lundi 26 novembre 2012 - par
C'était l'opération de la dernière chance pour l'UMP. Juppé avait prévenu la patiente de ce qu'il allait lui faire : une perfusion. Il avait commencé à se laver les mains avec une solution hydroalcoolique, ce qui aidait à tout oublier en noyant son chagrin et les micro-organismes.
Trouver une surface propre (et désinfectée) du jeu politique relevait du défi. Installer au pied du lit de l'UMP des poubelles de tri des déchets de l'histoire était plus facile, puisque depuis longtemps on avait déshabitué les citoyens à l'hygiène du respect de la parole dans les partis politiques.
Ça n'empêche, Juppé voulait faire comme si, se munissant de compresses stériles comme des promesses et s'apprêtant à les imbiber de savon antiseptique avant d'en passer un à l'une des parties qui décomposait l'autre. Des spectateurs ne purent s'empêcher de sourire quand il demanda des gants stériles.
Manquait le cathéter. Et le pansement occlusif pour masquer ce qui pouvait l'être, sachant que la partie serait rude, puisque même le dernier des carabins sait qu'on ne peut l' utiliser sur une plaie infectée...
Restait à choisir et vérifier l’état cutané de la zone de ponction : l'abdomen ou les cuisses, étant entendu que dans les deux cas une dépilation de la zone à perfuser serait nécessaire, avec une tondeuse ou aux ciseaux, réalisée dans le sens du poil des militants qu'il ne fallait pas trop raser. C'était du travail.
Juppé savait que l’antisepsie de l'UMP serait délicate et incomplète.
Tout le travail de Juppé serait de jongler avec ces particularités. La tubulure de la perfusion allait en voir de toutes les couleurs.
Léon
Juppé : une perfusion ratée sur l’UMP

C'était raccord et un progrès par rapport à Hippocrate qui était né 460 ans avant J.C et qui préconisait déjà l’emploi du vinaigre d’alcool pour la désinfection alors que du temps de J.C le vinaigre de vin était au box office après les chemins de croix.
Pendant la phase préparatoire, personne ne lui facilita la tâche, à Juppé. Même la mise en place du matériel fut douloureuse, ne serait-ce que la vérification des dates de péremptions et l'intégrité des emballages démocratiques d'un des partis de la Vème République, qui était elle aussi bien malade.
Trouver une surface propre (et désinfectée) du jeu politique relevait du défi. Installer au pied du lit de l'UMP des poubelles de tri des déchets de l'histoire était plus facile, puisque depuis longtemps on avait déshabitué les citoyens à l'hygiène du respect de la parole dans les partis politiques.
Ça n'empêche, Juppé voulait faire comme si, se munissant de compresses stériles comme des promesses et s'apprêtant à les imbiber de savon antiseptique avant d'en passer un à l'une des parties qui décomposait l'autre. Des spectateurs ne purent s'empêcher de sourire quand il demanda des gants stériles.
Manquait le cathéter. Et le pansement occlusif pour masquer ce qui pouvait l'être, sachant que la partie serait rude, puisque même le dernier des carabins sait qu'on ne peut l' utiliser sur une plaie infectée...
L'opération de la dernière chance se mettait en place.
Restait à choisir et vérifier l’état cutané de la zone de ponction : l'abdomen ou les cuisses, étant entendu que dans les deux cas une dépilation de la zone à perfuser serait nécessaire, avec une tondeuse ou aux ciseaux, réalisée dans le sens du poil des militants qu'il ne fallait pas trop raser. C'était du travail.
Juppé savait que l’antisepsie de l'UMP serait délicate et incomplète.
En effet, les règles de l'art imposent d'aller de l'extérieur vers l'intérieur, d'un côté vers l'autre et terminer vers le milieu, qui doit être le site de ponction. Or, on sait depuis longtemps (sauf Borloo) que l'UMP n'a plus de côtés ni de milieu, et que l'infection la pousse plutôt vers une extrême.
Tout le travail de Juppé serait de jongler avec ces particularités. La tubulure de la perfusion allait en voir de toutes les couleurs.
Passons les détails ennuyeux de l'opération. Venons en à l'épilogue.
Quand Juppé fit le pli cutané entre le pouce de Copé et l'index de Fillon pour introduire le cathéter, il s’aperçut que la viande était définitivement avariée et que rien ne pourrait remettre sur pied le parti qu'il avait crée.
Alors, Juppé jeta l'éponge et s'en lava les mains.
Dans l'ombre, Sarkozy enfila un tablier et se prépara à ouvrir les bras, après qu'il ait administré une hydrothérapie du côlon à l'UMP. Même si d'aucuns disent que cette thérapie n'a pas de fondement, le côlon étant le deuxième cerveau de son parti, celui de l'inconscient.
Dans l'ombre, Sarkozy enfila un tablier et se prépara à ouvrir les bras, après qu'il ait administré une hydrothérapie du côlon à l'UMP. Même si d'aucuns disent que cette thérapie n'a pas de fondement, le côlon étant le deuxième cerveau de son parti, celui de l'inconscient.
Léon