International : la montée des périls
S’il y a quelques bonnes nouvelles : la perte de territoire du Groupe Etat Islamique en Syrie et en Irak en est une, il existe aussi une montée des périls qui n’est guère encourageante aussi bien en Europe entre Russie et OTAN qu’en Asie de l’Est où la Chine devient une source de déséquilibre croissant. Quant à la Présidentielle américaine, la possible future présidente nous réserve peut-être quelques mauvaises surprises !
Nos malheurs internes et nos attentats nous obnubilent trop en ce moment, nous ne faisons plus attention au reste du monde, or celui-ci connaît une transition difficile, la chute de l’occident en général et des Etats-Unis en particulier commence à avoir des conséquences fâcheuses.
En Europe d’abord : le Brexit sonne la fin de l’Union Européenne et au lieu d’en tenir compte et de liquider la structure pour créer une Alliance entre Etats indépendants nos dirigeants ont pour seule réponse : il faut plus d’Europe ! Ils ne comprennent rien, ils ne retiennent rien, ils n’apprennent rien ! Et pendant ce temps-là, la Catalogne progresse vers l’indépendance et l’Espagne vers une guerre civile car ce pays n’acceptera pas « gentiment » son démembrement.
Montée des périls encore du fait des Etats-Unis : ces derniers se sont recréés un ennemi en la Russie en cherchant à encercler cette dernière grâce à l’OTAN. Les tensions montent à l’Est, Poutine ne voulant bien sûr pas se laisser faire. Or, le résultat de la Présidentielle américaine jouera bien sûr beaucoup, Trump est partisan d’un plus grand protectionnisme et d’une moindre intervention à l’extérieur, il ne cherchera pas un conflit avec la Russie.
Malheureusement si H. Clinton est élue, il est fort probable qu’il en ira autrement : les Etats-Unis chercheront à tout prix à maintenir leur leadership (H. Clinton est néo-conservatrice contrairement à B. Obama ou Bill Clinton) et ce y compris par l’engagement direct. Le monde risque fort d’avoir de mauvaises surprises !
Mais le problème le plus préoccupant est la transformation du pouvoir économique de la Chine en pouvoir politique : son influence en Asie de l’Est est de moins en moins « soft », la volonté de s’emparer d’Iles entre le Japon et Taïwan pour couper l’alliance en Asie de l’Est est très mal vue des deux pays et pourrait dégénérer. La montée des dépenses militaires dans la zone en est la preuve. Les tensions de plus en plus directes entre les deux Corées en sont un bon exemple.
L’Asie du Sud-Est voit la là-aussi les tensions monter : la mer de Chine méridionales voit le gouvernement chinois montrer les dents pour prendre possessions d’ilots (en les bétonnant) sur les Iles Spratleys et Paracells. Au grand dam des pays riverains : Viet-Nam, Philippines, Thaïlande, Malaisie et Indonésie. Là-aussi la situation pourrait déboucher sur un conflit dont les Etats-Unis feraient mieux de se préoccuper plutôt que de s’en prendre à la Russie.
Enfin, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord voient leur situation se dégrader ce qui aura un impact direct sur nous : Erdogan a réussi son coup d’Etat Islamiste et imposera bientôt sa version propre de l’islam dans son pays. Israël profite de la situation pour renforcer sa position dans les territoires occupés. Et le Printemps arabe a clairement échoué ! L’Egypte connaît à nouveau la dictature militaire et la Tunisie quand elle verra revenir les 6 000 Djihadiste de Syrie risque fort de sombrer dans le chaos. Car c’est la contre-partie de la bonne nouvelle de la perte de territoire par le Groupe Etat Islamique : les Djihadistes vont revenir dans leur pays (700 pour la France) et remettre en marche leur machine de terreur !