Grèce : à qui appartiennent ces villas ?

Les propriétés appartenant à des offshore ne payaient jusque là que 3% d’impôt immobilier. Mais depuis 2003, année où le gouvernement « libéral » avait permis ce genre de propriétés, il n’y a eu aucun contrôle, aucune vérification des titres, ni des déclarations aux antennes locales du fisc, ni même au cadastre (là ou il existe). Ainsi, depuis 2003, le ministère estime que même le misérable 3% n’a pas été encaissé, et que les propriétés offshore « doivent légalement » à l’Etat près de 400 millions d’euros !
Par ailleurs, des centaines de villas de luxe ont été déclarées comme dépôts, granges, bergeries, etc…
Le ministère, en utilisant Google earth ( !), a identifié, rien que dans le « grand Athènes » plusieurs milliers piscines non déclarées.
Désormais, l’imposition des offshore est passée de 3 à 15% mais « avant d’imposer quoi que ce soit il faudra l’identifier » indique le ministère. Entre temps, les propriétaires des offshore peuvent légalement changer de statut et se déclarer « personne physique ayant une identité fiscale », ce qui leur permettra d’éviter les amendes des non paiements précédents.
Si l’inventaire des propriétés s’annonce long et difficile, l’identification des yacht et autres bateaux de complaisance parait comme une mission impossible : tandis que la plus grande partie de ces bateaux n’ont quasiment jamais quitté la mer grecque, ils sont battent dans leur immense majorité pavillon étranger.
Entre temps, pas une ligne dans la presse internationale sur le scandale de corruption de SIEMENS, impliquant des hommes politiques allemands et grecs de tous bords et des travaux de la commission d’enquête mise en place par le gouvernement …