Ils chantent même les pieds dans la « merde »
Le spectacle des résultats électoraux et toujours un ravissement de mauvaise foi, il n’y a jamais de perdants comme il va de soi, et les résultats son toujours en pourcentage, de sorte qu’un perdant peut se trouver gagnant. L’on peut comprendre ce jeu de la part des partis, moins des experts analystes et des médias qui tirent de gros titres pour chalands suivant affinité. C’est la période rêve de la « combination » suivant les liens clientélistes voire affairistes, un beau mic mac dont les citoyens se régalent et plus encore les journalistes. Depuis 2005 tout va de plus en plus mal, tous les problèmes stagnent, les citoyens stigmatisent à l’avenant tout, et à écouter les hommes politiques, l’on se demande s’ils vivent dans le même pays.
Globalement une élection comme celle des cantonales, devenue départementale, les citoyens ont une bonne opinion de leur conseil général à 58% et ont confiance dans leur conseillé à 54%, pour 59% d’entre eux ils s’intéressent à la politique. Mais chose extraordinaire 14% seulement font confiance dans les partis. Or quand nous écoutons les intervenants politiques chacun d’eux se félicite que tels ou tels les aient rejoints, soutenus, pas abandonné, et à la clé nos journaleux rapportent des témoignages ou des radios trottoir, voire des directs de tel électeur ou tel autre, mais les résultats de l’étude dont je parle qui date du 26 février 2015 « nada » rien, jamais. Comme si elle n’existait pas, à croire qu’entre temps les électeurs se sont réconciliés avec les partis puisqu’ils leurs apportent leur voix. Nous aurons donc des hommes politiques qui vont encore croire que les électeurs qui ont voté pour eux leur font confiance, c’est ce que l’on a entendu de la part de l’UMP qui se félicitait de la redynamisation de son parti grâce à l’action de l’ancien président, et un FN qui pense que c’est pour les blondes crinières de la famille Le Pen que les citoyens votent et de se féliciter de nouvelles adhésions, alors qu’ils sont encore 60% de français à ne pas avoir confiance en elle, alors qu’ils étaient 68% en 2010. Sauf que les 14% dont je parle ce n’est pas seulement de hier qu’ils datent, mais depuis 2006 date de la première étude, et en janvier 2010 ils n’étaient toujours que 14% à faire confiance dans les partis et 60% à n’avoir ni confiance dans la droite ni dans la gauche, et aujourd’hui ils sont encore 59%.
Ces quelques pourcentages d’opinions permettent de comprendre que les citoyens, votent par partie pour une idées qu’ils ont de leur conseil général, indépendamment des partis politiques qui n’ont pas à s’approprier leur voix, car seulement 14% les leurs accordent, et ce depuis 2010. En écoutant les uns et les autres, même si le jeu pousse à cela, l’on n’a pas l’impression que les responsables politiques aient conscience de cela ou alors ils comptent sur, encore, un bon réflexe citoyen, et se disent l’essentiel est d’être élu et se foute royalement de ce que pensent les citoyens, et ils sont 85% des citoyens à penser que les élus ne se préoccupent pas de ce qu’ils pensent. Sauf bien sur durant la période électorale, comme nous le vivons et allons le voir encore lors du deuxième tour. Alors il est vrai que c’est aux partis que seront attribués les sièges, mais il n’y a pas de quoi en faire de gros titre quand seulement 20 372 060 de citoyens se prononcent sur 42 694 326 inscrits. S’il y a un problème ce n’est pas seulement Le Pen mais les raisons de l’abstention
Quand l’on compare, non plus les pourcentages, mais les voix, le paysage politique n’est plus du tout le même. L’UMP totalise 1 339 579 voix, le PS 2 708 592 voix, l’Union de la Droite 4 254 078 voix et le FN 5 142 177 voix.
Je n’ai pas pu trouver les résultats nationaux des cantonales de 2011, j’ai donc pris en comparaison les élections européenne de 2014, car l’esprit de raz le bol est semblable depuis.
Au cours de ces européenne sur 46 544 712 inscrits sont valablement exprimés 18 955 761votants. L’UMP obtient 3 943 819 voix, l’Union de la gauche (ps) 2 650 357 voix, la liste divers droite 1 133 811, le FN 4 712 461 voix.
Alors amusons nous à un ratio. Election européenne voix exprimé sur votants. FN 4 712 461/18 955 761= 0,249. Sur le même ratio le FN aurait dû totaliser du fait d’un nombre plus important de votants : 0,249 x 20 372 060 = 5 064 557 voix, le FN a donc gagné 5 142 177 – 5 064 557 = 77 616 voix.
Si l’on prend en considération le résultat du scrutin des présidentielles de 2002 Le Pen avait réalisé 5 525 034 sur 31 062 928 votants, ce qui donne un ratio de 0,177 et confirme que le FN progresse en représentativité depuis Papa.
Mais il n’y a pas de quoi faire de gros titres, si ce n’est que par le mode de scrutin et la déliquescence des partis traditionnels qui n’ont vraiment rien compris ou se foutent royalement des citoyens, le FN aura des élus dans les départements.
Un dernier petit ratio pour les partis, l’UMP plus le PS totalisent 1 339 579 + 2 708 592 = 4 048 171, rapporté aux votants 20 372 060 cela donne : 5,03%, nous sommes loin des 14%.
Si cela n’est pas une déconfiture pour deux partis qui se sont partagé le pouvoir depuis 1982, et qui a priori n’ont toujours pas compris le message, car quelles que soient les situations ils ne connaissent que le chant de la victoire, même les pieds dans la merde.