lundi 27 mai - par George L. ZETER

KANAKY : Colons ? Mais pas colons… Puisque français

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… C’est grosso ça. On ne peut pas les accuser d’être des colonisateurs puisqu’ils sont sur un territoire français. Et comment donc, des français établis depuis des générations, les caldoches ou les blancs, pourraient-ils coloniser d’autres français, les Kanaks ? Et pourtant…

Lorsque la France prend possession de la Grande Terre, que James Cook avait dénommée "Nouvelle-Calédonie", le 24 septembre 1853, elle s'approprie un territoire […] qui n'était pas vide. La Grande Terre et les Iles étaient habitées par des hommes et des femmes qui ont été dénommés Kanaks. […] Ce territoire du Pacifique devient une colonie pénitentiaire en 1864, date d’ouverture du bagne calédonien, envisagé comme une alternative à caractère rural face au mouroir guyanais. (France, pays des droits de l’homme) Trente mille bagnards furent ainsi condamnés à des travaux forcés et déportés avec l’obligation de rester sur place en s’installant dans des fermes pénitentiaires, une fois la peine purgée, conformément à l’idée de « régénération du criminel » alors portée par la France.[i]

Quant à aujourd’hui, rien n’est simple sur le caillou. L’appeler Nouvelle-Calédonie ou Kanaky, tout dépend d’où on se place sur l’échiquier de l’ile. Le peuple Kanak occupe ce territoire depuis la bagatelle de trois mille ans, les « autres » sont arrivés au maximum il y a cent cinquante ans. Donc, pas étonnant que le peuple originel se sente pousser dehors, d’autant que l’ile est délimitée en deux parties : la partie nord, la moins développée économiquement, et qui regroupe une société Kanake structurée autour d’une organisation coutumière propre. Le clan est la base de cette organisation. Les clans se réunissent en tribus, au sein de districts coutumiers, eux-mêmes regroupés en aires coutumières. Le territoire est découpé en huit aires coutumières, créées par les Accords de Matignon en 1988 et dont le fonctionnement institutionnel est fixé par la loi organique de 19 mars 1999. Ceci étant posé, regardons maintenant ce qu’il se passe.

Tout ça a en fait débuté en avril 2024. On parle de manifestation de trente mille personnes à Nouméa, la capitale, pour une ile qui compte dans les 280.000 habitants ! Les médias français n’ont pas pris la peine de relayer cette info, seul France24 outremer. Le sujet ? Le dégel électoral. D’un point de vue extérieur, cet élargissement du corps électoral peut paraître légitime : le principe d’universalité et d’égalité du suffrage étant au cœur de tout régime démocratique Il faut considérer que tout citoyen français résidant en Nouvelle-Calédonie depuis dix ans puisse voter aux élections locales n’apparaît donc pas de nature à susciter une telle opposition. Toutefois, nombre d’éléments à prendre en considération viennent nuancer cette évidence. Tout d’abord, le souvenir encore prégnant d’une politique d’implantation de colons suscite chez les Kanaks une crainte légitime relative à la composition ethnique du territoire, qui contribue à expliquer l’ampleur des mobilisations actuelles face à la réforme. Celle-ci est alimentée notamment par un sentiment de déclassement de la population kanake qui souffre d’inégalités. En effet, malgré la logique de rééquilibrage sous-tendue par l’accord de Nouméa qui s’est matérialisée par l’amélioration des infrastructures, l’urbanisation, la construction de collèges, de lycées, d’hôpitaux, de fortes inégalités perdurent au détriment de la population kanake. Il y a aussi en 2020 une grande disparité dans les sans-emplois : 19,7% pour les Kanaks comparés aux 9,7% pour les non-Kanaks.[ii] De plus, cette crise a pris corps dans un climat politique tendu, dans un contexte de défiance des indépendantistes, et plus particulièrement d’une grande partie de la population kanake, à l’égard des autorités de l’État, considérées comme partiales, et des élus loyalistes dont seule l’aile la plus radicale participe aux discussions. Par ailleurs, en considérant que seules les formations politiques formant un groupe politique au congrès de la Nouvelle-Calédonie pouvaient décider de la composition de la délégation participant aux négociations, le gouvernement a contribué à exclure de celles-ci les loyalistes les plus modérés comme Calédonie Ensemble ou encore certains élus du parti Les Républicains, laissant la cheffe de file de la droite Sonia Backès, loyaliste et présidente de la province Sud, ou encore le député Renaissance Nicolas Metzdorf durcir les négociations.

La décision de passer en force a été justifiée par le gouvernement par la nécessité d’avancer dans les négociations afin de ne pas avoir à différer trop longtemps les élections provinciales qui auraient dû avoir lieu en mai 2024. Mais pour qui connaît la Nouvelle-Calédonie, le temps est un élément essentiel dans le cadre des négociations. Cette précipitation, bien macronienne, a fait que l’ultimatum imposé par Gérald Darmanin quant au calendrier du dégel du corps électoral aura définitivement eu raison d’une paix civile si difficilement acquise et préservée au prix de concessions réciproques permanentes. En tout état de cause, cet avis du Conseil d'état (Fabius sera vraiment l’épine dans le pied de la 5ᵉ) a permis au gouvernement de développer une rhétorique consistant, lors des débats parlementaires, à rabâcher le caractère antidémocratique d’un corps électoral devenu scélérat en lui opposant les principes d’universalité et d’égalité devant le suffrage, le leitmotiv « un homme égal une voix » comme postulat de la démocratie étant sans cesse réitéré… Appliquer « des principes » à une population qui ne peut culturellement les reconnaître, est la voie royale à une recolonisation qui ne porte pas son nom. La venue de macron, au lieu d’apaiser n’a fait qu’empirer les choses car, il n’est pas question de revenir sur le vote des deux assemblées, donc un statuquo, soutenu par trois mille policiers envoyés de France et des tanks… Du macron, aidé par toutou Darmanin.

Pour résumer, ce sac de nœuds. Les corps législatifs de métropole ont décidé, pour un territoire situé à 17.000 km, pour des populations disparates, qui, depuis toujours, ont pu trouver un équilibre par des révoltes, conclues par de longs palabres où chacun a mis du sien afin que la vie soit possible. Malheureusement, avec un gouvernement macronien, qui ne prend en compte aucun argument, aucune spécificité locale, la bombe allumée ne fera que s’étendre, car il en va du futur d’un peuple, celui des Kanaks qui de facto, si le corps électoral s’élargissait se retrouveraient en grande minorité, et ainsi devraient subir le joug, de français « importés », aidés par les blancs natifs qui déjà détiennent tous les pouvoirs économiques. Et comme vue dans la vidéo jointe, il y a un racisme bien assumé, et surtout, au travers ce que disent les émeutiers, de devenir des étrangers tout juste admis sur la terre de leurs ancêtres. Pour un Kanak, les ancêtres sont toujours là, et il faut les honorer, les respecter et les faire vivre.

J’admets qu’il est difficile d’émettre un point de vue sur une situation aussi inextricable et si lointaine, j’ose croire que ce n’est que la vision qu'ont pas mal de gens en France métropolitaine, mais je ne peux l’affirmer, ce ne sont que spéculations. Point.

 Georges ZETER/mai 2024

Merci à BLAST. Vidéo :



20 réactions


  • La Bête du Gévaudan 27 mai 21:01

    si les « Blancs » prospèrent, c’est d’abord parce-qu’ils travaillent mieux et plus que les « Kanaks »... pas de mystère là-dessus. Il faut arrêter la démagogie : le patriarcat tribal kanak, comme tout patriarcat tribal, est un collectivisme retardateur. N’importe quel expert en développement vous le dira. C’est d’ailleurs la cause de l’échec (relatif) d’un certain nombre d’indépendances : on a fait prospérer et perdurer à coup d’aides et de rentes sur les ressources des féodalités tribales archaïques. C’est un grand tabou du tiersmondisme.

    Les chefferies kanakes ne sont pas au-dessus du droit international. Elles ont perdu la guerre de 1853 (qu’elles avaient d’ailleurs déclenché) et ont signé un traité de paix. Elles sont donc engagées par leur parole. Et la venue des Caldoches était donc entièrement légale. On ne peut pas expulser les Caldoches qui ont acquis une légitimité historique sur les terres qu’ils ont mis en valeur.

    Tout traité de paix est le fruit d’une défaite depuis l’origine de l’humanité. L’Allemagne va-t-elle remettre en question les « traités inégaux » de 1945 ? Les Greco-byzantins vont-ils exiger la « restitution » de l’Anatolie et du Levant ? Etc. Cela ne tient pas debout. Les chefferies kanakes ne vivent pas en-dehors de l’histoire ni du droit : elles doivent prendre en compte les nouvelles réalités.

    Au pire, il faut envisager une partition (nord kanak, sud caldoche), d’autant que la ressource nickel est équitablement répartie sur l’ile.


    • LeMerou 29 mai 08:08

      @La Bête du Gévaudan

       smiley

      « si les « Blancs » prospèrent, c’est d’abord parce-qu’ils travaillent mieux et plus que les « Kanaks »... pas de mystère là-dessus. »

      Et bien là, c’est évident qu’avec de tels propos la situation sur place va s’arranger.

      « 
      Les chefferies kanakes ne sont pas au-dessus du droit international. Elles ont perdu la guerre de 1853 (qu’elles avaient d’ailleurs déclenché) et ont signé un traité de paix. Elles sont donc engagées par leur parole. Et la venue des Caldoches était donc entièrement légale. On ne peut pas expulser les Caldoches qui ont acquis une légitimité historique sur les terres qu’ils ont mis en valeur ».


      La légalité de l’envahissement d’un Pays est toujours surprenante, fusse t-il vaincu pour avoir tenter de bouter l’envahisseur, généralement mieux armé que lui. Donc « ils » ont signés un traité (avant d’être complètement éradiquer de la surface de leur île) et « ils » doivent s’y tenir point barre n’est ce pas ? 

      Le must tout de même est que nous avons apporté la « civilisation » à ces derniers, rendez vous compte, « ils » ont des richesses qu’ils n’exploitent pas, les cons.... Les colons les ont mises en valeur !!!
      Ils ont vécus environ 2850 ans sans avoir besoin de nous, surement pas sur le même modèle « civilisationnel » c’est certain. Le blanc « civilisé » est arrivé sur cette l’île, trouvant des peuplades néandertaliennes, leur montrant comment il fallait que désormais ils vivent, pervertissant lentement mais sûrement leur mode vie aux antipodes du notre.
      Et maintenant, « ils » osent se révolter avec tout ce qu’on leur donne....C’est le chien qui mord la douce main aimante de maître non ? smiley

      J’irais plus loin, tant qu’à faire, ce n’est pas leur île, eux aussi l’on colonisé il y a 3000 ans, ce n’est pas une cigogne qui déposé deux bébés Kanak en passant. Bon elle était à eux, elle est à nous maintenant.....C’est la vie.....

      Une chose est sûre cependant, c’est que la présence Française sur place, si imparfaite soit-elle est un moindre mal, d’autres ont des vues bien plus mercantile et stratégique sur l’île. Reste à trouver un régime de fonctionnement acceptable par tous.

      « Au pire, il faut envisager une partition (nord kanak, sud caldoche), d’autant que la ressource nickel est équitablement répartie sur l’ile. »
       
      Ouaip, ça me fait penser à des endroits sur terre, Nord-Sud, ou territoires un peu bombardés en ce moment.. Imaginons, le Sud exploite son minerai, il n’y en a plus, c’est fini. Le kanak du Nord, lui n’en a rien fait, « ses » mines sont pleines à craquer, il vit simplement, enfin il est retourné à une vie « primaire » l’idiot qu’il est. 
      La suite est connue.....


    • La Bête du Gévaudan 29 mai 17:35

      en effet, les Kanaks ont eux-mêmes colonisé cette terre jadis livrée à la seule « harmonie écologique »... Par contre, les tribus kanakes actuelles sont incapables de prouver qu’elles sont les premières et qu’elles n’ont pas supplanté d’autres tribus kanakes antécédentes en 3000 ans (ce qui est le cas de nombreuses tribus dans le monde).

      En outre, l’antécédence comme titre de légitimité s’inscrit dans le droit naturel. Le droit de conquête et des traités aussi. Il est impossible de revendiquer l’antécédence comme un titre de légitimité tout en niant le droit de conquête et des traités. On pourrait très bien imaginer un droit de la terre basé non sur « l’antécédence » par sur la « destination commune des biens terrestres » : et exiger que chaque humain ait une parcelle équivalente sur toute la « mère-planète », et avec une densité de 15 hab/km2 exiger que les Kanaks fissent de la place à d’autres avec d’autres traditions. Ce n’est pas ce que je propose, mais c’est pour montrer que la plaidoirie kanake n’a rien d’indiscutable.

      Les Kanakes profitent de la civilisation des « Blancs » : médecine, subventions, défense nucléaire, exploitation minière, téléphones, voitures, nourriture abondante, musique divertissante, etc. Le discours « anti-progrès blanc » est très hypocrite. Ils en croquent... L’invocation de « leurs ancêtres » et « leur mode de vie » est démagogique et de mauvaise foi. Leur but est de spolier les Caldoches dont ils sont jaloux. C’est honteux de leur part. Donc, ils habillent ça de bavassage tiersmondiste.


    • La Bête du Gévaudan 29 mai 18:08

      une piste ? En finir avec la doctrine réactionnaire tiersmondiste, qui a échoué là comme ailleurs. On observe le même échec avec les réserves Massaïs au Kenya, Quechua dans les Andes, et partout dans le monde. C’est comme si on se proposait de maintenir les Bigoudens dans des réserves avec des curés et des barons, et un mode de production archaïque. Le mode de vie tribal est incompatible avec les bienfaits (moraux et matériels) du libéralisme moderne et avec la marche du monde. Autant se l’avouer.

      Je songe, entre autres exemples, à la propriété indivise des terres tribales. C’était destiné à « protéger » ces terres. Mais cela empêche un Kanak entreprenant de vendre sa part de terre et de constituer un capital pour lancer une affaire. Par-dessus, l’état compense avec des aides qui sont distribuées via les chefferies patriarcales, achevant de maintenir les cadres intellectuels et économiques archaïques. Ces réserves au lieu d’être des paradis deviennent des pétaudières de frustrations. L’hygiène moderne et les aides publiques accroissent la population excessivement au territoire de la réserve. Les écrans et les médias modernes y apportent les images de la « belle vie des blancs ». Et les gauchistes (eux-mêmes subventionnés artificiellement) apportent la solution magique : c’est la faute aux Blancs, à l’état colonial, à la modernité, etc. Ceci est une impasse morale et matérielle. C’est un cadeau empoisonné fait à ces populations.


  • saint louis 27 mai 22:46

    C’est partout pareil, les personnes qui constatent que les autres sont plus riches en sont jalouse et se placent en victimes au lieu de se mettre en avant pour prospérer.

    Alors la simplicité est de tout casser en se croyant plus intelligent et en imaginant que la corne d’abondance va s’ouvrir.

    Au final, ça va leur retomber dessus en pire.


  • zygzornifle zygzornifle 28 mai 08:22

    On devrait leur envoyer nos centaines de milliers de migrants au lieu de les mettre dans des hôtels ou de les laisser trainer dans les rues ....


    • saint louis 28 mai 10:01

      @zygzornifle
      L’autre solution pour exploiter ce territoire consiste à se comporter comme les anglo saxons en ce qui concerne les autochtones, on en tue le maximum et le reste est parqué dans des camps loin de tout.
      Je précise quand même être dans l’ironie primaire pour ceux qui ne captent pas le deuxième degré.


  • jymb 28 mai 13:33

    Un peu de réflexion

    La métropole abandonne la Nouvelle Calédonie

    Pour les non kanaks c’est la valise ou le cercueil 

    Localement fini les aides sociales et la couverture sanitaire

    Les chinois débarquent

    A votre avis, comment vont -ils gérer l’agitation sociale et sociétale ? 

    Adieu palabre, tarpé et fusils de chasse...

    Ce sera la schlague ou une balle dans la nuque 


  • Mustik 28 mai 16:01

    On peut dupliquer le schéma des Comorres...

    « ET » Prévoir une grande maternité dans la Néo-Calédonie restée française pour accueillir les grossesses Canaques, elles n’auront même pas besoin de kwaça-kwaça, ce sera juste à l’autre bout de la plage...

     :))


  • Panoramix Panoramix 28 mai 17:45

    C’est insoluble selon les règles rationnelles de la démocratie (1 habitant, 1 voix). C’est pourquoi depuis les années 80, il y a palabres et compromis, avec une imbrication entre structure administrative et structure traditionnelle. le mode d’emploi serait donc de finasser indéfiniment ?


  • Seth 28 mai 18:26

    Hébé, voilà qui n’a pas le succès d’Asselineau et en plus Levrai est absent. smiley


  • yakafokon 28 mai 21:38

    L’archipel des Comores est constitué de plusieurs îles volcaniques.

    Un référendum a eu lieu et les kanaks ont obtenu leur indépendance d’une manière assez nette.

    Seule l’île de Mayotte, peuplée essentiellement de caldoches ( français expatriés ), a toujours voulu rester française.

    Les kanaks se sont rapidement rendus compte qu’ils avaient lâché la proie pour l’ombre ( plus de Sécurité Sociale, plus d’hôpitaux, de maternités, d’administration, en fait plus aucun service ! D’où les départs en kwassa-kwassa, de centaines de kanaks qui quittent leurs îles pour une traversée dangereuse, afin de rejoindre l’île de Mayotte, et sa capitale Nouméa.

    Les kanaks n’ont jamais fait dans la dentelle, et de nombreuses bandes armées de coupe-coupe sévissent sur l’île, y faisant régner la terreur.

    Les kanaks ont pourtant une solution : demander la protection des Etats-Unis qui lorgnent depuis longtemps sur les gisements de nickel !

    Les G.I.s vont se faire un plaisir de ramener le calme dans les territoires appartenant aux kanaks !


    • Spartacus Lequidam Spartacus Lequidam 29 mai 07:42

      @yakafokon
      La nouvelle calédonnie est au large de l’Australie..
      Les comores au large de Madagascar.

      Ca n"a rien a voir, cest uen autee histoire..


    • Enki Enki 30 mai 10:10

      @eau-mission

      Je ne vois pas où vous voyez des mélanges, ce que dit yakafokon est juste.

      Le nickel convoité à Mayotte par les Américains vient de la cheminée volcanique du Piton de la Fournaise. J’ajoute qu’en plus des expats caldoches installés à Mayotte, ce sont les békés qui ont valorisé l’île après la fermeture des bagnes. La plus célèbre est Louise Michel. Elle a tenté de créer une société utopique, qui n’a pas duré, mais pour votre information, c’est là que les femmes ont eu le droit de vote pour la première fois au monde.


  • L'apostilleur L’apostilleur 29 mai 09:27

    Régler le problème ? Fastoche.

    Relancer un référendum dans 3 ans avec des perspectives économiques différentes. 

    2023 : baisse de 40% du nickel 

    2024 : baisse de 30% de l’exploitation des mines, abandon d’un exploitant suisse. Risque de chômage important...

    (Les chinois exploitent les mines indonésiennes 1,8 millions de t. pour 230000 en NC...)

    Les kanaks risquent de changer de paradigme.


  • L'apostilleur L’apostilleur 29 mai 09:40

    A ceux qui critiquent le colonisateur en kanaki.

    Aurait-il dû imiter les turcs avec le transfert/génocide de populations comme les israéliens, les anglais Inde/Pakistan les allemands en Namibie... ???

    Sans la France, la kanaki serait comme Haïti ou ces îles indépendantes des grenadines ? Les Comores ? La Papouasie avec ses luttes tribales empêchent les secours d’aider ses pauvres victimes et ses 2000 morts...

    Comparez la Martinique Guadeloupe et les autres îles des Antilles...

    Sans les colonisateurs, les ONG seraient débordées. 


  • par Thierry Meyssan

    Contrairement à une idée répandue, les Français n’ont jamais été partisans de la colonisation, mais un groupe de pression, auto-proclamé « Parti colonial », est parvenu à utiliser leur armée pour se lancer à la conquête de débouchés économiques. Ce groupe de pression, réanimé par les présidents Valéry Giscard d’Estaing, François Hollande, Nicolas Sarkozy et Emmanuel Macron, a posé les éléments de la crise actuelle à Mayotte et en Nouvelle-Calédonie. Si la politique qu’ils ont imposée continue, les populations de ces territoires seront contraintes à la guerre pour retrouver leur dignité, comme ce fut le cas en Indochine et en Algérie.

    Le président François Hollande place son quinquennat sous les auspices de
    Jules Ferry, le chantre du colonialisme français. Il choisit simultanément le
    général Benoît Puga comme chef de son état-major particulier. Ce dernier
    n’est pas un militaire comme les autres, mais un grognard du colonialisme
    ayant sauté sur Kolwezi (sur ordre du président Giscard d’Estaing), supervisé
    les travaux du Mur de séparation en Palestine, et déjà servi comme chef
    d’état-major particulier (pour le président Nicolas Sarkozy).

    La révolte kanak en Nouvelle-Calédonie et l’insécurité grandissante à Mayotte mettent en évidence la difficulté de la France avec son ancien Empire.

    Les deux France et la colonisation

    Pour comprendre ce qui se passe, il faut garder en tête que la colonisation française n’a aucun rapport avec les formes de colonisation du Royaume-Uni, du Portugal, de l’Espagne ou des Pays-Bas. L’idéal républicain, qui est celui de la France depuis le XVIIe siècle (Henri IV est le premier monarque à s’être déclaré républicain), lui interdisait de coloniser exclusivement pour s’enrichir. Les chantres français du colonialisme prétendaient tous « faire œuvre de civilisation ». Par république, j’entends le fait de gouverner dans l’intérêt général et non dans celui d’une caste ou d’une classe sociale.

    Du XVIe au XIXe siècle, la plupart des peuples colonisés ne disposaient ni de l’éducation des Européens, ni de leurs techniques. Certains souhaitaient combler ce fossé, d’autres, au contraire pensaient à l’exploiter. Tout au long de l’épopée coloniale, deux courant se combattaient en France, l’un pour l’émancipation, l’autre pour la colonisation. Cette bataille interne trouva son expression dans le débat parlementaire opposant le socialiste Jules Ferry au radical républicain Georges Clemenceau, le 31 juillet 1885 à l’Assemblée nationale.

    Écoutons un instant le discours de Georges Clemenceau :

    « Les races supérieures ont sur les races inférieures un droit qu’elles exercent, et ce droit, par une transformation particulière, est en même temps un devoir de civilisation ». Voilà les propres termes de la thèse de Monsieur Jules Ferry et l’on voit le gouvernement français exercer son droit sur les races inférieures en allant guerroyer contre elles et les convertissant de force aux bienfaits de la civilisation. Races supérieures ! Races inférieures, c’est bientôt dit ! Pour ma part, j’en rabats singulièrement depuis que j’ai vu des savants allemands démontrant scientifiquement que la France devait être vaincue dans la guerre franco-allemande [1870] parce que le Français est d’une race inférieure à l’Allemand. Depuis ce temps, je l’avoue, j’y regarde à deux fois avant de me retourner vers un homme et une civilisation, et de prononcer : homme ou civilisations inférieurs (…) Race inférieure, les Chinois ! avec cette civilisation dont les origines sont inconnues et qui paraît avoir été poussée tout d’abord jusqu’à ses extrêmes limites. Inférieur Confucius ! En vérité (…) on y peut voir des documents qui prouvent assurément que la race jaune (…) n’est en rien inférieure [à celle des Européens].

    https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/kanaky-colons-mais-pas-colons-254871


    • L'apostilleur L’apostilleur 29 mai 10:14

      @SPQR audacieux complotiste chasseur de complot
      « ..la race jaune (…) n’est en rien inférieur.. »
      Ceux qui en ont douté devraient se rappeler ce camouflet chinois lors d’une exposition universelle, alors que chaque pays vantait ses savoir-faires dans leur pavillon dédié, les chinois accrochèrent seulement 2 toiles (17e ou 18e s. ?) on y voyait les plénipotentiaires de la planète dans leurs costumes révélateurs de leur origine, alignés en rang d’oignons faisant la queue devant la Cité Interdite.
      La suprématie occidentale aura été une parenthèse de deux siècles concédée par la Chine.


  • xana 30 mai 09:46

    Oui, c’est dommage que tout finit par se savoir.

    Autrement la solution était simple : Massacrer sans discernement toute la population (Notre armée sait très bien faire cela). Déclarer ensuite l’archipel inhabité (ce sera vérifiable) et en confier l’exploitation aux firmes qui auront proposé les meilleurs pots de vin. Fin du problème...


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