mardi 20 décembre 2022 - par Elric Menescire

Fin de partie(s)

 

"il ne faut pas politiser le sport"

Emmanuel macron

 

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Agir

Le football a toujours été un sport populaire.

Populaire, c'est je crois le mot qui convient : aimé par une majorité du peuple, que celui-ci soit riche ou pauvre, détestable ou vertueux.

D'où lui vient cette popularité ?

Tout d'abord sans aucun doute par ce qui en constitue le coeur : un langage universel, qui entre gosses et moins gosses se passe de mots. Taper dans un ballon, et le regarder rouler...pouvoir agir sur lui, le faire bondir, rebondir... puis interagir avec les autres, avec l'équipe : monter des stratégies, avoir un but, découvrir l'adversité, l'équipe en face. Subir son premier tacle : je me souviens, quand j'étais ado, j'adorais jouer en défense, et mon premier claquage fut mémorable. Cette douleur intense, et cette frustration aussi : celle de devoir rester assis sur le banc, et de regarder les autres agir à ma place.

Impuissant comme un chômeur échoué dans une gare de la startup nation.

Agir -le mot est lâché.

Selon les psychologues, le jeu, chez les enfants, est capital pour l’affirmation de soi, car c’est un moyen de structuration de la personnalité, d’apprentissage de la vie, de découverte des autres, de développement des facultés d’imagination, de logique, d’adresse physique. Le plaisir rend facile ce qui est difficile. Mais pour les adultes ?

Dans son ouvrage culte "Bullshit jobs", David Graeber convoque un psychologue allemand, Karl Groos, spécialiste du jeu chez l’enfant, qui écrivait en 1901 que « la joie d’être cause » est un facteur décisif du développement psychique, et dont l’absence « ébranle les fondations mêmes de votre sentiment de soi ».

L'adulte en principe agit sur le monde, et rien ne lui est plus insupportable que de réaliser son absence de pouvoir sur les choses.

Les nazis l'avaient bien compris, eux qui, pour briser les prisonniers les plus endurants, les faisaient non pas travailler dans un but précis (par exemple construire un entrepôt, un dortoir, qui aurait une utilité par la suite), mais plutôt exécuter des tâches sans aucun sens :construire un entrepôt le lundi, le détruire le mardi, puis recommencer le mercredi...déplacer des rochers le jeudi, les remettre à leur place initiale le vendredi...

De cette manière, l'estime de soi était très rapidement démolie, et le moral atteint. Le reste suivait.

Un peu comme dans l'entreprise -et le monde- moderne. 

Un peu comme dans la startup nation

Pardon : la footup nation.

Donc...Pourquoi les gens aiment-ils les jeux, au fond ? Que ce soit avec le PMU, le golf, le ball trap ou le foot, c'est la même mécanique qui est à l'oeuvre : en jouant, on retrouve les premières sensations que l'on avait lorsqu'on était un gosse, et qu'on découvrait que l'on pouvait agir sur ce monde nouveau qui nous entourait. On est, quelque part, un tout petit peu un dieu.

 

Rien à foot

Le foot, donc.

Il n'aura échappé à personne que le plus gros évènement mondial dans le domaine s'est terminé il y a quelques heures, dans un coin de désert reculé, peuplé de bédouins fondamentalistes.

Lesdits bédouins étant par dessus tout désireux d'asseoir leur soft power sur le monde occidental, comprenez : s'acheter une image positive auprès de tous les mécréants que nous sommes, et ceci à coups de centaines de milliards de pétrodollars aussi bien qu'à coups de milliers de travailleurs immigrés esclavagisés durant plus de dix ans. 

Les Qataris peuvent être fiers d'eux : la coupe du monde est une réussite footballistique indéniable.

Mais côté image, on aurait pu mieux faire : entre la tentative de corruption (ratée ? je ne crois pas) au Parlement européen, et celle en cours depuis plus de dix ans en France (et réussie, celle-là), les enturbannés commencent à se faire voir pour ce qu'ils sont. En gros, des individus peu recommandables comme il en existe une très grande majorité chez ceux qui gouvernent le monde, et qui finalement s'entendent comme larrons en foire avec nos dirigeants, et ce malgré leurs "valeurs" à la con, pardonnez-moi l'expression.

Car qui peut encore gober la fable des "droits de l'Homme", lorsque notre gouvernement est un des principaux fournisseurs avéré d'armes à l'Arabie Saoudite...armes qui ont contribué à l'anéantissement de plus de 400 000 civils yéménites ?

Qui peut encore croire aux jérémiades de macron sur la sobriété et la nécessité pour le pékin moyen que nous sommes d'éteindre nos ampoules et le wifi, lorsque celui-ci émet autant de CO2 en deux jours qu'un français moyen en 53 ans, en deux petits coups de jet seulement ?

Quoi qu'il en soit, le but des Qataris est-il atteint ? Que cherchent-ils à faire, en fait ?

On se le demande : la coupe leur a coûté au bas mot 220 milliards, (une paille), et, même si nous savons que le devoir de charité est un des piliers de l'Islam (un peu comme chez les chrétiens bien de chez nous en fait), il y a sans doute quelque chose d'autre comme motivation d'avoir mobilisé autant de moyens, qu'ils soient financiers ou politiques -lobbying au Parlement européen inclus.

 

Footup nation

Comme me le disait un camarade l'autre jour, l'appel au boycott de cette coupe du monde était sans doute une erreur politique majeure pour ceux qui l'ont commise -surtout s'ils se réclamaient "de gauche". On se coupe très rapidement du prolo en refusant de comprendre l'importance du jeu dans une vie dont les trois quarts du temps sont dédiés au labeur, le vrai, le concret.

Il est vrai que nos députés et autres "élus" de la République, avec leur salaire équivalent à 4 ou 5 fois le salaire minimum, ne savent très rapidement plus ce que le prolo vit -s'ils l'ont jamais su. Combien de députés ont connu le bleu de travail, les trois huit, le travail manuel épuisant ou le dos flingué à quarante ans ?

Excepté un Ruffin -fin connaisseur du ballon rond, amoureux de ce sport et qui insiste pour ne se verser qu'un Smic sur son mandat de député, le reste allant à des associations caritatives-, sans doute que très peu de responsables politiques "de gauche" ont trouvé grâce aux yeux du français moyen, surtout pour ces raisons-là.

La prétendue "gauche politique" n'est pas exempte de critiques, convenons-en, mais le vrai problème est bien plus profond. Vouloir s'arrêter à la comédie électorale n'est pas digne de nous. Il nous faut creuser encore un peu, voulez vous ?

Quel est donc le problème du jeu politique ? C'est qu'il constitue un jeu, un peu comme le foot, mais avec la perversion en supplément.

Il faut sans cesse dribbler et parfois marquer contre son camp. Le but n'étant pas de jouer collectif, mais bien de sauver ses miches lorsque sonnera le coup de sifflet final.

Les politiques ne défendent pas des idées, ils défendent l'image qu'ils croient que les gens doivent se faire de leurs idées. Vous voyez l'idée ?

D'où la colère de plus en plus grandissante, mais aussi sourde, et rentrée, d'une partie de plus en plus large de la population, qui sent bien que l'arbitre est en train de tricher.

Ehhhhh ! y a carton rouge, là ! comment ça se fait que cet abruti il l'ait pas vu bordel ! Aux chiottes !

Et puis patatras ! la fin de partie approche : les gens sont vraiment vraiment, bien dans la merde aujourd'hui. C'est pas deux-zéro à la mi temps là : c'est plutôt 20% d'inflation contre +230 milliards pour le CAC40 et mmmhh..comment dire ? Vous pensez que l'envahissement du terrain n'est pas pour bientôt, avec toutes les saloperies que vous nous faites là, sous le nez ?

 

Panem et circenses

Car au fond, le fait que le foot soit un sport immensément populaire, que la coupe ait été suivie par plus de 3 milliards de personnes, et que les footballeurs vedettes soient aujourd'hui pour les masses l'équivalent de dieux vivants -ou des gladiateurs de jadis- ne changera rien à l'affaire.

Cette "célébration" a étalé le caca au grand jour.

Tout le monde a pu constater combien des gamins prétentieux et surpayés, qui se prévalent d'un talent chèrement acquis, après des années d'efforts, et une sélection le devant plus à la chance et au hasard qu'à la vraie destinée dont se parent leurs égos démesurés, tout le monde a pu le toucher du doigt : ce furent les jeux du cirque.

Alors oui, ok, je sais : pas de mises à mort sur la pelouse. Pas d'empereur qui lève le pouce à la verticale, et pas d'esclaves pour nettoyer le sang après le repas des lions.

Quoique : les esclaves étaient là, invisibles, comme ces dizaines de milliers de petites mains népalaises, philippines, srilankaises ou indiennes qui ont construit, entretenu, nettoyé les infrastructures et les stades, dans un pays où seulement 20% des habitants ont la citoyenneté Qatarie. 

Le sang était sous la pelouse de chaque stade donc.

Le pouce levé ou abaissé ? C'est macron ou Bin Salman qui se rencontrent, et qui se mettent d'accord pour un contrat d'armement juteux, contrat qui expédiera ad patres infiniment plus d'innocents qui n'avaient rien demandé, que les 4 criminels de droit commun qu'on jetait aux lions dans la fosse à l'époque.

La forme a changé, mais le fond reste le même.

Infiniment plus moderne. N'avons-nous rien appris ?

Il semblerait que non : aujourd'hui on fait la gueule, parce qu'on a pas réussi une épreuve mondialement organisée à grands frais, alors que des millions de personnes crèvent de faim, de froid, de maladie. Et que des millions de jeunes à travers le monde angoissent sur le fait qu'ils n'ont aucun avenir d'ici dix ans, avec un climat qui s'emballe et la fuite en avant dans le greenwashing et le grand n'importe quoi de toutes nos "zélites".

A quoi auraient bien pu servir ces 220 milliards ?

Aujourd'hui les Argentins se pintent la gueule, parce qu'ils ont juste réussi, par convention, à proclamer "on a gagné, ils ont perdu"... mais où est l'essence de ce sport populaire là-dedans ?

"Faire rêver les gosses", est-ce là une excuse pour autant d'indécence et de cynisme ?

Le pire, c'est que les gens le savent : les gens le voient ! Ils voient ce que les stars mondiales du ballon rond et leurs sponsors sont. Ils voient la comédie humaine qu'est tout cela. Que ce soit sur ça, ou sur les menaces existentielles qui pèsent sur l'Humanité, les gens ne sont pas bêtes. Ils savent la contradiciton majeure dans laquelle nos sociétés évoluent. Des dizaines d'études le montrent. 

Mais ils s'en foutent...

 

2000 ans et pas une ride

A la toute fin, l'Empire Romain s'est lui aussi, effondré. 

De toute sa puissance, de toute sa splendeur, du haut de son immense gloire.

De tout son long, il est allé au tapis.

Malgré ses dénégations, à la fin, ses ultimes contradictions, insolubles, ont eu raison de lui.

Les historiens donnent aujourd'hui cinq facteurs majeurs, cumulatifs, qui ont mené à sa disparition : l'empire avait un besoin constant de ressources, donc de routes pour les transporter, donc d'argent pour les entretenir. Les mines d'or et d'argent en espagne se tarirent dès le 2ème siècle, asséchant les finances et conduisant à une dette exponentielle.

L'Empire était également divisé, et plusieurs factions se disputaient le pouvoir. Les sujets se plaignaient de l'autoritarisme de plus en plus aveugle et injuste des dirigeants. 

La populace ensuite : ce terme, méprisant à l'époque, reflète exactement le même mépris de classe que nos zélites ont pour nous, et que les patriciens et autres empereurs avaient, dans leur très grande majorité, pour la plèbe, grouillante et puante. Cette populace refusait de voir la vérité en face, parce que sa vie était supendue à un fil : il fallait bouffer, et la crise alimentaire menaçait constamment la survie de 50 millions de citoyens de l'empire.

Un mot sur les invasions barbares : contrairement à ce que certains disent, elles ne furent pas la cause première mais bien le bouquet final : les frontières, moins gardées, se délitèrent, et naturellement ceux qui attendaient derrière et brûlaient de se venger de ces envahisseurs arrogants rappliquèrent en masse-car oui, c'est ainsi que les Romains étaient vus, et c'est ce qu'ils étaient : des envahisseurs arrogants.

N'oublions pas que la Germanie ou encore la Galice furent "pacifiées" par l'Empire dans le sang, sur plusieurs dizaines d'années, au fil de guerres sanglantes et ininterrompues.

Il s'agit bien ici d'Impérialisme : à 2000 ans de distance, ce concept n'a pas pris une ride.

Germanie hier, Françafrique aujourd'hui.

Et avec tout ça, nous aurions voulu qu'en plus ils nous aiment ?

 

Fin de partie

Je sais, je sais...

Mes titres sentent le réchauffé, et pourtant : il faut bien se l'avouer, je n'ai rien trouvé d'autre de plus pertinent. Et pour cause.

Car un peu comme hier, on sent que la partie est sur le point de se finir. On le sait. 

Le pire n'est même pas là : finalement, on ne sait plus pourquoi on accepte les règles de ce jeu-là.

On pourrait, on devrait refuser de jouer, tellement les règles sont stupides. Mais on continue...cherchez l'erreur.

Parce que franchement...

QUI a décidé qu'en cas d'égalité, c'était celui qui tirait la barbichette de l'autre le plus longtemps sans éclater de rire qui gagnait ? Pourquoi les tirs au but ? Pourquoi une élection où moins d'un habitant sur cinq qui vote décide pour tous les autres ?

QUI a décrété que l'état d'esprit de dizaines de millions de personnes, de tout un pays entier, serait conditionné à une règle aussi... idiote ? Hier, nous sommes passés à deux doigts de faire une fête gigantesque, tout ça à cause d'un ... tir aux buts ? Et en mai dernier, nous nous sommes refarcis le méprisant de la république, celui qui nous assome de 49.3, et qui va nous faire travailler jusqu'à la mort sous les lbd et les lacrymos, tout ça à cause..d'une élection où la majorité est allée à la pêche ?

Je crois que tout ceci, au fond, est une histoire de consentement : de la même manière que, dans une société juste, on consent à l'impôt, dans un tournoi international crédible, on consent aux règles, et dans une élection nationale, on consent à celui qui vous maltraitera durant cinq ans.

Nous con-sentons, à défaut de sentir.

Et puis le problème du jeu international actuel, c'est qu'il est faussé par une bande de pervers psychopathes, et ce depuis quelques décennies déjà. Les USA et leurs séides impérialistes, esclavagistes, colonisateurs, exploiteurs, veulent continuer de s'accaparer les richesses du monde sous des prétextes qui ne font plus illusion désormais. Ils y vont franco, et nous continuons de consentir, nous autres occidentaux, en bons profiteurs que nous sommes.

Jusqu'à quand ?

Tout ceci est en train de prendre fin malgré tout. L'espoir est permis : les règles sont désormais plus que contestées. L'arbitrage vidéo n'y suffira plus. La tricherie est trop visible !

Et puis de nouvelles équipes, puissantes et bien équipées -l'équivalent de l'équipe marocaine au niveau géopolitique- ne veulent pas se laisser reléguer en seconde division : la Russie, la Chine, et tous leurs potes aimeraient eux aussi, jouer le match à leur façon, avec leurs propres règles, et remporter un peu la mise.

Rien qu'une fois.

Et pourquoi pas, après tout ? Qui sommes nous pour leur dénier ce droit que nous nous sommes arrogés depuis des siècles ? Ne devrions-nous pas leur laisser, pour une fois au moins, goûter aux joies de soulever la coupe ?

Nous sommes bien des descendants de l'Empire Romain, tiens.

Jusqu'au bout, nous préfèrerons regarder le monde brûler, et continuer d'alimenter le brasier en chantant, plutôt que de laisser la moindre miette au Nouveau Monde qui attend, impatiemment, de nous remplacer.

Nous sommes déjà morts, et nous refusons de le voir.

Un peu comme l'équipe de France hier soir.

 

Triste époque...

 



34 réactions


  • Sirius paparazzo 20 décembre 2022 09:27

    Tout sport de compétition-spectacle est une construction idéologique qui se traduit par le partage militant de valeurs communes, le sentiment d’avoir le privilège de vivre un quotidien exaltant, la stéréotypie des comportements et des modes d’expression, les difficultés de mise en mots et d’élaboration verbale, les démonstrations et célébrations d’appartenance communautaire…


    Comme toute communauté, l’institution sportive crée une conscience collective et un sentiment d’appartenance fortement ancrés. Elle possède tous les atouts pour y parvenir et les maintenir : l’existence de mythes, la prolifération des rituels, codes de toute nature, emblèmes ostentatoires et célébrations pleines de magnificence qui ne cessent de rappeler à tous les bénéficiaires, et en particulier les « supporters », leur affiliation. L’uniformité du langage utilisé par les commentateurs des médias divers devient un emblème et un signe de reconnaissance entre sportifs et spectateurs.


    L’idéologie sportive implique un triple assujettissement à l’idée, à l’idéal et à l’idole. Cette allégeance donne à l’adepte de l’idéologie, acteur ou spectateur, une triple assurance :

    • protection contre une menace vitale d’effondrement et de perte

    • défense contre l’ouvert et l’inachevé

    • accomplissement du fantasme narcissique d’omnipotence, d’omniscience et d’immortalité.


    Mais, si la soumission à toute idéologie redonne au moi l’illusion narcissique de toute-puissance possible, elle dissout du même coup le sujet du désir, le sujet humain, pour l’inféoder à un idéal, à un objet surestimé et surinvesti, pour obnubiler et fasciner sa pensée.


    Pour les dirigeants manipulateurs, l’idéologie sportive présente l’avantage d’articuler le psychique inconscient et le sociétal. De plus, elle rend homogène cette mixture (comme l’art, le langage, ou la religion…) en réduisant les écarts. Elle nie les disparités, les paradoxes, les contradictions pour valoriser et préserver un cadre commun. Le président de la république communie avec les autres « tifosi » dans les tribunes et descend sur la pelouse pour consoler les héros dépités


    Comme toute mythologie, le sport absorbe les autres idéologies et les recycle… », il ne sert pas une politique particulière, on y met les valeurs que l’on veut, y compris de nos jours les valeurs socio-économiques libérales. C’est la grande communion solennelle des membres d’une nation.

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  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 20 décembre 2022 09:53

    Si vous observez bien des enfants, pour eux le jeu est sérieux, ils y croient. Les adultes au contraire pensent qu’ils sont sérieux alors qu’ils ne font que jouer...


  • Samy Levrai samy Levrai 20 décembre 2022 10:00

    Où était l’équipe russe ?


    • Clocel Clocel 20 décembre 2022 12:09

      @samy Levrai

      Face à l’équipe ukrainienne, on va arriver dans la période des tirs au but.


  • Florian LeBaroudeur Florian LeBaroudeur 20 décembre 2022 11:21

    L’adulte en principe agit sur le monde, et rien ne lui est plus insupportable que de réaliser son absence de pouvoir sur les choses.

    C’est tout à fait juste, les adultes se sentent désormais inutiles car on leur a ôté tout ce qui permettait à leur vie d’avoir un sens. Dans un premier temps, beaucoup le prenne bien car cela a permis aux 2 dernières générations de prolonger le jeu plusieurs années de plus et de s’éviter un passage de témoin trop brutal.

    Mais au moment où le poids des années commence à pointer le bout de son nez, on se rend compte de l’aseptisation de notre existence, le travail qui est dévalorisé, les relations qui déçoivent, les écrans qui ont plus d’influence sur l’éducation des enfants, l’habitat qui se révèle être un simple dortoir déshumanisé, l’incapacité croissante de se faire entendre face à des collectivités de moins en moins accessible. D’où la consolation dérisoire dans le jeu, d’où l’exigence de plus en plus grande vis à vis de l’autre, d’où le besoin de se donner une bonne image au détriment de la connaissance de soi, d’où la dégradation du sommeil, d’où le rêve illusoire d’une nouvelle société qui adopterai nos caprices, d’où la nécessité d’une activité qui donnerai du sens à notre vie en se désespérant de la chercher en vain.   

    Lire la suite ▼

  • Belpère 20 décembre 2022 12:21

    Pour moi qui ne connait rien au foot : le foot c’est « pas vu, pas pris ». 

    Devenu  La devise de l’époque. 


  • xana 20 décembre 2022 13:12

    Je crois plutôt que c’est de voir des minus habens intellectuels portés aux nues qui plaît le plus.

    La revanche des pauvres en esprit.

    Je ne dis pas qu’ils ne le méritent pas.

    .

    Je dis simplement qu’un jeu est un jeu. Actuellement les footballeurs devraient s’occuper de matches, et pas de gouverner.

    .

    Malheureusement il y a de moins en moins d’hommes capables de réfléchir avant d’agir...


  • sylvain sylvain 20 décembre 2022 14:13

    Combien de députés ont connu le bleu de travail, les trois huit, le travail manuel épuisant ou le dos flingué à quarante ans ?

    Aucun, il n’y a plus aucun ouvrier a l’assemblée, encore moins au gouvernement .

    Il y en a eu un en tout et pour tout ces dix dernières années


  • Le meilleur commentaire que je puisse faire :

    croyez-moi ou pas, j’ignorais que la France avait remporté le trophée en 2018  !!!

    S’il y en a d’autres qu’ils me plussent...

     smiley

    Cette année, Je n’ai regardé que les tirs au but pour le fun. J’ai préféré bridger en ligne c’est plus gratifiant et convivial.


  • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 20 décembre 2022 15:10

    Après l’adolescence, j’ai très vite compris que le jeu ne valait pas la chandelle de l’effort qu’on lui donne.

    Je n’aime pas les jeux et les sports d’équipes. Le foot en fait partie et, pas intéressé, je n’ai pas regardé mais entendu les échos et les suites en Argentine.

    Un pays qui est au bord de la faillite avec 80% d’inflation. 

    Dans l’euphorie des jeux, les gens ont l’habitude de tout oublier.

    Le film « Les Tuches » est la parodie des jeux.

    Jamais dépensé un euro dans les jeux Un bout de chance ou de malchance ?


    • Fergus Fergus 20 décembre 2022 17:26

      Bonjour, Réflexions du Miroir

      « Je n’aime pas les (...) sports d’équipes »

      On peut les aimer en tant que spectateur ou en tant que joueur. 

      Dans le premier cas, il n’y a pas de fatalité à avoir un comportement stéréotypé au milieu d’une foule tendant, comme l’ont démontré des travaux scientifiques, à être décérébrée par un effet de masse.

      Dans le deuxième cas, l’on se prive  si l’on joue dans un club doté d’un encadrement sérieux d’une éducation au respect : respect des règles, des dirigeants, des partenaires, des adversaires et des arbitres.


    • Clocel Clocel 21 décembre 2022 09:15

      @Réflexions du Miroir

      Avoue que la liturgie est simple et efficace et les tabous pas contraignants, le foot serait la religion des bonobos s’ils étaient assez cons pour en avoir une.

      Si tu arrives à multiplier ce qu’il génère, tu peux faire l’économie de plein de choses coûteuses et garder le contrôle du troupeau à moindre frais.


    • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 21 décembre 2022 18:21

      @Fergus bonsoir,

        Dans le premier cas, il faut connaitre les règles d’un sport. Je ne les connais pas malgré le fait que j’ai été voir le lexique du foot
        Du coup franc, je pourrais dire que je ne connais que cela et que le coup franc est une sanction collective pénalisant une faute.
        Dans le deuxième cas, une éducation au respect, ce n’est pas en faisant du foot que je la pratique.
        On peut très bien le respecter. Si vous connaissez le judo et le karaté que j’ai pratiqué quand j’étais jeune, respecter l’adversaire, cela fait partie du sport dès l’entrée sur le tatami. 


    • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 21 décembre 2022 18:29

      @Fergus bonsoir,
        Le foot, la religion des bonobos pour faire le contrôle du troupeau à moindre frais ?
        Messi = 41 millions de $.
        Kylian Mbappé est le joueur le mieux payé au monde
      Avec ses gains estimés à près de 130 millions d’euros, il devance désormais son coéquipier, Lionel Messi, et Cristiano Ronaldo.

         
        


    • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 21 décembre 2022 18:30

      Commentaire avec erreur d’aiguillage—> Clocel


    • Clocel Clocel 21 décembre 2022 19:11

      @Réflexions du Miroir

      Les footeux ne sont pas mes adversaires, je n’ai pas assez de considération pour eux, je les ignore ou les conchie, c’est selon.

      La singularité de l’Homme, s’il faut en trouver une, il me semble que c’est sa relation entre sa main et son cerveau, hors ce sport ne fait appel ni à l’un ni à l’autre.

      Bon, je ne dédaigne pas les courses avec des handicaps, genre, course en sac, mais de là à construire des temples pour ça.

      Que la pratique du foot actuel ne questionne pas plus que ça, est un gros problème pour l’avenir de notre espèce.


  • sylvain sylvain 20 décembre 2022 15:11

    Et pourquoi pas, après tout ? Qui sommes nous pour leur dénier ce droit que nous nous sommes arrogés depuis des siècles ? Ne devrions-nous pas leur laisser, pour une fois au moins, goûter aux joies de soulever la coupe ?

    Tant qu’il y a une coupe et un vainqueur, et que les autres peuvent bien crever, « leur » laisser la première place n’a pas grand sens .


  • zygzornifle zygzornifle 20 décembre 2022 15:42

    Le foot, quelle horreur, les veaux se réunissent pour bramer a l’unisson pendant que le pays s’effondre ..... 


    • charlyposte charlyposte 20 décembre 2022 15:52

      @zygzornifle
      Sachant que ce cheptel de veaux n’a pas hésité de casser la tirelire pour enrichir le véritable veau d’or déguisé en footeux déprimé  !!! MDR, vraiment smiley


    • @charlyposte

      quand j’écris que les gens pleurent la bouche pleine... il n’y a donc pas qu’en France !
      smileysmiley R smiley


    • @zygzornifle

      Dans le Film « coup de tête » (1979) interprété par P. Dewaere.
      Le PDG de la plus grosse usine de la région, interprété par Jean Bouïse, qui préside aussi l’équipe de footeux locale, déclare :
      « j’entretiens une équipe de 11 * pour faire tenir tranquille 800 * »
      je ne me souviens plus des adjectifs peu flatteurs qui sont prononcés...


  • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 20 décembre 2022 20:51

    Savais pas que Benjamin Griveaux avait de la famille en Argentine.


    • John John 20 décembre 2022 21:26

      Aita salut !

      « Savais pas que Benjamin Griveaux avait de la famille en Argentine. »

      Ben s’il en a jamais parlé c’est peut-être parce qu’il s’en branle ... smiley ... 


    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 20 décembre 2022 21:49

      @John
      Salut. Au fait lorsque j’avais ramené ma fraise niveau fusil ( et j’y connais que dalle a part tirer ) tu avais fais référence à un machin que je ne connais pas , hors calibre et différence de munitions dans les juxtaposés et superposés.


    • John John 21 décembre 2022 10:49

      Aita salut !


      « et différence de munitions dans les juxtaposés et superposés. »

      En fait c’est la chambre qui change ... Pour les 12 par exemple tu as 12/65 ; 12/67.5 ; 12/70 ; 12/76 et 12/89 ... Le 12/76 est aussi appeler Magnum ... Et le 12/89 Super Magnum avec un potentiel très proche du calibre 10 voir même supérieur ! 

    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 21 décembre 2022 15:24

      @John
      Merci ...même si j’y comprend toujours que dalle , malgré que ma mère tenait dans les 70’ un café chasse-pêche au fin fond du Pas de Calais.


    • John John 22 décembre 2022 09:05

      Aita salut !

      « même si j’y comprend toujours que dalle »

      Pour faire court plus la chambre est longue plus les cartouches sont longues, donc plus chargées en poudre et en « plombs » ...

      Un 12/89 pourra tirez toutes les cartouches des autres 12 ... Mais un 12/70 par exemple ne pourra pas tirer des douilles des 12/76 et du 12/89 ... Déjà la chambre n’est pas prévue pour, puis il risque y avoir de gros problèmes genre le fusil qui éclate ... Le 12/70 est éprouvé 1200 bars les deux autres 12/76 et 12/89 c’est au dessus ...


  • hans-de-lunéville 1 21 décembre 2022 10:33

    Un bonobo qui n’a pas évolué... et encore le bonobo est beau lui....


  • Wladimir 21 décembre 2022 13:03

    Presque 30 millions de téléspectateurs en France (je n’en fais pas partie) ... certains ont regardé pour meubler leur journée interminable et morne dans leur lit d’hôpital , d’autres car ils pratiquent régulièrement ce sport etc etc ... 

    Hélas , beaucoup vivent par procuration ... ou ressentent une fierté nationale qui comble un vide intérieur ... une joie qui masque l’incapacité de vivre des joies plus élevées ... La médiocrité de la foule est affligeante et cette hystérie mondiale devant un tel événement prouve bien que l’humanité s’incline devant le culte du corps , l’animal qui vit avec ce corps .... Le sentiment religieux élève , lui , l’humain ....

    Loin de moi de condamner le fait de faire du sport ou d’être spectateur de matches ... Il s’agit de mettre chaque chose à sa place . Choses essentielles , choses secondaires ... Celui qui s’exalte pour du secondaire passe à côté de l’essentiel ...


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