vendredi 14 décembre 2012 - par Raymond SAMUEL

L’ecole à deux ans

De même nature que l'enlèvement d'enfants aborigènes par les autorités en Australie et Amérique du Nord, pour les dépersonaliser et en faire des Européens.

L'ECOLE A DEUX ANS.

 

Dans mon texte à destination de Vincent PEILLON (pendant la campagne électorale) j'avais écrit :

  • « Parce que les enfants de deux ans ont SEULEMENT besoin d'être maternés, protégés du stress etc...

    et

  • « comment voulez-vous que un ou même deux ou trois salariés puissent offrir le cadre et les soins, la sécurité etc... qui conviennent à ces bébés alors qu'un parent, et même deux pour un seul enfant (j'en ai fait l'expérience cinq fois) ne sont pas de trop ? »

 

Lorsque la scolarisation à l'âge de deux ans a émergé (à l'initiative de qui ?) il y a un peu plus de trente ans, le directeur de l'enseignement de l'Education nationale a avoué qu'il ne disposait d'aucune étude valable pour apprécier les conséquences de cette scolarisation extrêmement précoce.

Pourtant 30 % d'enfants de cette tranche d'âge ont été scolarisés part la suite, sans que les pouvoirs publics ne se posent la question de leur responsabilité.

 

La situation n'a guère changé depuis.

Pourtant on sait que l'exposition de l'enfant est maximal à cet âge en raison du fait que son cerveau est en construction et s'organise en grande partie en fonction des informations qu'il reçoit de son environnement

Quelles sont, de façon évidente, les informations et ressentis qui sont reçus par le cerveau d'un nourrisson de deux ans mis répétitivement parmi vingt ou trente autres nourrissons ?

 

C'est (liste non exhaustive) :

1°) Le réveil intempestif ,

(avant l'âge de six/sept ans un enfant ne devrait JAMAIS être réveillé, ce simple fait est rédhibitoire,

2°) l'impermanence du lieu (toutes les ruptures déclenchent la stress),

3°) la disparition du référent sécurisant (induisant des troubles de l'attachement)

4°) la non réponse des adultes à ses appels (pleurs) ou réponse trop tardive ou non appropriée (le grand nombre d'enfants rassemblés rend impossible une réponse correcte pour chacun d'eux),

5°) l'immersion dans un groupe important d'enfants de son âge (avant l'âge de trois ans et même davantage, l'enfant n'est pas apte à être confronté à d'autres enfants du même âge que lui),

6°) les journées trop longues, le bruit, l'agitation, la discipline etc... (qui maintiennent l'enfant dans un état de fatigue excessive).

 

Ces situations occasionnent chez l'enfant un état de stress quasi permanent. Les ressentis « largement indélébiles » selon l'expression de Pierre CHANGEUX (l'Homme neuronal) sont l'insécurité, l'angoisse, la peur de l'autre, la détresse, le sentiment d'abandon etc...

A l'adolescence puis à l'âge adulte, l'individu sera en manque d'estime de soi, se protégera à l'excès, sera sujet à la dépression, à l'insomnie, aux peurs. Se sentant menacés en permanence certains sujets seront maladivement agressifs, d'autres seront au contraire atones, ou parfois les deux, selon les circonstances.

Chacun de nous connaît, dans sa famille, son entourage ou ses relations, des personnes qui répondent à cette description. Certains lecteurs peuvent se reconnaître eux-mêmes.

 

Le mauvais maternage a fait d'eux des malades chroniques (de tous niveaux).

Je demande assez souvent l'appui de scientifiques que j'estime indépendants pour contrôler (et si possible valider) mes dires.

Ces scientifiques, chercheurs et autres professionnels me font part de leurs travaux, me signalent les ouvrages qu'ils ont écrits et les interventions faites auprès des organismes officiels avec lesquels ils collaborent, mais ils ajoutent que, malheureusement, ils sont peu écoutés par les Pouvoirs publics, « les organisations de parents étant beaucoup plus puissantes qu'eux ».

 

C'est le cas du Docteur Nicole CATHELINE pédo-psychiatre au CHU de POITIERS qui me donne l'information suivante :

Bonsoir monsieur,

je vous remercie de la confiance que vous m'accordez en me demandant d'intercéder auprès de notre nouveau gouvernement. Vous n'ignorez sans doute pas que d'autres collègues ( Dr Bernard Golse en particulier et l'ancienne défenseure des enfants Claire BRISSET) ont déjà abordé ce sujet si polémique dans un ouvrage paru au milieu des années 2000. Toute la profession se penche régulièrement sur la santé mentale des enfants et élabore des textes, participent à des réunions dans les différents ministères,mais concernant ces questions qui touchent à l'organisation de la société,nous ne sommes pas toujours écoutés, les associations de parents étant bien plus puissantes que nous.
Recevez mes sincères salutations
Dr Nicole Catheline

 

« Les associations de parents étant bien plus puissantes que nous » !

Voilà qui est terrible...Ainsi les associations de parents auraient choisi de trahir les enfants plutôt que s'efforcer de modifier leurs façons de vivre afin de rendre celles-ci compatibles avec les besoins de leurs enfants.

Pourquoi ?

Essentiellement parce que ces associations sont assez largement des émanations du féminisme radical (qui a d'ailleurs imprégné toute la société) et que l'objectif de ce féminisme : la libération de la femme (qui passe par la généralisation de l'élevage des enfants par des tiers), ne peut pas, ne doit pas être discuté.

La libération de la femme et le respect des besoins de l'enfant sont deux notions incompatibles (rien n'est plus privatif de liberté qu'un enfant).

 

Pour faire triompher la première de ces notions, il fallait passer la seconde à la trappe.

Et pour cela, il fallait imposer le déni des vrais besoins de l'enfant et le boycott des informations qui les révélaient, utiliser les médias, faire des conférences et des formations pour « apprivoiser la séparation » (j'ai assisté à l'une de ces formations), créer et faire diffuser des slogans (la socialisation, les limites, l'apprentissage de la vie en société etc...) par des spécialistes de l'enfance inféodés, faire pression sur les Pouvoirs publics, occuper les postes clés dédiés à la famille etc...

En ce qui concerne les slogans, on connaît le succès du mot « socialisation « . L'idée que la mise du bébé en collectivité dès le berceau était indispensable pour le socialiser a été martelé...et largement acceptée.

De même, la presse colonisée n'a pas manqué de produire des articles sur les modes de garde, parmi lesquels la garde par les parents ne figurait jamais « (vôtre congé de maternité se termine, quel mode de garde choisir ? »

 

C'est en effet une méthode très efficace pour faire accepter une idée que de la présenter comme ayant déjà triomphé. Les situations données comme acquises portaient sur deux points :

1°) la seule situation familiale existante, normale et légitime c'était une mère salariée qui reprenait son travail à la fin de son congé de maternité (exit la responsabilité du père, et même son existence),

2°) la protection de l'enfant, la couverture de ses besoins sont assurés par des salariés professionnels.

 

Si l'enfant pleure souvent, s'il dort mal, s'il accumule les rhino-pharyngites, s'il est agressif ou apathique, s'il a le visage marqué par la fatigue,, c'est normal dit la désinformation.

Je sais que, malgré cette ambiance généralisée, des parents déterminés pratiquent encore le maternage proximal. Mais ils sont peu nombreux. Ainsi, c'est presque tous les enfants qui subissent maintenant le même parcours inadéquat dès leur naissance.

Ils seront très tôt pris en charge par l'administration Education nationale. Or cette administration a pour mission d'instruire, c'est à dire de transmettre des savoirs et non de prendre en charge des enfants dans leur globalité.

La formation qui est dispensée aux enseignants pour effectuer leur tâche n'a que très peu de choses à voir avec les compétences et les motivations indispensables pour assurer le respect des besoins de l'enfant, dans le respect de sa nature humaine.

La mission de l'école n'est pas d'amener les enfants à l'âge adulte en bonne santé psychique, affective et physique, mais d'en conduire un certain nombre au diplôme.

Les résultats sont sous nos yeux. Les adultes actuels ont vécu leur maternage selon les principes dominants que subissent les enfants d'aujourd'hui, de sorte que beaucoup en portent plus ou moins les traces, souffrant souvent toute leur vie et faisant par surcroît souffrir leurs proches. Ils transmettent assez largement leurs pathologies à leurs enfants, qui, à leur tour...etc..., etc....

L'école à deux ans est de même nature que le sinistre enlèvement d'enfants autochtones effectué naguère par les autorités en Australie et Amérique du nord, pour leur inculquer la culture européenne.

En développant l'école à deux ans L'Etat qui a pourtant signé la charte internationale des droits de l'enfant (laquelle l'oblige à protéger celui-ci contre toutes les violences) est gravement maltraitant, il porte atteinte à la santé mentale, affective et physique de l'enfant. Du même fait, il lui vole son enfance (les enfants passent déjà 850 heures à l'école par an et 33 heures de relation effective avec leurs parents, selon le CIEM).

Hélas, 

  • Comment obtenir que la connaissance se développe et soit diffusée ?

  • Comment dénoncer les mensonges et corriger les informations partisanes ?

  • Comment donner aux enfants un cadre familial conforme à leurs besoins ?

 

C'est à nous d'agir. Nous ferons cette révolution, sinon elle ne se fera pas.

 

Le 10.10.2012

Raymond SAMUEL.



23 réactions


  • alain_àààé 14 décembre 2012 15:26

    je suis assez surpris de l auteur car il ne propose rien.je voudrais tout de méme rappeler que se sont des socialistes qui dirigent ses associasiantions


    • Rensk Rensk 14 décembre 2012 17:36

      Tu oublie les bourgeois (chaque commune de Suisse est composée de deux partie ; la commune bourgeoise sur laquelle se repose la commune politique) et les religieux.


  • velosolex velosolex 14 décembre 2012 16:06

    Les crèches seraient évidemment mieux adaptés aux enfants à cet age, et couteraient beaucoup moins chers. Si les parents sont massivement pour l’école maternelle, c’est parce que tout simplement c’est la meilleure alternative à la garde, tant qu’il n’existe pas de crèche d’enfants.
    Rappelons qu’en allemagne, les enfants ne sont pas scolarisés avant cinq ans, et qu’au résultat final, ils ne semblent pas trop en souffrir.......C’est le moins qu’on puisse dire.

    Mais il semble que l’éducation nationale à fait une OPA sur les bambins. La démagogie pourtant n’est plus de mise : Tout ce bel édifice repose sur une imposture, qui s’apparente parfois à de la maltraitance. Il existe des enseignants qui se targuent, comme je l’ai entendu avec mon gamin, de pouvoir dire que tel ou tel gamin fera ou non des études supérieures.
    On ferait bien de relire Rousseau, et son Emile, qui conseillait assez justement de respecter l’enfant, et dans les premières années de sa vie, de ne pas lui imposer trop tôt des enseignements.

    car ne croyez pas que la maternelle est si innocente qu’elle en a l’air.
    La distinction sociale est déjà à l’oeuvre, et les parents, encouragés par cette institution, tout de même scolaire, puisqu’il faut dire les choses par leur nom, font le pressing pour que leurs gamins se voient enseigné ces choses, qui les rendront plus malins, dans la course qui commence, et qui va durer 20 années au moins.
    Tant mieux si l’instit sait s’opposer à ce genre de désir.
     Il en est d’autres ,déjà pour commencer à leur apprendre à lire
    Ou commencer ce genre de programme qui va avec.


  • Gollum Gollum 14 décembre 2012 16:15

    L’école à 2 ans procède de la même logique qui veut qu’un salarié soit à disposition de l’entreprise quasi 24h/24 cela grâce au téléphone portable ou l’iPad ou que l’ouverture des commerces le dimanche...


    Bientôt on nous demandera aussi de dormir un minimum, de coucher sur place dans les bureaux pour les salariés.. 

    Bref, on ne respecte plus rien, ni les gens, ni les enfants...

    • Rensk Rensk 14 décembre 2012 17:42

      Suis surpris, vous résumez si bien mon savoir à ce sujet... que je me permet de déclarer que vous me représentez ici...


  • Esclarmonde Esclarmonde 14 décembre 2012 16:46

      Merci pour cet article. Je crois que nous sommes le seul pays du Monde (ou du moins d’Europe) à scolariser les enfants à deux ans. Dans les autres pays, suivant leur culture, les enfants sont laissés en crèche ou en jardin d’enfant jusqu’à au moins 5 ans voire 6 ans. Il parait qu’en Finlande, des enfants à l’école avant 6 ans, c’est rare... ! Dans d’autres pays plus conservateurs où les modes de garde sont plus chers, les jeunes enfants restent souvent à la maison et il faut avouer que pour les enfants c’est mieux, plus sécurisant et plus reposant.


    J’ai mis mes deux aînés à l’école à trois ans et j’avoue que même trois ans, c’est un peu limite... Ma petite dernière par contre, n’a commencé qu’à être scolarisée qu’à quatre ans et j’ai constaté que cela s’est bien mieux passé que pour ses frères.

    Mais la société où nous visons, culpabilise et au final punit les parents qui « osent » s’occuper de leur enfants plusieurs années avant qu’ils soient assez grands pour aller dans une collectivité. On considère ainsi comme irrémédiablement voué à l’échec la carrière professionnelle d’une femme qui aurait eu l’outrecuidance de rester mère au foyer quelques années avant de reprendre une vie professionnelle (je n’aime pas le terme de femme « active » pour désigner les femmes qui ont un emploi car s’occuper de ses enfants à la maison c’est tout sauf inactif !)

    Les femmes qui ont un métier passionnant sont généralement des femmes qui ont les moyens d’avoir une nounou à domicile mais pour les autres, c’est la course à la crèche avant d’aller travailler, tout cela pour se vendre à Mulliez, Leclerc... ou autre grand groupe. Je ne pense pas que le féminisme ait bien avancé !

    Je suis également contre la crèche dès deux mois et demi où le bébé a tellement besoin de sa mère et où le père, s’il est trop débordé par son travail, a du mal à trouver sa place dans auprès de la mère et du bébé.

    Et je prend encore l’exemple scandinave où le congé maternité dure jusqu’aux douze mois de l’enfant (ce qui par ailleurs laisse du temps pour l’allaitement...)

    Mais cela ne changera pas tant que la parole sera monopolisée par les féministes extrèmes et qu’on n’investisse pas dans un mode de garde plus adapté pour les enfants de moins de 4/5 ans alors que la priorité c’est eux avant tout.

    • Rensk Rensk 14 décembre 2012 17:20

      Je confirme vos dire mais contredit le « pourquoi c’est comme ça »... En Suisse où le peuple a son mot a dire... est toujours poussé a accepté par votation des trucs concernant l’école et les crèches... Il y a un sérieux débat entre gens concernés car : faisons-nous de externalisation de l’éducation en plaçant obligatoirement des gosses dès l’âge de (différent selon canton-États. de 4 a 7 ans) ?

      Ne serais-ce pas a cause du besoin d’apporter deux salaires pour vivre groupé ? Alors pourquoi donc donner a l’extérieur son enfant si vite ? Ahhh, c’est le patron employeur qui n’a pas aidé en ne créant de crèches, il faut donc passer par l’État et partager les coûts...

      Regardez les faits : il y a un vrai besoin vu la perte d’emploi si l’on aide son enfant directement pendant trop longtemps (la loi non généreuse difficilement voté)... Il y a punition de parents qui ne se soumettent pas au dictats...


    • alinea Alinea 14 décembre 2012 17:49

      Les crèches et jardins d’enfants, c’est pareil pour ( ou contre plutôt) le développement de l’enfant ; sauf à pouvoir avoir des horaires extrêmement souples, une présence épisodique, aucune contrainte,etc ; mais la plupart du temps, les deux parents travaillent donc les contraintes sont les mêmes que pour l"école !


  • Rensk Rensk 14 décembre 2012 17:04

    Nous savons que l’enfant apprend vite... Nous considérons qu’un bébé ne le deviens plus après 18 mois (aujourd’hui car hier c’était 3 ans)...

    Qui donc a intérêt a manipuler les enfants de sa propre chaire ??? (Des sectaires donc des minoritaires ?)

    Moi je pense a bien plus grand que ça... ce n’est pas TF1 qui a dit qu’ils réservaient a Coca de la place pour laver le cerveau ? (preuve de l’ancien travail effectué a ce sujet-là = Ceux qui ont osé dire cela ont déjà un cerveau qui ne leurs appartiens plus)


  • alinea Alinea 14 décembre 2012 17:46

    Votre texte fait renaître toute la colère qui m’a fait agir pendant des années contre cette abomination ! Déjà au début des années 70, j’avais un professeur, médecin, Mr Lafont, qui travaillait sur les troubles du langage ( et du comportement mais plus du langage) chez les enfants en situation de « socialisation » avant quatre ans. Avant quatre ans, un enfant ne « peut » pas se sociabiliser ! Donc,les horaires, la vie de groupe et compagnie ne sont qu’une agression, mais surtout un facteur perturbateur de son bon développement.
    Il n’y a pas si longtemps, j’ai écrit un article sur « les femmes » où je dénonçais cette dérive de leur « liberté » ! J’étais plus que minoritaire à défendre ce qui n’est pas un point de vue mais « une connaissance ».
    Vive la femme libérée ;vive les futurs citoyens.... comme vous les décrivez ! Et peut-on dire : « Vive le progrès » ?


  •  C BARRATIER C BARRATIER 14 décembre 2012 17:52

    Article bien fait et qui défend une thèse connue...Bien sûr le contraire est tout autant vrai !

    Mes 2 enfants ont été scolarisés dès 2 ans ainsi que des centaines d’autres que je connais, et ça s’est bien passé. Comme ils vont bien, ils ne vont pas passer chez un psy pour rechercher un prétendu traumatisme.

    Les allemands ont des jardins d’enfants payants qui ressemblent à nos classes maternelles. J’ai eu l’occasion d’étudier comparativement les deux formules, c’était bon de part et d’autre.

    Dans ma commune, les écoles primaires ne prenant les enfants qu’à 3 ans avant le 31 décembre de leur première rentrée scolaire nous avons créé un jardin passerelle financé par la commune et la Caisse d’Allocations familiales, et aussi par les parents, environ 1,80 euros de l’heure. Cela dépend du quotient familial…élevé parmi les parents qui envoient là leur enfant. Car pour les familles pauvres, si c’est possible, les parents les gardent à la maison, c’est plus économique. Dans cette classe passerelle de 12-14 enfants présents chaque jour pour 20 inscrits, les enfants ont des activités d’éveil ludiques, et aussi des passages à l’école maternelle qui jouxte…Professeurs des écoles et animatrices travaillent alors ensemble. L’observation de tous, - parents, animatrices, professeurs de classes maternelles, c’est que tout se passe plutôt mieux pour les enfants issus de la classe passerelle que pour les autres.

    Je pense que chaque famille n’offre pas les meilleures conditions d’éducation sensorielle des 2-3 ans, pas plus que les nourrices : c’est plutôt de la garderie. L’égalité des chances suppose qu’un effort soit fait par la société pour une socialisation enrichissante, un développement sensoriel équilibré. Le matériel pédagogique, les compétences, manquent parfois à la maison ou chez la nounou.

    Lorsque la maman travaille à l’extérieur, cet accueil est impératif. Sinon elle s’en ressentira dans son autonomie et plus encore au moment de la retraite, car elle n’aura pas son nombre de trimestres…L’accueil public si possible gratuit est une bonne formule pour aller vers plus d’égalité des hommes  et des femmes.

    Je pense que c’est grâce à ces apports (allocation familiales, crèches, école maternelle) que la France est la championne de la natalité…

    Les détracteurs de l’accueil collectif des 2 / 3 ans sont ceux qui prônent la place de la femme au foyer. Paradoxalement dans ma commune ce sont ceux là qui envoient  leurs enfants à l’école catholique où on les prend avant 3 ans, dès qu’ils sont « propres ». Ils s’opposent ainsi à ce que se développe un accueil gratuit à l’école maternelle publique tout en soutenant et pratiquant cet accueil dans leur école confessionnelle. Cherchez l’erreur.

     

    Ce que veut faire notre ministre répond à la demande des professionnels de l’école , des parents.

    Voir en table alphabétique des news :

    Ecole publique : Enfin une refondation qui la conforte ?

     http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=217

     

    Et si vous n’avez pas cerné l’erreur, voyez : Jardins d’éveil, enjeux d’un grand service public 

    http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=90


    • Rensk Rensk 14 décembre 2012 19:35

      - Comme ils vont bien, ils ne vont pas passer chez un psy pour rechercher un prétendu traumatisme....

      Ici même vous avez la preuve qu’il existe vraiment beaucoup de vantards (si enfants jeune et encore) et beaucoup d’imbus d’eux-même car : des gens comme lui ne doivent même pas savoir qu’il existe l’obligation légale du secret médical pour tout médecin qui soigne des adultes...


    • Rensk Rensk 14 décembre 2012 19:45

      Heil, l’autre con qui dit comme-vous... ne sait pas retourné dans sa tombe donc... vous devez avoir raison...

      Se baser sur si peu d’infos réels et prendre si fortement parti me montre que la réelle démocratie en France pourrait être dangereuse... (ces cons sont capable de voter pour un truc qu’ils n’ont pas compris... quel est la valeur du vote ?)


  • Raymond SAMUEL paconform 14 décembre 2012 18:05

    Merci à tous de vos réactions.
    L’instrumentation des enfants pourrait devenir plus difficile si la connaissance se développait suffisamment parmi le public. Merci de votre contribution dans ce sens.
    Nous sommes encore en butte à l’ignorance, aux idéologies et à la merci du Pouvoir (et des pouvoirs).


  • Raymond SAMUEL paconform 14 décembre 2012 21:23

    C.BARRATIER,

    Je comprends très bien vôtre position. Vôtre culture est bien connue car elle est largement représentée en France (et hors de France).
    Mais les échanges que nous pouvons avoir ici ne seront pas suffisants pour nous permettre de nous rencontrer (ni ailleurs non plus, d’ailleurs). En effet, ici nous ne défendons pas l’establishment mais seulement les enfants.
    Je vous souhaite une confortable soirée.

    Raymond SAMUEL


    •  C BARRATIER C BARRATIER 15 décembre 2012 13:12

      Je me centre effectivement sur l’enfant. A l’inverse des syndicats auxquels adhèrent les enseignants qui dans le prétendu intérêt des élèves défendent souvent leur seule corporation. Je ne trouve dans les thèses de l’auteur aucune preuve qu’il défendent particulièrement les enfants. les livres sont un auteur qui vend, ...ce qui se vend.
      Les intérêts de l’enfant et de sa mère ne sont pas antagonistes. Que la mère devienne l’égale du père, travaille autant à l’extérieur, et que le père s’occupe aussi des enfants, est de première importance.
      Les théories prônant la mère au foyer ont sévi, ont fait du mal aux mères et à leurs enfants, elles sont liées à des vues religieuses et anti républicaines. L’égalité est dans l’intérêt des enfants

      Je témoigne de cela non pas à partir de livres, mais à partir de ma propre observation d’homme de terrain..


  • joss Tancerel Berger 15 décembre 2012 13:25

    L’école à deux ans n’est pas obligatoire, pas plus que la maternelle d’ailleurs ! Cependant si plus de 98% des enfants de 3 à 6 ans vont à cette école non obligatoire, il y a sans doute une raison !

    Je suis d’accord, les rythmes de l’école maternelle ne sont pas calqués sur le rythme biologique de l’enfant, mais sur ceux du primaire : des horaires fixes ne tenant pas compte du sommeil naturel de l’enfant, ni de la fatigue individuelle.

    A deux ans un enfant devrait être dans sa famille, une famille idéale où au moins un des parents ne travaillerait pas, où les problèmes de logement, de nutrition, de santé, de divorce, de monoparentalité seraient absents. Le milieu culturel devrait permettre un épanouissement maximal ...

    Mais cette famille idéale est hélas devenue rare : les familles monoparentales augmentent, les parents travaillent et ont des horaires à rallonge avec les transports en commun, les couples qui divorcent sont légion, les parents en galère financière ou psychologique sont hélas trop nombreux... Le cadre de vie familial de l’enfant est difficile.

    Dans ce contexte l’école maternelle est souvent un havre pour l’enfant et les parents. L’accueil des deux ans n’est souhaitable que si les conditions familiales ne permettent pas mieux. Institutrice en maternelle en classe enfantine à la campagne, puis en petite section en ville, j’ai toujours prôné aux mamans qui le pouvaient de ne mettre l’enfant à l’école qu’à 3 ans (je l’ai fait pour le mien et encore à mi temps car il faisait de meilleures siestes chez la nourrice que dans le dortoir). Pour une partie des parents, l’école possède un avantage unique, elle est gratuite et dans bon nombre de communes, la cantine, comme les garderies périscolaires sont très abordables... De plus il y a des écoles sur l’ensemble du territoire.L’école, avec l’aide du médecin scolaire (même si on ne le voit au mieux qu’une fois l’an) permet aussi un dépistage de nombreux problèmes.

    Pour les enfants issus de l’immigration vivant dans un milieu non francophone, pour les enfants en détresse familiale, pour les mamans qui travaillent et élèvent seules leurs enfants pour assumer la subsistance quotidienne et pour bien d’autres, il n’y a souvent pas d’autre choix !

    Améliorer l’école maternelle en réduisant le nombre d’enfants de 2 et 3 ans par classe est déjà un bon point (j’ai eu 30 enfants et plus !), donner une formation spécialisée en est un autre.

    Bien sûr on peut rêver d’un pôle pour les jeunes enfants où la crèche serait contigüe à l’école maternelle et où une ouverture serait créée entre les deux lieux selon les heures pour respecter le rythme de chacun... Un pôle où il y aurait un médecin et des psychologues, des spécialistes de l’enfance.

    L’école maternelle à deux ans a une utilité sociale indéniable même si elle est loin d’être une parfaite réussite. Avant de l’enterrer, il faut être capable de proposer l’équivalent à coût égal car c’est la structure d’accueil de la petite enfance la moins chère (cf rapport Tabarot).

    Ecole maternelle cri d’alarme ! Editions Eres, prix de la laïcité


  • Raymond SAMUEL paconform 16 décembre 2012 08:58

    Joss,

    Vous acceptez la dérive de la société dont les enfants sont victimes et vous l’officialisez.
    C’est beaucoup trop !
    Notre devoir d’adulte c’est de lutter tous contre ces dérives.


  • Raymond SAMUEL paconform 16 décembre 2012 09:08

    Robin des bois,

    Oui. J’ai écouté mon cinquième enfant qui demandait à l’âge de trois ans : « mais pourquoi il y a des enfants dans les écoles ? » Il n’est allé en maternelle qu’une demi-journée à trois ans et une autre demi-journée à quatre ans. Il a ensuite échappé complètement à l’école (malheureusement pas au programme de l’E.N.) jusqu’à seize ans, âge où il a créé (tout seul) son entreprise de laquelle il vit aujourd’hui, à vingt et un ans. Il a échappé à beaucoup de nuisances et disposé du temps nécessaire pour apprendre la vie, et beaucoup d’autres choses plus ou moins pratiques ou abstraites.
     Il faut avoir des convictions pour résister à la presion sociale et administrative, surtout si l’on a que de très petits revenus, ce qui était notre cas.
    Il me rend heureux.


    • joss Tancerel Berger 17 décembre 2012 09:45

      Cher Robin des bois,

      Comme je le disais, l’école maternelle n’est pas obligatoire, et comme le faisait très justement remarquer un autre rédacteur, l’école n’est pas obligatoire du tout, c’est l’éducation qui est obligatoire à partir de 6 ans en France. Le législateur a permis aux personnes qui le peuvent de ne pas passer par l’école pourvu que l’enfant suive les programmes scolaires.

      Vous avez été capable de dispenser cette éducation à votre enfant et en ayant de petits revenus et à l’amener à une vie d’adulte épanoui : Bravo ! Pensez vous en toute bonne foi, que tout le monde puisse en faire autant ? Pensez vous que tout le monde veuille et sache le faire ?

      En toute objectivité, je pense que peu de parents sont en mesure d’assurer seuls l’éducation de leurs enfants, et je ne vous parle pas que des cas sociaux qui sont souvent acculés.
      Mettre les enfants à deux ans à l’école n’est pas la panacée, je l’ai dit mais pour certains c’est la moins mauvaise solution actuellement. Et de même que votre enfant s’est parfaitement épanoui au sein d’une éducation familiale, il y a aussi des enfants qui s’épanouissent à l’école maternelle où l’on ne fait pas que du formatage... il faut quand même le dire !


  • Raymond SAMUEL paconform 17 décembre 2012 17:45

    Joss,

    Je ne m’appelle pas Robin mais Samuel (paconform), petite erreur sans gravité...
    Je sais bien que tout le monde ne peut pas s’occuper de ses enfants à 100% et qu’on ne peut pas fermer les écoles demain.
    Mon engagement c’est de lutter contre les fictions lancées et entretenues sans égard pour les conséquences sur la santé psychique et affective des enfants. On n’hésite pas à dire et à faire n’importe quoi pourvu que ça serve le courant dominant.
    Disons plutôt la vérité, ce qui créerait un autre climat orienterait beaucoup de personnes dans une autre direction, ceci avant que le désastre social qui est en cours ne devienne définitif.


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