jeudi 23 avril 2020 - par Bruno Hubacher

L’effet Cantillon des plans de sauvetage

L’argent en tant que moyen de rétribution de la productivité a ses défauts, car sa mise en circulation est contrôlée par une poignée d’individus, tandis que la production de biens et services est assurée par l’ensemble des acteurs économiques.

La fable de la neutralité de l’argent est mise à nu une nouvelle fois par les plans de sauvetage économique, concoctés à la hâte par les gouvernements de la terre entière, se ressemblant tous comme deux gouttes d’eau, déversant des milliers de milliards dans l’économie, là où il y a encore à peine un mois régnait l’austérité, ce qui démontre bien que, comme l’affirma l’économiste franco-irlandais Richard Cantillon, profitent de la manne ceux qui sont proches du Roi.

Il est de notoriété publique que le train de vie du Roi Soleil Louis XIV était incommensurablement dispendieux, en matière de « travaux publics » somptueux certes, mais, surtout en dépenses militaires, engloutissant jusqu’à 80% du budget de l’Etat.

Afin d’assouvir la soif inépuisable de pouvoir du Souverain, celui-ci se lançait, à l’aide d’une centaine d’investisseurs et d’actionnaires, à la conquête du Nouveau Monde, le Canada, en fondant, selon les modèles britannique et néerlandais de la « East India Company » et la « Compagnie Néerlandaise des Indes Occidentales », la « Compagnie de la Nouvelle France », formant ainsi une parmi les premières multinationales de l’Histoire.

Poussé par un mélange de zèle missionnaire et de cupidité, les colons du Nouveau Monde prenaient possession sans cesse de nouveaux territoires pour atteindre, en 1682, le Delta du Mississippi pour se saisir des nouvelles terres au nom du Roi Soleil, Louis XIV, appelant cette étendue marécageuse, la Louisiane.

C’est une cruauté de l’Histoire que ceux qui subissent sa foudre ne sont que rarement ceux qui l’avaient provoquée.

Ainsi, ce fut le petit Louis XV qui hérita les « naufrages financières » de son arrière-grand-père, secondé, jusqu’à sa majorité, par son tuteur, Philippe II, Duc d’Orléans, qui cherchait désespérément une façon élégante de sortir la dynastie des Bourbons du bourbier financier de son oncle. C’est ainsi qu’entre en jeu l’économiste écossais, John Law, un des premiers promoteurs du papier monnaie, après les banques commerciales hollandaises, et inventeur de la bourse des valeurs mobilières.

Séduit par les thèses de l’écossais, le Duc le nomma « Contrôleur général des finances du Roi » et, du même coup, Président Directeur Général de de la première Banque Centrale du Royaume de France, la « Banque royale », également la première à émettre des billets de banques, garantis par l’Etat, remplaçant peu à peu les espèces métalliques en circulation, le but ultime étant d’effacer la dette colossale, laissé par Louis XIV, en favorisant le commerce avec, et l’investissement dans, le Nouveau Monde, par la création d’une multinationale du commerce.

Disposant dorénavant du monopole de la création monétaire, octroyé par Philippe II, John Law se mettait à s’accaparer d’une poignée de sociétés de commerce pour les fusionner en une super holding, la « Compagnie perpétuelle des Indes », pour fusionner celle-ci avec la « Banque royale », dans le but de mettre en gage l’ensemble des rentrées fiscales domestiques ainsi que les revenus futurs espérés du commerce avec les colonies pour la création monétaire, un montage qui repose uniquement sur la confiance des souscripteurs, grâce à la garantie du Roi, mais, dont le gigantisme et l’opacité de la structure rendait difficile sa gestion. Une analogie avec les multinationales contemporaines et leur sauvetage par les Banques centrales s’impose.

Comme il fallait s’y attendre, la confiance a ses limites. L’or des colonies, censé couvrir l’émission de billets de banque par la « Banque royale » tardait à arriver et, de plus en plus d’investisseurs exigeaient la conversion de leurs papiers en or. Simultanément, les compagnies d’Amsterdam et de Londres, qui usaient de pratiques similaires, se voyaient confrontés au même dilemme, ce qui provoqua, à partir de 1720, une crise financière internationale, déclenchée par la bulle spéculative de la société de commerce britannique, « South Sea Company ».

Les détenteurs français de titres de la « Compagnie perpétuelle des Indes » se ruaient au siège parisien de la compagnie pour vendre leurs titres, dont la cotation fut évidemment suspendue, ce qui provoqua de violentes émeutes dans les rues de Paris. (Wikipedia)

La thèse des économistes anglais de l’époque, avocats de la théorie classique, tels que Smith, Ricardo et Mill, selon laquelle les acteurs économiques ne doivent pas être entravé par des interventions de l’Etat, car ils considéraient l’économie comme une entité externe ou « la somme d’agents individuels », ce qui rappelle furieusement la devise de la défunte Premier Ministre Margaret Thatcher, « There is no society, there are only individuals », thèse qui faisait déjà face à celle des français, tels que l’économiste, François Quesnay, pionnier de la macroéconomie et fondateur de la première école en économie, accessoirement médecin de Madame de Pompadour, qui considérait, au contraire, l’économie dans sa globalité et partie intégrante de la société.

Faisons un détour chez Marx, dont l’œuvre fut partiellement inspirée par Quesnay, et pensons au fabricant de chaises qui porte un regard satisfait sur vingt ans de croissance de sa production, ce qui représente, au niveau macroéconomique et de la société dans sa globalité, des siècles de progrès invraisemblable, une croissance qui lui a toujours permis de rémunérer convenablement ses salariés, ainsi que de s’octroyer un beau salaire de directeur. Jeune ébéniste tout juste sorti de sa formation il avait décidé de se mettre à son compte, d’abord à l’aide d’un petit prêt sans intérêt de son oncle, prêt qui lui permettait d’acheter sa matière première, le bois transformé, sans recourir à des sources de financement alternatifs, pour fabriquer ses premières chaises et se payer un salaire convenable.

Selon Marx, et cela semble couler de source, le prix qu’il paie pour sa matière première, le bois transformé, ne représente pas simplement le prix d’une matière, mais à 99% les rémunérations des multiples travaux intervenus tout au long de la chaîne de fabrication, depuis l’abattage du châtaignier en forêt, en passant par le transport, le découpage, le vernissage, ajoutant à chaque intervention humaine de la valeur, valeurs auxquelles l’ébéniste ajoute la sienne, l’assemblage.

Si à chaque étape lors de laquelle on ajoute de la valeur on prélevait une contribution qu’on mettrait dans un pot en commun pour construire des hôpitaux, des écoles, des routes et des musées pour le bénéfice des directeurs et ouvriers des fabriques de trottinettes et lavabos ?

On le fait déjà, cela s’appelle la TVA. Mais, alors pourquoi faut-il payer en plus un impôt sur le revenu du travail puisqu’un tel impôt avait déjà été prélevé ? Tout simplement parce qu’il y a, tout au long de la chaîne de production, un parasite qui s’accapare la valeur ajoutée en prélevant une taxe à son tour, à chaque étape de la production, sous forme d’une rémunération qui s’appelle dividende ou intérêt. Ce parasite se nomme le capital, capital en tant que valeur d’échange et non en tant que valeur d’usage.

Même si notre petit fabricant de chaises n’est qu’un petit acteur économique non redevable à des actionnaires il est tout de même sujet à cette taxe sur le capital, à travers le prêt qu’il obtient de son banquier pour financer l’expansion de son entreprise, dans le meilleur des cas. Le banquier ouvre une ligne de crédit, en créant du néant la somme accordée, à l’aide d’un « clic de souris », une rémunération non pas pour son travail, mais pour la location d’une somme d’argent, dont la hauteur est proportionnelle à l’importance de celle-ci.

Sur le plan macro-économique le fabricant de chaises calcule le prix de son produit essentiellement en fonction du coût du travail et de la matière première. Seulement, lui comme tous les intervenants précédents, doivent ajouter à ce coût économique un coût financier qui n’ajoute aucune valeur.

Le taux d’intérêt du crédit de la banque sera fonction du taux de refinancement de celle-ci, n’étant qu’un intermédiaire et n’ajoutant aucune valeur réelle, ainsi que d’une prime de risque qui varie selon le secteur d’activité et la taille de l’entreprise. On pourrait penser que ce calcul savant devrait permettre à la banque d’évaluer un risque potentiel de défaut d’un portefeuille de clients et de se prémunir ainsi d’une baisse de rentabilité jugée inacceptable et d’éviter à ses clients d’autres tracasseries inutiles.

Seulement de plus une société est petite, et donc éloignée du Roi, de plus elle risque, dans la plupart des cas, un refus, car pas assez rentable, ou elle se voit obligée, en plus de la prime de risque élevée qu’elle paie déjà, de devoir mettre en gage des valeurs mobilières. C’est ce qu’on appelle le « ruissellement administratif », une ruse, qui permet à la banque, en temps normaux, de refuser des affaires, jugées peu rentables, mais qui, sur le plan macroéconomique, seraient infiniment vitales.

En temps de crise systémique, telle que nous la connaissons actuellement, le « ruissellement administratif » fait partie de la stratégie de maintien du système. Les « plans de sauvetage économique », annoncées selon les règles de l’art de la communication, discriminent clairement les entreprises de moyenne et petite taille, et c’est voulu. 

Que fait la banque commerciale en temps de pandémie ? Elle va voir le ministre des finances en lui disant qu’il risque d’y avoir un problème de liquidité dans certaines entreprises et qu’elle, la banque, se verrait dans l’obligation d’ajuster les primes de risque, autrement dit, d’augmenter sensiblement les taux des crédits, à moins que les pouvoirs publics fassent un geste, disons, en munissant tous les nouveaux prêts du saut de la garantie d’Etat, donc du Roi. Dans ce cas, il y a aurait éventuellement une possibilité de maintenir les taux à des niveaux plus tolérables, tout en sachant que le « ruissellement administratif » verra beaucoup de candidats écartés.

Pour revenir aux fameux plans de sauvetage, le financement supplémentaire de la caisse du chômage, les aides financiers en faveur des indépendants, d’éventuels défauts de paiements de crédits, garantis par l’Etat, seront évidemment financés entièrement par l’endettement des pouvoirs publics et devront, si le dogme néolibéral poursuit sa route, et il y a bien des chances que ce soit le cas, être remboursés rubis sur l’ongle par la réduction des dépenses, car augmentation proportionnelle des impôts sur le capital il n’en sera pas question, l’austérité. Contrairement aux recettes, les impôts, qui sont fonction des rapports de forces politiques et surtout économiques, la dette est proportionnelle aux nombres d’habitants d’un pays ou de toute autre collectivité.

En ce qui concerne les crédits des grandes entreprises, grands gagnants de la crise car proches du Roi, pour la plupart douteux, ils ne sont pas affaire entre entrepreneurs et banquiers, car elles sont ce qu’on appelle dans le jargon financier, titrisées, converties en valeurs mobilières cotées en bourse.

Les Banques Centrales détiennent le privilège de créer autant d’argent qu’elles estiment nécessaire pour le bon fonctionnement de l’économie, en se conformant à une seule condition, la maitrise de l’inflation. Seulement, Il n’a plus d’inflation depuis une décennie, et pourtant, la masse monétaire en circulation au niveau mondial représente un facteur multiple de la production annuelle de biens et services. L’inflation est bel et bien présente, seulement pas dans l’économie réelle mais dans les marchés de valeurs mobilières et immobilières, une inflation qui décuple depuis douze ans.

Que va-t-il se passer. Les grandes entreprises voyant leurs dettes effacées, par la « Banque royale » et munis de tonnes d’argent frais, se mettront à acquérir les entreprises, victimes du « ruissellement administratif », proches de la faillite, et on ne parle pas de fabricants de chaises et de trottinettes, mais de haute technologie, biotechnologie, nanotechnologie, technologie médicinale, you name it.

Ce n’est un plus un secret pour personne que les multinationales de la pharma, de l’agroalimentaire et autres ne s’encombrent plus depuis longtemps de recherche, ni fondamentale ni recherche tout court. Elles préfèrent acheter, pour une bouchée de pain, les « start-ups » qui détiennent les patentes, disponibles sur le marché à bon prix, victimes du « ruissellement administratif », ce qui engendrera une concentration de pouvoir, économique ainsi que politique, jamais vue.

Une petite note d’espoir pour conclure, bien qu’il faut admettre que l’heure est grave pour la grande majorité des gens, d’autant plus que sur le plan international les espoirs de l’émergence de, ne serait-ce que d’un timide contre-pouvoir, viennent d’être balayés aux Etats-Unis, et au Royaume-Uni où on vient d’apprendre, que la courte défaite du camp « Labour » lors des élections générales de 2017 fut en fait provoquée délibérément par une campagne de diffamation, organisée par son propre aile droite, avec l’aide appréciable des médias anglais.

Admettons, pour un court instant, l’hypothèse selon laquelle les rentrées fiscales de la TVA, prélevés sur la valeur ajoutée de l’économie, suffiraient au financement des prestations sociales minimales sans recourir au prélèvement d’un second impôt, inutile, sur le travail.

Cela permettrait d’instaurer l’accès gratuit et inconditionnel à un certain nombres de prestations sociales, telles que l’accès gratuit et inconditionnel aux prestations médicales, à l’éducation, aux transports publics ainsi qu’aux prestations culturelles. Ensemble avec des subventionnements alimentaires et locataires, ces éléments remplaceraient le revenu inconditionnel de base dont le défaut majeur est le fait qu’il soit soumis à une pression inflationniste, imprévisible dans le temps, tandis que l’amélioration des prestations iraient de pair avec l’amélioration de la productivité.

Qui va payer pour tout cela ? C’est au plus tard depuis la publication des conditions des derniers plans de sauvetage économiques que le citoyen lambda s’est rendu compte que, finalement, l’argent n’est qu’une fantaisie.



33 réactions


  • François Vesin François Vesin 23 avril 2020 11:45

    « C’est au plus tard depuis la publication des conditions des derniers plans de sauvetage économiques que le citoyen lambda s’est rendu compte que, finalement, l’argent n’est qu’une fantaisie. »

    .

    Cette découverte est concomitante avec celle de l’explication

    de l’importance d’être élu président par le bon vouloir des banques

    et surtout pas sur un programme politique approuvé démocratiquement ! 


  • Durand Durand 23 avril 2020 13:14

    Plus tôt on déblaiera – démocratiquement ou par la rue – cette caste, plus tôt on reprendra la main sur la monnaie (B. de F.) ainsi que sur nos frontières et plus tôt on répudiera la dette, plus tôt la France s’en sortira.

    Il n’y a que deux alternatives : souffrir d’un esclavage qui va obligatoirement se durcir ou souffrir pour s’en libérer au plus tôt.


  • Durand Durand 23 avril 2020 13:51

    @Bruno Hubacher

    « C’est au plus tard depuis la publication des conditions des derniers plans de sauvetage économiques que le citoyen lambda s’est rendu compte que, finalement, l’argent n’est qu’une fantaisie. »

    Une fantaisie que ses maîtres l’obligent à rembourser de sa sueur et de son sang par la vraie richesse qu’il produit...

    ..


    • Bruno Hubacher Bruno Hubacher 23 avril 2020 14:05

      @Durand
      C’est l’humoriste français Coluche qui disait que « les bons sont les pauvres et les riches sont les méchants, et tout le monde veut être méchant ». Tant que tout le monde croit à la chimère de pouvoir décrocher le jackpot simplement en faisant un effort « le méchants » ont de beaux jours devant eux.


    • Durand Durand 23 avril 2020 14:48

      @Bruno Hubacher

      Oui, c’est le grand problème qu’il va falloir résoudre..., qu’il est même socialement et écologiquement vital de résoudre si l’humanité veut se donner l’occasion d’un nouveau cycle..., d’un nouveau souffle.

      « Le vingt-et-unième siècle sera sprirituel ou ne sera pas... » disait Malraux et même si ça ne résout rien, c’est déjà une piste...

      Sinon, le prisme de François Roddier et de son livre « La thermodynamique de l’évolution » ouvrent des voies de compréhension du fonctionnement des sociétés organisées et de leur propension irrépressible et cyclique à se développer jusqu’à leur écroulement... La société humaine n’y échappe pas...

      Comprendre ces mécanismes, permet au moins de discerner les éléments sur lesquels on peut agit... Pour la concrétisation, il s’agira toujours et encore de politique...

      https://www.francois-roddier.fr/

      ..

      ..


  • amiaplacidus amiaplacidus 23 avril 2020 14:55

    Cela me semble bizarre que vous vous fassiez le chantre de la TVA, qui est un impôt antisocial et anti-redistributif par excellence.

    Quant à la plus-value confisquée par des parasites sur le travail humain tout au long du processus de production, tout à fait d’accord avec vous.

    Mais, peut-être, ai-je mal compris votre article.


    • Bruno Hubacher Bruno Hubacher 23 avril 2020 15:17

      @amiaplacidus
      Le taux d’imposition de la TVA pourrait être conçu de manière dynamique, selon le type de produit ou le service par exemple, tel que c’est déjà fait dans certains pays. En ce qui concerne le niveau du revenu inconditionnel de base « démonétisé », si on peut dire ainsi (accès gratuit et inconditionnel aux prestations sociales à définir au lieu d’un versement pécuniaire sujet à l’inflation), celui-ci représenterait un socle, évolutif avec les gains de productivité de l’économie, ce qui n’empêcherait personne de gagner davantage, soit en tant que membre d’un collectif de travailleurs ou en tant qu’indépendant, par un financement public à taux zéro par l’Etat, ou, selon le modèle capitaliste traditionnel par un crédit bancaire, mais facilité par une obligation légale imposée aux banques.


    • amiaplacidus amiaplacidus 23 avril 2020 16:26

      @Bruno Hubacher

      J’ai un peu de peine avec le revenu inconditionnel.

      Je fais partie de la vieille gauche, celle pour laquelle l’adage « De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins » garde toute sa valeur.


    • Bruno Hubacher Bruno Hubacher 23 avril 2020 17:36

      @amiaplacidus
      Ce n’’est pas une question d’âge ni d’idéologie. Rien ne vous empêcherait d’améliorer vos revenus, à partir d’un socle minimal, « démonétisé » car non inflationnaire, par une couverture gratuite de tous les besoins de base, socle évolutif en fonction de la progression de la productivité de l’ensemble de l’économie. 


    • amiaplacidus amiaplacidus 23 avril 2020 18:15

      @Bruno Hubacher

      Ce qui me gêne, c’est que l’on puisse recevoir sans contribuer au bien commun dans la mesure de ses capacités.

      C’est à dire, se comporter exactement comme un actionnaire.


  • Spartacus Lequidam Spartacus 23 avril 2020 15:03

    Cantillion disait : l’état n’a pas d’existence en soi, il n’est qu’une collection d’individus qui cherchent en le faisant progresser leurs propres intérêts.... 

    Illustré par cette phrase du texte

    « Si à chaque étape lors de laquelle on ajoute de la valeur on prélevait une contribution qu’on mettrait dans un pot en commun pour construire des hôpitaux, des écoles, des routes et des musées pour le bénéfice des directeurs et ouvriers des fabriques de trottinettes et lavabos ? »

    C’est qui le « on » ? 

    Un pot « commun » ? avec de l’argent pris par la force ? Exonérés ceux qui ne créent pas de richesse mais sont a charge. Les étatistes, les socialistes, les gauchistes les profiteurs de l’état.

    .

     

    hôpitaux, des écoles, des routes et des musées ? remplis de bureaucrates, de fonctionnaires, de subventions et d’argent et de pouvoir aux bureaucrates.

    bénéfice des directeurs et ouvriers ? Mais en premier les étatistes, les socialistes, les gauchistes les profiteurs de l’état.

    ...


    • Bruno Hubacher Bruno Hubacher 23 avril 2020 15:21

      @Spartacus
      Le « on » c’est « nous », le collectif. Dites-moi cher Monsieur, faites-vous parti des 90% les plus riches ? Dans ce cas, je comprends votre indignation. Sinon, je peine.


    • Spartacus Lequidam Spartacus 23 avril 2020 15:58

      @Bruno Hubacher

      C’est bien là le biais socialiste étatiste....
      Confondre l’état et se prendre pour la société, et faire croire que l’état est plus social que la société.

      Le "on’ c’est les profiteurs de la gamelle de l’état, les socialistes, les étatistes et les castes de l’état les premiers passagers clandestins... Il faut le dire.

      Mais avant de feindre l’indignation sur une question typique du racisme anti-riche socialiste, encore faut il comprendre sa question avant de la poser.
      En Europe occidentale nous sommes quasiment tous dans les 90% les plus riches.  smiley  smiley

      Faites-vous parti des 90% les plus riches ? 
      http://ordrespontane.blogspot.com/2016/04/la-moitie-des-francais-sont-plus-riches.html

      Et toi ton patrimoine est-il supérieur à 68 800$ ?
      Parce que si c’est le cas t’es pas dans les 90%, quelle horreur pour un socialiste, mais dans les 10% les plus riches...


    • foufouille foufouille 23 avril 2020 16:14

      @Spartacus

      lien totalement débile vu que un tee shirt 0.1€ en chine.

      dans certains pays tu as une maison pour 3000.

      pauvre bouffon.


    • Bruno Hubacher Bruno Hubacher 23 avril 2020 16:19

      @Spartacus
      Quelles sont vos intérêts ? C’est toute la question. Votre statistique non sourcée ne m’intéresse pas. Ce qui m’intéresserait en revanche ce serait de savoir ce que vous voulez, vous, en fin de compte. S’il y a une chose que je ne supporte pas ce sont de gens qui se cachent derrière leur petit doigt. Soyez honnête et admettez que vous défendez vos propres intérêts. Il n’y a pas de mal à cela. Ce serait au moins une base de discussion.. 


    • Steph87 23 avril 2020 17:42

      @foufouille
      Ce qui se prend dans la gueule à chaque fois !!! Ohohoho !!!


    • Steph87 23 avril 2020 18:05

      @Spartacus
      Oui comme quoi après autant de temps sous le capitalisme, avoir si peu de riches est un échec plus que cuisant !!!
      C’est un constat d’échec hors norme !
      Et comme quoi ce système ne sert qu’une infime minorité, il est donc totalement inefficace.
      Remarque en ne servant qu’une infime minorité, il s’apparente au communisme finalement...


    • Steph87 23 avril 2020 23:27

      @Yaurrick
      Ah si j’ai remarqué, c’est magnifique, une merveille de réussite !
      La blague ! Il a permis à des profiteurs cupides d’assouvir leur maladie mentale de dégénéré, ça oui nonobstant les millions de victimes. Un système parfaitement génocidaire d’une violence comme on en a jamais fait. Mais bon il suffit de ne pas vouloir voir et tout est bien, il suffit de désigner d’autres coupables, c’est plus simple. On peut éternellement vivre dans le mensonge, ça se passe très bien à priori.
      Pathétique !
      Et vous constatant cet état de fait que le libéralisme ne sert qu’une petite caste qui se comporte en Etat nomade pour piller là où bon lui semble, vous proposez quoi ? Je vous avez déjà demandé si vous aviez un représentant politique en France et bien sûr pas de réponse de votre part...dur dur.


    • Spartacus Lequidam Spartacus 24 avril 2020 01:55

      @Bruno Hubacher
      Une statistique vous dérange, elle ne vous intéresse pas. 
      On comprend c’est tout le socialisme et le discourt intellectuel qui est détruit avec ce qu’elles démontrent.
      En voici une autre source... Y’en a plein.
      https://www.capital.fr/votre-carriere/etes-vous-dans-les-10-de-francais-les-mieux-payes-vous-allez-etre-surpris-1243851
      Mais c’est pas la statistique qui est intéressante, c’est ce qu’elle dit.
      Un pauvre dans un pays capitaliste inégalitaire riche est un riche dans un pays pauvre.

      Je ne fais pas ressembler mes « intérêts » personnels en revendications collectivistes et étatistes.

      Je veux la liberté, liberté d’entreprendre, liberté de s’enrichir, liberté de rester libre de l’état, contre le socialisme et sans aucun intérêt personnel autre que celui là.


    • foufouille foufouille 24 avril 2020 12:20

      @Yaurrick

      C’est la science qui permet de bien se nourrir et non le capitalisme qui existe depuis des milliers d’années.


    • Steph87 24 avril 2020 22:47

      @Spartacus
      Belle inversion, toutes mes félicitations !
      Des œillères vous en avez une sacré paire !
      Parce que sortir une ineptie comme quoi les famines c’est fini, c’est de la négation de réalité. Vous êtes trop fort, les famines sont finies dans lequel de vos monde libéral magique ?
      Mais apparemment c’est la qualité des libéraux qui ne supportent pas leurs échecs avérés que d’inverser sans cesse les faits. Il vous suffit pourtant de vous renseigner sur l’état des populations autres qu’occidentales pour voir que les famines existent toujours.
      Je ne comprends pas comment on peut nier aussi facilement les faits qui se déroulent et les drames qui en découlent, est-ce parce qu’ils sont éloignés géographiquement et ne menacent pas votre confort personnel ?
      "chose incroyable, c’est bel et bien le fait du capitalisme, de laisser les gens libres de travailler et de produire des biens et des services, qui a permis à une immense partie de l’humanité d’avoir une vie meilleure

      " c’est sur, on a jamais rien essayé d’autre, c’est bien ce que je vous dis et donc constatant l’échec cuisant et son inefficacité il est grand temps de changer.
      Rien ne sert de se satisfaire et de dire que pour l’instant on a rien de meilleur. Cela revient à dire mangeons des excréments car c’est bien et on a rien de meilleur ! C’est quoi cette auto-satisfaction dans l’échec et le dénuement ???
      Vous avez tous la même devise les libéraux : inversons les faits.
      C’est vous qui ne voulez pas reconnaître les échecs et les crimes du capitalisme.
      C’est vous qui vous contentez et qui demandez aux autre de ce contenter d’une situation inacceptable.
      C’est vous qui vous gardez de proposer d’autres solutions.
      C’est vous qui passez votre temps à casser les autres systèmes.
      C’est vous qui ne proposez que de continuer dans la médiocre situation.
      C’est vous qui devrait essayer d’apporter une alternative viable au lieu d’être dans l’immobilisme dont pourtant vous êtes très enclin à dénoncer quand il concerne les gens qui de sont pas de votre bord.
      Et sachez une chose, je ne me préoccupe nullement de vos affiliations à un parti, je vous demandez juste si cela existe en France. Mais comme pour tout libéral la paranoïa est visiblement plus forte. Dommage. Je pense que ce n’est pas en tapant comme vous le fait et en ayant une approche négationniste de la réalité que vous amenez des clients (je vous met le terme pour vous faire plaisir) à votre cause.


    • Steph87 24 avril 2020 22:49

      @Yaurrick et non pas à @Spartacus.


    • Steph87 25 avril 2020 23:38

      @Yaurrick
      C’est quand même incroyable cette ligne stricte d’inversion des faits attachée au libéraux :
      La mauvaise foi elle est pour vous, gardez-la bien vous en fait bon usage :
      Le monde compte :
      820 millions d’affamés
      2,2 milliards de personnes sans eau potable
      3 milliards sans installation pour se laver les mains
      Donc si vous vous ne voulez que voir du mieux là où il y a encore beaucoup de pire c’est votre problème, je n’y peux plus rien.
      Vous voyez que cela c’est amélioré, vous vous en contentez pour défendre ce système.
      Moi je vous dis simplement que ce système est bien trop inefficace.
      Quant à vous lire sur la France qui n’est pas libérale avec des libéraux qui se succèdent au pouvoir, que font-ils ????
      Merci pour votre cerise sur le gâteau :
      « parce qu’elles ont l’outrecuidance de vouloir penser et faire autrement. »
      Alors que vous ne faites que penser par et pour le système en vigueur dans le monde, il fallait osé mais rien ne vous arrête. Vous ne proposez que de continuer avec ce système inefficace.
      Les humains devraient tous avoir un accès à une eau potable gratuite, à une ration journalière de nourriture sans polluant gratuite, à un logement gratuit, à une éducation gratuite, à des soins de santé gratuits, ça c’est la base, un pré carré gardien de la condition humaine. Pour le reste les hyènes de la finance peuvent s’entretuer comme bon leur chante.
      Certes on peut trouver cela utopique. Mais tous les ans 618 milliards de dollars s’envolent en publicité et 1,8 billion de dollars en dépenses militaires alors je me dis que l’utopie on est en plein dedans.


    • Steph87 27 avril 2020 08:53

      @Yaurrick
      Sous prétexte que cela ne fait pas longtemps que l’homme vit avec des conditions acceptables pour une très petite minorité il ne faudrait pas constater les échecs ? Et pourquoi donc ?
      Les libéraux en France s’acharnent à détruire ce qu’à fait le CNR et cela depuis plus de 40 ans. Que vous le voulez ou non, ils sont au pouvoir. Qu’ils prennent longtemps à tout défaire peut-être mais ils agissent. Les bourgeois collabos n’ont pas eu la main au sortir de la guerre et ça les rend fous.
      Le PIB mondial est estimé à 84 740 milliards de dollars américains/an en 2018 par le FMIl. Soit, pour une population mondiale de 7,53 milliards en 2017, un PIB moyen par habitant de 11 253 $ /an loin très loin de vos 25 dollars par personne et par mois même si tout n’était pas partagé à part égal il y a une sacré marge.
      Le problème du capitalisme c’est que comme le communisme, il fait un productivisme inintelligent. Il met en valeur le matérialisme en mettant de côté l’humain. Il a fait naître une classe sociale qui se comporte en dictat, véritable état nomade et voyou qui se joue des frontières et des peuples et dont le seul but et de se gaver à n’en plus finir.
      Le système qui aurait la vertu de résoudre les problèmes serait déjà que les peuples aient le pouvoir au travers de constituions écrites par eux et non pas par leurs dominants dont elles doivent les protéger. La vertu serait d’enseigner la compassion comme valeur grandissante au lieu de prôner l’accaparement de richesses. La richesse de rendre les autres heureux, de faire en sorte qu’ils vivent d’en de bonnes conditions et bien plus vertueuse que d’accumuler des billets pour satisfaire sa maladie mentale car cela en est devenue une pour certains.
      Un système vertueux garantie les conditions de base pour chacun et cela le libéralisme ne le propose pas bien au contraire. Je veux bien croire à du libéralisme mais encadré avec un pré carré auquel on ne touche pas car garantissant les conditions primaires des êtres humains. Hors le libéralisme ne supporte pas le cadrage, c’est la loi de la jungle. Comment un système qui met en exergue le chacun pour soi peut-il être bon pour tous ? L’utopie est inversé car croire que ce système qui met en dogme l’individualisme à outrance va faire le bien de tous c’est une fable qui fait est de le constater ne fonctionne pas.


    • Steph87 29 avril 2020 21:46

      @Yaurrick
      Je n’ai pas vu écris, je vous lis et je constate que dès que l’on émet une critique à l’encontre du libéralisme ça ne vous va plus. Mais si vous êtes à même de le critiquer allez-y, dites-moi qu’est-ce qui ne va pas dans le libéralisme je suis tout ouïe.
      Je maintiens, les libéraux sont au pouvoir en France, il n’y a que vous pour ne pas le voir. Ils en sont juste à la phase déconstruction du tissu social ce qui vous permet de vouloir faire croire qu’ils ne sont pas au pouvoir.
      Ensuite ils appliqueront le libéralisme à grande échelle. Il faut vraiment être de très mauvaise foie pour ne pas dire que macron est libéral !
      Et dès que l’on touche à la sainte caste vous retournez le problème à moi.
      Le libéralisme est à vos yeux le seul système à pouvoir amener du confort et de la richesse. Il ne vous vient pas à l’idée qu’un autre système peut augmenter le confort de tous en étant plus équitable. Non pour vous, si il y a plus d’égalité il faut obligatoirement tirer ceux du haut vers le bas, et bien il doit être possible de faire l’inverse tout en abaissant le très très haut voyez-vous, cela ne me semble pas impossible. Le très très haut devrait pouvoir s’arrêter ne serait-ce que pour la santé mentale de ceux qui composent cette caste.
      Quant à l’idéologie qui ne respecte pas l’individu, trouvez-vous que le libéralisme le respecte ? Il est respecté lorsqu’il est en haut de l’échelle mais pas en bas. Il n’est pas plus respecté quand on lui bourre la tête depuis son enfance comme quoi il faut qu’il achète des gadgets inutiles qui agissent comme la drogue chez un cocaïnomane. Le libéralisme respecte l’individu ? La blague ! Il le réduit en esclavage déguisé rien de plus. L’homme est un être sociable, pas un solitaire égoïste c’est grâce à ce mode de vie qu’il en est là où il en est aujourd’hui.


    • Steph87 2 mai 2020 13:42

      @Yaurrick
      D’accord dans l’ensemble. Dans le libéralisme ce qui ne me convient pas c’est :
      -ceux d’en haut se fichent de ceux d’en bas même si ils font de la charité, c’est pour gagner plus via des montages financiers.
      -l’existence du patronat. Tout devrait être auto-géré.
      -les individus ne sont pas libres de consommer ce qu’ils veulent, vous savez très bien qu’on leur lave le cerveau via la pub et la télé (les deux possédées par ceux d’en haut). En plus la pub est une taxe obligatoire alors franchement pour un comportement libéral y a de quoi trouver cela pas normal du tout.
      C’est trop facile de monter toute une machinerie sociale pour influencer le comportement des gens et de dire ensuite qu’ils ont le choix ! Quelle hypocrisie !
      Ça je me refuse à l’accepter.
      Je ne suis jaloux de rien, je suis triste de constater que certains possèdent à n’en plus finir et d’autres crèvent la bouche ouverte. Quel malade mental faut-il être pour se comporter ainsi et continuer à vivre comme ils le font sachant qu’à côté les gens crèvent ? Comment peut-on trouver ce comportement humain vertueux quand il manque autant de compassion ? N’est-ce pas là la définition d’un psychopathe ?


    • Steph87 5 mai 2020 20:12

      @Yaurrick
      Pas d’accord, au final, l’individu n’a pas le dernier mot pour faire ou ne pas faire telle ou telle chose, on ne peut pas parler de choix lorsque celui-ci est fourvoyé par une entité extérieure qui influence ce dernier. Dans notre monde, l’entité nébuleuse des très très riches comparable à un état nomade (puisqu’il se fiche des frontières) a tous les artifices en sa possession pour influencer les choix des gens et parvenir à leur faire faire ce qu’ils veulent.
      Avoir le choix serait vrai dans un monde où tout le monde part à égalité à un instant T. Hors, nous vivons tous sous influence des uns et des autres. Mais lorsque cette influence s’exerce sur des masses entières, ce n’est plus une influence vertueuse, elle ne fait que satisfaire la volonté d’un très petit nombre.
      Pour que le choix incombe à l’individu et exclusivement à lui seul, l’individu ne doit pas subir une influence capable de travestir tous ses choix. Hors c’est bien à cela que l’on assiste. Cela est très pervers car l’individu pense qu’il fait un choix alors qu’il ne fait qu’acter l’influence d’une tiers entité et/ou personne.
      Pour ce qui est de ce que je fais pour remédier à cet état de fait concernant les pauvres, rien ou plutôt pas assez. J’informe mes proches, ma famille, et mes cercles de connaissances, mais force est de constater mon impuissance. De plus je trouve que cela n’est pas à moi prioritairement de faire quelque chose, en effet bien que je me trouve dans la catégorie des riches, je ne suis pas le plus riche des riches loin de là. Lorsque je verrai ceux au-dessus de moi venir à mon niveau on en reparlera.


  • Steph87 24 avril 2020 00:22

    Alors voyez vous pour l’alternative rien que le fait que vous écriviez « viable bien entendu » montre que vous rejetez de facto tout autre solution qui ne vous conviendrez pas.

    Pour vous la doctrine libéralisme est indépassable peu importe les résultats et les conséquences pourvu qu’elle vous donne satisfaction à vous seul.

    Pour vous, le libéralisme peut faire l’objet de critiques seulement si ces critiques concernent son fonctionnement ou des points à améliorer. Dès lors qu’on veuille critiquer les résultats, la moralité, les crimes rien ne va plus, vous agitez des épouvantails sortis de la guerre froide en prétextant que d’autres systèmes essayés ont été pire. Mais qu’à t-on essayer d’autres ? Rien. La blague du « communisme » vous ne me la ferez pas. Jamais cette doctrine n’a été appliquée et vous le savez très bien. Elle vous sert juste à botter en touche.


    • Durand Durand 24 avril 2020 09:50

      @Steph87

      Je crois qu’il ne faut pas jouer sur les mots et encore moins sur les « ismes », tellement galvaudés qu’ils en deviennent vides de sens.

      Pour moi, le modèle social idéal vers lequel il faut tendre doit être celui qui permet à chacun de donner le meilleur de lui-même, fut-il trisomique.

      Ni le communisme, ni le libéralisme ne sont mauvais par eux-mêmes et qu’ils aient été opposés ne rend pas l’un meilleur que l’autre. Poutine disait que ceux qui regrettent l’union soviétique n’ont pas de tête mais que ceux qui ne la regrettent pas non pas de coeur...

      Quant au libéralisme, hormis la Nouvelle Zélande qui pratique avec un bel équilibre ce principe social de manière assez fidèle à ces principes originaux – la loi est la même pour tous – et où je n’ai rencontré personne dans la misère, ni personne frappé d’indignité, vu que tout le monde fait son possible pour que chacun puisse trouver un travail à la hauteur de ses capacités, hormis la Nouvelle Zélande, donc, je n’ai pas rencontré de libéralisme ou plutôt de pseudo-libéralisme qui puisse se vanter de n’avoir pas laissé sur la touche la majeure partie d’un peuple au profit d’une oligarchie.

      Je laisse à notre hôte le soin de transposer mes remarques sur la Suisse où j’ai là aussi – mais dans une moindre mesure – découvert un peuple adulte et responsable..., une particularité, peut-être, d’un protestantisme moins pessimiste (plus « gaulois » ?) que celui de la mittle Europa et qui n’aurait pas dérivé vers un ordo-libéralisme lourd, très germanique et malheureusement aussi et par la force des traités communautaires, très « européen » ...

      Ce qui est nécessaire au bonheur des peuples, ce ne sont pas des « ismes » abscons mais le souci commun d’armer chacun de la meilleure instruction/éducation possible, de manière à faire des citoyens libres et responsables et non-pas des citoyens-zombies, bloqués dans leur réalisation personnelles par le manque de reconnaissance d’un système totalement dogmatique ou prétendument libéral, qu’il s’agisse d’un totalitarisme de type soviétique ou marchand, tous deux foyers du benni-oui-ouisme destructeur que tout à la fois ils produisent et dont ils s’alimentent.

      D’autres ont expliqué mieux que je ne le ferais les dangers d’avoir mis l’école au service de la société, obstruction sacrilège à la liberté de savoir dire « NON »... On ne peut attendre de progrès humain que d’une sociéte au service du savoir et donc au service de l’esprit critique.

      Pour la troisième fois en quelques jours, je cite Bernanos qui, dès la Libération, nous prévenait des dangers que courrait la société française et au delà, l’humanité :

      « Les gouvernements prétendent convaincre les peuples qu’ils sont ingouvernables et, pour les rendre gouvernables, ils ne songent qu’à renforcer la puissance, déjà énorme, de l’État. Mais ce n’est pas l’État qu’ils renforcent, c’est l’administration, qui deviendra bientôt cette équipe de techniciens tout-puissants, incontrôlables, irresponsables, instrument nécessaire de la prochaine, de la très prochaine dictature universelle. Il n’est d’État que dans un pays libre. Un pays libre est un pays qui compte une certaine proportion d’hommes libres. C’est ce nombre plus ou moins grand d’hommes libres qui fait la légitimité, la dignité, l’honneur de l’État. [...] L’État n’est rien s’il n’a son compte d’hommes libres capables non seulement de le servir, mais de le penser, de se faire de lui une idée juste et claire, acceptable par tous. Il faut donc refaire des hommes libres. Français, ô Français, si vous saviez ce que le monde attend de vous ! »

      Georges Bernano, Français, si vous saviez... (recueil d’articles parus entre 1945 et 1948)


    • Bruno Hubacher Bruno Hubacher 24 avril 2020 10:16

      @Durand
      Si vous croyez que qui que ce soit soit libre dans un système qui s’auto-alimente en suivant l’objectif chimérique de l’accumulation d’une valeur fictive, l’argent ? Vous croyez vraiment que les riches soient libres, eux ? Détrompez-vous.

      En ce qui concerne les Suisses, qui disposent pourtant du système démocratique les plus parfait qui soit, dont curieusement personne ne semble s’en apercevoir d’ailleurs, dont le pouvoir exécutif est délégué à un collège de sept ministres, dont le peuple est appelé à se prononcer au moins une douzaine de fois par année sur des sujets aussi brûlants que la nationalisation de la création monétaire (vous imaginez ?), mais dont moins que 40% des votants s’expriment et que lorsqu’il le font, votent systématiquement contre leurs propres intérêts ? Il y de quoi se poser des questions, non ? J’ai ma petite idée.


    • Durand Durand 24 avril 2020 10:46

      @Bruno Hubacher

      Relisez-moi..., ce n’est absolument pas ce que je prétends. Citez-nous ce que j’ai pu écrire qui puisse laisser penser que la reconnaissance par l’argent soit une solution !...

      Bien au contraire, je place l’estime de soi, celle qui rassure chacun qu’il est bien sûr le chemin optimal de sa propre réalisation, comme la « récompense » – la carotte – la plus importante pour favoriser une société équilibrée et pérenne.

      La richesse d’argent n’est qu’un triste substitut dont les meilleurs, les plus capables, doivent se contenter au sein de tout système ultra matérialiste, même si peu en son conscients... L’humain en eux, lui, ne peut y trouver son compte de satisfaction.


    • Durand Durand 24 avril 2020 11:02

      @Bruno Hubacher

      La Suisse, c’est aussi le pays qui solutionné démocratiquement ses problèmes budgétaires en décidant par votation de ne pas acheter de F18 aux Américains et d’augmenter ses TIPP... Je le sais..., j’y étais ! Et c’est aussi, comme la NZ, un des pays qui pratique le plus le bénévolat associatif... Et, toujours comme la NZ mais aussi la Norvège (qui n’est pas dans l’UE...), c’est aussi et surtout un pays de plein-emploi...

      ..


  • Steph87 24 avril 2020 09:59

    L’envie juvénile de réussite personnelle (pour rappel, on ne vit pas seul dans ce monde) est caduque. Les riches dans les pays capitalistes sont de toute façon une toute petite minorité alors même si les pauvres des pays riches sont riches chez les pauvres le problème demeure que le reste du monde est très majoritairement très pauvre.

    C’est là tout l’échec du capitalisme. Un échec cuisant et sans appel.

    Seule une infime minorité tire son épingle du jeu et à quel prix !

    On ne peut pas passer des siècles à faire de la charité pour combler les manques et justifier qu’une minorité puisse continuer à s’éclater au détriment de la grande majorité.

    Une planète exsangue, une société dans un état déplorable. Ce système démontre sa totale inefficacité qui est criante.

    On peut se gaver de graphiques montrant que non, que la pauvreté est en recule etc...dans la médiocrité on peut toujours trouver des courbes qui s’élèvent de rien.

    On peut faire semblant de ne pas voir le reste du monde en ne regardant que son nombril.

    On peut hurler que d’autres systèmes ont fait pires.

    Cela ne change rien.

    Le fait est que ce système est extrêmement lent ou ne peut pas résoudre les problèmes de conditions de vie.

    Franchement une entreprise qui fonctionnerait comme ce système fonctionne, on vire le patron ou on ferme la boîte.


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