samedi 10 mai - par Hamed

Illusion de pensée des pays occidentaux dans la guerre en Ukraine, bâtie sur trop d’optimisme en leur puissance. Vers un monde multipolaire

Qu’augure-t-elle la guerre en l’Ukraine pour le monde ? Rien n’indique que l’armée ukrainienne pourrait changer le rapport des forces, un vœu pieux compte tenu des rapports de forces entre une grande puissance nucléaire et une puissance moyenne non nucléaire. Une guerre presque sans mouvement, une guerre statique, tout est remis sur les fortes fortifications russes dont les champs de mines sur des centaines de km, les tranchées, l’artillerie défensive, et aussi joue le moral des troupes dans ce piétinement de guerre qui s’opère dans le surplace et le pouvoir central de Kiev déclare qu’il n’y a pas d’impasse dans la guerre en Ukraine, alors que l’ex-chef de l’armée disait qu’il y a impasse. Et après trois ans, il n’y a pas d’éclaircie sur cette guerre. 

Et que donne la guerre de drones et de tirs de missiles, de part et d’autre des deux belligérants ? Des destructions limitées, des incendies, des zones résidentielles endommagées, des morts et des blessés qui se comptent en centaines de milliers depuis deux ans un mois et 4 jours ; une guerre qui s’est tournée vers l’enlisement ; l’Occident campe sur cette guerre par procuration ; tout laisse penser que la guerre en Ukraine qui s’enlise dans la durée va provoquer des incertitudes telles que tout peut arriver. Alors que des solutions existent si réellement les deux camps veulent mettre fin à la guerre et se dirigent résolument vers la paix. 

Des questions légitimes se posent sur cette guerre. D’abord, qu’entend-on par incertitudes sur cette guerre qui dure ? Qu’arrivera-t-il en 2025, voire 2026 ? Peut-on penser que la guerre en Ukraine restera en l’état, i.e. d’un côté l’Ukraine soutenue par l’Europe et les États-Unis, de l’autre la Fédération de Russie qui s’épuise dans la guerre sans visibilité de sortie ; les combats durent toujours avec quelques succès pour la Russie ; le conflit armé a bouclé tris ans, le 24 février 2025 ; la guerre est dans sa quatrième année. 

Certes, des armements toujours massifs qu’apportent les États-Unis et l’Europe à l’Ukraine, et une volonté du pouvoir de Kiev de libérer ses territoires occupés par les forces russes, la guerre continuera jusqu’à la victoire, et c’est sur cette pensée qui n’est toujours pas infléchi que l’Ukraine et ses alliés occidentaux n’y voient que le succès comme s’ils sont habités par quelque esprit dont ils ne peuvent se départir et comprendre que le rapport des forces entre l’Ukraine et la Russie est inégal.

Le président américain Trump a compris que le rapport des forces n’est pas favorable à l’Ukraine ; et il s’échine par des négociations à y mettre fin à la guerre ; mais après trois mois de présidence, la situation n’a pas évolué, la guerre continue et rien n’indique que la fin de la guerre est proche. Du fait que l’Ukraine refuse toujours les concessions territoriales au profit de la Russie et continue les combats face aux forces russes. 

Or, ce qui est paradoxal, l’Ukraine est en guerre avec la Fédération de Russie, qui est une grande puissance nucléaire ; par le nombre d’ogives nucléaires, elle est la première puissance mondiale, devançant même les États-Unis. D’autre part, par la puissance de son armée, la Russie est dans le top des trois plus grandes armées du monde, avec la Chine et les États-Unis. Et donc plus le conflit dure plus la situation deviendrait difficile pour l’Ukraine ; le facteur temps ne va profiter à l’Ukraine même si elle est en permanence soutenue par l’Occident, en armements et aidée financièrement.

Quant à la Fédération de Russie, avec une forte population ukrainienne d’origine russe dans les quatre régions annexées en plus de la Crimée, il est hors de question, comme le déclarent les hommes politiques russes, qu’elle revient sur ses annexions. Aussi peut-on dire que la Fédération de Russie comme pour l’Occident et l’Ukraine – une guerre par procuration contre la Russie –, les deux camps vont continuer à s’opposer ; il n’y aura pas de solution tant les enjeux qu’englobe cette guerre sont planétaires. 

C’est tout l’avenir de l’Occident qui est en jeu dans cette guerre, il en va de même pour la Russie ; la seule différence, c’est que la Russie est véritablement en guerre, ses forces sont projetées dans le combat avec toutes les difficultés que représente l’autre partie, i.e. l’armée ukrainienne, constamment approvisionnée en armements, alors que l’Occident ne fait la guerre que par procuration ; prenant soin d’éviter une confrontation directe qui le mènerait à une Troisième guerre mondiale, ce qui engendrerait une destruction mutuelle des deux camp, que les deux camps opposés ne voudront en aucun cas. 

Cependant, le facteur temps dans une guerre d’usure qui s’est installée ne sera favorable ni à la Russie ni à l’Ukraine ; certainement, il sera pire pour l’Ukraine pour la seule raison que l’Occident demandera des résultats et donc ne pourra indéfiniment prolonger cette guerre si l’armée ukrainienne, malgré les livraisons d’armements dont les avions F16 en quantité, des systèmes de missiles à plus grande portée, de chars lourds et autres matériels de guerre ; en clair, le pouvoir de Kiev à travers son armée est tenu d’apporter des résultats ; le facteur temps est contre eux alors que la Fédération de Russie, son objectif est surtout de rester sur la défensive, protégeant les régions annexées ; et des offensives russes, réponse aux contre-offensives ukrainiennes, se soldant par d’autres villages pris au territoire ukrainien servant à renforcer ses annexions, et éventuellement à négocier leur retour lors des pourparlers de paix à venir. L’offensive russe sert donc surtout à déstabiliser le camp adverse. 

Et ni les sanctions économiques, financières et bancaires ni le plafonnement du prix du baril de pétrole pour les exportations russes n’ont produit d’effet suffisant pour infléchir la position russe ; la Russie est restée ferme, elle s’est adaptée même à la nouvelle donne de son économie, et ce à sa position mondiale avec les autres pays du monde comme l’attestent sa place dans le groupe des pays du BRICS+5 (Chine, Inde, Brésil, Russie, Afrique du Sud, Égypte, Émirats arabes unis, Éthiopie, Indonésie, Iran), et son influence en Asie, en Afrique et en Amérique du Sud. Cette situation géostratégique montre que la Russie fait partie des trois grands pôles de puissance du monde ; la Russie, la Chine et les États-Unis régentent, sur le triple plan, économique, financier et militaire, le monde. 

Donc, dire que la Russie battra en retraite et quittera l’Ukraine qui est déjà une option retenue par les pays occidentaux comme pour le régime de Kiev n’est qu’illusion mais une illusion qui marche pour affaiblir la Russie ; on comprend le souci de l’Occident d’élargir son aire d’influence à la Géorgie, la Moldavie, la Serbie et d’autres pays. L’objectif est de contrer l’axe Russie-Chine ; ce qui explique aussi l’aire d’influence occidentale à Taïwan, et à d’autres régions asiatiques. Le soutien progressif presque sans réserve de tous les types d’armements dont l’Ukraine a besoin, de même son financement par les États-Unis et l’Europe, relèvent de cette stratégie de puissance face aux grandes puissances adverses. 

Et pour revenir à l’illusion de l’Occident dans la guerre en Ukraine, au départ ce n’était pas une illusion, en effet c’est la Russie qui a laissé cette illusion se développer et s’entretenir en Occident ; elle n’a rien fait pour l’arrêter ou ne pouvait l’arrêter ; elle en était incapable tant les forces de l’histoire étaient contre elles. 

Il faut se rappeler qu’après la débâcle qu’a vécue l’Union soviétique, dans la deuxième moitié des années 1980, et a fini par disparaître le 26 décembre 1991, les États-Unis restés seuls superpuissance militaire du monde avaient gagné la guerre froide sans guerre. Ils affichaient une supériorité militaire et technologique écrasante sur les autres pays ; les guerres hautement médiatisées du Golfe (Irak 1990-1991) et du Kosovo (1998-1999) ont consacré la domination au triple plan économique, monétaire et militaire des États-Unis et de leurs alliés, les pays d’Europe, sur le reste du monde. 

Le monde était réellement dominé par les États-Unis ; un monde unipolaire naissait ; les pays sortis de l’ex-aire soviétique cherchaient à conforter leur indépendance, ce qui est naturel pour des pays qui n’ont connu que des guerres et leur assujettissement à une puissance tutélaire, l’ex-URSS ; ils n’avaient pas de réelle indépendance.

L’Occident leur offrait une planche du salut, celui de les intégrer à l’Union européenne et à l’OTAN. Et un cadre démocratique à ces États souverains qui deviennent en fait des « Alliés » à l’Occident – celui-ci leur permettant de débattre de questions politiques, économiques et de sécurité, et les décisions prises collectivement et par consensus –, ne pouvait être qu’attractif. 

L’URSS n’existant plus, après son éclatement, la Russie, héritière de l’URSS mais restée faible et très fragilisée, c’était l’époque de Boris Eltsine ; puis Vladimir Poutine a pris la relève et est devenu président de la Fédération de Russie, début 2000. L’Occident profite de cet affaiblissement, ce qui est en fait dans l’intégration des pays d’Europe centrale et orientale (PECO), une « marche naturelle et nouvelle » de l’histoire du monde. 

Les trois premiers pays à entrer dans l’OTAN ont été la Pologne, la Hongrie et la Tchéquie (issue de l’ex-Tchécoslovaquie), faisant passer l’OTAN de 16 membres en 1982 à 19 membres, en 1999 ; en 2004, huit pays des PECO entrent dans l’Union européenne, ce sont la Pologne, la République tchèque, la Hongrie, la Slovaquie, la Slovénie, la Lettonie, la Lituanie, l’Estonie, plus Malte et Chypre dont sept membres rejoignent l’OTAN, le faisant passer de 19 à 26 membres. En 2009, l’intégration de l’Albanie et la Croatie font passer l’OTAN à 28 ; le Monténégro intégré en 2017, l’OTAN est à 29 ; la Macédoine du Nord en 2020, le faisant passer à 30 ; la Finlande en 2023, l’OTAN est à 31. Avec la Suède en 2024, l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN ou NATO en anglais) ou Alliance atlantique compte aujourd’hui 32 membres. 

Un processus historique tout naturel que cette intégration des pays d’Europe centrale et orientale (PECO) à l’Union européenne et l’Otan. Reste quelques pays européens dont l’Ukraine qui n’ont pas encore rejoint l’Union européenne et l’OTAN. Pourquoi l’Ukraine pose un grand problème ? Tout d’abord c’est un grand pays d’Europe en termes de population, de superficie et de ses capacités militaires, et disposent de quatre centrales nucléaires dont la centrale nucléaire de Zaporijjia occupée par les forces russes depuis mars 2022.

Mais le problème de l’Ukraine, c’est que les régions à l’Est et au Sud-Est de l’Ukraine sont peuplées majoritairement par des Ukrainiens russophones, d’origine russe ; ce sont la péninsule de Crimée, entourée par la mer Noire et la mer d’Azov, les régions de Donetsk et Louhansk, Kherson, Zaporijjia ; ces régions, bordées par la mer Noire et la mer d’Azov se trouvent à la frontière de la Russie. 

Le problème de l’Ukraine n’a pas été pensé à sa juste mesure par l’Occident ; encouragé par l’intégration de la presque totalité des pays d’Europe centrale et orientale, il n’a pas pris en compte le problème des populations russophones qui sont d’ethnie russe. Dans sa stratégie d’englober l’ex-glacis soviétique pour faire face à l’alliance stratégique Russie-Chine, misant sur les avantages très attractifs offerts à ces pays, l’Occident a négligé la résistance de la Russie, estimant qu’elle suivrait le mouvement, que les résistances seraient dépassées d’autant plus que tous ces pays d’Europe centrale et orientale seraient dans une situation bien meilleure sur le plan économique, par des investissements massifs occidentaux, mais aussi sur le plan politique, puisque jouissant d’un débat démocratique, au sein de l’Union européenne et dans l’OTAN, sur toute décision collective. 

L’objectif visé dans l’élargissement à l’est de l’Europe, et l’intégration à l’OTAN pour l’Occident est d’imposer sa suprématie sur le reste du monde. Si les pays d’Afrique, d’Amérique du Sud et une grande partie d’Asie ne peuvent remettre en cause l’ordre unipolaire dominé par les États-Unis depuis la chute de l’URSS, il n’en est pas de même pour les deux grandes puissances, la Chine et la Russie, qui travaillent pour fonder un monde multipolaire. L’objectif de l’Occident est d’opposer un front aussi vaste que possible face à la Chine et à la Russie, ce qui explique l’enjeu que représente l’Ukraine dans l’équilibre de puissance mondiale, et le soutien massif octroyé à l’Ukraine. 

L’enjeu est donc planétaire et dépasse de loin les objectifs occidentaux qu’ukrainiens pour ce qui est de récupérer par la guerre les territoires ukrainiens annexés, après référendums, par la Russie. L’objectif de l’Occident dans cette guerre, en fait, est de « contrecarrer à tout prix son déclin » ; un monde multipolaire n’avantage ni les États-Unis ni l’Europe. Les grandes puissances dont la Chine et la Russie qui ont véritablement émergé en ce début de XXIe siècle pourraient non seulement bouleverser l’ordre mondial dominé aujourd’hui par l’Occident mais ce que l’Occident craint le plus est qu’il soit supplanté par les puissances montantes, à moyen terme ; une perspective qui est réellement potentielle dans les décennies à venir. 

Aussi, peut-on dire que, certes l’Occident a intégré la presque totalité de l’Europe centrale et orientale, mais il n’a pas su s’arrêter à temps ; ne serait-ce que prendre en considération les populations russophones qui ont refusé de rejoindre l’Union européenne et l’OTAN. Or, c’est là l’erreur, l’Occident a préféré rester dans sa ligne de conduite stratégique, et pousser le gouvernement de l’Ukraine à s’opposer à ses propres régions pour les ramener par la force conformément au plan établi depuis longtemps, qui était censé, par ses élargissements à d’autres pays en Europe et proche d’Europe, à décupler sa puissance face aux deux puissances adverses. 

L’Occident, en fait n’a vu que ses intérêts stratégiques dans l’intégration de l’Europe de l’Est. De même, les pays de l’Europe de l’Est étaient aussi partants. Mais quand une stratégie ne va pas avec les objectifs tracés, insuffisamment pensés historiquement, qui relèvent en fait d’une illusion de pensée de la part des décideurs occidentaux, « bâtie » sur trop d’optimisme en leur puissance, ou plus simplement dit, l’Occident ne veut pas d’un monde multipolaire parce qu’il sait que si ce monde multipolaire venait à exister, les rapports des forces ne resteront pas ce qu’elles sont aujourd’hui dans un monde unipolaire mais en mutation. Forcément l’Occident perdra son leadership et son hégémonie sur le monde. Une défaite de l’Ukraine face à la Russie sera un tournant pour le monde puisqu’elle sera aussi une défaite pour l’Occident. 

Aussi avancer dans cette guerre et l’Occident qui dit qu’il ne fait qu’aider l’Ukraine pour récupérer ses territoires, alors qu’il vise, à travers la guerre en Ukraine à affaiblir la Russie, et ce faisant, l’Occident maintient son hégémonie sur le monde, et donc sur la Russie et la Chine. Qu’il promette à l’Ukraine, par des réformes, à devenir une démocratie, membre de l’Union européenne et de l’OTAN, et qu’il est engagé à faire respecter sa souveraineté et son intégrité territoriale, à se défendre et à résister aux attaques russes, il n’empêche que tout revient aux capacités propres de l’Ukraine pour faire reculer la Russie, ce qui n’est pas acquit du tout ; la lassitude même est en train de gagner les forces ukrainiennes devant une puissance qui n’est pas dans les capacités de l’Ukraine de lui faire la guerre ; l’écart des forces est trop grand entre les deux pays. 

« L’Ukraine n’est pas l’Afghanistan » ; la guerre en Afghanistan face à l’URSS a duré 9 ans ; la guerre en Afghanistan face aux États-Unis et l’OTAN a duré 20 ans ; l’URSS comme les États-Unis et l’OTAN ont été forcés, à la fin, d’évacuer ce pays parce que le peuple afghan peu importe le temps vit dans la guerre et ne baissera jamais les armes ; le peuple afghan ne peut vivre sans son choix de vivre ; que des Talibans gouvernent le peuple afghan, peu importe, le peuple l’accepte, parce que ce sont des Afghans et font partie du peuple. Et c’est cette lutte contre des étrangers qui a mû le peuple tout entier dans la guerre, dusse-t-elle durer ce qu’elle doit durer jusqu’à la victoire. 

Ce qui n’est pas le cas pour l’Ukraine. Les régions de l’Est de l’Ukraine ont fait sécession ; ils ont préféré la mère-patrie, la Russie. Et l’Ukraine ne peut mener une guerre pendant huit ans, dix ans voire plus ; son peuple ne l’accepterait pas ; il ne peut se sacrifier pour un temps long, à une guerre ; et qu’à la fin, il prend conscience que ce n’est pas sa guerre ; que le pouvoir central ukrainien, l’état-major et son armée, et surtout le peuple ukrainien, comprendraient qu’ils ne peuvent retourner des populations entières des régions de Crimée et de la région du Donbass qui ne veulent pas d’eux et qui ont choisi la Russie. 

Tant que la guerre est supportable avec l’aide occidentale, elle se poursuivra ; mais, passé un temps d’usure et de lassitude, lorsque le peuple ukrainien comme son armée qui est issue du peuple comprendra que la cause est vaine, que le sacrifice n’a pas de sens tant les peuples de Crimée et du Donbass rejettent cette Ukraine devenue leur ennemie, forcément, par lassitude, il ordonnera la fin de la guerre. Ce sera le peuple et l’armée qui obligeront le pouvoir central ukrainien de mettre fin à la guerre. 

Il reviendra au peuple ukrainien, à travers ses institutions, de choisir son propre avenir ; quant à l’Occident, comme pour toutes les guerres passées, ce sera un échec de plus ; ce ne sera pas un cauchemar ; il n’aura pas à regretter son combat parce qu’il aura agi dans cette guerre pour sa pérennité, en tant qu’Occident qui a pesé longtemps sur le destin du monde. 

Mais l’histoire de l’humanité ne fait pas du surplace ; des pays de continent entier ont été colonisés et, le temps a passé, puis est venue la décolonisation. Ceci simplement pour dire que les puissances ne connaissent pas leur destinée ; et dans la destinée de tout peuple est inscrit l’« aspiration à tracer son chemin lui-même », en tant que peuple libre par « essence » ; et s’il n’est pas libre, il doit alors lutter pour la liberté qui est la plus chère, et respectueuse vis-à-vis des autres peuples libres.

Et quel que soit le prix à payer ; à voir seulement le peuple de Gaza bombardé, affamé, mais reste ferme dans son combat face à Israël ; une nation qui a utilisé tous les stratagèmes, les bombardements de jour et de nuit, la famine, mais n’est pas arrivé à ses fins. Comme l’Afghanistan, comme l’Ukraine, le peuple palestinien se libèrera de l’occupation, de la colonisation ; les plus de 75 ans de guerre, de combat contre l’occupation apporteront leur libération ; aucun peuple ne peut durer sous le joug d’un autre peuple qui cherche à l’exterminer, à le déplacer, à utiliser tous les moyens pour le faire flancher. C’est toujours l’illusion des décideurs, « bâtie » sur trop d’optimisme sur leur puissance, qui font des ravages sur des peuples ; mais la résistance d’un peuple se terminera inévitablement par une victoire.

Aussi, après l’Ukraine, après la fin de la guerre, l’Occident continuera à s’opposer aux autres puissances ; il cherchera à trouver d’autres voies pour imposer son hégémonie sur le monde, ce qui est dans son droit, la question est toujours la même : « Pourra-t-il arriver à ses fins ? » Illusion des décideurs occidentaux ou non d’arrêter la marche du monde, quelle est la puissance qui accepterait d’être supplantée par une autre puissance sans rien opposer à ce déclin ? 

Le monde est ainsi monté ; le combat, la lutte pour se préserver et préserver ses acquits relèvent de la nature humaine, d’essence universelle. Sans ces frictions interhumaines, le monde serait sans sens ; sauf que les puissances qui sont mortelles ne peuvent indéfiniment régenter le monde, sinon le monde serait aussi sans sens.
 

Medjdoub Hamed
Auteur et chercheur spécialisé en Economie mondiale,
Relations internationales et Prospective



28 réactions


  • Com une outre 10 mai 17:01

    Trump ne soutient pas la bande des quatre belliqueux de l’UE, et il a mis en préalable à la paix la levée des sanctions contre la Russie. C’est là un sujet de discorde majeur puisque les 4 guignols sont en train de négocier entre eux l’inverse, encore plus de sanctions, en faisant croire que l’UE entière approuve, ce qui est faux. A terme, si les 4 continuent dans ce sens, c’est l’implosion de l’UE qui se profile, (avec une grande responsabilité de Macron l’Européiste fin stratège), et ce sera une victoire géopolitique pour Poutine comme pour Trump.


    • sylvain sylvain 10 mai 17:10

      @Com une outre
      Sans deconner les trumpiste vous etes gratines niveau connerie. Trump a pas leve les sanctions contre la russie, pourquoi tu veux qu’il impose aux europeens de les lever ??


    • Com une outre 10 mai 17:42

      @sylvain
      A ton avis ? La raison semble pourtant une évidence à qui réfléchit deux secondes. Sinon, pour info :
      https://www.geo.fr/geopolitique/leroy-merlin-nestle-coca-cola-ces-entreprises-occidentales-qui-prosperent-en-russie-malgre-la-guerre-225111


    • lecoindubonsens lecoindubonsens 12 mai 06:48

      @Com une outre
      les évenements récents

      • Poutine propose une trêve de 3 jours autour du 9 mai, Zelenski refuse
      • Poutine propose des modalités pratiques rapides pour discuter de la fin de la guerre (jeudi à Istamboul), Zelenski et Macron mettent un préalable sur cessez le feu

      Moi qui suis contre les violences de la guerre, et voulant réellement mettre fin au carnage qui dure depuis 3 ans ...

      • j’aurais accepté les 3 jours, c’est toujours cela de pris avec soulagement immédiat
      • pendant ces 3 jours, j’aurais accéléré le dialogue pour peut-être avancer le RV de jeudi (et le préalable de cessez le feu n’avait plus de sens puisque déjà en vigueur)

      Alors, un peu de réalisme, qui est « va-t-en-guerre », qui est le plus efficace vers la paix ?


    • chantecler chantecler 12 mai 10:18

      @lecoindubonsens
      Accélérer le dialogue ..., ?
      C’est un dialogue de sourd .
      Le jeu est truqué .
      Les menteurs et les tricheurs ( ..... ) tiennent la partie !
      Ils veulent la guerre .

      Dépêche d’Ems ....1870  !


    • lecoindubonsens lecoindubonsens 12 mai 14:23

      @chantecler « Ils veulent la guerre »
      exact, conclusion logique quand on voit les actions de notre president et de la bande à ursula
      Empêchons ces nuisibles de faire encore plus de dégâts.
      Ils sont devenus fous ...
      Et ils osent prétendre qu’ils font cela en notre nom, pour notre bien.
      Stop à la folie dictatoriale de dangereux individus.
      Et en écrivant cela je pense plus à Macron et Ursula que je crains beaucoup plus que Poutine semblant plus calme et mesuré, plus logique (en demandant juste que les armes occidentales arrêtent de s’étendre en direction de Moscou, et que la région du Donbass, peuplées surtout de russophones russophiles devienne russe comme l’Alsace est devenue française). Rien qui a de quoi faire peur hors la dramaturgie Macron/Ursula pour nous affoler en pensant que Poutine va envahir Paris (soyons sérieux)


    • Seth 12 mai 14:38

      @lecoindubonsens

      Encore un européophobe !  smiley

      Aucun respect pour la papesse pustula !


    • Eric F Eric F 12 mai 17:07

      @lecoindubonsens
      J’ai été stupéfait du discours de Zelensky, inversant les rôles et convoquant Poutine à Istamboul en imposant un préalable, comme si l’Ukraine était victorieuse. Il voudrait saboter les négos qu’il ne s’y prendrait pas autrement.


    • Fanny 12 mai 21:25

      @Eric F
      convoquant Poutine à Istamboul 

      Il y a un côté cirque dans ces échanges. Le public de l’artiste de music-hall et ses compères Macron …, c’est nous et le monde entier.

      Macron à Poutine : si t’acceptes pas mon (celui de Trump) cessez le feu, c’est la fessée (sanctions).

      Poutine : on me cause pas comme ça, c’est niet. Mais d’accord pour discuter sur le fond.

      Zelensky à Poutine : viens à Istanboul si t’es un homme (et en même temps, il obtient de Trump sa possible venue à Istanboul, à la condition bien sûr que Poutine accepte de venir s’il est un homme et veut la paix).

      Si Poutine refuse de venir à Istanboul, c’est donc lui le coupable. Les spectateurs (le monde entier) ne peuvent que se rendre à l’évidence.

      Ce cinéma lamentable, c’est la cour de récréation avec la guerre comme enjeu. Je pensais que la diplomatie c’était autre chose. Je commence à comprendre pourquoi Macron a dissous le corps diplomatique.

      Au fait, Macron s’implique à fond, mais quelle est sa position sur le fond, son objectif à part envoyer son armée et nos milliards en Ukraine ? C’est Zelensky qui décide de tout, de ce qui est négociable ou pas ? Donc Zelensky a carte blanche pour faire ce qu’il veut de nos milliards ? On dit que la France ne compte plus pour grand-chose à l’international, mais là on touche le fond avec Macron.


    • Hamed 12 mai 21:52

      @Fanny

      Très juste ce que vous avez relevé. Incroyable, c’est à dormir debout ces échanges au plus haut sommet des peuples.

      Ce n’est ni plus ni moins la « dérision » ; vous l’avez dit :

      "Ce cinéma lamentable, c’est la cour de récréation avec la guerre comme enjeu. Je pensais que la diplomatie c’était autre chose. Je commence à comprendre pourquoi Macron a dissous le corps diplomatique.« 

      Comme je l’ai écrit dans un commentaire, les dirigeants politiques de la planète, ce sont des stars ; c’est comme s’ils sont à Hollywood ; il rit et probablement ils échangent des »topes-la« comme des gamins. Et dire qu’il y a des milliers d’hommes et de femmes qui sont déchiquetés par des bombes dans cette guerre en Ukraine.

      Ironie de l’histoire ou »Ironie de la Nature humaine« comme elle était conçue et comme elle s’est transformée avec Facebook, Instagram, Twitter devenu X, etc.

      Aussi peut-on dire »Ainsi va le monde.« Et »Qu’est-ce qui attend le monde ?" On ne sait pas ; mais on le saura.



  • sylvain sylvain 10 mai 17:15

    Trump « s’echine » pas a negocier avec poutine parce que le rapport de force est defavorable a l’ukraine. Les ukrainiens s’en sortent tres bien, personne a jamais crus qu’ils mettraient a genoux la russie, ils sont la pour l’user et si eux s’usent plus encore, tout le monde s’en fout, c’est meme pas un sujet.

    Trump s’echine a negocier avec poutine parce qu’il a besoin de la russie comme allie des EU, et pas de la Chine. Il fait un deal, il l’a assez repete.


  • babelouest babelouest 11 mai 05:57

    « imposer son hégémonie, ce qui est dans son droit » : certainement pas ! Justement chacun est maître chez lui, pourquoi les voisins viendraient-ils s’en mêler ? Le droit international est basé sur les souverainetés, pas sur une hégémonie mondiale.


  • « Si nous acceptions la neutralité, la Russie était prête à mettre fin à la guerre » : Kiev reconnaît avoir été poussé par l’OTAN à un massacre inutile

    « Et que nous nous engagions à ne pas rejoindre l’OTAN », avouait David Arakhamia, le responsable ukrainien des négociations de paix qui se sont tenues à Istanbul au début du conflit.

    « Il y avait seulement cette demande ? », insiste la journaliste de la chaîne 1+1, intoxiquée par son propre narratif.

    C’était le point clé. Tout le reste n’est que maquillage politique.

    Mais le régime de Kiev n’était pas décisionnaire, ce qu’admet entre les lignes David Arakhamia, qui souligne qu’il aurait fallu changer la Constitution du pays, où est inscrit la nécessité d’intégrer l’OTAN.

    Avant de se montrer encore plus clair :

    A notre retour d’Istanbul, Boris Johnson a déclaré que nous ne signerions rien du tout avec eux. Et que « nous continuerions simplement à nous battre ».


    • chantecler chantecler 12 mai 10:14

      @SPQR-audacieux complotiste-Monde de menteurs
      Ben oui, la marche à la guerre semble inéluctable.... !
      Je ne vois pas ce qu’elle peut amener de positif .
      Rien que du malheur .


    • Hamed 12 mai 11:16

      @chantecler

      A qui la faute ? A la bêtise humaine. Où sont les peuples d’Europe ? Que sont devenus les peuples d’Europe ? Des peuples avec leurs élites, en quelque sorte nantis d’une mission divine, tout en colonisant le monde ont réveillé, ont civilisé les peuples d’Amérique, d’Afrique et d’Asie.

      Certes, ils ont commis des massacres, mais tel était c’était le chemin de l’histoire.

      Mais que reste-t-il aujourd’hui ; trois nigauds en train de rire, tout heureux (cliquer sur l’image de Nowhere Man) et un quatrième nigaud humoriste devenu président, alors que les peuples d’Europe, d’Amérique... dorment, tout heureux d’exister...

      Où va le monde ? L’Occident va à sa perte et a besoin de perdre pour se réveiller.

       


    • microf 12 mai 12:27

      @Hamed

      Très bonne réponse et question poser á @Chantecler á savoir oú sont les peuples
      d´Europe ?
      Cette question je me la pose aussi chaque jour depuis le déclenchement de cette Opération Spéciale Russe en Ukraine, oú sont les peulples européens ?
      Ne voyent-ils pas ce qui se passe ?

      J´avais pensé que ces peuples européens se lèveraient en Masse pour protester contre les dirigeants de leurs pays qui poussent á la guerre mondiale, rien de cela, en dehors de quelques courageux, la masse est inerte et rêve de l´anéantissement de la Russie, ce qui n´arrivera jamais.

      Jusqu´á présent la Russie lutte seule contre l´Occident avec quelques exeptions prêtes d´alliés tels la Corée du Nord ou la Tchéchénie ou la Biolérussie, mais si cela venait á devenir sérieux á savoir une guerre mondiale, l´Occident sera dans de sérieux problèmes, alors lá, les alliés de la Russie qui sont nombreux, se rangeront carrément du côté de la Russie et vont la soutenir, car aucun de ses alliés ne voudra plus jamais revenir en arrière pour retomber entre les mains de l´Occident qui s´il gagne, reduirait le reste du monde en esclave, un esclavage plus dur encore que ce qu´il a fait avant avec ces peuples non occidentaux.

      Il ya quelques jours lors du Défilé de la Grande victoire Russe sur l´Allemagne nazi, le jeune Ibrahim Traoré Chef de la coalition militaire qui dirige du Burkina-faso, invité spécial de Président Poutine qui lui a envoyé un avion pour l´amèner en Russie, a eu un entretien avec le Président Poutine.
      Au cours de l´entretien, il ne lui a demandé qu´une seule chose, le transfert de technologie, technologie pour pourvoir fabriquer ses armes pour sa défence.
      Si ce transfert de technologie se fait, alors lá, la donne va beaucoup changer, car les pays de l´AES ont toutes sortes de matières premières pour fabriquer leurs armes, la Russie aura alors de bons alliés sur le flanc Sud capables de répondre en cas d´attaques, et capables de soutenir la Russie en cas de conflit avec l´Occident.

      Souhaitons qu´á la dernière minute, l´Occident s´en rendra compte qu´il a perdu, jettera l´éponge et se rangera derrière ce monde nouveau multipolaire qui est entrain de se lèver.


    • chantecler chantecler 12 mai 12:42

      @microf
      Désolé je ne connais pas la réponse au « où et qui sont les peuples d’Europe, »

      Ils veulent le grand massacre ?

      Je ne peux rien y faire .

      Ce qui ne veut pas dire que j’y suis indifférent .


    • Phil 12 mai 13:14

      @microf
      « l´Occident s´en rendra compte qu´il a perdu, jettera l´éponge et se rangera derrière ce monde nouveau »
      Mais ils ne voudront pas, plusieurs siècles de domination sur plusieurs continents leurs ont donné l’impression qu’ils sont au dessus du lot. Ils ne sont pas prêt à admettre qu’ils sont comme les autres ni plus ni moins. Cela remettrait en question l’échafaudage sur lequel ils ont bâti leur interprétation du monde qu’ils prennent pour réalité. C’est de cela qu’ils ont peur, c’est de s’apercevoir qu’ils ne sont qu’une partie de l’expression du monde, et non pas la seule et unique interprétation possible. C’est une remise en question à laquelle ils ne sont pas préparés, et que pour éviter cette remise en question ils sont prêt à tout pour prolonger un tant soit peu leur illusion d’avoir le droit de dominer l’Autre.


    • microf 12 mai 14:20

      @Phil

      Merci.
      J´ai souvent raconté cette histoire ici dans ce Forum á savoir l´histoire de ma famille en Afrique.
      Mon père était un Chef, physiquement fort, autoritaire mais juste.
      Il était difficile de lui tenir tête.
      Il disait va, tu allais, viens tu venais.
      Avec le temps, il prit de l´âge et ne refléchissait plus bien comme avant, et il ne s´en rendit pas compte que nous ses enfants avions grandit.
      Il voulait toujours nous traiter comme lorsque nous étions enfants, á savoir, va, tu vas, vient, tu viens.
      Lorsqu´il voulait imposer son point de vue, nous lui disions non papa, ce plus comme cela, ce fut pour lui très difficile á accepter, n´ayant même plus la force physique de nous imposer son point de vue, il dût l´accepter, mais á contre coeur et il en souffrit beaucoup.

      Je comprends l´Occident, et, comme vous dites habitué á faire ses volontés dans le monde, pense toujours qu´il va s´imposer, hélas, NON, c´est terminé.

      L´Occident ne se rend pas compte que le monde á changé, que ceux qu´ils commandaient hier ont grandit et ont aujourd´hui les moyens de lui tenir tête. Imaginons un seul instant que si la Russie n´avait pas les moyens de se défendre, la Russie serait réduit en cendre, comme l´Irak, comme la Lybie et d´autres et la liste de pays détruits par l´Occident est longue.
      Imaginez alors que si la Russie ainsi est traité, qu´en sera-il pour nous en Afrique ? Pour d´autres contrées faibles ?

      Personne ne veut plus aujourd´hui retomber dans cette esclavage occidental, lorsque l´Occident s´obstinera, une coalition d´anciens opprimés va se former et
      l´obligera á se soumettre ou disparaitre, ce sera á l´Occident de choisir, d´oú le cri mais que font les peuples occidetaux ? Ne voyent-ils pas lá oú leurs dirgeants les mènent ?


    • microf 12 mai 14:21

      @chantecler

      Je sais que vous n´êtes pas indifférent, je vous suis souvent, mais c´était juste pour apporter aussi ma contribution.


    • Eric F Eric F 12 mai 17:12

      @SPQR-audacieux complotiste-Monde de menteurs
      Il faut quand même prendre en compte qu’avant même le retour d’Istambul des négociateurs, la position gouvernementale ukrainienne s’était crispée suite à l’affaire de Boutcha, et déjà plusieurs jours avant la venue de Boris Johnson à Kiev le discours de Zelenski en visio à l’ONU était violemment hostile, demandant de retirer le siège de la Russie au conseil de sécurité, et parlant de crimes de guerre. Ursula était également venu la veille, et avait promis le soutien de l’UE.


    • lecoindubonsens lecoindubonsens 13 mai 07:45

      @microf @Hamed

      « oú sont les peuples d´Europe ? »

      la réponse me semble évidente !
      intoxiqués par la propagande occidentale (et en particulier française), ils sont convaincus

      • que les grands méchants sont les russes. Evident à leurs yeux puisque ce sont les russes qui ont passé la frontière smiley .
      • que les ukrainiens sont de gentils innocents qui n’ont jamais fait de mal à des russophones russophiles de l’est ukrainien
      • que les russes vont envahir Paris, alors que depuis presque 80 ans, les armes occidentales se rapprochent régulièrement de Moscou

      alors, bien crédules et le coeur sur la main,

      • ils mettent des drapeaux ukrainiens un peu partout
      • ils accueillent des ukrainiens et font des dons
      • ils approuvent nos décideurs qui alimentent la guerre en envoyant des armes
      • et qui gaspillent notre argent (qui serait bien plus utile pour améliorer le sort des français)

      on dit les français raleurs, mais surprenant qu’on puisse les manipuler ainsi : aucun sens critique, des moutons.


    • Eric F Eric F 13 mai 11:17

      @lecoindubonsens
      Effectivement, notre population est politico-médiatiquement catéchisée par un parti-pris unilatéralement atlantiste et pro-ukrainien, LCI a toujours été en pointe là dessus, mais les chaines publiques s’y sont mises en invitant désormais les mêmes généraux de plateau télé et les activistes ukrainiennes ou dissidentes russes de service.
      Notons quand même que les drapeaux ukrainiens qui fleurissaient sur nos édifices municipaux se sont faire rares, il y a comme une certaine lassitude.
      Et puis, le réalisme sur la situation commence à poindre, on ne nous leurre plus avec l’illusion d’une inéluctable défaite russe, certains experts en viennent même à reconnaitre que la Crimée restera russe. Ceci dit, ils reportent leurs diatribes sur le risque de déferlement de cosaques jusqu’à notre littoral.

      Disons à la louche que ce zèle ardent convainc plus de la moitié de la population (les suivistes), un quart est plus circonspect, et le dernier quart complètement opposé, car ne nous leurrons pas, l’unilatéralisme en Russie est plus ardent encore, il y a influençage (c’est de bonne guerre) et aussi des courants d’opinion ’’dissidents’’ prenant par principe le contrepied du courant mainsteam.


    • Eric F Eric F 13 mai 11:22

      (complément)
      ...et effectivement les dirigeants européens focalisent tous leurs sommets sur la question ukrainienne, les intérêts des peuples et nations d’Europe de l’Ouest passent au second plan, les élargissements de l’UE ont été la connerie du siècle mais ils veulent les poursuivre avec les pays du monde cyrillique....


    • lecoindubonsens lecoindubonsens 13 mai 19:48

      @Eric F a propos de « les élargissements de l’UE ont été la connerie du siècle »
      je suis plus perplexe ...

      Même en comité réduit, le sujet est complexe

      • les anglais ont refusé l’euro puis sont partis
      • les allemands refuse de mettre en commun des sujets importants comme l’armement et la défense
      • le « couple franco/allemand moteur de l’Europe » est une expression courante en France, mais rare en Allemagne

      alors faire l’Europe, c’est quoi exactement ?

      Les erreurs de l’élargissement se limitent peut-être essentiellements à des erreurs de taux de change : c’est toujours troublant d’avoir la larme à l’oeil en attendant dire que le salaire moyen dans tel pays est de 300/400€ (ou l’équivalent) quand avec cette somme les locaux ont le même niveau de vie que les français. L’erreur est donc

      • de créer ainsi le problème du plombier ou routier polonais qui va prendre le boulot des autres
      • de permettre aux français de passer des vacances pas cher dans tel pays, et interdire la réciproque hors de prix
      • etc.

      L’erreur aussi est de laisser un pouvoir de nuisance a des structures type « bande d’Ursula », qui ne représente qu’elle, et qui constitue une usine à contraintes au lieu d’être utile.


  • Eric F Eric F 12 mai 17:35

    @Hamed

    Je me souviens que dans le premier (ou l’un des premiers) article que vous avez écrit sur ce conflit, vous avez prédit qu’il s’arrêterait sur un évènement inattendu par rapport à ce qu’on pouvait prévoir à l’époque. 

    C’est ce qui s’est produit avec le volte face américain depuis l’arrivée de Trump, fini le soutien inconditionnel et sortie de conflit entérinant la russification de l’Est ukrainien.

    L’Europe est prise au dépourvu, et devient plus atlantiste que le leader de l’alliance. Trump va reprendre le business avec la Russie (l’Amérique s’en rapproche pour la détacher de la Chine), et on va se retrouvée isolé. 

    Donc on ne peut plus guère parler d’« occident » de manière globale, les USA ont leur agenda, et les européens le leur (le canada est en ce moment de leur côté).


    • Hamed 12 mai 21:30

      @Eric F

      A mon sens, avec les guerres en cours et l’Occident est pratiquement au centrt, et tout laisse penser que c’est qui va le plus en souffrir, se réveiller brutalement.

      Et quand je dis « en souffrir », « brutalement », ce n’est pas dans le sens physique, mais dans le sens idéologique. Si j’ai fait un reproche à l’Occident en m’interrogeant :

      "Où sont les peuples d’Europe ? Que sont devenus les peuples d’Europe ? Des peuples avec leurs élites, en quelque sorte nantis d’une mission divine, tout en colonisant le monde ont réveillé, ont civilisé les peuples d’Amérique, d’Afrique et d’Asie."

      C’est un peu naïvement ; en fait l’Occident a été le maître à penser dans la marche du monde ; on ne peut l’ignorer ni le rejeter. Le problème pour l’Occident, il n’est plus seul, d’autres peuples se sont levés et ce n’est qu’un commencement.

      Donc l’Occident, même s’il continue à vivre dans l’utopie, ce sera une utopie douce et progressivement le réveil va sonner et l’Occident sera mis en face de ses responsabilités.

      Et tout laisse à penser qu’il mutera, et mutera positivement. Pourquoi ? Pour la simple raison que le monde aura toujours besoin de cet Occident puisque la mutation du monde dans tous les domaines politique, économique, technologique, scientifique, socio-économique, stratégique et autres, le doit à l’Occident.

      Et c’est immense ce que le monde a reçu de l’Occident, malgré les guerres, les massacres, la colonisation, et, au final, il faut dire que tout relève de la marche de l’histoire comme elle s’est projetée, depuis la nuit des temps.

      Et l’histoire restera toujours fidèle à sa propre histoire ; rien ne s’effacera ; l’Occident a été, il le restera ; mais très certainement en mieux.

       


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