11/9, on n’entendait jamais parler de ce genre d’hypothèse (attaque militaire secrète déguisée soit en attentat soit en accident). Soit c’est un précédent qui nous pousse à en voir partout, soit les traumatismes nous poussent aux extrémités les plus délirantes et aux explications les plus tordues. Je penche pour la seconde explication.


  • HERGE (---.---.233.148) 8 août 2006 10:47

    Bonjour Journaliste au moment des faits, n ayant jamais cru à la thèse officielle, donc très heureux que les choses bougent. Nous sommes , sans doute, loin du but. Salutations publiques à Jean Christian Tirat. Il est évident que la dernière thèse est séduisante. Deux interrogations majeures et sans lien

    1/Comment lier le « gaz » et la « malveillance » au chrome (par exemple) Unité de lieu et de temps ? Coïncidence pas évidente ?

    2/Que sont devenues les toutes premièes photos d ’après explosion avec 2 panaches de fumée un gris bleu un autre orange ?

    A suivre


    • Jesrad 8 août 2006 10:59

      Etant donné le nombre d’incidents électriques relevés la veille au soir, peu avant et pendant la catastrophe, je penche plutôt pour un allumage électrique au niveau du fameux transformateur déjà évoqué, justement, par Valeurs Actuelles au sujet de la piste de l’arc électrique. J’imagine que le chrome a été volé par intérêt quelconque, qu’il y ait une intention terroriste ou pas (le rapport des RG sur l’affaire peut certainement aider à trouver des pistes), mais qu’il n’a pas « servi ».


  • Elisabeth STUDER (---.---.20.126) 8 août 2006 10:52

    Bonjour, sincèrement ravie que vous repreniez l’hypothese de JC Tirat et que la vérité commence à se faire jour .

    Il ne faut pas hésiter à dire et re-dire que tous les Toulousains ne sont pas sourds .... et ont bien entendu deux déflagrations.

    Pour rappel : dossier concernant AZF sur

    www.leblogfinance.com

    http://www.leblogfinance.com/2006/07/azf_total_ou_sn.html

    et autres articles associés


  • JoJo (---.---.246.33) 8 août 2006 11:39

    Bonjour, AZF n’a pas fini de nous étonner. En effet, il se trouve que la SNPE et AZF sont de bons candidats pour pourvoir réaliser une explosion. En effet, ces chimiquiers ont assez de matière pour faire peter n’importe quoi. Le problème est donc d’identifier les causes potentielles (nombreuses) les solutions explosives potentielles (nombreuses également) et de construire autant de scénarios que pair causes-solutions explosives. L’objectif final est d’éliminer un à un les scénarios en croisant les témoignages pour réduire au minimum les potentialités. Bref, c’est un travail long, complexe, délicat et je ne suis pas sur qu’un scénario comme celui indiqué dans cet article soit ’la’ vérité. En revanche, c’est un élément supplémentaire qui doit être pris en compte.

    Bon courage aux enquêteurs et aux experts qui ont été épuisés depuis la catastophe.

    JoJo


  • Vendetta (---.---.145.130) 8 août 2006 13:10

    Le silence gêné des aurorités peut aussi s’expliquer par le fait que si la formule de l’explosion venait à être rendue publique, elle pourrait donner des idées à tout un chacun pour bricoler sa maxi-bombe mini-budget au fond de son jardin, avec des ingrédients (engrais, chlore, eau, ...) on ne peut plus courants au supermarché du coin. Imaginons une péniche ou une camionnette de déménagement, remplie du mélange, et coulant dans la Seine devant Notre Dame ou place de la Concorde à 11h00 le quatorze juillet...

    Au fait que sont devenus nos pro maître-chanteurs d’« azf » qui posaient des charges sur les lignes de tgv ? « Liquidés » par le gign ou les fonds secrets de Sarkozy ?

    Circulez, y a (plus) rien à voir.


    • Jesrad 8 août 2006 14:22

      La « formule de l’explosion » n’a rien de secret, suivant les explications avancées, soit il s’agit de nitrate d’ammonium impur mélangé à du dichlorocyanurate de sodium (des chimistes ont émis des doutes quant à la capacité de ce mélange à exploser), soit du nitrate d’ammonium chauffé jusqu’à la combustion (douteux également), soit de mélange de méthylhydrazine ou diméthylhydrazine et d’air.

      Faire des explosifs dangereux avec, entre autres, de l’acide nitrique obtenu à partir d’engrais nitraté est à la portée de n’importe quel chimiste amateur assez inconscient pour se lancer là-dedans. Faire de la thermite ou râper du magnésium est encore plus facile (et moins risqué). Même de la farine, une fois mélangée à l’air en proportion adéquate, forme un mélange explosif. Et faire du napalm est également d’une facilité déconcertante. Donc dévoiler les causes exactes de la catastrophe ne risque pas de changer grand chose.

      Si je me souviens bien, le chlore dispersé par l’explosion du hangar 221 n’a pas ajouté d’effet explosif mais empoisonné un peu plus les Toulousains.


  • jc tirat (---.---.211.33) 8 août 2006 15:37

    Quelques idées et commentaires « en vrac » :

    Les odeurs ammoniacales, d’urine, voire de poisson pourri sont attestées ce jour là au nord et au nord-ouest d’AZF, sous le vent d’SNPE, à partir de 4h du matin.

    Pour qui connaît la recette des astrolites A et B, nul n’était besoin d’une fuite massive d’UDMH pour transformer NH4 NO3 en astrolite, surtout dans la tour de prilling des nitrates.

    Une bombe anti-bunker n’était nullement nécessaire pour faire détoner le tas de nitrates déclassés, surtout s’il était partiellement imprégné de vapeurs d’hydrazine ou de l’un de ses drivés anhydres :

    1) une roquette RPG7, un missile filo-guidé Milan (dont un grand nombre est parvenu en Afghanistan, pendant le conflit soviéto-afghan, sous emballage égyptien) ou « la Petite » (surnom russe de l’équivalant du Milan) engins pas plus gros qu’une valise, pesant une petite dizaine de kg et portant à plus de 2000m etc. Et il existe un poste de tir idéal, d’une absolue discretion et pile dans l’axe du 221 et d’un rayon vu par un témoin)

    2) Des produits chimiques tels le CrO3 ou d’autres auraient aussi pu aisément initier une détonation

    3) Un arc électrique ou plus vraissemblablement un flux massif d’ondes électromagnétiques d’origine inconnue ... VA devrait revenir sur ce point à la rentrée.

    Toutes Hypothèses en tout cas plus crédibles que le savant sandwich Na + H2O + DCCNa + Ni privilégié par les experts désignés.

    L’hélico Ecureuil A350 fimé par M6, 6 à 7 mn après T2 (explo d’AZF) n’est pas celui de la gendarmerie. Ce dernier a survolé le site à deux reprises mais son premier survol se fit 10 mn après la cata. Certains supposent qu’il s’agirait d’un hélico des douanes. Quand à l’hélico dont le son à été enregistré par une caméra de France3 Sud, 15 à 20 secondes après la dernière explosion, sa signature accoutique expertisée par le BEA atteste qu’il s’agit d’un Ecureuil ou d’un Puma. Puma que la PJ et les experts eurent tôt fait de situer « au roulage » sur le tarmac de Francazal ...à 2.500 m de la caméra et sous le vent !!!

    Les juges anti-terro parisiens sont toujours à la poursuites des maîtres chanteurs des groupes AZF 1 et 2. J’en veux pour preuve la « rafle » d’il y à 10 jours, à Paris et Toulouse, assortie de GAV, de perquisitions et de saisies de matériels informatiques. Pour ma part, je me demande si ces « groupes AZF » n’ont pas été créés de toutes pièces pour justifier justement des écoutes, des perquises et des saisies chez ceux qui s’interessent d’un peu trop près à la cata d’AZF. Mais c’est juste une idée « comme ça » ...

    JCT


  • jc tirat (---.---.211.33) 8 août 2006 19:38

    A celui des lecteurs qui s’interrogeait sur le devenir du ou des « groupe(s) » AZF, voici ce que je viens de trouver sur :

    http://www.webtrains.net/actualites_zoom.php?article=azf&idz=1000000005

    " Un engin explosif retrouvé vers Angers 19 avril 2006 à 14 heures 51

    Un engin explosif artisanal a été découvert sous une traverse sur la ligne Paris-Nantes à la hauteur d’Angers lors d’une inspection de routine. Il ya deux ans, un groupe terroriste inconnu a utilisé les voies de la SNCF pour se faire entendre.

    C’est sans doute une mauvaise plaisanterie. L’engin retrouvé à Angers est très artisanal, composé d’un mélange de nitrate et de fioul et munit d’un minuteur. Une solution dangeureuse, mais peu fiable selon les experts qui souligne que l’engin n’était pas bien placé sur la voie.

    Deux ans après l’affaire AZF, la SNCF est de nouveau la cible de « menace ». Mais les ressemblances s’arrêtent à ce niveau, les composants utilisés étant différents. Mais toutes les pistes restent ouvertes, en l’absence de la moindre revendication.

    Le plan Vigipirate a donc été renforcé dans la région. Par conséquent, les TGV 5278 ( St Nazaire:13h52 - Lille:18h30 ) et TGV 8834 ( Nantes:13h00 - Paris:15h10 ) ont un retard allant de 30 à 95 minutes."

    JCT


  • emilie (---.---.173.244) 9 août 2006 21:58

    A ce jour les enquêtes menés par des bénévoles peuvent être classées en trois catégories :

    1) Les analyses chimiques du processus pouvant conduire à l’explosion des nitrates

    2) Les analyses des phénomènes acoustiques et optiques rapportés par les témoins (dans cette catégorie à noter particulièrement la localisation par triangulation de la première explosion)

    3) L’étude de l’environnement géopolitique et les mobiles d’un attentat sur la ville de Toulouse.

    Pour ma par, ayant surtout approfondi ce troisième volet, je suis arrivé à la conclusion que l’attentat de Toulouse a été suivi d’un deuxième attentat le 8 Juin 2004 à Nice.

    J’ai consigné depuis plus d’un an un certain nombre de documents explicatifs et justificatifs sur le forum AZF de Stéphane Gros où chacun peut les consulter.


  • herge (---.---.69.128) 27 septembre 2006 13:44

    Curieux non ! Personne n a déversé de chlored sur les nitrates Tout le monde dit que c ’est le chlore qui a fait explosé les nitrates Cherchez l erreur !


  • Frédéric (---.---.86.24) 28 novembre 2006 19:23

    Juste pour signalez qu’il y a une confusion dans les sigles dans l’article initial, BLU-73 est le nom de la munition, non de l’explosif.


  • pierrot pierrot 23 janvier 2013 14:43

    Près de 10 ans après, l’origine de cette explosion est encore incertaine mais l’hypothèse qui semble la plus plausible reste l’action du DCC-Na sur le nitrate d’ammonium.
    Certes la reproduction en milieu ouvert n’a pas été très probante.


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