lundi 20 mars 2017 - par Desmaretz Gérard

François Fillon, un catholique si peu chrétien

François Fillon le moralisateur aux costumes à 6 500 euros l'unité laissera-t-il son nom dans l'historiette politique de la Ve République comme le responsable d'un schisme politique ? L'ancien Premier ministre candidat à la présidence n'a rien d'un Saint-Martin qui partagea son manteau avec un enfant malade ni d'un Saint-François de Paul, le Coluche de son époque, ni de Saint-François d'Assise. Son comportement est plus proche de ces gens d'église qui vendaient des indulgences qui seront responsables de la religion réformée, de son expansion, et des guerres de religion entre Chrétiens.

Certains lecteurs trouveront sans doute ce billet d'humeur et cette analogie politico-religieuse audacieuse, et pourtant, ne repose-t-elle pas sur la même fibre composant les hommes pénétrés des valeurs chrétiennes : le rapport à l'argent, le mensonge, l'orgueil, le bien et le mal, etc. ? ce qui semble être aux antipodes de son éminence Saint-François Fillon qui préfère sans doute le Saint-Émilion au vin de messe, qui s'il le pouvait rétablirait le droit de haute et basse justice sur ses terres de Sablé-sur-Sarthe. Feu Karl Marx l'aurait qualifié de « petit bourgeois » de la pire espèce. Il ne suffit pas de vivre dans un château pour être un châtelain ni de vivre dans une gentilhommière pour être un gentilhomme. Fillon n'est qu'un hobereau comme il en existe hélas trop en France.

Faisons un bond dans le temps et revenons au XVIe siècle. Martin Luther (1483-1546) fut outré lors d'une visite à Rome en 1510 par la vente des indulgences divines instituées à seule fin de financer la construction de la basilique Saint-Pierre. Cette pratique censée permettre la repentance par le versement d'une somme assez substantielle encourageait le péché puisque le pécheur avait l'assurance de pouvoir acheter le pardon du Christ, alors que l'effacement était tout aussi possible par : la pénitence physique, le jeûne, le pèlerinage ou l'aumône. De retour en Allemagne, ce professeur de théologie à l'université de Wittenberg rédigea « 95 thèses » qu'il placarda le 31 octobre 1517 sur les portes de la cathédrale afin de les soumettre au débat public, ce qui lui valut une convocation à Rome, à laquelle il refusa de se rendre. Dans une des thèses, il attaquait vivement la vente : « Les indulgences dont les prédicateurs prônent à grands cris les mérites, n'en ont qu'un, celui de rapporter de l'argent.  » Excommunié par le pape Léon X pour hérésie le 3 janvier 1521, il brûla la bulle papale devant ses élèves.

Les idées de Luther ne tardèrent pas grâce à l'imprimerie naissante, à se répandre à travers toute l'Europe et finirent par y entraîner un schisme. Les monarques désireux de se libérer de l'emprise de l'Église romaine dont les membres du clergé étaient perçus comme corrompus et indignes du rôle qui leur était dévolu, se rallièrent à la Réforme. En France, les idées de Jean Calvin s'y répandirent à leur tour et plusieurs Églises protestantes (huguenots) virent le jour dans le Royaume de France. Le calvinisme qui condamne le principe de la monarchie, le culte des reliques et de la superstition trouve son prolongement dans le cartésianisme réprouvé par l'Église catholique. En novembre 1533, Jean Calvin dut s'enfuir de Paris, de rejoindre la Suisse avant de revenir à Strasbourg en 1538 où il demeura jusqu'en 1541. Le monarque qui ne craignait ni le pape ni les pays voisins acquis au protestantisme demeura fidèle au catholicisme ; la remise en cause de la foi aurait entraîné aussi une remise en cause de la monarchie puisque le roi détient son pouvoir de droit divin.

Certains passèrent au calvinisme par opportunisme politique lorsque les ordres de la chevalerie perdirent de leur importance (paix de Cateau-Cambresis en 1559). Les nobles récemment convertis gagnèrent en influence en se posant comme protecteurs politiques et religieux. Le pays allait connaître huit conflits religieux entre les catholiques et les protestants, le climax fut le massacre des huguenots (calvinistes) durant la nuit de la saint-Barthélémy en 1572. Pour certains nobles, ce ne fut rien d'autre qu'une guerre de prédation ou de réappropriation. Les huguenots trouveront un défenseur en la personne de Voltaire, et Louis XVI accordera en 1787 un édit de tolérance.

S'il existe des femmes de petite vertu, on pourrait parler en l'occurrence et à propos de Fillon de l'impudence d'un homme capable de vivre des largesses d'autres paroissiens, allant jusqu'à accepter des cadeaux sans en remercier son généreux « donateur »... N'importe qui d'entre-nous sait qu'un don appelle un contre-don ou renvoi d'ascenseur... Son âpreté au gain semble si forte qu'il est allé jusqu'à récupérer une partie des salaires versés à ses enfants au titre d'assistants parlementaires..., à moins que l'on soit en présence d'un subterfuge destiné à embrouiller les enquêteurs. Détourner à son seul profit de l'argent public ou jouir de largesses indues n'a rien de respectable, c'est de l'enrichissement sans cause, c'est à dire constitutif d'un quasi délit. Mais peut-être que François « le Pieu » à la morale élastique s'est rêvé en un nouveau président new look de droit divin républicain...

Comment l'austère anglicane Pénélope Fillon née Clarke convertie au catholicisme, vit-elle la situation en son âme et conscience ? elle qui fut élève au collège Henry VIII. Ce roi qui ne put obtenir du pape Clément VIII le droit de divorcer de Catherine d'Aragon qui n'avait pu donner naissance à un héritier après vingt-quatre années d'union, rompit les liens de l'Angleterre avec l'Église romaine (1529) et se déclara défenseur de la foi anglicane. François Fillon a épousé Pénélope à Sablé-sur-Sarthe en 1980, mariage civil suivi d'une célébration religieuse deux mois tard dans l'église anglicane de Llanover au Pays de Galles. A l'époque, il était peu courant qu'un fidèle catholique pratiquant de surcroît, passé par une scolarité chez les Jésuites, épouse une protestante ; les journalistes décrivent madame Pénélope Fillon comme une femme austère, discrète, voire effacée, signes respectables et communs à de nombreux protestants.

François Fillon aurait-il été l'objet d'un « transfert » ? Chacun sait que la vie commune finit par entrainer un certain mimétisme « caméléonesque » et que l'un des conjoints finit par « déteindre » sur l'autre. Qui a le plus influencé l'autre ? François Fillon serait-il un « catholique hybride », mentalité plus qu'une véritable foi ? Demander à l'autre de se convertir est déjà un signe d'intégrisme et un trait de caractère qui ne connaît pas la tempérance. Pourquoi ne pas avoir consacré un mariage inter-confessionnel catholique/protestant, chacun de vivre sa foi dans le respect de l'autre. Il est vrai que l'on ne sort pas indemne d'une scolarité chez les Jésuites...

D'après Weber, le dogme protestant aurait engendré un nouveau type de personnalité mettant l'accent sur la « vocation » de l'homme et l'obligation d'accomplir tout ce qui est en son pouvoir afin de remplir le rôle que Dieu lui a assigné dans la vie. Cela n'est pas sans nous rappeler la ténacité de Fillon qui se comporte en tous points comme si cela ne faisait aucun doute qu'il sera élu président de la République ! Si Fillon a commis une « erreur »... il n'en éprouve aucun remords, faute avouée n'est-elle pas à moitié pardonnée ? quant aux largesses dont il a été le bénéficiaire, ne lui permettent-elles pas de briguer la magistrature suprême dans l'intérêt de la France et pour le notre ! S'il y parvenait, il éprouverait le sentiment irraisonné du devoir accompli proche de la mégalomanie... Pour le psychologue David Mc Clelland, nous sommes en présence d'un mysticisme positif. Si François le « mystique » échoue, rejoindra-t-il l'ordre des pénitents et portera-t-il le silice tout en égrenant son chapelet ?

Un homme allait marquer son siècle, Jean-Jacques Rousseau, avec Le Contrat social publié en 1762. « L'État et la société ne sont pas des phénomènes naturels mais le résultat d'une création humaine volontaire. Dans un pacte social injuste, les riches ont convaincu les pauvres de s'unir à eux pour instaurer l'ordre.  » Rousseau d'opposer une obéissance qui ne soit ni soumission ni servitude, Nicolas Tavaglione de préciser que la souveraineté ne peut être confiée à des représentants, car « la déléguer reviendrait à court-circuiter l'expression de la volonté générale. »

Tous les hommes politiques sont imprégnés du livre écrit par Nicolas Machiavel en 1513, un traité sur l'art de gouverner. Le prince, selon Machiavel, devait allier « la ruse du renard à la force du lion afin d'exercer son pouvoir sans s'encombrer de moralité ». Une saine prise de conscience sera-t-elle suffisante pour engendrer un assainissement moral de la vie politique ? Tous nous avaient promis juré la main sur le cœur après avoir craché par terre, d'être irréprochables, et nous grands couillons, nous les avons crus.

 



33 réactions


  • Abou Antoun Abou Antoun 20 mars 2017 08:34

    Saint-François de Paul, le Coluche de son époque
    C’est Saint François de Paule né à Paule (Paola) en Italie.


    • Abou Antoun Abou Antoun 20 mars 2017 10:59

      Il y a toujours un (ou plusieurs) abrutis sur AV pour moinsser les rectifs qu’on peut faire.
      Ici il ne s’agit pas d’une simple faute d’orthographe. La graphie ’Saint-François de Paul’ laisse à penser qu’il peut y avoir une relation avec Paul de Tarse, plus connu sous le nom de Saint-Paul.
      Les cons ont un avis sur tout, c’est à cela qu’on les reconnaît.


    • Frau Makrel Frau Makrel 20 mars 2017 13:17

      @Abou Antoun

      Moi, Frau Makrel, 

      Avec Macrône von Rothschild, che vais détruire les derniers relents de christianisme au profit de la religion mondiale du dieu Euro. L’Islam est notre meilleur outil.Nous deffons faire de ffhou un peuple interchangeable et délocalisable. 


      Che dois vous laisser, cette après-midi Macrône et moi organisons l’arrivée de plusieurs milliers migrants clandestins en Europe. 


      Moi Frau Makrel, che suis une grande philanthrope ! 


      Les glands remplacés sont entre de bonnes mains...


    • Frau Makrel Frau Makrel 20 mars 2017 13:27

      Ce serait eine grôôôsse katastrophe pour moi si la Droite conservatrice ou le Front Nazional prenait le pouvoir en France. Frankreich est à moi ! 


      Moi et Emmanuel Soros Macrôôône von Rothschild nous zallons faire barrage à la Droite. 

      Soros ist Mein Gott ! 

  • philippe baron-abrioux 20 mars 2017 09:26

    @l’auteur ,

     Bonjour ,

     « on ne sort pas indemne d’une scolarité chez les Jésuites » .

     PARAFAITEMENT VRAI , cliché disponible mais en fait quel est le système d’éducation dont on pourrait sortir indemne ? une clinique du sommeil peut être ?

     on y apprend parfois à s’opposer à l’obéissance aveugle à l’autorité et à ne pas prendre pour argent comptant ce qui est dit ou écrit .

     rappel : les Jésuites ont même connu des interdictions venues de la papauté de 1773 à 1814 .

     autre cliché à votre disposition : le jésuite est hypocrite .

     désolé , je suis« un fils de Jèses » et hier notre association d’anciens qui existe depuis 1850 , soit 167 ans , organisait sa fête annuelle .

     si ma santé me l’avait permis malgré les 800 kilomètres de distance j’aurais retrouvé avec plaisir mes anciens camarades de pension avec lesquels j’ai aussi appris une indéfectible solidarité et le respect de tous les modes de pensée et de vie . selon moi , c’est déjà pas si mal !

     indemne ou pas , j’ai aussi appris à repérer les clichés et à m’en méfier .

    bonne fin de journée , monsieur l’indemne de tout ou presque !

     P.B.A

     

     

      


    • Abou Antoun Abou Antoun 20 mars 2017 09:44

      @philippe baron-abrioux
      En tant que parfait agnostique j’ai collaboré professionnellement avec les Jésuites de l’USJ de Beyrouth au Liban pendant plusieurs années.
      Je confirme vos propos. Gens très instruits, très intelligents, modestes et aussi francs qu’un humain peut l’être. Pendant la guerre civile du Liban, les Jèzes sont restés à leurs postes, certains l’ont payé de leur vie.


    • Jean Keim Jean Keim 21 mars 2017 08:27

      @philippe baron-abrioux
      Rares sont ceux qui sortent indemnes de leur scolarité smiley



  • José du bar du coin José du bar du coin 20 mars 2017 09:36

     Jésus était -il libéral ? Permettez-moi d’en douter , connaissant ceci  smiley  : 


    •         « Car vous dites : « Nous pourrons acheter le faible pour un peu d’argent, le malheureux pour une paire de sandales. Nous vendrons jusqu’aux déchets du froment ! »  Le Seigneur le jure par la Fierté de Jacob : Non, jamais je n’oublierai aucun de leurs méfaits » . (Am. 8 ; 6 )
    •  « J’enverrai un feu en Juda, et il dévorera les palais de Jérusalem. Ainsi parle le Seigneur : À cause de trois crimes d’Israël, et même de quatre, je l’ai décidé sans retour ! Ils vendent le juste pour de l’argent, le malheureux pour une paire de sandales. » (Am : 2 ; 5 ) 
    •  « Nous avons vu le riche s’en aller le cœur et les mains vides ». ( Luc 16 ; 1 ) 
    • « Je vous le dis encore, il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. »( Mat. 19 : 22 ) 

    • Et hop ! Et hop ! 20 mars 2017 21:49

      @José du bar du coin : C’est une traduction google du Nouveau Testament, vos citations, on ne comprend rien ? La bible en bon français, c’est la Bible de Port-Royal, traduite par Sylvestre de Sacy, dans la langue de Racine.


      Jésus n’était pas libéral, trois fois il s’est mis en colère et a maudit des hommes :

      - contre les pharisiens pour l’hypocrisie avec laquelle ils interprètent faussement les écritures pour les appliquer de façon purement formelle et leur faire dire le contraire de ce qu’elles disent, il les traite de sépulcre blanchi ;

      - contre ceux qui scandalisent les enfants, les incitent au mal et corrompent leur pureté, il appelle à leur attacher une meule de pierre au cou et de les jeter dans l’eau ;

      - contre les marchands du Temple qui considèrent que tout est commercial, même de ce qui est sacré, renouvellement de l’anathème contre les adorateurs du Veau d’or ;


    • Jean Keim Jean Keim 21 mars 2017 08:21

      @José du bar du coin
      Les paroles d’Amos n’engagent que lui, mais pas Jésus.

      L’ancien et le nouveau testament ne sont que des compilations arbitraires, nous oublions ce détail et traitons la bible comme un texte de référence alors qu’elle ne fait que raconter des histoires dont certaines, il est vrai, sont pleines de sens.

    • Et hop ! Et hop ! 21 mars 2017 12:38

      @Jean Keim : Un texte qui sert de référence pendant 10 ou 15 siècles finit par être un monument sacré, comme le droit romain ou les coutumes régionales recueillies et codifiées au début du XVe siècle en France.


  • foufouille foufouille 20 mars 2017 09:38

    « qui s’il le pouvait rétablirait le droit de haute et basse justice sur ses terres de Sablé-sur-Sarthe. »
    c’est aboli ?
    juste allégé, le bourgeois ayant toujours tous les droits et une petite peine.
    espérons que ce ne sera pas le seul a tombé.


  • baldis30 20 mars 2017 11:24

    article très bon , par moment excellent.... .

    Mais évoquer Saint François d’Assise en regard de François Fillon c’est, pour le laïque que je suis un voisinage outrancier..... toutes considérations de dogme écartées

    D’un autre côté ne pas oublier que l’aspect huguenot est loin d’être clair vis-à-vis de l’argent, et de la violence lorsqu’on pense à la Michelade, précédant la Saint-Barthélemy, dans une cité qui passe pour être la petite Genève ....

    L’argent d’un côté Vatican est aussi pourri que l’argent du côté consistoire ou temple ou mosquée .... S’il y a compétition entre eux ce sont matchs nuls.....


  • volpa volpa 20 mars 2017 13:09

    @l’auteur le frustré.
    Pas lu sa connerie qui s’appuie sur la religion en se croyant marrant.


  • BA 20 mars 2017 13:41

    François Fillon a avoué que son suppléant, Marc Joulaud, avait payé Penelope Fillon comme « attachée parlementaire » :


    Du 13 juillet 2002 au 31 août 2007, Marc Joulaud a payé Penelope Fillon 372 563,34 euros nets.


    Par mois, cela fait un salaire de 6 009 euros nets.


    Problème : Jeanne Robinson-Behre était la vraie attachée parlementaire de Marc Joulaud. Elle a reconnu qu’elle n’avait jamais travaillé avec Penelope Fillon.


    Lundi 20 mars 2017 :


    Affaire Fillon : Marc Joulaud convoqué par les juges en vue d’une mise en examen.


    Marc Joulaud n’a pas souhaité donner la date de sa convocation. « Je répondrai à toutes les questions des juges », a-t-il assuré. M. Joulaud avait remplacé en juillet 2002 François Fillon, alors nommé au gouvernement, à son siège de député de la Sarthe. Il avait alors employé Penelope Fillon comme assistante parlementaire jusqu’en 2007.


    Dans son édition du 25 janvier, Le Canard enchaîné avait interrogé Jeanne Robinson-Behre, qui a également officié en tant que collaboratrice de M. Joulaud entre 2002 et 2007. Elle était donc censée avoir collaboré avec Mme Fillon. Mais elle a assuré à l’hebdomadaire n’avoir « jamais travaillé avec elle, je n’ai pas d’info à ce sujet. Je ne la connaissais que comme femme de ministre ».


    http://www.lemonde.fr/affaire-penelope-fillon/article/2017/03/20/affaire-fillon-marc-joulaud-convoque-par-les-juges-en-vue-d-une-mise-en-examen_5097483_5070021.html




  • Taverne Taverne 20 mars 2017 14:40

    Fillon, c’est la droite dure sans la droiture.

    S’il est élu, il agira en priorité pour son absolution. L’occasion de moraliser la vie politique nous échappera.


    • Taverne Taverne 20 mars 2017 17:44

      Amis « moinsseurs », je persévérerai dans mon vote anti corruption. Et quand Fillon sera élu, j’aurai l’esprit en repos car ce n’est pas moi qui l’aurai porté au pouvoir suprême.


    • clostra 26 mars 2017 19:04

      @Taverne
      Vous ne croyez pas que cette occasion nous a déjà échappé ?

      Ce marathon dont le néanmoins présumé innocent se dit victime n’est-il pas du à la date d’application d’un vote d’absolution pour des faits remontant au-delà de 12 ans ? (bizarre d’ailleurs ... de quoi ont-ils peur ?)

      Que signifie ce vote majoritaire de l’actuelle classe politique ?

      en un mot : où va-t-on ?


  • ZenZoe ZenZoe 20 mars 2017 14:48

    L’auteur a parfaitement raison lorsqu’il parle du schisme de l’Eglise. Ce schisme a véritablement été un cataclysme et a finalement donné naissance à deux cultures bien éloignées l’une de l’autre.
    J’ai vécu longtemps à l’étranger et j’ai maintes fois observé de grandes différences dans la façon de voir les choses. Le rapport à l’argent diffère ainsi totalement selon qu’on est dans un pays protestant ou catholique. Schématiquement parlant, on a d’un côté les riches « cash », et les riches faux-culs.
    En cela, Fillon est un parfait catho. Mais il ira quand même en enfer, car il a oublié de racheter ses péchés, et dieu le regarde, et il n’aime pas ce qu’il voit smiley


    • ZenZoe ZenZoe 20 mars 2017 14:51

      J’ajoute que Macron est plus dans une attitude de protestant. On n’est plus dans une élection présidentielle, on est dans une nouvelle guerre de religion ma parole !


  • Sozenz 20 mars 2017 15:28

    De base :
    Religion et Ambition ne font pas bon ménage ....


    • epicure 22 mars 2017 20:25

      @Sozenz

      « 
      Religion et Ambition ne font pas bon ménage ....
       »
      ... dans le monde des bisounours.

      Dans le monde réel, la religion et le pouvoir se sont toujours côtoyés, voire confondus.
      La religion a été dans les nombreuses société un outil de contrôle des population, ça évitait de maintenir un système très inégalitaire que par la seule force des armes.
      A une époque pour devenir pape il fallait avoir de l’ambition... les borgias ça te dis quelque chose ?

      Et puis ce n’est pas ron hubbard le fondateur de la scientologie qui t’approuvera, puisqu’il avait dit et l’avait mis en pratique : "si tu veux devenir riche, crées ta propre religion.


  • Christian Labrune Christian Labrune 20 mars 2017 16:56

    à l’auteur,

    Votre article est très plaisant à lire, mais je ne comprends pas très bien que vous insistiez si longuement sur la Réforme. Sans doute, les thèses de Luther font très bien apparaître que l’Eglise aura toujours su concilier, au mépris de la plus élémentaire morale et même de son propre enseignement, les « intérêts du Ciel » ( pour parler comme M.Tartuffe), et ses intérêts temporels. Mais le personnage que vous évoquez est un catholique d’aujourd’hui. Le Concile de Trente est passé par là, juste après la reconnaissance par le pape d’une Compagnie de Jésus dont les membres étaient habiles dans l’art de réaliser les plus audacieuses synthèses.

    Le cas que vous évoquez me ferait donc penser plutôt aux « Provinciales » où Pascal, en présentant les choses d’une manière un peu caricaturale mais tout à fait propre à servir ses objectifs bassement polémiques, présente la "direction d’intention" des casuistes de la Compagnie. On connaît tous ce texte dont je recopie quand même un fragment, pour rafraîchir les mémoires :

    « Sachez donc que ce principe merveilleux est notre grande méthode de diriger l’intention, dont l’importance est telle dans notre morale, que j’oserais quasi la comparer à la doctrine de la probabilité. Vous en avez vu quelques traits en passant dans de certaines maximes que je vous ai dites. Car lorsque je vous ai fait entendre comment les valets peuvent faire en conscience certains messages fâcheux, n’avez-vous pas pris garde que c’était seulement en détournant leur intention du mal dont ils sont les entremetteurs, pour la porter au gain qui leur en revient ? Voilà ce que c’est que diriger l’intention »

    L’intention de M, Fillon n’est donc probablement pas d’accumuler pour lui les biens de ce monde. Les richesses sont autant de vanités qui risquent -le chrétien ne l’ignore pas !- de nous entraîner vers le fond après le Jugement dernier. Il dirige son intention vers l’Etat qu’il veut servir, vers la France éternelle, et comme rien ne se fait dans ce monde sans la finance, il ne peut quand même pas se présenter en haillons devant les caméras, ni vivre dans un deux-pièces avec vue sur cour ! Il faut ce qu’il faut, et quand on n’est pas M. Trump, il faut bien tâcher de le devenir un peu, quoi qu’il en coûte à une conscience dès lors atrocement déchirée. Il le faut si on veut pouvoir faire bonne figure et avoir quelque chance, un jour, de rendre à son pays les plus grands services. Au fond, c’est d’une démarche sacrificielle, oblative, que nous sommes les témoins, et c’est là qu’il faudrait voir quelque chose qui ressemblât à cette Imitation de Jésus-Christ qui fut la grande obsession de la pensée dévote à l’époque classique.

    J’espère quand même pour le pauvre homme que le bon Dieu lui épargnera les souffrances et l’indignité d’un nouveau Golgotha !

    Amen.


    • Et hop ! Et hop ! 20 mars 2017 21:56

      @Christian Labrune : La Réforme a donné le capitalisme financier, les hommes avaricieux et puritains, les mouvements sectaires et leurs guerres civiles sanguinaires, Jean Huss, Cromwell, etc.


      Les dons issus des oeuvres charitables pour réparer les fautes et obtenir le pardon, ont donné des milliers d’orphelinats, d’hospices, d’hôpitaux, de léproseries, d’asiles, de congrégations charitables, d’aumônes, de bienfaits, d’écoles et d’universités gratuites et populaires : tout le système hospitalier et social français a été créé par des ordres religieux catholiques.

    • Christian Labrune Christian Labrune 21 mars 2017 01:49

      @Et hop !
      On ne peut pas rester insensible aux persécutions subies par les protestants, et la révocation de l’Edit de Nantes en 85 aura eu encore des conséquences assez abominables, mais je n’ai pas non plus une très grande sympathie pour la réforme et son radicalisme. Si elle avait pu supplanter le catholicisme, il est bien probable que, dans l’horreur, elle eût été capable de faire pis. La Genève de Calvin était un système totalitaire d’une intolérance féroce. Michel Servet, un des plus grands esprits de son temps, y aura laissé sa peau, sur le bûcher, et Castellion n’a dû qu’à une providentielle crise cardiaque d’échapper à l’incommodité de la fumée et des flammes.
      S’il n’y avait pas eu la réforme, le catholicisme serait devenu une religion populaire assez plaisante. Le culte marial et le culte des saints, qui s’étaient considérablement développés au XVe siècle, c’était une espèce de polythéisme, et on ne m’ôtera jamais de l’idée que plusieurs dieux, pour le peuple, valent mieux qu’un seul. Les Romains l’avaient parfaitement compris.
      La réforme, avec sa réflexion sur la grâce, aura induit toute sorte de problématiques fort subtiles qu’on retrouvera dans le courant janséniste et qui viennent ressusciter un intellectualisme propre à engendrer, dans les cervelles promptes à se radicaliser, les dogmatismes les plus fanatiques. Aujourd’hui, le catholicisme est à peu près mort, mais sans la Réforme, il aurait pu s’éteindre tout doucement, et bien avant le siècle de Voltaire. On ne s’en porterait pas plus mal.


    • Et hop ! Et hop ! 21 mars 2017 12:33

      @Christian Labrune : D’accord avec ce que vous dites, sauf pour la mort du catholicisme qui est bien dû à la Réforme, en l’occurrence le concile Vatican II qui a supprimé toute la dimension du sacré, des arts sacrés, du folklore, toute les traditions païennes celtique ou romaine dont l’Église était le conservatoire et qu’elle avait conservés vivantes.


      Or, les deux points principaux de la Réforme sont 
      - d’une part le refus des indulgences, c’est-à-dire de la possibilité de réparer des fautes par des dons ou des legs pour des oeuvres charitables ou pieuses, qui se traduisaient dans les arts sacrés (ex-votos, don d’un ornement, participation au financement de la construction d’une église, d’un collège, d’un ordre monastique, 
      - d’autre part le fondamentalisme qui se définit par une volonté de retour à un christianisme primitif en rejetant toute la tradition postérieure comme du paganisme, puis par un retour à l’Ancien Testament ; or le christianisme a consisté précisément à affranchir l’Alliance avec les Hébreux pour constituer une religion nationale, de tous les aspects ethnique (costume, alimentation, langue, droit, géographie, etc..) pour lui la renouveler avec toutes les nations en s’incarnant dans leurs cultures nationales. Le christianisme est le judaïsme devenu culturellement neutre. 

      Les protestants ont raison de dire que le culte marial, celui des saints, les pèlerinages, les ex-votos, les rites, les reliques, les processions, l’ordre du clergé distincts de ceux des guerriers et des laboureurs, les communautés de vierges, les sanctuaires, les styles des arts sacrés, les chants sacrés, le latin et le grec comme langues sacerdotales, sont des traditions antérieures au christianisme qui ont été christianisées, ce qui est parfaitement conforme à la logique de la Nouvelle Alliance, à la religion de l’Incarnation. On peut prendre comme exemple le mariage comme sacrement catholique qui n’est ni le mariage sémite (polygame avec achat et minorité de la femme, répudiation), ni le mariage romain avec son pater familias qui a le droit de vie et de mort sur ses enfants et le droit d’adopter, c’est le mariage celte, car les Gaulois connaissaient déjà le régime dotal, c’est un mariage monogame et viager avec consentement, égalité juridique des époux. Le monachisme aussi est d’origine païenne indo-européenne, par exemple les vestales attachées à un sanctuaires à Rome, en Grèce, en Gaule. Le séparation de la société en trois fonctions, dont une religieuse avec un corps ayant pour rôle la science, le culte, la rhétorique, la philosophie, les chants et les musiques sacrées, l’enseignement, se trouve chez les druides, elle a été poursuivie avec le l’Ordre du clergé catholique, elle n’a rien à voir avec la tribu sacerdotale des Lévites de l’Ancien Testament, elle est indo-européenne.

    • Christian Labrune Christian Labrune 21 mars 2017 17:44

      @Et hop !
      Tout ce que vous écrivez me paraît assez juste, mais me donne un peu l’impression que vous esquissez une espèce d’apologie du christianisme, et j’aurais quand même quelques réticences à vous suivre. Non pas parce que je suis un athée d’origine catholique : je suis quand même bien capable de rendre justice à un système de pensée qui aura produit de grandes choses, et pas seulement des horreurs. Le paradoxe c’est qu’une « bonne religion », d’un point de vue philosophique, cela ne peut être qu’une religion quelque peu corrompue et « mêlée », au sens où Montaigne disait qu’un « honnête homme, c’est un homme mêlé ».
      S’il fallait s’en tenir aux dogmes du christianisme peaufinés par tant de conciles, il est très clair que la « vraie » religion serait plutôt celle des réformés que celle des jésuites, un peu comme le véritable islam pris au sérieux, c’est celui de l’Etat coranique à Raqqa. Une « vraie religion », dans le monothéisme, c’est nécessairement une religion fanatique, où la mort compte pour des prunes. Quand le moine Amaury, au siège de Béziers, s’écrie en parlant des hérétiques : « Tuez les tous, Dieu reconnaîtra les siens », peu importe qu’il ait dit la phrase ou que ce soit une invention d’un chroniqueur allemand, elle est parfaitement pertinente, et le bonhomme est tout à fait fondé à dire cela s’il prend au sérieux les textes.
      La corruption de la cour des papes au temps des Borgia voire, au Xème siècle, la pornocratie, ce n’était donc pas du tout une mauvaise chose, bien au contraire. Cela reste préférable en tout cas aux entreprises sinistres d’un Savonarole à Florence.
      Beaucoup d’historiens ont considéré que c’est la prédication assez intransigeante des curés jansénistes, au XVIIIe siècle, qui aura achevé de vider les églises, et cela se comprend aisément : les braves gens veulent bien faire semblant de croire qu’il y a encore quelque chose après la mort, ça les rassure même un peu, mais il faudrait quand même être aussi fou pour le croire, qu’un crétin tombé dans le jihadisme et qui se fait sauter à la dynamite. Si on leur empoisonne l’existence avec ces fadaises, il vient donc nécessairement un moment où les fidèles se disent que la plaisanterie n’a que trop duré.
      Vous opposez le christianisme au judaîsme. Je le connais trop mal pour être à même d’en parler, mais je le trouve quand même beaucoup moins naïf que les deux religions qui en ont dérivé, et beaucoup plus compatible avec l’exercice de l’intelligence critique. Pour adhérer au christianisme, il faut accepter le suicide de l’intellect prôné par Pascal : « abêtissez-vous », dit-il. Et de fait, sans cela, personne n’accepterait d’avaler des énormités telles que le dogme de la divinité de Jésus. Le symbole de Nicée-Constantinople bricolé à partir de la métaphysique de l’UN de Plotin, d’un point de vue intellectuel, c’est une parfaite insanité. Le judaïsme, a contrario, flirte assez constamment avec le scepticisme, et ce n’est probablement pas pour rien que le premier grand penseur de l’athéisme, Spinoza, vient de cette tradition où une incessante activité herméneutique, depuis tant de siècles, oblige à faire fonctionner sa cervelle au lieu de réciter bêtement des formules latines que le peuple, des siècles avant Vatican II, ne comprenait déjà plus.
      Cela dit, il y a plus de cinquante ans que je n’ai pas entendu une messe, mais si j’en avais la fantaisie -ne qu’à Dieu ne plaise !- je la préfèrerais quand même en latin !  


  • laertes laertes 20 mars 2017 17:03

    @l’auteur : je partage à 99 % votre analyse..... ayant des réserves sur votre perception du calvinisme. Votre article entre en résonnance avec ce que je me dis de ce qu’est devenu (ou redevenu) l’église catholique ou du moins une fraction de ses soi-disant fidèles.
     Puis-je ajouter quelques remarques ?
    Henri VIII ne défendit pas l’église anglicane mais la créa. Et s’il le fit ce n’est certainement pas pour des raisons religieuses mais pour des raisons de légitimité ( avoir un fils est un signe de Dieu : les Tudors resteront toujours des usurpateurs).
    Fillon est un homme qui aime l’argent (vous savez ce truc dont Paul dit qu’il est la racine de toute chose mauvaise) Et le pouvoir (il est capable d’avaler TOUTES les couleuvres, de se prostituer même cf son expérience de PM) c’est à dire l’image. C’est un faux-fort et un faux chrétien.
    Quant aux gens qui croient en Fillon ce ne sont que ceux dont il défend les intérêts (vieux, rentiers).


  • Christian Labrune Christian Labrune 20 mars 2017 17:22

    Le calvinisme qui condamne le principe de la monarchie, le culte des reliques et de la superstition trouve son prolongement dans le cartésianisme réprouvé par l’Église catholique.
    ---------------------------------------------
    à l’auteur,
    Cette phrase me surprend un peu. Il y a bien chez les Réformés une certaine forme de rationalisme, mais elle leur est très antérieure, et je ne pense pas que la pratique du doute méthodique, dans l’oeuvre de Descartes, en puisse vraiment être la suite.
    Descartes est un élève des Jésuites. Sur les questions de dogme, il n’est pas si éloigné du fidéisme prudent de Montaigne qui, durant les guerres de religion, s’efforça de se maintenir « en équanimité et pure indifférence ». Et Descartes reste donc catholique ; non pas, comme on l’a souvent dit, parce qu’il craindrait le sort de Giordano Bruno ou celui de son contemporain Galilée, mais tout simplement parce que ces questions lui paraissent oiseuses, dépassées. En tout cas, il n’a vraiment rien d’un protestant.


  • BA 20 mars 2017 17:36

    Sondage : Macron et Le Pen au coude à coude, Fillon au plus bas.


    Face à la dynamique du fondateur d’ « En Marche ! », la présidente du Front national éprouve du mal à élargir son socle électoral. François Fillon, lui, atteint son plus bas niveau depuis fin janvier.


    Le duel de l’élection présidentielle de 2017 est-il en train de se cristalliser ? Si l’on en croit l’enquête Elabe réalisée pour L’Express et BFMTV, Emmanuel Macron et Marine Le Pen sont en train de s’installer petit à petit en tant que favoris du premier tour.


    Publié ce mardi 21 mars, le sondage place le fondateur d’ « En Marche ! » en tête de classement avec 25,5% des intentions de vote. Il passe donc devant Marine Le Pen (25%) pour la première fois, même si cette inversion se situe dans la marge d’erreur des sondages.


    En perdant 1,5 point en deux semaines, François Fillon atteint quant à lui son plus bas niveau depuis fin janvier avec 17,5% d’intentions de vote. Une cote qui, après avoir connu un léger rebond, s’est assombrie de nouveau avec la mise en examen du candidat dans l’affaire Penelope, suivie de la judiciarisation de l’affaire des costumes de luxe offerts par Robert Bourgi.


    http://www.lexpress.fr/actualite/politique/elections/sondage-macron-et-le-pen-au-coude-a-coude-fillon-au-plus-bas_1890989.html




  • Laurent 47 20 mars 2017 18:28

    Et François Hollande, avec ses 593.700 euros bruts payés en 5 ans à son coiffeur, est-ce moral ?
    En allant chez Franck Provost chaque mois et en payant 25 euros à chaque coupe, je peux me les faire couper 24.000 fois sur 2.000 ans ( théoriquement bien sûr ).
    Et Emmanuel Macron, avec sa déclaration de patrimoine bidon au Pôle Financier, pour sa candidature à un poste ministériel en 2014 ( 156.000 euros déclarés, alors qu’en réalité il aurait dû déclarer 3.010.996 euros ) ?
    Cette « très légère différence » avait fait l’objet à l’époque, d’une enquête très détaillée du Canard Enchaîné, que l’on ne peut accuser de parti-pris, puisqu’il s’attaque maintenant à François Fillon !
    D’ailleurs, on ne l’entend plus, ce Canard ! Grippe aviaire ?
    Deux procédures ont été engagées par trois représentants de mouvements citoyens de l’Est.
    La première auprès de la H.A.T.V.P. par LR+AR du 20 Février 2017.
    La seconde auprès du Parquet de Paris du Pôle Financier, par LR+AR du 3 Mars 2017.
    Aucune de ces deux juridictions n’a donné signe de vie aux plaignants !
    Je rappelle que pour un futur parlementaire, toute fausse déclaration ou omission est un délit pénal, passible d’amende, mais surtout d’inéligibilité !
    Emmanuel Macron a peut-être régularisé sa situation, mais si le Tribunal de Paris fait honnêtement son travail, c’est la situation de 2014, lors de la déclaration, qui doit être prise en compte.
    François Fillon trimballe peut-être des casseroles accrochées à ses basques,
    Mais pour Emmanuel Macron, ce sont carrément des lessiveuses, au milieu d’un consentement quasi-général !


  • BA 21 mars 2017 21:12

    Mardi 21 mars 2017 :

    Affaire Fillon : l’enquête élargie à des faits d’« escroquerie aggravée », « de faux et usage de faux. »

    Les enquêteurs ont saisi à l’Assemblée nationale des documents laissant penser que les époux Fillon ont pu produire des faux pour justifier les salaires de Penelope Fillon.

    Selon les informations du Monde, le parquet national financier (PNF) a délivré, jeudi 16 mars, un réquisitoire supplétif pour « escroquerie aggravée, faux et usage de faux » aux juges d’instruction en charge de l’enquête sur les époux Fillon – Serge Tournaire, Aude Buresi et Stéphanie Tacheau –, ouverte pour détournement de fonds publics, abus de biens sociaux, complicité et recel de ces délits, trafic d’influence et manquement aux obligations déclaratives.

    Cette décision fait suite à une deuxième perquisition menée courant mars à l’Assemblée nationale – une première avait été effectuée par les enquêteurs le 31 janvier dans le cadre de l’enquête préliminaire – et à l’occasion de laquelle de nouveaux documents ont été saisis. Ces feuilles, signées par Penelope Fillon, comportaient différents calculs d’heures travaillées.

    Les enquêteurs se demandent si ces calculs ne constituent pas des faux, établis pour justifier a posteriori les salaires versés à l’épouse du député de Paris et conforter la réalité de son travail d’assistante parlementaire. On ignore à qui était destinée cette déclaration d’emploi et à quelle période de sa vie professionnelle ils correspondent.

    Dans son édition du 22 mars, Le Canard enchaîné ajoute par ailleurs qu’alors que Penelope Fillon cumulait deux emplois à plein temps, entre le 1er juillet 2012 et le 30 novembre 2013, à l’Assemblée nationale et à la Revue des deux mondes, les époux « ont carrément signé une fausse déclaration, certifiant aux fonctionnaires de l’Assemblée que madame ne bossait pas plus d’une trentaine d’heures par mois à la Revue des deux mondes où elle était payée pour 151,67 heures ». Le règlement de l’Assemblée nationale limite à cent quatre-vingts heures le cumul d’emplois pour ses salariés.

    Penelope Fillon est convoquée en vue de sa mise en examen le 28 mars par les juges d’instruction, si toutefois, comme pour son époux, son avocat ne demande pas à décaler cette date afin d’éviter le rassemblement des journalistes. « Ce supplétif ne concerne pas exclusivement Mme Fillon », indique une source proche du dossier.

    Contacté, l’avocat de Mme Fillon, Pierre Cornut-Gentille, s’« indigne des fuites dans la presse » et réaffirme que sa cliente entend réserver ses premières déclarations aux magistrats instructeurs.

    Le conseil de M. Fillon, Antonin Lévy, n’a pas donné suite à nos demandes.

    Le 16 mars, l’enquête avait aussi été élargie à des faits de trafic d’influence en lien notamment avec les activités de François Fillon pour sa société de conseil 2F. Cette société a notamment travaillé pour la holding de l’homme d’affaires Marc Ladreit de Lacharrière, Fimalac.

    M. Ladreit de Lacharrière a aussi prêté 50 000 euros, sans intérêts, à l’homme politique en 2013, somme qui a été depuis remboursée, mais n’a pas été déclarée.


  • clostra 26 mars 2017 19:12

    En fait, drôle de question de l’auteur ... (d’ailleurs,on sait pourquoi, on sait trop pourquoi ... « je me suis confessé » reste le nombre de Pater ou d’Ave Maria qu’il récite entre deux réunions, dans le train, l’avion, que sais-je ? tout est pardonné, l’âme de c’t’homme est toute blanche, le scrupule l’a quitté)

    Mais quand même dans ce contexte, l’exfiltration aurait été une bien meilleure solution ecclésiastique.


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