lundi 14 octobre 2019 - par Bruno Hubacher

Impeachment

Selon un récent sondage de l’entreprise américaine d’études de marketing et sondages d’opinion « Harris », effectué sur mandat du site d’information « The Hill », la cote de popularité du président Donald Trump est actuellement à 49%. Les membres du Parti républicain approuvent l’action du président à 83%. Parmi les électeurs, non-inscrits à un parti politique, ce taux est de 46% et parmi les électeurs démocrates 18%.

Dans ce contexte, à une année de l’élection présidentielle de 2020, en sa qualité de présidente, démocrate, de la Chambre des représentants des Etats-Unis, Nancy Pelosi, a entamé, le 24 septembre dernier, une procédure de destitution du président, sur fond d’accusation d’abus de pouvoir et d’instrumentalisation d’une puissance étrangère, en l’occurrence l’Ukraine. Les accusations se basent sur les révélations d’un lanceur d’alerte issu des rangs de l’agence de renseignements CIA.

Ainsi, le président, son avocat Rudy Giuliani et le procureur général des Etats-Unis, William Barr, auraient fait pression sur le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, dans le but d’incriminer le candidat démocrate à la présidentielle, Joe Biden et son fils Hunter, pour corruption dans le contexte de l’implication du dernier dans la société ukrainienne d’exploitation d’hydrocarbures « Burisma Holdings » dans laquelle celui-ci siège au conseil d’administration depuis le 18 avril 2014, sans disposer d’une quelconque expertise. (1)

Il n’est pas inutile de rappeler, dans ce contexte, qu’au mois de mars de cette année, le procureur spécial, Robert Muller, mandaté le 17 mai 2017 par le procureur général adjoint des Etats-Unis, Rod Rosenstein, sur instigation du Parti démocrate, a supervisé, ensemble avec 19 procureurs et 40 agents du FBI, une enquête sur de possibles liens entre le gouvernement russe et des individus, liés à la campagne présidentielle du candidat Donald Trump, a rendu son rapport, rapport qui a fait « pschitt ». Il y aurait eu « absence de toute collusion entre l’équipe de campagne du candidat républicain et les autorités russes. » (2)

Pendant ce temps, près d’un quart des salariés américains ne touchent qu’un peu plus que la moitié du revenu médian, qui s’élève à 56'500 USD par année, un salaire qui rend impossible la location d’un studio de deux pièces, peu importe son emplacement, dans n’importe quelle ville, dans n’importe quel état, tendance à la hausse. 40% des américains sont incapables de faire face à une dépense inattendue de 400 USD et l’endettement global des ménages pour des dépenses de consommation s’élève actuellement à 4'000 milliards USD, en augmentation de 47% depuis la crise des « subprimes » en 2008. Pendant la même période, la valeur des prêts étudiants a grimpé de 700% pour atteindre la somme de 1'500 milliards USD. Cette spirale infernale de l’endettement, causé par la stagnation des revenus depuis 1979, a fait fondre la fortune nette d’un ménage moyen à 1'250 USD, en baisse de 85% depuis 1995.

La privatisation du système de santé, qui laisse 8,5% de la population sans couverture médicale, en augmentation de 1,9 million de personnes pour la seule année 2018, couplée de la stagnation des salaires et l’explosion des prix immobiliers grâce à la politique accommodante de la banque centrale depuis la crise financière de 2008, sont co-responsables d’un taux de pauvreté de 12,5 % de la population. Pour la petite histoire, toute proportion gardée, le taux de pauvreté dans le pays le plus prospère au monde, bastion du libéralisme économique, la Suisse, dans lequel le système de santé est également largement privatisé, s’élève à 8,2% de la population, en progression de 22% depuis 2014, tendance à la hausse.

Dans ce contexte, Nancy Pelosi et son parti, par ailleurs globalement en accord avec la politique du président, notamment en matière de dépenses miliaires, qui s’élèvent à plus de 700 milliards USD par année, 10 fois le budget militaire de la Russie, souhaite donc consacrer la dernière année avant l’élection présidentielle à la procédure de destitution, tout en prétendant que le travail législatif des députés ne sera pas impacté.

La conclusion tirée par le journaliste Julian Assange, lors d’une interview avec le reporter de la chaîne d’information russe RT, Afshin Rattansi, des multiples fuites du serveur du parti démocrate et d’autres sources, coïncide avec celle du rapport « Muller ». Donald Trump est un piètre homme d’affaires, avide profiter de la désintégration de l’Union Soviétique pour y faire de juteuses affaires sans jamais y parvenir.

Ce n’est, en revanche, pas le cas de l’ancien président démocrate Bill Clinton et son épouse Hillary, ancienne Secrétaire d’état du gouvernement Obama, qui continuent à bénéficier d’un large soutien au sein du parti. La fondation philanthrope « Clinton Foundation », qui dispose d’un coussin de réserves financières confortable de 250 millions USD, consacré à « l’amélioration de la santé et le bien-être dans le monde », a su en profiter à grande échelle, à maintes reprises.

C’est, pour ne prendre qu’un seul exemple, un secret de polichinelle, qu’en tant que Secrétaire d’état et membre du « Comité sur les investissements étrangers stratégiques », ensemble avec le Procureur général, le Secrétaire du trésor, le Secrétaire de la défense, ainsi que le Secrétaire du commerce et de l’énergie, du gouvernement Obama, Hillary Clinton octroya à la compagnie minière « Uranium One », détenue par l’entreprise russe de développement de l’énergie nucléaire russe « Rosatom », une entreprise publique, fondée par le président Vladimir Poutine en 2007, 20% des droits d’extraction d’uranium sur sol américain, contre une généreuse contribution, à « l’amélioration du bien-être dans le monde », de 145 millions USD, ainsi qu’une rétribution de 500'000 USD pour un discours du mari, Bill, à Moscou en 2010, devant un parterre d’investisseurs de la banque d’investissement « Renaissance Capital », mandatée par le gouvernement russe de la reprise de la société canadienne « Uranium one » par « Rosatom », accompagné des remerciements chaleureux du président Poutine. (3)

« Entre états il n’y a pas d’amitié, il n’y a que des intérêts » affirma, il y a bien longtemps, un homme d’état. Seulement là, on parle de la privatisation de la « Realpolitik » et personne ne semble s’en offusquer, pas même les médias, qui ont plutôt tendance à la camoufler, pour d’évidentes raisons. Ainsi, à l’intérieur du Parti démocrate, autant que du Parti républicain, les Clinton ne représentent que la pointe de l’Iceberg, dont la coutume du « open bar » s’est institutionalisée depuis bien longtemps.

L’exploitation illimitée des ressources naturelles de l’ancienne Union Soviétique, par des compagnies américaines et européennes, déclenchée par l’ancien président Boris Eltsine sous les auspices de Bill Clinton, freinée par l’accession au pouvoir de l’actuel président russe, au déplaisir des investisseurs, ainsi que le coup d’état, en 2016 en Ukraine, dit « Révolution de Maïdan », fomenté par les services secrets américains à coups de plusieurs milliards de USD, forment le cadre, dorénavant habituel, d’un nouveau stratagème, celui de l’implication des fils et filles de politiciens, en guise d’hommes (ou femmes) de paille de leurs parents au pouvoir, dans le but de contourner les « verrous législatifs » de ce qu’on appelle communément « conflit d’intérêt ». Qu’il s’agisse du fils de Joe Biden, la fille de Bill et Hillary Clinton, du fils de John Kerry ou encore de Nancy Pelosi, la porosité du système est à son paroxysme.

Si l’enjeu, un deuxième mandat pour Donald Trump, n’était pas d’une gravité sans précédent, pas seulement pour les Etats-Unis, on pourrait considérer la stratégie de diversion, poursuivie par Nancy Pelosi et le Parti démocrate, dont franchement la subtilité nous échappe, comme une simple embûche politique de plus. 

(1) « Creepy Joe » (agoravox 27.04.2019)

 http://bhubacher.blog.tdg.ch/archive/2019/04/26/creepy-joe-298506.html 

(2) « From Russia with Love » (agoravox 28.03.2019) http://bhubacher.blog.tdg.ch/archive/2019/03/index.html

(3) « La Fondation Clinton, la charité et l’uranium kazakh » (Tribune de Genève 10.05.2016) http://bhubacher.blog.tdg.ch/archives/2016/05/index-1.html



25 réactions


  • Séraphin Lampion Séraphin Lampion 14 octobre 2019 14:29

    « ... on pourrait considérer la stratégie de diversion, poursuivie par Nancy Pelosi et le Parti démocrate, dont franchement la subtilité nous échappe, comme une simple embûche politique de plus.   »

    on peut !

    pour le reste, on peut observer une remarquable continuité dans la politique étrangère des USA quelle que soit la couleur du président en place

    sur le plan intérieur, on peut aussi remarquer un creusement continuel des écarts entre riches et pauvres, les voeux pieux des démocrates étant exaucés quand ils sont au pouvoir et anéantis quand les républicains reviennent, une comédie des tinée à faire croire à une alternance « démocratique » dans l’état ù résident les ététs-majors des multinationales totalitaires qui tirent les ficelles.

    Madame Pelosi est une Castafiore, une diva qui interprète à sa façon l’air de Marguerite :

    « ah je ris de me voir si belle en ce miroir »

    Pendant que l’élu Faust se damne, l’état profond Mephisto étend son empire.


  • Désintox Désintox 14 octobre 2019 17:51

    « la cote de popularité du président Donald Trump est actuellement à 49%. »

    Vous n’avez pas été jusqu’à fournir le lien.

    Dans les faits, la réalité est moins rose pour Trump.

    https://www.foxnews.com/politics/fox-news-poll-record-support-for-trump-impeachment


  • goc goc 14 octobre 2019 18:52

    @ l’auteur

    Merci pour cet article assez complet.

    juste un petit point que j’aurais aimé que vous développiez, c’est l’attitude de Biden dans cette affaire, à l’époque ou il était au pouvoir, et surtout le rôle et le salaire de son fils. Car il ne faut pas oublier que le vrai scandale (et je ne suis pas pro-donald), c’est le fait d’avoir lancé une procédure contre le président actuel, alors que tout démontre l’irrégularité des Biden père et fils, au point qu’en temps normal, les deux devraient croupir en prison.


    • Bruno Hubacher Bruno Hubacher 14 octobre 2019 19:05

      @goc
      Si vous cliquez sur le lien que j’ai ajouté en bas de page, sur un article que j’ai publié le 27 avril dernier intitulé « Creepy Joe » ou alternativement sur l’archive agoravox, vous aurez une réponse, peut-être pas exhaustive, mais du moins partielle.


  • Kapimo Kapimo 14 octobre 2019 19:09

    Plusieurs études on montré que les priorités en termes de souhaits des citoyens américains depuis des décennies ne sont réalisés par les pouvoirs en place qu’à hauteur d’environ 1%. Par conséquent, le système dit démocratique ne fonctionne absolument pas aux USA, et ce n’est pas Trump qui a réussi a y changer quoi que ce soit vu la force des véritables pouvoirs en place. On peut donc en déduire que les politiques US se font élire uniquement pour se servir et pas servir.

    La procédure de destitution lancée par les démocrates n’est qu’une péripétie de communication relative a la lutte pour le partage du gateau, avec peut-être quelques enjeux stratégiques pour virer Trump qui crée du désordre dans la machine bien huilée de l’état profond US.


  • William William 14 octobre 2019 21:24

    Cette procédure d’impeachment relève juste du « jeu politique », les affairistes démocrates contre l’affairiste Trump (peu soutenu par les autres affairistes républicains). Lors de la campagne présidentielle précédente, Trump l’a joué isolationniste, mais on n’a pas vu de grande différence sur la politique étrangère, plus « crispée » même que son prédécesseur notamment vis à vis de l’Iran et de Cuba -par contre vis à vis de la Corée du Nord, il a soufflé le chaud et le froid, sans effet concret-. il y a certes une dose de protectionnisme, mais vis à vis de la Chine il est trop tard pour inverser les déséquilibres, et vis à vis de l’Europe c’est une guéguerre davantage de posture qu’autre chose (du reste, on taxe leur vin davantage qu’ils ne le font du nôtre). Il a baissé les impôts et augmenté les dépenses militaires, la dette n’est pas un problème pour le premier faux monnayeur de la planète.

    Concernant la fortune nette moyenne des yankees, ils vivent de l’emprunt et meurent endettés, mais entretemps leur standing de vie dépasse leurs revenus. Et régulièrement, un crash fait éponger par le reste du monde leurs découverts.


  • Nicole Cheverney Nicole Cheverney 14 octobre 2019 21:39

    @ Bruno Hubacher,

    Bonsoir, Il est vrai que vu depuis la France, Trump peut nous paraitre plein de contradictions, et il est difficile en effet de le suivre. Quant à Pelosi, il semblerait bien qu’elle soit tombée dans le piège tendu par Trump himself.

    Je vous invite pour suivre ce feuilleton à épisodes interminables, l’excellent Alexis Cossette, de Radio Quebec. Ne pas oublier non plus le rôle joué dans l’affaire, par Q Anon. Les Américains ne font rien comme les autres.


    • Aimable 15 octobre 2019 07:04

      @Nicole Cheverney
      Les Américains ne font rien comme les autres ; il est vrai que vus d’ici ils relèvent de la « psychiatrie » et Trump lui , serait déjà enfermé , quoique chez nous il y en a pas mal comme lui qui sont toujours en liberté , donc ....


    • Nicole Cheverney Nicole Cheverney 15 octobre 2019 14:42

      @ Aimable

      Bonjour, Voir Trump à travers la grille de lecture psychiatrique enlève à notre jugement la perception politique de l’homme. Pourquoi agit-il ainsi ? Si ce n’est pour redorer le blason des USA aux yeux de son électorat. C’est vrai qu’il peut sembler déroutant. Mais en réalité, il est sur un chemin tracé pour lui ? Par lui ? pour accomplir son mandat électoral. Avant tout, Trump est toujours un homme d’affaires à l’occidentale qui hypothèque toujours ses chances de gagner face à des adversaires, qui pour le coup, eux, sont totalement psychiatrisés dans un comportement auprès de l’opinion publique dont on peut se demander quel est leur niveau d’équilibre mental. Lorsque l’on a vu et entendu une fois les discours de Clinton, ses éructations, ses crises répétées d’hystérie, je me mets à la place de l’Américain moyen, qui a tant de difficultés à survivre et qui a préféré le grand et gros cowboy d’opérette Trump. Un Trump qui a fait ses preuves dans le monde des affaires, avec ses Trump towers, contrairement à l’apparatchik Clinton et les membres de son clan, empêtrés dans des affaires aussi sordides les unes que les autres. Ces affaires ressortent aujourd’hui au grand jour et c’est Trump qui peut-être ? en tirera les plus grands avantages avec une ré-élection. Aussi, je me garderais bien de dire que c’est un dingo, car ses actes sont peut-être bien plus subtils et réfléchis, que ce que depuis la France, nous sommes tout à fait incapables de percevoir, aveuglés par.... la Démocratie vacillante, la République vérolée de l’intérieur et par l’extérieur, et toute l’extraordinaire machinerie européistes qui ne demande qu’à faire exploser notre pays.
      A force de taper sur le personnage Trump et de dédouaner en permanence les « Démocrates », nous finissons par nous rendre complices de toutes les saloperies faites des deux côtés de l’Atlantique par le même clan, les mêmes pontifiants PS et autres succédanés de la gauche, c’est-à-dire les équivalents des démocrates américains, que nous devons combattre, bien évidemment. Les Américains moyens ont fait leur choix, bien plus libres que nous, en France, ils ont la chance de ne pas avoir 9 milliardaires qui se sont accaparés la totalité des media tricolores pour tenir la main aux électeurs français dans l’isoloir, après des heures de lavage de cerveau télévisuel. Et pour les Américains moyens, c’est une chance, très mince, en vérité, mais ils ont sur la saisir.


  • leondelyon 14 octobre 2019 21:49

    Les « States » te la vérole sont les deux plaies de la Planète


  • Trelawney 15 octobre 2019 08:21

    Depuis la seconde guerre mondiale, les USA domine le monde et impose leur système de vie, leur culture, leur système économique.

    Ce qui fait que cette politique est linéaire depuis cette époque. ON passe de Nixon à carter puis de Reagan à Bush pour à Clinton pour passer à Bush Jr et Obama, rien ne change : la politique étrangère faite avec un gourdin compense l’idée de défense des libertés qu’exporte ce pays. (Etre libre à condition d’en avoir les moyens financiers).

    Trump s’est imposé contre l’appareil politique et conserve sa liberté de manoeuvre pour dire et faire ce qu’il a envie de dire et faire. Comme il est autant obstiné que très limité intellectuellement, cela fait le bonheur de pays comme la Russie, la Chine etc.

    L’exemple de la Turquie est flagrant : On a un Trump qui annonce : « la Syrie c’est à 11000 km de chez nous, donc rien à battre de ce qui se passe là bas. En plus j’ai tout seul éradiqué Daesh. Donc je ramène mes troupes ».

    Il n’en faut pas plus pour que la Turquie masse des troupes sur la frontière et fonce sur les kurdes (qui étaient les alliés des USA dans la lutte pour Daesh).

    Poutine doit être aux anges, car donne sa bénédiction pour envoyer les troupes syriennes défendre les kurdes et au passage vider la région de toutes troupes étrangères (françaises, américaines, anglaises) de la région. El Assad redevient un personnage d’importance et la Russie attend tranquillement son heure pour intervenir et occuper le terrain de l’Irak au Liban.

    Ce ne sera qu’une question de temps pour que la Jordanie cède encerclant Israël et plaçant la Turquie dans une position très inconfortable, à moins qu’elle décide de quitter l’Otan pour s’allier avec la Russie.

    Voila comme d’un simple twett, une décision débile devient un événement historique.

    Un second mandat Trump et c’est la fin de l’hégémonie américaine dans le monde


    • Spartacus Lequidam Spartacus 15 octobre 2019 11:00

      @Trelawney

      Vous croyez que les ennemis de nos ennemis sont nos amis ?
      Vous croyez que ceux qu’on aide a tuer nos ennemis sont défendables ?
      Les erreurs du passé ne suffisent pas a faire des leçons ?

      Pour lutter contre les soviétique, on a aidé les islamistes qui les ont vaincu. 
      Ces « vainqueurs » ont créé Al Quaida, et les métastases Daesh.

      Vous croyez que le PYD Syrien qui s’appelle PKK en Turquie, qui à gagné contre Daesh est plus fréquentable ?

      Le PKK est un groupe équivalent aux FARC. Narcotrafic prise d’otages et menace sur les populations et attentats et prélève par le paiement ou la mort un impôt révolutionnaire pour entretenir ces milices.....

      Et vous voulez intervenir pour les sauver ?
      Quand ils ont vu leurs succès militaires en Syrie, il ont cru qu’il chasserait les Turcs de Turquie Kurde....

      Et le monde est étonné que le tyran Erdogan leur rentre dedans ?

      Ce n’est pas parce qu’on déteste Erdogan ou Daesh que leurs ennemis sont nos amis.

      Les Kurdes ne sont pas nos amis, les Turcs non plus.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 15 octobre 2019 11:17

      @Trelawney
      Trump est un peu plus futé que nos Mamamouchis européens. Il a très bien compris que la Coalition occidentale, qui devait redécouper le Moyen Orient, a perdu la partie, et qu’il fallait retirer ses billes, en laissant sur le sable Israël, les Saoudiens, les Kurdes et tous les Islamistes encore vivants. Débrouillez-vous avec !

      L’histoire des USA est faite d’alternances entre des politiques interventionnistes et isolationnistes. Trump s’est fait élire par « les déplorables » pour faire une politique isolationniste.

      Ce qui dresse contre lui tous les mondialistes américains et européens, mais aussi tous les fous de guerre, comme les Démocrates. Vu les intérêts en jeu, Trump a peu d’amis et beaucoup d’ennemis.

       


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 15 octobre 2019 11:26

      @Spartacus
      Le Gouvernement syrien voit les choses autrement. 
      Un accord a été signé entre la Syrie, les Kurdes et la Russie.

      Les Kurdes intègrent l’armée syrienne, sans contrepartie, que leur vie sauve. Et la Syrie remet la main sur les puits de pétrole, pour reconstruire le pays et son économie.

      "Le président syrien Bachar al-Assad a accepté de garantir la sécurité des Kurdes à la condition qu’ils se joignent aux Forces de sécurité nationale. Aucune autre condition n’a été exigée des Kurdes, dont le souffle a été coupé depuis le retrait soudain des USA. Damas a promis qu’il n’y aura pas de vengeance ou de ressentiment envers les Kurdes qui, pendant des années, ont servi de boucliers humains pour protéger les forces d’occupation américaines restées en Syrie malgré la défaite de Daech.(...)

      L’accord initial entre les Kurdes et Damas (par l’entremise de la Russie) consiste à mettre fin à l’autonomie administrative du nord-est syrien, à intégrer les Kurdes syriens sous le commandement de l’armée syrienne et à combattre et éliminer toutes les forces de Daech etc


    • Spartacus Lequidam Spartacus 15 octobre 2019 12:33

      @Fifi Brind_acier
      Et bien tant mieux pour eux. Si ils croient que cela va solutionner quoi que ce soit...
      Et une fois que les Turcs seront chassées, ils s’affronteront entre eux pour réclamer leur bout de Syrie.
      Le bordel est pas finit....

      J’avais écrit un article a ce sujet en 2015 ou j’expliquais https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/guerre-en-syrie-on-frappe-qui-ou-172072 de ne surtout pas aller se faire chier dans ce bourbier quand Hollande voulait bombarder Asad.

      Trump a du lire mon article, il m’a écouté  smiley  smiley


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 15 octobre 2019 12:53

      @Spartacus
      Les Kurdes ont fait le mauvais choix, la Syrie est un pays laïque et multiconfessionnel, comme l’ Irak et l’ Iran. Les Kurdes n’ont pas d’autre alternative pour sauver leur vie, et les Syriens, d’autre choix que d’utiliser le pétrole pour reconstruire leur pays.

      La partie syrienne que voulaient les Kurdes est la plus petite.
      Les zones Kurdes dans les 3 autres pays sont bien plus grandes.

      La France aurait plusieurs bases militaires au nord de la Syrie.


    • Aimable 15 octobre 2019 13:56

      @Spartacus
      Pour compter les amis c’est très simple puisque nous n’en avons pas , par contre il y a des faux cul , il peut y avoir des intérêts communs avec tels ou tels a un moment donné , mais cela s’arrête là .


  • Julot_Fr 15 octobre 2019 08:33

    Desinformation encore.. la procedure de destitution n’est qu’un enfumage destiner a amortir l’arrivee du resultat de l’enquete sur l’espionage de la campagne 2016 de trump.. cette enquete pourrait totalement nettoyer le marais politique americain de sa corruption et montrer l’implication des services secrets britaniques (reseau globaliste). Weinstein, Epstein etaient la preparation de ce qui arrive. Voir youtube.com/user/bstill3


  • serge.wasterlain 15 octobre 2019 08:50

    Le coup d’état ukrainien a eu lieu en février 2014 et non en 2016.


    • Bruno Hubacher Bruno Hubacher 15 octobre 2019 09:36

      @serge.wasterlain
      Vous avez raison, une erreur de frappe, mes excuses


    • William William 15 octobre 2019 09:42

      La révolution de 1830 contre le roi Charles X était alors également aussi un « coup d’état », tout comme celle de 1848 contre le roi Louis Philippe, car tout mouvement de rue comporte une part d’instrumentalisation et de récupération. Certains, du reste, disent la même chose du mouvement Gilets Jaunes, qui aurait été appuyé de sympathies extérieures -ceci étant, il n’était à ce point pas encadré que malgré l’élan il n’a pas eu d’aboutissement politique, mais que n’aurait-on pas dit s’il avait poussé Macron à la démission- ?


  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 15 octobre 2019 11:34

    On ne peut parler aujourd’hui de TRUMP si on ne dit pas qu’il a été refusé par les médias franco-européens dès le dépôt de sa candidature !

    TRUMP dérange plus les Européens que les politiciens américains ou asiatiques. En tant que blogueur ou blagueur suisse vous devez savoir que ce sont les « relations entre les USA et la Vieille Europe » depuis plus d’un siècle qui ont produit le monde d’aujourd’hui et cela continuera sans doute encore longtemps... 

    TRUMP n’est pas un homme politique, c’est pour cela qu’il dérange la France et la Vieille Europe. 

    Je répète que TRUMP, aujourd’hui président des Etats Unis d’Amérique (première puissance scientifique, technologique et militaire) n’est pas un homme politique car la, politique est morte sur la planète Terre dès le début de ce siècle de tous les complots !

    Après le « leurre démocratique OBAMA » qui était une sorte de « pause », TRUMP a été choisi par l’Intelligence américaine car lui seul pouvait maintenir (en attendant de relancer) la condition des USA dans une mondialisation qui les broie librement : Un homme politique trop rigide dans sa conformité politicienne hypocrite n’aurait pas pris les décisions courageuses de TRUMP.

    J’ai déjà fait mon pronostic : Le peuple américain n’étant pas naïf, pour 2020, ce sera toujours TRUMP mais avec un score encore meilleur que le précédent. 

    Les Européens et les faux démocrates américains sont comme les faux socialistes français, ils sont des scories politiques qui refroidissent à l’air libre.


  • docdory docdory 15 octobre 2019 17:50

    @Bruno Hubacher

    Depuis que Trump a commencé à avoir une chance d’être élu, les « démocrates » ont tenté par tous les moyens de l’empêcher d’être élu dans un premier temps, et de le destituer dans un deuxième temps, sous des prétextes fallacieux ( la prétendue « affaire russe » ) . Il s’agit d’une tentative permanente et scandaleuse de faire un coup d’Etat légal contre un Président démocratiquement élu.

    Cette demande d’impeachement est tout aussi grotesque, et n’a aucune chance d’aboutir. Les républicains ne sont pas fous, Trump est leur meilleure chance de gagner en 2020, donc il est totalement absurde d’imaginer que la majorité républicaine du Sénat ait l’idée saugrenue de destituer Trump . 

    Quant aux démocrates, ils savent très bien qu’aucun de leur candidats potentiels ne tient la route face à Trump. Biden est à la limite de la sénilité, son fils est manifestement corrompu ( cf le dossier ukrainien ) et cela serait étonnant que son père l’ignore. Les autres candidats démocrates potentiels sont des nullités tellement catastrophiques qu’ils n’ont aucune chance contre Trump.

    Par ailleurs, si Trump est destitué, c’est le vice président Pence qui sera Président, or celui-ci est très nettement plus conservateur que Trump, et donc encore plus éloigné des « idées » des démocrates ( si tant est que ceux-ci aient encore des idées ! )

    Que les démocrates essaient d’avoir un programme plutôt que de tenter de destituer sans motifs le Président Trump. Encore faudrait-il que ce programme démocrate, pour être un minimum cohérent, ne soit pas inspiré par les islamogauchistes du congrès ( Illan Ohmar ) ou par les délirantes comme AOC ...


  • goc goc 16 octobre 2019 03:37

    Dasn cette histoire, je viens d elire une info interressante dans le saker francais

    https://lesakerfrancophone.fr/la-guerre-civile-mijote

    cela commence par :

    Personne n’a-t-il remarqué qu’il existe un traité entre l’Ukraine et les États-Unis, signé à Kiev en 1998 et ratifié par le Sénat américain en 2000. C’est un accord sur l’entraide judiciaire en matière pénale

    donc il semblerait que donald a agit en toute legalité, contrairement aux Biden pere&fils

    a suivre


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