lundi 25 janvier 2010 - par Henri Diacono

Funeste Comédie

 La funeste comédie continue. Elle tourne même à la farce. Une farce au goût macabre, sur arrière plan de tragédies et de sang. A force d’avoir laminé l’espoir, pendant plus d’une dizaine d’années au cours desquelles les morts se sont entassés, elle fait à présent hurler de colère et de rage.

 Car il s’agit bien d’une réaction coléreuse lorsqu’on on apprend (Le Monde du 22 Janvier) le nouvel échec des Etats Unis d’Amérique dans son désir de faire reprendre les négociations de paix (un vrai serpent de mer) entre israéliens et palestiniens. L’envoyé spécial d’Obama, George Mitchell, a échoué dans sa mission. Une de plus qui sombre dans les oubliettes de la diplomatie et de la tartufferie dans lesquelles, le 8 janvier dernier, l’accorte Hillary Clinton s’était déjà noyée.
 
 Et voilà qu’aujourd’hui, l’actuel Président des Etats Unis en qui la planète entière voyait le Messie qui allait pouvoir cicatriser toutes ses plaies, aurait sur le sujet majeur pour la paix dans le monde, à savoir celui du Moyen Orient confié, au Time « …avoir surestimé nos possibilités de les convaincre (israéliens et palestiniens) de reprendre les négociations. » Il aurait même ajouté : « …il s’agit d’un problème inextricable ». Une confidence pour le moins enfantine de la part du « maître du Monde ». 
 
 Des propos qui ont eu, en outre, le don de me faire enrager. Superman « made in US » veut nous faire croire « avoir surestimé ses possibilités » de faire la paix au Moyen Orient. Il me prend, et avec moi tous les peuples sensés de la terre, pour de monstrueux nigauds ! Le candidat qu’il était ignorait-il les pressions de l’une des parties auxquelles il aurait à faire face dans ce dossier, comme dans celui des banquiers, en cas de victoire aux élections ? Impossible de croire une telle éventualité, car sinon bonjour les dégâts. Les USA se seraient donné un doux rêveur comme chef suprême.
 
 Dans ce nouvel épisode tragi-comique, les palestiniens passent pour être, les pauvres, les empêcheurs de tourner en rond. Ils auraient déclaré qu’ils reprendraient les discussions de paix que « …sur la base d’une délimitation des frontières de l’Etat Palestinien sur toutes les terres occupées depuis 1967, y compris Jérusalem Est et également sur l’arrêt total de toute colonisation ».
 
 Il s’avère hélas, que George Mitchell s’était présenté à Mahmoud Abbas avec comme proposition une « reprise immédiate des négociations sans la condition du gel des colonies ».
En somme, il allait vers l’échec et compte tenu de celui-ci, Israël de déclarer aussitôt avoir été prêt à reprendre langue « sans poser aucune conditions  ». Ben voyons !Un beau jeu de dupes, n’est-ce pas ? Il est pourtant évident que les Etats Unis d’Amérique, plus encore que l’Europe bien muette sur le sujet, France de Sarkozy en tête, a les moyens de pression nécessaires pour obliger les deux enfants terribles à s’entendre une bonne fois pour toutes.
 Voilà quelques semaines, en vue d’un tel objectif, Barak Obama avait, par exemple, agité la possibilité de supprimer à Israël les subventions financières que lui allouait son pays en cas d’atermoiements, notamment sur les colonisations. La menace n’a jamais été mise en application et les colonies continuent de pousser. Et au diable la crédibilité du Président US.
 
 Et pendant ce temps là, alors qu’Israël vient de verser à l’ONU dix millions cinq cent mille dollars en guise de dédommagements pour avoir détruit, par erreur, les locaux de l’organisation internationale à Gaza l’an dernier, la bande de Gaza justement, ou ce qu’il en reste, étouffe sous le blocus de Tsahal. Tout comme ses habitants. Sans que nul, de par le monde, ne bronche.
 Et pendant ce temps là, toujours, silence occidental total sur le rapport du sud africain Richard Goldstone qui a conclu à des crimes de guerre commis par palestiniens et israéliens lors des affrontements de Gaza (1413 morts dont 13…israéliens). Est-ce que ce sont les lobbies de l’un des deux protagonistes, le plus fort, qui ont agi pou étouffer « l’affaire » par crainte de voir arriver le dit document sur les pupitres de la Cour Internationale de Justice de la Haye, avec pour conséquences les mises en cause des chefs militaires et politiques de ce belligérant ?
 Chi lo Sa ? Et pourtant mon petit doigt me souffle à l’oreille qu’il en est ainsi.  


3 réactions


  • BABAYAYA BABAYAYA 25 janvier 2010 15:56

    Malheureusement voici bien longtemps que je ne crois plus Les dirigeants politique d’israel... (je n’ai pas dit les israéliens, je parle là bien des politiques).

    Ils sont embourbés au niveau d’improbables coalitions politico-politiciennes qui leur lient les mains et la voix....

    Effectivement, on en arrive à un point où si l’on veut faire avancer les choses, il va vraiment falloir tapper du poing sur la table et pas seulement faire montre d’une soit-disant ire aux yeux des médias...

    vraiment dommage....

    cordialement à vous


  • Ali 25 janvier 2010 20:22

    obama me laisse penser qu’il est un falasha


  • LIBERTE LIBERTE 25 janvier 2010 20:36

    soyons réaliste, qui y croit à leur accord de paix ?60ANS QUE SA DURE,.
    voila quelques citations des principaux fondateurs de l’état sioniste pour ne pas s’éloigner de la réalité de cette colonisation :

    « Nous devons tuer tous les palestiniens à moins qu’ils ne soient résignés à vivre en tant qu’esclaves ».
    Président Heilbrun, du comité pour la réélection du général Shlomo Lehat, maire de Tel-Aviv, octobre 1987.

    « Les palestiniens » seront écrasés comme des sauterelles et leurs têtes éclatés contre les rochers et les murs ».
    Yitzhak Shamir, premier ministre israélien, 1er avril 1988.

    « Le sang juif et le sang des « goys » (non-juifs) ne sont pas les mêmes ».
    Le rabbin israélien Yitzhak Ginsburg, concluant que tuer n’est pas un crime si les victimes ne sont pas juives. Jerusalem Post, 19 juin 1989.

    « Lorsque nous aurons colonisé le pays, il ne restera plus aux arabes que de tourner en rond comme des cafards drogués dans une bouteille ».
    Raphael Eitan, chef d’Etat major des forces de défense israéliennes (Tsahal), New york Times, 14 avril 1983.

    « La thèse d’un danger d’un génocide qui nous menaçait en juin 67 et qu’Israël se battait pour son existence physique était seulement du bluff, créé et développé après la guerre ». Général Matityaha Pelet, Ha’aretz, 19 mars 1972.

    « Une réconciliation volontaire avec les arabes est hors de question, que ce soit maintenant ou dans le futur. Si vous souhaitez coloniser un pays dans lequel une population vit déjà, vous devez fournir une armée pour le pays ou trouver quelque riche personne ou bienfaiteur qui vous la fournirait. Sinon, abandonnez la colonisation, parce que sans une force armée, qui rendrait physiquement impossible toute tentative de détruire ou d’empêcher cette colonisation, la colonisation sera impossible, pas difficile, pas dangereuse, mais IMPOSSIBLE. Le sionisme est une aventure de colonisation et c’est pour cela qu’elle est dépendante d’une force armée. Il est important de parler hébreu, mais malheureusement, il est encore plus important d’être capable de tirer, ou bien je termine le jeu de la colonisation. »
    Vladimir Jabotinsky, fondateur du sionisme révisioniste (précurseur du likoud), Le Mur de fer, 1923.

    « Israël aurait dû exploiter la répression des manifestations en Chine lorsque l’attention du monde s’est focalisée sur ce pays, pour mettre à exécution des expulsions massives parmi les arabes des territoires ».
    Benyamin Netanyahu, alors député israélien au ministère des affaires étrangères, ancien premier ministre d’Israël, s’exprimant devant des étudiants à l’université de Bar Ilan, tiré du journal israélien Hotam, du 24 novembre 1989.

    « A-t-on vu un seul peuple abandonner son territoire de sa propre volonté ? De la même façon, les arabes de Palestine n’abandonneront pas leur souveraineté sans l’usage de la violence ».
    Vladimir Jabotinsky (fondateur et partisan des organisations terroristes sionistes), cité par Maxime Rodinson dans Peuple juif ou problème juif.

    « Si j’étais un leader arabe, je ne signerais jamais un accord avec Israël. C’est normal, nous avons pris leur pays. C’est vrai que Dieu nous l’a promis, mais en quoi cela les concerne ? Notre dieu n’est pas le leur. Il y a eu l’antisémitisme, les nazis, Hitler, Auschwitz, mais était-ce de leur faute ? Ils ne voient qu’une seule chose : nous avons volé leur pays. Pourquoi devraient-ils l’accepter ? »
    David Ben Gourion, le premier ministre israélien, cité par Nahum Goldman dans Le paradoxe juif, p. 121.

    « Nous déclarons ouvertement que les arabes n’ont aucun droit de s’établir sur ne serait-ce un seul centimètre du Grand Israël ! La force est l’unique chose qu’ils comprennent. Nous devons utiliser la force absolue jusqu’à ce que les palestiniens viennent ramper devant nous ».
    Raphael Eitan, chef d’Etat-major des forces de la défense israéliennes. Gad Becker, Yediot Aharonot, 13 avril 1983, New York Times, le 14 avril 1983.

    « Chaque fois que nous faisons quelque chose, vous me dites que l’Amérique fera ceci ou fera cela … Je vais vous dire quelque chose de très clair : Ne vous préoccupez pas de la pression de l’Amérique sur Israël, nous, les juifs, contrôlons l’Amérique, et les américains le savent ».
    Le premier ministre israélien Ariel Sharon, 3 octobre 2001, à Shimon Péres, cité sur la radio Kol Yisrael.

    « Parmi les phénomène politique les plus inquiétants de notre temps, il y a l’émergence, dans l’État nouvellement créé d’Israël, d’un parti de la Liberté (Herut), un parti politique très proche, dans son organisation, ses méthodes, sa philosophie politique et son appel social, des nazis et des partis fascistes. Begin et Yitzhak Shamir qui étaient membres de ce parti sont devenus premiers ministres ».
    Albert Einstein.
    Hanna Arendt et d’autres juifs américains célèbres, ont écrit dans le New York Times, pour protester contre la visite en Amérique de Begin, en décembre 1948.

    « La carte actuelle de la Palestine a été dessinée sous le mandat britannique. Le peuple juif possède une autre carte que les jeunes et les adultes doivent s’efforcer de mener à bien : celle du Nil à l’Euphrate ».
    Ben Gourion.


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