jeudi 12 mars 2015 - par Frédéric Saillot

Islam et islamisme

Un colloque sur la géopolitique de l'islam, organisé par l'Académie de géopolitique de Paris le 9 février à l'Assemblée nationale, s'est tenu dans la mémoire encore fraîche des attentats des 7 et 9 janvier à Paris. Cette actualité ainsi que la place toujours plus préoccupante des actes terroristes commis au nom de l'idéologie islamiste de par le monde, ont fortement influencé le contenu des interventions et des débats qui ont majoritairement porté sur la nature de l'islamisme dans sa relation à l'islam.

Après les Talibans et Al Quaïda, la dernière en date des manifestation de l'islamisme, l'Etat islamique (Daech selon l'acronyme arabe) en Irak et en Syrie, paraît la plus redoutable. C'est ainsi que l'a décrite Ali Rastbeen, président de l'AGP, en introduction au colloque : "Daech a un attrait particulier pour les jeunes. Ces jeunes sont persuadés qu'ils combattent au nom de l'unique religion authentique : l'islam. Dans leur interprétation, on doit décapiter quiconque est selon eux renégat par rapport à leur islam authentique. Ils sont absolument convaincus de leur justesse. Encore, les renégats passibles inconditionnellement d'exécution sont les chrétiens, les yézidies, les juifs les chiites et même les sunnites qui ne partagent pas la conception du monde salafiste". Ce qui est la définition même du totalitarisme : le pouvoir sans partage exercé au nom d'une idéologie, qui passe par l'élimination physique et le génocide de tous ceux qui sont considérés comme des obstacles à la réalisation de cette idéologie. Totalitarisme dans lequel les puissances occidentales ont leur part de responsabilité, à commencer par la destruction de l'Etat irakien par les Etats-Unis en 2003, en toute illégalité internationale, et par des livraisons d'armes à l'Etat islamique (1) qu'ils prétendent combattre par des frappes aériennes à l'efficacité douteuse.

C'est ce phénomène de l'islamisme, qui constitue l'un des défis majeurs du XXIème siècle, que le colloque a cherché à comprendre, en confrontant des points de vue parfois divergents. A commencer par celui d'Abdallah Zekri, président de l'Observatoire national pour la lutte contre l'islamophobie en France (2), émanation du Conseil français du culte musulman, qui dénonce les "divisions de l'islam en catégories et sous-catégories". Il récuse en effet le terme abondamment utilisé par les médias de "musulmans modérés", en évoquant "la nature des prêches tenus par des imams dans les lieux de prière" suscitant une "crainte à l'égard du potentiel de mobilisation et de radicalisation identitaires que ces discours pourraient avoir sur les musulmans qualifiés de modérés, terminologie intellectuellement imposée pour souligner les divisions de l'islam en catégories et sous-catégories". Catégorie des "musulmans modérés" qu'il réintroduit cependant dans sa propre argumentation avec le terme de "musulmans ordinaires", lorsqu'ils dénonce l'utilisation par l'extrême-droite d'une "interprétation littérale de l'islam par rapport à certaines pratiques telles que le port du voile, la lapidation, le traitement des femmes ou encore les carrés confessionnels dans les cimetières" prônée par des responsables associatifs musulmans : "est-ce que la conception de l'islam véhiculées par ces responsables religieux est effectivement représentative de la façon dont les musulmans ordinaires vivent et pratiquent leur foi ?", interroge-t-il de façon toute rhétorique.

Quant à l'islamophobie, raison d'être de l'Observatoire, qu'entend-on au juste par là ? Un intervenant (3) a fait état des menaces que les chiites reçoivent dans certaines mosquées de banlieue et de l'exclusion dont ils sont l'objet : a-t-on là affaire à une islamophobie interne à l'islam, phénomène lié à l'islamisme qui, dans ses formes extrêmes, s'en prend physiquement à l'ensemble des musulmans, chiites ou sunnites, modérés ? Mais d'abord, qu'entend-on par islamisme ? Ce terme, qui désigne l'idéologie islamiste et ceux qui la défendent et/ou la mettent en oeuvre, les islamistes, est à considérer en différenciation/opposition à celui d'islam, qui désigne la religion musulmane "ordinaire" et ceux qui la pratiquent pour leur enrichissement personnel, les musulmans. Car si les suffixes "-isme" et "-iste", peuvent être considérés comme relativement neutres si l'on se réfère au Petit Robert, selon lequel ils désignent l'"appartenance à un groupe ou à un système", La Grammaire d'aujourd'hui les définit comme porteurs des signifiés "opinion, attitude (-isme)" et "partisan d'une opinion ou d'une attitude (-iste)", avec pour exemples : "christianisme, communisme, j'm'enfoutisme" et "fasciste, trotskiste, socialiste" (4). Ce qui dépasse le cadre d'une simple opinion personnelle pour nommer une activité prosélyte parfois au service d'une idéologie totalitaire.  

La question est donc de savoir si l'islamisme plonge ses racines dans le corps de la doctrine musulmane (constitué du coran et des hadiths : la révélation faite au prophète Mahomet et ses actions exemplaires) ou si elle lui est étrangère. David Rigoulet-Roze a dressé dans son intervention une typologie des différents courants islamistes : wahhabites, frères musulmans, salafistes et takfiri, en fonction des stratégies adoptées par les acteurs locaux, notamment lors de la guerre du Golfe, des attentats du 11/12/01 et du Printemps arabe, ainsi qu'en fonction des stratégies d'accès au pouvoir ou pas. Typologie que Raphaël Liogier a divisé dans la sienne en deux catégories : les fondamentalistes, qui peuvent s'en tenir à un piétisme, et les néo-fondamentalistes, qui sont engagés dans une stratégie de prise du pouvoir et de guerre sainte (jihad) pour imposer la loi islamique telle qu'ils la conçoivent (charia). A cette question, au cours d'un des débats (5), Ferid Memmich, ancien conseiller en 2011 du président tunisien de transition Fouad Mbazza, en reprenant la différenciation commode entre petit et grand jihad, très largement invoquée dans les médias, répond que la guerre sainte résulte d'une mauvaise interprétation des textes, ajoutant que la charia, instrument de coercition utilisé par les califes, est hétérogène à l'islam. Il conclut sur les aspects contradictoires du coran, qui réclament une historicisation, les sourates appelant à la guerre sainte, dont s'inspirent les islamistes, étant selon lui limitées dans le temps et pas utilisables ad vitam aeternam.

Cette opinion, que l'on pourrait considérer comme représentative de l'islam modéré, ou de l'islam tout court, est reprise et approfondie par l'islamologue Bassam Tahhan. Il explique dans sa réponse à Memmich que le terme même de jihad en arabe, dans sa forme, implique l'idée de guerre, et que dans les hadiths, celui qui concerne le grand jihad est en effet celui qui concerne l'effort personnel contre soi-même, pas contre un ennemi. Mais que les deux sources des islamistes, Hassan el Banna (6), fondateur des frères musulmans, et Sayyid el Qutb, prétendent l'un, dans son épître du jihad, que l'authenticité de ce hadith est contestable, et, quand bien même il serait vrai, il est inacceptable, et l'autre que tous les musulmans qui disent que le jihad n'est pas une obligation sont des mécréants. Le jihad est donc considéré comme une obligation chez les islamistes, qu'ils soient frères musulmans ou wahhabites. Tahhan conclut sur la nécessité d'une profession de foi de l'islam sur ces questions de jihad et de charia, élaborée en commun entre chiites et sunnites, afin de trancher entre ce qui appartient à l'islam et ce qui lui est extérieur.

C'est d'ailleurs cette alliance entre chiites et sunnites qu'il appelle de ses voeux dans son exposé (7), en évoquant la superposition du croissant chiite et du croissant sunnite dans une "pleine lune musulmane". Mais pour cela il faudrait une réforme de l'islam. Comment faire cependant quand les voix des réformateurs sont étouffées et quand le sunnisme est dominé par les dictatures pétrolières islamistes qui étendent leur influence en Afrique et qui sont les alliées des puissances occidentales ? Tahhan a commencé par rappeller que le coran est un produit de l'histoire et des cultures, notamment hébraïques et chrétiennes, au sein desquelles il est né, la jâhiliya, et qu'en tant que tel il est susceptible d'interprétations et de commentaires, de même qu'il est nécessaire d'effectuer un travail critique sur les hadiths de la sunna, qui est le produit d'un moment de l'histoire politique de l'islam. De cette façon l'on pourrait parvenir à un islam rénové, où par exemple le voile ne serait pas une obligation. Il faudrait pour cela passer le corps de la doctrine au crible de la raison, qui a aussi été une vertu de l'islam, au temps où Averroès commentait Aristote. Si l'on y parvenait, et que les deux croissants se superposaient, "ce serait une des plus grandes superpuissances du monde avec le potentiel humain de tous les continents et l'argent du pétrole". Tahhan ne s'interroge cependant pas sur le mode de relation qu'entretiendrait cette "pleine lune musulmane", puissance théocratique, avec le reste du monde.

Concluant le colloque, le sociologue des religions Omero Marongiu-Perria (8) est beaucoup plus réservé . Selon lui un problème profond traverse le monde musulman, en lien avec un "paradigme structurant", une "vision du monde structurante", "qui s'est forgée en gros lors du développement de l'islam, qui est hégémonique, fondée sur la domination, commune aux mondes chrétiens et musulmans médiévaux. Or il y a eu une rupture épistémologique dans le monde chrétien que n'a pas connue le monde musulman. On peut donc faire toutes les typologies que l'on veut : salafiste, wahhabite, frères musulmans, takfir etc., on n'aura pas résolu la question plus profonde qui est celle de l'univers de sens. Par exemple, le verset du coran cité au cours du colloque qui affirme qu'"il n'y a pas de containte en religion" : "dans pratiquement toutes les exégèses on trouve une déclinaison des moyens d'exercer la coercition pour imposer non seulement la foi mais, au-delà de la foi, pour pacifier l'environnement. Car on considère que même si je ne peux pas contraindre l'autre à entrer dans mon système de croyance, je dois le contraindre à se conformer à un modèle de société que j'aurai choisi, en l'occurence si je suis le théologien".

"Ce paradigme continue à traverser l'ensemble des appartenances musulmanes, souligne-t-il, si bien que vous trouvez des musulmans qui vous disent aujourd'hui que l'islam ce n'est pas la violence, l'islam c'est la paix etc. Oui, effectivement, on peut trouver des sources étymologiques de salam al islam, l'islam c'est la paix, sauf que dans l'approche théologique l'ensemble des théologiens vous disent al islam waist islam : l'islam c'est la soumission. Ils ne vont pas vous faire des petites nuances linguistiques. Donc on revient toujours en amont à cet univers de représentation, à ce paradigme structurant qui fait que des jeunes basculent dans la violence : oui, ils n'ont pas la connaissance théologique, mais ils baignent dans ce paradigme. Donc si on ôte de l'équation cet élément-là, on ne peut pas expliquer l'ensemble de ce qui se passe : on va à chaque fois l'expliquer par la prédominance du rapport néo-colonial, on va faire prédominer la dimension sociale ou alors une société qui est fondamementalement en questionnement et qui n'a pas résolu un certain nombre de problèmes liés à sa composante musulmane. Certes, c'est très bien, c'est un modèle explicatif qui est cohérent en soi, mais dans sa dimension heuristique (d'instrument de recherche, ndlr) il ne pourra pas résoudre ce problème profond qui traverse les sociétés musulmanes".

"Donc aujourd'hui, conclut-il, il y a une grande tension qui existe autour de ce fameux paradigme, (...) mais il existe des théologiens qui sont en train d'opérer une rupture épistémologique, mais à dose homéopathique car la crise est tellement forte que dès que l'on touche à un certain nombre d'éléments de ce paradigme on se heurte à beaucoup de crispation". A tel point que Tahhan intervient alors pour préciser que le verset "nulle contrainte en religion" est considéré comme abrogé par des exégètes, et que pour la majorité orthodoxe il faut aller à la jihad. Certes, il y a de nouveaux penseurs, mais ces gens-là ne sont pas traduits, ne sont pas connus, et ne sont pas suivis dans leur propre pays où ils sont menacés. Tout à fait d'accord pour une nécessaire rupture épistémologique dans l'islam, Tahhan déplore cependant que les autorités politiques et religieuses en France ignorent totalement ces tendances, quand ceux qui tiennent l'islam en France sont partisans de ce paradigme. Marongiu-Pereira déclare alors pour finir qu'il a décidé de ne pas se taire et qu'il prépare justement un article sur ce verset, ajoutant qu'il y a de plus en plus de voix (qui s'élèvent) dans le monde occidental, notamment des voix qui émergent des milieux cultuels, "et ça c'est un bon signe" remarque-t-il.

Frédéric Saillot

 

(1) Une dépêche de Ria Novosti du 31/12/2014 fait état d'accusations de parlementaires irakiens contre les forces aériennes américaines qui livreraient des armes à l'Etat islamique. Selon une dépêche du Réseau Voltaire en date du 24/02/2015, le 22 février les forces irakiennes abattent deux avions britanniques transportant des armes vraisemblablement destinées à l'EI dans la région d'Al Anbar, Londres ne répond pas à la demande d'explication de Bagdad.
(2) https://www.youtube.com/watch?v=NreJNV8EU0E


(3) https://www.youtube.com/watch?v=eNA0i50V9FM
(4) M. Arrivée, F. Gadet, M. Galmiche, Flammarion, 1986.
(5) https://www.youtube.com/watch?v=DQ5-jr0PWlg
(6) https://m.youtube.com/watch?v=gCYE2HWSmOk 
(7) https://www.youtube.com/watch?v=OjPeRS6O96s
(8) https://www.youtube.com/watch?v=a044ppdUWrA



35 réactions


  • César Castique César Castique 12 mars 2015 18:51

    « C’est ce phénomène de l’islamisme, qui constitue l’un des défis majeurs du XXIème siècle... »


    Que cela plaise ou non, la base du problème c’est l’Islam lui-même. 

    Et nous sommes des dizaines de millions, rien qu’en France, qui n’accepterions à aucun prix d’aller nous installer à demeure, et sans espoir de retour, dans un Etat dont les institutions et les lois sont directement inspirées du Coran et de la Charia.

    Que l’on y ait, ou non, renoncé momentanément à fouetter les délinquants mineurs, à couper les mains des voleurs, et/ou à lapider les femmes adultères

  • jacques 12 mars 2015 19:16

    flute flute flute et reflute


  • Séraphin Lampion P-Troll 13 mars 2015 07:17

    DAESH est une société écran qui sert à organiser le marché noir du pétrole irakien pour le compte des compagnies pétrolières qui réalisent un superprofit grâce à cette contrebande.


    L’Islam n’a rien à voir là-dedans !
    Mais la diabolisation des intégristes constitue un attrape couillons qui fonctionne très bien

    • TicTac TicTac 13 mars 2015 08:58

      @P-Troll


      Vision simpliste dans laquelle apparaît l’idée suivante : le monde est blanc ou noir.
      Oui, les intérêts financiers existent et commandent des actes peu reluisants.
      Non, ça ne suffit pas à exonérer l’Islam de sa responsabilité.

    • Séraphin Lampion P-Troll 13 mars 2015 12:01

      @TicTac
      à votre avis, monsieur l’intelligent,

      la bénédiction des armées d’hitler par le pape de l’époque a-t-elle exonéré le christianisme de ses responsabilités dans les guerres de religion et les conquêtes coloniales ?

    • Tillia Tillia 13 mars 2015 13:56

      @P-Troll
      La plupart des puits sont en feu on est bien avancé avec votre « théorie », cependant ce marché a existé et ce sont des pays musulmans qui achètent, notamment la Turquie, qui soutient en sous main les crasseux. 


      « la diabolisation des intégristes constitue un attrape couillons »

      Il vous manque un élément essentiel ! Les crasseux perdent sur tous les fronts, Hassan Nasrallah et Hassan Rohani, ont lancé leurs Pasdaran à l’assaut de daech.

    • Tillia Tillia 13 mars 2015 14:05

      @P-Troll
      Le pape a « béni » les armées SS d’Hitler ? Première nouvelle. 

      Je n’ai jamais entendu dire que le Vatican était allé en guerre de conquêtes, quant aux guerres de religions elles étaient purement politiques, trois grandes familles étaient opposées et se faisaient la guerre, l’un était reconnu par les catholiques (Guise) et l’autre par les protestants (Coligny) et le dernier faisait tampon (Henri IV, roi de Navarre) ... très vite résumé... 
      Lisez et apprenez. 


    • Dom66 Dom66 13 mars 2015 16:31

      @Tillia
      « Le pape a « béni » les armées SS d’Hitler »
      P-Troll a raison, c’est exact smiley


    • Tillia Tillia 13 mars 2015 20:52

      @Dom66
      « P-Troll a raison, c’est exact »
      Opposez moi donc le prima facie ou donnez une source ...


    • Capreolus Capreolus 16 avril 2015 17:30

      @P-Troll
      la bénédiction des armées d’hitler par le pape de l’époque ?

      Vous avez fumé quelque chose ?


  • Robert GIL Robert GIL 13 mars 2015 09:22

    voici peut-etre de quoi lancer un debat :
    .
    voir : L’ISLAMOPHOBIE EST-ELLE LA FAUTE AUX MUSULMANS ?


    • César Castique César Castique 13 mars 2015 10:45

      @Robert GIL


      L’islamophobie est le rejet, non d’une religion, mais d’un système religieux, politique, juridique et social. 


      Elle est combattue, par des musulmans, ce qui est normal, mais aussi par des gens, généralement de gauche, par des « progressistes » autoproclamés qui, pour les plus courageux, prendraient les armes plutôt que de subir un régime dont les institutions et les lois sont directement inspirées du Coran et de la Charia. 


      Et cela en dit long sur la cohérence, ou sur l’honnêteté, c’est au choix, de leur engagement.


      P.S. – Le débat est lancé.


    • Capreolus Capreolus 16 avril 2015 17:31

      @Robert GIL
      Oui, sans conteste


  • Le p’tit Charles 13 mars 2015 11:15
    Islam et islamisme...C’est la même chose..Les deux fonctionnent au « CORAN ».... !

    • Le p’tit Charles 13 mars 2015 12:18

      @Le p’tit Charles....Ah ben si les arabes se mettent à moinsser maintenant.. ?


    • bourrico6 13 mars 2015 15:02

      @Le p’tit Charles

      Vache comment tu sais ça toi ?
      Les fourbes, ils préviennent pas en plus !!

      Sinon je suis pas arabe, j’ai pas l’habitude jouer avec cette connerie de + et - , mais pour toi je vais faire une exception, je vais te mettre un petit - puisque ça semble important pour toi.


    • bourrico6 13 mars 2015 15:03

      @bourrico6

      Voila, c’est fait, te voila à -4.

      Au plaisir de te rendre service.


    • colere48 colere48 13 mars 2015 15:07

      @Le p’tit Charles

      Ah ben si les arabes se mettent à moinssoyer maintenant..

      ça ose tout ! c’est même à ça qu’on les reconnait !  smiley


  • Crab2 13 mars 2015 11:32

    La lâcheté de la gauche est désormais un Fait historique

    Le Premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, l’a confirmé mercredi matin au micro de France Inter, la loi sur la neutralité religieuse dans les crèches est repoussée au 11 mai. Impossible de voter un texte jugé « sensible » à deux semaines d’élections difficiles. D’autant que l’opposition au texte se fait de plus en vive au sein du Parti Socialiste, phagocyté par les tenants d’une laïcité positive

    Hors il ne peut y avoir de laïcité positive ...

    Suites : Le Fait Gauche

    http://laicite-moderne.blogspot.fr/2015/03/le-fait-gauche.html

    ou sur

    http://laiciteetsociete.hautetfort.com/archive/2015/03/13/le-fait-gauche-5582024.html


  • pergolese 13 mars 2015 13:05

    "L’islamophobie est le rejet, non d’une religion, mais d’un système religieux, politique, juridique et social. « ...

    Le christianisme, l’islam et le judaîsme (et toutes leurs déclinaisons) sont tous des »systèmes religieux, politiques, juridiques et sociales...Comme cela a été le cas par le passé avec des religions aujourd’hui disparues (la religion égyptienne par exemple...)

    La distinction n’est pas pertinente.



    • Crab2 13 mars 2015 13:12

      @pergolese
      La notion d’islamophobie à été inventée pour tenter d’empêcher la critique athée de la religion musulmane


    • MagicBuster 13 mars 2015 13:38

      Justement !!!!

      On en fait quoi de la population athée ?
      Elle est représentée ou et par qui ?

      Par Valls et sa kipa ????
       Par Hollande et sa kipa ????
       Par chirac / jm bigard au vatican ?

      Tous les politiques veulent qui cliver avec les religions - doivent se retrouver éjecté définitivement !!!

      S’ils veulent faire la sortie des églises, des mosquées, des temples .... libre à eux,
      mais pas en mon nom ni au mon des français qu’ils ne représentent pas du tout.


    • Dom66 Dom66 13 mars 2015 16:40

      @MagicBuster

      PLUS 1 AUSSI


    • Tillia Tillia 13 mars 2015 21:40

      @Crab2
      Je plussoie.

      Mais pas que la critique athée, n’importe quelle critique, de plus, le terme est très mal choisi, qui a peur de quoi ??

  • HELIOS HELIOS 13 mars 2015 16:14

    ... toutes les contorsions intellectuelles que vous tentez, tous, pour defendre l’islam ne fonctionne pas, sauf pour quelques couillons qui continuent a s’imaginer que l’(islam est une religion.

    Par mimetisme ils supposent (ces couillons) que l’islam peut etre modéré, rester dans le domaine du privé et denué de toute agressivité.
    la realité est bien au dela de tout cela.

    L’islam est une culture, avec sa partie religieuse, certes, mais encadrée par des dogmes, des regles et des coutumes inacceptables chez nous

    Sans aller au-dela, c’est a dire parler du reve des arabes de (re)conquerir tout ou partie de l’Europe, par la force ou par le ventre de leurs femmes, l’islam est un danger permanent pour notre société occidentale.

    Ce n’est pas, evidement, les quelques musulmans deviants qui vivent bien chez nous et qui ne desirent rien d’autre que de vivre en paix qui change quoi que ce soit. Nombreux sont mes amis, sincères, qui denient en permanence l’intention de suprematie islamique... mais même chez eux, je n’ai jamais entendu aucun d’entre eux, condamner le terrorisme, l’integrisme et toutes les formes d’intolerance portés par cette culture, allant même jusqu’a excuser les terroristes comme on excuse une guepe de vous avoir piqué ou un chien vous avoir mordu !

    S’il n’est pas question de mener une guerre de religion contre l’islam, le minimum que nous devons faire c’est de defendre, non pas le christianisme, le judaisme ou n’importe quelle systeme religieux, mais defendre notre culture face a une autre culture conquerante qui se cache derriere une spiritualité comme un arbre cache la foret..

    Bien à vous tous

  • Céphale Céphale 13 mars 2015 19:12

    L’auteur dit : La question est donc de savoir si l’islamisme plonge ses racines dans le corps de la doctrine musulmane (constitué du coran et des hadiths : la révélation faite au prophète Mahomet et ses actions exemplaires) ou si elle lui est étrangère. 


    Exact. Il faut lire le coran. Voyons par exemple la sourate 9 en arabe. A la 10e ligne on lit : qtuluTraduction : tuez. Un lecteur du coran en arabe ne peut pas se tromper. Le coran ordonne aux musulmans de tuer les incroyants.

  • Tillia Tillia 13 mars 2015 21:00

    Pourquoi les sunnites sont tant à la ramasse ?

    Les chiites filent comme le vent, les sunnites n’ont pas du choisir le bon chef de file à la mort de Mahomet, pourquoi sont-ils si différents du point de vue civilisationnel ? 
    Les chiites m’ont l’air plus aboutis, plus structurés, plus aventuriers... est-ce à cause de leur civilisation brillante pré-islamique ? 

    • Céphale Céphale 14 mars 2015 08:20

      @Tillia

      Les chiites ont un guide spirituel, alors que les sunnites n’en ont pas. Cette différence fondamentale provient du développement de l’islam en milieu persan. Les chiites ont eu dans leur histoire douze imams. Le douzième n’est pas mort. Au 9e siècle, il a été caché par Allah et il reviendra à la fin des temps. On peut voir dans cette croyance l’influence du christianisme. 


  • Depositaire 14 mars 2015 14:03

    La constance chez les haineux de l’Islam, c’est l’ignorance. Mais pire que l’ignorance qui serait encore compréhensible et qu’il suffirait de faire disparaître par une recherche sincère et objective de l’information, c’est la furie du refus de s’informer. Certains individus, et malheureusement il sont nombreux, deviennent vraiment furieux et pourraient même devenir violents si on leur mettait les preuves de leur ignorance délibérée devant les yeux.

    Pour ces individus, l’Islam EST un problème, il n’y a pas à discuter. la preuve, vous prenez un mot, vous le sortez de son verset, et le verset de son contexte socio historique et après vous dites « regardez, voilà la preuve ! Pas besoin d’aller plus loin » !

    Comment peut se croire crédible quand on utilise de pareils arguments ? La langue arabe est une langue polysémique, c’est à dire que chaque terme peut avoir plusieurs sens. De ce fait il faut faire attention aux traductions qui le plus souvent sont défectueuses.

    Avant de condamner le Coran pour un mot sorti de son contexte qui déplait, il faudrait peut-être l’étudier en profondeur et dans sa langue et non dans des traductions pour le moins discutables.

    Ensuite, la problématique soulevée dans l’article à propos des exégèses entre autre avec ce verset  : « Pas de contrainte en religion » (S2 V256) n’est que l’aboutissement d’une dérive, voire d’une dégénérescence qui remonte à loin puisqu’elle date de l’époque de l’arrête de l’ijtihad pour des raisons politiques il y a environ huit ou neufs siècles. (Pour rappel l’ijtihad est l’effort d’interprétation afin de toujours réactualiser la loi musulmane à son époque.). Cette lacune a fait que la majorité du monde musulman a formidablement régressé, se crispant sur des notions complètement obsolètes et en rajoutant contraintes sur contraintes pour donner l’illusion d’évoluer. Et on remarquera la domination du masculin et des manières de voir les choses qui remontent à une époque antérieure à la venue de l’Islam dans le monde arabe. L’avènement de l’idéologie mortifère et obscurantiste wahhabite au dix septième siècle en Arabie et la découverte dans ce pays du pétrole ainsi que la main mise du clan Saoud sur le pays et son adhésion à cette hérésie wahhabite a permis un dévelopement des idées absurde de cette pseudo doctrine dans tout le monde musulman.

    Qu’il y ait un gros travail à faire pour « réformer » le monde musulman est une évidence qu’il serait absurde de nier tellement elle est évidente. Mais cette « réforme » tient plus au retour à l’essentiel de la doctrine qu’au rejet de tout ou partie du Coran. Pour ce dernier, là aussi il y a tout un travail à faire pour éliminer toute instrumentalisation, tant du côté occidental, que du côté oriental des versets et sourates à des fins douteuses.

    En ce qui concerne la Sunna, (ensemble des actes et paroles du Prophète (SSP) Muhammed [pas Mahomet qui ne signifie rien du tout en arabe], ce que l’on appelle aussi le « hadith »), le problème est analogue, mais en plus, un certain nombre de paroles attribuées au Prophète et rédigées dans certains recueils ont été purement et simplement inventées, fabriquées par des individus pour justifier leurs délires. Difficile pour celui qui découvre cela de s’y retrouver.

    En fait avant de condamner en bloc sans aucune réflexion juste pour affirmer sa haine contre cette religion, (ce qui présente une forte apparence avec une pathologie psychologique), le plus sage serait de souligner les contradictions, les problèmes posés et faute de connaissances suffisantes pour obtenir des réponses argumentées ou de faire une recherche exhaustive sur les problèmes rencontrés, alerter des spécialistes de cette religion, et faire un véritable travail de recherche et d’approfondissement.

    Cependant, quand on étudie quelque peu la doctrine fondamentale de l’Islam, on s’aperçoit qu’elle est extraordinairement libératrice et c’est justement ce qui dérange tous ces gens, tant en Occident qu’en Orient qui voient leur mentalité hégémonique, ou leur addiction à un comportement plus proche de celui d’un animal que d’un être vraiment humain remise en cause et qui veulent à tout prix éradiquer cette « menace », côté occidental, ou l’accaparer et l’instrumentaliser à leurs fins personnelles, côté oriental.

    Le problème fondamental du monde musulman n’est pas de diminuer « l’emprise » de la religion sur la population et la société, mais plutôt de renforcer, non pas « l’emprise », mais la référence qualitative de son enseignement sur tous les plans qui est, je le répète encore une fois même si certains affirment le contraire, extraordinairement libératrice. Mais, bien sur, au niveau juridique, il y a un très gros effort de réactualisation à faire.


    • Tillia Tillia 14 mars 2015 21:29

      @Depositaire
      « Cependant, quand on étudie quelque peu la doctrine fondamentale de l’Islam, on s’aperçoit qu’elle est extraordinairement libératrice » 


      Pour les chiites sûrement, pour les sunnites je m’interroge en quoi elle est libératrice, eux qui semblent pris dans une gangue de plomb depuis des siècles

  • marie-vietnam 15 mars 2015 09:38

    Excellent article de synthèse de Frédéric SAILLOT

    Comme d’habitude Bassam TAHHAN ne nous a pas déçus avec sa lecture révolutionnaire du patrimoine musulman.


  • marie-vietnam 15 mars 2015 09:42

    Vivement que les différentes contributions de Bassam TAHHAN soient colligées et disponibles dans des ouvrages écrits, cela enrichirait le débat sur l’islam


    • armand 15 mars 2015 17:01

      @marie-vietnam marie c’est plus joli que crab2 , tu peux rester avec celui-là camarade de riposte laique


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