L’esclavage en 2025
Hommage à Maurice Allais, major de polytechnique, prix Nobel d'économie
La Dette publique française : une arme des banques contre la classe ouvrière (1973-2025)
Depuis 1973, la dette publique française, passée de 20 % du PIB à 100 % en 2025, n’est pas un simple chiffre : c’est une arme. Conçue pour enrichir les banques et paralyser la classe ouvrière, elle naît d’une logique historique où le Parti socialiste (PS), mandataire des financiers, joue un rôle pivot, relayé aujourd’hui par Jean-Luc Mélenchon, héritier d’un SOS Racisme dénoncé comme manoeuvre politicienne par Serge Malik. À travers les voix de Maurice Allais, Jacques Cheminade, Étienne Chouard, François Asselineau, et d’autres, cette histoire révèle un système qui enchaîne les peuples pour le profit des élites.
1973 : le mythe de l’article 25
Tout commence avec la loi du 3 janvier 1973, sous Georges Pompidou (ex-banquier Rothschild) et Valéry Giscard d’Estaing. Son article 25 déclare : « Le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France. » Pour ses détracteurs, c’est une bascule : l’État perdrait le droit de créer de la monnaie à faible coût, forcé d’emprunter auprès des banques privées à des taux élevés. Étienne Chouard parle d’un « coup d’État bancaire » : avant, l’État finançait écoles et usines sans intérêts écrasants ; après, chaque euro prêté enrichit les financiers. François Asselineau (UPR) chiffre le hold-up : depuis 1973, 2 000 milliards d’euros d’intérêts payés, assez pour mille hôpitaux.
Mais Jacques Cheminade (Solidarité et Progrès) tempère : l’article 25 n’interdit que l’escompte direct (prêts courts). Jusqu’en 1983, la Banque de France finance encore 15 % de la dette publique (rapport Sénat, 31 mai 2017). La loi de 1973 n’est pas la fin, juste un signal : l’État s’ouvre aux marchés, sous pression des financiers et d’une économie mondiale qui change (choc pétrolier, inflation).
1983 : Mitterrand et le tournant de la rigueur
Le vrai virage arrive en 1983, sous François Mitterrand (PS). Élu en 1981 sur des promesses ouvrières (retraites à 60 ans, nationalisations), il bascule avec la rigueur : austérité, désinflation, priorité aux marchés. Les avances de la Banque de France tombent à 0 % de la dette (Sénat, 2017). Plus d’emprunts publics à taux zéro ; l’État s’endette via des obligations (OAT) auprès de BNP Paribas, JPMorgan, ou fonds étrangers (BlackRock). Maurice Allais, Nobel 1988, fustige : « Sans contrôle monétaire, l’État devient esclave des banquiers. » La dette passe de 20 % à 40 % du PIB (1991), et les intérêts – 10 milliards de francs annuels dans les années 1980 – pèsent sur les ouvriers (impôts, chômage).
Le PS, sous Mitterrand, devient le mandataire des banques. Michel Rocard, Premier ministre (1988-1991), gère cette dette sans la remettre en cause, prônant le « réalisme » face aux marchés. Une rumeur lui prête une confession tardive (2016) : « La dette maintient les populations en esclavage. » Sans preuve, elle reflète un soupçon : le PS, loin de la gauche ouvrière, sert la finance. Les 50 milliards d’euros d’intérêts annuels en 2025 (2 % du PIB) confirment : les banquiers gagnent, pas les usines.
1993 et Maastricht : la fin de la souveraineté monétaire
En 1993, sous Édouard Balladur (droite), la loi du 4 août rend la Banque de France indépendante, interdisant tout prêt direct à l’État. Cheminade y voit l’entérinement d’une décision de 1983 : l’État, privé de monnaie, s’agenouille devant les marchés. Le traité de Maastricht (1992), poussé par Mitterrand, scelle le sort : l’article 104 (futur 123 TUE) interdit aux banques centrales (BCE, Banque de France) de financer les États, sous prétexte d’éviter l’inflation. Chouard accuse : « Maastricht livre les peuples aux fonds spéculatifs. » Asselineau calcule : sans ces règles, la France financerait 100 milliards de projets sans dettes.
La dette publique explose : 60 % du PIB (2000), 100 % (2025). Les intérêts – 50 milliards annuels – écrasent les ouvriers : moins d’écoles, plus de taxes. Allais le répétait : « La monnaie doit servir le peuple, pas les banquiers. » Mais les élites – PS, droite, BCE – choisissent les seconds.
Le PS, mandataire des banques
Le PS, dès 1983, trahit la classe ouvrière. Mitterrand orchestre la rigueur, Rocard la prolonge, et Pierre Bérégovoy (1992-1993) signe Maastricht. Leur discours – « moderniser », « intégrer l’Europe » – cache un choix : les banques avant les prolos. En 1981, le PS capte les ouvriers avec des promesses, mais les livre à l’austérité. Les nationalisations (1982) sont vite privatisées (1986, 1990s), et la dette finance les marchés, pas les usines.
SOS Racisme, créé en 1984 avec le soutien de l’Élysée, joue un rôle trouble. Serge Malik, cofondateur, dénonce dans Histoire secrète de SOS Racisme (1990) une manoeuvre politicienne : sous couvert d’antiracisme, le PS divise les ouvriers, accusant le PCF de racisme après ses propos anti-immigration (1980-81). Georges Marchais, qui voyait l’immigration comme un outil patronal pour diviser, est « tué » politiquement : le PCF, taxé de xénophobie, chute (15 % en 1981, 2 % en 2025). SOS Racisme détourne les banlieues du marxisme, affaiblissant la lutte des classes.
Mélenchon, héritier ambigu
Jean-Luc Mélenchon, ex-PS (1976-2008), prend le relais. En 1992, il vote Maastricht, verrou de la dette. Aujourd’hui, leader de LFI (Nouveau Front populaire), il dénonce le « capitalisme », mais reste muet sur la souveraineté monétaire. Son discours – pro-immigration, antiracisme – rappelle SOS Racisme : il capte des ex-ouvriers PCF sans relancer leur combat unitaire (français et immigrés contre les patrons). Mélenchon critique les banques, mais pas Maastricht ni la BCE, piliers de la dette. En 2025, sa LFI domine la gauche (10-15 %, sondages), tandis que le PCF agonise (2 %).
Cette ambiguïté sert les banques. La dette paralyse : 50 milliards d’intérêts détournés des ouvriers. Mélenchon, comme le PS, divise par l’immigration, pas par la classe, laissant les financiers intacts. La CGT, jadis fer de lance, s’effrite (500 000 adhérents contre 5 millions en 1970). Les gilets jaunes (2018-2019), cri ouvrier, sont matés.
Une coalition contre les ouvriers
De 1973 à 2025, une coalition se dessine : PS (Mitterrand, Rocard), droite (Balladur, Macron), Europe (Maastricht), et même Mélenchon (antiracisme sans classe). Leur arme ? La dette, qui enrichit les banques (2 000 milliards d’intérêts depuis 1973) et tue la lutte ouvrière (PCF, CGT). Allais l’avait prédit : « Sans monnaie publique, pas de liberté. » Chouard insiste : « Sortir de Maastricht, ou crever. » Asselineau propose : « Frexit, reprendre la Banque de France. » Cheminade rêve : « Un État créant pour le peuple. »
Mais en 2025, la dette gagne. Macron, président, pousse l’austérité (budget 2025 : coupes sociales). Mélenchon hurle, sans solutions. Les ouvriers, divisés, votent RN (40 %, 2022), qui ignore le capital. La coalition a réussi : les banques prospèrent, la classe ouvrière gravement blessée. Pourtant, la vérité d’Allais brûle : reprendre la monnaie, c’est reprendre la liberté.