L’écologie à deux vitesses
La célébration de la catastrophe de Tchernobyl donne lieu à un comportement schizophrène des associations écologiques et des Verts.
Je m’explique. Ces associations se sont positionnées depuis le début de leur émergence médiatique et politique, comme des adversaires "totaux" du nucléaire en général et de l’industrie nucléaire civile. Avec de grand succès, puisqu’elles ont réussi à faire en sorte que la construction de centrales nucléaires s’arrête, et surtout que le développement de types de centrales futures comme les centrales surgénératrices soit totalement arrêté après une longue lutte de leur part, qui a culminé avec la décision prise par Dominique Voynet de fermer et de démanteler la centrale pilote de Creys Malville.
Et puis le réchauffement climatique qui, jusqu’alors, n’avait pas été véritablement appréhendé comme un danger écologique majeur, a émergé comme le problème écologique majeur qui menaçait la planète et l’humanité tout entière. Et toutes les études suivantes ont confirmé que les conséquences de ce réchauffement climatique pouvaient être tragiques pour la planète.
Coup dur pour les écologistes. Car la seule source d’énergie de masse qui ne produise pas de CO2 est le... nucléaire. Bien sûr, il y en a d’autres, l’hydraulique qui est aussi une source d’énergie de masse (cf. le barrage des Trois Gorges en Chine, qui produit l’équivalent de 20 centrales nucléaires) mais dont quasiment tous les sites potentiels ont déjà été équipés, dans les pays développés tout au moins. Le solaire est d’un coût exhorbitant, et n’est pas une source d’énergie de masse. L’éolien a un certain potentiel, mais avec l’inconvénient majeur de ne pas être là quand on a besoin de lui. Les éoliennes ne sont utilisables que 25% de leur temps, le vent est le moins fort et le moins présent en hiver, là où est le pic de la demande, et les installations d’éoliennes suscitent des réactions de rejet. Restent la biomasse et les biocarburants dont le potentiel quantitatif n’est pas non plus énorme, en raison du déficit de terres arables.
Que faire, donc, quand on est écologiste ? Fermer les yeux et poursuivre, comme si de rien n’était, dans ses luttes traditionnelles anti-nucléaire. Ou bien reconnaître la réalité des choses, qui est que l’effet de serre est un problème bien plus important et prioritaire que l’arrêt de l’énergie nucléaire. Et que cette énergie est, dans l’état actuel des choses, la seule réponse aux besoins quantitatifs en énergie d’une planète dont les besoins vont en s’accélérant et les ressources fossiles en s’épuisant. Et que la technique du nucléaire civil - en dehors de Tchernobyl, qui était tout autant une catastrophe d’un système sociopolitique qu’une défaillance technique non maîtrisable- était infiniment plus sûre que celle de l’extraction du charbon (un Tchernobyl tous les deux ans, en Chine !) et pouvait être considérée comme un risque acceptable face aux besoins d’énergie de l’humanité.
Certains écologistes ont pris le parti d’accepter la réalité. C’est le cas, par exemple, du pape de l’écologie britannique, James Lovelock qui, comme je vous en avais fait part dans un message du 1er mai 2005, demande à ses compatriotes de relancer l’industrie nucléaire. Les nôtres restent dans la tradition de leurs combats traditionnels et préfèrent fermer les yeux sur le réchauffement climatique.
C’est cette schizophrénie aveuglante qui apparaît à l’occasion de l’anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl, où l’on a pu voir la France de l’antinucléarité, aidée par des médias amateurs du sensationnel sans réflexion critique, se déchaîner contre le nucléaire.Un Parti socialiste qui se prononce contre l’EPR de Flamanville sans nous dire comment il compte répondre aux besoins énergétiques immédiats du pays. Chez les Verts, Monsieur Yves Cochet, candidat à la présidence, repliant ses banderoles pour les réutiliser encore et encore, en même temps qu’il nous décrit, dans son livre récent, un monde de l’après-pétrole moyenageux et insupportable. Enfin, Greenpeace ou CAP21, dont le silence est assourdissant sur la manière dont ils comptent résoudre la quadrature du cercle.
Je recommande aux Français de lire le livre d’Yves Cochet pour voir le monde que les écologistes nous proposent. Le repliement sur soi et le retour au Moyen Age, en quelque sorte. Il n’y a vraiment rien qui puisse nous attirer, surtout dans un contexte où les autres pays, dans le même temps, auront, eux, su refuser le retour au Moyen Age et se seront réorientés vers le nucléaire civil (cf. mon message du 23/02/06 : Nucléaire : sont-ils tous idiots ?).
A mon sens, le rôle des politiques n’est pas de nous présenter un monde cauchemardesque, mais de prendre les mesures pour éviter qu’il ne se produise. Je ne suis pas un grand fanatique du nucléaire, mais je préfère le nucléaire civil, une disponibilité énergétique suffisante, une économie qui continue à nous assurer notre subsistance, et une maîtrise du réchauffement climatique acceptable, car c’est probablement le mieux que nous pourrons faire, même avec le nucléaire...
79 réactions
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Fabrice Duplaquet 3 mai 2006 13:04
Je suis d’accord que vous exprimiez vos opinions même avec fougue mais...
Les faits sont là et je suis en première ligne pour essayer de réduire les dégats physiques engendrés par la pollution de notre environnement. Chaques jours je vois de nouveaux cas de malades qui ne le sont que parceque les mesures anti-pollutions élémentaires n’ont pas été prises. Pour eux, je dois combattre les contre vérités.
Maintenant certains peuvent défendre l’hypothèse du grand complot écologiste mais le jeu est dangereux pour nos enfants.
Alors le monde cauchemardesque que vous voudriez éviter il est là, sous nos yeux.
http://europa.eu.int/comm/environment/chemicals/reach.htm
http://www.citoyen.guideduvin.com/index.php/Belpomme/pollution
http://www.greenpeace.org/raw/content/france/press/reports/toxique-en-heritage.pdf
Inutile de nier l’évidence
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Yeaph, pour mémoire les scientifiques russes constatent que tous les pays disent la même chose : vos centrales n’étaient pas sûres les nôtres le sont : la preuve nous n’avons jamais eu de problème.
Les russes non plus n’avaient jamais eu de problème... avant...
Quand à dire que c’est la seule solution, disons plutôt c’est la seule solution sur laquelle il y ai eu autant d’investissements : l’hydrogène, la houle maritime, les grandes différences de température, l’électromagnétisme de l’atmosphère, et la chasse au gaspillage... Il existe heureusement quelques alternatives. (je ne parle pas de la fusion qui ressemble beaucoup à une chimère)
D’ailleurs le tout nucléaire est impossible car les ressources en uranium sont limitées, et le coût de recyclage des centrales hors d’usage sera énorme.
La solution sera donc obligatoirement un compromis : nucléaires, solaire, éolien... et surtout une baisse de consommation (consommation moyenne d’un véhicule américain = 20 litres au 100 km)...
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Désolé mais je ne vois ici que de la langue de bois, rien de nouveau, aucune réflexion, que du remâché.
Le nucléaire est très coûteux dans son développement. Il n’émet pas de CO2 à la production d’énergie, mais son développement, beaucoup (ok je ne suis pas du domaine, je ne sais pas de quel ordre c’est). Il semblerait par contre que les ressources en l’isotope d’uranium intéressant pour la filière nucléaire traditionnelle soit en voie d’extinction... il faidrait alors effectivement assez rapidement passer aux surgénérateurs, qui ont également un aventage du point de vue du retraitement des déchets radioactifs.
Mais... ton article est franco-centré ! tu donnes l’alternative nucléaire pour le monde entier, notamment et entre autres l’afrique, là où il n’y a pas encore de système viable de production ? Sommes-nous, en France, les seuls pollueurs ? à mon avis il faut trouver les technologies SIMPLES et PEU ONEREUSES à développer du point de vue de la microgénération, puisque les ruisseaux font les grandes rivières. (solaire non photovoltaïque, éolien gonflable, pompes à chaleur réversibles, géothermique... et sans doute bien d’autres actuellement ou à venir)
Pour ce qui est du mode de vie, je m’étonne que tu ne cites que le moyen âge comme alternative au mode de vie occidental actuel. Il y a des moyens d’être moins gourmand en ressources sans pour autant tellement en pâtir.
Et surtout !!! la question du ferroutage, maintes fois annoncé, jamais réellement proposé... par la peur de la grogne sociale du lobbye des routiers ? oui, il me semble...
Je vois dans cette question de l’écologie une somme de petits égoïsmes personnels (je veux que ma voiture roule à 200, je veux garder mon emploi dangereux pour l’environnement et pour les autres automobilistes de camionneur) qui font qu’au final, personne ne se sent responsable de ce qui est en train de lui tomber dessus et de ce qui menacera ses enfants.
Tu n’as pas trouvé les propositions des organisations écologistes/alternatives soutenables ? tiens, en voilà certaines : * http://www.decroissance.org/ * http://www.cap21.net/infos.php?page=de_l_ecologie_politique.txt * http://www.en-avant-savigny.com/site/article.php3?id_article=0286 *etc. ... tu n’as pas bien cherché. Et puis ce n’est pas seulement sur les techniques à mettre en oeuvre, c’est aussi sur les choix politiques à effectuer (recherche, leviers économiques) pour replacer l’environnement des générations futures au centre de l’intérêt. Parce que gouverner, ce n’es pas seulement rester entre les bandes blanches, c’est aussi viser la ligne d’arriver.
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Désolé, mais être anti-nucléaire n’est pas en contradiction avec une lutte contre le réchauffement climatique.
Le nucléaire est une option insensée, puisqu’il produit des déchets dangereux pendant des milliers (ou dizaines de milliers d’années). L’incident de Tchernobyl qui a rendu une région fertile inhabitable pendant au moins des siècles devrait servir d’illustration conclusive de ce problème.
Par ailleurs le nucléaire n’est pas la solution contre le réchauffement climatique, car il n’y a pas suffisamment de carburant nucléaire pour satisfaire les besoins mondiaux.
Bref, luttons contre le réchauffement climatique en développant des énergies propres, et évitons de donner un alibi à l’industrie nucléaire.
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Anthony Meilland 3 mai 2006 14:10
Le problème des écologistes c’est leur manque de hiérarchisation dans leurs combats.
Le principal problème actuel, l’effet de serre, provient en majorité de l’utilisation des hydrocarbures et du charbon. C’est plus qu’un noble combat à mener, c’est une urgence. Mais nos écologistes mettent ce combat au même niveau que la lutte contre le nucléaire, les OGM...
Les verts viennent de conditionner leur participation au prochain gouvernement socialiste à une promesse de sortir du nucléaire. C’est simplement irresponsable !!! Et l’effet de serre il en font quoi ???
Autre problème, au lieu de fustiger la voiture dans sa dimension individuelle, ils devraient s’en prendre à sa dimension « moteur à explosion », seul véritable problème écologique.
Il y a aussi une sorte d’arnaque avec les économies d’énergie. Certes, si on peut s’éclairer en consommant 4 fois moins d’électricité c’est bien, si on peut moins chauffer grâce à une meilleure isolation c’est cool, mais lorsqu’on abandonnera définitivement les hydrocarbures il faudra produire beaucoup plus d’électricité pour compenser cela. Trains, voitures électriques ou à hydrogène, chauffage exclusivement électrique ou géothermique, tout cela demandera beaucoup d’électricité. Le nucléaire, et surtout la fusion (ITER) devrait permettre de produire cette énergie. Jamais nous pourrons produire tout cela uniquement avec des éoliennes, capteurs solaires, et pompes géothermiques.
Développer les énergies renouvelables c’est bien, mais pas au détriment de la recherche sur la fusion nucléaire.
Le plus imoprtant est le développement de moyens de propulsions propres et autonomes.
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Très bon commentaire, Anthony, frappé au coin du bon sens.
Les écologistes, faute de hiérarchiser les priorités, font une grave erreur que l’Humanité devra payer très cher.
Il n’y a pas, aujourd’hui, d’alternative au nucléaire.
Une précision : les centrales nucléaires n’ont pas été conçues pour exporter, mais il se trouve tout simplement que la courbe des consommations suit des bosses et des creux, la production elle est stable, elle produit ou ne produit pas, les centrales ne peuvent pas se plier aux creux et bosses de la consommation. A chaque seconde, « l’équation égale conso » doit être vérifiée, sinon, c’ est la cata dans en sens (Conso >Prod) ou d’en un autre (Conso < Prod).
Il est donc normal et conséquent que, quand la production est supérieure à la consommation, l’énergie excédentaire doit être dégagée, en l’occurrence exportée.
Nous avons la chance en France d’avoir en France un système électrique hyper compétitif et écologique (pas d’émission de gaz à effets de serre), je pense que c’est cela qui gène les écologistes car rien de ce qui existe ne peut être bon.
Dans le catalogue des énergies alternatives, les écolos ont oublié l’énergie musculaire qui est, soit dit en passant, la moins chère. Cela reste, à mon avis, la seule voie possible, si ces irresponsables écolos venaient à prendre en main les manettes du pays.
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Vous êtes aussi caricatural dans votre article que les écolos dogmatiques que vous dénoncez. Vous savez très bien que les Verts ne prétendent pas arrêter le nucléaire immédiattement, mais veulent simplement en limiter l’usage. Ils sont curieusement parmi les seuls à soulever les quelques questions suivantes :
- pourquoi 90% des crédits de recherche sur l’énergie sont alloués au nucléiare, contre 70% aux Etats Unis ?
- pourquoi 1 centrale sur 6 en France sert à l’exportation ?
- pourquoi continue-t-on à privilégier le chauffage éléctrique ?
- pourquoi si peu d’éolien, de géothermie, de solaire en France, comparé à nos voisins européens ?
- pourquoi continue-t-on à dévlopper le nucléaire militaire, alors qu’on a de quoi faire exploser tout le système solaire ?Ces questions sont importantes, bien plus qu’une « Charte sur l’environnement » ou les « Gestes quotidiens » bien-pensants de Nicolas Hulot. Vous l’aurez compris, je suis un militant Vert, et fier de l’être !
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Anthony Meilland 3 mai 2006 14:58
« pourquoi 90% des crédits de recherche sur l’énergie sont alloués au nucléiare, contre 70% aux Etats Unis ? »
- Parce que 80% de notre électricité est nucléaire contre 19% au USA.« pourquoi 1 centrale sur 6 en France sert à l’exportation ? »
- Parce que nos voisins ne produisent pas assez d’électricité (nucléaire).« pourquoi continue-t-on à privilégier le chauffage éléctrique ? »
- Parce que ça pollue moins que le bois, le charbon, le fuel, le gaz... et en plus c’est souvent moins dangereux.« pourquoi si peu d’éolien, de géothermie, de solaire en France, comparé à nos voisins européens ? »
- Parce qu’ils devaient en partie remplacer leur productions d’électricité à partir du pétrole et du charbon par un truc moins polluant. D’ailleurs souvent ces pays font coexister Charbon+Fuel avec des énergies renouvelables (Danemark et Allemagne). La France doit en effet rattraper ce retard, mais je ne vois pas en quoi cela devrait se faire au détriment du nucléaire.« pourquoi continue-t-on à dévlopper le nucléaire militaire, alors qu’on a de quoi faire exploser tout le système solaire ? »
- Pour faire exploser toutes la Galaxie... Je plaisante, sur ce point je suis d’accord avec vous, il faudrait produire un rapport sur ce que coute le nucléaire militaire à la France.
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Superphenix c’était une courgerie, qui n’a jamais fonctionné, était excessivement danguereuse, et a couté des milliards en pure perte. On a eu raison de l’abandonner.
Toutefois le nucléaire est indispensable pour avoir suffisamment d’énergie non fossile et la recherche dans ce domaine l’avenir. Des éoliennes en plus (mais la France n’a pas un grand nombre de sites exploitables), du biocarburant (forcément limité), des cellules photovoltaiques, du chauffage géothermique ou solaire c’est certainement à encourager, avec les économies d’énergie. Mais je doute que celà suffise à maintenir l’économie.
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Ne dis pas ça.
Superphénix a été entravé dans son fonctionnement par les innombrables recours administratifs qu’ont lancés les écolos, qui font que les périodes d’arrêt ont été plus longues que les périodes de fonctionnement.
Ce procédé fonctionne parfaitement et aurait permis d’assurer notre indépendance et notre avenir énergétique.
Comment se fait-il que les russes et les chinois en construisent ?
La France était pionnière dans ce domaine et va une fois de plus se retrouver bonne dernière.
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James Lovelock, dans « The Revenge of Gaia », caractérise l’attitude de l’écolo modèle 70, fervent de l’antinucléaire convivial et bien embêté par le changement climatique, par la devise suivante : « je suis bien dans mes idées, ne venez pas m’emmerder avec des faits ! »
On ne peux rien dire de sérieux sur l’avenir énergétique sans 1°)préciser les hypothèses utilisées (démographie, PIB, climat...) et 2°)faire des calculs prenant en compte TOUS les besoins et TOUTES les énergies imaginables.
Agoravox n’est pas le lieu idéal pour ça ! Pour se faire une idée d’un scénario global « écolo » (sortie du nucléaire) on peut regarder sur le site de Négawatt (www.negawatt.org). Leur scénario, à mon avis, pêche sur les points suivants :
- L’effacement progressif du nucléaire devant 30% d’éolien est ingérable en terme de régulation du réseau électrique.
- Les calculs ne sont faits qu’en énergie (TWh) et jamais en puissance (GW) : la notion de « pointe de demande » leur est inconnue, alors qu’elle est essentielle si on veut de l’électricité en permanence.
- Il est prévu un fort appel au gaz, bien trop important car tous les pays vont se jeter dessus pour boucher les « absences » de l’éolien et du solaire, et les fuites de méthane ont vite fait de le rendre aussi dangereux pour le climat que le fioul. Les lobbies de l’éolien industriel et du gaz se goinfrent dans ce scénario. GAZPROM est-il vraiment plus sympathique que le « lobby nucléaire » ?
- Pour un scénario allant jusqu’en 2050, ne pas tenir compte d’un changement climatique qui sera largement engagé est assez nul : la climatisation va s’envoler, on n’aura pas le temps d’isoler tout l’habitat ancien.
- La voiture électrique est ignorée, alors qu’en 2008 va sortir la Cleanova à batteries au lithium rechargeables à domicile en heures creuses : 150 à 200 km d’autonomie, de quoi rafler tout le marché de la seconde voiture et des flottes d’entreprises !
- Le nucléaire de 4ème génération, certainement disponible pour 2030, est complètement ignoré.
- Le financement des investissements et son étalement dans le temps sont très peu abordés.
En résumé, quand on pose en principe la sortie du nucléaire il faut tricher avec pas mal de contraintes pour présenter un scénario climatiquement acceptable en 2050. Si on garde le nucléaire, on dispose d’une marge de manoeuvre si l’on a sous-estimé le report des fossiles vers l’électricité, ou si la situation empire si vite sur le front climatique qu’il faut baisser l’usage des fossiles à toute allure.
Il faut garder à l’esprit que le risque nucléaire n’est que local et éventuel, alors que le risque climatique est global et certain. 5°C de plus en moyenne sur la planète (tendance actuelle pour 2100), c’est 10 000 Tchernobyls, qu’on compte en pertes humaines ou en surface perdue.
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Cher Mister Cassandre,
Pourquoi les écologistes n’arrivent pas à intégrer ce que vous avez si bien résumé ?
Pourqoi cette obstination, pourquoi cet arc boutisme, pourqui ce droitdanslesbottisme ?
Font ils semblant de ne pas comprendre ? Ont ils un intérêt à developper des fausses théories ? Recoivent ils de l’argent de l’étranger (Question sérieuse tant ils me laissent pantois) ?
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@Bulgroz
Pour aller dans votre sens et ... vos soupçons :
- Avez-vous déjà vu les écolos manifester contre une centrale thermique au fuel ?
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Petit ajout à propos des cellulles photovoltaïques. Elles sont extrèmement difficiles à produires, ont une durée de vie de moins de 15ans, et leurs composant principalement des métaux lourds et du silicium sont une plaie à recycler, et son extrèmement polluant. de plus le rendement global est asser pauvre et ne convient que lorsque l’ont veu un appoint.
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Savez vous que certains des dechets les plus dangereux ont une esperance de vie de 4 Millions d’années... On ne parle pas exactement de developpement durable la...
Admettons, on s’offre du confort pour les 50 annees qui viennent... Mais apres ? On achete des emmerdements insurmontables a nos enfants. Et en plus les reserves en uranium sont limitées... Le rechauffement climatique est tout aussi problematique.
Alors quoi ? Ben les gros 4*4 on les jette... Et oui c’est pas facile a entendre... et on E-CO-NO-MISE l’energie ! Mais cela nos papes modernes ne veulent pas l’entendre.
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bof, c’est parce que les générations précédentes ne vous ont pas laissées des déchets radioactifs à ciel ouvert ou encore que vous ignorez l’existence même de ceux qui sacrifient chaque jour que dieu fait leur sante pour tenir la chape veillissante de tchernobyl, que vous pouvez vous permettre de raconter des niaiseries pareils.
A vous lire, Tchernobyl a explosé et basta ! les déchets radioactifs vont où ? je vous propose d’aller en touriste sur les côtes de Somalie où le tsunami de 2004 a ouvert les fûts radioactifs !
dégénéré ! on dirait que l’effet du pultonium a déja commencer à agir sur vous.
Quel mépris de la vie vous pouvez avoir !
PATHETIQUE
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Les générations précédentes ont balancé sans se gêner dans l’atmosphère des déchets qui sont en passe de transformer en désert les 3/4 de la planète.
Elles ont aussi oublié de vous laisser le mode d’emploi des neurones. Il est vrai que c’est fatigant de prendre le temps de lire et comprendre des textes de plus de 5 lignes, et de fouiner sur Internet ou ailleurs pour vérifier les FAITS.
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« ...je vous propose d’aller en touriste sur les côtes de Somalie où le tsunami de 2004 a ouvert les fûts radioactifs ! »
Qu’est-ce que c’est encore que ce turbin ? Les déchets radioactifs en fûts, sont coulés dans une céramique vitrifiée dans la masse totalement étanche, ce qui fait que le fût lui-même pourrait être en papier mâché sans aucun danger pour l’environnement.
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pfffff
regarder moi ce doux rêveur ! sortez de votre tour d’ivoire, vous allez vous prendre la réalité en pleine face !!
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Le tsunami renverse les poubelles radioactives du Nord sur les plages
http://www.rfi.fr/actufr/articles/ [...] _34585.asp
Le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) vient de procéder à « une évaluation environnementale préliminaire, après le tsunami » de décembre 2004 qui a ravagé les côtes de l’Asie du Sud et a été ressenti en Afrique de l’Est, en particulier en Somalie. Outre les effets dévastateurs sur l’écosystème enregistrés sur les côtes de l’Afrique orientale comme dans tout l’océan Indien, le tsunami a violemment bousculé des dépôts sauvages de produits toxiques et même radioactifs déversés sur les plages somaliennes par des industriels du Nord. Mal conditionnés, les containers fuient, depuis le passage du raz-de-marée. Le PNUE observe l’apparition de maladies nouvelles dans les populations locales. Les spécialistes les imputent à des contaminations chimiques ou aux effets de la radioactivité.
« Des villageois font état d’un large éventail de problèmes médicaux comme des saignements de la bouche, des hémorragies abdominales, des problèmes dermatologiques inhabituels et des difficultés respiratoires », indique le porte-parole du PNUE, Nick Nuttall. Pour les spécialistes, cela ne fait pas l’ombre d’un doute, ces symptômes sont liés à une exposition à des radiations ou à des produits chimiques très toxiques comme ceux que contiennent les barils « entreposés sur la côte somalienne et endommagés par le tsunami ». Compte tenu des difficultés d’accès, dues en particulier à l’insécurité qui n’en finit pas sur le territoire des Somali depuis 1991 et le début de la guerre civile, « le PNUE discute actuellement avec le gouvernement [en exil à Nairobi, au Kenya] de l’envoi d’une mission d’évaluation qui puisse prendre la mesure de l’étendue du problème ».
L’impact principal du tsunami a frappé une bande côtière de quelque 650 kilomètres de long, entre Hafun et Garacad, tuant au passage environ 300 personnes, rasant au moins 18 000 habitations, détruisant les bateaux, emportant les filets et provoquant plus largement des dégâts dans tout l’écosystème côtier. Celui-ci abrite et nourrit près de 55 % de la population somalienne poussée par la guerre vers les 3 898 kilomètres de rivages. Or le raz-de-marée s’est produit en pleine saison de pêche. L’eau de mer a salé les eaux douces et même les terres arables. Le tsunami a aussi dévasté la forêt de mangrove, déjà très sévèrement affectée par les besoins en bois de chauffe et de construction, en particulier dans la zone qui va de Kisimayo jusqu’à la frontière kényane. La mangrove aura du mal à se régénérer. Avec elle risquent de disparaître le gibier aquatique et les crustacés qu’elle abrite, une ressource alimentaire cruciale dans ce pays où quatre années de sécheresse ont décimé les troupeaux. Mais le pire est sans doute à venir de la chimie radioactive qui a commencé à gangrener les plages.
Pollution tous azimuts
Depuis que l’anarchie s’est installée dans le pays, des bateaux de pêche étrangers équipés d’armes de guerre arrivent en rangs serrés pour disputer aux Somaliens les bancs de poissons qui prolifèrent au large des côtes. Dans les ports qui servent de points d’ancrage à tous les trafics imaginables, les dégazages sauvages se sont conjugués avec les déchets municipaux désormais abandonnés pour polluer à grande vitesse les cités côtières. En outre, depuis la fin des années 1980, les rivages nord de la Somalie sont devenus la poubelle privilégiée pour nombre d’entreprises occidentales encombrées de déchets toxiques impossibles à recycler et très coûteux à détruire. En Somalie, ces problèmes ne se posent pas, puisqu’il suffit de larguer les fûts sur un coin de plage en payant quelque droit de passage au seigneur de guerre du cru.
Depuis longtemps, les poissons aveugles, ou suffisamment inertes pour être ramassés à la main, n’étonnent plus les habitants des rivages somaliens qu’ils empoisonnent sans doute à petit feu. Mais cette fois, ce sont les chargements de produits toxiques illégalement déposés en Somalie et bousculés par le tsunami qui menacent de mort, de stérilité ou de dégénérescence les populations locales, leurs descendants et leur écosystème. Selon le PNUE, les containers qui sont en train de se vider sur les plages contiennent en effet des déchets industriels ou hospitaliers comprenant de l’uranium, du cadmium, du mercure et toutes sortes de produits pharmaceutiques et de substances chimiques destinées par exemple au traitement des peaux en maroquinerie. Les enquêteurs du PNUE ont observé des kyrielles de barils ou de containers plus ou moins défoncés sur les plages des régions de Hobyo et de Warsheik.
Le PNUE rappelle pudiquement que les pays industrialisés génèrent 90% des déchets toxiques produits sur la planète. L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), estime pour sa part que dans les années 80, la production annuelle de déchets toxiques des pays industrialisés était d’environ 300 millions de tonnes. Parmi les principaux exportateurs de ces encombrantes substances, elle cite l’Allemagne, les Pays-Bas, les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie. Or, d’hier à aujourd’hui, à l’autre extrémité de la filière, le continent africain reste le meilleur marché. Selon le PNUE, il en coûterait 2,50 dollars la tonne seulement pour se débarrasser d’un quelconque déchet toxique en Afrique contre 250 dollars en Europe. Le calcul est vite fait. D’autant que sur le continent, aucun mouvement d’opinion ne risque de venir troubler le cloaque.
Le chaos somalie garantit l’impunité
Le chaos somalien garantit l’impunité de ces violations des conventions internationales et en particulier de celle de Bamako qui interdit depuis le 31 janvier 1991 toute importation de déchets toxiques en Afrique. La Convention de Bamako avait été adoptée après que le PNUE eût tiré la sonnette d’alarme en faisant savoir que, dans les années 80, douze pays africains avaient signé des contrats ou avaient reçu des propositions pour accepter d’enfouir dans leur sol des déchets en provenance de pays industriels. Depuis, les intéressés ont mis une sourdine à ces lucratives activités, sans pour autant les interrompre. En septembre 1996, par exemple, le Parlement européen avait produit une résolution pour dénoncer la livraison de « centaines de tonnes de déchets de mercure toxique exportées en Afrique du Sud par la multinationale Thor Chemicals Ltd », demandant « notamment aux gouvernements du Royaume-Uni, de l’Italie et de l’Espagne, de prendre l’initiative de rapatrier les déchets toxiques exportés de leur territoire vers l’Afrique du Sud par cette société ».
La Somalie continuera, sans nul doute, longtemps encore, de faire plages ouvertes pour les déchets du Nord. Mais le rideau n’est pas encore levé sur le commerce opaque qui voit des déchets circuler du Nord au Sud sous le label d’une quelconque marchandise. Les pays du Nord ne manifestent pas vraiment de curiosité sur la question. Pour sa part, la Commission des droits de l’homme de l’ONU a quand même jugé utile l’année dernière de demander à sa Rapporteuse spéciale sur les déchets toxiques de lui apporter des « renseignements complets sur les personnes tuées, mutilées ou blessées dans les pays en développement du fait des mouvements et déversements illicites de produits et déchets toxiques et nocifs ; sur la question de l’impunité des auteurs de ces crimes odieux ; sur la question des programmes frauduleux de recyclage des déchets, le transfert d’industries, d’activités industrielles et de techniques polluantes et les tendances nouvelles dans ce domaine ; ainsi que sur les ambiguïtés des instruments internationaux qui permettent des mouvements et déversements illégaux ». Affaire à suivre.
Monique Mas Article publié le 07/03/2005 Dernière mise à jour le 07/03/2005 à 18:39 (heure de Paris)
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C’est juste. On voudrait résoudre un pb pour lequel on n’a pas envisagé à temps les dangers (réchauffement climatique), par un pb qui à terme va être tout aussi grave voir plus (déchets, catastrophes nucléaires potentielles, entre autres). C’est de la fuite en avant, rien de plus...
Non mais sérieux, c’est quoi la priorité ? De reporter le pb à plus tard, et le rendre plus grave encore ?
Sans compter que le nucléaire ne suffit pas à tous nos besoins, et que son développement en réalité ne substituera pas un pb à un autre, mais AJOUTERA un pb à un autre !
Alors pathétique c’est bien le mot oui...
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Les générations précédentes ont balancé sans se gêner dans l’atmosphère des déchets qui sont en passe de transformer en désert les 3/4 de la planète.
Elles ont aussi oublié de vous laisser le mode d’emploi des neurones. Il est vrai que c’est fatigant de prendre le temps de lire et comprendre des textes de plus de 5 lignes, et de fouiner sur Internet ou ailleurs pour vérifier les FAITS.
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De toute façon il faut réduire les consommations, pourquoi ne pas mettre une taxe sur la pollution des bagnoles. exemple :
- 4 litre au 100 : bonus de 5% du prix du véhicule
- 6 litre au 100 : rien
- 20 litres au 100 : taxe de 15% du prix du véhicule Ca calmerait déjà les vendeurs de 4x4Le nucléaire est une énergie très cher (recherche, construction, démentellement) pour une durée de vie de 40 ans qui produit des déchets dont on ne sait que faire qui polluront des milliers d’année.
- Qu’arrivera t’il à la centrale nucléaire la plus sure soit-elle lorsque un avion piloté par un Ben Laden se crashera dessus ? J’ai lu que l’état avait refusé de faire l’étude (ou de donner son résultat, je ne me rappelle plus) pour les nouveaux réacteurs EPR !
- Comment sera entretenu les centrales nucléaires d’un pays en faillite ou en guerre ?- Comment peut-on être pour le nucléaire quand on lit cet article à propos de tchernobyl :
"Mon opinion est que nous avons frisé à Tchernobyl une explosion nucléaire. Si elle avait eu lieu, l’Europe serait devenue inhabitable.(...) c’est une puissance 50 à 80 fois supérieure à la puissance de l’explosion d’Hiroshima (...)" écrit par : V. Nesterenko, membre-correspondant de l’Académie des sciences du Belarus, professeur, docteur ès sciences techniques, liquidateur des conséquences de l’accident survenu à la centrale atomique de Tchernobyl en 1986
Bref, le risque zero n’existe pas Tchernobyl en est la preuve.
Pourquoi tout d’abord ne pas chercher à développer les énergies propres à auteur de 20-30% pour commencer ? En France, les biocarburants ne sont pas développés. J’ai lu qu’une entreprise Française produisant des biocarburants était obligé de les vendre en Suisse ! Elle prétendait que si on mélangeait 10% de biocarburant avec du carburant normal, les rejets était beaucoup plus réduit. Ensuite les champs de Colza récupérait plus de CO2 que les carburants en rejettait en brulant.
Enfin une question économique :
- Comment une entreprise comme EDF (vive la privatisation) ayant pour but le bénéfice et l’engraissement des ses actionnaires peut-elle être dans une logique de baisse de la consommation électrique ?La seule solution est la BAISSE de la consommation d’énergie et seule une volonté politique peut changer les choses, ce qui n’est pas le cas actuellement. Le peak oil étant à peu près atteint on va très rapidement devoir changer nos habitudes de gré ou de force.
Enfin j’aimerais connaitre la part des rejets de CO2 (automobile, agriculture, industries, centrales éléctriques) ; si quelqu’un l’a ?
PS : Désolé pour le caractère décousu de mon post...
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Les réponses sont à l’adresse www.manicore.com.
M Nesterenko n’est pas, que je sache, physicien nucléaire. Sinon il saurait que, pour faire une bombe atomique, il faut la concevoir à cet effet, et ce n’est pas le cas d’un réacteur. Le premier effet d’une réaction nucléaire critique est de disperser la masse fissile critique qui l’a déclenchée, donc d’arrêter instantanément ladite réaction alors que très peu de transformation de matière en énergie a eu lieu.
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Désolé, mais entre un professeur, constructeur en chef d’une centrale atomique en Russie et un anonyme guignol internaute argumentant en 3 lignes, je me fierai à l’avis du premier.
D’après ce qu’il dit les conditions ont failli être réuni pour une explosion. Pensez vous connaitre mieux le nucléaire qu’un haut scientifique dont s’est son métier ? Pitoyable.
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C’était aussi l’un de mes métiers. Voir un autre commentaire plus loin sur ce sujet (d’un autre internaute).
Mais, surtout, au lieu de CROIRE l’un ou l’autre, si vous vous donniez la peine d’augmenter vos connaissances ? La façon de fabriquer une bombe atomique n’est pas une question d’OPINION, c’est une TECHNIQUE, qui existe indépendamment des convictions des uns et des autres.
P. ex. lire le dernier Charpak (de Tchernobyl en Tchernobyls) si vous avez peur d’être repéré comme terroriste en cherchant la recette sur le Net.
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oui, une technique, une TECHNIQUE !!
on devrait la boucler donc, UNE TECHNIQUE ! mdrrrrrrr
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Si ça peut vous rassurer, CaDérange, les écoluches n’ont pas d’avenir politique. Ils sont assis entre deux chaises, c’est-à-dire entre leurs électeurs modérés et leurs électeurs intégristes.
Ils sont condamnés à décevoir, alternativement, les uns et les autres, en allant tantôt « trop » loin, tantôt « pas assez », voire simultanément, en allant, à propos d’un même objet, trop loin pour les uns et pas assez pour les autres...
Cette inconfortable position se retrouve dans la gestion même du mouvement. Les divisions internes y sont récurrentes comme c’est inévitable dans un milieu de zintellectuels portés, par définition, à la logorrhée plutôt qu’à l’action. Ce travers les privera à jamais d’une base réellement populaire.
Et c’est heureux parce qu’il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que l’écologisme est un mouvement exclusivement subversif. Le mariage contre nature -
) - célébré par Mamère le donne à penser, l’attitude des écoluches à l’égard de l’immigration le prouve.
Des environnementaux européens sincères et cohérents, préconiseraient la stabilisation démographique pour ne pas aggraver l’impact humain sur des territoires déjà très sollicités.
Au lieu de cela, ils se font les promoteurs inconditionnels d’une immigration-invasion ayant un second effet pervers majeur, la transformation de pollueurs faibles à moyens du tiers monde en gros pollueurs de chez nous.
Bref, les écoluches sont des rigolos, des rigolos inconscients donc dangereux, mais des rigolos quand même. Et ça, comme dirait l’autre truffe de RTL9, ça va se savoir
)
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Fabrice Duplaquet 4 mai 2006 09:38
A force de se mettre un sac sur la tête on étouffe.
Vous confondez les écologistes politiques, qui sont un rammassi de soixantes huitards maoïstes et les écologues apolitiques qui ne sont ni de droite ni de gauche et qui tentent simplement de nous sauver la vie avant le final crunch.
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« ...les écologues apolitiques qui ne sont ni de droite ni de gauche et qui tentent simplement de nous sauver la vie avant le final crunch. »
Désolé, mais ils me font penser à un agonisant qui se bourrerait de produits censés ralentir la chute des cheveux...
Quant aux écoluches, ce sont tout de même eux qui ont des ambitions, et même jusqu’à présidentielles... Il est donc normal qu’on les surveille et qu’on commente leur potentiel électoral.
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Tout à fait d’accord avec toi, au sujet de l’intérêt de l’énergie nucléaire dans la lutte contre le réchauffement climatique. Par contre, tu confonds encore écologistes et Verts. Je suis désolé mais l’écologie réaliste, humaniste existe ! C’est l’écologie bleue. Quelques sites : http://www.ecobleue.com http://www.ecologiebleue.com
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l’un des problémes écologiques majeurs est le réchauffement climatique. pour le limiter, il faut limiter le rejet des gaz à effet de serre. pour cela, on préconise l’usage d’énergie propre, dont l’électricité. mais cette électricité doit bien être produite, et le nucléaire est pour l’instant le seul moyen pour avoir une énergie propre de masse. par contre, ce mode de production n’est pas propre et il faut en gérer les dangers et les déchets. pour limiter les risques, il faut limiter la production, et donc la consommation. là on a une grande marge de manoeuvre si chacun y met un peu du sien. les particuliers doivent faire attention dans leur vie de tous les jours. les bâtiments doivent être mieux conçus et améliorer, on sait faire des immeubles quasiment indépendant énergiquement. la voiture ne doit pas être le mode de déplacement prioritaire. les énergies renouvelables doivent se développer réellement. je viens d’une région, le languedoc roussillon, qui a tout pour être surproductrice d’énergie sans nucléaire ni énergies fossilles. l’hydraulique, l’éolien, le solaire sont disponibles à profusion.
il ne faut pas négliger également iter et le nucléaire 4eme génération qui, selon mes connaissances, ne produit aucun déchet et est beaucoup moins dangereux que les centrales classiques. de toute façon, le meilleur moyen de préparer l’avenir est de passer à une énergie sans aucun impact sur l’environnement. il ne faut pas oublier que la terre compte plus de 6 milliards de consommateurs potentiels et le mode de vie doit s’adapter à la planéte car l’inverse est impossible.
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Je veux bien admettre que le nucléaire soit un mal nécessaire mais je suis étonné que l’on puisse s’en faire son avocat inconditionnel.
Produire une énergie dont la production s’accompagne de déchets dangereux pour des centaines d’années est irresponsable si l’on considère le peu de qualité (et certainement d’enclin) de l’espèce humaine à gérer sur le long terme.
Prôner le développement du nucléaire civil pour lutter contre le réchauffement climatique, c’est, à mon avis, aller au devant de sérieux ennuis : Accroissement mécanique du risque. Même si l’on considère que Tchernobyl résulte de la faillite d’un modèle économique, ce problème se produira donc à nouveau.
On verra certainement apparaître de nombreux chantages internationnaux suite à l’impossibilité pour certains pays de gérer sérieusement leurs centrales.
Gestion des déchets et problématiques sismiques.
Risques de guerre, etc...
Cela étant dit, il est un fait que le développement de nos sociétés s’est accompagné d’une disponibilité énergétique qui ne nous permet pas de tirer un trait sur le nucléaire. Néanmoins, il serait raisonnable de fournir un effort « sérieux » de recherche relatif à des énergies alternatives et, dans l’attent, de limiter au mieux l’utilisation du nucléaire.
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J’ai lu pas mal d’enormites sur ce fil, c’est difficile de savoir par ou commencer.
Tout d’abord messieurs, la problematique energetiques est compliquee et aucun d’entre vous n’a su l’apprehender correctement. Vos posts tiennent plus de l’opinion partisane que de l’analyse. Je pretends en connaitre un peu plus, ayant investi dans le secteur.
Je precise que je suis anti-nucleaire, realiste et pas ’vert’ pour un sou.
Voici une selection d’enormites et de contre verites :
« Les éoliennes ne sont utilisables que 25% de leur temps, le vent »
- > exact, le nucleaire c’est 75%, je rappelle qu’avec un territoire comme la France, il y a une repartition des vents assurant une production minimale estimee justement a 25 % par RTE. je rappele aussi qu’on peut parfaitement lisser la production eolienne avec les outils qu’on utilise aujourd’hui pour absorber le surplus nucleaire : les station de pompage-turbinage, centrales a volant inertiel ou centrales thermiques renouvelables (biogaz, biomasse).« Développer les énergies renouvelables c’est bien, mais pas au détriment de la recherche sur la fusion nucléaire. »
- > La phrase devrait etre plutot l’inverse, comparez donc les montants dedies a la recherche nucleaire et celle dediee a toutes les EnR : infinitesimal, votre remarque est de la pure intox.« Le nucléaire de 4ème génération, certainement disponible pour 2030, est complètement ignoré. »
- > je suis totalement pour une source d’energie generant peu de dechets, y compris le nucleaire de fusion, mais j’ai plutot entendu 60 ans de delai avant production.« L’effacement progressif du nucléaire devant 30% d’éolien est ingérable en terme de régulation du réseau électrique. »
- > Ils font comment les Allemands avec 19 000 MW eolien ? Et les Espagnols avec 10 000 MW ? Ca doit etre l’apocalypse...J’ai entendu quelque part que nos voisins s’appretaient a relancer le nucleaire... ca tient plus de l’incantation que de la realite : le ministre allemand de l’ecologie(SPD) vient de reiterer l’objectif de sortie du nucleaire quant aux britanniques, ils viennet de chiffrer a 100 Milliards d’E le demantellement de leurs 10 centrales, certes particulierement vetustes, on comprend qu’ils hesitent (la France l’a chiffre a 50 MdE pour tout le parc, a suivre de pres). Quand on sait que le reacteur EPR est chiffre a 3 milliards, on comprend mieux encore.
J’ai lu aussi que le potentiel eolien francais etait tres reduit..... des sources please ?.....j’ai lu de mon cote de source UE et ADEME, que le potentiel eolien francais etait le deuxieme europeen derriere le potentiel anglais et loin devant le potentiel allemand qui est evalue a 25 000 MW terrestre et 25 000 MW off-shore. Nul besoin d’etr enarque : ouvrir une caret d’Europe et comparer la superficie de territoire et les km de cotes.
On comprend encore mieux la politique allemande, espagnole, danoise, belge, suisse, italienne quant on sait que ces politiques furent decidees il y a 5 ans, se basant sur un pari sur l’avenir et ce pari est en passe d’etre remporte : * des eoliennes passant de 1 MW a 5 puis a 7 dans peu de temps, maitrise de la technologie off-shore a la productivite plus grande et plus stable. * developpement du solaire PV et thermo-electrique (centrale de 300 et 500 MW annoncees en Espagne et USA, qui a dit que le solaire n’est pas une energie de masse ?) * developpement de la biomasse de cogeneration, idem biogaz. * meme le mini-hydro, technologie mature, gagne en productivite. * la geothermie de cogeneration qui poursuit son chemin. * pour finir : les energies de la mer dont on pourrait tirer plusieurs dizaines de pourcent de notre consommation electrique, tapez donc ’enregies de la mer’ sur Google.
La realite est bel et bien la suivante : on ne peut pas aujourd’hui remplacer le nucleaire par les EnR, mais on le peut plus qu’hier et bien moins que demain. Continuons recherche et installations de centrale et nous y arriverons. Malheuresement a ce moment la, tous les pays europeens nous auront prouve a nous, Francais, ’exceptionnels’ par definition, que nous avons eu tort, je vous parie qu’il y aura encore a ce moment-la des intervenants pour s’enteter dans leur erreur.
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« Continuons recherche et installations de centrale et nous y arriverons. Malheuresement a ce moment la, tous les pays europeens nous auront prouve a nous, Francais, ’exceptionnels’ par definition, que nous avons eu tort, »
A ce moment-là nos voisins, à court d’énergie, nous achéteront l’éléctricité produite par noas centrales nucléaires !
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Pas la peine de faire le malin : vous ne connaissez pas la différence entre nucléaire de 4ème génération et fusion (ITER). Et personne ne fait 30% de son électricité avec de l’éolien aujourd’hui. La régulation, ça ne consiste pas qu’à disposer de quoi boucher les trous (voir p.ex. le texte signé Pellen sur http://gasnnt.free.fr/sauvonsleclimat/), c’est bien plus compliqué que ça. Pour moi, le bon critère ce sont les émissions de GES par tête de pipe. Les pays que vous citez sont bien plus mauvais que nous. Demain on rase gratis...
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Ce que les écologistes nous cachent sur les éoliennes.
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prendre le site du cpnt comme référence n’est pas trés objectif. il suffit de lire quelques lignes pour s’apercevoir qu’ils n’ont pas mené une grande enquête trés approfondie. j’invite ceux qui ont rédigé ce texte à se rendre à proximité d’une éolienne pour noter la gêne sonore, le nombre d’oiseaux morts à proximité, l’emprise de béton... que du bla bla dans la gueguere vert-cpnt, rien de plus pour le débat.
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3 autres sources plus complètes sur les limites de l’éolien (mais pas seulement) :
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Où on apprend que un déchet radioactif détruisant toute vie pendant des milliers d’années, empoisonnant, et tuant la vie, handicapant à jamais la santé des générations à venir est comparable aux « nuisances suposées » d’une éolienne.
Encore un peu et on nous dira aussi que la catastrophe de tchernobyl a été provoquée, je vous le donne en milles, par
une éolienne.
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s’agissant du site Manicore
copier coller de ce paragraphe :
Si le nucléaire civil était l’horreur que l’on sait, il devrait être facile de trouver des retraités du CEA, d’EDF et d’Areva à la pelle pour expliquer que « on vous cache tout on vous dit rien », exactement comme il est relativement facile, aujourd’hui, de trouver un retraité de l’industrie pétrolière pour expliquer que la production va s’essoufler bien avant les 40 ans de tranquilité qui sont habituellement cités, ou.... relativement facile de trouver des journalistes (même pas à la retraite) pour expliquer combien le traitement des questions scientifiques et techniques (dont le nucléaire fait partie) est approximatif chez eux (pas de noms ! mon propos n’est pas de villipender tel ou telle...). Où sont-ils, tous ces retraités du CEA prêts à baver parce qu’ils n’en peuvent plus d’avoir caché l’horreur toute leur vie professionnelle durant ? Comme vous le savez fort bien, ces retraités baveurs n’existent pas, ce qui est probablement un signe... qu’il n’y a pas tant de choses à cacher que cela !
LE MEME EN BAS A UN MOT PRES !!!!!!!!!!!!
Si l’AMIANTE était l’horreur que l’on sait, il devrait être facile de trouver des retraités des entrepises ayant fait utiliser de l’AMIANTE à la pelle pour expliquer que « on vous cache tout on vous dit rien », exactement comme il est relativement facile, aujourd’hui, de trouver un retraité de l’industrie pétrolière pour expliquer que la production va s’essoufler bien avant les 40 ans de tranquilité qui sont habituellement cités, ou.... relativement facile de trouver des journalistes (même pas à la retraite) pour expliquer combien le traitement des questions scientifiques et techniques (dont l’AMIANTE fait partie) est approximatif chez eux (pas de noms ! mon propos n’est pas de villipender tel ou telle...). Où sont-ils, tous ces retraités de L’AMIANTE prêts à baver parce qu’ils n’en peuvent plus d’avoir caché l’horreur toute leur vie professionnelle durant ? Comme vous le savez fort bien, ces retraités baveurs n’existent pas, ce qui est probablement un signe... qu’il n’y a pas tant de choses à cacher que cela !
Notons que l’amiante a été interdite en Suède en 1906, en FRance, nous avions le comité amiante et ses équipes scientifiques qui cherchaient encore des malades inexistants en carressant gentiment les enpècheurs de tourner en rond.
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Le texte sur l’amiante, je suppose que vous venez de le fabriquer (sinon, il faut citer sa source) ? Les retraités de l’amiante, on en trouve plein qui, non seulement bavent sur leurs empoyeurs, mais leur font des procès en pagaille (enfin, ceux qui ne sont pas déjà morts).
Le risque radioactif professionnel, lui, est reconnu depuis longtemps, avec des maladies professionnelles répertoriées.
Votre comparaison est donc à côté de la plaque.
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Faute de confinement de la masse critique, une explosion de type militaire n’a jamais été possible, seulement des bouffées neutroniques à répétition comme dans l’accident de Tokai-Mura. Par contre, de nouvelles explosions de vapeur et d’hydrogène se seraient produites, expédiant dans l’atmosphère de nouveaux nuages radioactifs : ça valait vraiment la peine d’empêcher ça !
Quant à rendre inhabitable l’Europe... Les essais nucléaires dans l’atmosphère n’y étant pas parvenu, même des mégatonnes à Tchernobyl n’y seraient pas arrivé.
Le Pr Nesterenko est parfaitement respectable, tant pour son action de « liquidateur » que pour ses démêlés avec le tyran biélorusse, mais là, il bascule dans une exagération qu’on peut imaginer d’origine émotionnelle. On ne peut reprocher à quelqu’un qui a vécu cette catastrophe et ses suites d’en être devenu anti-nucléaire viscéral.
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Votre comparaison est donc à côté de la plaque.
ça ça reste à voir.
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Bien entendu un seul mort est de trop, mais on sait que toute activité humaine provoque parfois ce type de catastrophe,il faut rappeler que toutes les consignes de sécurité avaient été « by-passées » que la construction (et la sécurité) russe était déplorable et non comparable à ce que nous avons chez nous. Je pense que ce type de catastrophe « arrange » malheureusement les écologistes et est porteur, le mot nucléaire fait peur, que dire des 8.000 ouvriers morts (les chiffres officiels chinois font état de plus de 6.000 morts rien que sur l’année 2005) occasionnés par l’extraction du charbon en RP de Chine, les écologistes oublient de rappeler (volontairement ?) l’anniversaire de la catastrophe chimique de Bhopal le 3 décembre 1984 et ces milliers de morts, plus de 300.000 malades encore recensés à ce jour (toujours offiellement)c’est pire que Tchernobyl mais ce n’est que des Indiens ( !) et ce n’est pas « porteur ». Il faut également savoir que la production mondiale est pour l’instant trés faible si l’on compare la future demande de pays arrivant sur le marché (Inde, Chine, Brésil) cette consommation « exploserait » si tous les pays dit « pauvres » pouvait y avoir accès (même sans gaspillage) les productions « écologiques » n’y répondront pas (elles y participeront) seul le nucléaire en production de masse y répond aujourd’hui. Enfin l’économie de notre pays serait bien bas si le nucléaire n’existait pas, la facture serait également deux fois plus chère mais de cela les écologistes ne se soucient pas, Greenpeace fondée en Colombie-Britannique ne portent pas les français dans leur coeur, il faut dire que nous n’avons pas arrangé les choses. Allez on se retrouve en 2014 au 30 ans de silence sur Bhopal.
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seul le nucléaire serait la solution ? pour pallier l’incompétence et la cupidité des hommes politiques et des industriels qui ne cherchent qu’à tirer parti de situations catastrophiques ?
qui va pouvoir récupérer de l’argent des assurances ? qui de la santé des riverains chancelante ? qui de la fabrication de fûts pour enterrer ces déchets hautement toxiques ? qui va pouvoir profiter de tout cela ?
Les écolos sont contre le nucléaire parce qu’ils n’aiment pas les français ? lol, vous ne seriez pas en train de nous refaire le coup de la frontière et du nuage radioactif là ?
mdrrr
A bas les écolos, ils s’arrètent à la frontière de la France !! Vice le nucléaire, les fûts radioactifs sous terre, c’est sans danger, aucun tsunami ne peut les ouvrir, aucun tremblement de terre, aucune catastrophe naturelle ne peut les déterrer ! les écolos n’aiment pas le nucléaire. LOL
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Il est dommage, alors même qu’un article sur le sujet existe sur ce site depuis plusieurs mois (*), que vous oubliiez les possibilités qu’offre la géothermie, chez nous comme dans nombre d’autres pays, au point de ne pas même la citer dans votre liste.
Nul reproche ! Mais convenez que votre oubli montre à quel point on est désinformé quant à cette réelle alternative, qui ne demanderait pas beaucoup plus de temps pour être mise au point afin de satisfaire vos critères (production massive d’électricité) qu’il n’en faudra, à nous pour construire de nouvelles centrales et à d’autres, pour démarrer l’industrie nucléaire nationale qu’ils sont en droit d’espérer (avec les risques géopolitiques que l’on sait).
La question que pose cette désinformation, à l’heure où la connivence entre intérêts privés et gouvernements montre toute son ampleur, est évidemment politique. De grâce, étudiez le dossier et vous comprendrez sans peine qu’il ne s’agit pas de technique ! En dix ans, moyennant un effort financier correspondant peu ou prou aux frais de démantèlement d’une seule de nos centrales atomiques, la production d’électricité via la géothermie par roches chaudes fracturées (Soultz-sous-Forêt) pourrait le démontrer. Sans parler des nombreux pays où la source de chaleur est directement accessible.
D’autre part, nous vous invitons à vous représenter, dans votre esprit vivant et non comme une « donnée objective », les réalités que recouvrent certains de vos propos. Le « risque industriel acceptable » que constitue un accident qui rendrait insalubre voire inhabitable 1/3 du territoire français est une aberration de technocrate. Sachez qu’à juger des choses ainsi, on considère les suites médicales de ces accidents, diluées dans le temps, comme des points de plus dans le PIB, au même titre qu’une canicule tuant 15 000 vieillards improductifs et coûteux, ou un tsunami grâce à la redistribution des titres de propriétés et des droits de construction sur la côte thailandaise (etc.). Est-ce le type de pensée que vous voulez voir présider aux décisions publiques ? Au-delà de l’avenir écologique, c’est sur le problème de la mécanisation de l’homme lui-même que votre texte incite à se pencher. En.marge (*) http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=7449
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Le réchauffement climatique est en marche depuis plusieurs dizaines d’années et il n’est pas dû uniquement à la consommation d’énergies fossiles. Même si nous arrêtions complètement toute consommation aujourd’hui, il continuerait... peut-être moins vite mais quand même.
Cependant il ne faut pas oublier que les hydrocarbures ne sont pas seulement sources d’énergie mais aussi matières premières. Je suis donc persuadé que faire des économies d’énergie dont l’origine est le pétrole est absolument indispensable. C’est pourquoi je trouve anormal que les gouvernements ne fassent rien pour favoriser le transport ferroviaire ou par canaux au détriment du transport routier. Bien sûr cela doit se faire en douceur mais pour cela il faut commencer maintenant. Je suis aussi favorable à la mise en place de taxes progressives sur les véhicules personnels gros consommateurs de carburant... taxes dont le montant pourrait servir à la recherche ou à la subvention de modes de transport moins polluants.
La mise en place d’éoliennes se heurte à un problème insoupçonné. Des associations se créent invoquant le danger des champs d’éoliennes. Il parait qu’à moins de 500 mètres il y aurait des risques pour la santé des riverains. Il ne va pas être facile de trouver des déserts en France ! Sur le Larzac peut-être ? Ces risques sont-ils réels ou largement fantasmés ?
Il y a d’autres sources d’énergie inexploitées et je soupçonne le ministère des Finances ainsi que le lobby des compagnies pétrolières d’y être pour beaucoup. Un ami agriculteur et propriétaire d’un bon troupeau de vaches m’a raconté qu’un de ses collègues avait étudié la possibilité d’utiliser les gaz produits par le fumier de son troupeau. Seulement le fisc lui aurait mis des bâtons dans les roues en lui faisant « miroiter » qu’il aurait alors à payer de la TIPP !?
Toujours à propos de vaches et pour revenir au réchauffement climatique, je me souviens que des scientifiques ont révélé que ce réchauffement était causé aussi par les flatulences des élevages... élévages nécessaires à la nourriture des humains qui non seulement consomment de l’énergie mais produisent eux-mêmes des flatulences. Et je me souviens aussi d’un certain Dumont (René ?) candidat à l’une des premières élections présidentielles dont le thème de campagne était la surpopulation. A l’époque les économistes « sérieux » se gaussaient - rient toujours - de lui MAIS il était peut-être un véritable prophète ? Je me fais peut-être mon petit délire, mais : consommation -> pollution -> réchauffement -> montée des eaux marines -> diminution des zones les plus peuplées ; (+ désertification) -> déplacement de populations (+ diminution des ressources) -> BEAUCOUP DE PROBLEMES A RESOUDRE D’URGENCE.
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« Le réchauffement climatique est en marche depuis plusieurs dizaines d’années... », écrit jer...
Et même un tout petit peu plus, si on songe que la couche de glace atteignait deux kilomètres à la verticale de la future Venise, il y a 18’000 ou 20’000 ans...
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Je suis pour le réchauffement climatique et pour la hausse du niveau des mers.
J’ai calculé que je n’aurais plus que 1500 m à faire à pied pour aller à la plage, au lieu de 250 km comme actuellement.
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Voilà un motif qu’il est valable.
Moi, ce qui m’intéresse, c’est l’organisation de l’America’s Cup à Lausanne. A la grande rigueur, à Genève...
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vent de colere recoit des fonds d’EDF, il faut le rappeler.
Il faut rappeler que la geothermie est en developpement en France a Soultz-sous-foret. Apres Odeillo et Themis, un autre site experimental dont se serviront nos voisins concurrents ?
Concernant les assertions du CPNT : * les pylones ne font pas 60 m de haut, ils en font 100 a 150, si deja on attaque, on attaque correctement.
* « dans le Pas de Calais, ce sont près de 800 éoliennes » ???!!! Il n’y en a pas meme autant en projet dans la France entiere !!
* « La compagnie du vent, l’un des leaders européens » c’est une blague, c’est tom-pouce en comparaison de ses concurrents europeens, EDF Energies Nouvelles y compris. Et quel est le probleme exactement des eoliennes off-shore, le beton ? Y a-t-il ici une personne faussemment naive pour s’imaginer qu’il existe une activite humaine n’ayant pas d’impact sur l’environnement ? Je rappelle les faits qui sont tetus : 1200 a 1500 MW eoliens sont prevus en France pour fin 2006 (20 000 et 12 000 en Allemagne et Espagne), on est donc loin du foisonnement.
Concernant l’off-shore, un appel d’offre pour 500 MW a ete passe par le ministere, une broutille, et seuls 105 MW ont ete retenus, alors on peut se calmer, nos cotes sont loin de se couvrir de moulins.
« Les éoliennes : ça ne suffit pas pour avoir de l’électricité en continu ! ». Surtout si on s’y oppose...Et est-ce une raison pour ne rien faire ? Heureusement que nos voisins n’ont pas la meme attitude defaitiste. Ils croient que l’amelioration technique et la conjonctione de TOUTES les EnR nous permettront de sortir du nucleaire et du petrole, la Suede la decrete recemment. Concernant l’intermittence, je vous revoie a mon precedent message : repartition geographique et stockage mecanique.
« Les éoliennes : des atteintes à l’environnement considérables ! » La perception visuelle est toute subjective. Les eoliennes sont percues positivement ou negativement selon les personnes.. bizarrement la perception devient beaucoup plus positivement lorsque le projet est mene cooperativement. Quant a l’argument sur le bruit, il est enorme : les pales ne font pas seulement de bruit en passant devant le mat mais tout au long de leur cycle. La realite c’est qu’elles font du bruit lorsque le vent est fort, pas quand il est faible et a ce moment-la elles en font a peine moins que le vent lui-meme passant dans les arbres, les rues sur tout obstacle se presentant. Je rappelle une nouvelles fois qu’il est interdit de construire une eolienne a moins de 300 m d’une habitation. Les partie mecaniques sont aussi une source de bruit et les fabricants ont beaucoup travaille dessus : me balladant en Foret Noire, je me suis rendu sous deux eoliennes installees sur une crete : le vent y etait moyen et au pied du moulin il me fallait tendre l’oreille pour percevoir le moindre bruit.
« Les éoliennes : armes de destruction massive pour les oiseaux » A lire ce chiffres, c’est une hecatombe, il ne doit plus rester un seul oiseau en Allemagne. Je ne nie pas ces etudes mais demande a voire : comparer les tailles d’eoliennes etudiees a celles utilisees aujourd’hui, une petite eolienne tourne bien plus vite qu’une grande.
« Les éoliennes : épouvantail pour la faune terrestre » La aussi, je demande des etudes precises et impartiales, ce qui loin d’etre le cas de ce site. Autre argument fallacieux : le cloturage : ayant visite quelques dizaines de site, je n’en pas vu un seul cloture, et pour cause : aucune raison.
« Les éoliennes : une charge financière colossale qui finira par être supportée par les impôts ». Ce paragraphe est un florilege d’intox, c’est difficile de savoir par ou commencer : une eolienne ne necessite pas de bouche d’incendie, si vous en trouvez installe pour les besoins de la ferme eolienne, dites le moi, l’emprise au sol est de 100 m2 par eolienne est pas des milliers, la culture et le paturage sont tout a fait possible et pratiques entre les eoliennes, les routes d’acces sont en terre et reliees au reseau routier existant...la taxe professionnelle ? mais bien sur qu’elle est versee a la commune , au departement, a la CU et a la region, comme pour toute entreprise... Le raccordement au reseau ? a la charge du proprietaire de la ferme eolienne et est facture par EDF-ARD ou RTE, pas par l’Etat comme pour tout autre site d’ailleurs (hydro,solaire, biomasse).
« Les éoliennes : « piège à c... » pour les propriétaires terriens ! » Le demantellement et la remise en etat d’un site doit etre provisionne par le proprietaire des eoliennes. Par ailleurs un site eolien a une valeur : des etudes de faisabilite couteuses ont ete faites, proprietaires et operateurs ont tout interet a le valoriser sur le tres long terme.
« Les éoliennes : un luxe écologiste ... que paiera le particulier et le contribuable ! » NON ! le cout du MWh nucleaire n’inclut ni les frais de recherche, a la charge du contribuable ni le cout de demantellement largement sous evalue et peu provisionne. Quant au cout eolien : il est de 83 E/MWh pendant les 5 premieres annees puis le tarif est revu et se situe entre 83 et 35 E/MWh suivant la productivite : plus le site est productif, plus le tarif est bas. Le contrat dure 15 ans puis l’electricite est vendue sur le marche. Nous sommes donc tres loin des 14 000 MW installes (d’ou sort ce chiffre ?) et tres loin du surcout annonce puisque celui-ci est calcule en fonction du prix du marche qui augmente regulierement. Ce surcout est regle par la CSPE que nous payons tous (voire factures EDF) dont a peu pres 20% est dedie au surcout de toutes les EnR pour EDF. Je rappele le prix de marche sur Powernext : autour de 60 E/MWh pour les livraisons a terme 2009 et jusqu’a 7.5 E/MWh pour l’energie issue de centrales au gaz. Vu l’evolution des prix, les operateurs eoliens auront peut-etre interet a casser leurs contrats pour vendre sur le marche. De meme, voire www.enercoop.fr.
En conclusion : il faut etre honnete et savoir ce que l’on veut : le nucleaire permet de subvenir a nos besoin d’electricite tres largement, choisir les EnR c’est vouloir faire cesser cette hypotheque sur nos generations futures. En matiere de pllution nucleaire, il ne peut pas y avoir de demi-mesures.
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Très bonnes réflexions.
J’ajouterais deux choses :
- les quantités énormes de béton et de métal utilisées pour construire les éoliennes ne seraient t’elles plus rentables ailleurs ?
- l’éolien n’est pas innofensif : en Hollande il y a déjà eu des morts : par les pales et surtout à cause de chutes (travail en hauteur). Certes c’est peu par rapport au pétrole et surtout au charbon, mais ce n’est pas zéro.
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L’argumentaire de « Vent de colère » est plus sérieux que celui de CNPT. Dire qu’ils ont reçu des sous d’EDF (ça ne mérite même pas une vérification) ne vous dispense pas d’y répondre.
L’important, ce sont les résultats en rejets de GES, et ceux de la France sont obstinément bien meilleurs que ceux du Danamark, de l’Allemagne et de l’Espagne. Et je parie une caisse de champagne qu’on verra les rejets français par kWh électrique AUGMENTER si la part de l’éolien augmente.
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Faisant partie de ce que certains appelent le ’lobby de l’atome’ je peux vous confirmer que Cassandre a raison. Le risque était que le combustible tombant dans le réservoir n’atteigne la criticité, ce qui aurait provoqué la surchauffe du réservoir et une explosion de vapeur avec dispersion de la matière le surplombant, càd les restes du coeur. Pas jojo, mais absolument rien à voir avec une bombe atomique. L’article de Nesterenko contient d’autre part pas mal d’approximations voire d’inexactitudes techniques. Attribuont les à la traduction...
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lobby de l’inconscience et du après moi le déluge ? un peu beaucoup non ?
Pourquoi n’allez vous pas prêter main forte aux liquidateurs en Biélorussie qui s’approche du réacteur n°4 pour préserver VOTRE santé pendant que vous faites partie d’un lobby ?
avrez vous lu ce texte ?
Une explosion atomique d’une puissance de 3 à 5 Mégatonnes pouvait-elle se produire à Tchernobyl ?
C’est ce qu’indique le Professeur Nesterenko : « Si elle avait eu lieu, l’Europe serait devenue inhabitable », les éléments entre [crochets] ont été rajoutés par Infonucleaire.net Les véritables dimensions de la catastrophe de Tchernobyl
Lettre du Professeur Nesterenko à Wladimir Tchertkoff, Solange Fernex et Bella Belbéoch - Janvier 2005
Chers collègues,
Bien peu sont encore en vie aujourd’hui de ceux qui, dès les premiers jours de la catastrophe de Tchernobyl, participèrent directement à l’estimation de la situation radiologique au bloc 4 de la centrale atomique de Tchernobyl, ainsi qu’aux actions visant à prévenir la dégradation de cette catastrophe en explosion atomique.
Par malheur l’académicien Valeri Legassov, radiochimiste de talent, nous a quittés un an [2 ans]* après la catastrophe. Il était, comme moi, membre du Conseil interministériel à l’énergie atomique d’URSS. Dès avant l’accident de Tchernobyl, à nombre de réunions du Conseil présidées par le ministre de la construction mécanique moyenne, Efim Slavski, en présence de l’académicien Anatoli Alexandrov, Legassov a exigé le durcissement des mesures de sécurité de l’exploitation de la centrale atomique de Tchernobyl qui dépendait du Ministère d’Energétique d’URSS (ministre Piotr Neporojni).
Je vais donc essayer de reconstituer à l’aide de mes archives (notes de 1986) la chronologie des événements et je décrirai les mesures prises par le Gouvernement d’URSS et la Commission Spéciale du Conseil des Ministres pour essayer de localiser [circonscrire] l’accident survenu à la centrale de Tchernobyl.
Le 27 avril 1986 je pris l’avion pour Moscou où je devais me rendre pour affaires. Je remarquai dans l’avion que mon dosimètre de poche donnait des valeurs bizarres °© une très grande puissance de dose (des centaines de fois supérieures à ce qu’on observe d’ordinaire à une altitude de 8 000 mètres). Je me dis que mon appareil était hors d’état.
Le matin du 28 avril je me rendis au Kremlin, à la Commission militaro-industrielle du Conseil des Ministres de l’URSS, pour y régler des questions urgentes ayant trait aux essais de la centrale atomique mobile « Pamir » dont j’étais le constructeur en chef. C’est là que j’appris l’angoissante nouvelle : un accident était arrivé à la centrale atomique de Tchernobyl, un incendie s’y était déclaré, et le matin du 26 avril une Commission gouvernementale s’y était déjà rendue en avion.
Je connaissais bien la construction du réacteur RBMK dans lequel on utilise comme modérateur de neutrons plusieurs milliers de tonnes de graphite. On sait que lorsque le réacteur fonctionne dans son régime normal, tout le graphite est contenu dans un cylindre d’acier. Le ralentissement des neutrons dans le graphite fournit 6 à 7% de toute la puissance du réacteur. Pour maintenir la température de travail du graphite à 500-600°C, le cylindre à graphite est rempli d’un gaz inerte : un mélange d’azote et d’hélium. Le fluide caloporteur (eau) circule à l’intérieur de l’assemblage de graphite.
On sait que l’accident s’est produit à cause d’erreurs du personnel qui effectuait une expérience nucléairement dangereuse : il s’agissait de voir comment, en cas d’arrêt d’urgence du réacteur, on pouvait utiliser le dégagement calorifique résiduel pour la production supplémentaire d’énergie électrique.
Les barres absorbantes utilisées dans ce réacteur étaient raccourcies et sans bouts en graphite devant remplir le canal au moment de la sortie de la barre du coeur du réacteur ; par conséquent au moment de la sortie des barres le canal se remplissait d’eau (le fluide caloporteur).
Le protocole de l’expérience avait été soumis par la direction de la centrale atomique de Tchernobyl au ministère, au constructeur en chef (l’académicien Nikolai Dollejal), et au responsable scientifique du réacteur (l’académicien Anatoli Alexandrov). N’ayant pas reçu de réponsepositive écrite, la direction de la centrale de Tchernobyl prit malgré tout la décision d’effectuer le 25 avril 1986 les expériences prévues.
Le réacteur RBMK se distingue par un enrichissement relativement faible du combustible (1,8% en uranium 235) et des coefficients positifs de température fort importants, surtout aux niveaux de puissance peu élevés du réacteur.
En été 1986, après l’accident, le ministre de construction mécanique moyenne, E. Slavski, me montra tout le programme de l’expérience. Selon ce programme il fallait abaisser la puissance du réacteur jusqu’à 800 Mw puis, à partir de ce niveau de puissance, étudier après le lâchage des barres du système de sécurité la marche par inertie du turbogénérateur pour déterminer la quantité d’énergie électrique produite.
Au moment de l’expérience, la puissance du réacteur chuta jusqu’à 60-80 Mw et selon les lois de physique le réacteur tomba dans un « trou d’iode ». Dans cette situation il fallait arrêter le réacteur, attendre 2 ou 3 jours que les isotopes d’iode à vie brève se désintègrent et que la puissance revienne à son niveau normal.
Selon les dires des participants de l’expérience, le personnel de la centrale atomique a extrait les barres compensatrices du coeur du réacteur et mis en marche les pompes de circulation complémentaires pour amener de l’eau dans le réacteur. La radiolyse de la vapeur dans le canal fit se former un mélange détonnant d’hydrogène et d’oxygène qui provoqua la première explosion thermique au sein du réacteur.
Il y eut une déviation du flux de neutrons dans le réacteur, l’eau qui avait rempli les canaux libérés des barres absorbantes se mit à bouillir. En 3 ou 5 secondes la puissance du réacteur se vit centuplée. Les éléments combustibles en céramique (en bioxyde d’uranium) à basse conductibilité calorifique furent rapidement détériorés par les énormes tensions thermiques.
On sait que la décomposition de l’eau se produit avec le plus d’efficacité sur les éclats de combustible. Suivit une seconde déflagration du mélange détonnant qui déchira l’enveloppe hermétique du graphite et fit éclater la dalle de béton supérieure (environ 1200 tonnes ; elle se trouve aujourd’hui encore inclinée à 60°). L’air eut ainsi accès au réservoir de graphite. Lorsqu’il brûle dans un milieu d’air, le graphite donne une température allant jusqu’à 3600-3800°C. A cette température les enveloppes de zirconium des éléments combustibles et des tubes de force dans le graphite jouèrent le rôle de bougies d’allumage et de catalyseurs, contribuant au développement ultérieur de l’accident.
Les 1700 canaux actifs du réacteur contenaient 192 tonnes d’uranium (enrichis à 1,8% d’uranium 235). De plus les canaux de maintien contenaient les assemblages de cartouches déjà utilisées qui avaient été déchargées du réacteur.
Sous l’effet de la grande température du graphite en feu, les canaux du combustible se sont mis à fondre (comme les électrodes dans l’arc voltaïque) et le combustible fondu commença à couler en bas et à s’infiltrer dans tous les orifices des câbles électriques.
Le réacteur reposait entièrement sur une dalle de béton de 1 mètre d’épaisseur. En bas, sous le réacteur, on avait construit de puissantes chambres de béton pour la collecte des déchets radioactifs.
Comme le personnel continuait à pomper l’eau dans le réacteur avec les pompes de circulation, l’eau s’infiltra bien sûr dans ces souterrains en béton armé. Un grand risque apparut : si la masse en fusion perçait la dalle de béton sous le réacteur et pénétrait dans ces chambres de béton, il pouvait se créer des conditions favorables à une explosion atomique. Les 28-29 avril 1986 les collaborateurs du département de la physique des réacteurs de l’Institut de l’énergie atomique de l’Académie des sciences de Biélorussie ont fait des calculs qui montrèrent que 1300-1400 kg du mélange uranium+graphite+eau constituaient une masse critique et une explosion atomique d’une puissance de 3 à 5 Mégatonnes pouvait se produire (c’est une puissance 50 à 80 fois supérieure à la puissance de l’explosion d’Hiroshima). Une explosion d’une telle puissance pouvait provoquer des radiolésions massives des habitants dans un espace de 300-320 km de rayon (englobant la ville de Minsk) et toute l’Europe pouvait se trouver victime d’une forte contamination radioactive rendant la vie normale impossible.
Je fis un rapport sur les résultats de ces calculs le 3 mai 1986 à une réunion chez le premier secrétaire du CC, N. Sliounkov. Voici quelle était mon estimation de la situation que j’exposai à cette réunion : la probabilité d’une explosion atomique n’était pas grande car au moment de l’explosion thermique tout le coeur avait été mis en pièces et dispersé non seulement à l’intérieur du réacteur mais sur tout l’espace industriel entourant la centrale. On me demanda pourquoi je ne garantissais pas à 100% qu’une explosion atomique ne pouvait avoir lieu à Tchernobyl. Je répondis que pour cela il fallait connaître l’état de la plaque de béton sous le réacteur. Si la plaque n’avait aucune brèche, aucune fente ou crevasse et si des fentes n’allaient pas apparaître plus tard, on pouvait affirmer qu’il n’y aurait pas d’explosion atomique.
Il y a une chose que je sais pour sûr : des milliers de wagons de chemin de fer avaient été réunis autour de Minsk, Gomel, Moguilev et les autres villes se trouvant dans un rayon de 300-350 km de la centrale de Tchernobyl pour l’évacuation de la population si une telle nécessité se présentait.
On s’attendait à ce que l’explosion puisse avoir lieu les 8 ou 9 mai 1986. C’est pourquoi toutes les mesures possibles furent prises pour éteindre avant cette date le graphite qui brûlait dans le réacteur. On amena d’urgence à Tchernobyl des dizaines de milliers de mineurs des mines des environs de Moscou et du Donbass pour qu’ils creusent un tunnel sous le réacteur et installent un serpentin de refroidissement pour refroidir la dalle de béton du réacteur et exclure toute possibilité de formation de fentes dans cette plaque. Les mineurs durent travailler dans des conditions infernales (haute température et haut niveau de radiation) pour sauver la plaque de béton de la ruine [le débit de dose à la sortie du tunnel était d’environ 200 R/h]. Il est impossible de surestimer ce que ces hommes pleins d’abnégation ont fait pour prévenir une éventuelle explosion nucléaire. La plupart de ces jeunes gens sont devenus invalides, nombre d’entre eux sont morts à l’âge de 30-40 ans.
Il est évident que la situation radiologique dans le réacteur était terrifiante. Comme un accident de cette envergure n’avait pas été prévu au moment de l’élaboration du projet, il n’y avait pas à la centrale de Tchernobyl d’appareils dosimétriques capables de mesurer des niveaux de radiation aussi élevés.
C’est pour cette raison qu’on m’amena en hélicoptère de Minsk à Tchernobyl dans la nuit du 1 mai. Dans l’hélicoptère nous avions installé le spectromètre-gamma pour la mesure de doses puissantes que possédait notre Institut et qui devait équiper la centrale atomique « Pamir » dont le réacteur avait une défense biologique incomplète et de forts niveaux d’irradiation.
En survolant le réacteur à l’aube du 1 mai avec l’académicien Legassov, nous réussîmes à mesurer la puissance d’irradiation sur le toit du réacteur qui était de 12 000 - 14 000 R/h (la puissance [dose] mortelle pour un homme est de 600 R/h). Pendant le survol du réacteur d’abord à 300 m. d’altitude, puis à 150 m. la puissance de dose à l’intérieur de l’hélicoptère s’était élevée respectivement jusqu’à 100-400 R/h.
Les académiciens Legassov et Guidaspov proposèrent de pomper du gaz carbonique dans les ruines du réacteur (considérant qu’il repousserait l’air), de verser de l’hélicoptère du sable et de la poudre de dolomie sur le graphite en feu, ce qui devait éteindre le graphite.
Dans les premières heures qui suivirent l’accident on avait déversé sur le réacteur en feu plusieurs milliers de tonnes de plomb pour éviter une explosion atomique. Ce plomb s’évapora, s’éleva dans les airs et retomba dans les régions sud de la Biélorussie, ce qui est une des causes du taux élevé de plomb dans le sang des enfants des districts administratifs de Braguine, Khoiniki et Narovlia.
On sait que le 7 mai 1986 l’incendie qui faisait rage dans le bloc 4 de la centrale atomique de Tchernobyl fut éteint. Pourtant il y eut encore plusieurs rejets de gaz radioactifs en provenance du réacteur et le service de radioprotection de notre Institut enregistra une augmentation de 3 à 4 fois de la contamination radioactive dans le district de Narovlia (70 km de la centrale de Tchernobyl).
L’exploit des centaines de milliers de jeunes gens - pompiers, soldats, mineurs « liquidateurs » de ce terrible accident, ne connaît pas son pareil.
Selon l’estimation des physiciens, il y avait dans le réacteur de la centrale de Tchernobyl près de 400 kg de plutonium. On estime que près de 100 kg de plutonium ont été rejetés dans l’environnement au moment de l’incendie (1 microgramme de plutonium est une dose mortelle pour un homme pesant 70 kg).
Mon opinion est que nous avons frisé à Tchernobyl une explosion nucléaire. Si elle avait eu lieu, l’Europe serait devenue inhabitable.
Une idée dangereusement fausse fait son chemin en Occident : du moment que les réacteurs de la centrale de Tchernobyl sont arrêtés, il paraît qu’il n’y a plus de risque d’explosion atomique. Or tant que le combustible nucléaire se trouve à l’intérieur du réacteur en ruines, il présente un danger non seulement pour l’Ukraine, la Biélorussie et la Russie mais pour les populations de l’Europe entière.
Les peuples d’Europe devraient selon moi être infiniment reconnaissants aux centaines de milliers de liquidateurs qui au prix de leur vie sauvèrent l’Europe d’un malheur atomique gravissime.
Selon la déclaration faite en 1996 par la direction de l’association « Union de Tchernobyl », plus de 20 000 hommes de 30 à 40 ans qui avaient participé à la liquidation des conséquences de Tchernobyl étaient morts à cette date.
Dans le rapport national intitulé « Les conséquences de Tchernobyl au Bélarus 17 ans après » (Minsk, 2003) on note une augmentation du nombre des cas de toutes les espèces de cancers (cancers du colon, des poumons, de la vessie, de la thyroïde) supérieure à celle observée chez les habitants des régions non contaminées, et ce d’une valeur statistiquement fiable. On prévoit avant 2030 et rien qu’au Bélarus le développement de 15 000 cas de cancers de la thyroïde induits par la situation radiologique.
Les enfant constituent la partie la plus vulnérable de la population du Belarus. Selon les données officielles du ministère de la Santé du Bélarus, si en 1985 85% des enfants étaient en bonne santé, en 2000 il y en a moins de 20% dans tout le pays et moins de 10% dans le district de Gomel.
Voilà pourquoi il est nécessaire d’organiser d’urgence la protection radiologique des 500 000 enfants qui habitent dans les territoires contaminés du Belarus.
V. Nesterenko, membre-correspondant de l’Académie des sciences du Belarus, professeur, docteur ès sciences techniques, liquidateur des conséquences de l’accident survenu à la centrale atomique de Tchernobyl en 1986
[*] Legassov, un des signataires du rapport d’août 1986, se suicide en fait le 27 avril 1988 pour le 2ème anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl, en laissant un testament qui sera publié le 20 mai dans la Pravda.
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Faute de confinement de la masse critique, une explosion de type militaire n’a jamais été possible, seulement des bouffées neutroniques à répétition comme dans l’accident de Tokai-Mura. Par contre, de nouvelles explosions de vapeur et d’hydrogène se seraient produites, expédiant dans l’atmosphère de nouveaux nuages radioactifs : ça valait vraiment la peine d’empêcher ça ! Quant à rendre inhabitable l’Europe... Les essais nucléaires dans l’atmosphère n’y étant pas parvenu, même des mégatonnes à Tchernobyl n’y seraient pas arrivé.
Le Pr Nesterenko est parfaitement respectable, tant pour son action de « liquidateur » que pour ses démêlés avec le tyran biélorusse, mais là, il bascule dans une exagération qu’on peut imaginer d’origine émotionnelle. On ne peut reprocher à quelqu’un qui a vécu cette catastrophe et ses suites d’en être devenu anti-nucléaire viscéral.
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il n’y a donc d’argument valable contre le lobby nucléaire que vous representez, qu’émotionnel !
CQFD
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Une émotion n’est un argument que dans un cas : un argument de vente pour les médias.
Dans le cas qui nous occupe, c’est juste une explication possible.
Comment peut-on défendre le nucléaire après Tchernobyl ? Il faut faire un effort pour échapper aux émotions et s’efforcer de regarder l’avenir, d’estimer les dangers, de les prioriser... passer beaucoup de temps sur le changement climatique, les modes de production d’énergie, la sociologie, l’économie en général... Entre le gouffre d’un climat ne nous laissant que les régions boréales à habiter et le ravin d’une crise économique inédite assortie de guerres si on arrête rapidement les combustibles fossiles, la crête doit être bien étroite, si elle existe. Alors aucun outil ne doit être rejeté a priori du moment qu’il peut aider à rester sur la crête.
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rester sur la tête ?
des dechets adioactifs qui sont enfouis à l’insu du plus grand nombre ? toxiques ? dangereux qu’on envoie dans les pays sous développés ? une centrale de tchernobyl encore toute fuante de composants toxiques ? le cataplasme de fortune en état de désintégration ? des pays dépensant plus pour les armes et les avions au lieu d’aller renforcer la chape qui isole tant bien que mal le chaudron nucléaire du réacteur N°4 qui a explosé ? des gens malades autour de tchernobyl ? des cancers et des malades de la thyroide en explosion en Europe, des zones géographiques contaminées et impropres à la vie ? des tests de bombe atomique qui ont atomisés et détruit la vie sous marine de la mer ? des eaux fortement radioactives qui y sont rejetées ? des centrales nucléaires viellissantes ? des fuites ponctuelles aux alentours ? comment se fait t’il que les riverains n’aient pas accès aux relévés et mesures radioactives autour des centrales ?
QUI PEUT OSER AFFRIMER QUE CES FUTS SOI DISANTS SOLIDES ENTERRES DANS LES MERS DU GLOBE NE REMONTERONT JAMAIS A L’AIR LIBRE ? VOUS ? POURQUOI FAIRE PESER SUR LES GENERATIONS FUTURES DES MILLIARDS D’ANNES DE PRODUITS TOXIQUES ? ALORS QUE D’AUTRES SOLUTIONS PLUS RAISONNABLES ET MOINS MEURTRIERES EXISTENT ?
qui marche sur la tête ici ?
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Vous n’avez rien compris à ce que j’ai écrit, tellement vous êtes coincé dans l’indignation. Il y a des réponses à tout ce que vous écrivez, mais vous ne prendriez pas la peine de les comprendre...
Halte au feu, donc ! Et pas de souci pour le nucléaire : de même qu’aujourd’hui tout un chacun brûle du pétrole en trouvant que les avantages sont supérieurs aux inconvénients, dès lors que les vraies catastrophes climatiques auront commencé et que les prix des hydrocarbures paraîtront insupportables, la plupart des pays se précipiteront sur le nucléaire en occultant tout ce qui fait si peur actuellement.
Le délire médiatique annuel de l’anniversaire de Tchernobyl se réduira à un entrefilet en page 20 et le dernier bataillon des antinucléaires devra le célébrer en cachette sous peine de lynchage.
Je vois ça vers 2012.
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Un livre à acheter, qui donne la parole aux victimes de
Extrait :
MONOLOGUE À DEUX VOIX POUR UN HOMME ET UNE FEMME Nina Konstantinovna et Nikolaï Prokhorovitch Jarkov. Il enseigne le travail manuel et elle, la littérature.
Elle : " J’entends si souvent parler de la mort que je ne vais plus aux enterrements. Avez-vous entendu des conversations d’enfants sur la mort ? En sixième, ils se demandent si cela fait peur ou non. Il n’y a pas si longtemps, à leur âge, ils voulaient savoir comment naissent les bébés. Maintenant, ils s’inquiètent de savoir ce qui se passerait après une guerre atomique. Ils n’aiment plus les oeuvres classiques : je leur récite du Pouchkine et ils me regardent avec des yeux froids, détachés... Un autre monde les entoure... Ils lisent de la science-fiction. Cela les entraîne, dans un monde différent, où l’homme se détache de la terre, manipule le temps... Ils ne peuvent pas avoir peur de la mort de la même manière que les adultes... Que moi, par exemple. Elle les excite comme quelque chose de fantastique.
Je réfléchis à cela. La mort tout autour oblige à penser beaucoup. J’enseigne la littérature russe à des enfants qui ne ressemblent pas à ceux qui fréquentaient ma classe, il y a dix ans. Ils vont continuellement à des enterrements... On enterre aussi des maisons et des arbres... Lorsqu’on les met en rang, s’ils restent debout quinze ou vingt minutes, ils s’évanouissent, saignent du nez. On ne peut ni les étonner ni les rendre heureux. Ils sont toujours somnolents, fatigués. Ils sont pâles, et même gris. Ils ne jouent pas, ne s’amusent pas. Et s’ils se bagarrent ou brisent une vitre sans le faire exprès, les professeurs sont même contents. Ils ne les grondent pas parce que ces enfants ne sont pas comme les autres. Et ils grandissent si lentement. Si je leur demande de répéter quelque chose pendant le cours, ils n’en sont même pas capables. Parfois, je dis juste une phrase et leur demande de la répéter : impossible, ils ne la retiennent pas... Alors, je pense. Je pense beaucoup. Comme si je dessinais avec de l’eau sur une vitre : je suis seule à savoir ce que représente mon esquisse. Personne ne le devine, ne l’imagine.
Notre vie tourne autour... autour de Tchernobyl. Où était Untel à ce moment-là ? À quelle distance du réacteur vivait-il ? Qu’a-t-il vu ? Qui est mort ? Qui est parti ? Pour où ? Je me souviens que, dans les premiers mois après la catastrophe, les restaurants se sont de nouveau remplis. Les gens organisaient des soirées bruyantes... « On ne vit qu’une seule fois... », « Quitte à mourir, autant que ce soit en musique ». Des soldats, des officiers sont venus. Mais Tchernobyl est désormais tout le temps avec nous... Une jeune femme enceinte est morte soudain, sans cause apparente. Le pathologiste n’a pas établi de diagnostic. Une petite fille de onze ans s’est pendue. Sans raison. Une petite fille... Et quoi qu’il arrive, les gens disent que c’est à cause de Tchernobyl. On nous dit : « Vous êtes malades parce que vous avez peur. À cause de la peur. De la phobie de la radiation. » Mais pourquoi les petits enfants sont-ils malades ? Pourquoi meurent-ils ? Ils ne connaissent pas la peur. Ils ne comprennent pas encore.
Je me souviens de ces jours... J’avais la gorge irritée et me sentais lourde. « Vous vous faites des idées sur votre santé, m’a dit le médecin. Tout le monde se fait des idées à cause de Tchernobyl. » Mais non, je me sentais réellement mal, avec des douleurs partout et les forces qui m’abandonnaient. Mon mari et moi étions gênés de nous l’avouer l’un à l’autre, mais nous commencions à perdre l’usage de nos jambes. Tout le monde autour de nous se plaignait, même nos amis, de ne plus avoir la force de marcher, d’avoir envie de s’allonger au milieu de la route. Les élèves étaient avachis sur les tables et perdaient connaissance pendant les cours. Tout le monde était devenu sombre. On ne rencontrait plus de gens souriants, de visages sympathiques. Les enfants restaient à l’école de huit heures du matin à neuf heures du soir. Il leur était strictement interdit de jouer dehors, de courir dans la rue. On leur avait distribué des vêtements : une jupe et un chemisier aux filles, un costume aux garçons, mais ils rentraient chez eux dans ces vêtements et l’on ne savait pas où ils traînaient avec. Normalement, les mères devaient laver ces vêtements chaque jour, de manière à ce que les enfants aillent tous les matins à l’école avec des habits propres. Mais on n’avait pas distribué de vêtements de rechange. De plus, les mères avaient leurs tâches domestiques. Elles devaient s’occuper des poules, des vaches, des cochons... Elles ne comprenaient pas pourquoi elles devaient se charger de ce surcroît de travail. Pour elles, des vêtements sales devaient porter des taches d’encre, de terre, de graisse et non des isotopes à courte période. Lorsque j’essayais d’expliquer la chose aux parents d’élèves, j’avais l’impression de leur parler en bantou. « Qu’est-ce que c’est que cette radiation ? On ne l’entend pas, on ne la voit pas... Mais moi, je n’ai pas assez d’argent pour finir le mois. Les trois derniers jours avant la paie, nous ne mangeons que des pommes de terre et du lait. Laissez tomber... » Et la mère faisait un geste las de la main. Or, justement, on a interdit de boire le lait et de manger les pommes de terre de la région. Les magasins étaient approvisionnés en conserves chinoises de viande et en sarrasin. Seulement, les villageois n’avaient pas assez d’argent pour se les payer. Les consignes étaient destinées à des individus cultivés. Elles supposaient une certaine éducation. Or cela manquait cruellement ! Le peuple pour qui les instructions étaient rédigées n’existe pas chez nous. Et il n’est pas si simple d’expliquer la différence entre un röntgen et un rem... De mon point de vue, je qualifierais ce comportement de fatalisme léger. Par exemple, la première année, il était interdit de consommer ce qui poussait dans les potagers. Et pourtant, non seulement les gens en ont mangé, mais ils en ont même fait des conserves. De plus, la récolte était extraordinaire ! Comment expliquer que l’on ne peut pas manger ces cornichons ou ces tomates... Cela veut dire quoi : on ne peut pas ? Leur goût est normal et ils ne donnent pas mal au ventre... Et personne ne « brille » dans l’obscurité... Pour changer leur plancher, nos voisins ont utilisé du bois local. Ils ont mesuré : la radiation était cent fois supérieure à la normale. Vous croyez qu’ils ont démonté ce parquet pour le jeter bien loin ? Pas du tout, ils ont vécu avec. Les gens se disent que tout cela va se calmer et finir par s’arranger tout seul. Au début, certaines personnes apportaient des produits alimentaires aux dosimétristes. Le niveau de radiation dépassait systématiquement la norme des dizaines de fois. Mais l’habitude a été vite perdue. « La radiation, on ne la voit pas, on ne l’entend pas. Ce sont des inventions des scientifiques ! » Les choses ont repris leur cours : les labours, les semailles, la récolte... L’impensable s’est produit : les gens se sont mis à vivre comme avant. Renoncer aux concombres de son potager était plus grave que Tchernobyl. Pendant tout l’été, les enfants ont été forcés de rester à l’école. Les soldats l’ont lessivée à fond et ont enlevé une couche de terre autour d’elle. Mais, à la rentrée, on a envoyé ces écoliers récolter les betteraves, ainsi d’ailleurs que des étudiants et des élèves des écoles techniques. Ils étaient tous forcés d’y aller. Tchernobyl était moins grave que de laisser des légumes non récoltés dans les champs...
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au passage, il faudrait faire poster un dictionaire à l’auteur(e) de l’article. Une des conditions de l’écologie est de respecter le cycle de la nature, pas de l’envahir avec des déchets toxiques ou d’enterrer des composants radioactifs nocifs pendant des millions d’années ou encore déverser des eaux polluées dans les mers.
ce n’est pas cela l’écologie.
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Je lis ce forum depuis trois jours et je trouve le débat assez interessant.
Par contre je suis assez surpris des approximations techniques de certains participant. Si on veut être crédible, il faut connaître le fonctionement du réseau électrique et des centrales. Ceci est valable dans TOUS les pays du monde et pas seulement chez EDF.
Cassandre a raison, les éoliennes ne peuvent pas remplacer les centrales nucléaire. Pour rappel : Un barage hydraulique est vide en hivers et plein en été. Son principal rôle est de fournir de l’électricité rapidement ( c’est le moyen le plus rapide) en cas de pic de consommation. Une centrale au fuel ou au gaz démarre en quelques heures et la montée en puissance est de l’ordre de la demie journée. Une centrale nucléaire démarre en quelque jours. On ne peut pas trop moduler sa puissance. Son rôle est de fournir la consommation de base. Les éoliennes produient au printemps et en automne lors des dépressions ( vent sur la côte ouest + tramontane et mistral) mais pas quand il y’a un anti-cylone ! Une éolienne sur terre a un rendement de 25% et en mer 30/35%. Tout ceci pour dire que quand les éoliennes ne produisent pas, ce sont les centrales au gaz qui prennent le relais ( en Allemagne par ex) ou les centrales nucléaire en France. Dire que les éoliennent ne produisent pas de CO2 est faux. Elles réduisent la consommation des centrales au gaz de 25%. Dans le prix des éoliennes il faut aussi ajouter le coût des lignes électriques ( qui les relie au réseau) et qui ne sont à vide 75% du temps. Cela ce traduit par un affaiblissement du réseau électrique qui nécessite un investissement important dans le contrôle du réseau électrique et plus de lignes dans le ciel.
La grosse erreur est de parler en production de MWh par an. Il faut raisonner à la seconde.
Je pense que certain écologiste moyenne cette info pour tirer la couverture vers eux. Ils ne disent pas toute la vérité et préfère le ’raisonnement par la peur’ au résonnement technique ( qui n’est pas trés glamour). Quand aux autres, on alimente pas un pays en électricité avec des rêves
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le ’raisonnement par la peur’ au résonnement technique
C’est la peur qui provoque cancers de la thyroide en masses et qui continue à faire bouillir le trou béant de Tchernobyl.
C’est aussi la peur qui continue de tuer à nagasaki ( avec des malformations de bébés) ou dans le pacifique suite aux essais nucléaires.
C’est aussi la peur qui sera transmise aux générations futures avec des fûts enfouis sans aucune certitude qu’ils ne remonteront pas. Que les radiations resteront bien confinées.
C’est aussi le peur qui classe secret défense les sites d’enfouissement de fûts radioctifs, toxiques
Ah, la dernière, c’est la peur qui a fait exploser la centrale nucléaire de Tchernobyl. Laquelle n’a pas bénéficié de technologie.
Quelle est cette nouvelle argumentation qui conduit à justifier une technique suicidaire ( on le voit à Tchernobyl), à en occulter les terribles conséquences écologiques, sanitaires et sociales et humaines ?
Je crois à mon sens une chose : cela ne peut se justifier que parce qu’on se sent à l’abri. Ce qui s’y passe semble bien loin !
Quand aux effets négatifs supposés de l’éolienne, on peut noter que quand on parle de l’éolienne, on met l’adversaire sur une ligne de justification et pendant ce temps on ne parle plus des effets nocifs du nucléaire, des déchets radioctifs.
Je vais terminer en disant que le réactteur N°4 en Biélorussie est toujours là, il n’a pas disparu, il envoie toujours des particules nocives dans l’environnement, tue, son coeur boue toujours à des températures cauchemardesques, les zones avoisinnantes sont inhabitables si on veut rester en bonne santé.
Et Tchernobyl, c’était il y a vingt ans.
Maintenant, cher Monsieur soit disant NOUVEAU ici, si ça vous arrange d’occulter la réalité et de parler de peur, là où il est de plus en plus évident qu’il n’y aucune solution fiable en matière de sécurité sur les centrales nucléaires et les déchets radioctifs, pourquoi pas !
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Je vous trouve bien agressif. Ce n’est pas en criant le plus fort que vous faites avancé le débat dans votre direction. Mais vous aurez remarqué au passage les guillemets à ’raisonnement par la peur’ pour montrer la nuance.
Quant à vos arguments vous mélangez tout . Bien sûr qu’il faut du secret. Il y’a des missions parlementaires qui ont accès aux dossiers. Et jusqu’à aujourd’hui les députés sont la représentation des français.
Dans la vie tout n’est pas blanc ou noir. Il faut savoir faire des choix. Un ’ tout éolienne’ entraîne du CO2 qu’on le veuille ou non. Du nucléaire entraîne des déchets qu’il faut gérer. Il faut choisir pour l’instant entre des déchets sous contrôle ou du CO2 assez volatile et mobile !
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oui, super, le co2 dégagé par une éolienne est beaucoup plus problématique qu’un déchet radioactif dont actuellement on voit avec Tchernobyl par exemple, les ravages !
Des fûts hautement radioactifs enterrés on ne sait où ? si tout est si clair et si sûr, pourquoi ne doit on rien savoir ? Si un député me représente, je lui donne alors mandat. Or des associations réclamment à avoir accès aux relevés radioactifs près des centrales nucléaires ou encore à ce que soit mis en place un registre épidémiologique des cancers et autres dérèglements hormonaux de riverains de centrales. Ce registre existe t’il à ce jour ? Alors ces députés ayant accès au secret défense comme vous le sous entendez, pourquoi n’oeuvrent’ils pas pour la mise en place de ces registres ? pourquoi ce seraient à eux d’être au courant du risque et non les riverains ? récupérent ils aussi le risque Centrale nucléaire parce qu’ils sont dépositaire de la volonté et de la vox pubilix ?
Pourquoi quand on parle de déchets radioactifs, vous ramenez tout à l’éolienne ? en attendant, je ne lis nulle part que le nucléaire est sans danger ! Et quand vous équilibrez éolienne et nucléaire au nom d’une certaine relativité, je m’interroge ? L’éolienne tue ? Le nucléaire lui ne tue pas ? c’est ce qu’il faut entendre ?
A bout d’arguments, vous ne savez que crier agressivité, peur et éolienne ! j’espère que les gens qui prennent la décision de faire peser sur toute la planète le choix radioactif et nucléaire, ont des arguments bien plus étayés que les vôtres !
Cependant, je m’interroge aussi. Il y a plusieurs autres sources d’énergies notamment solaire ! Pourquoi justifier le nucléaire en tirant sur l’éolienne. Quid du gaspillage énergétique ? pourquoi faire léguer aux générations suivantes des déchets tueurs ? Bizarre, à cette question, on me répond CO2 d’éolienne.
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Bien sûr que les déchets radioactifs sont dangereux. Où avez-vous lus que je disais le contraire ? Je prends l’exemple de l’éolienne car c’est en ce moment l’énergie que l’on met en avant. Et certaine personne souhaite nous faire croire qu’elles peuvent remplacer la production électrique de masse ( nucléaire en France, charbon, fuel ou gaz dans d’autres pays). C’est faux. Quand au solaire il est bien adapté pour fournir de l’eau chaude pour de petite installation type maison individuelle mais pas pour faire de l’électricité. Peut être que dans le futur nous pourrons mais il faut des solutions pour aujourd’hui.
Si vous ne savez pas où sont stockés les déchets, allez voir le site internet de l’andra.
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Il n’est de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre n’est-ce pas ?
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Je vais reprendre quelques fausse verites :
* L’eolien ne peut subvenir au remplacement du nucleaire et a notre augmentation de consommation :
- aujourd’hui peut-etre mais bien plus qu’hier. Quelques pays donnent le ton (pas la France helas) : La Catalogne produit 40% de son electricite par l’eolien, le Danemark 20%, l’Allemagne 6% (sa consommation est enorme, je le rappelle).
- Je rappele ensuite que la logique de EnR est de mettre ensemble eolien, geothermie, micro-hydro, solaire, biomasse, biogaz et energies de la mer. Seule , l’eolien ne peut remplacer le nucleaire, mais toute combinees, on se rapproche.
- en 2000 la taille standard d’eolinne etait de 1 MW, aujourd’hui de 5, faut-il epiloguer sur l’amelioration technique et le meileure rendement ?* Qui dit eolienne dit centrale au gaz pour completer l’intermittence. Pour supprimer l’intermittence, on a plusieurs moyens :
- off-shore au productible plus important.
- dispersion geographique, argument tres valable en France.
- centrales de stockage (pompage-turbinage, volant inertiel).
- centrales thermiques renouvelables (biomasse, biogaz).* Le solaire ne peut servir qu’a l’eau chaude et pas a la consommation de masse :
- des centrales photovoltaique de plusieurs dizaines de MW en Allemagne, solaire thermo-electriques de plusieurs centaines de MW en Espagne et US, no comment.
- production mondiale de puissance photovoltaique en 2005 1 460 MW.
- dernier petit argument : le pic de production solaire correspond assez bien au pic de consommation de midi. Le detracteur du solaire electrique a donc raison contre Allemands, Espagnols, Italiens, Grecs, Suedois, Britanniques, Suisses.... On peut parfois avoir raison contre tout le monde mais a ce point, il convient de se remettre en cause.Les anti-nucleaires/pro-EnR sont des post-soixanthuitards pas tres serieux :
- L’Espagne en est aujourd’hui pas loin de 12 000 MW eoliens installes, cette politique fut decidee sous Aznar.
- L’Allemagne tutoie les 20 000 MW eoliens installes par une loi vote sous Schroder.
- Que dire de la Suede, premier pays a se vouloir officiellement sans petrole et sans nucleaire.
- On citera aussi le RU de Tony Blair ou toutes les lois pro-EnR ont ete votees sous ses gouvernements.
- De meme que l’Italie berlusconnienne, nouvel eldorado solaire en Europe.
- on citera les autres pays : le Danemark, la Belgique qui a votee sa sortie du nucleaire en 2002, la Suisse qui n’y a pas renonce mais qui n’y adhere pas non plus.Tous des farfelus n’est-ce pas ?
Certes, il n’est pas facile de prouver que les EnR peuvent remplacer les nucleaire (en France) et le thermique fossile (en France, Allemagne) car aucune etude n’a tres opportunement ete realisee : on ne connait ni le potentiel eolien ni le potentiel hydro, ni le potentiel biomasse, biogaz, geothermique (nous qui avons le Massif Central), solaire, oceanique. Etrange non ,
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L’exemple de la Catalogne est assez représentatif du déséquilibre qu’entraîne une production massive d’électricité avec les éoliennes. Il faut bien comprendre que pour 100 MW de puissance installé par un parc éolien, il faut 100 MW de groupe de production fossile (ou nucléaire). Cela revient à sur-dimensionné les groupes de production pour finalement les utiliser 60 à 70 % du temps. Mais cela est indispensable si on ne veut pas avoir des ruptures d’approvisionnement.
Une solution pour palier à cet inconvénient consiste à interconnecter les réseaux électrique. C’est exactement l’exemple de la Catalogne. Si on construit une ligne THT en ce moment entre Perpignan et Barcelone ce n’est pas uniquement pour le TGV. C’est aussi pour alimente cette région d’Espagne quand elle ne produit pas assez d’électricité.
Quand vous dites « dispersion géographique, argument très valable en France » il faut comprendre multiplication des lignes électrique et renforcement du réseau THT. Car il faudra bien venir en aide à une région quand elle n’aura pas de vents. Or le principe des énergies renouvelables n’est il pas aussi de produire prés des consommateurs ?
L’Espagne en est aujourd’hui pas loin de 12 000 MW éoliens installes, cette politique fut décidée sous Aznar. L’Allemagne tutoie les 20 000 MW éoliens installes par une loi vote sous Schroder. ATTENTION vous parlez en puissance installé. 12 000 MW d’éolien ne correspond pas à 12 centrales nucléaire de 1000 MW pour les raisons que j’ai cité précédemment.
Je ne suis absolument pas opposé aux énergies renouvelable. Mais il faut faire attention à ce que l’on dit surtout quand le sujet est technique. Les choses ne sont pas aussi simple que cela.
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Il faut ajouter à vos commentaires que l’éolien industriel est aux mains de grands groupes financiers qui ne cherchent qu’à faire des profits énormes (grâce à M. Cochet d’ailleurs) et qui se moquent totalement de l’écologie et des GES. N’oublions que les 3/4 du temps lorsque les éoliennes industrielles ne tournent pas, il faut les remplacer par des centrales thermiques. Ou est la logique écologique des verts ? Je parlerai plutôt d’une logique politico-électoraliste.
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valerian, je ne vais pas reprendre les arguments deja cites tout au long de ce fil, faites l’effort de relire mes interventions, vous y trouverez mes reponses sur l’intermittence, la difference puissance/production, etc...
Quant aux lignes a tres haute tension, il m’a semble qu’il en existait deja pas mal en France.
Votre argument sur le couplage eolien-gaz est un fait, je vous appelle vous-meme cependant a ne pas susciter l’amalgame entre installation thermique et utilisation : si celles-ci existent, elles ne sont utilisees qu’en complement de l’eolien. La dispersion geographique prend tout son sens ici, multiplions les fermes de façcon dispersees (Cotes atlantique, mediterrannee, Cap Corse, vallee du Rhone etFrontieres Nord-Est) et nous auront un maximum de chances de ne pas utiliser ces centrales a gaz. Je rappelle que nous avons en France le deuxieme potentiel eolien europeen apres le RU.
Il doit etre evident pour tout le monde que quel que soit la technique utilisee, une expression de puissance ne sous-entend pas son utilisation en permanence, le nucleaire lui-meme a une disponibilite de 75% du fait de maintenance, tests, entretien, renouvellement du combustible ... secheresse (cf ete 2003).
Je me permets cette reflexion : avec le cout du gaz en augmentation (75 E/MWh issu du gaz sur Powernext), le temps sera proche ou les centrales a biogaz et biomasse pourront jouer ce role de soutien a la place des centrales a gaz fossile sans soutien tarifaire d’aucune sorte.
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Juste une petite question à M. ÇaDérange, vous dites « Je recommande aux Français de lire le livre d’Yves Cochet » étant curieux de nature et préparant mes bougies, pourriez vous m’en donner le titre « Pétrole apocalypse » ou un autre ouvrage ? D’avance merci
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il est peut étre temps de réellement remettre en cause nos comportement énergétique on gagnerais du temps puisque même le nucléaire ne semble pas inépuisable , il était stupide de croire que l’on pouvait consommer plus que ce que nous permet d’avoir les cycles biologiques , mais bonheur nous commencons a réussir a utiliser les énergies renouvelables de maniére fiable et nous avons les technologies pour avoir le même confort avec beaucoup moins d’énergie (ainsi dans une maison moderne l’utilisation d’un voltage aussi élevé que 220 V ne se justifie plus que pour les appareils avec résistance , autrement toute l’hifi , l’éclairage , les frigos, l’informatique pourrait étre en 12 V basse consommation ). Ceux qui me présente un modéle ou les dechets sont éternels ( la demi vie d’un élement radioactif ne veut pas dire qu’il ne reste plus rien pour le double de ce temps )et ou 80% de l’énergie se retrouve sous forme thermique dans la nature comme l’avenir sont cynique pessimiste et suicidaire . Mais si la civilisation occidentale et si supérieur il ne fait nul doute qu’elle saura se rendre compte a temps de ces erreurs, et avoir une attitude plus humble et respectueuse.
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Economies d’énergie, moins de déchets, décroissance... relocalisation, recyclage, achats éthiques... Tout ça VA venir par la force des choses, il n’y aura plus d’uranium non plus, à moins qu’on trouve un « truc miracle » (j’y crois pas trop) d’ici moins d’un siècle. Donc le discours à court ou moyen terme... avec le nucléaire civil (l’EPR présente aussi des risques, cf. chute d’un avion et toxiques énormes)... je préfère voir loin. Capitalistes conservateurs : informez-vous, réfléchissez, au lieu de voir toujours pas plus loin que votre petite vie !
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Ben certes il dresse un constat pessimiste, à moyen terme ce sera peut-être moins pire, mais à long terme, c’est sûr que le changement sera cinglant. Déjà à court terme, en 2010-2012 (2020 pour le gaz), on va pleurer.. Faudra migrer comme les oiseaux, ce sera le retour du cheval (?) En fait, cet écologisme « apocalyptique » cherche à provoquer, à faire peur, pour bousculer les consciences. C’est sans doute utile, mais cela n’empêche pas de garder espoir en l’action citoyenne. La référence demandée par « siamoi » :
- Pétrole Apocalypse, chez Fayard depuis le 15 septembre 2005. Le mot fait peur mais c’est fait exprès.
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merci ! Rien à dire de plus sur cette analyse éclairée et pragmatique, loin des utopies écologiques et irresponsables de nos rêveurs verts. Lire aussi le livre de Jancovici sur le climat qui donne la même analyse sur le nucléaire et la surrégéneration.
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@ Stéphane Klein :
J’ai lu avec beaucoup d’intérêt vos réponses très argumentées, au point que j’aimerais vous demander la permission de citer vos commentaires sur des forums abordant ce problème, si bien sûr l’occasion s’en présente.
Je me suis permis de regrouper vos interventions en un bloc, et d’en corriger rapidement les coquilles (surtout les accents manquants) ainsi que revoir la mise en forme (avec des balises Phpbb, pour une meilleure lisibilité sur les forums). Cela vous permettra à vous aussi, si vous le souhaitez, de reprendre vos arguments d’un copier/coller sans avoir à vous répéter !
Quelle que soit votre réponse à ma requête, merci mille fois pour vos brillants commentaires !
PS : je suis moi aussi anti-nucléaire, sans être « vert » !
L’écologie à deux vitesses http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=9339 Commentaires de Stéphane Klein
[quote] J’ai lu pas mal d’énormités sur ce fil, c’est difficile de savoir par où commencer.
Tout d’abord, messieurs, la problématique énergétique est compliquée et aucun d’entre vous n’a su l’appréhender correctement. Vos posts tiennent plus de l’opinion partisane que de l’analyse. Je prétends en connaitre un peu plus, ayant investi dans le secteur.
Je précise que je suis anti-nucléaire, réaliste et pas ’vert’ pour un sou.
Voici une sélection d’énormités et de contre vérités :
« [i]Les éoliennes ne sont utilisables que 25% de leur temps, le vent[/i] »
- > Exact, le nucléaire c’est 75%. Je rappelle qu’avec un territoire comme la France, il y a une répartition des vents assurant une production minimale estimée justement a 25 % par RTE. Je rappelle aussi qu’on peut parfaitement lisser la production éolienne avec les outils qu’on utilise aujourd’hui pour absorber le surplus nucléaire : les stations de pompage-turbinage, centrales a volant inertiel ou centrales thermiques renouvelables (biogaz, biomasse).« [i]Développer les énergies renouvelables c’est bien, mais pas au détriment de la recherche sur la fusion nucléaire[/i]. »
- > La phrase devrait être plutôt l’inverse, comparez donc les montants dédies à la recherche nucléaire et celle dédiée a toutes les EnR : infinitésimal, votre remarque est de la pure intox.« [i]Le nucléaire de 4ème génération, certainement disponible pour 2030, est complètement ignoré[/i]. »
- > Je suis totalement pour une source d’énergie générant peu de déchets, y compris le nucléaire de fusion, mais j’ai plutôt entendu 60 ans de délai avant production.« [i]L’effacement progressif du nucléaire devant 30% d’éolien est ingérable en terme de régulation du réseau électrique[/i]. »
- > Ils font comment les Allemands avec 19 000 MW éolien ? Et les Espagnols avec 10 000 MW ? Ca doit être l’apocalypse...« [i]J’ai entendu quelque part que nos voisins s’apprêtaient a relancer le nucléaire...[/i] »
- > Ca tient plus de l’incantation que de la réalité : le ministre allemand de l’écologie(SPD) vient de réitérer l’objectif de sortie du nucléaire quant aux britanniques, ils viennent de chiffrer a 100 Milliards d’E le démantèlement de leurs 10 centrales, certes particulièrement vétustes, on comprend qu’ils hésitent (la France l’a chiffre a 50 MdE pour tout le parc, a suivre de près). Quand on sait que le réacteur EPR est chiffre à 3 milliards, on comprend mieux encore.« [i]J’ai lu aussi que le potentiel éolien français était très réduit...[/i] »
- > Des sources ? J’ai lu de mon cote de source UE et ADEME, que le potentiel éolien français était le deuxième européen derrière le potentiel anglais et loin devant le potentiel allemand qui est évalué a 25 000 MW terrestre et 25 000 MW off-shore. Nul besoin d’être énarque : ouvrir une caret d’Europe et comparer la superficie de territoire et les km de cotes.On comprend encore mieux la politique allemande, espagnole, danoise, belge, suisse, italienne quant on sait que ces politiques furent décidées il y a 5 ans, se basant sur un pari sur l’avenir et ce pari est en passe d’être remporte : * des éoliennes passant de 1 MW a 5 puis a 7 dans peu de temps, maitrise de la technologie off-shore à la productivité plus grande et plus stable. * développement du solaire PV et thermoélectrique (centrale de 300 et 500 MW annoncées en Espagne et USA, qui a dit que le solaire n’est pas une énergie de masse ?) * développement de la biomasse de cogénération, idem biogaz. * même le mini-hydro, technologie mature, gagne en productivité. * la géothermie de cogénération qui poursuit son chemin. * pour finir : les énergies de la mer dont on pourrait tirer plusieurs dizaines de pourcent de notre consommation électrique, tapez donc ’énergies de la mer’ sur Google.
La réalité est bel et bien la suivante : on ne peut pas aujourd’hui remplacer le nucléaire par les EnR, mais on le peut plus qu’hier et bien moins que demain. Continuons recherches et installations de centrales et nous y arriverons. Malheureusement, à ce moment-là tous les pays européens nous auront prouvé à nous, Français, « exceptionnels’ »par définition, que nous avons eu tort. Je vous parie qu’il y aura toujours ce moment venu pour s’entêter dans leur erreur...
[b]Vent de colère reçoit des fonds d’EDF, il faut le rappeler.[/b]
Il faut rappeler que la géothermie est en développement en France à Soultz-Sous-Forêts. Âpres Odeillo et Thémis, un autre site expérimental dont se serviront nos voisins concurrents ?
Concernant les assertions du CPNT : les pylônes ne font pas 60 m de haut, ils en font de 100 à 150 (autant attaquer correctement...)
« [i]dans le Pas de Calais, ce sont près de 800 éoliennes[/i] »
- > ???!!! Il n’y en a pas même autant en projet dans la France entière !!« [i]La compagnie du vent, l’un des leaders européens [/i] »
- > C’est une blague, c’est Tom Pouce en comparaison de ses concurrents européens, EDF Énergies Nouvelles y compris. Et quel est le problème exactement des éoliennes off-shore, le béton ? Y a-t-il ici une personne faussement naïve pour s’imaginer qu’il existe une activité humaine n’ayant pas d’impact sur l’environnement ? Je rappelle les faits qui sont têtus : 1200 a 1500 MW éoliens sont prévus en France pour fin 2006 (20 000 et 12 000 en Allemagne et Espagne), on est donc loin du foisonnement.Concernant l’off-shore, un appel d’offre pour 500 MW a été passé par le ministère, une broutille, et seuls 105 MW ont été retenus, alors on peut se calmer, nos côtes sont loin de se couvrir de moulins.
« [i]Les éoliennes : ça ne suffit pas pour avoir de l’électricité en continu ![/i] ».
- > Surtout si on s’y oppose... Et est-ce une raison pour ne rien faire ? Heureusement que nos voisins n’ont pas la même attitude défaitiste. Ils croient que l’amélioration technique et la conjonction de TOUTES les EnR nous permettront de sortir du nucléaire et du pétrole, la Suède l’a réaffirmé récemment. Concernant l’intermittence, je vous revoie à mon précédents arguments : répartition géographique et stockage mécanique.« [i]Les éoliennes : des atteintes à l’environnement considérables ![/i] »
- > La perception visuelle est toute subjective. Les éoliennes sont perçues positivement ou négativement selon les personnes... Bizarrement la perception devient beaucoup plus positivement lorsque le projet est mené en coopération. Quant a l’argument sur le bruit, il est énorme : les pales ne font pas seulement de bruit en passant devant le mat mais tout au long de leur cycle. La réalité c’est qu’elles font du bruit lorsque le vent est fort, pas quand il est faible et a ce moment-la elles en font a peine moins que le vent lui-même passant dans les arbres, les rues sur tout obstacle se présentant. Je rappelle une nouvelles fois qu’il est interdit de construire une éolienne a moins de 300 m d’une habitation. Les parties mécaniques sont aussi une source de bruit et les fabricants ont beaucoup travaille dessus : me baladant en Foret Noire, je me suis rendu sous deux éoliennes installées sur une crête : le vent y était moyen et au pied du moulin il me fallait tendre l’oreille pour percevoir le moindre bruit.« [i]Les éoliennes : armes de destruction massive pour les oiseaux[/i] »
- > A lire ce chiffre, c’est une hécatombe, il ne doit plus rester un seul oiseau en Allemagne. Je ne nie pas ces études mais demande à voir : comparez les tailles d’éoliennes étudiées à celles utilisées aujourd’hui, une petite éolienne tourne bien plus vite qu’une grande.« [i]Les éoliennes : épouvantail pour la faune terrestre[/i] »
- > La aussi, je demande des études précises et impartiales, ce qui loin d’être le cas de ce site. Autre argument fallacieux : le cloutage : ayant visite quelques dizaines de site, je n’en pas vu un seul clôture, et pour cause : aucune raison.« [i]Les éoliennes : une charge financière colossale qui finira par être supportée par les impôts[/i] ».
- > Ce paragraphe est un florilège d’intox, c’est difficile de savoir par ou commencer : une éolienne ne nécessite pas de bouche d’incendie, si vous en trouvez installe pour les besoins de la ferme éolienne, dites le moi, l’emprise au sol est de 100 m2 par éolienne est pas des milliers, la culture et le pâturage sont tout à fait possibles et pratiques entre les éoliennes, les routes d’accès sont en terre et reliées au réseau routier existant...la taxe professionnelle ? mais bien sur qu’elle est versée à la commune, au département, à la CU et à la région, comme pour toute entreprise... Le raccordement au réseau ? à la charge du propriétaire de la ferme éolienne et est facture par EDF-ARD ou RTE, pas par l’État comme pour tout autre site d’ailleurs (hydro-solaire, biomasse).« [i]Les éoliennes : « piège à c... » pour les propriétaires terriens ![/i] »
- > Le démantèlement et la remise en état d’un site doit être provisionne par le propriétaire des éoliennes. Par ailleurs un site éolien a une valeur : des études de faisabilité couteuses ont été faites, propriétaires et operateurs ont tout intérêt a le valoriser sur le très long terme.« [i]Les éoliennes : un luxe écologiste ... que paieront le particulier et le contribuable ![/i] »
- > [b]NON ! Le coût du MWh nucléaire n’inclut ni les frais de recherches, à la charge du contribuable, ni le coût de démantèlement largement sous évalué et peu provisionné[/b]. Quant au coût éolien : il est de 83 E/MWh pendant les 5 premières années puis le tarif est revu et se situe entre 83 et 35 E/MWh suivant la productivité. Plus le site est productif, plus le tarif est bas. Le contrat dure 15 ans puis l’électricité est vendue sur le marché. Nous sommes donc très loin des 14 000 MW installés (d’ou sort ce chiffre ?) et très loin du surcoût annonce puisque celui-ci est calculé en fonction du prix du marché qui augmente régulièrement. Ce surcout est réglé par la CSPE que nous payons tous (voir factures EDF) dont à peu près 20% est dédié au surcoût de toutes les EnR pour EDF.Je rappelle le prix de marché sur Powernext : autour de 60 E/MWh pour les livraisons à terme 2009 et jusqu’à 7.5 E/MWh pour l’énergie issue de centrales au gaz. Vu l’évolution des prix, les opérateurs éoliens auront peut-être intérêt à casser leurs contrats pour vendre sur le marché. De même, voir www.enercoop.fr.
[u]En conclusion[/u]
Il faut être honnête et savoir ce que l’on veut : le nucléaire permet de subvenir à nos besoins d’électricité très largement, choisir les EnR c’est vouloir faire cesser cette hypothèque sur nos générations futures. En matière de pollution nucléaire, il ne peut pas y avoir de demi-mesures.
Je vais reprendre quelques fausses vérités :
« L’éolien ne peut subvenir au remplacement du nucléaire et à notre augmentation de consommation »
- > Aujourd’hui peut-être mais bien plus qu’hier. Quelques pays donnent le ton (pas la France hélas) : La Catalogne produit 40% de son électricité par l’éolien, le Danemark 20%, l’Allemagne 6% (sa consommation est énorme, je le rappelle).
- > Je rappelle ensuite que la logique de EnR est de mettre ensemble éolien, géothermie, micro-hydro, solaire, biomasse, biogaz et énergies de la mer. Seule, l’éolien ne peut remplacer le nucléaire, mais toute combinées, on se rapproche.
- > En 2000 la taille standard d’une éolienne était de 1 MW, aujourd’hui de 5, faut-il épiloguer sur l’amélioration technique et le meilleure rendement ?« [i]Qui dit éolienne dit centrale au gaz pour compléter l’intermittence.[/i] »
- > Pour supprimer l’intermittence, on a plusieurs moyens :
- off-shore à la productivité plus importante.
- dispersion géographique, argument très valable en France.
- centrales de stockage (pompage-turbinage, volant inertiel).
- centrales thermiques renouvelables (biomasse, biogaz).« [i]Le solaire ne peut servir qu’a l’eau chaude et pas à la consommation de masse[/i] »
- > Des centrales photovoltaïque de plusieurs dizaines de MW en Allemagne, solaires thermoélectriques de plusieurs centaines de MW en Espagne et US... no comment.
- > Production mondiale de puissance photovoltaïque en 2005 : 1460 MW.
- > Dernier petit argument : le pic de production solaire correspond assez bien au pic de consommation de midi. Le détracteur du solaire électrique a donc raison contre Allemands, Espagnols, Italiens, Grecs, Suédois, Britanniques, Suisses.... On peut parfois avoir raison contre tout le monde mais a ce point, il convient de se remettre en cause.« [i]Les anti-nucléaires/pro-EnR sont des post soixante-huitards pas très sérieux[/i] »
- > L’Espagne en est aujourd’hui pas loin de 12 000 MW éoliens installes, cette politique fut décidée sous Aznar.
- > L’Allemagne tutoie les 20,000 MW éoliens installés par une loi votée sous Schröder.
- > Que dire de la Suède, premier pays à vouloir officiellement abandonner le pétrole et le nucléaire.
- > On citera aussi le Royaume-Uni de Tony Blair, où toutes les lois pro-EnR ont été votées sous ses gouvernements.
- > De même que l’Italie berlusconienne est nouvel eldorado solaire en Europe.
- > On citera les autres pays : le Danemark, la Belgique (qui a voté sa sortie du nucléaire en 2002), la Suisse qui n’y a pas renoncé mais qui n’y adhère pas non plus.Tous des farfelus n’est-ce pas ?
Certes, il n’est pas facile de prouver que les EnR peuvent remplacer le nucléaire (en France) et le thermique fossile (en France, Allemagne) car aucune étude n’a très opportunément été réalisée. On ne connaît ni le potentiel éolien ni le potentiel hydro, ni le potentiel biomasse, biogaz, géothermique (nous qui avons le Massif Central), solaire, océanique. Étrange, non ? [/quote]