jeudi 1er juillet 2010 - par
Israël et les médias français
LES médias français, à quelques exceptions près, nous ont habitués (chaque fois qu’il s’agit de parler du problème israélo palestinien) à un jeu de mots qui consiste à travestir complètement la réalité, pourtant simple, de cette partie du monde. De l’avis de tous les Internautes, encore une fois, les médias français se sont carrément rangés du côté de l’agresseur, c’est-à-dire de l’Etat d’Israël, par des écrits ou des images que contredisent pourtant les faits tels qu’ils se sont réellement déroulé.
Et ne parlons pas des politiques qui, eux, n’ont retenu de toute cette pagaille en haute mer, dans les eaux internationales, que « l’usage disproportionné de la force » par les commandos du Tsahal. On a l’impression qu’Ils ne s’inquiètent plutôt que de l’image d’Israël qui, forcément, ne peut être que ternie aux yeux de l’opinion publique après ce énième agissement dénué de toute morale. Le drame de Gaza ne les touche pas. Ils s’en désintéressent complètement, comme si le blocus de Gaza qui dure depuis trois ans maintenant était dans l’ordre naturel des choses. On va jusqu’à dénier toute qualité d’humanitaire à ceux qui voulaient briser ce blocus, les qualifiant tantôt de « militants » tantôt d’activistes pro palestiniens ». Pire encore, ceux-ci sont même soupçonnés de ravitailler en armes et en munitions le Hamas alors que dans les cales de cette flottille de « Free Gaza » gageons qu’il ne devait y avoir que de quoi nourrir pendant quelques jours une population affamée par le blocus.
En quoi la réalité de cette partie du monde est-elle simple, me direz-vous ?
Un petit rappel historique suffirait amplement à démontrer qu’effectivement cette réalité est simple.
Le peuple juif était, depuis la nuit des temps, éparpillé ça et là, condamné, paraît-il, à l’errance éternelle. Puis, du fait des pogroms survenus en Russie au début du XIXème siècle, l’on a décidé par une simple déclaration, la déclaration de Balfour (1917), de lui établir un foyer en terre de Palestine qui était alors sous mandat britannique. L’holocauste (une réalité historique que personne ne nie) subi par les juifs d’Europe lors de la seconde guerre mondiale avait accéléré et encouragé le retour des juifs à leur « terre promise ». Les Arabes de Palestine avaient dû alors, la mort dans l’âme, se résoudre au partage de leur terre en 1947 par la SDN (l’ancêtre de l’actuelle ONU). Il y eut, depuis, plusieurs guerres entre les deux protagonistes. Mais à chaque fois les arabes étaient vaincus et leurs terres grignotées encore plus. Et si, à chaque fois les Israéliens sortaient victorieux de ces bras de fer entre eux et les arabes, c’est parce qu’ils ont toujours bénéficié du soutien politique, militaire et financier des grandes puissances autrement dit de l’Occident qui pensait ainsi se racheter en quelque sorte du mal qu’il avait fait subir aux juifs d’Europe. Ainsi, l’Occident (ou du moins son élite politique et intellectuelle), hier belliqueux envers les juifs, pense aujourd’hui qu’il n’a rien à se reprocher sur le plan de la conscience ; il pense sauver sa morale et son âme en fermant les yeux sur tout ce que l’Etat hébreu fait subir à son tour au peuple de Palestine. En soutenant l’Etat d’Israël dans toutes ses entreprises guerrières pour casser encore plus de l’arabe, l’Occident pense payer moralement sa dette envers les juifs d’Europe qui ont été gazés par wagons entiers. Mais, une chose est sûre : la shoah restera une tâche indélébile dans l’Histoire de l’Occident.
Bref ! Fermons cette petite parenthèse historique avant de se perdre dans les dédales de l’Histoire d’un peuple qui a plus de trois mille ans d’existence.
Toujours est-il que les Palestiniens ont, malgré tout, fini par admettre et accepter le principe de deux Etats vivants côte à côte et en paix. Sauf que les Israéliens ne voient pas la chose de cette façon-là et veulent toujours ou plutôt ont toujours pour ambition le fait de concrétiser leur rêve du Grand Israël qui s’étendrait de la mer jusqu’au Jourdain. Pour cela, les Palestiniens devraient disparaitre à tout jamais. Voila pourquoi aujourd’hui, les Israéliens ne reculent devant rien pour en venir à bout. D’autant plus qu’ils ont le soutien inconditionnel des grandes puissances dont les Etats Unis et certains pays de l’U Européenne et sont assurés de l’impunité totale. Même l’ONU semble incapable de prendre des résolutions fermes concernant Israël.
Pourtant les Palestiniens qu’ils soient de Gaza ou de Cisjordanie ne demandent pas la lune mais juste un bout de terre où ils pourront, à l’instar des autres peuples de la planète, jouir d’une souveraineté réelle et d’une paix durable. Ils ne demandent ni à « jeter les juifs à la mer » ni à « rayer Israël de la carte géographique ». Cela n’est que pur mensonge. De la propagande inventée de toutes pièces par certains médias qui sont à la solde du Lobby sioniste.
On pourra se poser la question de savoir pourquoi, dans cet article, je n’évoque que les médias français. La réponse, je la donne tout de suite : n’ayant pas la maîtrise d’autres langues, l’essentiel de ma lecture sinon tout ce travail de l’esprit (comme dirait un philosophe) auquel je m’adonne parfois avec délectation, surfant d’un site à l’autre, d’un titre à l’autre sur le web, se fait uniquement dans la langue de Voltaire. Evidemment, il y a bien d’autres médias francophones (non français, devrais-je préciser) que je consulte de temps à autre ; c’est le cas de la presse belge ou suisse par exemple. Mais, si, pour cet article, mon dévolu s’est jeté d’emblée sur les médias français, ile ne faut surtout pas voir une quelconque animosité de ma part envers ces médias. Bien au contraire, et rien ne m’oblige à vous faire cette confidence, j’apprécie beaucoup leur sens de l’analyse et d’objectivité quand il s’agit, par exemple, de traiter d’autres problèmes n’ayant rien à voir avec le Moyen Orient. Ni avec la Palestine ni avec l’Iran. Le hic, c’est que dès qu’il est question des méfaits de l’armée de Tsahal, ceux-ci s’alignent de façon aveugle sur la position politique de l’Etat d’Israël.