jeudi 14 juin 2018 - par Frimas

J’ai entendu quelque part...

Nous cultivons le mythe de la guerre et cela non seulement avec des colis explosifs. Il ont trouvé nécessaire d’équiper les hommes d’une puissance nucléaire d’épouvante à faire pâlir le plus souverain des malheurs. Désormais nous avons la possibilité de cultiver de l’ail biologique et de le faire venir de je ne sais quel continent, nous avons aussi la possibilité de résigner dans la syntaxe de la marchandise, de s’y soustraire à sa totalité, malgré tout nous avons une certitude : une fois que l’innovation aura conquis le dernier atome de la biosphère, d’y avoir implémenté la signification de cet appareil écrasant dans lequel nous sommes obligé à nous persuader que la stérilité mentale est le fruit mûr de nos démarches à éviter la mort. Une fois complet, l’appareil se métamorphose au prix d’or et nous n’avons plus qu’à nous dire que le poids que porte cette époque sur terre sera l’ample prétexte à tout vouloir détruire en construisant encore plus de villes diffusées dans leur air récupéré, par peur de temps vide d’une population tellement monstrueuse en incohérence. J’ai entendu qu’il existe des applications mobiles interpelant son usager afin d’éviter des lampadaires ou objets similaires tout en évitant de lever la tête.

La façon si naturelle avec laquelle notre esprit s’adapte en s’impressionnant de son obéissance tout en étant contrarié de notre époque m’étonne chaque jour de plus. Nos idées sont confuses. Notre cynisme est plus froid que jamais et toute pensée cosmique sensibilisée à l’expérience est devenue impossible.

Le règne marchant a rendu nécessaire des peaux sensibles, des lèvres gercées qui s’émiettent qu’on mâche sur fond psychotique dans les bureaux assis devant son écran. Il a rendu indispensable des dépendances insoutenables qu’on accepte sans dégoût social et qui nous engloutissent dans la culpabilité persistante qui nous transforme en crime anthropologique. Cet égout claustré où nous nous entassons l’emporte sur l’espèce. Qui peut prétendre aujourd’hui qu’il a quelque chose à défendre ne fût-ce que distribuer une infime partie de son âme criarde d’anonymat à ses proches automobilistes sur cette terre cherchant suspendue dans le vide spatial qu’à s’arranger avec ses habitants. Puis c’est à chaque réveil j’ai pensé qu’il est effectivement trop tard pour rétablir une quelconque souveraineté déifique qu’on attribuait autrefois à Mère Nature. Aujourd’hui nous ergotons sur des pointeuses sur le lieu de travail de la production totale. Nous nous plaignons sur le prix à payer pendant qu’on cuit nos pâtes modernes sur le fait qu’on additionne encore plus de millions d’êtres censés aboutir à la survie. Nous portons ce fardeau grossier de construire d’avantage de succursales médicales tout en les vidant progressivement de ses effectifs en les supplantant de robots avec lesquels on peut commander du café lyophilisé venant de la cantine de masse. On y passe et on se guérit de l’élégance prosaïque d’être strictement rien avec nos journaux gratuits et nos monstres ferroviaires.

Et puis il m’est venu ceci : On dit que l’inconfort a bâtit l’ancêtre de l’économie et qu’à l’inverse, le confort mécanisé cherche en vain à s’en débarrasser pour qu’elle puisse continuer à fonctionner. Voici ce que j’ai pensé sur le progrès dans mon automobile sur l’autoroute : l’abîme moral du salariat permettant notre harmonie à nous adapter intellectuellement au témoignage objectif qu’il représente, s’aperçoit tout doucement qu’il doit devenir fanatique dans sa fétiche imagination à devoir pénétrer toujours plus profondément en nos démences grandissantes à devoir l’entretenir. La marchandise s’associe fasciné au chaos de la dissolution humaine, qu’est l’individualisme post-publicitaire. J’ai entendu à la radio ce matin que nous sommes obligés dans peu de temps de nous accoupler à la technocratie à intelligence adaptée, enregistrant nos rapports sexuels avec des prostituées robotisées. J’ai pensé à ces créateurs aliénés complices de la catastrophe laquelle les font endurer, une vie totalement artificielle où la créature mécanique n’a plus qu’à nous délivrer le bilan des analyses de notre plasma sanguin après un traitement contre le cancer contre lequel on a subit une allergie. Il me revient de parler d’adaptation qui embrasse cette existence. Au fur et à mesure qu’on vend sa force vitale en récupérant une rémunération pour pouvoir allègrement se destituer de ses promesses avec la civilisation, nous nous transmettons mutuellement ce passage de vie à apparaître dans les modes de vie qu’on nous offre à défaut de les vivre : une vente organisée, un voyage organisé, un défilé organisé, un repas organisé, des recettes organisées, des administrations organisées, des visites organisées, des assurances organisées, des circulations organisées, une vie organisée, etc… Certains diront consternés : Mais où est l’inconvénient ? Nous reposons désormais dans cette humanité autonome. Aucun lien avec le Vivant n’est plus nécessaire. Nous avons construit une structure instrumentalisée qui n’a besoin de personne d’autre qu’elle même et l’horreur en émanant se rachète chaque jour avec plus d’intérêts.

J’ai lu quelque part dans un journal que le foetus durant sa phase de développement imbibe au courant de la grossesse quelques dizaines de molécules chimiques servant à créer nos lendemains avant même qu’il aperçoive une once de lumière de sa future vie (heureuse) sur terre et j’en suis arrivé à me dire dans quel monde il grandira si son empoissonnement précaire horrifie déjà à ce point ses cellules. Et je me trouve confronté à accepter la domestication de cet enfant au contact avec ce monde, cette réalité acariâtre où trois-quarts des êtres humains enveloppés du jugement industrialisé se clochardisent le mental en se résorbant comme par magie d’habitude des perturbateurs sous essais cliniques que l’économie leur promet d’améliorer avec l’argument de la nécessaire guérison. Ils ont parlé de la volonté de vivre, que le genre humain avec ses néons pourra malgré tout disposer à se professer demain et semer la graine de la prévention, que tout dessein à améliorer nos raisons d’être serait redouté par nos sacrifices, que la ruine où poussent les éléments que composent le temps où nous sommes serait l’intemporalité de demain. Il m’est impossible d’obéir au raisonnement de ces foules qui se dépassent extirpé de leur apprentissage.

Que dis-je ?



2 réactions


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 14 juin 2018 19:34

    Sait-on que les lignes de la main se forment par les frotement du foetus qui s’accroche à la paroi utérine ? C’est ansi que les Dogons lisent l’avenir de l’enfant dans le placenta. 


  • biph74 14 juin 2018 21:09
    Bonjour, 

    Comme toi, je vient du monde souterrain. N’ai pas peur, tu retrouvera vite la vue.

    Tu sais déjà que tu ne peut pas y retourner. L’extérieur n’est pas si terrible, tu verra.

    Calme toi, prend ton temps, dors un peu. Demain, tu aura des questions claires.

    ++

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