lundi 6 juin 2011 - par Paul Villach

« L’Affaire Luc Ferry », une information comme France Inter les aime !

France Inter peut se vanter d’avoir créé par son Journal de 13 heures un type d’information-maison. Il obéit à un patron invariable qu’on a déjà analysé à l’occasion d’un attentat dans un grand magasin, de l’agression d’un élève dans un lycée ou du remaniement ministériel de novembre 2010 (1). Moins on en sait sur un événement susceptible de capter l’attention, plus il mérite un traitement prioritaire et un temps d’antenne inversement proportionnel à ce qu’on en sait. 

 « L’affaire Luc Ferry » vient d’en offrir un nouvel exemple, vendredi 3 juin 2011, dans le Journal de 13 heures, lu par une jeune journaliste aux inflexions vocales de comtesse pincée sortie tout droit des comédies de Labiche. Ne faut-il pas que l’interprétation tente de faire oublier l’indigence du texte ? (2)
 
Une information stimulant quatre réflexes
 
« L’affaire Luc Ferry » a été placée, ce jour-là, en tête de la hiérarchie des informations par France Inter pour une première raison évidente : elle avait tout pour capter l’attention en déclenchant quatre réflexes.
 
1- L’accusation de pédophilie marocaine portée contre un ancien ministre est d’abord une exhibition simultanée du plaisir et du malheur d’autrui propre à stimuler le réflexe de voyeurisme : la perversion qu’elle implique, peut même provoquer la sidération attendue.
 
2- Dans le même temps, cette transgression de la morale du groupe est de nature à déclencher un réflexe d’indignation et de condamnation envers l’accusé : l’enfant est protégé avec raison contre la prédation sexuelle des adultes. La violation de cette règle suscite aussitôt la réprobation sociale.
 
3- L’acteur impliqué, un ancien ministre, peut, d’autre part, déclencher un autre réflexe, inculqué par le classisme qui s’exprime par le mépris d’une classe sociale envers une autre, ici celui des dominés envers un dominant.
 
4- Enfin, le mystère entretenu sur l’identité de l’accusé stimule un réflexe inné d’attirance, celui qu’excite la curiosité ou le besoin de savoir de qui il s’agit : on passe en revue avec gourmandise les personnalités susceptibles d’être soupçonnées.
 
En plaçant ainsi ce scandale en tête de journal, France Inter était assurée de retenir captifs les auditeurs.
 
Une information indifférente, comme leurre de diversion ?
 
La deuxième caractéristique de « l’affaire Luc Ferry » est d’appartenir, pour l’heure, à la variété de l’information indifférente. Elle ne paraît pas, pour l’instant du moins, gêner d’autres intérêts que ceux de l’ancien ministre supposé dont Luc Ferry s’est gardé de livrer le nom : on ne sait, à vrai dire, rien de l’affaire.
 
1- Une affaire qui tient en trois lignes
 
Elle peut même se résumer en trois lignes : un ancien ministre aurait été surpris par la police marocaine à Marrakech en flagrant délit d’actes pédophiles mais aurait bénéficié de protections pour ne pas être inquiété, selon Luc Ferry qui affirme tenir cette histoire des plus hautes autorités de l’État, Premier ministre et membres de cabinet.
 
2- Une affaire traitée en sept minutes par France Inter
 
Or, France Inter a réussi le tour de force de tenir sept minutes sur le sujet. La méthode est très simple :
 
1- On réécoute d’abord les propos de Luc Ferry au Grand Journal de Canal + du 30 mai 2011. Ça fait passer un moment.
 
2- - On multiplie ensuite les intervenants : a/ après la présentatrice aux inflexions de comtesse pincée, b/ une journaliste, égarée en reportage devant le commissariat où Luc Ferry a été convoqué et entendu, raconte qu’elle ne sait rien. c/ Une troisième journaliste ajoute à son tour ses commentaires aventurés sur les plaintes susceptibles d’être déposées par deux associations marocaines de défense des enfants, « Touche pas mon enfant  » et « Touche pas à mes enfants  ». d/ L’occasion est alors donnée à un de leurs avocats interviewé de raconter son agenda, son voyage imminent au Maroc, et son intention de déposer plainte, mais pas avant mercredi parce qu’il retenu par des Assises, et tutti quanti…
 
3- Entre les quatre acteurs en scène, forcément les répétitions ne cessent de se multiplier, puisque nul ne sait rien de l’affaire. On ignore ce que Ferry a pu dire à la police, révèle la journaliste qui fait le pied de grue inutilement devant le commissariat. Une indiscrétion policière confirme même… que le témoin s’est montré « peu disert, peu bavard  », corrige la reporter pour les auditeurs qui ne connaissent pas le sens de "disert".
 
4- Enfin, bien qu’on ne sache rien du présent, rien n’interdit de s’amuser à explorer l’avenir mais en lisant un mode d’emploi hypothétique tiré du Code de procédure pénale. Le jeu peut durer des heures !
 
Une opération d’influence ?
 
Tant de moyens déployés pour rien, ou du moins pour une information bien pauvre mise hors-contexte, finissent tout de même par intriguer.
 
1- Un leurre de diversion
 
On sait que l’information indifférente remplit un rôle de leurre de diversion pour détourner l’attention des problèmes essentiels et l’attirer vers ce qui n’a pas d’importance. En accaparant le temps et l’espace exigus de diffusion, elle exclut mécaniquement les autres informations, devenant ainsi un instrument de censure discrète. L’information indifférente joue ce rôle en occupant seulement la place indûment.
 
2- Un missile à la cible non identifiée ?
 
Mais cette affaire d’un ancien ministre pédophile dont on ne sait rien et à laquelle on consacre tant de temps en mobilisant une reporter sur les lieux pour ne rien apprendre, ne peut manquer de susciter l’interrogation. Le traitement dont elle est l’objet, est apparemment si disproportionné au regard de ce qu'on en sait. Ne serait-elle pas une opération d’influence menée par étapes ?
 
1- Elle est d’abord apparue dans un article du Figaro Magazine de la semaine précédente. 
 
2- Il semblerait que l’écho rencontré eût été jugé insuffisant. Luc Ferry lui aurait donc donné une large publicité au Grand Journal de Canal +, le 30 mai.
 
3- Et France Inter aurait ensuite apporté son concours à une plus grande diffusion encore.
La question qui se poserait, serait alors de savoir à quelle cible est destiné ce missile ? On voit bien de quelle base, à Droite, il est tiré. Mais on ne sait pas encore à qui il est destiné : on suppose que c’est la Gauche qui est visée, par temps de campagne électorale présidentielle, mais rien ne permet encore de l’affirmer.
 
L’information-maison du Journal de 13 heures de France Inter se reconnaît donc à sa stimulation intensive des réflexes des auditeurs et non de leur réflexion. Il importe peu que la station ne sache rien ou presque de l’événement pourvu qu’il soit à même de déclencher ces réflexes. L’information indifférente est une seconde caractéristique de cette information-maison, avec deux de ses fonctions usuelles : celle d’un leurre de diversion et celle d’une censure discrète. Il peut arriver, cependant, comme dans « l’affaire Luc Ferry », qu’elle puisse jouer une troisième fonction dans le cadre d’une opération d’influence. Or, est-ce bien ce que l’on attend d’une radio de service public ? Paul Villach 
 
(1) Paul Villach
- « Printemps-Haussmann sur France Inter : « la technique de confusion intellectuelle » ?  », AgoraVox 18 décembre 2008. 
- « Meurtre « à la une » d’un lycéen : la manipulation discrète des esprits par France Inter  », 11 janvier 2010.
- « Fillon 2 ou 3 : « mayonnaise » et « encéphalogramme plat » sur France Inter ! », AgoraVox, 16 novembre 2010
 
(2) Extraits du Journal de 13 heures de France Inter, 3 juin 2011
 
« C. Servajean.- Luc Ferry entendu par la brigade de protection des mineurs, ce matin. L’ancien ministre de l’Éducation nationale a dû s’expliquer suite à ses propos tenus sur Canal +, lundi soir. Pour l’instant on ignore s’il a donné le nom de l’ancien ministre qu’il a accusé de pédophilie au Maroc. Ce que l’on sait, c’est que plusieurs plaintes sont sur le point d’être déposées en France et au Maroc. Invité de ce journal, Maître Jean Chevais, l'avocat de l'association "Touche pas à mon enfant" qui a décidé de porter plainte.
- Première comparution devant la justice internationale pour Ratko Mladic. (…) 
- En Allemagne, les autorités sanitaires parlent d'une stabilisation des infections dues à cette bactérie qui a déjà fait 18 morts. (…) 
Au sommaire de cette édition également,
- Dominique Baudis proposé par Nicolas Sarkozy pour le futur poste de Défenseur des Droits.
- Les communistes bien partis pour choisir Jean Luc Mélenchon comme candidat du Font de Gauche pour la prochaine présidentielle.
- Le groupe Sony à nouveau victime d'une attaque informatique de grande ampleur.
- Et le sport avec en football la France contre le Bélarus ce soir à Minsk et cet après-midi les demi finale messieurs à Roland Garros.
On n'oublie pas un appel à la solidarité lancé par nos confrères de France Bleu Périgord pour les agriculteurs victimes de la sécheresse.
(…Bulletin météo)
Les choses n’auront donc pas traîné. Quatre jours après avoir repris à son compte sur Canal + des accusations de pédophilie à l’encontre d’un ancien ministre qu’il n’a pas voulu nommer, Luc Ferry a été convoqué par la police ce matin. Le philosophe et ancien ministre de l’Éducation nationale a été entendu dans les locaux de la brigade de protection des mineurs à Paris. Géraldine Allo, bonjour !
 
Géraldine Allo .- Bonjour !
 
C. S. .- Vous êtes sur place pour France Inter, Géraldine. Alors, cette audition a duré un peu plus d’une heure et demie. Qu’en est-il ressorti ?
 
G. A. .- Alors, Luc Ferry est arrivé à 9 h 20 à la brigade de protection des mineurs, à pied, souriant. Il est ressorti une heure et demie plus tard par l’arrière du bâtiment en voiture cette fois et sans faire de commentaire. Alors qu’a-t-il dit aux policiers pendant cette courte audition. A-t-il lâché le nom du ministre qui se serait fait coincer à Marrakech. Pour l’instant on ne le sait pas. Le parquet de Paris se refuse à donner des informations. Une source policière nous parle juste de témoin peu disert, de témoin peu bavard sans donner plus de précision. Ce qui est sûr, c’est que Luc Ferry était entendu comme témoin et qu’à ce titre il n’est pas obligé de donner de nom. L’ancien ministre de l’éducation avait de toute façon prévenu qu’il ne lâcherait pas l’identité du ministre car il n’avait pas de preuve de ce qu’il affirmait. En tout cas l’affaire est sensible et suivie de près en haut lieu. Pour preuve, le directeur de la PJ parisienne, Christian Flèche, est venu en personne ce matin assister à l’audition.
 
C. S. .- Alors affaire sensible, Géraldine, on l’a compris. Que va-t-il se passer maintenant pour Luc Ferry ?
 
G. A. .- Soit Luc Ferry a donné un nom, une date et les faits ne sont pas prescrits, la justice pourra alors enquêter. Soit il n’a rien lâché, et il y a de grandes chances qu’on en reste là. En tout cas peu de risques que Luc Ferry soit poursuivi pour non-dénonciation de crime, car si crime il y a eu, Luc Ferry n’a pas été un témoin direct. Il y a également peu de chance pour qu’il soit poursuivi pour diffamation car lors de son passage au Grand Journal, il a certes accusé un ancien ministre mais sans donner de nom, sans donner d’indication pour l’identifier.
 
C. S. .- Merci beaucoup Géraldine Allo, en direct de la brigade des mineurs pour toutes ces précisions (sic !). Alors justement tout est parti d’une déclaration au début de la semaine sur le plateau du Grand Journal de Canal +. Luc Ferry avait repris à son compte le contenu d’un article du Figaro Magazine
 
Luc Ferry. – Vous avez un épisode qui est raconté d’un ancien ministre qui s’est fait poisser à Marrakech dans une partouze avec des petits garçons. Bon ! probablement nous savons tous ici de qui il s’agit (Dénégation d’Ali Badou) Eh bien moi, je le sais, je pense que je suis pas le seul. Et l’affaire m’a été racontée par les plus hautes autorités de l’État en particulier par le Premier Ministre. J’ai des témoignages des membres du cabinet et au plus haut niveau. Si je sors le nom maintenant, c’est moi qui serai mis en examen. Je serai à coup sûr condamné, même si je sais que l’histoire est vraie.
 
C. S. .- Voilà, cette déclaration a valu à Luc Ferry une volée de bois vert, la classe politique dans son ensemble l’accusant d’en avoir trop dit ou pas assez. Finalement, vous le savez, le parquet a ouvert une enquête préliminaire alor que trois plaintes différentes sont sur le point d’être déposées, Charlotte Piret, ici à Paris ainsi qu’au Maroc.
 
Charlotte Piret.- Oui, les deux premières plaintes viennent d’être enregistrées par le parquet général ce matin, déposées par deux association distinctes, bien qu’au nom quasiment identique, « Touche pas à mon enfant  » d’un côté, « Touche pas à mes enfants » , de l’autre. Alors, même si concurrentes, ces associations affichent un objectif commun : elles réclament l’ouverture d’une enquête préliminaire au Maroc et là aussi l’audition de Luc Ferry en tant que témoin, soit évidemment la même chose que ce qui vient de se passer en France. L’un des avocats marocains espère aussi que le contexte politique du « Printemps arabe » joue en faveur d’une plus grande transparence dans ce dossier car, selon lui, certaines affaires similaires voient les faits de pédophilie requalifiés en homosexualité encore condamnée au Maroc mais beaucoup plus faiblement. En France, les enjeux sont bien sûr très différents, mais une plainte contre X doit également être déposée au Parquet de Paris par l’association « Touche pas à mon enfant  » pour permettre - pourquoi pas ? - d’accélérer la procédure et favoriser peut-être l’ouverture d’une information judiciaire ainsi que la coopération entre les chancelleries des deux pays.
 
C. S. .- Alors justement, merci Charlotte Piret, nous sommes en ligne avec Me Jean Chevais, l’avocat de l’association « Touche pas à mon enfant ». Bonjour Me Chevais !
 
Me Chevais.- Bonjour, Madame !
 
C. S. .- Vous avez donc décidé de porter plainte, c’est une plainte contre X, c’est bien ça ?
 
Me C. .- Alors l’association « Touche pas à mon enfant  » qui est dirigée, enfin présidée par Mme Najat Anwar , m’a demandé de m’occuper de ce dépôt de plainte et d’ailleurs, je pars au Maroc ce soir, et je reviens dimanche, pour m’entretenir avec elle et avec mes confrères du Maroc, prendre connaissance de leur plainte qu’ils ont déposée ce matin, et évidemment déposer dès le début de la semaine prochaine, vraisemblablement mercredi, parce que je suis retenu par des Assises, une plainte à Paris. Le vut de cette plainte n’est pas de révéler des noms. C’est simplement de faire la lumière, etc. » (NDLR. : L'avocat n’a rien de plus à dire) (0’ 30 + 7’ = 7’ 30’’)


25 réactions


  • Fergus Fergus 6 juin 2011 10:51

    Bonjour, Paul.

    Effectivement, le traitement d’une telle information peut sembler démesuré en l’état actuel de la connaissance des faits. Des faits, il n’y en a d’ailleurs pas d’avérés, les seules informations relayées données par les médias (et pas seulement France-Inter, les autres ayant donné une place aussi large à cette affaire) étant la déclaration de Luc Ferry et les annonces de plainte des associations.

    Pour autant, il s’agit là sur le fond non d’un fait divers dérisoire et sans portée, mais d’une accusation grave portée par un ex-ministre à l’encontre d’un autre ex-ministre dont le nom n’est pas révélé. Attitude choquante du premier, certes, mais aussi étouffement possible par les autorités d’un crime pédophile du second. Eu égard à l’exemplarité que devraient observer les gouvernants, cela méritait de facto un traitement plus important que la relation d’un fait divers lambda.

    En définitive, pas de quoi être choqué, et d’autant moins que ces mêmes médias consacrent parfois des temps équivalents, voire bien supérieurs, en début de journal à des évènements dérisoires dans le domaine du sport ou de la vie des « stars » du show-biz.


    • Paul Villach Paul Villach 6 juin 2011 11:09

      @ Fergus

      Je conclus donc de votre commentaire qu’une information qui se résume à trois lignes peut sur une chaîne de radio publique faire l’objet de 7 minutes 30 pendant lesquels les journalistes de service passent leur temps à répéter qu’on ne sait rien de l’affaire.

      En revanche, tant de temps consacré à rien pose le problème d’une possible « opération d ’influence » sans qu’on sache pour l’instant qui est visé. Paul Villach


    • Fergus Fergus 6 juin 2011 11:28

      @ Paul Villach.

      Ratiociner sur une brève peut en effet sembler délirant. Cela cesse pourtant de l’être si le temps d’antenne consacré l’est sur les implications que le fond de l’affaire suscite, tant en matière de traitement de l’information (nombre de personnes connaissaient cette rumeur) qu’en matière d’exigence de transparence du comportement des élus et des gouvernants. Tous les médias n’ont pas tourné en rond, certains ayant effectivement consacré une partie de leur temps d’antenne à ces questions légitimes.


    • Paul Villach Paul Villach 6 juin 2011 11:38

      @ Fergus

      Je ne vous suis pas dans la contradiction

      1- On ne sait rien de l’affaire. Les journalistes de services mettent 7 minutes 30 à le répéter,
      2- et vous écrivez qu’ il faut s’y attarder « ...si le temps d’antenne consacré l’est sur les
      implications que le fond de l’affaire suscite, tant en matière de
      traitement de l’information (nombre de personnes connaissaient cette
      rumeur) qu’en matière d’exigence de transparence du comportement des élus
      et des gouvernants.
       » Paul Villach


    • Fergus Fergus 6 juin 2011 12:41

      @ Paul Villach.

      Dans ce dernier commentaire, je faisais allusion au traitement de cette affaire dans les médias, et pas seulement sur France-Inter.


    • Paul Villach Paul Villach 6 juin 2011 14:17

      @ Fergus

      La fuite est habile ! Mon article ne concerne que France Inter et son journal de 13 heures ! Paul Villach


    • Fergus Fergus 6 juin 2011 16:21

      @ Paul Villach.

      Il est vrai que l’article ne concernait que France-Inter. Comme il est vrai que cette station a consacré une partie de son temps d’antenne à donner la parole à une association, ce qui prolonge le seul énoncé du propos de Luc Ferry pour envisager une .

      Bonne fin de journée.


  • goc goc 6 juin 2011 11:34

    c’est pas possible, Val doit être en vacances !!

    ou alors il aurait comme une certaine nostalgie du passé, époque ou il était copain avec un certain Fons pédophile bien connu et bien condamné.

    ahh on me dit dans l’oreillette que s’il s’en prend autan aux pédophiles, c’est plutôt pour faire oublier son passé

    allons bon voila que moi aussi je fais dans la psycho de comptoir, je mérite une fessée...cul nu...vlan !!! ....ohh oui !!!  smiley


  • french_car 6 juin 2011 13:01

    Comme siait Pierre Dac ce n’est pas parce que l’on a rien à dire qu’on est obligé de le faire savoir ...
    Je plusse Popaul ... et oui ça m’arrive !


  • David Meyers 6 juin 2011 15:23

    Bien vu M. Villach


    Belle analyse des 4 réflexes

    Luc Ferry connait l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’homme qui aurait entendu l’homme qui aurait dit que peut-être l’homme aurait fait...

    De la bonne justice-média à l’américaine : pendons les d’abord discutons ensuite.


  • loco 6 juin 2011 16:31


     Bonsoir,

     Il me semble, au contraire que nous savons tout de cette affaire : un « philosophe » par ailleurs ex-ministre d’un gouvernement UMP, lance une rumeur, publiquement, contre un ex-ministre d’un gouvernement PS, en utilisant un des médias officiellement soumis au pouvoir UMP actuel.

     Une manœuvre de guerre électorale, placée sur le terrain aujourd’hui préféré des électeurs, c’est à dire sous la ceinture. Seule incertitude, et seule prise de risque : relancer la machine populiste de refus des élites alors que rien ne prouve que l’on déconsidérera assez le FN d’ici 2012 pour offrir à nouveau la « France d’en bas » au Petit Nicolas.


  • le journal de personne le journal de personne 6 juin 2011 17:24

    Queue sais-je ?
    Depuis votre dernière apparition sur le petit écran
    ce n’est pas un pavé que vous avez jeté dans la marre
    mais un ras le bol général que vous avez provoqué.
    Non, monsieur, vous avez refait à votre manière le procès de votre maître à penser, Socrate pour ne pas le nommer...
    Où voulez-vous en venir ?
    En glissant sur votre propre peau de banane ?
    Nous prévenir que toutes les morales sont tombées en panne ?
    Pour que toutes les mauvaises consciences renoncent à leurs ministères ?
    ou dénoncent leurs propres confrères, sous prétexte que chacun, a quelque chose à se reprocher ?
    Socrate s’est donné la mort... n’est-ce pas ?
    Pour que ne confonde jamais justice et malice...
    On peut vous poursuivre pour calomnie... pour infamie... pour avoir dit ce que nous sommes censés savoir, et ne pas avoir dit ce que nous sommes censés ignorer !
    La rumeur ? Je ne sais pas ce que c’est...
    La mauvaise humeur par contre... je l’ai... depuis que je reçois
    mille et une plaintes du même genre d’individus... de quoi s’ouvrir les veines... Comme Sénèque après les soupçons de Néron...
    Dans mon service, savez-vous comment on appelle ce type de témoignage :
    du NASISME... avec s pas avec un z ! rien à voir avec le Nazisme.
    Il s’agit du mode opératoire des NASES, de tous ceux qui se souviennent de leur devoir après avoir été jetés du pouvoir...
    des nases moralisateurs qui chantent en différé et jamais en direct...
    C’est du play-back qui peut vous valoir la matraque... cher monsieur !
    Dans notre jargon, on appelle ça un self-service...
    Et si les faits sont avérés... vous serez considéré de près ou de loin comme un complice...
    Alors : vous allez enfin nous dire qui c’est ? Oui ou merde ?
     Comment, vous avez la preuve de ce que vous avancez ?
    Où ça ? Là dans votre attaché-case ?
    Un enregistrement... sur votre i-phone !Tout fin, tout petit,vous l’avez acheté à Neuilly ?
    pourquoi vous ne l’avez pas dit plus tôt ?
     
    http://www.lejournaldepersonne.com/2011/06/queue-sais-je/


  • Néo-Résistant Néo-Résistant 6 juin 2011 19:27

    Ce genre d’information a surtout le mérite de tenir l’antenne et d’éviter de parler d’autre chose que les sujets qui fâchent et en particulier des mécanismes de la dette qui vont permettre aux libéraux de faire payer leur crise à la « France d’en bas » !

    Tout l’équilibre de notre démocratie représentative résidait dans une équation très simple : le monde économique, financier et social est régi par des lois promulguées par le pouvoir politique, si ce pouvoir politique est indépendant du pouvoir économique, financier et social et que les médias indépendants font correctement leur travail d’information les problèmes éventuels peuvent être réglés par de nouvelles lois pour le plus grand bien de l’intérêt général (pouah, le gros mot pour les libéraux !)et la démocratie fonctionne à la satisfaction de toutes les composantes de la société.

    Par contre, s’il y a collusion entre les financiers, les médias et les hommes politiques (ce qui semble le cas actuellement !), la démocratie dérive progressivement en faveur des intérêts particuliers (les convives du Fouquet’s ?) qui en ont pris le contrôle et le système démocratique vidé de toute sa substance devient virtuel.

    http://twitter.com/NeoResistant


    • mojique mojique 6 juin 2011 20:18

      Pour les radios et tvs grand public le seul truc qui compte c’est l’audimat. On dit tout et n’importe quoi, on cause, on cause de peur que l’auditeur zappe sur une autre chaine qui cause et cause.


  • mojique mojique 6 juin 2011 20:20

    Pour être au courant pas mieux que ggogle news ou actu. ça dure 1 mn, je sais le principal et je m’épargne le bla bla des chaines tv et radio. Ensuite à moi d’aller chercher l’info la où elle se trouve.


  • velosolex velosolex 6 juin 2011 21:26

    Certes il peut ne s’être rien passé, mais il peut s’être tout autant passé quelque chose. Le fait qu’il n’y a rien à dire ne nous prive pas d’en parler, puisque nous sommes en démocratie et qu’il n’y a pas de feu sans fumée. Nous nous devons de commenter toute information, car c’est le droit pour l’auditeur d’être informé, au même titre que le téléspectateur. Ce n’est pas parce que la radio est en déficit d’images par rapport à la télé, que nous ne devons pas en suggéré à l’auditeur.
    Nous repassons l’antenne pour le déroulement du match ukraine france : Toujours -0-0 dans un stade désespérément vide.
    Là non plus il ne se passe pas grand chose, mais le public à le droit d’en être informé.


  • Néo-Résistant Néo-Résistant 6 juin 2011 21:26

    mojique

    Vous n’êtes pas dans la norme, cher ami... mais rassurez-vous, moi non plus... ça fait 4 ans que j’ai mis ma télé à la déchetterie et que je n’écoute que très rarement les radios et je n’ai aucun regret !

    Le problème des médias « bien pensants » c’est qu’ils croient qu’ils ont suffisamment infantilisé leurs « consommateurs d’infos » pour qu’ils continuent indéfiniment à les abreuver d’informations bien ciblées et surtout à éviter qu’ils ne réfléchissent à des sujets qui fâchent !

    C’est vrai qu’il est plus compliqué et plus fatigant de chercher des infos sur le net, mais c’est autrement plus valorisant !

    http://twitter.com/NeoResistant


  • docdory docdory 6 juin 2011 23:05
    Cher Paul Villach 
    Quand vous parlez « d’opération d’influence », est-ce que vous voulez dire que cette esbrouffe médiatique concernant de vieilles allégations de pédophilie servent en réalité des buts totalement différents du sujet apparent de la controverse ?

    S’agit-il selon vous d’un phénomène politique analogue à celui observé naguère, dans la Chine de Mao, la campagne « pi Lin pi Kong » ( critiquer Lin Piao, critiquer Confucius « ), orchestrée par Jiang Qing, la troisième femme de Mao ? Cette campagne visait non pas à critiquer ces deux personnages, mais en réalité à saper insidieusement le pouvoir du premier ministre Chou En Laï qui avait été un peu le fossoyeur des idées de la » révolution culturelle «  

    Une piste : Sarkozy , pendant sa campagne , promettait de » se débarrasser de mai 68 " . Il y a eu, dans les suites de mai 68, une attitude pour le moins équivoque d’une certaine intelligentsia très impliquée dans l’idéologie soiixante-huitarde ( ou peut-être devrait on parler d’ imbécillentsia ) , avec signatures par ces éminents personnages de pétitions de soutien aux pédophiles emprisonnés !
    Il y a eu aussi un fameux livre de Cohn Bendit dans lequel il racontait ses bien curieuses pratiques dans une école maternelle ...
    Et si cette promesse électorale commençait à entrer dans sa phase active ?


    • french_car 7 juin 2011 10:02

      Toctocdory vous pensez vraiment que mai 68 se résume à une libéralisation de la pédophilie  ? Vous m’inquiétez ...


  • Oresme Oresme 7 juin 2011 01:31

    Cela fait bien longtemps que je n’écoute plus France Inter, j’ai grandi !! je vois très bien le ton condescendant, neuneu, concon auquel vous faites référence. Je me rappelle d’un journaliste, il s’appelait Stéphane Paoli je crois, c’était le spécialiste de la tournure pas nette, il disait deux choses à la fois et bien évidement, en toute hypocrisie et ambiguité permanente. Ce qu’il prenait pour de la pertinence n’était qu’un flou, ses raisonnements ne tenaient pas trois secondes, mais c’était sans importance, il les enchainait, les uns après les autres dans une perpétuelle médiocrité.

    France Inter ressemble à une radio communautaire, un ton sectaire et un fond médiocre.

     


    • Angiglad 7 juin 2011 02:58

      Merci Oresme de mettre des mots sur ce que je ressens depuis longtemps sur cette « radio ».

      Des pseudos intellectuels qui se la jouent. Du verbiage inutile, de la poudre aux yeux comme tant de médias « officiels ». 
      L’année dernière sur France info ils annonçaient : « 50% des personnes interrogées ne croient pas aux médias »
      Ceux qui m’inquiète, ce sont les 50 autres.

    • no_cover 7 juin 2011 09:06

      Bravo,
      Je ne pensais pas m’inscrire ... mais j’avoue que je suis tellement scandalisé par l’unilatéralisme, l’absence d’équité journalistique, la promotion bête et méchante de la pensée unique de cette soit disant radio publique ...
      Je suis ravi de constater que d’autres s’en rendent compte et le disent et donc j’apporte mon soutien à cette réaction.
      Le travail d’analyse de l’auteur de cet article est essentiel. Heureusement, j’ai eu un professeur au lycée qui m’a appris à faire la même chose.
      Nous sommes manifestement seuls dans cette critique. 
      Je m’étonne qu’aucun de nos « grands journalistes » et « commentateurs » divers, par ailleurs totalement lucides sur le double langage des médias, ne trouvent utile de faire de la pédagogie auprès des citoyens à ce sujet. C’est triste.
      A bientôt.

       


  • Fergus Fergus 7 juin 2011 09:09

    Bonjour, Paul.

    J’imagine aisément à quel point vous avez dû bouillir hier en constatant l’énorme temps d’antenne consacré, durant toute la journée, à un évènement de pure forme : l’annonce en deux mots de la stratégie de défense de DSK : « Not guilty ».

    Car les médias ont fait là dans la démesure délirante en brodant autour d’un quasi non-évènement dans la longue procédure judiciaire de cette affaire. Rien à voir avec l’audience du 18 juillet qui révèlera probablement quelques éléments du dossier, que ce soit du côté de la défense ou de l’accusation. Sans doute devrons-nous faire face alors à une nouvelle journée d’information « spéciale » de la part de nos médias...

    Cordialement.


  • lsga lsga 7 juin 2011 09:12

    La chasse aux pédophiles signe la mort de la pensée critique. 

    Cet ultime tabou permet aux moralistes de tout poils et à l’extrême droite de ramener au premier plan un vocabulaire qui leur est cher : vice, monstruosité, Mal, peine de mort, etc.

    Il est urgent de dépassionner le débat. La pédophilie est une question de santé publique. Ce ne sont pas aux journalistes, aux politiques, ou aux philosophes de s’exprimer sur le sujet ; mais bien aux médecins, pédiatres, psychiatres et juristes. 

Réagir