jeudi 25 février 2021 - par rosemar

Flo, la bien nommée...

JPEG

Cette chanson de Pierre Bachelet, intitulée Flo, est un bel hommage à Florence Arthaud : le texte se présente sous la forme d'un dialogue entre la jeune femme et Pierre Bachelet lui-même... une sorte de dialogue feutré, plein de tendresse...

 

L'auteur joue sur le prénom, en forme de diminutif, "Flo", qui suggère, bien sûr, les vagues de la mer, chères à la jeune femme... Le poète s'adresse familièrement à elle, il la tutoie, évoquant son prénom et l'associant à "la marée, à Saint Malo"...

 

Il n'oublie pas de souligner la couleur bleue de ses yeux dans l'expression, emplie de poésie : "sous tes paupières ultra-marines", et il perçoit, dans ce regard, associé à la mer, une impression de solitude, liée à la navigation et aux bateaux...

 

La réponse de la jeune femme, qui suit, joue, aussi, sur le prénom de l'auteur, Pierre, puisque celui-ci est comparé à "un rocher sur la lande", une sorte de rocher inébranlable qui voit passer "des rivières"...

 

Le refrain insiste sur l'idée de diversité, de particularité, avec l'emploi répété du pronom indéfini "chacun", chaque être a ses passions, ses affinités, mais, malgré les différences, certains se retrouvent dans une harmonie...

 

Rochers et oiseaux sont, ainsi, amenés à se retrouver sous "le ciel immense", belle image qui symbolise une sorte d'union et d'amitié entre deux êtres aux goûts divergents..

Guidées par le destin, des mains se croisent, se retrouvent pour se quitter...

 

Le dialogue se poursuit, avec les propos de la jeune femme qui s'adresse au poète : celle-ci évoque son voilier, comparé à un oiseau qui s'envole, on ressent une impression de liberté, d'évasion, mais en même temps, une forme de fragilité et de cruauté de la vie "j'ai le coeur sans illusion" dit-elle et immanquablement, elle voit le rocher comme un écueil, un danger...

 

Le dernier couplet nous fait entendre les paroles de l'auteur, en forme d'hommage :

Même si la pluie te mouille parfois
Les vagues tournent autour de toi
C'est toi qui les mènes en bateau...

Le poète suggère la violence des vagues qui déferlent, avec cette image de "la pluie" qui transperce, il nous fait voir une mer menaçante, avec ces vagues qui encerclent la jeune femme... Mais dans le dernier vers, grâce à un subtil jeu de mots, et une expression familière détournée, il montre toute l'habileté, l'adresse de la navigatrice, face à la mer : voilà qu'elle mène les vagues en bateau, qu'elle s'en amuse, les dompte...

 

La mélodie pleine d'émotion et de tendresse s'adoucit, encore, dans le refrain et unit les deux personnages...

 

Le blog :

http://rosemar.over-blog.com/2015/03/flo-la-bien-nommee.html

 

Vidéo :

 

 



13 réactions


Réagir