jeudi 24 juillet 2008 - par LOUNÈS

L’Algérie est-elle à la veille d’une révolution démocratique ?

Les jours du général Mohamed Mediene dit Toufik à la tête du DRS sont comptés. Son limogeage ou « sa démission » sont imminents. Cette fois, il ne peut survivre au terrible scandale de la révélation du journal italien La Stampa qui a décrit comment les moines de Tibhirine et l’évêque d’Oran ont été assassinés par les militaires.

Le silence pesant du pouvoir algérien et de tous ses satellites, qui n’ont pas encore réagi, prouve qu’un profond malaise s’est installé à la tête de l’Etat et de l’ANP. Ce calme malsain précède la tempête qui ne va pas tarder à s’abattre dans les sphères du pouvoir ou… dans la rue.

La parenthèse de 20 ans de dictature militaire depuis les événements d’octobre 88 va-t-elle enfin se refermer pour laisser le processus politique de souveraineté populaire reprendre son cours ?

Toufik a été nommé au département Renseignement et Sécurité (DRS, ex-sécurité militaire) en septembre 1990 en même temps que son adjoint Smain Lamari (décédé en septembre 2007). Ils ont été proposés à ces postes au président Chadli par son directeur de cabinet, le général Belkheir qui couvait leur carrière depuis longtemps. Toufik et Smaïn n’ont dû leur longévité qu’à leur folie sanguinaire et à la protection de Belkheir, lui-même protégé par de puissants lobbies.

Mais l’énormité du scandale de la tuerie des moines et l’émotion suscitée par la mise en scène de leur décapitation sont telles que ces lobbies protecteurs ne peuvent plus rien faire pour eux. Le linge sale du sang des manipulations du terrorisme doit maintenant être lavé entre Algériens. L’honneur de toute une armée vient d’être bafoué par une telle infamie.

Pour se maintenir à leurs postes, Toufik et Smaïn ont commis les pires crimes et exactions, contre le peuple et contre leurs propres compagnons d’armes.

Déjà en janvier 92, le président Chadli voulait limoger Toufik et le général Khaled Nezzar, alors ministre de la Défense. Il n’en eut pas le temps et fut destitué. Son successeur « imposé par l’armée », Mohamed Boudiaf, était arrivé à la même nécessité de se débarrasser des patrons de la sécurité militaire qui géraient et protégeaient les réseaux de corruption. Il fut assassiné d’une rafale dans le dos le 29 juin 1992.

En juillet 1993, Kasdi Merbah, ancien patron de la sécurité militaire sous Boumediene de 1962 à 1978, a senti un vent de changement à la tête de l’ANP avec la nomination de Liamine Zeroual qui venait de remplacer Nezzar, qui avait échappé de peu à un attentat à la bombe à El Biar. Il s’est proposé à Zeroual pour reprendre du service à la tête de la SM. Il fut assassiné le 21 août 1993.

En 1996, Zeroual, devenu président de la République a voulu nommer le général Saidi Fodil à la place de Toufik. Son assassinat fut maquillé en accident de la route à Ouargla où il était en poste à la tête de la 4e région militaire.

En 1997, Zeroual a voulu nommer son ami, le général Mohamed Betchine, ex-patron de la SM (88-90), comme ministre de la Défense pour se débarrasser de Toufik. Ce dernier a répliqué par l’organisation de massacres de civils à grande échelle qui créèrent la psychose jusqu’aux portes d’Alger. Les souvenirs de Raïs, Bentalha, Beni-Messous, etc. ont atteint les sommets de l’horreur. Betchine, puis Zeroual furent poussés à la démission.

Enfin, en avril 2001, deux ans après son élection, Bouteflika a tenté de limoger Toufik, qui a aussitôt enflammé la Kabylie avec la complicité de ses alliés dans la gendarmerie. Et pour empêcher le FFS et le RCD de récupérer le mouvement de protestation, Toufik a provoqué la création des arouchs en les infiltrant. Le brasier kabyle fut entretenu jusqu’à la conclusion d’un accord sur le 2e mandat de Bouteflika.

Aujourd’hui, la situation est des plus critiques pour le pays. D’un côté, Bouteflika, malade et en fin de règne, ne présente plus aucune crédibilité ni pour le régime, ni pour la population. D’un autre côté, l’agent du DRS Ahmed Ouyahia, sentant l’aubaine du chaos, fait le forcing pour asseoir son autorité sur les appareils sécuritaires et prendre le pouvoir par la censure et la répression des opposants.

Le tout nouveau mandat d’arrêt lancé contre le président soudanais, Omar El Bechir, par le procureur général de la Cour pénale internationale (CPI), est venu ajouter de l’huile sur le feu qui a gagné les sphères du pouvoir, complètement affolées.

La vérité sur les « assassinats pédagogiques » des chrétiens en Algérie, que le DRS voulait attribuer à des « terroristes islamistes », est maintenant dévoilée au grand jour. Ce nouvel épisode de l’affaire des moines donne du crédit à toutes les autres révélations faites par des officiers du DRS et de l’ANP qu’on peut découvrir sur le site du MAOL (www.anp.org) ou dans les livres publiés par Hichem Aboud, Habib Souaïdia, Mohamed Samraoui, Abdelkader Tigha.

Cela veut dire aussi que toutes les plaintes déposées contre les généraux (disparus, assassinats, torture, etc.) vont être regardées d’un autre œil et leur procédure accélérée.

Mais, alors qu’on sent bien que les généraux en poste ou à la retraite s’agitent dans tous les sens, il est regrettable de constater que les opposants politiques et les intellectuels continuent à somnoler comme s’ils n’étaient pas concernés.

Il faut se rendre compte que l’Algérie politique n’est ni en avance, ni en retard. Elle ne peut vivre qu’au rythme que lui imprimeront ses élites. A l’échelle individuelle, on peut parler de drames. Des intellectuels et des militants, qui étaient arrivés à maturité politique dans la période 88-92, peuvent se sentir aujourd’hui comme des vieillards aigris et dépassés qui ont raté quelque chose dans leur vie après ces vingt années de dictature.

Mais à l’échelle d’une Nation, l’expérience algérienne peut se comparer à celles d’autres pays qui ont connu les mêmes troubles générationnels causés par des coups d’Etat et des dictatures militaires. Aujourd’hui, ces pays ont des régimes démocratiques stables et sont devenus des puissances régionales et économiques reconnues et respectées dans le concert des Nations.

On peut citer l’exemple si proche de l’Espagne du général Franco qui a semé la terreur de 1936 à 1974, avant de laisser ce pays se reconstruire socialement et se stabiliser politiquement. Au Portugal, la longue dictature du général Salazar avait virtuellement éliminé les partis politiques, laissant un grand vide comblé par les militaires qui ont petit à petit lâché le pouvoir aux civils qui gouvernent depuis deux décennies.

Plus loin de nous, au Brésil, les militaires ont pris le pouvoir par un coup d’Etat en 1964, avant d’en être chassés par les civils en 1985. En Argentine, après 20 ans de « péronisme », l’armée fomente un coup d’Etat en 1976 entraînant un lourd bilan de 30 000 disparus exécutés ou morts sous la torture. Les civils ont repris le pouvoir en 1983 et passé les militaires en jugement.

Les expériences les plus proches de ce que vit l’Algérie sont assurément les exemples turc, grec et chilien. Dans ces pays, « l’armée a pris le pouvoir par des coups d’Etat, instauré des dictatures, suspendu la Constitution, promulgué l’état d’urgence ou d’exception, annulé des élections, dissout les assemblées, interdit les syndicats, censuré la presse, violé les droits de l’Homme, emprisonné, torturé, assassiné, etc. ». Malgré ça, ces pays vivent aujourd’hui dans des régimes démocratiques modernisés et stables depuis une vingtaine d’années grâce à la résistance militante et au courage de leurs élites.

Tous ces exemples si proches de notre expérience prouvent que « l’horloge politique » algérienne ne peut tourner que si les élites se hissent à la hauteur de l’Histoire de leur peuple. Et se rendent compte que la paralysie intellectuelle et militante est le résultat de la stratégie mise en œuvre par le « makhzen du DRS » de Toufik : répression, censure, arrestations, tortures, assassinats, attentats… et corruption massive.

Les élites civiles et militaires doivent maintenant créer des commissions d’enquête à l’APN et à l’ANP, demander des comptes et la dissolution du DRS. Les intellectuels et les journalistes doivent s’exprimer sur ce sujet et lancer des enquêtes. Une Nation et un système politique et social ne peuvent évoluer et se régénérer que s’ils consentent à faire des sacrifices.

Saâd Lounès
www.saadlounes.com



16 réactions


  • Lisa SION 2 Lisa SION 24 juillet 2008 12:07

    "...les exemples turc, grec et chilien. Dans ces pays, « l’armée a pris le pouvoir par des coups d’Etat, instauré des dictatures, suspendu la Constitution, promulgué l’état d’urgence ou d’exception, annulé des élections, dissous les assemblées, interdit les syndicats, censuré la presse, violé les droits de l’Homme, emprisonné, torturé, assassiné, etc..." avez vous écrit,

    Exactement comme au niveau du corps humain, quand l’armée se met à tirer vers l’intérieur de son propre pays, on appelle communément cela " un cancer ". Le rôle de l’armée n’est pas de diriger un pays, mais de le protèger, seulement, quand un malfaisant s’installe au gouvernement, il se sert de son pouvoir pour soumettre son armée à auto-mutiler ses citoyens. Quel malheur que la France n’ait pas fait plus oeuvre de montrer l’exemple des pouvoirs de la liberté de légalité et de la fraternité au delà de ses frontières... Ceci dit, " interdit les syndicats, censuré la presse, violé les droits de l’Homme, emprisonné, torturé " si l’on y regarde de plus près, chez nous, on n’en est pas loin...En fait, ce qui vous libère vraiment, c’est internet. Internet est enpasse de sauver le monde et de préserver la transparance. Pouvu qu’il tienne encore longtemps aux menaces de censure...


  • HELIOS HELIOS 24 juillet 2008 12:36

    Les exemples que vous donnez sur des pays comme l’espagne,, l’argentine, le chili et même la turquie ne sont pas du tout applicable a l’algerie, pour une simple et bonne raison c’est que l’algerie n’est pas laïque. Cette dimension supplementaire fait que les "elites" comme vous les appelez ne sont pas libres, enfermées qu’elles sont dans les carcans des dogmes" ?

    La première liberation que l’algerie aurait a faire,, c’est l’education.
    Il faut impérativement revenir a un système scolaire qui "ouvre" le pays sur le monde. l’ecole doit apprendre l’arabe ET une langue occidentale. le Français est le mieux plavcé, mais peu importe l’essentiel est de permettre la creation d’autres élites futures.

    La seconde liberaition est d’eliminer l’islam comme religion d’etat. la modernité d’un peuple en passe par là. regardez la turquie, cela ne la gene pas, bien au contraire.

    Enfin, la troisieme, et ce sera la plus dure, c’est d’eradiquer le modèle ’oriental’ du comportement qui favorise la corruption. la culture du "on s’arrangera" est intolerable. et en plus c’est une lutte permanente. regardez ce qu’il se passe en france, par exemple. Mohammed, qui intervient sur AVox vous le dit chaque fois, c’est par le respect de la loi que le peuple s’en sortira.

    Bien, pour ce que j’en dit, moi qui suis français.... je vais pas instaurer une nouvelle colonisation qui n’apporte que du malheur, n’est-ce pas ? chacun sa merde apres tout, l’algerie peut tenter le rapprochement avec muhammar Khadafi !


    • Lisa SION 2 Lisa SION 24 juillet 2008 14:24

      Belle synthèse HELIOS, 

      S’il n’est pas normal que l’armée gére un pays, il n’est pas anormal que la religion s’en occupe. D’abord parce qu’elle a pignon sur rue, et domine de son minaret tout centre ville du monde entier, sauf, évidemment en Amérique où les gratte-ciel rivalisent en prouesse pour pisser le plus haut...Seulement, l’’Amérique n’est plus le symbole de la liberté ni de la justice ni de démocratie ... et voici ce que craingnent le plus les musulmans . Dans ces contrées algériennes évoluent aussi les plus belles perles vivantes qu’une mondialisation s’empresse de chasser et désire avidement ajouter à sa collection de trophées féminins.


    • karg se 24 juillet 2008 15:14

      Parler de laïque avec les pays latins me fait toujours sourire, le poids de l’Eglise aussi bien en Espagne qu’en Argentine est énorme.


  • Céphale Céphale 24 juillet 2008 13:15

    Puissent vos prédictions se réaliser !


  • zadig 24 juillet 2008 13:36

    Bien sur l’algérie a des problèmes.
    Mais nous n’y pouvons rien.
    Surtout ne pas nous en mêler, en cas de problèmes cela nous serait reproché

    Repatrions le corps des moines ( en faisant rechercher le reste des corps )

    Pour batir  l’Algérie de demain, je propose de procéder au repatriement massif de ses fils installés
    provisoirement en France.

    Fournir une population formée et éduquée sera notre contribution à l’Algérie de demain.



  • el bourrico 24 juillet 2008 17:05

    il n’est pas anormal que la religion s’en occupe

    Si, c’est anormal, la religion est une chose personnelle, on ne peut diriger un état sur des bases religieuse, c’est l’échec assuré, surtout de nos jours. Que faire des infidèles ? de ceux qui refusent de croire à ce que je considère comme des sornettes ? Quel genre d’état ressort d’une gestion religieuse ? une dictature, tout simplement. Plus de délit mais des péchés, plus de d’opposition mais des blasphémateur, plus de lois civiles mais des dogmes datant des siécles passés, degré d’évolution, zéro, perspectives d’avenir, zéro.

    La religion est pour les simples d’esprit... je préfère croire au père noël, c’est aussi crédible et lui au moins n’asservi personne.



  • Philou017 Philou017 24 juillet 2008 18:52

    Il me parait illusoire de compter sur les élites pour améliorer la situation.
    L’histoire montre que quand la situation d’un pays s’améliore, c’est que le peuple le veut. Le peuple Algérien le veut-il ? Est-il au courant des turpitudes et des trahisons du pouvoir ?
    Là est la question...


  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed 24 juillet 2008 20:32

     

     

    Appel aux "Algériens"

     

    La crise « algérienne » n’a pas de nom et n’admet pas la solution d’un bouc émissaire sélectionné et isolé par l’entremise d’une propagande pernicieuse mais au contraire elle exige le rassemblement de tout le peuple et de ses responsables qui doivent admettre leurs carences, seule condition d’émerger calmement vers une situation acceptable en laissant derrière eux l’histoire d’un régime pourri et renfermé qui n’a qu’une seule vocation : Barboter dans la médiocrité en bridant toute initiative de développement durable !

    La démocratie est un état d’esprit, un luxe je dois dire, que les plus vieilles nations d’Europe pionnières en cette matière n’ont pu à ce jour concrétisé pour la seule raison que le système démocratique exige une intelligence collective d’un haut niveau, ce qui veut dire en clair un nombre très réduit de crapules, de corrompus, de prédateurs, de racailles, de minables, de voleurs…au sein de la même société qui évidemment se mobilise toute entière pour les circonscrire, c’est d’ailleurs le but et la mission de chaque Etat : RESPECTER LES LOIS ET FAIRE RESPECTER LES LOIS EN REPRIMANT LES INDIVIDUS IRREDUCTIBLES ! C’est la seule voie qui conduit vers un système démocratique et toute hypocrisie politique n’est plus nécessaire !

     Ce préambule nous ramène au meilleur exemple du moment où la situation demande expressément la mobilisation de tous les services de l’Etat et en premier l’institution de la Défense nationale qui doit assurer l’ordre et la paix en écartant d’abord les misérables corrompus et ensuite en permettant d’asseoir durablement les fondements d’une société juste et prospère… comme dans le reste du Monde ! Si j’étais géneral en activité j’aurais pris mes responsabilités devant Dieu et devant l’Humanité !

      

    Pour un deuxième Redressement politique dans l’intérêt de l’Humanité !

    Parce que aucun peuple ne peut se développer sans son élite aucune Nation ne peut briller avec un Etat médiocre qui s’évertue à dissimuler les vices au lieu de les traiter !

     Faire de la politique ne consiste pas à camoufler les défauts de la populace et gouverner ne veut pas dire s’accrocher au siège en exploitant la faiblesse humaine par la plus grave tare humaine à savoir la disposition à la corruption !

    L’émigration est un mal qui n’est pas moindre certes mais qui est la conséquence directe de la situation plus que catastrophique qui prévaut depuis 1980 ! La diaspora "algérienne" n’est pas une fatalité ! 

    En effet après la disparition de Boumediene qui avait presque réussi à faire sortir ce pays de la médiocrité, « l’Algérie » a basculé vers l’anarchie absolue qui a conduit à la disparition de tous les services publics et à l’érosion de la conscience nationale, la corruption a alors rapidement et irrémédiablement atteint toutes les institutions !

    Une émulation honteuse et sans commune mesure a fini par faire disparaître les derniers espaces publics et les voies de communication barricadés qu’ils sont par des hors la loi qui érigent sans s’inquiéter des constructions illicites ce qui a défiguré lamentablement ce territoire ! Aucun autre exemple dans le Monde n’est à signaler, même en temps de guerre les espaces publics sont préservés !  

    La fièvre du gain facile a entraîné des centaines de milliers d’individus sans scrupule à ouvrir des commerces illégaux parfois devant le seuil des sièges des collectivités locales qui n’ont jamais eu le courage de s’opposer à ces activités de la honte !

    Par le biais d’une politique souterraine qui ne fait pas honneur à ce pays des centaines de milliers d’individus prédateurs touchent des pensions illégitimes et grignotent ainsi un patrimoine national qui appartient à l’ensemble du peuple !

    Des millions de fortunes colossales et illégitimes se sont amassées sur le dos des honnêtes citoyens dont le nombre se voit rétrécir d’année en année...par la force des choses !

    Des établissements publics sont bradés au dinar symbolique dont la valeur n’est rien du tout puisque abandonné par les « Algériens » qui préfèrent les monnaies européennes, le nombre des banques pirates dans chaque café maure en témoigne ! La zone Douro est ainsi devenue de manière tacite la zone Euro et tout le monde semble trouver son compte !

     Je demande aux « Algériens » non pas d’échafauder de nouvelle stratégie d’émigration pour se déraciner encore et toujours mais simplement de servir leur pays en faisant comme font tous les citoyens du Monde !

    Il faut une Nation, un Etat et une hiérarchie administrative et travailler honnêtement sans vouloir tromper ni Dieu ni l’humanité !

    Il faut respecter les lois et pour punir les hors la loi les responsables à tous les niveaux ont l’obligation de les contraindre à respecter ces lois ; il n’y a aucun secret dans la réussite des Nations !

    Regardez autour de vous, il n’est pas difficile de constater que nous sommes dans la désolation, dans la médiocrité, dans la pagaille et l’anarchie malgré l’incommensurable richesse du territoire !

    Au lieu d’aller voir d’autres pays nous avons beaucoup plus de moyens qu’eux, il suffit de s’entendre sur ce que veut dire une Nation, un Pays, un Etat !

    Dans moins d’un an il y’aura des élections présidentielles ; ce sera là peut être la dernière occasion pour que ce peuple comprenne enfin ce que veut dire le vote, la démocratie et le sens d’un mandat politique !

    Les prétendants doivent faire une déclaration solennelle pour que celui qui sera élu doive rendre justice aux morts de ce pays :

    1) En publiant la honteuse liste des pensions illégitimes et en l’effaçant à jamais !

    2) En détruisant toutes les constructions illicites qui encombrent les villages et les villes pour enfin punir les hors la loi et donner une image acceptable à ce territoire !

    3) En mettant à jour et en assurant le suivi d’un Cadastre national qui garantit l’inviolabilité des propriétés publiques et privées !

    4) En fermant tous les commerces illégaux et en instaurant un impôt équitable pour toutes les activités mais surtout pour les fortunes amassées en un temps record profitant du désordre national et de l’absence de l’Etat !

    Sachant que le respect des lois est le respect de Dieu, l’état d’une Nation se voit clairement à la condition de ses habitants et à leurs comportements !

    Réfléchissez, l’exemple des peuplades déchues et condamnées parce qu’elles avaient trahi Dieu et son prophète est connu de tous !

    "La science est lumière" : mais les Universités algériennes débouchent principalement vers l’Europe depuis de longues décennies : Est-ce difficile à comprendre pourquoi quand on voit l’état des établissement et l’atmosphère qui y règne eu égard à la médiocrité des responsables ! Eduquer, former une jeunesse pour l’exporter et la mettre au service des pays étrangers qui exigent une émigration utile, voila qui heurte la conscience humaine !

    "La propreté tient de la foi" : mais quel est donc ce village ou quelle est cette ville qui respire la propreté ?

    "L’amour de la Patrie tient de la foi" : mais où vont les richesses nationales sachant que ceux qui les dilapident n’investissent même pas chez eux ... Double crime ! Tous les pays du Monde doivent prendre acte et réagir en conséquence !

    Doubler les salaires de fonctionnaires sans demander une contrepartie n’est pas tout à fait responsable de la part de ceux qui l’ont décidé, un pays qui ne produit rien ne peut payer dans quelques années les retraites à ce niveau des salaires, quel est donc le but de cette augmentation non concertée ni par les « syndicats » ni par les intéressés eux- mêmes ?

    Un pays qui ne produit pas ce qu’il mange ne peut prétendre à l’indépendance ; il est à la merci des bateaux en provenance des pays intelligents qui respectent la valeur du travail et donc le sens de la vie ! Un pays qui ne contribue pas à l’effort du développement humain dans le respect de la morale et dans le respect des lois les plus élémentaires ne peut rien acquérir ni dans ce Monde ni dans l’Autre !

    « Algériens », nous avons le meilleur Territoire du Monde, pour le mériter et vivre en harmonie il faut accepter, il faut admettre LE RESPECT DES LOIS !

    Pour cela il faut choisir des responsables politiques intègres qui acceptent et qui se donnent le devoir DE FAIRE RESPECTER LES LOIS !

     Pour la prochaine échéance peu importe celui qui sera élu pourvu qu’il ait une conscience et un sens des responsabilités, mais ceux qui ont failli doivent partir et le régime et ses inconditionnels faux opposants et vassaux à outrance qui ont conduit ce pays à cette situation plus que critique doivent abdiquer aujourd’hui à défaut de rendre des comptes !

    MOHAMMED, Expert et scientifique au chômage forcé

    mais au service de la Vérité et de la Justice !



     


    • camerone 26 juillet 2008 14:38

      l’Algérie est potentiellement le pays le plus riche de la méditéranée, c’est bien mieux que les galeries lafayette , ont y trouve de tout , sur le sol et dans le sol . Pourquoi les algériens se tournent ils vers la religion et non vers la science , qui seule peut la sortir de son marasme....c’est fou !


  • Gilles Louïse Gilles Louïse 25 juillet 2008 01:47

    Votre position de prière signifie parle à mon cul, ma tête est malade.

    Vous ne risquez donc pas d’être entendu.

    Bien à vous.


  • visiteur 25 juillet 2008 09:10

    @L’auteur

    Article bien fait et d’une documentation remarquable.
    Les faits relatés sont effrayants.
    Et enfin pour une fois on ne parle pas de dieu.

    Je souhaite bonne chance aux Algériens pour régler ce  grave probléme

    La France et  l’Algérie sont condammés à vivre chacun de leur coté et ce pour plusieurs générations.
    Il y a trop de ressentiments chez les deux peuples.


  • visiteur 25 juillet 2008 09:41

    @Mohammed
    Commentaire vibrant de sincérité et de passion

    Différence entre la démocratie Algérienne et Française  ( d’après Coluche )

    En Algérie :   Ferme ta gueule
    En France  :  Cause toujours


    Je vous souhaite bonne chance dans votre entreprise  collossale


  • visiteur 25 juillet 2008 11:00

    @l’auteur

    Un détail :   vous vivez en Algérie ?

    Si oui , alors bravo  car le changement ne viendra que des Algériens.


  • alexandre Forjaz 25 juillet 2008 13:12

    Salazar na jamais été militaire, mais professeur émérite de l’ Université de Coimbra, prière de ne pas confondre avec franco et d’ outres canailles en uniforme 

    Cher collègue j ai bien apprécie  votre article

    Alexandre Forjaz

    Exilé du Portugal  au temps de Salazar

     


    • camerone 26 juillet 2008 14:33

      il n’éxiste pas que je sache d’école pour former les dictateurs, et à part les généraux turcs et grec et Franco , les autres n’ont jamais été militaire de carrière . Et pour rappel au Portugal c’est les militaires qui ont rétablis la démocratie .


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