samedi 10 mars 2018 - par Francis, agnotologue

L’année celtique, un calendrier original

L'année celtique, un calendrier original

De tous temps, les travaux agricoles mais aussi les célébrations, cérémonies et fêtes religieuses devaient être exécutées à des dates particulières. Les astres ont toujours été utilisés par les anciens comme repères temporels périodiques précis et synchrones avec la nature, sans dérive évidente à l'échelle séculaire. À l’époque encore plus reculée de l’âge de la Pierre, des sites mégalithiques furent délibérément orientés vers des positions particulières et remarquables du Soleil ou de la Lune. Aujourd'hui, l'outil de mesure le plus précis est l'horloge atomique Pharao.

Si les calendriers de nombreuses civilisations anciennes sont bien connus et abondamment documentés, celui des Celtes apparaît plus discrètement. Le calendrier de Coligny, ou « calendrier gaulois », est une grande table de bronze du IIe siècle, trouvée à Coligny (Ain) et dont les inscriptions se sont révélées être celles d'un calendrier en langue gauloise. Il est exposé au Musée gallo-romain de Fourvière à Lyon. Des études approfondies nous révèlent que ce calendrier gaulois primitif était Lunaire, synchronisé approximativement sur la période synodique de notre satellite, c'est-à-dire l'intervalle entre les conjonctions successives de la Lune avec le Soleil, observés depuis la Terre. Autrement dit, c'est le temps qu'il faut en moyenne à la Lune pour faire un "tour" de notre planète dans son orbite autour du Soleil, précisément 29.53059 jours.

L'instant précis de la phase du premier quartier de la Lune est le plus aisément connaissable par un observateur, contrairement à la nouvelle Lune que l'on ne peut pas voir, et à la pleine Lune laquelle, bien qu'étant 10 fois plus lumineuse varie très peu d'un jour sur l'autre. Cet instant de fin de premier quartier se produit en fin d'après midi lorsque la Lune passe à son zénith, faisant un angle de 90° avec le soleil couchant. Néanmoins, la précision de synchronisation calendaire avec le premier quartier n'est jamais que relative car la durée vraie de la lunaison varie dans une fourchette de presque ± 7 heures dans l’année, la Terre et la Lune n'évoluant à vitesses ni constantes ni synchronisées, du fait de leurs orbites respectives elliptiques : maximales aux périgées et minimales aux apogées.

Dans l'ouvrage "Locronan, la Troménie et les peintres, par J.-Y NicotDonatien Laurent décrit l'année celtique qui était composée de 12 mois comportant alternativement 29 et 30 jours afin de se synchroniser approximativement sur la période moyenne de la Lune, soit environ 29,5 jours. Les mois débutaient au premier quartier réalisé. La première quinzaine de chaque mois était donc dominée en son milieu par la pleine lune, la seconde par la nouvelle lune. Les jours dont le début était fixé au moment du coucher du soleil, ne portaient pas de nom, mais étaient selon "Les Druides du Québec", en vertu de leur position dans le mois et du mois dans l'année, réputés "bons, complets, intègres" (mat), et " non bon, incomplet " (anmat) ou simplement neutres (*)

Pour assurer l'accord avec la course du soleil et éviter le glissement des saisons, on rajoutait tous les 30 mois - c'est-à-dire tous les cinq semestres - alternativement devant un semestre hivernal puis devant un semestre estival, un mois supplémentaire de 30 jours. Ainsi se constituait, au dessus du jour, du mois et des années, une nouvelle unité "le lustre ", comportant en son début un mois intercalaire suivi d'une série de 30 mois, puis, en son milieu, un nouveau mois intercalaire suivi d'une deuxième série de 30 mois ; la première série de cinq semestres était donc composée de deux années complètes suivies d'un hiver ; et la seconde, inversée, composée d'un été suivi de deux années complètes. Un lustre comportait ainsi 62 lunaisons équivalent à cinq années solaires complètes. Il fallait encore quelques derniers réglages : selon Eoin MacNeill, un érudit irlandais, le neuvième mois ou neuvième Lune - equos, sans doute, ou une forme archaïsante du nom gaulois de cheval, epos, qui correspondait au mois de juillet - ne comportait semble-t-il, les deuxième et quatrième années du lustre, que 28 jours au lieu de trente.

Selon Pline, les gaulois appelaient "saitlon", "saeculum" en latin, une période de 30 ans, qui équivalait à un groupement de six lustres. Les recherches de P.-M. Duval et G. Pinault ont montré de façon convaincante que cette rupture du "siècle" devait se marquer par l'omission du mois intercalaire qui aurait dû récapituler les 30 derniers mois du sixième lustre. Ainsi, cinq lustres de 62 mois et un de 61 donnaient bien les 371 lunaisons de 30 années solaires. (7) Le compte est bon, en effet : cinq lustres de 1831 jours suivis par un sixième n'en comptant que 1801 en début de "siècle" quand le mois intercalaire n'intervient pas, font 10956 jours cependant que trente années solaires de 365,242 jours font 10957,26. L'écart était négligeable pour les besoins des hommes de ce temps, et facile à corriger, quand dans la suite des siècles il venait à grandir de manière trop gênante.

C'étaient finalement des opérations mentales simples, régulières et faciles à mémoriser : regroupement des années par séries de cinq ; récapitulation tous les cinq semestres des trente mois écoulés (5x6) par les trente jours supplémentaires ; sauf tous les trente ans où, après cinq lustres complets et un sixième défectif, l'on passait directement à la lune de novembre qui marquait le début du nouveau "siècle". Cinq semestres, cinq ans, cinq lustres ... trente jours, trente mois, trente ans ... on voit ainsi transparaître le système d'emboitements successifs qui paraît caractériser cette conception si originale de mesure du temps. D'un niveau d'emboîtement à l'autre se répondaient donc des formes analogues : non pas deux unités conjointes, mais bien une seule unité à deux faces ou deux pôles inversés - sombre et claire - tour à tour en position de force, mais inséparables et complémentaires, et qu'il était naturel d'associer à la lune et au soleil, les deux astres majeurs semblant se disputer la maîtrise du ciel. Il ne s'agit pas de constructions de l'esprit arbitraires et conventionnelles, mais bien de réalités observables, vivantes, liées entre elles par la conformité à des rythmes identiques - deux, trois, cinq, six, douze, trente ... - dont la répétition constante au fil du temps, à tout moment contrôlable, garantissait l'ordre de la nature.

Mais, si cette unité simple qu'est le jour s'est imposée à tous les peuples, pourquoi les Gaulois ont-ils produit cette conception différente et originale des lunaisons et des saisons ? Pourquoi ont-ils placé le changement de mois, six jours après la nouvelle lune, au moment du premier quartier ? Et le changement de saison un mois et demi avant les solstices, les 1er novembre et 1er mai ? quand la plupart de leurs voisins comptaient leurs lunaisons à partir de la nouvelle lune et leurs saisons à partir des solstices ... La raison de ces décalages paraît découler d'une conception bipolaire inversée de la mesure du temps où les deux forces antagonistes - ténèbres et lumière - s'organisent autour d'un point d'équilibre et non à partir ou en direction d'un point d'amplitude maximum. Le breton, mieux encore sans doute que les autres langues celtiques, a gardé l'empreinte de ce système de mesure du temps : le partage de l'année en deux saisons cardinales, fractionnées secondairement, y est perceptible dans l'opposition entre l'usage de mots simples, de substantifs pour désigner l'hiver et l'été (goañv, hañv) et de locutions pour qualifier le printemps (nevez amzer, diskar amzer, littéralement "renouveau du temps" et "déclin du temps"). 

Les deux axes de l'année celtique - l'un séparant les semestres ; l'autre décalé de trois mois opposant les deux divinités, féminine et masculine, qui patronnent chacun d'eux - restent clairement décelables à travers l'opposition des termes kala et gouel, empruntés au au latin calendae et vigilium (fête religieuse par opposition à fête profane) qui distinguent encore aujourd'hui les deux fonctions calendaires de ces axes du temps : kala goañv (calendes d'hiver) et kala hañv (calendes d'été) pour les deux fractures du 1er novembre et du 1er mai ; gouel Berc'hed (fête de Brigitte) et gouel eost (fête d'Auguste ou d'Août) pour les deux fêtes médianes féminine et masculine du 1er février et du 1er août.

Pour conclure, je noterai ici que ces quatre fêtes correspondent à nos solstices et nos équinoxes, mais décalées d'une demie saison.

Noms bretons relevés dans le Calendrier des Sapeurs pompiers de Rennes :

Jours : Lun, Meurzh, Merc'her, Yaou, Gwener, Sadorn, Sul


Mois : Gwenver, c'hewverer, Meurzh, Ebrel, Mae, Mezheven, Gouere, Eost, Gwengolo, Here, Du, Kerzu
Saisons : Nevez-amzer, Hañv, Diskar-amzer, Goañv

 

Sources diverses :

Le calendrier gaulois : synthèse et hypothèses, restitutions par David ROMEUF

Photo

"La Lune ment-elle ?"



48 réactions


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 10 mars 2018 11:29

    Mélusine calendaire ne peut qu’apprécier cet article. Hier, je me suis endormie devant une émission d’Arté sur les calendriers Mayas. J’ai répertorié jusquà une trentaine de calendriers différents. Mais le mien est surtout lunaire. Travail d’encyclopédiste, il conviendrait de les rassembler en un seul volume, illustré d’images. Le site de « Sylvie Tribut » est intéressant. Je lui ai écrit pour savoir si elle comptait en faire un livre. Pas le temps. Tiens, il y a des problèmes de chômage,..... !!!!!


    • Francis, agnotologue JL 10 mars 2018 11:35

      @Mélusine ou la Robe de Saphir.
       
       merci pour cette appréciation et heureux de savoir que vous êtes férue de cette science, car c’en est une.
       
       Pour ma part, je ne m’y suis intéressé que par hasard, en feuilletant un ouvrage consacré aux peintres qui sont passés dans cette région du Finistère que j’aime particulièrement.


    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 10 mars 2018 11:46

      @JL

      Mélusine est calendaire et se fête entre autre le 1er avril (« Eh », avec sa belle queue de poisson,...). Collectionneuse de carte postale ancienne, surtout celles représentant des cochons dans des cirque et les cartes postales autour de Pâque qui approche, j’ai toulours été passionnée par les calendriers (je ne comprends pas que l’histoire ne soit pas enseignée de cette manière,...plutôt que : la guerre de cent ans à duré de à,...qui généralement ne signifie rie pour les enfants). Si je devais mettre tous mes projets en route, il me faudrait dix vies,... 

    • Francis, agnotologue JL 10 mars 2018 12:01

      @Mélusine ou la Robe de Saphir.
       
       ’’je ne comprends pas que l’histoire ne soit pas enseignée de cette manière,...plutôt que : la guerre’’
       
       je pense aussi que ces sortes de choses devraient être enseignées à l’école.


    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 10 mars 2018 12:08

      @JL

      Je me rappelle ma passion de l’apprentissage de l’alphabet à l’ancienne. Avec des cahiers de calligraphie et à côté une page pour coller des images,...associé à chaque lettre de l’alphabet. Mais je suis née à Renaix. Lieu de naissance de DECROLY : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ovide_Decroly qui préconisait l’apprentissage par le jeu. Et en plus, j’ai passé mon enfance près d’une des deux seules églises Saint Hermès au Monde. Hermès n’était-il pas astrologue et à l’origine du langage ?.... Hermès, hermétisme,...

  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 10 mars 2018 12:21

    JL, je vous conseille de lire mes commentaires de l’article de Rosemar sur les mots. J’y parle de l’origine du mot cabale (caballès ou autre,...). Et vous verrez toutes les correspondances aces votre article. Le chiffre 9 est aussi associé au signe du sagittaire et du Centaure,... Tiens, j’écoute justement Monserrat Caballé,....Sagittaire, je fus conçue certainement un 9 mas et voilà ce qu’en dit de degré du jour : 

    18° POISSONS retour DEGRES SIGNES

    Mots-clés : ordre, maître, instruction, disciple, élève, cheval, désordre, cavalier, selle, chute, saut, barrière, bande, deux, morsure, querelle, lutte, élévation, catastrophe, travail, fuite. 

    Un maître qui instruit son disciple.

    Un cheval porte son cavalier sans selle et tombe au saut d’une barrière. Du même coup, il dérange une bande de chevaux dont deux se jettent l’un sur l’autre pour se mordre.

    Deux chevaux qui se battent.

    Un cheval et son cavalier tombent en franchissant la haie.

    Le transfert de pouvoir et de savoir. Mot-clé : élever (dans tous les sens) les autres. Catastrophes. Entreprises aventureuses, passion automobile ou équestre. Changeant, peur de la chute, vacillant, incliné aux querelles (issues par suggestion ?). Réagit souvent défavorablement au travail ou aux approches d’autrui. http://mamevoy.pagesperso-orange.fr/astrologie/18POIS.HTM. Je ne vous direz rien de ma « scène primitive »,....... smiley))


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 10 mars 2018 12:23

    Corrigé : JL, je vous conseille de lire mes commentaires de l’article de Rosemar sur les mots. J’y parle de l’origine du mot cabale (caballès ou autre,...). Et vous verrez toutes les correspondances avec votre article. Le chiffre 9 est aussi associé au signe du sagittaire et du Centaure,... Tiens, j’écoute justement Monserrat Caballé,....Sagittaire, je fus conçue certainement un 9 mars et voilà ce qu’en dit de degré du jour :


    • Francis, agnotologue JL 10 mars 2018 13:05

      @Mélusine ou la Robe de Saphir.
       
       j’ai une amie très versée dans la numérologie. J’ai coutume de dire que les mots sont confondants. J’ajoute : mais pas que, ni pas qu’eux. Oui, je sais, c’est bientôt Pâques.
       
      Si les mots ne sont pas que confondants puisqu’ils sont également et avant tout indispensables à la communication, en revanche les cartes, les lignes de la main, les nombres, ... et les énoncés à prétentions prédictives en général, prétentions plus ou moins fondées je ne sais pas, je m’en méfie comme de la peste. Désolé.
       


    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 10 mars 2018 13:14

      @JL


      Seules les personnes ayant une formation devraient avoir la possibilité d’exercer. Mais une bohémienne avait lu l’avenir de Freud dans sa main,...et ne s’était pas trompée,... Mais méfiez-vous, c’est la porte d’entrée du savoir. Différence entre Magie noire et blanche. La première a de mauvaises intentions, l’autre est réellement thérapeutique.

  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 10 mars 2018 13:27

    https://www.pinterest.com/pin/863002347318798641/. Bon indicateur des personnes positives et négatives. Il est évident qu’une personne qui vous prédit un avenir négatif est à fuir,.... Tout au plus peut-elle vous signaler les obstacles à franchir,....Le destin incline, mais vous restez le Maître de celui-ci,...


    • Francis, agnotologue JL 10 mars 2018 13:46

      @Mélusine ou la Robe de Saphir.
       
       outre que faire commerce de prédire l’avenir devrait être interdit par la loi, la prédiction de malheurs devrait être considérée comme un crime et sévèrement punie.
       
       Oui, je sais, que Didier Bourdon a joliment incarné une diseuse de bonne aventure dans le film « Madame Irma ». Mais c’était du cinéma. En plus, il n’e prédisait que des bonnes choses.


    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 10 mars 2018 14:06

      @JL


      J’analyse beaucoup mes propres rêves (lire Tobie Nat« h »an) et j’ai constaté qu’ils sont rarement prédicteurs de catastrophe. J’avais un jour rêvé (très angoissant) que je ne retrouvais plus ma route pour rentrer chez moi (travaux, pancarte illisible, tram accidentés et j’en passe) pour surmonter l’épreuve je me mets à voler comme Icare et mes ailes s’accrochent aux fils. Enfin bref, : la cata. Et pourtant, je décide malgré tout de descendre à Renaix, ma ville natale car il y avait une superbe brocante annuelle. Et ce fut une réussite totale,. Leçon à retenir,....Excepté une étrange impression. Ma maison natale avait dispuru et d’un point de vue architectural, c’était impossible. Distance entre l’église Saint Hermès et ma maison trop étroite. Inquiétante étrangeté. Heureusement, en rentrant chez moi à Bruxelles, j’ai montré la preuve à mes amis que la « Maison jaune » existait bel et bien ?..Lire : La rue qui n’existe pas de Jean Rey,.....

  • JBL1960 JBL1960 10 mars 2018 15:46

    Puis-je me permettre de vous tirer l’œil et en complément de lecture, vers le livre d’Alain Guillerm « Le Défi Celtique » car Résistance71 avait compilé et analysé l’ouvrage en Août 2015 et c’est avec grand plaisir que j’ai tout réunifié dans un même document de 34 pages en version PDF N° 6 dans mon blog, qui en compte à ce jour 49 et conjointement avec R71 nous publierons les 2 derniers demain, à lire ou à télécharger voire à s’imprimer gratos, intitulé Société Celtique, société Gaulois, société contre l’État. Et introduit par ce billet de blog ICI.
    En page 16 vous avez un tableau sur les pouvoirs descriptifs du druide et du roi. Et en page 21, par exemple la représentation d’un coracle, décrit comme un monastère flottant.
    Alors c’est surement pas parfait, mais ça tord le cour ou le nez comme on veut, aux idées reçues.
    Ce côté de l’histoire ne risque pas d’être enseigné ni dans les livres, ni à l’école...
    Pourtant, comme le dit Mélusine, c’est à l’école, précisément que j’ai appris les contes et légendes, notamment de la fée Mélusine, qui avait deux sœurs si je ne m’abuse, l’une qui s’appelait, Mélior et aussi Palestine (ça ne s’invente pas...).
    Puis plus tard en m’intéressant à la légende arthurienne et au site d’Avalon. Et pour habiter en Poitou-Charente, où Mélusine est considérée comme une « fée » bâtisseur...

    Mais c’était une toute autre époque sur ce point, en tout cas pour moi, elle a suscité mon intérêt pour les peuples premiers (dit primitifs mais lorsqu’on lit Guillerm, Sahlins, Clastres, on comprend qui sont les vrais sauvages) notamment pour le dernier Empereur Aztèque Montezuma, auquel notre Zupiter n’a pas hésité à se comparer  ;
    Pas étonnant que cette chèvre fasse référence à une société amérindienne étatique ! Ça aurait été plus surprenant qu’il fasse référence aux Iroquois, Lakota… Il aurait pu aussi choisir les descendants d’une autre empire étatique les Mayas, dont les descendants aujourd’hui… sont les zapatistes du Chiapas !

    Mais ça c’est une autre histoire...


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 10 mars 2018 16:01

    Et comme par un de ces hasard auxquels, je ne crois pas. Je suis née un jour de pleine lune et celle-ci est conjointe à Sirius dans le signe du cancer. Lire les Chroniques d’ARCturius,...


  • rhea 1481971 10 mars 2018 17:52
    • La coudée sacrée ou coudée celtique est un nombre qui est tiré des
    •  mouvements des planètes, de l’astronomie en fait. Notre vie dépend
    • du ciel, nous l’avons oublié. La génétique dépend aussi du cycle de la
    •  terre et du soleil et ce n’est pas enseigné. L’intelligence humaine
    • dépend aussi du cycle de la terreet du soleil , les parents ne le savent
    • plus.

  • rhea 1481971 10 mars 2018 18:51
    • Avec l’horloge atomique, nous sommes jamais à l’heure astronomique
    • l’orbite de la terre variant un peu tous les ans, l’horloge doit être sur
    • une orbite moyenne, il serait étonnant qu’ils la mettent à l’heure tout les
    • ans, midi varie tous les ans de plusieurs secondes.

    • Francis, agnotologue JL 10 mars 2018 20:50

      @rhea 1481971
       
       en mentionnant l’horloge atomique, je voulais souligner combien on avait progressé et régressé tout à la fois, entre l’époque où l’on mesurait le temps à l’aide des astres et notre époque hyper-technologique.
       
      Il y a une certaine ironie sinon absurdité à s’imposer brutalement un saut d’une heure en avant ou en arrière, deux fois par an quand on est capable de mesurer le temps avec une telle précision.
       
       Il avait vu juste, Orwell, quand il écrivait : « La pente naturelle de la machine consiste à rendre impossible toute vie humaine authentique »


  • Patrick Samba Patrick Samba 10 mars 2018 21:20

    Bonsoir,
    "Autrement dit, c’est le temps qu’il faut en moyenne à la Lune pour faire un « tour » de notre planète dans son orbite autour du Soleil, précisément 29.53059 jours."

    Et étonnamment (mais ça n’a peut-être pas grand chose à voir avec le sujet de votre article ciblé sur le calendrier) ces 29.53059 jours, couplés à une vitesse de rotation sur elle-même tout aussi précise, permettent à la lune tournant donc sur elle-même et tournant autour de la terre, de ne jamais montrer sa face cachée. Jamais !
    Une coïncidence, ou mieux une synchronicité, époustouflante.


    • Francis, agnotologue JL 10 mars 2018 21:37

      @Patrick Samba
       
      à mon avis, ni coïncidence ni synchronicité mais lois physique. Ceci dit, c’est assez curieux quand même, en effet.
       


    • Patrick Samba Patrick Samba 10 mars 2018 21:58

      @JL

      bien d’accord, la synchronicité est une loi physique. Qui interroge néanmoins les phénomènes psychiques (la synchronicité est le pont entre l’esprit et la matière, selon F. David Peat). Un sujet passionnant qui a longuement constitué un débat entre Jung et Pauli.


    • Francis, agnotologue JL 11 mars 2018 08:15

      @Patrick Samba
       
       ’’la synchronicité est une loi physique’

       Je ne parlais pas de cette loi là.
       
      ’’la synchronicité est le pont entre l’esprit et la matière’’
       
       C’est peut-être une manière de voir les choses. Tout dépend de ce qu’on met dans le terme synchronicité :
       
      ’’Dans la psychologie analytique développée par le psychiatre suisse Carl Gustav Jung, la synchronicité est l’occurrence simultanée d’au moins deux événements qui ne présentent pas de lien de causalité, mais dont l’association prend un sens pour la personne qui les perçoit. ’’
       
      Le fait que la Lune nous présente toujours le même visage n’est pas décorrélé avec le fait que c’est notre satellite. Je n’y vois aucune coïncidence mais plutôt une énigme. D’ailleurs, je suppose que les astrophysicien ont une explication. Mais il faut se méfier des explications saugrenues, telle celle-la qui confond les causes et les effets.
       
      Pour répondre à la question, il conviendrait de s’interroger : pourquoi et comment la Lune est-elle venue là. Était-elle à l’origine un satellite du soleil et qui aurait été capturé par la Terre ? A suivre.


    • popov 11 mars 2018 16:02

      @JL

       
      Bonjour
       
      Pourquoi la période de rotation de la lune sur son axe est-elle la même que la période de révolution de la lune autour de la terre ?

      Ce n’est ni un hasard ni un mystère. 
       
      Ce phénomène s’appelle le verrouillage gravitationnel et est lié à l’effet de marée. Une explication simplifiée ici (sans calculs).
       
      Vous y apprendrez, si vous ne le saviez pas, qu’une autre conséquence de l’effet de marée, c’est que la lune s’éloigne de la terre d’environ 4cm par an.

    • Francis, agnotologue JL 11 mars 2018 16:26

      @popov
       
      Merci pour le lien.
       
      Pourquoi les planètes démunies d’océans liquides (Mars) ne présentent-elles pas toujours la même face vers le Soleil ? Est-ce parce que leur rotation sur elles-mêmes est en rapport trop grand avec leur rotation autour du Soleil pour avoir eu le temps de se stabiliser, vu l’âge du Système solaire ?


    • Xenozoid 11 mars 2018 16:30

      @JL

      le noyeau liquide est trop petit ? ou inexistant ? taille petite refroidisement rapide du noyeau,moins d’inertie ?


    • popov 11 mars 2018 17:22

      @JL


      Une question de distance de ces planètes au soleil par rapport à leur taille, je pense. L’effet de marée, c’est le fait que la gravité du soleil (et la force centrifuge due à la rotation de la planète autour du soleil) n’est pas exactement la même en tous point de la planète, vu que ces points se trouvent à des distances légèrement différents du soleil. Donc effet plus petit et temps plus long pour aboutir au verrouillage.

      Ceci dit, l’effet de marée ne concerne pas que les océans liquides : en physique, ce mot englobe toutes les déformations que la gravité peut produire sur un corps céleste. Un objet comme la lune peut sembler rigide, mais en fait il est légèrement déformable.

    • Francis, agnotologue JL 11 mars 2018 20:19

      @popov
       
      bonsoir,
       
      L’effet de marées en astrophysique, oui, les trous noirs sont forts pour ça.
       
       smiley


    • Xenozoid 11 mars 2018 20:23

      @JL
      l’effet d’inertie peux comprendre les marées,apres tout 24 000 kilometre en 24 heure est surement sujet a discution sur l’inertie


    • Francis, agnotologue JL 11 mars 2018 23:09

      @Xenozoid
       
      oui, peut-être que le noyau est un facteur à prendre en compte aussi.


    • Patrick Samba Patrick Samba 12 mars 2018 00:32

      @JL
      " ’’la synchronicité est une loi physique’’ : 

      Je ne parlais pas de cette loi là.« 

      J’avais bien compris. Le »Bien d’accord" était là pour vous taquiner, puisque je vous trouvais bien péremptoire.
      La synchronicité m’interroge. Elle se définit aussi, outre la définition de Jung, par le fait de survenir selon une très très grande improbabilité, qui confine parfois à l’invraisemblable, à l’impossible (et qui pourtant existe bien. Comme par exemple les vies quasi-identiques de jumeaux séparés à la naissance), et qui fait évoquer le hasard.
      Et quand j’ai appris que la lune présentait cette particularité de cacher en permanence un hémisphère et de manière apparemment indéfectible (depuis combien de temps ce phénomène existe-t-il ?), je n’ai pu que souligner là aussi la très grande improbabilité du phénomène. Y-avait-il un lien entre ces deux phénomènes, d’autant que le même mot de synchronicité peut être convoqué dans les deux cas ? me suis-je demandé.
      J’en suis là de ma réflexion, et c’est pourquoi je l’ai proposé ici pour voir s’il y aurait des débuts d’idées, d’élaboration à propos de ces phénomènes qui n’ont peut-être aucun rapport entre eux. Et peut-être si, puisque l’humain, comme tout être biologique, est composé essentiellement d’eau sur laquelle la lune influe.

      Donc juste des questionnements, des interrogations de ma part, et surtout aucune conclusion intempestive.


    • Patrick Samba Patrick Samba 12 mars 2018 01:02

      Merci pour votre lien et celui de popov


    • popov 12 mars 2018 08:43

      @Patrick Samba

       
      Bonjour
       
      Cette synchronicité dans le mouvement d’un satellite sur son orbite et sa rotation sur son axe, pour surprenante qu’elle puisse paraître n’est nullement une exception. Elle se produit obligatoirement du fait que les corps célestes ne sont pas absolument rigides. Tout n’est qu’une question de temps pour que le verrouillage soit atteint.
       
      Mais il en existe une autre de « synchronicité » encore plus surprenante. Comment se fait-il que notre cerveau ait évolué de telle façon qu’avec une bonne base en maths et en mécanique newtonienne, on puisse, armé d’un crayon et de feuilles de papier (et éventuellement une escadrille de tasses de café) arriver à prédire ce phénomène de synchronicité que l’on observe chez notre bonne lune ?


    • popov 12 mars 2018 09:29

      @Xenozoid

       
      Les marées sont le résultat de deux forces :

      1 La gravité. La face de la terre qui fait face à la lune subit de la part de celle-ci une attraction plus forte que la face opposée parce qu’elle en est plus proche. Les océans forment donc une « bosse » qui fait face à la lune.

      2 La force centrifuge. On dit que la lune tourne autour de la terre. Ce n’est pas tout à fait vrai. En fait, la lune et la terre tournent simultanément autour de leur centre de masse commun. Comme ces masses sont dans un rapport d’environ 1/100, le centre de masse commun se trouve à environ 3000 km du centre de la terre. Les océans situés sur la face de la terre qui fait face à la lune subissent une force centrifuge plus faible que ceux situés sur la face opposée. Les océans forment donc une seconde bosse sur la face de la terre opposée à la lune.
       
      Il faut reprendre le même raisonnement avec le système terre/soleil pour obtenir une description plus complète des marées observables.
       
      Vous parliez à juste titre d’inertie. Du fait que la terre tourne sur elle même beaucoup plus vite que la lune ne tourne autour de la terre, la bosse formée dans les océans qui font face à la lune est légèrement en « avance » sur la position de la lune, à cause de l’inertie des océans. Cette petite avance produit une petite accélération tangentielle sur l’orbite de la lune et une décélération du mouvement de rotation de la terre sur son axe. La lune s’éloigne et la durée du jour diminue.

      Si le satellite tourne plus vite autour de la planète que celle-ci ne tourne sur son axe, comme c’est le cas pour Phobos/Mars, la vitesse orbitale du satellite diminue et il finira par tomber sur sa planète.


    • Francis, agnotologue JL 12 mars 2018 09:52

      @popov
       
       "L’ordre et la connexion des idées est le même que l’ordre et la connexion des choses." Spinoza


    • Patrick Samba Patrick Samba 12 mars 2018 13:41

      Bonjour popov,

      encore merci pour le lien vers la rotation synchrone. Je jubile depuis sa lecture. C’est quand même incroyable l’inertie de la pensée, quand il était si simple de poser la question de la rotation de la lune au moteur de recherche internet....
      Donc si j’ai bien compris, « rotation synchrone » et « verrouillage gravitationnel » c’est la même chose. Ou plus précisément la rotation synchrone n’est atteinte qu’au stade du verrouillage gravitationnel, qui ne devrait pas durer éternellement..
      Il serait intéressant de connaitre la durée d’existence de la rotation synchrone. Peut-être pour savoir pendant combien de temps on pourra constater des synchronicités, s’il existe bien un lien entre les deux phénomènes.

      Et à ce propos, pour éviter les confusions, peut-être faut-il réserver le terme de synchronicité aux phénomènes psychiques de relation improbable, et celui de synchronisation (ou de synchronisme) aux relations orbitales de corps célestes.

      A ce stade je ne peux m’empêcher de penser à la valse, expression artistique de rotation et de révolution....

      popov, pourriez-vous développer en quoi la prédiction du phénomène de synchronisation de la lune est une synchronicité encore plus surprenante ?


    • Patrick Samba Patrick Samba 12 mars 2018 01:30

      @Mélusine ou la Robe de Saphir.

      ce bien intéressant article met en lien de bien curieuse façon, astre en orbite, gémellité, eau, et... pierre celtique, comme pour boucler la boucle ...


    • Francis, agnotologue JL 12 mars 2018 08:23

      En effet
       
      Merci Mélusine pour ce lien qui a toute sa place dans mon billet lequel ne fait délibérément aucune référence à et aspect que souligne ici Patrick Samba.
       
       C’est l’occasion pour moi de faire à mon tour une référence que j’ai hésité à proposer, vers les sites mégalithiques de Carnac notamment. Je vous propose celle-ci :

      Les sites mégalithiques du Morbihan à la conquête de l’Unesco  
       

    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 12 mars 2018 10:46

      @JL


      Les références que je propose, ne sont jamais des dogmes, des certitudes mais juste des caillous, des portes ouvertes sur le questionnement qui nous permettent de rêver, de créer, d’explorer d’autres hypothèses et mondes que celui de la politique (cf, article sur le Joueur de flûte de Hamelin) 

  • Yanleroc Yanleroc 12 mars 2018 09:47

    Salut JL.

    « Des scientifiques et ingénieurs impliqués dans les projets d’exploration de Mars et de la Lune ont fait part des résultats de leurs découvertes lors d’une réunion du Club National de la Presse à Washington, DC, le 21 Mars 1996. Ils révélaient pour la première fois la présence sur la Lune de structures et d’objets artificiels. »

    Ingo Swann a été pendant dix ans le formateur des voyants de la CIA et des services de renseignements de la Défense américaine. 
    Il a entraîné pour le projet StarGate, des équipes militaires à « voir » à distance des installations soviétiques et des organisations terroristes.

    • Francis, agnotologue JL 12 mars 2018 10:00

      @Yanleroc
       
       bonjour,
       
      Ingo Swann, "formateur des voyants de la CIA et des services de renseignements de la Défense américaine qui a entraîné pour le projet Star Gate des équipes militaires à « voir » à distance des installations soviétiques et des organisations terroristes"ne pouvait pas dire autre chose après l’épopée lunaire des hommes de la NASA.
       


  • PETINOS PETINOS 16 août 2018 21:35

    A JL 

    Je suppose que c’est vous qui avez posté un commentaire à mon dernier article en voie de modération.
    Désolé, je ne me souviens plus votre commentaire qui m’a conduit à vous bloquer ; j’en ai eu beaucoup ces derniers jours.
    Donnez-le-moi de nouveau sur l’espace modération et je vous répondrai.


    • Francis, agnotologue JL 16 août 2018 22:55

      @PETINOS

       
       je suis bloqué depuis longtemps par vous, et je n’ai pas souvenir d’avoir posté un seul commentaire sous l’un quelconque de vos articles.

    • Francis, agnotologue JL 16 août 2018 22:57
      @PETINOS,
       
       par ailleurs, je ne peux plus rien poster en commentaire sous votre article en modération : on ne peut le faire qu’une fois.

    • PETINOS PETINOS 17 août 2018 08:24

      @JL
      Ok comme nous ne nous souvenons pas je vous débloque ; on verra la suite.

      Bonne journée 

    • Francis, agnotologue JL 17 août 2018 09:22

      @PETINOS

       
      C’est bien.
      A l’occasion, si j’ai quelque chose à dire sous vos articles, je le ferai.
      Au plaisir.
      Bonne journée.

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