samedi 17 novembre 2018 - par Martin de Wallon

Georges Tron acquitté des accusations de viols portées contre lui

Accusés par deux plaignantes de les avoir agressées sexuellement, Georges Tron et son ex-adjointe Brigitte Gruel ont été acquittés jeudi 15 novembre. Mercredi, l’avocat général Frédéric Bernardo avait requis six ans de prison ferme contre Georges Tron et quatre contre Brigitte Gruel.

Dans son réquisitoire, le représentant du ministère public a demandé que les deux accusés soient déclarés inéligibles pendant cinq ans et inscrits sur le fichier des délinquants sexuels. « J'ai passé sept années extrêmement difficiles. Je pense à ma famille. J'ai conscience que mon sort est entre vos mains. Je suis totalement innocent des faits qui me sont reprochés », a lancé l'élu de l'Essonne avant que la cour ne se retire à 9h30, jeudi dernier. « Je vous redis que je n'ai pas commis les faits, que je suis innocente », a déclaré quant à elle son ancienne adjointe à la Culture à la mairie de Draveil, Brigitte Gruel, jugée à ses côtés.

L’annonce du verdict a été suivie d’effusions et d’embrassades dans le camp de Georges Tron. Le jury, composé de trois magistrats et six jurés (cinq hommes et quatre femmes), a répondu par la négative à 19 questions sur les faits de viols et d’agressions sexuelles en réunion allégués. Le parquet général a dix jours pour faire appel de cet acquittement.

Dans ses motivations, la cour d'assises a estimé qu’il n’existait pas de preuve de l’absence de consentement des deux plaignantes,Virginie Ettel et Eva Loubrieu : « les divers faits qu’elles [les plaignantes] dénoncent ont toutefois été écartés dès lors – nonobstant la capacité manifeste de Georges Tron à imposer ses volontés comme à exercer des pressions, ainsi que l’exprime notamment Sylvie D. dans une écoute – qu’il a été non seulement estimé, en l’absence de menace, de violence ou de surprise du consentement, que n’avait jamais été rapportée la preuve d’une situation de contrainte que ni lui-même ni Brigitte Gruel n’auraient pu percevoir, mais aussi que l’existence même d’une telle situation de contrainte devait être écartée ».

Les jurés ont aussi mis à mal la défense des plaignantes, affirmant par exemple que « les dénonciations d'Éva Loubrieu s'inscrivaient dans une logique de vengeance à la suite de son licenciement de la mairie de Draveil sur le fondement d'un présumé détournement de fonds, ce d'autant plus qu'elle n'avait, jusqu'alors, pas explicitement présenté à son compagnon (...) les relations sexuelles dénoncées comme étant imposées ».

Quatre semaines ont été consacrées à cette affaire - une durée exceptionnelle, trois jours étant généralement consacrés à un dossier de viol - et des dizaines de personnes ont été entendues. Les plaignantes accusaient Georges Tron et Brigitte Gruel de leur avoir, ensemble, imposé des attouchements et des pénétrations digitales entre 2007 et 2010.

La cour d'assises a reconnu, sur la base de plusieurs témoignages, qu'il y avait un « climat sexualisé » à la mairie « qui pourrait rendre plausibles les scènes décrites » par les plaignantes. Pourtant, Georges Tron n'a jamais semblé se départir de son assurance pendant les auditions, saluant chaleureusement les personnes venues le soutenir. Il a uniquement reconnu un « flirt » avec une ex-attachée parlementaire et une relation extraconjugale - toujours en cours - avec son adjointe à l'Urbanisme Sylvie Doncarli.

Pour l'avocat général, l'élu a « abusé de son pouvoir avec ses subordonnées » puis tenté de « politiser une affaire purement sexuelle » en dénonçant un complot organisé par l'opposition locale d'extrême-droite. Comme les parties civiles, l'avocat général a dénoncé dans ses réquisitions un « système Tron », où la pratique par le maire de la réflexologie plantaire servait de « piège » pour toucher les femmes et leur imposer - progressivement – davantage.

Mercredi, les avocats de la défense ont tour à tour plaidé l'acquittement devant une salle comble. Ils ont relevé des incohérences dans les récits des plaignantes et leurs contacts répétés avec les opposants du maire. Avocat de Georges Tron, Antoine Vey a dénoncé un « procès de la rumeur et de l'amalgame », un dossier « construit autour d'une mythologie », « une accumulation de riens ». Son autre avocat, Eric Dupond-Moretti, a tempêté contre un réquisitoire « démago », fustigeant ce qu'il estime être les ravages de la médiatisation et une sacralisation des déclarations des femmes qui se présentent comme victimes.

Il est difficile de tirer des conclusions certaines de cette affaire. On peut seulement dire que, devant la cour d’assises, le doute bénéficie en génral aux accusés. On peut aussi s'interroger sur la définition pénale du viol : couvre-t-elle adéquatement l'ensemble des faits qui pourraient être qualifiés de sexuellement violents ? Il semble que cette définition ne s'accorde pas toujours avec le vécu des plaignantes.



24 réactions


  • Clark Kent NEMO 17 novembre 2018 11:28

    Chez les hérissons, seuls les masos sont violeurs !


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 17 novembre 2018 11:49

    Sacré pied de nez à celles qui étaient sensées sucer les orteil d’un homme-tronc.


  • mazig 17 novembre 2018 12:45

    Ramadan est le seul à avoir été mis en prison avant toute enquête ou investigation , et malgré que ses avocats aient démonté l’accusation point par point et en apportant les preuves que les nanas qui l’accusent ont menti et qu’elles ont été missionnées pour ce faire. 

    Tron lui n’a jamais renié les faits et pourtant il n’a pas passé la moindre minute en prison. A bon entendeur dans la patrie des droits de l’homme...


    • marmor 17 novembre 2018 17:49

      @mazig
      Pour les droits de l’homme je vous conseille le moyen atlas, là où on parle l’hamazig, et surtout où le viol est inscrit dans la constitution. Ce pauvre Ramdan est victime de racisme anti suisse, on n’aime pas les suisses au pays des droits !


    • mazig 17 novembre 2018 23:39

      @marmor
      Jusqu’à preuve du contraire , Ramadan est détenu en France et non en Suisse ou il aurait surement eu un procès équitable.L’expression « patrie des droits de l’homme » est utilisée dans un sens euphémistique de bienveillance.
      Quant au Moyen Atlas , avec lequel je n’ai aucun lien , il se trouve que c’est une contrée ou se trouve la ville de Fès ou est née la première bibliothèque au monde à une époque ou vos semblables se nourrissaient encore de leurs excréments et ou l’inceste et la consanguinité étaient le règle , preuve en est votre perception des choses.


    • Pascal L 18 novembre 2018 01:25

      @mazig
      « la ville de Fès ou est née la première bibliothèque au monde » Ce n’est pas la première bibliothèque du monde, mais la plus ancienne encore en activité, encore que le mot activité ne n’applique pas très bien à ce lieu. Lorsque la bibliothèque de Fès a été construite il y a un millier d’années, cela faisait déjà presque 400 ans que le calife Omar avait mis le feu à ce qui restait de la Bibliothèque d’Alexandrie et à une autre bibliothèque en Perse. La Bibliothèque d’Alexandrie avait peut-être été constituée par le pillage d’autres bibliothèques, mais la mise à disposition du public de cette bibliothèque avait permis une période de progrès scientifiques sans précédents dans l’Antiquité. C’est au 2ème siècle avant J.C. que xtésibios et d’autres ingénieurs avaient mis au point la clepsydre, des automates et d’autres machines hydrauliques fascinantes, et beaucoup de ces inventions ont été revendiquées par la civilisation islamique beaucoup plus tard.
      La bibliothèque de Fès détient un Coran du 9ème siècle ; c’est bien, mais les Coran manuscrits les plus anciens datent du début du 8ème siècle (Sanaa, Paris...). Au 9ème siècle, le Coran était complètement stabilisé et largement diffusé dans l’empire des califes. Il ne s’agit donc pas d’un document exceptionnel. Les Corans d’avant 710, date de la dernière campagne de destruction de Corans connue, sont autrement plus recherchés. Sur les documents du 8ème siècle que nous possédons, les chercheurs ont recensé plus de 4000 différences avec un Coran de notre époque. « Jésus, fils de Dieu » est devenu « Jésus, fils de Marie » ; « L’Esprit-Saint » est devenu « L’Esprit du Saint », on y voit apparaître les noms de Muḥammad et de Mecca... et tout ça, à l’époque du calife omeyyade ʿAbd Al-Malik.


  • pallas 17 novembre 2018 13:25
    Martin de Wallon

    Bonjour,

    Georges Tron n’est qu’un faible, une simple larve que l’on piétine sous une chaussure.

    Les femmes qu’il peut attirer ne peuvent être que du même niveau.

    Une histoire entre déchets femelles et mâles de classe Z, totalement insignifiants, des résidus.

     smiley

    Salut


    • sls0 sls0 17 novembre 2018 14:48

      @pallas
      Surhomme ou puceau aigri le pallas ?


    • Martin de Wallon Martin de Wallon 21 novembre 2018 22:24

      @pallas Georges Tron a été acquitté par la justice. Vous pouvez être en désaccord avec la décision prise par les juges. Mais vous devez argumenter. Sur quels éléments du dossier vous basez-vous pour condamner l’accusé ?


  • Sergio Sergio 17 novembre 2018 13:55

    Georges acquitté des accusations de vols d’étrons portées contre lui !


  • pallas 17 novembre 2018 16:13

    sls0

    Bonjour,

    Je crains fort que tu ne comprend pas.

    Je vais t’apprendre la vie, une proie de plus a vrai dire.

    Un bon corps à corps viril, en intimité.

    Oui !!!!!!!!!!!!!!!!!.

    Tu ne me connais pas, et je peut te le faire.

     smiley

    Bisous


  • Esprit Critique 17 novembre 2018 16:23

    L’article ne mentionne pas qu’au début de cette affaire un classement sans suite avait été fait après que trois juges aient étudié le dossier et entendu les plaignantes.

    Sans doute des complices ?


  • zygzornifle zygzornifle 17 novembre 2018 16:25

    Pourtant j’aurais bien vu Ramadan partager sa cellule avec Tron ,ils auraient pu se raconter des histoires de nanas violées et en plus Tron aurait pu se convertir a l’islam et se radicaliser ....


  • zygzornifle zygzornifle 17 novembre 2018 16:27

    suivie d’effusions et d’embrassades

    et de viols ?


  • machin 17 novembre 2018 19:38


    Les politiciens, c’est comme les anthropophages.

    Il faudra manger le dernier pour qu’il n’y en ait plus.



    • zygzornifle zygzornifle 18 novembre 2018 09:09

      @machin

       Par contre faudra bien digérer avant de les chier car comme les zombies ils sont capable de renaitre a partir de la merde ....


  • seken 17 novembre 2018 21:06

    Un puissant acquitté, quel nouvelle surprenante.


    • Martin de Wallon Martin de Wallon 21 novembre 2018 22:34

      @seken Il ne suffit pas de dire que le système judiciaire favorise les forts, car c’est une évidence qui ne fait pas débat. La question est de savoir comment réformer ce système pour le rendre moins inégalitaire, en sachant que l’égalité parfaite est un idéal irréalisable (mais à réaliser) ?


  • izarn izarn 18 novembre 2018 19:23

    Normalement, (e)Tron est carbonisé politiquement...

    Sauf si t’es anti communiste primaire et que tu adores de faire sodomiser par ton député libéral...

    La, bien sur...Tout les gouts sont dans la nature !

     smiley


  • Ruut Ruut 19 novembre 2018 08:26

    Moralité la mixité ce n’est pas forcément un mieux.


  • Antoine 19 novembre 2018 22:55

    Et encore un trouduc venant insinuer que Tron est coupable : il veut devenir ministre comme la courgeasse Meadel ?


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