samedi 29 mars 2014 - par Observatoire du NéoConservatisme

Faux antifascistes, Indymedia et Cie soumis au détecteur de mensonge

Depuis quelques années nous avons vu fleurir de nombreux groupuscules se réclamant de la lutte antifasciste.

Ces activistes sont-ils les dignes héritiers de l'antifascisme historique, celui issu de la coalition de partis de gauche à l'origine de la formation du Front populaire qui, sous l'occupation, résista à l'Allemagne nazie et au régime de la collaboration ?

Mais s’agit-il de protestations de bonne foi ? Quelles sont leurs sources ? Leur raisonnement tient-il debout ? Qui se cache derrière ces pseudos "antifas" ?

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I- L’alerte antifasciste : décryptage d'une manipulation 

los+ssimmssonn+no+bailan+pogoL’alerte (pseudo)-antifasciste s’apparente à une chasse aux sorcières maccarthyste, déguisée en combat contre le racisme. Elle est menée par quelques publications aux méthodes insidieuses et bien rodées (voir la propagande néoconservatrice déguisée en gauche progressiste). Derrière une façade pétrie d’idéaux et de symbolique d’inspiration libertaire, il s’agit pourtant bien d’outils de propagande néoconservatrice, donc raciste et guerrière.

Le procédé utilisé par de faux antifascistes mais vrais néoconservateurs est simple : une campagne médiatique haineuse contre une personne ou un groupe, avec pour seuls arguments l‘amalgame, l’insinuation et le procès. Par le biais d’un tract ou d'un article infamant, ces soi-disant défenseurs des libertés tentent, par exemple de faire annuler une conférence si elle sort de la ligne éditoriale des néoconservateurs.

Exemples d'alertes : Alerte antifasciste paris.indymedia ou encore Alerte antifasciste Rebellyon.info

Les personnes décriées, intimidées, diabolisées, ont pour seul point commun la contestation du leadership étatsunien sur le reste du monde, et de la politique d’apartheid et de spoliation du gouvernement israélien contre le peuple palestinien. Nous retrouvons constamment les mêmes cibles : Des gens de gauche, de droite et d'extrême droite, systématiquement assimilés sans distinction. Par ailleurs, l’extrême droite y représente un point d'ancrage argumentaire permanent, signe d’une manipulation évidente également en usage dans les rangs des réseaux néocons comme nous allons le voir.

A- Une source néoconservatrice commune à ces pseudo alertes antifascistes

rudyA la source des alertes, nous retrouvons généralement le blog administré par Rudy Reichstadt « Conspiracy Watch », le doigt inquisiteur qui sert de grille de lecture à l'ensemble des protagonistes de la galaxie néocons. Pour le contenu de leurs alertes, nos petites frappes rééditent en permanence le même papier et si la démarche n'était pas aussi perverse, nous pourrions parler de « comique de répétition ».

B- Trois marqueurs révélateurs de l’idéologie contenue dans la pseudo alerte antifa

memri-logo-red11- Parmi les dossiers antimusulmans, Rudy Reichstadt cite 22 fois le MEMRI, l'officine de propagande néoconservatrice, considérée par beaucoup de médias de gauche américains comme l'usine à fabriquer du consentement occidental aux guerres pétrolifères, et de l'islamophobie. Rappelons que l’on retrouve au sein du MEMRI des acteurs décisionnels de la gouvernance G.W. Bush (dossier complet ici). Dans son utilisation du MEMRI, Rudy Reichstadt se paie même le luxe de battre le site d'extrême droite Riposte Laïque, qui pourtant n'est pas avare dans le domaine de la haine antimusulman.

taguieff2- La recherche « Pierre-André Taguieff » sur le moteur de recherche du site Conspiracy Watch donne 69 résultats. Or, Monsieur Taguieff était un théoricien zélé du Cercle de l’Oratoire, groupuscule intellectuel omniprésent dans les médias français pour vous faire avaler la pilule des guerres bushiennes en Afghanistan et en Irak, grâce à l’image d’intellectuel de gauche de certains de leurs membres. Pendant de longues années et jusqu'il y a encore quelques mois, Monsieur Taguieff était administrateur du site d'extrême droite Dreuz.info (dont les auteurs affichent une islamophobie décomplexée), et bien entendu le MEMRI représente aussi une source de premier choix pour Dreuz.

3- Palestinian Media Watch, l'autre site de propagande antimusulmane, est géré par Itamar Marcus, un israélien qui vit dans une colonie d'Efrat en Cisjordanie située en territoire palestinien, en violation du droit international. Jusqu'à récemment, Itamar Marcus occupait le poste de vice-président de la Caisse Centrale d’Israël (Central Fund of Israël), une ONG de droite basée à New York, en réalité en charge du financement des groupuscules colons israéliens les plus violents. Ces dernières années, Itamar Marcus est l’auteur de nombreux rapports douteux, censés documenter une agressivité palestinienne à l’égard d’Israël. Ces rapports témoignent d’une diabolisation dans le but d’empêcher la création d’un Etat palestinien.

Source : Israel News | HaaretzIsrael News | HaaretzCounterPunch

Palestinian_Media_Watch_logoPalestinian Media Watch est présent deux fois sur Conspiracy Watch, et exploité à l'extrême par Dreuz, la continuité idéologique du site de Rudy Reichstadt. Mais la palme revient au site du CRIF qui se réfère abondamment à Palestinian Media Watch. Il n'y a donc rien de très surprenant de voir cette agence être soutenue par le CRIF, qui visiblement n'est pas très regardant sur l'origine de ses sources et détient, selon toute vraisemblance, le record français absolu pour la diffusion des dépêches du MEMRI (22 pages d'articles). Il n’est pas non plus surprenant de retrouver sur le site du CRIF Pierre André Taguieff via Dreuz, pris en flagrant délit d’insulte à la mémoire de Stéphane Hessel, sans que ce média ne soit rappelé à l’ordre par les autorités compétentes, ni dénoncé par la moindre alerte antifasciste.

Rappelons que Stéphane Hessel avait rejoint les Forces française libres en 1941. Arrêté, puis torturé, il sera déporté à Buchenwald.

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II- Deux poids deux mesures, ceux que l’alerte antifasciste épargne

A. L’extrême-droite d’obédience néoconservatrice, systématiquement épargnée

Les nervis néocons déguisés en antifas épargnent donc systématiquement tout un pan de l’extrême droite Française, d’où ils tirent pourtant leurs sources théoriques.

Pas la moindre « alerte antifa » contre l'extrême droite néoconservatrice française, comme par exemple les anciens voyous du groupe Occident. Parmi eux, Xavier Raufer qui collaborait à l’Elite européenne, une revue qui faisait la promotion de l’agence portugaise Aginter-Press, contrôlée par la PIDE, la police politique du dictateur António de Oliveira Salazar. Raufer s'est depuis reconverti dans le Business sécuritaire.

Pas d’ « alerte antifa » contre Alain Robert qui constitua l'équipe dirigeante du Groupe union défense, puis d'Ordre nouveau l'année suivante. En 2004, il entre au Conseil national de l'UMP. Des cas similaires à MM. Raufer et Robert furent fabriqués et recyclés par dizaines grâce à « la planche à billets » du patronat : L'IUMM, via le duo Georges Albertini/Claude Harmel, les deux anciens du RNP, parti acquis à la collaboration avec l'Allemagne nazie.

Pour aller plus loin : Droite et extrême droite : autopsie d’un lien de consanguinité.

B. Les théoriciens de l’islamophobie, eux aussi systématiquement épargnés

En effet, pas d'« alerte antifa » non plus pour les adeptes de la théorie Eurabia. Inventé par l'essayiste Bat Ye'or, ce fantasme islamophobe voudrait nous faire croire que les élites européennes chercheraient à soumettre l'Europe au monde arabe afin de former une nouvelle entité appelée Eurabie. Cette thèse délirante fut comparée à la théorie du complot juif des Protocoles des Sages de Sion par le journaliste et écrivain Johann Hari.

Voir : Ils se revendiquent islamophobes 

Egalement épargné par les « alertes antifa », le théoricien Pierre-André Taguieff, auteur et administrateur durant plusieurs années de l'officine de propagande de Bat Ye’Or, DREUZ.info. Rappel sans appel : « Deux millions de musulmans en France, ce sont deux millions d’intégristes potentiels. » Pierre-André Taguieff, France Inter, 1997.

Pourquoi les antifas n’alertent-ils pas contre le racisme non voilé de Finkielkraut

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III- Ceux qui sont ciblés par l’alerte antifasciste

A- Pourquoi les militants anti-guerres de gauche en sont arrivés à accepter les bombardements de l’OTAN ?

Domenico Losurdo est un philosophe qui enseigne l'histoire de la philosophie à l'université d'Urbino (Italie). Dans une chronique publiée sur son blog, intitulée « du mensonge dans le cadre de la machine de guerre impérialiste », Losurdo décrypte la rhétorique belliqueuse qui a servi à justifier un grand nombre d'interventions de l'Occident ces dernières années :

« L’année 1989 est celle où le passage de la société du spectacle au spectacle comme technique de guerre se manifestait à l’échelle planétaire. Nicolae Ceaucescu est encore au pouvoir en Roumanie. Comment le renverser ? Les médias occidentaux diffusent massivement dans la population roumaine les informations et les images du « génocide » opéré à Timisoara par la police précisément de Ceaucescu. Deux ans après, en 1991, survenait la première guerre du Golfe. La situation n’était pas facile pour le Pentagone (et pour la Maison Blanche). Il s’agissait de convaincre de la nécessité de la guerre une population sur laquelle pesait encore le souvenir du Vietnam. Alors généreusement ou fabuleusement récompensée, une agence publicitaire trouvait remède à tout. Elle dénonçait le fait que les soldats irakiens coupaient les « oreilles » aux Koweitiens qui résistaient. Mais le coup de théâtre de cette campagne était ailleurs : les envahisseurs avaient fait irruption dans un hôpital « en sortant 312 nouveau-nés de leurs couveuses et en les laissant mourir de froid sur le pavement de l’hôpital de Koweït City » (Macarthur 1992, p. 54). Brandie à l’envie par le président Bush junior, réaffirmée au Congrès, avalisée par la presse la plus autorisée et jusque par Amnesty international, cette information si horrible mais si circonstanciée aussi, au point d’indiquer avec une précision absolue le nombre de morts, ne pouvait pas ne pas provoquer une bouleversante vague d’indignation : Saddam Hussein était le nouvel Hitler, la guerre contre lui était non seulement nécessaire mais urgente même et ceux qui s’y opposaient ou étaient récalcitrants devaient être considérés comme des complices, plus ou moins conscients, du nouvel Hitler ! L’information était évidemment une invention savamment produite et diffusée par »

L’article complet : Industrie du mensonge et guerre impérialiste

Affaire des couveuses au Koweït - guerre du Golf 1990

 

B- Les "mauvais régimes" selon les imposteurs maquillés en antifascistes

Logo_PNACIls ont été soigneusement sélectionnés par les administrations américaines successives, largement inspirées par le texte néoconservateur fondateur du PNAC, un document édifiant que chacun devrait avoir à l’esprit avant de lire une « alerte antifa » ou un article géopolitique. Ces pays sont désormais parqués dans un univers médiatique consensuel qui les désigne depuis 2000 sous le nom d’Axe du Mal, sémantique illustrant une terreur de Satan et donc une guerre religieuse, ce qui a de quoi sidérer quand on se veut une démocratie laïque. Les pays sélectionnés font l’objet de sanctions diverses restreignant leur activité économique et/ou subissent une invasion barbare occidentale mortifère. Pour repérer les discours faussement antifascistes des vrais, il suffit d’observer les pays que ces alertes ciblent … et surtout ceux qu’elles épargnent. En effet, les publications « antifas » tentent toujours de mobiliser les opinions de gauche contre tous les opposants aux guerres d’ingérence (fussent-ils de gauche et d’extrême-gauche, voire anars), et pratiquent « l’indignation humanitaire sélective » ou le grossier mensonge par omission. Sous les paroles d’apparence libertaire et toujours sous un prétexte humanitaire culpabilisant, la police de la pensée néoconservatrice est omniprésente.

C- Syrie : point Godwin pour un massacre

Lorsque « Indymedia Paris » titre sa chronique « Alerte antifasciste Lille conférence de soutien à Bachar-el-Assad », en substance la méthode est habituelle et consiste à faire croire qu'il y a un rapprochement entre le Parti Baas Syrien, la gauche anti-impérialiste pacifiste, et l'extrême droite dont une partie reste antisioniste. Pour ce faire, la novlangue néocons usuelle se fonde sur l’utilisation du point Godwin, lui-même appuyé sur l’idée que le dirigeant désigné à la vindicte planétaire (par des coalitions variables sous contrôle de l’OTAN) est un nouvel Hitler et que celui ou celle qui pense que la paix passe par la diplomatie est un négationniste voire un nazi. Pour ce faire, il convient de placer des mots magiques tels que « Hitler », « Staline », « Rouge-brun » et autres anathèmes dans un minimum d’espace, se dispensant ainsi de tout argument politique puisque l’adversaire est un infâme avec qui il ne convient pas de dialoguer. Ce dessin de Fakir illustre avec humour ces campagnes d’infamie par la méthode de l’amalgame :

cope

D- Une propagande identique servit de prétexte en Irak

En 2002, les membres du cercle de l'oratoire diffusaient un message digne de la novlangue Orwellienne de "1984". Le but, à cette période, était de faire la promotion de la guerre menée par Bush en Irak avec une constante invariable en toile de fond : le Front National, monstre utile des néocons français, qui leur permet de faire oublier leur propre monstruosité. Pour faire la promotion d’une guerre, il ne faut surtout pas négliger d’assimiler tout pacifiste à l’épouvantail FN. Pascal Bruckner, André Glucksmann et Romain Goupil écrivaient :

« Force est de constater que l'antiaméricanisme n'est pas un accident de l'actualité ou la simple réticence face à l'administration de Washington, mais le credo d'une politique qui soude les uns avec les autres, en dépit de leurs divergences, le Front national et les Verts, les socialistes et les conservateurs, les communistes, les souverainistes... A droite comme à gauche, ils sont rares ceux qui n'ont pas cédé à ce "nationalisme des imbéciles" qui est toujours un symptôme de ressentiment et de déclin. »

1. « Saddam Hussein utilise des gaz de combat » (comme en Syrie) :

Le lecteur n’aura pas manqué de remarquer que la méthode développée est adaptable au cas syrien, nous aurions pu prendre pour titre « Assad utilise des gaz de combat sur sa population ».

En réalité, si Saddam Hussein a bien utilisé des gaz à des fins militaires, ce fut dans les années 80, contre les troupes iraniennes. En aout 2013, le magazine Foreign Policy apporte d’ailleurs la preuve que les Etats Unis avaient connaissance de ce crime de guerre dès 1983.

Cependant, les Etats-Unis attendront 20 ans avant de s’en offusquer, et à ce moment là, aucune expertise n’a pu confirmer que l’Irak était toujours en possession d’un tel arsenal, et encore moins qu’il ait eu quelque intention guerrière à l’égard d’une autre nation ni à l’égard de son propre peuple.

Qu’à cela ne tienne, nous sommes priés de ne pas contester le bien-fondé du subterfuge abject mis en œuvre par le gouvernement US pour assaillir l’Irak sans raison morale, dans le discours que le débat public surnommera « l’affaire du flacon d'urine ». La motivation géostratégique à désorganiser un pays pour y gérer les puits de pétrole et la reconstruction est pourtant transparente à tout lecteur de bonne foi.

2. « Le régime irakien opprime son peuple »

Si le régime irakien n’était pas un régime souple, les pires crimes infligés à la population irakienne ne sont pas imputables à Saddam Hussein mais à l’alliance atlantique. On estime qu'entre 1991 et 2003, un million d'enfants irakiens sont morts suite à l'embargo imposé par les Etats-Unis. La liste des produits interdits allait de simples denrées alimentaires à la quasi totalité des produits pharmaceutiques. En 1996, ce crime fut assumé par Madeleine Albright, secrétaire d'État de l'administration Clinton. Des informations qui ne posent pas le moindre problème de conscience à nos super résistants « antifas ». 10 ans plus tard, la Libye puis la Syrie ont droit au même traitement de mauvaise foi : l’intervention des intellectuels français.

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IV- Leur but non-avoué : interdire le débat public contre le néocolonialisme

"Les guerres ne commencent pas par des bombes, elles commencent par des médias-mensonges".

Le journaliste Michel Collon lutte contre la désinformation et ces guerres d’ingérences. Il s’en explique dans de nombreux articles sur son site Investig’Action. Pour cette raison, il est souvent en première ligne face aux chantres de l’idéologie néoconservatrice déguisés en antifascistes.

Selon lui, la propagande de guerre repose sur 5 principes :

  1.  Occulter l’histoire
  2.  Occulter les intérêts économiques
  3.  Diaboliser l’adversaire
  4.  Présenter notre camp comme n’attaquant pas un peuple, mais seulement un dirigeant
  5.  Monopoliser l’information, empêcher le vrai débat

Ces principes, on les retrouve dans tous les conflits, affirme Collon. Il illustre ses propos en réexaminant plusieurs cas de propagande en Yougoslavie, en Afrique, ainsi qu'au Proche et au Moyen-Orient.

La leçon à en tirer : toutes les guerres sont économiques. Les raisons humanitaires ne sont faites que pour emporter l’adhésion des populations des pays agresseurs.

Les 5 principes de la propagande de guerre

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V- L’exemple type : Indymedia Paris soumis à l’épreuve du détecteur de mensonges

indymedia_org_spip_php_article14825Pour le lecteur inattentif, peu au fait de la géopolitique, ou crédule, ce site semble relayer des informations d’inspiration libertaire, anarchiste, humanitaire et antiraciste. Une source antifa s’il en est, mais a priori seulement. Car ce que nous avons vu plus haut n’est pas une anecdote : nous avons soumis Indymedia Paris à son propre moteur de recherche en guise de détecteur de mensonge par omission :

Comparons les résultats de recherche pour « Hugo Chavez » (une liste entière d’articles qui l’attaquent directement) et pour « Arabie saoudite » (trois articles critiques) ou « Qatar » (une critique directe de ce régime). Nos « antifascistes » sont très bruyants quand il s'agit de désigner les cibles choisies par les néoconservateurs et leurs théoriciens fascisants (Rassemblement solidarité Syrie devant l'Ambassade d'Iran - paris indymedia).

A- Les régimes réellement fascistes épargnés

tumblr_inline_mtpvvwxJJO1rrefayEn revanche, l'émirat du Qatar qui de facto possède tous les critères d’un régime fasciste, reste lui miraculeusement épargné par la critique alors même que notre régime entretient en notre nom des relations privilégiées avec ses gouvernants. Dans ce régime, la liberté d’expression est soumise à des restrictions strictes, des cas de torture sont régulièrement signalés, les femmes continuent de subir des discriminations et des violences, dans la législation et en pratique, et les travailleurs migrants, qui forment la majorité de la main-d’œuvre, sont exploités et maltraités. Ainsi, le lundi 21 octobre 2013, 15 années de prison furent confirmées pour le poète Mohamed Ibn Al Dheeb, qui a écrit un poème considéré comme critique envers la famille royale.

Autre allié historique des occidentaux généralement épargné par les imposteurs, l’Arabie Saoudite. Liée aux États-Unis par des intérêts financiers depuis la ratification du Pacte de Quincy en février 1945, cette monarchie absolue autoproclamée est l'un des régimes les plus violents que l’Histoire du monde ait connu, comme par exemple sur le dossier accablant des violences faites aux LGBT. Pas de commentaire sur Indymedia Paris, voir les résultats de la recherche. A l'exception de quelques rares notes, les atrocités commises par le Royaume wahhabite ne semblent pas être prioritaires sur ce site.

Une omission révélatrice quand nous comparons ce traitement avec celui qui fut réservé à l'ancien président socialiste du Venezuela Hugo Chavez. Il est instructif de constater qu'un site puisse dépenser autant d'énergie pour s'acharner sur un chef d’un Etat laïc qui a échappé à un coup d'état organisé par les États-Unis grâce au soutien de son peuple. Et malgré des problèmes récurrents (approvisionnements, corruption, inflation, banditisme, insécurité), le Venezuela a su fait des efforts pour développer une vraie structure sociale et des services jusqu'aux villages les plus reculés.

Ci-dessous l’illustration de notre soutien réel aux monarchies du Golfe :

Sarkozy


B- L’assimilation du défenseur des opprimés à un oppresseur fasciste

S’il est assez aisé de voir que le « néolibéralisme » a remplacé le « capitalisme » dans le vocabulaire des élites gouvernantes contemporaines, les autres euphémismes et exagérations de la novlangue néocon ne sont pas toujours aussi faciles à reconnaître. Cela correspond malheureusement à une technique de déculturation politique des lecteurs par le vol des mots issus des luttes populaires. Maxime Vivas milite contre les guerres impériales et est coadministrateur du site Le Grand Soir. Le journal revenait en 2012, à l’occasion d’un débat sur les médias libres, sur la campagne de diffamation dont il avait été victime : une action menée par plusieurs médias qui se présentent comme appartenant à la « gauche » dont certains pratiquent « l’alerte antifa » : Rue89, Charlie Hebdo, article 11, CQFD et le site lyonnais Rebellyon, qui conclut comme à l’accoutumée : « les fachos hors de nos quartiers, pas de quartier pour les fachos ». On pourrait en rire quand on connaît la plume de Maxime Vivas et la ligne éditoriale du Grand Soir, mais au final cette dérive est extrêmement dangereuse. En effet, des slogans qui parlent « d’écraser les fachos » (alertes antifascistes), ou des encouragements guerriers tels que « pas de quartiers » (rebellyon) sont susceptibles de faciliter le passage à l’acte de castagneurs contre des cibles ainsi désignées et qui, de plus, sont tout sauf fascisantes.

A l'occasion de cette rencontre, Maxime Vivas expliquait aussi le rôle de Reporters sans Frontières (RSF) au service d'une cause sans rapport avec les objectifs affichés. Il dévoile les paravents de RSF en dollars, il revient longuement sur la personnalité de Robert Ménard, ancien président de RSF et peut-être futur Maire de Béziers, soutenu aujourd'hui par le Front National.

La face cachée de Reporters sans frontières

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VI- Extrême droite en Ukraine : sans surprise, pas d’alerte antifa

Pour comprendre l'intérêt des stratèges pour l’Ukraine, il faut avoir lu "Le grand échiquier", du théoricien Zbigniew Brezinski. Il déclare sans ambage "celui qui gouverne le heartland (l’Europe de l’est et le continent nord asiatique) domine l’île monde (le Nord riche, l’Eurasie et les sources d’énergies) et qui gouverne l’île monde domine le monde [...] Le pivot géopolitique est un Etat dont l’importance tient moins à sa puissance réelle et sa motivation qu’à sa situation géographique sensible et sa vulnérabilité potentielle."

Pour ce géostratège qui a conseillé les présidents Carter, George W. Bush et Obama, l’Ukraine est l’un de ces 5 pivots. Et il a des projets pour elle : "L’indépendance de l’Ukraine modifie la structure de l’Etat russe. De ce seul fait, cette case importante de l’échiquier géopolitique est un pivot : sans l’Ukraine, la Russie n’est plus un empire en Eurasie."

Repassons Indymédia Paris au détecteur de mensonges par omission. Sans plus de surprise nous ne trouvons pas le moindre dossier sur les néo-nazis en Ukraine qui sont pourtant bien présents dans le gouvernement actuel non élu de Kiev. Rebellyon affiche le même vide sidéral face à un nouveau gouvernement composé vice-premier ministre et trois autres ministres membres du parti d'extrème-droite Svoboda... L'antifascisme à décidément des œillères très sélectives.

Rappelons qu'en 1998, lors d'une conférence, Brezinski déclarait : "L’Ukraine constitue l’enjeu essentiel (pour soumettre l’Eurasie) [...]. Si l’occident devait choisir entre une Ukraine démocratique et une Ukraine indépendante, ce sont les intérêts stratégiques et non des considérations démocratiques qui devront déterminer notre position."

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Conclusion :

Heckle_Jeckle Il arrive que l'histoire se répète, les corbeaux sont là pour nous le rappeler : à l'instar des militants de l'extrême droite identitaire des années 60 et 70 qui produisaient des brochures anonymes anti-Mitterrand et anti-communistes via la « Société d’Etudes et de Recherches Visuelles d’Impression » financée par l’UIMM (la caisse noire du patronat), les petites frappes de la nébuleuse néocon utilisent la même stratégie d'intimidation. Une seule différence : la couleur des publications, adaptée à notre époque. Elles ont viré aux couleurs libertaires et altermondialistes, dans des publications qui se réclament de l’antifascisme. Pour le reste, très peu de différences : le corbeau de droite d'hier était un jeune cogneur nostalgique du colonialisme, alors que le néo-corbeau d'aujourd'hui est un défenseur acharné du néocolonialisme guerrier sur fond de thèses fascistes. Cependant, vous en conviendrez, l'erreur serait impardonnable de confondre quelques barbouzes au service de la pensée néoconservatrice prédatrice et fascisante avec le véritable esprit libertaire, solidaire et pacifiste. Pour cette raison, il nous a semblé utile de rappeler le sens de ces valeurs en laissant la conclusion de ce billet à un illustre anarchiste :



24 réactions


  • claude-michel claude-michel 29 mars 2014 11:06

    Toute la planète connait ce dont sont capables les USA pour arriver a leur fin...mais hélas (argent oblige) certains s’acoquinent avec cette secte du dieu dollar pour le malheur des peuples.. ?


  • Antoine Diederick 29 mars 2014 12:35

    bien envoyé, même si je suis un sale « conservateur » qui ne supporte pas les manipulations. smiley


  • Emmanuel Aguéra Emmanuel Aguéra 29 mars 2014 13:27

    Ah, De temps en temps ça arrive... on ne vient pas sur Agoravox pour rien.

    Informatif et prospectif, un article qui illustre et développe le décalage entre dialectique (ou même seulement la terminologie) socio-politique et froide réalité des jeux d’influences internationaux. Rien de nouveau au fond, sdauf l’introduction du flou et des la confusion des genres et des luttes. Droite, gauche, faf, Jaurès, plus rien ne veut dire ce qu’on croit, au gré de la récupération par des causes diverses, du révisionnisme pur et dur aux anti-gais, des lanternes ukrainiennes aux vessies Qatari.

    Voyez, par exemple, Optor, illustration-type des ces offices occultes et artisan de l’incrustation judéo-créationniste sur le vieux continent et au-delà. Eh bien Optor ratisse large : voyez leur sigle, directement détourné des combattants Républicains internationalistes de Non Passeran ! C’est à pleurer de rire : Et voyez les amalgames pratiques et efficaces qui à la fois le permettent et en résultent... pêle-même, femen, Pussy-Riot, Optor, Maiden, les paranos de la th. du genre, la manif pour tous, et ce résultat fleuve de l’extrême gauche au 1° tour des municipales, que la société n’est même pas capable de verbaliser...

    Ah comme il est vrai cet article...


    • Hermes Hermes 1er avril 2014 11:42

      Bonjour,

      Oui, cet article est intéressant, car il dévoile bien l’orientation d’une approche qui devrait être neutre : être contre l’oppression de pouvoirs qui suppriment la liberté de penser, qui oppriment des partie de la population sur des principes religieux, nationalistes, raciaux ou moraux, de classe sociale ou de caste, c’est une posture qui ne devrait pas avoir de camp !

      Je n’ai pas vu que je sache jusqu’à présent de position vraiment neutre sur le sujet, car il se trouve qu’il y a toujours tendance à idéaliser l’adversaire de l’oppression que l’on subit ou que l’on voit subir, et quand on choisit de voir une oppression, il semblerait qu’on n’ait plus d’yeux pour voir les autres.

      Aucun pouvoir, dans l’état de guerre tacite dans lequel se trouve notre planète n’est à l’abri, pour sa propre survie, de tendances fachisantes !

      Pour être antifa sans a priori, il faudrait être anti-guerre, c’est à dire traquer la haine et l’idéologie partout où elle se trouve, à commencer par soi-même, et en final traquer chez soi-même la source de la violence, car c’est chez soi-même que se trouve la peur qui l’engendre, et qui peut se manifester en engendrant une avidité possessive... bien sûr.

      Chercher à se connaitre est une fondation indispensable, et bien sûr ne jamais s’arrêter à une idée figée sur soi-même.....

      Bonne journée. smiley


    • epicure 1er avril 2014 17:01


      L’idéologie à la base c’est la logique des idées.

      Mais être anti-fasciste comme tu le dis, c’est une idéologie aussi : une logique des idées.
      On ne peut être anti-fasciste que si on adhère à une logique des idées qui va à l’encontre de celle du fascisme.

      Prednre parti contre toute oppression, , et non quelques unes sélectionnées, c’est autant une idéologie, que de défendre une oppression particulière. Et donc cela ne peut pas concerner tout le monde, cela signifierait que tout le monde fait partie de la même famille de logique des idées. Hors ce n’est pas le cas.

      Il y a de nombreuses personnes dont la culture fait qu’ils acceptent certaines oppressions, mais pas les mêmes quand elles viennent d’autres groupes que le leur. Que ce soit au nom du respect du chef/roi, de la religion, de la tradition etc...

      Tous ces gens là, ne seront jamais de vrai anti-fascistes. Il ne seront au pire que contre un fascisme dont la hiérarchie s’oppose à leur hiérarchie.

      Donc si les antifa cités s’attaquent à certains systèmes autoritaire hiérarchiques au nom de l’anti fascisme, mais en protège d’autres aussi facho ou pire, il suffit donc de voir dans quelle hiérarchie s’inscrit les « fascismes » non attaqué pour savoir ce qu’ils défendent en fait.
      C’est la démarche de l’article d’ailleurs.


    • Hermes Hermes 2 avril 2014 16:03

      Oui, c’est bien cela : le fachisme qui est le sien n’en est pas un, tant qu’il n’empêche pas de vivre, car il y a une adhésion idéologiquen culturelle ou religieuse, celui de l’autre en est un.

      C’est encore une fois une illustration de la parabole de la paille et de la poutre. La plus puissante de toutes mais la moins confrontée à la réalité quotidienne, pourtant cela peut apprend beaucoup sur soi-même !

      Les mots ont un sens, mais ce n’est pas celui que l’on croit.

       smiley


  • Antoine Diederick 29 mars 2014 13:44

    je rigole bien en lisant cet article...il y a peut-être du vrai etc...

    mais tout de même...enfin que wa ?

    comme si c’était si important, faut tout de même voir que les gens sont pas dupes.


    • Chabinpolitain 29 mars 2014 13:57

      La question est que justement si ! Les gens sont dupes, regardez les listes des liens et des bannis sur ces sites, les pestiférés sont des sites comme LGS qui dénoncent les atteintes à la démocratie telles que les coups d’État au Venezuela présentés par Indymédia comme des mouvements de libération contre les dictateurs au pouvoir élus avec à peine 55 à 85% des voix et 75% de participation aux votes ( ce qui bien sur est inenvisageable dans nos contrées civilisées ), pareil pour l’Ukraine...
      Si les gens n’étaient pas dupes les appareils de propagande et de manipulations n’existeraient pas puisque nous serions en Démocratie !


    • Antoine Diederick 29 mars 2014 21:35

      a Chabin

      Vous avez raison, j’ai conclu trop vite .


  • Chabinpolitain 29 mars 2014 13:49

    Excellent article !
    Voilà qui remet les choses en place ;
    Perso j’ai été viré du site « Bellaciao » après un commentaire juste critique, il est totalement dans l’esprit stalinien totalitaire et antidémocratique que dénonce l’article.
    Les « vrais » fachos ne sont pas toujours ceux que l’on croit...


    • jaja jaja 29 mars 2014 15:14

      C’est encore plus compliqué que ça car Bellaciao est violemment hostile à Indymédia Paris...et dénonce régulièrement les révolutionnaires syriens, les Ukrainiens de Maïdan...

      J’ai été également viré de Bellaciao car je n’étais pas d’accord avec leur stigmatisation sans discernement du mouvement de révolte breton.... A chaque fois que je veux poster apparaît maintenant : « Désolé...Vous pouvez contacter le webmaster. »


  • OmegaDG OmegaDG 29 mars 2014 14:39

    Un article qui vise tellement juste.

    Au Québec un journal web bien connu a dernièrement été remis en mains propres à des néo-conservateurs déguisés en marxistes. Installés depuis longtemps comme auteurs ces faux anti-fascistes attendaient leur heure pour contrôler ce journal qui censure désormais toute critique et manipule l’opinion avec de multiples pseudos utilisés par son administration.

    À moins que ce journal n’ait été lui-même un appât depuis sa création ?

    Je me souviens d’un article sur le Col. Georges Guingouin « Lo grand » qui disait qu’en résistance il était plus facile d’identifier l’ennemi que ses vrais amis de ceux qui nous trahirons.


  • Doume65 29 mars 2014 15:58

    Bonjour à tous.

    Si quelqu’un réputé d’un extrémisme quelconque dit par jour de grand soleil qu’il fait beau, et que moi aussi, sans même savoir que cet homme l’a dit, je prétends qu’il fait beau, je suis tout de suite catalogué extrême-droite, fasciste, pro-Poutine, antisémite et, bien sûr, conspirationniste.


  • scylax 29 mars 2014 18:45

    Attention : cet observatoire est animé par des révisionnistes, néo-nazis, panarabes et autres adeptes du prophète qui utilisent une rhétorique anti-impérialiste à des fins évidentes.



  • Lisa SION 2 Lisa SION 2 29 mars 2014 18:56

    Bonjour,
    si Indymédia était un site dissident au service de la résistance citoyenne, il ne serait pas financé ainsi : " Indymedia finance toutes ses activités par donations. Le réseau finance entièrement sa structure technique avec un budget d’environ deux mille dollars8.2OOO$ « et pourtant, cette organisation regroupe  » des centaines d’activistes de l’information ont ouvert des Centres de Médias à Londres, au Canada, à Mexico, à Prague, en Belgique, en République populaire de Chine, en France et en Italie. Depuis, des Centres de médias indépendants (IMCs) ont été créés sur chaque continent. Le réseau compterait aujourd’hui 167 centres dans 60 pays. " source wikipédia. Pourquoi cette organisation ne dénonce nullement la participation de l’extrême droite absolue en Ukraine ? Parce qu’elle est financée en dollars... !


  • Christophe Certain Christophe Certain 29 mars 2014 21:17

    Très bon article bravo. Très amusant aussi de renvoyer la balle avec un « observatoire » comme savent si bien le faire nos amis « antifas », mais bizarrement je pense qu’on en parlera moins dans les médias  smiley C’est une preuve de qualité.


  • Esclarmonde Esclarmonde 29 mars 2014 23:03

    Il y a quelques mois, un proche de ma famille m’avait fourni ce lien qui allait me détourner de tous les vilains sites qui risquaient de me faire voir des complots là où il n y en avait pas :



    Un vrai travail de fourni qui rappelle (point Godwin ?) les ronds-de-cuir de l’Occupation smiley et qui épingle entre autres, Agoravox smiley

    J’ai remercié la personne bien intentionnée qui m’a envoyé ce lien en le remerciant pour les excellentes lectures que j’avais trouvé smiley smiley smiley smiley

    (bon certains de ces sites sont en effet assez délirants mais beaucoup intéressants comme « les moutons enragés » ou « mondialisation.ca »

    Merci les Antifas smiley

  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 30 mars 2014 07:44

    L’UPR a été victime des attaques d’ Indymédia et de Rebellyon.
    Enquête de Français Asselineau.
    Les financements d’ Indymédia sont particulièrement intéressants...


  • Scual 30 mars 2014 10:14

    Un excellent article qui fait du bien sur AV où je me suis toujours senti assez seul en discutant avec les vrais fachos quand je leur disais que leurs « antifas » violents qu’ils brandissent à toutes les sauces contre nous étaient leurs amis et pas les notres.

    Le rouge-brun est un mythe, par contre des vrais bruns déguisés en rouges, que ce soit pour faire de la propagande et diviser, ou pour semer le chaos, décrédibiliser la gauche et victimiser les pauvres nazillons, on a pas fini d’en bouffer parce que c’est le mode d’opération officiellement prévu pour faire basculer ce pays dans le fascisme.

    Bref l’antifas ne peut pas soutenir une guerre de l’Otan, il ne peut au maximum qu’être neutre... tout site manifestement atlantiste peut-être considéré s’il se prétend antifas comme un faux. L’antifas est fondamentalement non violent dans un pays qui pratique la liberté d’expression. Bref tant qu’on ne jettera pas les communistes et les syndicalistes en prison pour leurs idées, tout groupe qui a comme mode d’action la violence, les dégradations, la censure et autres est évidement fasciste de part sa nature et s’il se prétend antifas, c’est un faux.

    Il ne s’agit pas d’un petit phénomène. Il y a pas mal de ces faux groupes et je n’ai aucune idée de qui les a créé. Ils peuvent être un instrument de l’extrême-droite ou bien même du pouvoir, peut-être même de l’étranger comme cela s’est produit en Italie dans les années 70 (USA ?, Israel ?, Allemagne ?, ceux qui ont a y gagner sont nombreux)... Cela peut-être plusieurs de ces possibilités à la fois.

    En tout cas attendez vous à voir défiler dans les JT des groupes manifestement neonazis à tout point de vue dans leur comportement, se prétendant antifas et prétendus comme tels par nos « médias ». On va en bouffer des kilotonnes... et à chaque fois qu’une manif de Gauche aura lieu, il y aura de la casse et des violences, et les « médias » accuseront les « antifas ».


  • morice morice 30 mars 2014 12:48

    au lieu de ce long texte compliqué, vous auriez pu simplement définir une chose :l qui a fondé Altermedia ?



    tout bêtement le responsable d’alors du KKK, David Duke, si copain en France avec Gollnisch...

    17 décembre – Depuis 12 décembre 2002, un nouveau réseau international d’information « alternative » sur Internet a vu le jour sous le nom d’Altermedia. Calquant de manière évidente le modèle d’indymedia*, sans pratiquer la publication ouverte, ce réseau recrute son lectorat auprès de clientèles d’extrême droite. Moins de deux semaines après sa création il possède 6 antennes nationales.

    À première vue, ce jumeau ressemble beaucoup à son grand frère. « Issus de sensibilités politiques différentes, [les créateurs d’Altermédia affirment vouloir] fournir une information véritablement alternative en essayant de donner la parole à ceux qui ne peuvent jamais donner ni leur version ni leur avis sur certains faits ». Beau programme. Rien à redire jusqu’ici.

    En première position sur leur site principal trone un article en anglais expliquant, arguments scientifiques à l’appui, pourquoi les premiers américains auraient peut-être été des caucasiens. Pourquoi cette urgence à communiquer au reste du monde cette « information » ? Mmm ! Ça commence à sentir comme dans une réunion de gens qui croient à l’importance de la race dans l’organisation du monde.

    La liste d’invitation que l’on peut lire à www.altermedia.info confirme la présence du fumet notable de l’extrême droite : « Patriotes ou nationalistes, radicaux ou militants de droite, nationaux-révolutionnaires ou identitaires, catholiques traditionalistes ou païens, agnostiques ou libre-penseurs, combattants du Liban chrétien ou sympathisant de la cause palestinienne, nationaux-écologistes ou fan’s du Rock identitaire Français, de la Oï, du Hardcore ou encore du Hard Rock, mégretistes ou lepénistes, militants du VB qui comprennent le français ou pro-belges, intellectuels ou activistes, révolutionnaires sociaux ou anti-globalistes ; vous avez tous un point commun : on vous prive de parole et d’accès aux médias. C’est pourquoi, ce site est à vous tous, au-delà de vos différences… »

    Il semble que ce clone à connotation haîneuse du réseau indymedia soit le fruit d’une réaction de ses créateurs à ce qu’ils percoivent comme une censure de gauche dans ce réseau. « Aujourd’hui les médias sont au service de quelques groupes financiers qui imposent de manière plus ou moins directe leurs mots d’ordre, lit-on dans leur site. Et les rares médias alternatifs se sont rapidement alignés sur le politiquement correct et censurent tous ceux qui ne pensent pas assez à gauche. » Sur leur site national, des Belges renchérissent :« [N]ous avons aussi reçu notre lot d’injures. Injures provenant pour l’essentiel d’une certaine extrême gauche rassemblée autour des sites Indymedia et qui ne conçoivent l’information alternative que lorsqu’elle suit une ligne anarcho-marxisante. »

    À croire que les responsables d’Altermédia sont les mêmes individus qui ont pourri la vie à certain sites indymedia américains et français dans la dernière année en postant de nombreux articles véhiculant des opinions d’extrême droite… et qui se seraient bâtit leur petit réseau parallèle. Ce réseau est d’ailleurs en croissance, même s’il est plutôt mal conçu et entretenu. Il existe maintenant cinq antennes actives (Altermedia France, Belgique, Espagne, U.S.A et Grèce) et une nouvelle avec un seul article pour le moment (Altermédia Roumanie).

    L’américain David Duke, associé dans le passé au Klu Klux Klan, fournit gracieusement de l’espace au réseau sur un serveur informatique, mais, nous rassure-t-on, sans « imposer de ligne politique d’aucune sorte » à Altermedia. Ouf ! Nous voilà rassuréEs.

    Le seul point positif de cette affaire c’est que dorénavant, les fachos de tout acabit iront peut-être pisser ailleurs que dans les sites indymedia.`


    le rouge-brun existe donc bel et bien et le site prétendu « alter » est bien un site de fachos notoires ; alors comment voulez-vous qu’ils s’attaquent à eux-mêmes dans ce site ???


    « Le journaliste Michel Collon lutte contre la désinformation et ces guerres d’ingérences. »

    euh en étant poste avec Dieudonné et Meyssan.... ??? vous rigolez ???

    http://www.conspiracywatch.info/photo/art/default/1264660-1654941.jpg?v=1395798381

    ah ah ah ....

    Une omission révélatrice quand nous comparons ce traitement avec celui qui fut réservé à l’ancien président socialiste du Venezuela Hugo Chavez. Il est instructif de constater qu’un site puisse dépenser autant d’énergie pour s’acharner sur un chef d’un Etat laïc qui a échappé à un coup d’état organisé par les États-Unis grâce au soutien de son peuple. Et malgré des problèmes récurrents (approvisionnements, corruption, inflation, banditisme, insécurité), le Venezuela a su fait des efforts pour développer une vraie structure sociale et des services jusqu’aux villages les plus reculés.

    Chavez était un dictateur mégolomane qui n’a rien fait pour lutter contre le trafic de cocaîne dans lequel ses généraux étaient mouillés jusqu’au cou : vous rigolez-là... même l’extrême droite lui tisse des louanges, comme Ayoub par exemple, qui confond tout comme vous....

     Cependant, vous en conviendrez, l’erreur serait impardonnable de confondre quelques barbouzes au service de la pensée néoconservatrice prédatrice et fascisante avec le véritable esprit libertaire, solidaire et pacifiste.

    vous ne le représentez en rien... en admirant des gens comme Collon...


    • Aristoto Aristoto 30 mars 2014 20:58

      Morice qui se fout de la gueule des rouge bruniste chasseur de neo-con alors qu’il est lui meme un beau produit de l’extreme droite reaganiste et fascisante ... donc un beau specimens de neo cons !!

      J’en ai pour preuve ça : Morice, Smic à 2500 euros et semaine de 20 heures sans perte de salaire, t’en pense quoi ??

      Et un droitard de plus, Un !

      Sinon les chasseur de neo-con je vous trouve bien trop sensible à l’islamophobie ambiante, qui existe bel et bien !!

      Au prochain article je veux la meme chose sur l’antisémitisme ambiant des affilés soralien et dieudoniste du FN avec la Blonde qui rend visite et prete allégeance au néo-con et sioniste les plus durs !


    • agent ananas agent ananas 31 mars 2014 08:45

      au lieu de ce long texte compliqué, vous auriez pu simplement définir une chose...

      C’est hôpital qui se fout de la charité. Morice est notoirement connu pour ses textes fleuves confus qui noient des sujets intéressants dans de multiples tortueux méandres de digressions.

      Bravo à l’Observatoire pour la qualité de ses articles clairs et bien documentés. On en redemande.


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