mercredi 5 février - par Michel J. Cuny

Il semble que, pour Thomas Piketty, l’école primaire aura décidément eu du bon !

De fait, la "deuxième loi fondamentale" du capitalisme selon Thomas Piketty joue tellement avec le temps qu’elle en vient à être tout simplement "dynamique", et c’est effectivement ce qu’il lui faut pour se saisir des "forces magiques" à l’œuvre ici ou là dans l’économie capitaliste (cf. la citation donnée, précédemment, au beau milieu de la rubrique : Les forces magiques qui animent le taux de rendement du capital). Il nous le dit :

« Pour répondre à ces questions, nous allons commencer par présenter la loi dynamique permettant de relier le rapport capital / revenu d’une économie à son taux d’épargne et à son taux de croissance. » (Idem, page 262.)

Or si, comme toute bonne tautologie, la première présentée par Thomas Piketty valait de façon intemporelle, la seconde est bien plus raffinée : elle est tout simplement "élastique", d’une élasticité qui doit faire ses preuves sur la durée. Voici comment :
« Dans le long terme, le rapport capital / revenu β est relié de façon simple et transparente au taux d’épargne s du pays considéré et au taux de croissance g de son revenu national, à travers la formule suivante : β = s/g. » (Idem, page 262.)

Quittons les infernales abstractions, et revenons à l’école primaire… Déjà, pour illustrer, auprès des âmes sensibles, la puissance mathématique de la "première loi fondamentale du capitalisme", Thomas Piketty n’y était pas allé avec le dos de la cuillère. Nous avions α = r x β. Nous prenant alors par la main, il nous avait asséné ceci :
« Par exemple, si β = 600 % et r = 5 %, alors α = r x β = 30 %. Autrement dit, si le patrimoine représente l’équivalent de six années de revenu national dans une société donnée, et si le taux de rendement moyen du capital est de 5 % par an, alors la part du capital dans le revenu national est de 30 %. » (Idem, page 93.)

Désormais, nous ayant conduit(e)s jusqu’à de nouveaux sommets de réflexion avec sa deuxième loi fondamentale du capitalisme, soit β = s/g, il se donne la peine d’y joindre un petit paragraphe parfaitement bien venu, et qui ne fait que démarquer le premier :
« Par exemple, si s = 12 % et g = 2 %, alors β = s/g = 600 %. Autrement dit, si un pays épargne chaque année 12 % de son revenu national et si le taux de croissance de son revenu national est de 2 %, alors dans le long terme le rapport capital / revenu sera égal à 600 % : le pays en question aura accumulé l’équivalent de six années de revenu national en capital. » (Idem, pages 262-263.)

Ici, notons-le, Karl Marx est complètement dépassé. C’est que la science a enfin rejoint la boutique… Et que tout redevient affaire d’évidence. Thomas Piketty n’hésite pas à l’affirmer :
« Cette formule, qui peut être considérée comme la deuxième loi fondamentale du capitalisme, traduit une réalité évidente mais importante : un pays qui épargne beaucoup et qui croit lentement accumule dans le long terme un énorme stock de capital - ce qui en retour peut avoir des conséquences considérables sur la structure sociale et la répartition des richesses dans le pays en question. » (Idem, page 263.)

"Stock de capital", "capitalisme", voilà cependant de bien grands mots pour une si petite réflexion qui ne nous entretient, comme toujours chez Thomas Piketty, que de "patrimoines" imperturbablement présentés comme de simples "maisons de rapport". C’est ce que réaffirme la phrase immédiatement suivante :
« Disons-le autrement : dans une société en quasi-stagnation, les patrimoines issus du passé prennent naturellement une importance démesurée. » (Idem, page 263.)

Et c’est avec cet admirable outil en poche (β = s/g) que Thomas Piketty va s’employer à nous fournir l’authentique histoire du capitalisme mondial :
« Le retour du rapport capital / revenu à un niveau structurellement élevé au XXIe siècle, proche de ceux observés aux XVIIIe et XIXe siècles, s’explique donc naturellement par le retour à un régime de croissance faible. C’est la baisse de la croissance - notamment démographique - qui conduit au retour du capital. » (Idem, page 263.)

Penchons-nous sur le contenu réel de la "deuxième loi fondamentale du capitalisme". β, c’est le rapport : stock de capital / revenu national annuel. Admettons que le stock soit alimenté par l’épargne et rien que par elle. Admettons que le revenu engendré par le capital soit le fruit immédiat d’une croissance, auto-entretenue, de lui-même. Il ne peut alors y avoir la moindre erreur : des deux côtés de l’équation, numérateurs et dénominateurs sont enchaînés dans la même proportion…

Capital / revenu national annuel = augmentation du capital / augmentation du revenu national annuel.

Avec ce petit supplément… que la seconde fraction se rapporte à des événements inter-temporels… qui ne changent rien au caractère inepte de toute cette "monstration", à partir de laquelle Thomas Piketty va même oser prétendre qu’elle lui ouvre les voies d’une réelle minutie d’analyse :
« Le point fondamental est que de petites variations dans le taux de croissance peuvent avoir des effets très importants sur le rapport capital / revenu à long terme. » (Idem, page 263.)

Nous allons voir où mène ce nouvel avatar d’un "fondamentalisme" que nous commençons à bien connaître.

Inepte pour le tout, la deuxième loi fondamentale est censée faire des miracles sitôt qu’il s’agit d’aller, avec elle, dans le détail :
« Par exemple, pour un même taux d’épargne de 12 %, si le taux de croissance tombe à 1,5 % par an (au lieu de 2 %), alors le rapport capital/revenu de long terme β = s/g monte à huit années de revenu national (au lieu de six années). Si le taux de croissance chute à 1 % par an, alors le rapport β = s/g passe à douze années, soit une société deux fois plus intensive en capital qu’avec un taux de croissance de 2 %. » (Idem, page 263.)

Nous ne faisons certainement que jouer avec des chiffres… Mais, s’exclame Thomas Piketty :
« D’un côté, c’est une bonne nouvelle : le capital est potentiellement utile pour tout le monde, et pour peu que l’on s’organise correctement chacun pourrait en bénéficier. » (Idem, page 263-264.)

Ainsi, par la seule grâce de la formule β = s/g, nous apprenons que le capitalisme recèle en lui cette faculté extravagante d’arranger "tout le monde" pour peu que "tout le monde" ait appris à s’organiser…
« Mais, de l’autre, cela signifie que les détenteurs du capital - pour une répartition donnée - contrôlent de fait une part plus importante des richesses, mesurées par exemple en années de revenu moyen du travail. » (Idem, page 264.)

Ce qui veut dire que la démocratie méritocratique et sa sœur siamoise, la méritocratie démocratique, ne sont pas faites pour inquiéter les investisseurs…

Cependant, les "investisseurs" que nous rencontrons chez Thomas Piketty sous l’intitulé "détenteurs du capital" ne doivent pas faire illusion. Ce ne sont, en réalité, que des déten-teurs de "patrimoines", ce qui peut inclure tout et n’importe quoi, à condition de produire un certain taux de rendement… Or, la deuxième loi fondamentale est placée sous une condition essentielle :
« Le premier principe à avoir présent à l’esprit est donc que l’accumulation de patrimoines prend du temps : il faut plusieurs décennies pour que la loi β = s/g soit vérifiée. » (Idem, page 266.)

Monsieur et madame "tout le monde" auront-ils la patience nécessaire ? C’est que cette difficulté a déjà trouvé à s’illustrer, nous dit-on :
« Cela permet de mieux comprendre pourquoi il a fallu tant de temps pour que s’estompent en Europe les chocs des années 1914-1945 et pourquoi il est si important d’adopter une perspective historique de très longue période pour étudier ces questions. » (Idem, page 266.)

Les habitué(e)s du loto seront déçu(e)s. Il faudra prendre le temps d’accumuler et ne le faire qu’en suivant les méthodes éprouvées depuis le premier qui s’avisa de dire : "ce bout de terre est à moi". Mais faisons simple, pour n’effaroucher personne :
« En pratique, on accumule du capital pour toutes sortes de raisons - par exemple pour accroître sa consommation future (ou pour éviter qu’elle ne diminue, notamment lors du passage à la retraite), ou bien pour préserver ou constituer un patrimoine pour la génération suivante, ou bien encore pour acquérir le pouvoir, la sécurité ou le prestige que confère souvent le patrimoine. » (Idem, pages 267-268.)

Pas de quoi fouetter un chat. Les deux lois fondamentales du capitalisme ne sont pas particulièrement méchantes. S’il en est ainsi - et si la seconde d’entre elles nous permet d’envisager l’histoire mondiale à venir avec toute la tranquillité d’âme souhaitable, c’est qu’elle ne voit pas les péripéties du "capital" : elle ne retient que le moment de ramasser les "coupons". En effet :
« Pour résumer : la loi β = s/g n’explique pas les chocs de court terme subis par le rapport capital / revenu - pas plus qu’elle n’explique l’existence des guerres mondiales ou la crise de 1929, événements qui peuvent être considérés comme des chocs d’une ampleur extrême -, mais elle permet de comprendre vers quel niveau d’équilibre potentiel le rapport capital / revenu tend à se diriger dans le long terme, par-delà les chocs et les crises. » (Idem, page 269.)

Le Nirvana de la tombe, sans doute…

Mais c’est à ce moment-là qu’intervient l’évaluation du patrimoine soumis à héritage !... Le roi détenteur est mort, vive le nouveau roi détenteur ! La reine détentrice est morte, vive la nouvelle reine détentrice ! Le long terme aura effacé toutes les aspérités du chemin parcouru, mais la somme finale est là. Il ne s’agit plus que de l’évaluer pour vérifier la pertinence, certaine par avance, de la formule magique : β = s/g.

C’est à quoi est suspendue toute la science de Thomas Piketty, qui ne peut être que très étendue. En effet, nous confie-t-il :
« Il est toujours très difficile de mettre un prix sur le capital, d’une part parce qu’il est objectivement fort complexe de prévoir la demande future pour les biens et services générés par une entreprise ou un actif immobilier donnés, et donc les flux futurs de profits, dividendes, royalties, loyers, etc., que les actifs en question vont rapporter ; et d’autre part parce que la valeur présente d’un immeuble ou d’une société dépend non seulement de ces éléments fondamentaux, mais également du prix auquel on peut espérer revendre ces biens en cas de besoin, c’est-à-dire de l’anticipation de plus-value ou de moins-value. » 'Idem, page 271.)

Dans ce monde tout en miroirs, il y a de quoi perdre les pédales, évidemment : un prix peut toujours en cacher un autre, sans compter qu’il y a régulièrement cette ombre qu’on prendra pour la proie…
« Or ces anticipations de prix futurs dépendent elles-mêmes de l’engouement général pour ce type d’actifs, ce qui peut naturellement engendrer des phénomènes de croyances dites "auto-réalisatrices" : tant que l’on espère revendre le bien plus cher qu’on ne l’a acheté, il peut être individuellement rationnel de payer bien plus que la valeur fondamentale de l’actif en question (d’autant plus que la valeur fondamentale est elle-même très incertaine) et de céder à l’enthousiasme collectif, si excessif soit-il. » (Idem, page 271.)

D’où sort donc cette étonnante "valeur fondamentale" ? Serait-elle de la même puissance heuristique que nos deux fumeuses "lois fondamentales du capitalisme" ?

Michel J. Cuny



8 réactions


  • Étirév 5 février 11:49

    En 1983, Isabelle Stal et Françoise Thom, dans un article intitulé « L’école des barbares » faisaient déjà le constat suivant :
    « L’école a cessé de remplir sa fonction principale, qui est de structurer l’intelligence et l’expression des élèves. Elle est devenue paradoxalement un système de désinstruction. À l’école primaire on n’apprend plus à lire ni à écrire : les deux tiers des élèves ne le savent plus. Cela s’inscrit dans un relativisme généralisé des valeurs morales, des cultures, des religions et des manières de s’exprimer, aucune manière de vivre n’étant jugée supérieure à une autre. On a cassé tous les repères normatifs. On a supprimé l’histoire chronologique. Une démarche analogue a été effectuée pour saper l’enseignement de la langue et de la littérature. Globalement, on fait des élèves des barbares qui ne parlent et ne comprennent qu’un seul idiome, celui de la télévision. Une formation sacrifiée au nom d’un utilitarisme à courte vue qui empêche d’accéder aux idées générales. Il n’y a pas un élève sur cent qui soit capable de bâtir une phrase complexe. Une attitude qui va jusqu’à bannir toute discipline ; tout ce qui est contrainte est jugé comme un mal. L’exemple le plus illustre de cet état d’esprit est le ministre actuel, Jack Lang, le ministre du tag et du rap. C’est comme ça qu’on ramène les enfants à l’animalité. »
    NB : LES PREMIÈRES INSTITUTRICES : MINERVE - L’ÉCOLE ET L’ÉDUCATION
    Toutes les sciences, toutes les institutions, émanent d’une source unique : celle des Institutrices « Elyséennes » (Les Champs Élysées est le lieu géographique d’où est partie la première impulsion qui a créé la grande civilisation des temps anciens).
    Les prêtres de toutes les religions les ont altérées et les ont propagées dans tous les pays en les masculinisant ; c’est le fond de la mythologie.
    Mais remontons à la source de cette Ecole unique et nous verrons qu’un nom est resté pour la représenter : c’est Minerve.
    Le mot Minerve (min-erve) est composé de « min », « minne », « minni » en islandais, qui signifie « mémoire », « esprit », « intelligence » (en latin « mens »). « Ment » en Irlandais signifie encore « institution », « institut ». « Mentor » vient de « men » (esprit) et « tor » abrégé de « thorah » (loi). « Erve » signifie « culture », par extension « champs labourés », mais primitivement « culture de l’esprit ».
    D’autre part, le surnom de Minerve, « Athéné », est formé de « At-aland », qui a la même signification que « Atlante » ou « Athélé ».
    Il faut donc croire qu’une Déesse a été réellement connue sous le nom d’Athélé « et même par ceux, dit Athénagore, qui traitent la chose avec le plus de mystère, c’est-à-dire par les savants qui sont les mieux instruits de l’origine de la nature de la Déesse ».
    Ce qui prouve, du reste, que Minerve fut une femme réelle, c’est qu’on l’appelle la Déesse aux yeux pers. Et Homère donne constamment à Minerve le surnom de Glaucopis, Déesse aux yeux bleus. Pausanias veut expliquer pourquoi elle a les yeux pers. Donc, Minerve fut la première maîtresse d’école, c’est elle qui a fondé ce que, plus tard, on appellera les « Collèges des Druidesses ».
    On se sert du mot « Druidesse » pour désigner les grandes femmes de la Celtide qui dirigeaient la vie spirituelle de la nation, mais ce nom n’est pas celui qu’on leur donnait et ne semble avoir été employé par les Grecs et les Latins que pour donner un féminin au mot « Druide », qui représenta le degré supérieur de l’Initiation quand on institua des « Mystères » (enseignement donné dans le secret pour continuer à expliquer les lois de la Nature)
    Il est certain que, puisque les Déesses conféraient aux initiés des Mystères qu’elles avaient fondés des titres tels que « Barde », « Vate », « Druide », elles ne pouvaient pas, elles-mêmes, porter un titre qui aurait été le féminin de celui qu’elles donnaient à leurs élèves.
    C’est pour cela que le mot « Druidesse » ne se trouve nulle part avant le premier siècle de notre ère.
    Rappelons que « Déesse » est le nom générique de toutes les femmes supérieures et qui n’indiquait alors que les qualités morales inhérentes au sexe féminin. Pas de surnaturel ; partout les mêmes principes, c’est-à-dire les mêmes commencements, avaient pour base la nature même, encore inviolée.
    On s’est habitué à rapprocher le nom de Minerve de celui des Muses et du Mont Parnasse. Ceci a une cause lointaine qu’il faut expliquer.
    « Parnasse » se disait antérieurement « Larnassas », mot qui signifie Ecole. Il dérive du verbe « laren » ou « leeren », « enseigner » en anglo-saxon. « Lar » signifie doctrine, et « Lareow », Maître ou interprète de la parole divine. Il existe dans la Belgique plusieurs endroits nommés Lærne, Leerne, Lerne ; c’était des lieux consacrés à l’instruction du peuple.
    « Les dieux Lares étaient, dans leur origine, des précepteurs du public. Diane était réputée Lare » (De Grave, La République des Champs Elysées).
    Il s’est donc formé, chez les Celtes, une catégorie de Maîtresses d’Ecole qui a porté différents noms. On les appelle souvent des Normes (d’où normale), et on nous représente trois Normes fondant un collège chez les Germains et les Scandinaves ; de là le mot Dryade (dry, trois). Mais le nom qui a surtout été conservé est Druidesse, féminin de Druide.
    Chez les Irlandais, il est quelquefois question de Druidesses appelées « ban-drui », et plus souvent de « ban-filé », qui, comme les « filé », étaient à la fois devineresses et poétesses.
    Or « ban » signifie Mère. Ce mot « ban-drui » voudrait donc dire Mère-Enseignante.
    Dans la mythologie, on résumera cet enseignement en quelques mots, on dira que la parole des femmes éclairées était l’oracle des voyantes. On nous parle de l’enseignement des Prêtresses qui était oral, et on nous dira aussi que, si elles ont laissé des écrits, ils ont été détruits.
    Mais ce qui est certain, c’est qu’elles ont laissé une tradition qui s’est perpétuée de Mère en fille, et c’est cela qui est le fond même de l’éducation.
    Dans l’île de Trinacrie, qui serait l’Angleterre, les compagnes de Minerve sont appelées « Etairoi. « Nom encore en usage en Flandre », dit encore de Grave.
    C’est de ce nom qu’on a fait hétaïre (prêtresse).
    A l’époque reculée où l’homme n’avait encore pour mœurs que ses instincts, on avait remarqué combien sa nature le portait à l’opposition, à la contradiction, à la domination.
    C’est pour enrayer ses mauvais instincts que les Mères instituèrent une discipline élémentaire qui est toujours restée depuis dans la société, et qu’on désigne encore par les mots « éducation », « convenance », « savoir-vivre », « manières comme il faut ».
    C’est cette retenue des mauvais instincts qui fut d’abord la Religion. La connaissance que l’on avait des lois qui régissent la nature humaine avait fait comprendre que l’homme doit être discipliné, « apprivoisé », pourrait-on dire, afin de pouvoir vivre dans la société des femmes, des enfants et même des autres hommes.
    On institua donc une règle de vie commune, dont l’homme comprenait la nécessité, car il s’y soumettait volontairement. C’est dans cette vie calme et bien organisée qu’on élevait son esprit vers la pensée abstraite et qu’on lui donnait les moyens de vaincre les sens dont on sut bientôt que l’usage abusif mène à la folie.
    Toutes les communes, toutes les républiques furent primitivement des associations de vie et de travail, sous les auspices d’une Déesse nationale. Et ces républiques ont été puissantes tant qu’un même lien unissait les citoyens entre eux comme des frères, et les unissait avec la Déesse comme avec une Mère.
    La dissolution des Etats, c’est-à-dire le désordre, commença quand certains hommes, troublés par le mauvais esprit qui engendre l’orgueil, voulurent mettre leur personnalité au-dessus des autres, s’affranchir des lois établies et dominer les faibles. Cette révolte fut le commencement de l’erreur sociale, c’est-à-dire de l’injustice.
    L’éducation était encore donnée chez les Gaulois par les grandes prêtresses et prophétesses que les Romains trouvèrent dans la Gaule et dans la Germanie lorsqu’ils allèrent combattre les guerriers de Vercingétorix et d’Arminius.
    Dion parle de Gama, vierge voyante des Marcomans ; Strabon, des prophétesses chez les Cimbres ; il dit des Gauloises qu’elles sont « fécondes et bonnes éducatrices ».
    Suite


  • PaulAndréG (PàG) PaulAndréG (PàG) 5 février 19:10

     !
    (cf. la citation donnée, précédemment, au beau milieu de la rubrique : Les forces magiques qui animent le taux de rendement du capital).

    .
    cite l’auteur dans son préambule…
     !
    mais parlons de :
    .
    « Financière DSBG : Expert en Investissement et Placements Financiers »

    https://www.agoravox.fr/communiques/article/financiere-dsbg-expert-en-258963
    .
    pour être plus efficace !


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