jeudi 17 janvier 2019 - par Roland Gérard

Fils jaunes repérés dans les gilets des éducateurs à l’environnement

Cet été Nicolas Hulot le ministre de l’écologie, a démissionné du gouvernement en disant en direct à tous les français sur France inter : « je ne veux plus me mentir…  ». Comme quelqu’un qui y croyait avant et qui n’y croit plus maintenant. Parce que c’est vrai, tout est là pour qu’on y croie. Les chiffres et les cris d’alerte des scientifiques, les paroles des politiques, les textes signés lors des grandes conférences internationales, tout est là pour qu’on croie, tant le péril est évident, qu’on va faire quelque chose. Alors forcément un temps on y croit… Et puis la réalité s’impose et la prise de conscience vient. Le constat est terrible. « Ils » ne font rien. Il n’y a pas de « nous ». Ce serait stupide d’y croire plus longtemps. Des milliers d’enfants dans des centaines de villes dans le monde comme Greta Tunberg  à Stockholm se mettent en grève pour le crier.

Gilets jaunes

Depuis la fin de l’année 2018 et maintenant début 2019 la France est secouée par une crise très grave qui se traduit par de grandes violences et de grandes inquiétudes. Les gilets jaunes en sont la marque. Cela peut sembler étrange mais quand on réfléchit un peu au chemin parcouru ces quarante dernières années, nous avons avec l’histoire de l’éducation à l’environnement, une clé de compréhension de ce désespoir et de cette rage qui monte.

Tous ensemble

Depuis au moins quarante ans en France les acteurs de l’éducation à l’environnement dans leur diversité s’organisent entre eux afin de faire avancer leur pratique éducative dans le corps social français. Dans leur cheminement ils ont créé de nombreuses associations qui sont autant de corps intermédiaires. Le Réseau Ecole et Nature, les GRAINE (Groupe Régional Animation Initiation Nature Environnement) et le Collectif Français pour l’Education à l’Environnement vers un Développement Durable (CFEEDD) sont les plus connus. Après des assises nationales qui ont réuni en 2000, 2009 et 2013 des milliers de personnes toutes parties prenantes, dont des ministres, des acteurs associatifs, des fonctionnaires des collectivités et de l’État, des acteurs syndicaux, des acteurs des entreprises et de l’université … des espaces de concertation pour l’EEDD ont été créés. Tout cela a été porté à bout de bras par les acteurs de la société civile et quelques fonctionnaires éclairé(e)s.

Petite pousse pleine d’espérance qui faute de soin meurt

Mais l’État, comme la plupart des collectivités n’attache pas d’importance à cette organisation des acteurs. A moins qu’il la redoute. On peut dire que les autorités publiques, qu’elles soient nationales ou régionales ou encore plus locales, le plus souvent, il y a heureusement des exceptions, se désintéressent de l’EEDD et la laisse volontiers livrée à elle-même. Il a fallu aux acteurs de la société civile française déployer une énergie considérable pour créer des organisations, faire des assises, organiser le forum international francophone Planet’ERE 2 en 2001 à l’UNESCO avec 1500 participants de 42 pays ! Créer une ONG internationale francophone, s’impliquer dans le World Environnmental Education Congress (WEEC)… Ils n’auront pas de soutien ou si peu, en tout cas jamais à la hauteur des enjeux.

Petite plante spontanée qui pousse pleine de vigueur et après quelques temps meurt sur son rond point privée d’eau quand elle a soif, d’ombre quand il faut de l’ombre, de soleil quand il faut de la lumière, sans soin dans l’indifférence de tous.

Sans corps intermédiaires rien ne va

Ce mouvement des gilets jaunes qui s’est déclenché en novembre 2018 en France et se poursuit avec une grande vigueur en janvier 2019 et qui secoue la France est le symptôme d’un dérèglement profond dans la société française. Nous sommes face à l’absence de corps intermédiaires entre l’autorité publique et le citoyen.

Or sans corps intermédiaires rien ne va. Les associations, les syndicats, les partis politiques… sont des corps intermédiaires, or pour de multiples raisons, ceux en place depuis des années sont affaiblis, ils disparaissent, des nouveaux n’arrivent pas à naitre. Ils sont considérés soit comme sans valeur ou comme contre pouvoir, éventuellement un jour dangereux, donc à éliminer.

Sans eux pourtant l’individu se retrouve sans aucun lien avec l’autorité publique, sans lien avec son prince, sauf, la loi qui s’impose à lui, l’impôt qui s’impose à lui, sauf des média publics dont il doute, sauf un pauvre bulletin de vote qui tous les ans semble peser moins lourd. Il n’a en réalité aucune prise, il ne sait comment agir pour que les choses aillent un peu mieux à son goût dans la société. Il ressent une impuissance incompatible avec le statut de citoyen qu’on lui promet par ailleurs.

« Citoyen » un statut historique et qui a du sens dans l’âme française. Oui, il passerait bien au jaune le gilet de l’éducateur à l’environnement en France. Il avait toutes les raisons de croire que « nous » allions faire quelque chose, l’éducateur à l’environnement. Oui « nous » société civile et autorités publiques locales, régionales et nationales main dans la main, et même les entreprises avec, oui le secteur marchand, dans le dialogue, dans la concertation, dans le respect mutuel, la coconstruction… et rien. On ne peut plus se mentir. Rien.

Quand « essentiel » ne veut rien dire

Ils ont dit les Etats dés 1972 à Stockholm (déjà !) dans le principe 19 : « Il est essentiel de dispenser un enseignement sur les questions d'environnement aux jeunes générations aussi bien qu'aux adultes… », Ils l’ont répété à Rio en 92 en disant dans le principe 10 : « La meilleure façon de traiter les questions d'environnement est d'assurer la participation de tous les citoyens concernés, au niveau qui convient. » et encore lors de toutes les conférences jusqu'à l’accord de Paris de la COP 21 qui le répète en 2015 dans son article 12… et rien… pas d’effet, pas d’action… «  Essentiel » ne veut rien dire ! Une ministre même, Delphine Batho, devant 1200 personnes en 2013 à Lyon lors des troisièmes assises a dit que l’EEDD devait devenir une «  grande cause nationale  » et rien… Ils ont unilatéralement effacé le mot « environnement  » et imposé « l’éducation au développement durable » qui venait du haut, concept qui a enlevé de la clarté, provoqué de la fragmentation et fait perdre des heures de palabres pour rien. Mot qu’aujourd’hui on n’entend plus nulle part. Ils ont créé un observatoire de l’éducation à l’environnement en 2004, comme préconisé dans le Plan National d’Action créé par la société civile en 2000, cet observatoire n’a jamais rien produit et n’existait plus en 2006. Pendant près de dix ans animée par la société civile, une réelle concertation autour de l’EEDD a existé entrainant jusqu'à six ministères, elle est morte aujourd’hui de n’avoir pas été soutenue alors que, ce qu’était cette concertation et ce qu’elle faisait, était dans la droite ligne des recommandations de l’UNESCO soutenu par la France. Mais qu’elle France ? Une France qui acquiesce quand des barons régionaux inondent les chasseurs de subventions et assèchent encore plus le tissu de ceux qui aux cotés de la jeunesse et de tous les citoyens s’engagent pour la faune, la flore, la fin du réchauffement… Ils portent atteinte au sens des mots.

La maison brûle.

Comme l’ancien ministre, les éducateurs à l’environnement français ne peuvent plus se mentir eux non plus. On les a trahis, c’est la réalité, on pourra les traiter de naïf, de candide, la réalité c’est qu’ils ont cru en l’existence d’un prince bienveillant et à l’écoute du peuple, or rien, jamais rien. Donc forcement la colère monte, la rage vient, on se rend compte qu’on s’est bien fait avoir, on nous a promenés en bateau. L’UNESCO dit que les Etats devraient avoir des plans d’action pour l’EEDD, la France n’en a pas et elle s’en fout, mieux, cela l’arrange. Comment ne pas finir par le croire que ça l’arrange. Comme l’arrange le fait de ne plus donner aucun moyen aux associations qui sont vues plus comme des contre pouvoirs que comme des forces de propositions constructives. Alors forcément la situation se tend. Mais il y a des français qui ne se contentent pas de ça et pas seulement dans l’éducation à l’environnement. Ils sont constructifs, ils connaissent leur affaire, ils sont sincères et rigoureux, on se moque d’eux, ils agiront quand même autrement, localement sans doute, ils ne peuvent eux regarder ailleurs quand « la maison brûle »

Insupportable pour celui qui aime son pays.

Maintenant c’est nous tous qui ne pouvons plus nous mentir. Voilà maintenant une immense colère qui s’exprime, voilà qu’on dit que pour nous « essentiel  » ça a du sens, voilà qu’on dit que « participation de tous les citoyens concernés  » ça a du sens, voilà qu’on dit qu’on ne veut plus entendre parler de « double discours » mais qu’on dise clairement « mensonge » et « tromperie ». C’est pour ça aussi tous ces gilets jaunes, c’est pour ça aussi ces 2 millions de signatures pour soutenir une action en justice pour le climat « l’affaire du siècle » contre l’Etat français. Il est urgent de réactiver l’éducation à la citoyenneté, l’écart entre le souverain et le citoyen ne peut plus devenir plus grand, il faut agir, cette situation est devenue insupportable pour celui qui aime son pays.

Roland GERARD



20 réactions


  • mmbbb 17 janvier 2019 19:23

    «  c’est pour ça aussi ces 2 millions de signatures pour soutenir une action en justice pour le climat « l’affaire du siècle » contre l’Etat français. »  C ’est quand même une sacrée connerie et une belle revendication infantile .Vous êtes alle au Maroc tenir une conférence sur l ecologie comme tant d autres qui agitent des idees Vous auriez pu faire une videoconférence Comment etes vous alle dans ce pays a la nage , non en avion . Nicolot Hulot , l etat francais devrait etablir une taxe retroactive sur le caburant qu il a consomme durant ses voyages comme il devrait le faire pour l ensemble de ces marcheurs battant le pave pour sauver cette planete La plupart d entre eux vivent bien sont dans des beaux quartiers et ont des loisirs ils se deplacent aussi et beaucoup Hulot n est meme pas capable de vendre des shampoings bio un comble Arretez cette serenade 


    • Spartacus Lequidam Spartacus 18 janvier 2019 11:11

      @mmbbb
      Il n’y a jamais eu 2 millions de signatures.
      C’est une fake-petition. C’est une manipulation des foules.
      Comme quasi tous les chiffres et stats des écolos.

      C’est juste des listes de mails sortis du chapeau.
      Des fichiers ajoutés les uns sur les autres de leurs adhérants ou achetés, voire créés avec des feuilles Excel avec des nom et prenons inventés.

      C’est comme tout ce qui est écolo, plus c’est gros plus ça passe, plus les bobos achètent sans réfléchir.

      Au lieu d’accepter un changement climatique et enlever un pull si un jour il fait 4° de plus, ils préfèrent condamner l’humanité de façon nihiliste a ne plus s’enrichir et disposer de croissance avec du pétrole ou du gaz pas cher et à profusion.


    • Eric F Eric F 18 janvier 2019 18:10

      @Spartacus
      Le chiffre de 2 millions parait effectivement surfait, toutefois si l’ensemble des associations à orientation écologique ont fait le forcing pour que leurs adhérents et leur famille signent, cela peut faire un nombre important. Tout dépend aussi de la formulation du texte.
      En tout cas, ça ressemble à une contre-opération par rapport aux Gilets Jaunes qui ont obtenu l’annulation des augmentations de taxe sur les carburants, il est probable que le gouvernement voit finalement ça favorablement, et pourra s’y référer pour réintroduire ces taxes qui ont la faveur du ministre du budget -ce qui signerait le divorce entre la majorité des citoyens et la cause écologique, car les taxes sont déjà le triple de celles appliquées par les USA et la Chine-.


    • Spartacus Lequidam Spartacus 18 janvier 2019 18:30

      @Eric F
      Une arnaque est une arnaque. Et c’est prouvé.

      -Un internaute Cedric Moreau a indiqué avoir vu des manipulations en temps réel.

      -Le même type de pétition pour attaquer l’Etat en justice menée à un niveau Européen dans plusieurs pays : Suède, Allemagne, Roumanie, Portugal, Italie, et France n’a recueilli que 177000 signatures.


      -Google Trends (répertoire des flux de connections et requète)

      Pétition lancée le 10 décembre, ZERO recherche significative avant l’annonce 1 million de signatures le mardi 18/12.

      Apres entre 40 et 100 000 requêtes. Comment 1 million de personnes qui auraient signé cette pétition non médiatisé en 48h et aucune recherche ou lien ou renvoi de la pétition ?



      Et regardez la vidéo a chier de promotion de la pétition Marion Cotillard et Juliette Binoche, le 10 décembre, le jour ou 1 million de personne qui soi disant ont signé a eu moins de 150 vues sur youtube.


      Ce sont des manipulateurs. POINT.

      Et dire que y’a des bobos qui y croient...


    • Eric F Eric F 18 janvier 2019 19:12

      @Spartacus
      Alors ce serait le même type de robot que ceux évoqués pour la cagnotte de soutien aux forces de l’ordre smiley


    • mmbbb 18 janvier 2019 19:38

      @Spartacus l Etat devrait interdire a ces « bo bos hedonistes » de prendre l avion , la nuit blanche de Paris etc ect Qu ils joignent l acte a la parole et qu ils arrêtent de faire chier le monde . L ecologie a ete phacocyté par les politiques. Les Con Bendit Hulot et consorts sont tous des hedonistes . Je l ai toujours dit a l instar de DSK qui viendrait nous casser les burnes avec des lecons de morale en pronant la chastete Ce serait du même ordre C ’est en cela que ces discours sont inaudibles 


    • Spartacus Lequidam Spartacus 18 janvier 2019 20:01

      @Eric F
      « Alors ce serait le même type de robot » 

      Même pas besoin de robot, y’a même pas de tiers de confiance.
      Pour y’a même pas besoin de remplir un formulaire puisqu’ils hébergent la pétition.
      Ils ont le serveur et l’accès direct à la base de donnée.

      Une simple tableur excel, avec une simple liste de noms d’un annuaire quelconque, associé a des prénoms ou des mots du dictionnaires avec un @ et une adresse d’hébergeur de mail dans un fichier excel suffit pour faire des centaines de milliers de faux mails totalement inventés.

      C’est totalement bidonné de chez bidonné. Une 100% fake pétition


    • mmbbb 19 janvier 2019 08:43

      @Spartacus de surcroit c et « ecolo » ment 


  • François Vesin François Vesin 17 janvier 2019 20:34

    Action en justice contre l’Etat !!!

    Mais c’est nous l’Etat ! 

    Et « nous » sera bientôt une marée jaune

    qui traînera en justice ceux qui nous ont trahi.


    • Croa Croa 18 janvier 2019 18:05

      À François Vesin,
      Non l’État n’est pas « nous », ça devrait mais ça ne l’est pas.
      Par contre oui, ceux qui se sont approprié l’État pour aller à l’opposé de l’intérêt public finiront en justice.


  • baldis30 17 janvier 2019 20:45

    bonsoir

     avant de faire des conférences, des colloques les environnementalistes feraient bien de prendre quelques cours de physique de base sur le principe de Carnot, la conservation de l’énergie, la conservation du moment cinétique, la thermodynamique élémentaire et bien d’autres domaines relevant de cette discipline
     étant donné le nombre d’élucubrations dispensées à longueur de temps dans toute la presse !


  • Sozenz 18 janvier 2019 11:03

    allez eduquer nos démons élus :

    https://www.20minutes.fr/planete/2426835-20190118-alsace-demi-victoire-opposants-enfouissement-amiante-parc-naturel-regional

    quand on se prétend vouloir faire de l écologie et que l on veut pourrir en parc naturel , il faut être un démon ...

    il y a plein de territoire salopés , déjà pourris , et il ne peuvent pas s empêcher d aller détruire des terres supplémentaires . .

    pour moi ce sont des actes délibérés de destruction.

    « c’est pour ça aussi ces 2 millions de signatures pour soutenir une action en justice pour le climat « l’affaire du siècle » contre l’Etat français. » 

    ce n est pas contre l etat qu il faut porter plainte , mais contre les hommes d etats qui ne protègent pas la France .

    poursuivre l état français c est encore faire payer les contribuables ;

    l Etat français ( les politiciens ) ne veut pas écouter le peuple ;

    combien de manifestations ont été faite par le peuple pour protéger des territoires ? .

    le peuple à été gazé . frappé . poursuivi en justice .

    les hommes politiques ont utilisé leur Violence légitime pour pourrir la terre en s accoquinant à des lobbyistes sans scrupules .

    Ce sont eux à poursuivre et non l Etat .



  • troletbuse troletbuse 18 janvier 2019 11:35

    Depuis que l’on parle d’écologie, je n’ai jamais vu autant de merde au bord des routes ou à côté des poubelles.

    Et pour cause, il ne faut surtout pas toucher aux d’industries de l’emballage, à la diffusion des tonnes de publicité qui font marcher la fée consommation.

    Pourquoi supprime-t-on les sacs plastiques dans les commerces ?

    Pour l’écologie ? Que nenni, c’est pour que vous payiez les emballages comme pour la consigne des bouteilles qui coûtent souvent plus chères que le contenu. Le comble est qu’il faut payer le recyclage.

    En revanche, la France est le pays qui utilise le plus de pesticides mais il ne faut pas nuire à Bayer.

    Ne parlons pas des panneaux solaires, des éoliennes qui ne sont que des poillutions supplémentaires.

    Les écologistes sont les plus grands alliés des pollueurs.


  • Francis, agnotologue JL 18 janvier 2019 12:06

    ’’une action en justice pour le climat ’’

     

     Comme il est dit plus haut, l’État c’est nous !!!

    Cécile Duflot, une reconvertie de la politique chargée de « développer la notoriété » d’Oxfam France

     


    « En mai 2015, le journal « Œil d’Afrique » a établi un lien entre deux ONG connues, Oxfam International et l’Open Society de George Soros. »


  • sylvain sylvain 18 janvier 2019 13:49

    nous sommes dans une économie de guerre

    celui qui se mettra à sacrifier de sa puissance se fera bouffer par les autres

    personne n’est assez fort pour décider et imposer des mesures à tout le monde ,dans ces conditions mettre une partie significative de sa puissance dans l’écologie c’est se tirer une balle dans le pied


  • Croa Croa 18 janvier 2019 18:15

    L’éducation à l’environnement n’a pas de sens dans un régime totalitaire. Ou alors si : Comme rien ne se passe c’est de notre faute ! C’est donc juste un complément à la propagande consistant à nous faire croire que nous vivons en démocratie. (Puisque dans une démocratie réelle le peuple éduqué ferait ce qu’il faut pour sauver sa planète.)


    • Eric F Eric F 18 janvier 2019 18:42

      @Croa
      ce n’est pas tant une question de régime politique mais de société de consommation , dans laquelle le green washing est devenu un prétexte de vente, ainsi un constructeur automobile qui vantait encore il y a quelques années ses SUV diésel, diffuse une pub où il dit « il est temps de changer votre diésel » pour de l’hybride essence (ça rejette davantage de CO2, mais là n’est pas la question). C’est aussi un prétexte de collecte fiscale.

      Alors ce double discours entre la larmoyance sur la planète, mais le boost sur la consommation, eh bien ça a juste un effet répulsif. Prenons l’exemple de l’annonce que les rejets de CO2 vont être divisé par deux d’ici le milieu du siècle, mais aussi que le transport aérien va être multiplié par deux, ainsi que les croisières maritimes.


    • Croa Croa 18 janvier 2019 21:53

      À Eric F,
      Le « green washing » surfe sur l’éducation à l’environnement à condition que celle-ci soit très mauvaise, ce qu’elle n’est pas. Mais il y a effectivement un lien, c’est que ça rend les gens faux-culs ce qui est bien une caractéristique des régimes totalitaires, pour ne pas dire une condition de survie. Ceux qui s’achètent l’hybride essence savent bien qu’ils ne sont pas authentiquement écolos mais juste de vrais ma-tu-vus.


    • Eric F Eric F 18 janvier 2019 23:12

      @Croa
      L’éducation à l’environnement est d’abord l’éducation à une certaine tempérance, ce qui est par nature antinomique avec la société de consommation. Les campagnes « anti gaspi » de la première crise pétrolière avaient quelque chose de plus authentique (style baisser la température de chauffage de deux degrés (*)). Ceci dit, il y a de vrais progrès en matière d’environnement, les sacs biodégradables à la place du plastique par exemple.

      Je conçois que les véhicules hybrides-rechargeables ont de l’intérêt en centre ville, mais au niveau global pour la planète, la pollution est juste déportée (en Inde, l’électricité est surtout produite dans des centrales à charbon, une voiture électrique a un bilan carbone/poussières supérieur à un vieux diésel).

      (*) on a vu récemment un reportage sur le cout excessif du chauffage dans les logements mal isolés, il montrait une jeune femme se plaignant de ses factures ...mais elle était en manches courtes dans son appartement au coeur de l’hiver, le logement était certainement surchauffé.


  • Eric F Eric F 18 janvier 2019 18:34

    Il est extravagant d’assigner l’état français -donc le pays tout entier- en justice concernant les rejets dans atmosphère, alors que les émissions de CO2

    par habitant de la France sont la moitié de ceux de l’Allemagne et moins du tiers de celui des USA. Ramené à la taille de la population, nous rejetons moins de 1% du total mondial.
    Par ailleurs, il y a de très couteux dispositifs d’aide au changement de chaudière (*), d’aide à l’isolation thermique, d’aide au changement de véhicule, etc. donc il y a des actions publiques.

    (*) ce midi, j’ai vu sur deux chaines TV, l’une publique et l’autre privée -comme quoi l’info est téléguidée !-, une rubrique sur la « chaudière à 1 euro », offerte sous condition de ressources. Certes c’est un coup de com, mais même partiel, cela va couter « un fric de dingue » au budget.


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