mardi 27 octobre 2009 - par Krokodilo

L’anglais dans un document officiel ! Et Sciences-Po le rend obligatoire...

L’anglais s’est infiltré dans le carnet de santé des enfants.


A la page des vaccins, sous le très connu des papas et mamans « rougeole, oreillons, rubéole », qu’un laboratoire bien inspiré avait simplement appelé « ROR » (un autre s’appelant « Priorix »), on trouve maintenant, juste dessous, la mention « measles, mumps and rubella » !

Pourquoi ?

La première hypothèse, c’est par souci de clarté : en effet, imaginons qu’une maman soit saisie d’un terrible doute, hésite entre rougeole et jaunisse :
« Voyons.. la rougeole, c’est laquelle, la maladie qui rend la tête toute rouge, ou toute jaune ? »
Grâce à la précision de l’anglais, tout devient clair :
« Ah ! oui, bien sûr : ce sont les measles, donc c’est la tête toute rouge. »
 
Deuxième hypothèse, plus probable : ce serait une fois de plus à cause de l’UE.
Dans un premier temps, le laboratoire Sanofi-Pasteur MSD a débaptisé son vaccin francophone, le ROR, pour le rebaptiser MMR (measles, mumps and rubella).
 
L’explication probable du labo (je dis "probable", parce qu’il ne s’est pas donné la peine d’en fournir une explication, ni aux familles ni aux professionnels concernés…), c’est l’AMM européenne (autorisation de mise sur le marché).

Cette mesure radicale ne paraissait pourtant pas indispensable puisque le français est une des trois langues de travail de l’Europe (était ?)…
 
A moins qu’il ne se soit agi d’un hommage à Pasteur, le célèbre savant anglais ?
 
Doc en pdf sur la dénomination officielle du vaccin MMRvaxPro° (Commission de la transparence)

Ainsi, le premier pas a été fait au nom de l’UE, sous un prétexte technique.
On peut en rapprocher les noms de nombreux jouets (gun, supergun, mégagun, killer-gun, ou toy, destroy-toy, killer-toy, etc.), ainsi que l’étiquetage alimentaire en anglais que de puissants lobbys cherchent à imposer, pour éviter à la fois le multilinguisme et la transparence... Un joli coup double, qui a pour l’instant échoué.
Après quoi le deuxième pas est fait au nom du premier, ainsi de suite.

J’en vois déjà qui soupirent d’ennui et se disent "bof, une ligne en anglais dans le carnet de santé, et alors ? Pas de quoi en faire un fromage. Ce n’est qu’une broutille, sauf pour les paranos et les adeptes de la théorie du complot."
Pourtant, ne dit-on pas dans la langue de Shakespeare : "Chi va piano va sano e va lontano" ? Les randonneurs savent combien de chemin on peut faire en quelques heures par de simples petits pas.

En d’autres termes, ces avancées successives de l’anglais sont tout sauf des broutilles : elles préparent l’opinion à l’officialisation de l’anglais comme langue administrative de l’UE, voire comme deuxième langue nationale de la France.
 
À la vérité, de nombreux ministères travaillent déjà en anglais, sur des documents anglophones envoyés sans traduction par l’UE (Défense nationale, Finances), mais il ne faut pas le dire, c’est secret-défense ; selon le Canard enchaîné, une certaine ministre de l’Économie et des Finances annote en anglais les documents destinés à son équipe ...

Regardez par exemple la carte d’identité belge : ils ont carrément anticipé la dérive monolingue de l’UE, alors que rien ne les y obligeait : l’anglais n’est pas une de leurs trois langues nationales, et le français, qui, lui, est une de celles-ci, était déjà une des langues de travail de l’Union. Rien ne les obligeait donc à utiliser l’anglais sur leur carte d’identité, sinon leur reconnaissance de sa primauté dans l’UE.

Voyez la propagation du pire franglais chez Citroën, détaillée dans l’article de Denis Fainsilber sur Lesechos.fr (20 octobre 2009), et rapportée par l’Observatoire du plurilinguisme :

« Du côté des entreprises, des clients de choix en ce moment, certains concessionnaires ont reçu le titre de « business center », ce qui signifie en clair qu’ils devront, en liaison avec les « national account managers », suivre de près la « car policy » des sociétés de leur agglomération. Et gare aux distributeurs qui n’appliqueront pas les nouvelles normes commerciales : le siège se livre systématiquement au « mystery shopping », stratégie que l’on qualifie plus communément de « clients mystères », chargés de noter ce qu’ils voient. »

Ça vaut le coup de lire cet article, il y a plein d’autres exemples de ce jargon délirant ! Le général De Gaulle serait probablement consterné, lui qui a échappé à un attentat dans la célèbre DS, voire grâce à celle-ci et à son chauffeur.

2. L’anglais obligatoire à Sciences-Po
 
Cette dérive progressive n’a été possible qu’avec la complicité active de certains décideurs, au gouvernement, certes, mais aussi dans les établissements d’enseignement supérieur, complicité dont le dernier avatar est l’obligation de l’anglais à Sciences-Po.

Il y a seulement deux ans, un étudiant pouvait obtenir son diplôme en validant la langue vivante étrangère de son choix, au très bon niveau exigé par cette école supérieure très sélective (C1 du cadre commun, soit plus que « fluent »). Maintenant, malgré la présence de nombreuses langues dans ces établissements de Paris et de province, c’est anglais obligatoire, sinon, pas de diplôme...
« L’obtention du diplôme de Sciences Po est conditionnée, à partir de l’année universitaire 2009-2010, à la validation d’un niveau en anglais au moins équivalent au niveau C1 du cadre européen de référence des langues. 

- Ce niveau est validé en fin de cursus par certification externe en cours de validité ou par un examen interne. 

- L’apprentissage de l’anglais est réalisé par le biais d’enseignement en présentiel, d’enseignements en e-learning et, pour ceux qui souhaitent un complément d’encadrement, par des permanences de langue. »
(Doc en pdf)

Les langues (en général) à Sciences-Po
 
« 4/ L’anglais est—il obligatoire ?
L’anglais est obligatoire pour les élèves non-anglophones en premier cycle et en cycle du master. »

Et la justification de cette obligation :

« L’obtention du diplôme doit être conditionnée à une accréditation qui soit un standard mondialement lisible : il en va de la qualité de l’insertion professionnelle de nos diplômés, au coeur de notre mission. »

Il s’agit pourtant d’un établissement public français (doté d’un statut particulier, une fondation privée d’utilité publique, qui gère aussi l’Institut d’études politiques de Paris), ce qui n’a pas empêché cette mesure, probablement anticonstitutionnelle (mais qui songe à demander son avis au Conseil constitutionnel à ce sujet ?), et contraire à l’esprit européen.

« l’État lui alloue chaque année une subvention globale destinée à financer la masse salariale, les dépenses pédagogiques et les dépenses de fonctionnement et de maintenance ; les Conseils répartissent librement ces ressources entre les dépenses qui leur paraissent prioritaires ; »

Au fond, la France a déjà reconnu son déclassement comme ex-langue de travail de l’UE.
Pire : elle l’a favorisé !

Ainsi, malgré les protestations de quelques associations (DLF, AFrAV) et les actions en justice de quelques syndicats pour le droit de travailler en français en France (cela ne devrait-il pas être évident ?), l’UE et ses affidés aveugles acceptent sans broncher que l’anglais devienne la langue administrative de la nouvelle nomenklatura, celle qui place ses enfants dans les maternelles bilingues français-anglais, engage des nounous anglophones, passe ses fins de semaine à Londres ou « aux States », et multiplie les sections dites « européennes » dans les lycées, ou soutient l’enseignement des sciences et de l’histoire en anglais, la toute nouvelle aberration annoncée par notre président avec le « plan d’urgence des langues » !

Cette dérive de l’UE en matière de « multilinguisme » a lieu sans aucun débat parlementaire ni citoyen. L’idéal européen d’égalité des peuples s’est transformé en deux classes sociales, les native english, seigneurs et maîtres qui ont obtenu toutes les dérogations demandées (« opt-out »), et les autres.

Jouets, vaccins, étiquetage alimentaire, écoles primaires, secondaires, sections européennes, enseignement de matières en anglais (programmes EMILE), Erasmus mundus : pas à pas, tantôt par de petits pas (carnet de santé), tantôt par des pas de géants (Sciences-Po), l’UE poursuit sa marche linguistique vers le tout-anglais !

Certains croient encore à la sincérité de l’UE lorsqu’elle récite son mantra « multilinguisme ».
Laissons donc la parole à l’accusé : voici le tout récent site officiel européen sur la coopération.
On y trouve bien quelques documents en français et en espagnol, mais le site est monolingue anglophone.

On peut aussi consulter l’IDABC (Interoperable Delivery of European eGovernment Services to public Administrations, Businesses and Citizens), ancêtre du futur programme ISA (« Interoperability Solutions for European Public Administrations »), c’est-à-dire, « solutions d’interopérabilité pour les administrations publiques européennes »,
et la liste de ses projets.
Edifiant !
 


57 réactions


  • Asp Explorer Asp Explorer 27 octobre 2009 11:30

    Un non-article bien non-intéressant sur un non-événement prétexte à une haine anglophobe qui par bonheur, n’intéresse que l’auteur.


    • Nometon Nometon 27 octobre 2009 15:29

      Un très bon article qui lance un pavé dans la mare.

      Faut-il être stupide pour ne pas comprendre que la langue est le premier support d’une pensée. Sa couche profonde.

      Il règne aujourd’hui une atmosphère d’abandon qui touche y compris l’usage du français. A beaucoup de gens, il paraît plus snob, plus « hype », plus moderne de baragouiner l’anglais abâtardi des cabinets de conseil, l’anglais du commerce, comme en d’autres temps, les clercs mâchaient un mauvais latin d’église.

      Le français est la langue de la République. Une langue d’émancipation. Une langue mesurée et précise. Il n’est pas du tout anodin que nos élites l’abandonnent, sciemment, volontairement. Il suffit d’entendre parler ministres et le pseudo-Président de la République pour deviner toute la considération qu’ils lui portent. Il n’est pas anodin que dans les écoles, collèges, lycées, le choix des langues étrangères (allemand, espagnol, italien) disparaisse au profit d’une langue unique : l’anglais, ou plutôt, le « globish ».

      Bravo pour cet article et tant pis pour ses détracteurs !
      Le monde qui vient n’est pas celui d’hier, des années 80-90, du dollar et de CNN.
      Dès à présent, l’intelligence serait de former des professeurs de chinois, de russe, de japonais, d’espagnol pour les langues étrangères.

      Mais l’anglais ? Il faut être sacrément passéiste et complexé pour soutenir son usage exclusif. Cet anglais-là ne sert les intérêts que des multinationales. Pas étonnant qu’il plaise aux bataillons de petits chefs qui avec lui, trouvent à peu de frais une moyen de distinguer dans la troupe le bon grain de l’ivraie. L’anglais, langue des officiers, en somme.

      Asp Explorer pense que c’est un non-sujet.
      Asp Explorer est, preuve en est faite, une autruche.


    • Asp Explorer Asp Explorer 27 octobre 2009 17:55

      Un très bon article qui lance un pavé dans la mare.

      Faut-il être stupide pour ne pas comprendre que la langue est le premier support d’une pensée. Sa couche profonde.

      « Il faut être stupide pour ne pas être de mon avis ». Suis-je le seul à trouver cet argument un peu court ? J’estime, moi, avoir plus en commun avec mes camarades anglophones que je cotoie en ligne tous les soirs qu’avec des tristes sires dans votre genre, même si nous partageons la même langue. C’est bien la preuve que la langue n’est qu’un moyen de communication, et qu’elle ne modifie, au mieux, qu’à la marge les processus de pensée.

      Il règne aujourd’hui une atmosphère d’abandon qui touche y compris l’usage du français. A beaucoup de gens, il paraît plus snob, plus « hype », plus moderne de baragouiner l’anglais abâtardi des cabinets de conseil, l’anglais du commerce, comme en d’autres temps, les clercs mâchaient un mauvais latin d’église.

      Ben oui, d’mon temps, mon p’tit monsieur, sous l’maréchal, ça se s’rait pas passé com’ça !

      Le français est la langue de la République. Une langue d’émancipation. Une langue mesurée et précise. Il n’est pas du tout anodin que nos élites l’abandonnent, sciemment, volontairement. Il suffit d’entendre parler ministres et le pseudo-Président de la République pour deviner toute la considération qu’ils lui portent. Il n’est pas anodin que dans les écoles, collèges, lycées, le choix des langues étrangères (allemand, espagnol, italien) disparaisse au profit d’une langue unique : l’anglais, ou plutôt, le « globish ».

      « La langue mesurée et précise »... en parlant de mesure, avez-vous des études scientifique pour l’étayer, ce lieu commun cent fois rebattu et jamais démontré ? Votre imagination est bien le seul endroit où on complote pour éradiquer le français de France. Quand à monsieur Sarkozy, il a été élu au cours d’un scrutin démocratique, et je le déplore, mais je dois bien constater qu’il est réellement Président de la République, et non pas « pseudo ».

      Bravo pour cet article et tant pis pour ses détracteurs !
      Le monde qui vient n’est pas celui d’hier, des années 80-90, du dollar et de CNN.
      Dès à présent, l’intelligence serait de former des professeurs de chinois, de russe, de japonais, d’espagnol pour les langues étrangères.

      Ciel, un devin ! Il connaît « le monde qui vient » ! Sans doute le connaît-il mieux que ces centaines de milliers de parents d’élèves qui DEMANDENT à ce que leurs enfants fassent de l’anglais, à ces centaines de milliers délèves qui DEMANDENT à poursuivre l’étude de cette langue, aux dizaines de milliers de salariés qui chaque année DEMANDENT des formations d’anglais. Parce que parmi tous ces gens, figurez-vous, il y a une bonne proportion qui préfèreraient sans doute, comme vous, que le français fut la langue du commerce, du voyage et de la diplomatie. Je suis aussi dans ce cas. J’aimerais qu’il en fut ainsi. Mais là où nos avis divergent, c’est dans le fait que ni moi, ni toutes les personnes ci-dessus énumérées ne prenons nos désirs pour des réalités.

      Mais l’anglais ? Il faut être sacrément passéiste et complexé pour soutenir son usage exclusif. Cet anglais-là ne sert les intérêts que des multinationales. Pas étonnant qu’il plaise aux bataillons de petits chefs qui avec lui, trouvent à peu de frais une moyen de distinguer dans la troupe le bon grain de l’ivraie. L’anglais, langue des officiers, en somme.

      Je note que vos propos ne sont que vociférations dépourvues d’argumentaire.

      Asp Explorer pense que c’est un non-sujet.
      Asp Explorer est, preuve en est faite, une autruche.

      Et maintenant, les insultes. Mais ça change, d’habitude, c’est une brouette. Contrairement à ce dont d’autres ont l’habitude, je m’abstiendrai de faire censurer ce commentaire, dont l’indigence prouve bien le peu de crédit qu’il faut accorder à son auteur.


    • Ouallonsnous ? 27 octobre 2009 18:07

       Asp Explorer@ si bloguer avec des francophones fiers de l’être, d’Avox, t’incommode au point que tu te « lâche » comme un vulguaire Frédéric Lefebvre, abstiens toi doonc de troller dans notre espace !

       Il y a beaucoup de blogs anglo-yankee sur lesquels tu pourras, à ton aise vomir sur ces français dont tu ne doit pas être et en globish ?


    • JoëlP JoëlP 27 octobre 2009 18:51

      Je lis tous les articles de Krocodilo qui parlent de langues et j’avoue être assez souvent agacé par l’attaque systématique de l’anglais où il se montre, selon moi, très (trop) pinailleur. Je ne suis pas contre l’utilisation d’une langue véhiculaire pour mieux communiquer.

      Mais j’avoue que dans cet article, les exemples sont bien choisis... Un carnet de santé français doit causer la France, point barre ! Quant au niveau des institutions de l’UE, il me semble que c’est un devoir de défendre notre langue si on veut exister face à la puissance anglo-saxonne qui tire l’UE du côté d’un grand marché plutôt que vers une Europe à valeurs humaines. Continuez de militer pour cette cause, même si je ne partage pas toutes vos idées, votre combat me semble important.

      Quant à asp l’explorateur (ou est-ce le butineur ?), il ferait bien de réfléchir un peu avant de poster avec si peu de nuances.


    • Krokodilo Krokodilo 27 octobre 2009 19:08

      JoelP, si vous lisez l’article de Marianne dont j’ai mis le lien dans le message proche, vous verrez que je suis plutôt modéré en comparaison  ! Tout dépend en fait de l’importance que l’on accorde au lien entre la langue et certains aspects politiques majoritaires de l’UE, influence anglosaxonne, dogme libéral (sauf pour la concurrence libre et non faussée des langues :), et de ce point de vue-là, l’article est très virulent !


    • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Rorschach 28 octobre 2009 00:21

      Marianne est, a été, sera, un torchon. Tout comme AV.

      Des blogueurs francophones intelligents, il y’en a. Moi, par exemple, en toute modestie, hin, hin,hin.

      Cela dit, et pour parler d’un problème qui m’intéresse plus, la Belgique est bien une triste invention d’Albion. Messieur les Anglais étaient partisans de la théorie de « l’état-tampon » et croyaient naïvement qu’un pays neutre entre la France et la Prusse empêcherait les guerres. On sait ce qu’il en fut. Le plus tôt la Wallonie rejoindra la France, le mieux ce sera. Et Bruxelles avec.

      Typhon


  • Krokodilo Krokodilo 27 octobre 2009 12:01

    Ce non-commentaire par un vrai-troll est l’occasion de mettre un lien vers un article de Marianne, très virulent, qui a donné lieu à un débat animé, mais sans insultes ni grossièreté, car, là-bas, la modération est plus exigeante...

    « Ces enfants et ces jeunes gavés de « globish » »

  • HELIOS HELIOS 27 octobre 2009 12:35

    Merci pour votre article, qui me parait bien ignoré par une majorité de lecteur d’Agoravox.

    Rassurez vous, et sans m’avancer, je pense que beaucoup d’entre nous, sont scandalisés par ces methodes de construction européenne pour le moins cavalieres.

    Le ministre Besson veut savoir ce que c’est d’appartenir a une communauté. A travers ses discours, nous avons bien compris qu’il le sait tres bien, mais qu’une fois de plus on va « noyer » le poisson dans des echanges vaseux et hors sujet.
     
    La cotoyenneté est une affaire beaucoup plus grave qui necessite un traitement profond et nos « zélites » l’ont bien compris. En detricotant petit a petit tout ce qui fait la conscience collective d’une nation, dont la langue, sans oublier la confiance dans la justice, dans l’administration et dans les forces de l’ordre.
     Cette destruction bien programmée est bien presente, elle a commencée par par des actions de faibles importances, est passée par des verrouillages economiques puis des abus institutionnels... et elle se poursuit maintenant par ce qui est malgres tout un lien fort entre les citoyens : la langue.

     L’ecole avec l’education nationale est ainsi abandonnée aux chiens et l’excuse de l’Europe redemptrice, protrectirice etc,, etc est le nouveau modele chargé d’elaguer les resistances les plus solides.

    Quand est-ce que notre nation recouvrera son bon sens ? Selon mes grands enfants, c’est quasiment déjà « plié » comme ils disent, nous avons abandonné tout honneur, tout respect de nous même en tolerant ce qui se passe aujourd’hui sans broncher.

    Même les plus sensibles d’entre nous se trompent de cible en critiquant, par exemple, le retour de quelques afgans dnas leurs pays. Ils en oublient tout ce que fait la France par ailleurs et acceptent que quelques uns bafouent les lois. Rapellons que les refugies de guerre sont reçus et sont aidés par notre pays... a l’exception des tricheurs bien entendu.

    Votre article stigmatise une fois de plus la renonciation de nos responsables, mais surtout met en lumiere les manoeuvres et les coup bas de tous ceux qui devraient defendre notre pays. C’est a nous même que nous devrions nous en prendre.

    En appelant tous ceux d’entre nous a parler et a convaincre leurs enfants, leurs amis ou leurs relations qui sont actifs dans la societe sur ces sujets, je pense que c’est une petit minimum.

    Nous devons egalement nous mobiliser, faire une « pression sociale » pour diminuer ou mieux, eradiquer ces pratiques... je vous conseille de ne pas negliger ce detail. si vous voulez que la France reste la France, et ne devienne pas une obscure region europeenne il faut relever la tête et nous defendre. Plus de mille ans d’histoire, ça vaut bien ce petit effort, non ?

    Bonne journée à tous


    • Krokodilo Krokodilo 27 octobre 2009 13:41

      Helios, la citoyenneté et l’identité sont des questions importantes, c’est vrai, et complexes, car nous avons tous plusieurs facettes : identité nationale, certes, mais aussi régionale, familiale (filiation, immigration d’une génération plus ou moins éloignée), européenne, politique, et chacun a son dosage personnel selon son vécu et sa sensibilité. Il semble d’ailleurs se produire un réveil des identités régionales, favorisé par la pression européenne en faveur de la charte des langues et par l’affaiblissement relatif de l’Etat par transfert de souveraineté.
      Si la France a une histoire millénaire, le français, lui, est un petit jeunot, quelques siècles tout au plus, et encore jusqu’en 1900 la plupart des Français parlaient-ils leur langue régionale !

      PS : pour tous ceux que l’histoire du français intéresse, je recommande le livre d’Alain Rey (format poche) Le français, une langue qui défie les siècles., éd. découvertes Galliamard.


  • guillaume 27 octobre 2009 12:54

    Sans dérapper, il faut avoir un peu l’historique en tête.
    La CEE parlait le français. Lorsque Thatcher débarqua dans la CEE et constata que le français y était la langue principale parlée et d’usage, elle fit tout pour le changer.
    La stratégie a tété simple : les anglais ne s’exprimaient qu’en anglais et rien d’autre, Thatcher a utilisé l’OTAN et l’appartenance à l’OTAN pour aider à imposer à l’Europe tous les problèmes croisés, notamment de sécurité, et donc administratifs. Elle a par ailleurs fait pression pour imposer l’anglais en Allemagne à la place du français en seconde langue et idem en France à la place de l’Allemand, avec pour justification que pour dialoguer avec les partenaires commerciaux Nord-Américains il faut savoir parler l’anglais...
    Et tout le reste à suivi. De plus, en France lorsqu’on mettait le moindre baton dans ce rouage, l’opposition jouait en faveur de l’ennemi (droite contre gauche et vice-versa) au sons du retour au nationalisme.

    Mais rien de national dans tout ça. C’est un problème de culture et de fonctionnement. Le français est un langue cartésienne, y compris dans son écriture, relativement complexe, mais logique en prenant tous les éléments en compte, y compris es exceptions à la règle qui ont toutes une explication.
    De plus elle découle du latin autre langue cartésienne.
    Le fait de s’exprimer dans une autre langue, l’anglais, notamment au niveau professionnel va mettre la France automatiquement à la traîne du Royaume-Uni et des Etats-Unis, car c’est là-bas que vont se faire les normes linguistiques professionnelles, et c’est là-bas qu’on va décider de comment les privilégier. Ce sera au travers de leur culture et leur éducation.
    On avait pourtant démontré dans les années 60/70 que même en matière d’économie, notre capitalisme rationnel, était supérieur à leur capitalisme émotionnel, mais bon...

    C’est pour ça que la destruction et la déstructuration du Français est un but essentiel pour le monde anglophone... mais maintenant qu’il y sont arrivé le chemin sera long et douloureux pour revenir à nos source.


    • Asp Explorer Asp Explorer 27 octobre 2009 13:39

      Le français est un langue cartésienne, y compris dans son écriture, relativement complexe, mais logique en prenant tous les éléments en compte, y compris es exceptions à la règle qui ont toutes une explication.
      De plus elle découle du latin autre langue cartésienne.
      Le fait de s’exprimer dans une autre langue, l’anglais, notamment au niveau professionnel va mettre la France automatiquement à la traîne du Royaume-Uni et des Etats-Unis, car c’est là-bas que vont se faire les normes linguistiques professionnelles, et c’est là-bas qu’on va décider de comment les privilégier. Ce sera au travers de leur culture et leur éducation.

      Fadaises sans queue ni tête. Le Français est plus précis que d’autres langues... c’est ce qu’on dit précisément de toutes les langues ! C’est toutefois un lieu commun digne du café du commerce qu’aucun linguiste sérieux ne soutient.


    • Krokodilo Krokodilo 27 octobre 2009 13:51

      Guilaume,
      "Le français est un langue cartésienne, y compris dans son écriture, relativement complexe, mais logique en prenant tous les éléments en compte, y compris es exceptions à la règle qui ont toutes une explication.
      De plus elle découle du latin autre langue cartésienne."
      Pas d’accord ! comme la plupart des langues, le français est truffé d’irrégularités et d’exceptions, parfois explicables par l’étymologie, mais surtout expliquées a posteriori... (vous dites, mais vous contredisez, etc.)


    • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Rorschach 27 octobre 2009 14:51

      HERCLESTULTIORASINOGUILIELMUSEST


  • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Rorschach 27 octobre 2009 13:16

    « Regardez par exemple la carte d’identité belge . »

    EPIC FAIL : La Belgique n’existe pas, c’est scientifiquement démontré ici.

    Pfff, mais comment vous voulez qu’on vous prenne au sérieux avec de telles fadaises ?

    Typhon


  • ZEN ZEN 27 octobre 2009 13:28

    Ceci n’est pas une carte d’identité..mais une carte de lobbyiste européen
    Belgique : patrie du surréalisme !
    Un voisin


    • Krokodilo Krokodilo 27 octobre 2009 17:38

      Zen, néanmoins on peut pardonner beaucoup à un pays qui a donné Hergé, Franquin et Nothomb, même un peu d’anglais sur leur carte d’identité !


  • Jean-paul 27 octobre 2009 13:48

    Do you have your I.D ?
    Yes and it’ s a french I.D.


  • Freebird 27 octobre 2009 15:36

    Bof. C’est peut-être tout simplement destiné aux millions de personnes, européennes notamment, qui vivent en France mais pour qui le français n’est pas la langue maternelle. Même si elles parlent le français au quotidien, elles ne connaissent peut-être pas le nom français de toutes les maladies. Dans ce cas, mieux vaut un carnet de santé bilingue, si ça peut limiter les erreurs de diagnostic et/ou de compréhension par le patient ou ses parents. Quiconque a vécu dans un pays étranger connaît ça : on parle très bien la langue du quotidien mais on ne connaît pas non plus tous les mots, surtout dans des domaines très pointus (médecine, sciences, etc.)


    • Krokodilo Krokodilo 27 octobre 2009 15:56

      Freebird,
      en poussant votre logique, c’est l’ensemble du carnet de santé qui devrait être bilingue fr-angl, et même tous les documents administratifs !
      Le coeur du sujet est donc bien la communication européenne, et mondiale. L’espéranto est bien plus adapté à cela que l’anglais, plus équitable (obligeant les anglophones à bosser un peu les langues...) et fait pour ça.


    • Nometon Nometon 27 octobre 2009 15:58

      Et pourquoi ces millions d’européens (donc espagnols, italiens, allemands, portugais... ) connaîtraient-ils mieux l’anglais que la langue du pays où ils demeurent et travaillent, donc s’ils vivent en France, le français ?

      Raisonnement absurde qui n’est que le paravent d’un truisme. Car en réalité, un étranger ne parle pas forcément et systématiquement anglais. Globish, peut-être, mais les indications médicales d’un carnet de santé, c’est au-delà des 200 vocables du globish.

      Par ailleurs, voyagez dans les pays anglosaxons et vous verrez avec quelle pugnacité ils poussent les migrants à suivre des cours d’anglais et à devenir bilingues. Curieux non, que là-bas la vivacité de la langue maternelle soit si bien considérée alors qu’ici, on la tienne pour un combat d’arrière-garde. Mais la caste des July, BHL et Sarkosy est passée par là...


    • Krokodilo Krokodilo 27 octobre 2009 16:04

      Bien vu, Normeton, car la fausse logique de Freebird est souvent celle des médias (ou l’inverse).


  • PASDUPE 27 octobre 2009 17:12

    Krokodilo, merci pour ce lien vers le site de Marianne.

    Je me contente de faire un copier/coller de cet article. Il résume tout à fait ma pensée et ma colère. Alors pourquoi ne pas le mettre en lecture, ici, sur Agoravox, que tout le monde en profite !
    Cela permettra peut-être à des « Asp Explorer » de réfléchir un peu. Ils ont tendance(probablement que cela est dû à un trop intensif usage du Globish) à ne plus savoir mener une réflexion. Un début de « décérébralisation ». Mais ça se soigne ! Lire le texte ci-dessous est le début du remède.

    Le voici :

    Pour Marc Favre d’Échallens, la déferlante de l’anglais d’aéroport, le globish, dans la publicité et la communication signe un échec culturel dû à une démission des élites. Oublier sa langue, n’est-ce pas s’oublier soi-même ?

    Si le poisson pourrit par la tête, une nation, quant à elle, se perd en abandonnant sa langue. Mais cette liquidation linguistique, en France et aussi en Europe, n’est pas spontanée. Elle est voulue, programmée et souhaitée par une classe dirigeante qui ne se considère plus comme porteuse des espérances du peuple mais comme les bénéficiaires d’une idéologie mercantile. La cible première est la jeunesse, on vend l’anglais comme une friandise sucrée, sans modération, sans avertissement.

    « Happy School » « Stars of School », « University », et autres « Right Way », voilà ce que l’on a proposé, à de rares exceptions près, à nos enfants. Nous avons assisté à l’occasion de la rentrée scolaire 2009 au déferlement du charabia anglo-américain sur les affiches publicitaires, sur les produits destinés à nos enfants, du blouson au cartable, en
    passant par les cahiers et les classeurs.

    Affubler les élèves et les collégiens de slogans en anglais semblent devenir la préoccupation principale de certaines chaînes de magasins qui se vautrent dans le « tout en anglais ». Les enseignes commerciales « Carrefour market » ou « Simply market » en sont la triste illustration.

    Sous couvert de mode et d’amusement, les enfants et les adolescents, proies sans défense, sont infiniment sensibles au matraquage continuel du tout en anglais des prédateurs commerciaux encouragés par les naufrageurs de l’indépendance française qui se pensent comme un petit rouage européen de la mondialisation anglophone.

    Les grandes surfaces, éponges de l’air du temps, ne sont pas seules en cause. Le monde médiatique est aussi à la pointe de la déferlante anglolâtre destinée aux adolescents avec les « Miss VIP on Board » de M6 dans les trains TGV, les « Free Concerts » d’ARTE et les « Party at Home » de MCM, la chaîne musicale de Lagardère.

    Cette intoxication linguistique est complémentaire à la volonté des pouvoirs publics de faire de l’anglais la seconde langue obligatoire en France. Le « plan d’urgence » que Nicolas Sarkozy a présenté le13 octobre 2009 pour l’apprentissage des langues étrangères au lycée en est sa mise en place pratique. Le but avoué par le Président est que « tous nos lycéens doivent devenir bilingues et pour certains, trilingues » et d’enseigner des matières dites « fondamentales » (sciences, histoire, éducation physique et sportive) dans une langue étrangère.

    Le pluriel employé dans l’expression « apprentissage des langues étrangères » n’est qu’une rhétorique creuse, il ne s‘agit pas de développer l’enseignement DES langues mais d’une langue : l’anglais et un anglais d’aéroport pour reprendre la formulation de la commission Thélot de 2004.
    En outre l’utilisation des termes « bilingue » ou « trilingue » relève d’un abus de langage trompeur ou de la méconnaissance de la réalité du bilinguisme et de l’enseignement des langues. À moins que l’acception de « bilingue » soit celle en usage jusqu’au XVIIIe siècle et indiquée dans l’édition 1998 du dictionnaire historique de la langue française
    dirigée par Alain Rey (Le Robert) : « en deux langues », « fourbe, à la langue fourchue » et encore « ceux qui parlent autrement en particulier qu’en public » !

    On ne conçoit bien, on ne travaille bien, on n’achète bien, on ne réfléchit bien qu’avec les mots de sa langue maternelle ; l’emploi forcé d’une langue est toujours cause de déclassement, d’asservissement moral, d’insécurité linguistique et de stress. Faire des Français des zombies décérébrés pour sociétés transnationales, gavés d’anglais,
    préparés à tous les renoncements par la pâtée médiatique quotidienne, sera le fruit âcre de la substitution de langue. Mais une main-d’œuvre docile qui dira « Yes Sir » aux maîtres du moment est le prix que nos élites sont disposées à faire payer au peuple pour qu’il parle la langue de la mondialisation, des « subprimes » et de la crise
    économique.

    L’anéantissement des langues passe aussi par la destruction des symboles populaires comme le fait actuellement Citroën qui bascule sa communication commerciale en France à l’anglais de pacotille avec comme produit phare la marque DS qui signifie aujourd’hui « Distinctive Series » ! « Business center », « national key account manager » sont désormais en usage chez PSA PEUGEOT CITROEN sans oublier le « car policy » qui ne fait pas référence au fameux car de police de Citroën Type H !
    L’abus d’anglais nuit à la santé mentale d’une nation qui perd ainsi ses repères, ses valeurs, sa résistance et sa cohésion sociale.

    Non, il n’est pas temps de changer de langue comme nous enjoignent des publicités dans les transports en commun d’Île-de-France. On voit ce que le « Time to Move » de France Télécom donne comme résultat !
    Veut-t-on en faire le mode de fonctionnement de la société française ?
    Qu’il est doux de ne plus penser le monde, de ne plus porter le destin collectif de son peuple et de renoncer à être un acteur pensent nos élites mondialisées, ces « profiteurs d’abandon et ces débrouillards de la décadence » comme les appelait le Général de Gaulle. Terminus tout le monde descend ! On veut bien être un « people » mais pas du peuple qui ne parle pas la novlangue ! Se débarrasser de sa langue, c’est trahir son destin collectif et renoncer à une représentation particulière du monde.
    Il est temps aux Français de s’unir pour s’opposer à ce nouveau totalitarisme qui commence comme une comptine… en anglais et se termine en un « Apocalypse Now » des langues.
    Liquider sa langue, c’est brader son avenir !

    CQFD


    • Eleusis Bastiat - Le Parisien Libéral eleusis 27 octobre 2009 17:22

      « Liquider sa langue, c’est brader son avenir ! »

      Vous n’y allez pas avec le dos de la cuillere, PASDUPE ! Vous etes implicitement en train de reouvrir le debat sur la culpabilité de la France liquidatrice de l’avenir des Bretons, des Basques, des Alsaciens, des Flamands, des Picards, des Peuls, des Bantous, des Oualofs, des Berberes, des Vietmins, des Amerindiens.

      Eh oui, la France imperialiste a imposé le Francais sur la terre entiere !


    • Krokodilo Krokodilo 27 octobre 2009 17:36

      Quel pays n’a pas été impérialiste à ses moments perdus ?


    • Eleusis Bastiat - Le Parisien Libéral eleusis 27 octobre 2009 19:58

      Il y a environ 200 pays sur Terre actuellement, et LA PLUPART n’ont pas ete imperialistes, du Luxembourg au Canada, en passant par le Royaume de Thailande, la Suisse ou le Guatemala


    • Krokodilo Krokodilo 27 octobre 2009 23:41

      Le Canada laisse les Inuits gérer le sous-sol de leurs territoires ancestraux ?
      Mais techniquement, vous avez peut-être raison, j’aurais dû dire conquérants, expansionnistes et belliqueux.
      Impérialistes, ça ne laisse que la GB, les USA, la France, l’Espagne, le Portugal, la Chine, le Japon, la Russie, la Hollande, les Mongols, la Belgique, l’Allemagne, la Turquie, Israël, l’Egypte des pharaons, la Grèce antique, l’Italie, et tous ceux que j’oublie, trois fois rien !


    • Mr Pigeon Mr Pigeon 28 octobre 2009 00:11

      Réponse @ eleusis. Correction : le Canada est un pays impérialiste !

      Historique de la domination des acadiens et québécois, par les canadiens-anglais :
      http://www.imperatif-francais.org/bienvenu/articles/2000-et-moins/le-colonialisme-canadien-anglais.html

      Mépris de la langue française par les canadiens-anglais, ce qui nous pend au nez :
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Speak_white


  • Eleusis Bastiat - Le Parisien Libéral eleusis 27 octobre 2009 17:19

    Les Anglophones et les Germanophones dominent en Europe, c’est un fait. Il est aberrant que l’UE continue avec le multilinguisme (sans parler de la double localisation du Parlement Bruxelles +Strasbourg).
    http://www.oneseat.eu/
    La France doit accepter que nous ne sommes plus sous Louis XIV


  • Eleusis Bastiat - Le Parisien Libéral eleusis 27 octobre 2009 17:26

    Juste un petit indice pour rassurer les peureux : l’anglais ou le billinguisme ne sont PAS des menaces pour la France, si elle sait ce qu ’est sa culture.

    Nos voisins Luxembourgeois passent aisement du luxembourgeois au francais en passant par l’anglais et l’allemand, sans que la force de leur culture nationale soit remise en cause.

    Fier d’etre francais ne veut pas dire archebouté sur une vision etriquee du role de la langue.


    • Krokodilo Krokodilo 27 octobre 2009 17:34

      Ah mais c’est au contraire lorsqu’on a pas une « vision étriquée » du rôle de la langue, lorsqu’on en mesure mieux la portée commerciale, politique, scientifique, qu’on peut regarder la question sous un autre éclairage, celui du pouvoir, ou de l’injustice dans l’UE.


    • Krokodilo Krokodilo 27 octobre 2009 23:42

      « Bilinguisme », mais vous parlez duquel ? Il y en a de nombreux, et la plupart des Français sont déjà bilingues à des degrés divers dans de très nombreuses langues.


    • Eleusis Bastiat - Le Parisien Libéral eleusis 28 octobre 2009 08:20

      lesquelles ? J’exclue le verlan bein sur


    • Krokodilo Krokodilo 28 octobre 2009 10:04

      Eleusis, les langues régionales, bien sûr, minoritaires mais assez vivaces dans certaines régions ; également les langues d’immigration, de tradition familiale, ainsi que les langues débutées à l’école, anglais, allemand, espagnol, italien, plus des cas particuliers d’expatriés ou de langues qui montent comme le chinois, et pour quelques-uns comme moi l’espéranto. Vous voyez que ça fait déjà des millions de bilingues en France, terme imprécis.


    • ulysse 31 octobre 2009 01:24

      « Je me croyais chez moi, mais ils finissent par mettre les pieds sur la table, bientôt ils coucheront dans mes draps. »

      La langue maternelle est le meilleur moyen que j’ai pour m’exprimer le plus complétement possible.
      Un immigré malgré sa compétence professionnelle est handicapé dans ses échanges verbaux avec ses collègues de travail.La compétence professionnelle n’est pas le critère de la capacité de chacun dans ce cas mais la langue.

      « Du mauvais allemand vaut mieux que du bon anglais (Süddeutsche Zeitung) »
      18-04-2008
      http://plurilinguisme.europe-avenir.com/index.php?option=com_content&task=view&id=1171&Itemid=36

      « Front syndical européen pour le droit de travailler dans la langue nationale »
      http://51959387.fr.strato-hosting.eu/plurilinguisme/index.php?option=com_content&task=view&id=1945&Itemid=36


  • Kookaburra Kookaburra 27 octobre 2009 18:12

    Oui, eleusis, je suis assez d’accord avec vous. De toute façon la situation en France ne me semble pas dramatique pour le français. En Allemagne c’est bien pire ! A peine une phrase sans un anglicisme, surtout parmi les jeunes. Là en France où les jeunes disent : « c’est géniale ! », les jeunes Allemands disent : « das ist super cool ! » En informatique les Allemands prennent systématiquement les mots anglais - computer, download, etc - non, vraiment, en France l’infiltration de l’anglais est, par rapport, minimale. L’explication, à mon avis, c’est que les Allemands sont plutôt anglophiles, pendant que les Français sont plutôt anglophobes (en ce sens l’auteur de l’article en est un bon exemple). Non, je n’ai pas peur pour le français.


     


    • Krokodilo Krokodilo 27 octobre 2009 18:45

      Marrant comme tous ceux qui contestent l’hégémonie de l’anglais dans l’UE sont traités d’anglophobes... Un peu court comme argument pour cette injustice, non ?


    • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Rorschach 28 octobre 2009 00:26

      « Tout ceux qui... »

      Des gens qui dénoncent l’utilisation de la langue internationale de facto dans les relations internationales, y’en a pas des masses. VOUS êtes anglophobe, vous, krokodilo, et pas un autre, et vous en avez assez fait la démonstration.

      Typhon


  • docdory docdory 27 octobre 2009 18:45

    @ Krokodilo


    J’ai engueulé la visiteuse du laboratoire Pasteur suite à cette ridicule appellation MMR .
    Personnellement , sur les ordonnances , je mets toujours ROR qui reste compris du pharmacien, mais je me demande s’il ne faudrait faire une campagne de boycott punitive du vaccin MMR, en ne prescrivant plus que le Priorix .
    Qu’est-ce que tu en penses ?

    • Krokodilo Krokodilo 27 octobre 2009 18:59

      Disons que c’est délicat. On doit théoriquement choisir celui qu’on estime préférable pour les patients, si tant est qu’on puisse se baser sur des critères scientifiques... De plus, le boycott est probablement voué à l’échec, car la défense du français et la rogne contre l’omniprésence de l’anglais dans les publications scientifiques, sont très minoritaires parmi les médecins (je ne parle même pas du militantisme pro-espéranto !). Lorsqu’une revue de cardiologie française est passée en anglais (il y a 2 ou 3 ans), je crois que ça n’a soulevé aucune protestation chez les gens influents, hospitlaiers, syndicats, doyens, etc. Fatalité, croyance sincère en l’anglais langue mondiale, je n’en sais rien. Naturellement, moi aussi je marque toujours ROR , d’ailleurs, le labo a été prudent, ils ont mis la traduction sous l’appellation MMR je crois, « vaccin contre la rougeole et.... »


  • Krokodilo Krokodilo 27 octobre 2009 19:15

    Je signale l’article de Bernard Dugué ce jour, sur l’identité française, puisque les sujets se recoupent : avec la question des langues, il y a le pouvoir, mais aussi l’identité.


  • Loan 27 octobre 2009 19:37

    krokodilo, merci pour cet article


  • jamesdu75 jamesdu75 28 octobre 2009 00:04

    Ouaaaaa quel article rétrograde et surtout beaucoup de commentaire tellement, old school (désolé je pouvais pas m’en empecher)

    Pourquoi mettre de l’anglais dans son carnet de santé : Tout simplement c’est une langue qui deviens de plus en plus international, point c’est l’évolution des choses. A une époque c’était le latin, l’araméen ou le Français et maintenant c’est l’Anglais.
    Si on voyage dans n’importe quel pays du monde, on a plus de chance de rencontrer une personne parlant Anglais qu’espagnol ou russe.
    N’importe qui ayant un peu voyager dans le monde entier vous le dira.
    L’influence du ciné US, l’nfluence de la musique ect......

    Mais dire que l’anglais deviens la 2eme langue officiel fait que la France perd ses valeurs, je pense que vous regardez pas suffisament hors de chez vous pour dire ça. Les Français ne perdent pas de valeurs, c’est les politiciens et haut fonctionnaire qui le fond.

    Je préfere voir une personne parler le Francais et l’anglais même machouillant, qu’un Pasqua capable de dire que la France est sa fierté mais va se cacher en Tunisie.

    La France c’est quoi, c’est un bout de terre avec des frontière tracé uniquement par des morts et de mots. Si demain les cartes disparaissent et les mémoires aussi, aprés demain personne ne saura ou se situe la France, mais les bon et bainvellant seront toujours a la même place face aux cupide et vils.

    Bref l’identité Française n’existe que par la personne et ce qu’elle se forge, absoluement pas par un papier ou autre. De nombreux Français devraient perdre leurs droits a la nationalité Française et envoyé dans un autre pays pour savoir ce qu’est le respect non pas d’un pays mais de leur voisin.
    Si je pisse sur le drapeau Français tout de suite, je pense pas que ca gêne Sarko, mais uniquement la personne qui le lavera.

    Bref l’article était utile pour montrer que le monde tente de se battre contre la logique.

    Il y a des millions d’années, ce combat a eut lieu entre les futur primates et ceux qui commençaient a dialoguer et utiliser leurs main pour en faire des outils. Rien ne change, juste on a de la chance de comprendre que nous somme a une periode charniére de l’humanité comme il a y a 10 ou 15 000 ans quand les humains ont commencé a se regrouper dans des villages.


    • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Rorschach 28 octobre 2009 00:14

      Commentaire frappé au coin du bon sens.

      Typhon


    • Massaliote 28 octobre 2009 09:18

      Typhon,
      « Commentaire frappé au coin du bon sens. » Le bon sens du Nouvel Ordre Mondial ?


    • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Rorschach 29 octobre 2009 20:57

      Exactement. Nous sommes à l’aube d’une ère nouvelle où la bêtise n’aura plus droit de cité. Vous pouvez d’ores et déjà réserver vos places dans le restaurant de Satan.

      Typhon


    • Kali 30 octobre 2009 16:43

      Coucou Typhon, mon chéri.

      Maintenant, je comprend mieux votre haute estime de vous même. C’est sur, vous comparer inlassablement à certains commentateurs, cela ne vous aide pas à avoir une certaine once de modestie.

      Pour krok l’anglophobe :
      Article sans intéret.

      Raison une : les notion anglaises sont écrites en tout petit alors que les notions francaises sont écrites en TOUT GROS pour le ROR ou MMR. D’ailleurs moi même, je ne savais pas que cela existait ROR. Alors que ce soit écrit en anglais, j’en ai rien à faire.

      Raison deux : les élèves de science po auront affaire à l’international dans une très grande majorité, donc l’anglais est fortement recommander. Qu’il en devienne obligatoire, cela peut être assimiler comme n’importe quelles autres études, où certaines sections sont obligatoire, mais qui ne seront pas forcément appliquer dans la vie professionnelle future. Et pour finir il est possible à science po de passer d’autres langues, en sus de l’anglais.


  • taktak 28 octobre 2009 10:32

    Article intéressant.

    Je crois qu’il est en effet temps d’alerter les français sur les dangers qui pèsent sur leur langue, et que chacun puisse mesurer les implications qui découleront de la marginalisation du français (politique et économique notamment).

    A cet effet je vous suggère de visiter le site internet de ce collectif :
    http://www.courriel-languefrancaise.org/index.html


    • ulysse 30 octobre 2009 21:34

       Les langues étrangères je ne les massacrent que lors de voyages touristiques.

      J’ai toujours pensé que le multilinguisme c’était l’anglais et ma langue .C’est ce que l’on nous assène.Hé bien non, on me mentait. Quand on me parle de multilinguisme , je me sens écœuré par la même soupe inlassablement servie.

      Je pense que la politesse et le respect de l’autre sont essentielles au « multilinguisme » c’est pourquoi quand on me demande poliment « do you speak English »,j’ai une réponse polie et respectueuse.

      « Désolé, j’ai juste appris l’espéranto pour ne pas imposer l’étude de la langue française aux autres. »

      « Sorry, I just learned Esperanto for not imposing the study of the French language to other »

      (la traduction est celle de programmes sur internet)

      Vous pouvez pensé que ce comportement est du fanatisme,mais ce n’est qu’une réponse à un autre fanatisme rampant et honteux puisqu’on le déguise en « multilinguisme ».

      L’étude des langues est nécessaire professionnellement, mais pour le citoyen européen ordinaire, l’espéranto permet de communiquer en nécessitant relativement moins de temps d’apprentissage que pour une langue « naturelle ».Cela n’exclue pas l’étude d’une langue qui nous motive et nous attire.

      L’espéranto est « user friendly » , c’est en langue naturelle « multilinguisme ».

      Merci à Krokodilo de nous ouvrir les yeux sur cette machinerie élitiste qui veut nous enlever la parole en faisant de notre langue (pas uniquement le français) une chose de seconde zone, parlée par les gens ordinaires qui n’ont pas à avoir la moindre opinion.En un mots des consomateurs.


  • barbon 29 octobre 2009 18:05

    J’ai il y a quelque temps, passé un papier sur le site Impératif Français, concernant la néo-dénomination anglaise de ce vaccin.

    Pédiatre près de Paris, je veux bien prescrire quotidiennement des produits étrangers, notamment anglo-saxons. Pas de problème avec ça. En revanche, je me refuse à prescrire EN anglais. Je ne veux pas formater mon esprit à cette gymnastique plutôt loufoque consistant à abandonner sa langue maternelle sur ordre (combiné) d’un comité bruxellois anonyme et d’un laboratoire pharmaceutique mondialisé.
    Il n’y a là aucune nostalgie pétainiste, bien au contraire. Transcendant les Etats, Albert Camus disait : « Ma patrie, c’est la langue française ». Ce résistant à l’oppression, à l’uniformité, au travail forcé du cerveau, avait bien compris qu’au delà des appartenances nationales, il est des forces de l’esprit plus puissantes que les moules dans lesquels il est question de contraindre la mémoire, les façons d’être, de penser et dans le cas qui nous intéresse, la liberté essentielle, vitale, de parler, d’écrire et de pérenniser sa propre langue.
    Si nous perdons cela par une collaboration « corps et âmes » avec des gens qui se foutent éperdument de la déchéance des valeurs pré-citées, nous fabriquerons des générations de petits robots aux ordres de puissances infiniment plus destructrices que les Etats dont nous sommes les citoyens. Car il y aura toujours, qu’on le veuille ou non, ceux qui tiendront les clefs de la boîte et ceux qui seront enfermés dedans. À tout prendre, je préfère quant à moi me battre avec les armes que je maîtrise, pour éviter le piège et demeurer libre dans ma tête.
    Une précision : à défaut de participer à des forums d’opinion, la majorité de mes confrères semble pour le moment troublée par l’obligation de prescrire un vaccin dans une langue autre que la leur. La preuve ? Une baisse certifiée (de près de 70%) de la prescription du ROR devenu ... quoi déjà ? Ah, oui, MMR .
    Et puis, une recommandation, valable pour tous dont moi-même (et particulièrement pour les petits nazillons du tout-anglais) : relire Camus !

    • Krokodilo Krokodilo 29 octobre 2009 18:17

      Bien d’accord avec vous ; en outre, la prescription dans une langue étrangère est très probablement illégale, car favorisant les erreurs.
      J’ignorais cette baisse du ROR, c’est encourageant et répond en partie à la question de Docdory sur l’hypothèse d’un boycott.


  • Krokodilo Krokodilo 29 octobre 2009 12:07

    Toutes le business privé de l’anglais est à l’affût et soigne sa pub, sentant que les contrats vont pleuvoir. Ou comment affaiblir l’école publique en renforçant le bizness de la GB et des native english...
    Le gag : le patron de cette boîte croit l’anglais obligatoire en primaire ! (il est effectivement imposé, mais avec quelques exceptions, langue régionale, allemand parfois) personne ne l’a prévenu qu’il ne fallait pas le dire, surtout aussi directement ?

    "« C’est une satisfaction de voir que le problème est enfin pris au sérieux », commente Guillaume de Menthon, Directeur Général de goFLUENT. « La pédagogie utilisée en France à partir du collège et tout au long de la scolarité met l’accent sur la grammaire et le vocabulaire, mais pas sur l’oral ! En sanctionnant chaque erreur, le système de notation français décourage plutôt qu’il ne motive, et finit par bloquer psychologiquement des générations d’élèves qui se retrouvent ensuite en entreprise ».
     
    « L’enseignement obligatoire de l’anglais en primaire peut sans doute contribuer à changer cette situation », poursuit Guillaume de Menthon."


  • Krokodilo Krokodilo 29 octobre 2009 12:14

    Tout le bizness de l’anglais est à l’affût, sentant le moment propice pour récolter des contrats juteux : ou comment affaiblir l’école publique et soutenir la GB et les native english…

    Le gag : le patron d’une de ces boîtes dit que l’anglais est obligatoire au primaire ! Il est effectivement imposé, mais avec quelques exceptions, langue régionale, allemand. Personne ne l’a prévenu qu’il ne fallait pas en parler ?

    « C’est une satisfaction de voir que le problème est enfin pris au sérieux », commente Guillaume de Menthon, Directeur Général de goFLUENT. « La pédagogie utilisée en France à partir du collège et tout au long de la scolarité met l’accent sur la grammaire et le vocabulaire, mais pas sur l’oral ! En sanctionnant chaque erreur, le système de notation français décourage plutôt qu’il ne motive, et finit par bloquer psychologiquement des générations d’élèves qui se retrouvent ensuite en entreprise ».
     
    « L’enseignement obligatoire de l’anglais en primaire peut sans doute contribuer à changer cette situation », poursuit Guillaume de Menthon.


  • Jean-paul 1er novembre 2009 00:48

    @ krokodilo
    Ne dites pas que vous etes bilingue car je ne pense pas que vous soyez fluent en esperanto .Vous baraguinez comme vous dites l’anglais et aussi l’esperanto .


  • Jean-paul 1er novembre 2009 01:09

    @ Englishman
    I saw the video ,he really screw up .
    APPRENONS L’ANGLAIS .
    Our children must speak english ,they will chat on internet with new friends from all around the world .krokodilos part of museum with his ideas .
    In fact he is jealous because the English .Scottish ,Irish ,South African ,American ,Canadians ,Australians do not need to learn an other language .But in the same time it ’s really interesting to learn a second language ,to know other culture ,other humour ,other feelings .
    It must be interesting to learn esperanto too.But in the airport I don’t think esperanto will help.
    Take care .


  • Jovitourtiste Jovitourtiste 1er novembre 2009 21:12

    Est-ce que vous êtes en train de me dire que vous avez pondu un nouvel ’article’ à cause d’une malheureuse ligne dans un carnet de santé ? Vous pourriez trouver mieux comme prétexte pour insulter l’anglais, ça devient vraiment n’importe quoi.


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