mercredi 17 mai 2006 - par Patrick Adam

L’esclavagisme... un mal franco-français ?

A la lecture de différents propos tenus dernièrement sur AgoraVox et obligé, par la force des choses, d’écouter régulièrement RFI, radio devenue, au fil des ans, la radio quasi officielle « du grand sanglot de l’homme blanc », un doute m’est venu : n’y aurait-il, comme certains voudraient nous le faire croire, que les Français qui se seraient adonnés à la traite négrière ? Ces derniers jours, j’ai beaucoup entendu parler de Nantes et de Bordeaux, mais peu de Liverpool, Londres, Anvers, Rotterdam, Cadix, Malaga, Lisbonne, La Corogne, Copenhague, Stockholm, Venise, Jaffa, Port Saïd, Beyrouth, Istanbul, Alger, Tripoli ou Salé. Je laisse à d’autres le soin de compléter la liste pour ce qui est de l’Orient, proche ou plus lointain. Bien sûr, la France a eu son pesant d’or d’inhumanité, mais ne serait-il pas plus honnête de replacer les faits dans un contexte plus général, et de restituer à chacun la part qui lui revient ? Que signifie cette tentative étrangement sélective de vouloir faire de l’esclavage une question franco-française, qui ne concernerait que notre rapport de Gaulois « dominants » avec la population noire du continent africain ?

Bref rappel des faits : la piraterie a été plus ou moins éradiquée de la Méditerranée par Jules César, ce qui (après la chute de l’Empire carthaginois qui bloquait la liberté de navigation au-delà de la Corse) a permis un développement économique sans précédent de cette région du monde. Elle a été remise au goût du jour par les Normands, puis par les Arabes. Or, une des principales sources de revenu des pirates de toutes les mers du monde a toujours été la vente d’hommes plus ou moins libres, soldats, filles de joie, commerçants, artistes, poètes, pèlerins, philosophes ou simples voyageurs, transformés par leur seule capture en esclaves monnayables suivant une bourse de valeurs culturelles où le blanc valait généralement plus que le noir... No comment.

Au temps de Charlemagne, la Méditerranée occidentale était interdite à toute navigation commerciale (les Marseillais devraient s’en souvenir puisque la ville mettra près de 700 ans à s’en remettre). Les razzias et les enlèvements opérés par les « Sarrasins » faisaient sentir leurs effets dévastateurs sur les côtes du Golfe du Lion et même à l’intérieur des terres, notamment le long de la vallée du Rhône. A noter l’effort entrepris par les Catalans (coucou à mes amis du Canigou, grands délaissés de l’histoire) dans la reconquête du Bassin méditerranéen. Sous la direction de Roger de Flore et de ses mercenaires, ils nettoyèrent une bonne partie de la Méditerranée, allant jusqu’à se tailler un royaume maritime qui allait des Baléares aux Cyclades, ce qui leur permit de faire flotter leur belle bannière sang et or sur l’Acropole d’Athènes, durant 70 ans.

Il est d’autre part intéressant de souligner que les plus importantes révoltes berbères qui aient secoué le Maghreb à la suite de la pénétration et la colonisation arabe, et qui ont donné naissance à la dynastie fatimide du Caire, ont été le fait des habitants de l’actuel Constantinois qui ne supportaient plus les enlèvements répétés de leurs filles et de leurs femmes (blanches) par les commandos de pillards arabes (blancs) chargés d’approvisionner les marchés aux esclaves de Damas, de Bagdad ou de Médine. Il semble en effet, d’après les textes anciens, notamment Ibn Khaldûn, que les « quotas » de prélèvements en usage à l’époque avaient été allègrement dépassés...

La « traite » dont on parle aujourd’hui, et que la loi Touriba stigmatise à juste titre (bien qu’on puisse juger son approche quelque peu restrictive au plan historique) a été institutionnalisée sur des populations blanches par les Espagnols et les Portugais au courant du XVe siècle, avant ce qu’il est convenu d’appeler les « Grandes découvertes ».

C’est en effet pour repeupler l’Andalousie tout juste reconquise et les Canaries rattachées par le Français Jean de Béthancourt à la couronne d’Espagne que les Ibères ont mis en œuvre une véritable politique de capture de main d’œuvre africaine vendue sur les marchés de Séville, Cordoue Lisbonne et Las Palmas. Poussés par des condottiere venus de tous horizons et encouragés par l’Infant Henri le Navigateur, prince sans couronne désireux de profiter des richesses des Indes en contournant l’Afrique, au détriment des Arabes qui monopolisaient le commerce d’Orient, ils ont organisé un système de razzias quasi annuelles (dites entradas) sur la côte africaine, notamment près du Banc d’Arguin où ils pouvaient accoster sans trop de difficultés avec de petites embarcations détachées de bâtiments à trop fort tirant d’eau. Au Nord de cet espace, la côte est inabordable car constituée d’une immense falaise rocheuse battue par des vents et des courants violents. Au Sud, c’était l’inconnu, et on n’en revenait pas...

Quoi qu’on ait tendance à penser de nos jours, l’histoire s’écrit bien souvent plus dans des contraintes économiques, techniques et géographiques que philosophiques.

Ces premières populations razziées appartenaient pour la plupart à des tribus berbères (ou à sang mêlé d’Arabes Hilaliens et Ma’aqil chassés du Yémen, puis d’Egypte et de tout le Maghreb). Ces Berbères avaient été refoulés au fil de la conquête musulmane dans des régions de plus en plus hostiles. Ils vivaient presque nus et misérablement, s’adonnant à la pêche dans des régions côtières chiches en eau potable. La traite des noirs vers l’Amérique (Nord et Sud confondus) n’a été entreprise, puis organisée, que plus tard (principalement à la fin du XVIIe et dans tout le XVIIIe siècle). Elle fut l’objet d’une concurrence acharnée entre ce qu’on appelait alors les « puissances européennes », aidées dans leur trafic par une mafia locale arabo-berbero-negro-maure, qui a toujours vécu de l’intense trafic d’or et d’esclaves qui irriguait le Sahara du Sud vers le Nord, et ceci depuis la plus haute Antiquité, les Hollandais se réservant une part non négligeable de ce trafic.

Il est aussi intéressant de visiter à Mekhnès (Maroc) les restes du palais de Moulay Ismaïl (despote contemporain de Louis XIV - ses caves regorgeaient d’esclaves blancs - on dit 50 000 - pour la plupart (espagnols, portugais, français, hollandais, anglais). Jusqu’à la première moitié du XIXe siècle, une des préoccupations premières des Européens a été de récolter des fonds pour le rachat de ces esclaves. Il existe de passionnantes relations d’envoyés spéciaux (souvent des moines) venus « délivrer » ces captifs, contre force cadeaux distribués à la Cour du sultan ; laquelle Cour était souvent barricadée par des vizirs, des capitaines d’armes ou des caïds noirs qui s’engraissaient crapuleusement des richesses apportées par ces religieux. Salé, ville qui doit son développement aux musulmans chassés d’Andalousie, fut une véritable "république esclavagiste" qui vendait ses prises au sultan.

L’histoire de Camille Douls, jeune Aveyronnais de 23 ans, esclave de la tribu maure des Oulad Daylim, en 1880, sur la côte africaine, ou celle du pacha Djouder, esclave et renégat espagnol parti au milieu du XVIe siècle à la conquête de Tombouctou pour le compte du sultan Ahmed el Dehebi, peuvent aussi servir à remettre quelques pendules à l’heure.

Ce qui fait la différence entre la traite européenne et la traite d’autres empires, c’est la différence des besoins à couvrir et des moyens mis en œuvre à cette fin. Les Romains n’avaient pas beaucoup de place dans les soutes de leurs galères pour « stocker la marchandise ». De plus, faute d’étendues vierges à mettre en valeur, le « marché » ne pouvait absorber des « arrivages » trop massifs (quoi qu’on ait pu dire, les écoles de gladiateurs ne consommaient peut-être pas de quoi ialimenter un trafic plus massif). Les felouques arabes ne disposaient guère de plus de place que les galères. Les progrès de la navigation européenne ont développé régulièrement le tonnage de l’armement et, capitalisme anglo-saxon aidant (revoilà Bordeaux et Nantes), la rentabilité s’est trouvée accrue par la multiplication des ponts à l’intérieur des coques des bateaux. Belle monstruosité de l’esprit capitaliste, qui veut que rien ne se perde dans un marché en pleine extension.

Mais que se passe-t-il de si différent aujourd’hui au Libéria et dans nombre de pays africains, où l’on instrumentalise des dizaines de milliers d’enfants soldats, sinon une nouvelle méthode d’asservissement rendue possible par une dérive technologique ? C’est grâce à l’utilisation de 4x4 surpuissants permettant l’enlèvement et la déportation rapide des enfants dans des zones hors de contrôle, qu’est né, sous le regard impuissant des organisations internationales, un nouvel esclavage, qu’il nous était difficile d’imaginer ne serait-ce qu’il y a vingt ans ?

Alors l’esclavagisme est-il vraiment un mal français ? Les Gaulois doivent-ils payer pour tous les trafiquants du monde ? Et devrons-nous désormais nous repentir frénétiquement d’un mal qui a gangrené la planète depuis que l’homme vit en communauté, alors que nous avons été parmi les premiers à nous en débarrasser et à aider d’autres peuples à suivre le même chemin ?



126 réactions


  • Franck (---.---.221.206) 17 mai 2006 12:42

    Que de justifications bancal dans votre article. Personne n’a dit dernièrement que seul la France est responsable de la traite negrière, ni même que sul l’occident en est responsable. Allez a Liverpool justement ou bien au USA vous verrez que le devoir de mémoire ne souleve pas tant de polémique qu’ici.

    La France est EN PARTIE responsable des crimes qu’elle legalisé a une epoque. On ne demande rien d’autre que la reconnaissance de cela. Que des gens ou des gouvernement en Arabie et en Afrique aient également une part de responsabilité dans cette histoire ne change rien. Dans l’absolu tout le monde devrai faire ce travail de mémoire mais nous ne sommes ni Africain si Arabe pour reclamer que cela soit fait dans ces pays, NOUS SOMMES FRANCAIS, FIER DE L’ETRE, ET NOUS VOULONS ASSUMER NOTRE HISTOIRE !!!! Ce n’est pas de l’auto flagelation ...


    • Ana Lucia Araujo 17 mai 2006 14:53

      Bien sûr que ce n’est pas un mal français. Les Portugais, entre autres, ont été les champions. Si on parle de la France, c’est parce qu’on parle français et parce que ce débat est à l’ordre du jour en France depuis à peu près deux ans et parce que c’est la France qui a été la première à reconnaître la traite et l’esclavage comme crime contre l’humanité et par conséquence a mis en place le 10 mai comme journée en mémoire de l’esclavage.

      De plus on parle français, alors même si le débat était à l’ordre du jour au Portugal ou au Brésil (comme c’est le cas en partie) la plupart des gens n’aurait pas l’accès. Mon impression est que dans la mesure où ce débat se fait en France on pourra justement le faire ailleurs. Il y a dix ans quand l’UNESCO a lancé le projet La Route de l’esclave, la France étaient l’un des pays qui menait le projet.

      D’ailleurs en 2007 il y aura plusieurs activités en Grande-Bretagne (y compris à Liverpool) pour commémorer les 200 ans d’abolition. Le documentaire que j’ai cité dans mon article (celui que vous avez classifié comme « niais ») montrait Liverpool et le musée maritime. Aux États-Unis cette question est aussi débattue et présente entre autres dans les musées. Au Brésil, l’aspect musée n’est pas développé (manque d’argent ?), on ne sait pas.

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    • Bulgroz (---.---.9.20) 17 mai 2006 15:01

      Coucou, revoilà, Miss Ana Lucia qui va encore me traiter de fainénnt et peut être même me virer d’Agoravox (obnoxious,je crois que c’est le terme fréquent que l’on emploie au Canada pour dénoncer son voisin).

      Bon, on arrête les plaisanteries, je sors mon chêquier, combien et à qui pour qu’on en parle plus ?


    • DANIEL (---.---.176.53) 17 mai 2006 17:57

      Que Français « fier de l’être » vous vous délectiez dans le masochisme et la haine de vos péres et de vos compatriotes, c’est votre droit.

      Merci néanmoins de ne pas falsifier l’hisoire avec des arguments « bancals » comme vous dites, ni ne pas raconter de mensonges sur les « repentances » en cours à l’étranger.

      A ce que je sache l’Afrique n’a pas encore entamé son devoir de mémoire envers les dizaines de millions d’africains qu’elle a vendu comme esclaves.

      Quand aux USA et au Brésil ces pays se sont construit avec l’esclavage(en partie du moins, car le Nord des USA n’était pas esclavagiste et ce sont les yankees qui se sont battus et sont morts pour l’abolition, pas les africains.)

      Il n’y a jamais eu d’esclaves noirs en Bretagne, en IDF, en Auvergne, ...Merci de ne pas l’oublier.

      Merci aussi de ne pas oublier que ce sont les ouvriers et le petit peuple blanc qui se sont battus en 1793 et 1848 pour que soit abolit l’esclavage.

      S’il y a des fleurs à déposer, c’est sur leurs tombes que j’irai les déposer. Sur les tombes de ceux qui se sont battus , qui avaient une foi et un idéal, et dont la liberté était l’étoile polaire . Ceux-là avaient le sentiment de l’universalité de l’être humain.

      Ce n’était sans doute pas le cas des Haitiens et de Dessalines qui dés l’indépendance de leur Ile ont génocidé toute sa population blanche (hommes, femmes et enfants)et ont établit un régime esclavagiste . Mais les maitres et les esclaves aaient la même couleur de peau.

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    • Bulgroz (---.---.17.11) 17 mai 2006 18:13

      Daniel,

      Excellent commentaire


    • BB (---.---.88.83) 17 mai 2006 19:36

      Merci Daniel, reste-il beaucoup de gens lucides dans notre pays ?

      BB


    • (---.---.1.89) 18 mai 2006 12:22

      Merci aussi de ne pas oublier que ce sont les ouvriers et le petit peuple blanc qui se sont battus en 1793 et 1848 pour que soit abolit l’esclavage.

      c’est bien ces histoires à l’eau de rose, colportées transmises de générations en générations par les esclavagistes, pilleurs, violeurs et bourreaux d’hier, qui ne cherchent encore une fois de plus qu’à travestir la VERITE.

      Espérons qu’ils sachent lire, en voilà de la lecture, sale raciste :

      Des chefs africains ne se laissèrent pas convaincre par les négriers. Ils s’opposèrent à la traite, tout au moins dans un premier temps. Mais il faut reconnaître que les négriers avaient des moyens détournés pour parvenir à leurs fins. Par exemple, des chefs africains s’endettaient auprès de leurs partenaires européens. Ceux-ci pouvaient exiger le remboursement de leurs créances ou la fourniture d’esclaves. Si le débiteur n’en avait pas les moyens financiers à ce moment précis, que lui restait-il à faire sinon que d’accéder à la demande de son créancier ? S’il n’était pas encore impliqué dans la traite, l’y voilà ! S’agissait-il d’un fournisseur ?c’était la fuite en avant. En tout état de cause, les négriers pouvaient s’ingérer, le cas échéant, dans les affaires intérieures d’un royaume et provoquer la chute du souverain, à l’instar de ce que l’on observe çà et là aujourd’hui en Afrique et dans d’autres parties du monde.

      On sait que l’une des causes du coup d’Etat de 1818 ayant abouti au renversement du roi Adandozan du Danhomè (1797 - 1818) fut son hostilité à la traite négrière. Le souverain estimait en effet que « le pays pouvait tirer meilleur profit de l’esclave si on l’utilisait à cultiver la terre. Il réprouvait la guerre elle-même, dans laquelle son peuple perdait un sang et des bras précieux » . La suite, on la connaît. Un Portugais d’origine brésilienne, Francisco Félix de Souza, habile négrier, intervint avec l’aide des princes et des dignitaires mécontents de la politique d’Adandozan, et Gankpé, frère du roi et chef d’armée, accéda au trône sous le nom de Guézo. Du reste, au début, les Européens ne demandèrent pas l’avis des Africains avant de se servir en esclaves par la force lorsqu’ils en avaient les moyens ou l’opportunité. Et cela avec ou sans le consentement de leurs gouvernements. Ce fut le cas avec Nuno Tristâo et Antao Gonçalves lors de leur voyage d’exploration qui les conduisit au Cap Blanc en 1441 : ils capturèrent des Africains qu’ils emmenèrent à Lisbonne où « ces prisonniers éveillèrent un grand mouvement de curiosité » . Cet acte se répéta et devint systématique à partir de l’année 1442 - 1443 qui pouvait être considérée comme celle du démarrage effectif de la traite négrière atlantique, en attendant son officialisation en 1517. C’était à l’occasion du second voyage de Nuno Tristao qui l’amena dans la baie d’Arguin : il captura un assez grand nombre d’Africains, et cela conformément aux instructions du roi qui « avait donné l’ordre de tuer ou de capturer tous ceux que l’on rencontrerait » . En 1444, Zourara parla dans sa chronique de la capture à Arguin de 165 hommes, femmes et enfants. De son côté, un certain capitaine Lanzarotte de Lagos (Portugal) vendit 235 esclaves le 8 août 1444. Tout cela se faisait sans qu’on demandât même leur consentement aux Africains. Le mouvement s’accéléra au fur et à mesure que la nouvelle de l’enrichissement des négriers se répandait. Des émules surgissaient, tel Hawkins, aventurier anglais qui parcourut la côte occidentale d’Afrique, s’attaquant aux villages littoraux, s’emparant des hommes par la force, « utilisant très rarement les transactions pour les obtenir » . Pour couronner son action, la reine Elisabeth I lui fit don en 1502 d’un vaisseau armé « destiné à la chasse aux esclaves » . Bref, la pression était forte, et, le cas échéant, les négriers fomentaient des guerres entre Africains, jouant les uns contre les autres, en vue d’avoir leur « marchandise humaine ». Ecoutons à ce sujet l’un d’eux, Théodore Canot, qui écuma la côte de Guinée du Rio Nunez à la Sierra - Leone de 1820 à 1840 :

      « J’affirme sans hésiter que les trois quarts des esclaves exportés d’Afrique sont le fruit de guerres fomentées par la cupidité de notre propre race » .

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    • MDV (---.---.144.244) 31 mai 2006 12:38

      Si vous êtes si « fier » d’être français - ce dont je doute fort - vous devriez vous faire une fierté d’écrire un peu mieux notre langue.

      MDV ;O)


    • MDV (---.---.144.244) 31 mai 2006 12:40

      Merci beaucoup, Daniel.

      Lire votre commentaire est un plaisir et un apaisement.

      Cordialement :

      MDV ;O)


    • DANIEL (---.---.217.224) 3 septembre 2006 22:07

      @ IP:xxx.x18.1.89) le 18 mai 2006 à 12H22 A ce courageux xxx qui me traite de sale « raciste » :

      A ce type d’injure, c’est dur de répondre. On est toujours tenté de regarder sous ses chaussures voir sur quelle merde on a pu marcher.

      Enfin bon, monsieur xxx, moi je sais qui je suis. Vous ??? Au mieux vous n’êtes qu’un petit trou du cul.


  • (---.---.23.177) 17 mai 2006 12:49

    Si mes infos sont exactes. Dates d’abolition de l’esclavage de certains pays :

    1963 Arabie Saoudite

    1981 Mauritanie

    1992 Pakistan.


    • (---.---.23.177) 17 mai 2006 13:04

      Et que dire du Soudan .


    • Jojo2 (---.---.158.64) 17 mai 2006 13:14

      On subodore que DW est un grand coquin...


    • (---.---.210.27) 19 mai 2006 18:03

      Bonjour Damian Heureux de croiser encore une fois votre route. Cordialement Patrick Adam


  • Bulgroz (---.---.9.20) 17 mai 2006 12:59

    Bel article, Mr Patrick Adam, qui traduit bien le sentiment que nous partageons tous, sans haine, sans complexe, sans oubli de notre histoire et sans auto flagellation. Nous sommes conscients de notre passé et nous veillons à ce que cela ne se reproduise plus.

    Ce qui est passé est passé, L’esclavage est un fléau que nous condamnons tous et qui gangrène notre monde actuel.

    Nous qui avons participé à cette erreur de l’histoire, savons que nous ne pouvons pas accepter qu’elle resproduise encore.


    • mowglii (---.---.64.89) 17 mai 2006 21:38

      bravo bulgroz, tout a fait sur la meme ligne que vous

      la france a été de son epoque. tout simplement

      aujourd’hui nous ne pouvons que le regretter, mais sans écouter revendications victimaires et autres delires parano. nous n’avons pas à nous en excuser à mon avis . vis à vis de qui ???

      mais une journée de l’esclavage, pourquoi pas ?

      l’important est de lutter contre l’esclavage actuel.


  • Jojo2 (---.---.158.64) 17 mai 2006 13:11

    L’article est super, sauf que j’ai jamais entendu dire que la France était plus spécialement repentante.


    • Bulgroz (---.---.9.20) 17 mai 2006 13:13

      La France n’est pas spécialement repentante, mais certains, ici même (Miss Anna Lucia par ex) souhaiteraient qu’on le soit, c’est à dire que l’on paie (indemnisations).


    • Jojo2 (---.---.158.64) 17 mai 2006 13:16

      J’ai pas vraiment compris comment, combien, à qui...C’était flou.


  • (---.---.71.67) 17 mai 2006 13:14

    J’apprécie votre mise au point Patrick. Non, à TOUS les esclavages....


  • ka (---.---.30.12) 17 mai 2006 13:24

    Bonjour Patrick Adam,

    Chose promise chose due. Tu l’as donc écrit ton article et je vois que tu reste fidèle au point d’interrogation : crépage de chignons en perspective.

    Je pense que le problème avec la loi Taubira c’est qu’elle intervient un peu tard. Une telle loi qui est tout à fait respectable aurait du être votée au moment de l’abolition définitive de l’esclavage en 1848. Car il est vrai que les possibles descendants d’esclavagistes n’ont pas à se repentir des injustices commises par leurs ancêtres. Mais je ne pense pas que cette loi appelle au repentir des français mais plutôt à la mémoire d’une injustice qui a existé sur le sol français et qui continue d’exister sur d’autres territoires. A la question l’esclavagisme... un mal franco-français ? Bien-sûr la réponse est non. Tout le monde le sait et personne ne peut le nier. Mais tout le monde sait également que la France est un pays qui donne de l’importance aux notions de droit, de liberté et de justice et dans cette perspective une telle loi ne pouvait qu’être votée et je ne pense pas que ça puisse réellement déranger les français de toute façon. Quant aux autres pays on n’a pas à leur dicter quoi faire. Et concerant les pays arabes c’est une autre histoire. Etant donné qu’il s’agit de pays à majorité musulmane et que l’esclavage n’est pas interdit par l’Islam, il est même légitimé, il ne faut pas compter sur ces pays-là pour obtenir une quelconque repentance.

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    • Marie Pierre (---.---.40.66) 17 mai 2006 13:32

      Bonjour Ka,

      Je suis (et apprécie) vos commentaires. En écrivant que l’Islam accepte l’esclavage, vous allez vous faire taper sur les doigts !!! Vous pratiquez, vous analysez, on ne peut que vous faire confiance.

      Continuez à nous informer.


    • Marsupilami (---.---.189.54) 17 mai 2006 13:40

      Ouaf !

      Voilà qui est bien dit, O Ka ma musulmette préférée...

      Bon article de Patrick Adam.

      Affreuse réalité : esclaves à Madagascar :

      Je m’esclaffe donc (c’est mon côté esclaffagiste) :

      Houba houba !


  • Marie Pierre (---.---.40.66) 17 mai 2006 13:28

    Bonjour M. Adam,

    Merci pour cet article. Il fait écho à une partie du livre d’Olivier Pétré-Grenouilleau qui a été poursuivi en diffamation pour avoir osé dire que l’esclavage n’a pas touché que les noirs mais aussi les peuples européens.

    Cette journée de l’esclavage aurait dû être la journée du NON à l’esclavage qui existe encore aujourd’hui, afin que chacun prenne conscience de ce crime. En ne célébrant que la mémoire de l’esclavage, on occulte aussi cette partie et les esclavagistes peuvent poursuivre leurs activités lucratives.


    • Daniel Milan (---.---.168.249) 17 mai 2006 13:38

      Oui, les esclavagistes sont toujours présents, avec la même mentalité que par le passé ! Grenouilleau est la référence utilisée par les esclavagistes et leurs amis, pour se disculper !


    • Marsupilami (---.---.189.54) 17 mai 2006 13:45

      Grrr...

      Quand le nazislamiste Daniel Milan ne fait pas du négationnisme, il diffame Pétré-Grenouilleau, qui est un honnête homme et un grand savant attaqué par de nombreux sites islamistes.

      Quelle calamité !

      Grrr...


    • Marie Pierre (---.---.40.66) 17 mai 2006 13:56

      A M. Milan,

      Vous êtes obstiné à ne voir qu’avec vos oeillères. Lorsqu’on vous dit que l’esclavage n’est pas uniquement la traite des noirs vers l’Amérique, c’est vrai. Je vous rappelle que des africains achètent encore de nos jours des gamins africains pour en faire leurs esclaves. Que répondre à celà ?


    • Marie Pierre (---.---.40.66) 17 mai 2006 13:58

      Marsu,

      Je ne sais pas faire les liens, celui-ci est très intéressant : http://www.marianne-en-ligne.fr/selection/virtual/patrickgirardalu/e-docs/00/00/46/C7/document_selection.phtml


    • Daniel Milan (---.---.168.249) 17 mai 2006 14:34

      L’esclavage est bien plus général et généralisé ! Mais sans voir seulement toujours les affreux esclavagistes noirs qui mettent des enfants en esclavage (Il y en a beaucoup trop, c’est vrai, et qui plus est vendus par leurs parents !). Ne pourrions-nous pas mettre aussi dans la rubrique « esclavage », certains personnages blancs, qui profitent d’oeuvres charitables, dont-ils ont la charge, pour en faire des esclaves sexuels ? Sans généraliser bien entendu !


    • Mouchrikwakafer (---.---.186.86) 17 mai 2006 14:40

      @Marie Pierre

      « Vous êtes obstiné à ne voir qu’avec vos oeillères. »

      Ce ne sont pas des oeillères, ce type est un propagandiste pro-terroristes palestiniens et ancien militant néo-nazi de la FANE qui a été dissoute à la suite de nombreuses aggressions, tracts, profanations et inscriptions antisémites., fondateur d’un mouvement de soutien à Julius Evola, grand admirateur et supporter d’Hitler.

      Source : Antisemitism and Racism in France


    • Bulgroz (---.---.9.20) 17 mai 2006 14:45

      Mouchrikwakafer

      C’est un sobriquet intéressant et peu courant, ca vient d’où ?


    • Mabouya (---.---.113.228) 19 mai 2006 05:39

      Arrêtez de dire n’importe quoi : Pétré-Grenouilleau a FAILLI être poursuivi par le Collectif DOM pour NEGATIONNISME, pour avoir mis en doute le caractère de crime contre l’Humanité de la Traite négrière.

      Par ailleurs, c’est sûr qu’avec des opinions pareilles, nous avons là un historien (NANTAIS) des plus objectifs qui soient...


    • MDV (---.---.144.244) 31 mai 2006 12:46

      Certains, Marie-Pierre, vous répondront :

      1) que vous mentez et que vous inventez tout ça parce que vous êtes une esclavagiste raciste ;

      2) ou alors qu’il faut comprendre et que tout ça, c’est dû en fait à la misère des peuples d’Afrique, instaurée bien entendu par les Blancs (et par les seuls Blancs)

      3) à moins qu’ils ne cherchent carrément à vous imposer silence.

      Fort heureusement, de plus en plus de personnes en France, qui ne votent par particulièrement à l’Extrême-droite et pas même à Droite, commencent à réaliser tout le mal qui leur a été fait, à eux et à leurs enfants, dans notre pays, par tous ceux qui ont défendu, au mépris des principes républicains, la montée des communautaristes ethno-religieux.

      Cordialement :

      MDV ;O)

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  • (---.---.224.225) 17 mai 2006 13:36

    Merci Mr Adam pour cette riche leçon d’histoire,

    Cependant je m’étonne un peu de sa visée, car « balayer devant sa porte » (je cite un commentaire d’articles précédents sur le sujet) est aussi une façon de montrer l’exemple et une invitation à faire de même ; dureste nous avons suivi nos prédécesseurs en la matière ; je n’y vois pas de « long sanglot du Français ».

    ensuite : « Ce qui fait la différence entre la traite européenne et la traite d’autres empires, c’est la différence des besoins à couvrir et des moyens mis en œuvre à cette fin. »

    J’ajouterais tout de même une autre différence et votre indignation rejoindra la mienne si je vous ai bien lu depuis quelques temps :

    le changement de religion dominante en Europe (ou la culture, la civilisation ou le système de valeurs selon ce que vous préférez entre Rome et le Moyen Age) aurait pû apporter un changement beaucoup plus radical et il aura encore fallu quelques siecles de trop pour cela...

    enfin oui bien sûr, les enfants soldats sont une forme terrifiante d’esclavage, mais j’introduirais la nuance qu’au lieu d’être humiliés, ils se sentent valorisés et forts, donc relativementlibres (bien que drogués et/ou conditionnés) du reste comme certains prostitués ou stakanovs....

    Encore merci pour ces précieux rappels historiques

    Cordialement

    Marc P

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  • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 17 mai 2006 13:48

    Je considère qu’une loi française concerne avant tout l’attitude de l’état français et non celle des autres pays du monde et cela vaut aussi pour l’esclavage (et la colonisation) en tant que crime contre l’humanité qualifié dans des textes de droits internationaux souscrits par la France.

    C’est une loi auto-critique ; il y va de la crédibilité de la France vis-à-vis des anciens esclaves qui sont de plus citoyens français...Et donc de sa cohérence citoyenne et républicaine.

    C’est élémentaire...

    La loi peut-elle juger l’histoire


    • Bulgroz (---.---.9.20) 17 mai 2006 14:21

      Monsieur Sylvain Reboul,

      Mais les descendants de noirs citoyens Français n’ont en rien à faire de cette commémoration, ils savent tout au plus à quoi ils ont echappé, la misère absolue, de Madagascar à la Dominique. Nos citoyens Français voyagent eux et ils ne sont pas tous des zintellectuels soucieux de se constituer un bagage philosophique.

      Laissons à l’histoire raconter l’histoire et aux profs d’histoires d’éduquer les petits citoyens comme il faut.

      Que nos politiques s’occupent de légiférer notre pays.


    • Marc P (---.---.224.225) 17 mai 2006 14:33

      Bulgroz, vos propos sont consternants !

      Qui plus est comment pouvez vous penser pour les autres de la sorte ? C’est exactement ce que fait le maître avec l’esclave...

      Votre lecteur déçu :

      Marc P


    • (---.---.139.70) 17 mai 2006 14:58

      Si vous voulez parler de la loi Taubira, il semble que le législateur ait souhaité lui donner une portée plus large que la seule attitude de l’état Français :

      Article 1er

      La République française reconnaît que la traite négrière transa tlantique et l’esclavage, perpétrés à partir du xve siècle par les puissances européennes contre les populations africaines déportées en Europe, aux Amériques et dans l’océan Indien, constituent un crime contre l’humanité.

      L’universalisme et la ’légitimité évidente’ de l’esclavage dans l’histoire avant son abolition (par la république) font qu’une commémoration de l’esclavagisme Franco-Français ne serait qu’une mystification antihistorique, antipédagogique, et politico-mortificatoire.

      Il n’existe pas d’anciens esclaves, citoyens français, vivant...

      Votre cours relève d’une paranoia phantasmagorique, l’esprit de la loi n’est pas la repentance mais le devoir de mémoire.


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 17 mai 2006 16:18

      Vous avez tort : c’est le gouvernement via le ministère de l’éducation et non chaque prof d’histoire, qui détermine les programmes scolaires.

      Qu’il faille enseigner l’esclavage d’une manière conséquente est une obligation du programme au même titre que l’Empire, la restauration, la commune, la troisième république et le génocide nazi. Le parlement via le gouvernement estime l’enseignement de ces faits et de ces périodes historiques, à mon avis justement, comme nécessaire à l’éducation des citoyens français.

      Quant aux descendant français des esclaves, rien ne vous autorise à parler en leur nom, même si vous en êtes, et à plus forte raison si vous n’en êtes pas !...


    • Bulgroz (---.---.17.11) 17 mai 2006 16:33

      Bon, vous avez raison, Monsieur Reboul, nous avons la loi, c’est d’accord, à propos, qu’avez vous fait le jour de la commémoration ?

      Je pense maintenant qu’il y a des choses aussi urgentes sur lequel on devrait légiférer.

      Pour témoignage, je vous livre la réflexion de Monsieur Laid Douane postée sur un autre fil (voir son article du Lundi, « Chrétiens, Musulmans, tous dans le même bateau »).

      Monsieur Douane, qui est dit à Agoravox comme l’auteur du moment, nous a livré sa définition de la laicité.

      je vous la livre sic :

      « Dans le cadre du nécessaire dialogue Inter religieux que vous prônez, je vous pose une question, c’est quoi, la laicité ? » Sachez d’abord que je ne prône pas de dialogue inter religieux mais que j’aime dialoguer avec tout le monde. Ensuite, rappelez-vous que vous me preniez pour un religieux et de ce fait, je ne pourrais répondre. Car la laïcité Monsieur le Français, n’est pas de la religion !! Maintenant si vous tenez vraiment à connaitre ma réponse qui n’a rien à avoir avec la langue, alors notez ceci : La laïcité est un terme typiquement français qui veut dire merderie et connerie. Il consiste à emmerder les peuples et les annimaliser.. Laïd DOUANE

      On peut effectivement être trés soucieux du mal que nous avons fait, je suis trés inquiet de lIslamclavage grandissant.

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    • Bulgroz (---.---.17.11) 17 mai 2006 16:51

      Vous déformez le sens de cette loi, Monsieur Reboul, et cela éclaire peut être tout.

      1) vous avez dit dans un précédent post : « Je considère qu’une loi française concerne avant tout l’attitude de l’état français et non celle des autres pays du monde »

      2) La loi Française en question dit : Article 1er La République française reconnaît que la traite négrière transa tlantique et l’esclavage, perpétrés à partir du xve siècle par les puissances européennes contre les populations africaines déportées en Europe, aux Amériques et dans l’océan Indien, constituent un crime contre l’humanité.


    • DANIEL (---.---.176.53) 17 mai 2006 18:34

      Nous ne serions donc pas tous du même sang, ni du même sol, M. Reboul ?

      Les Français descendants de noirs Africains devront aller faire repentance pour les noirs africains vendus par leurs ancêtres aux négriers arabes et occidentaux ?

      Les Français descendants d’Agériens arabes devront aller demander pardon pour les les noirs afriains et les européens que leurs ancêtres mettaient en esclavage ?

      Ces mêmes Français d’origine algerienne n’oublieront pas d’aller demander pardon aux arabes français (les fameux « harkis ») que leurs parents ont assassinés .... ni aux français européens massacrés en 1962 à Oran ?

      Ces Français d’origine africaine devront ils aller demander pardon pour les vendéens massacrés par les révolutionnaires de 1793 ? Ou seront ils à vos yeux si peu français, si peu humains , qu’il seront du seul fait de leur couleur de peau ,dispensés de cette honte ?

      Je ne dois rien aux descendants de la traite. Je ne leur demande rien, moi, descendant de ces foules mis en servage jusqu’en 1789 ; moi descendant de ces population mises en esclavages par les arabes ou les ottomans ; moi descendant de ces ouviers et paysans morts de faim ou morts de rage sur des barricades où ils se battaient non seulement pour eux, mais aussi pour la liberté et la dignité de l’être humain dans sa globalité....

      Je proposerais juste aux geignards, aux quémandeurs de discrimination « positive » et d’allocations « compensatrices », aux racistes de tous poils qui arguent de leur couleur de peau ou de leur religion pour revendiquer un statut spécial , « avantageux », une innocence éternelle devant l’Histoire et des commémorations « particuliéres » et repentantes ; je leur proposerais juste de se reporter à la définition d’un mot qui pourrait peut être leur permettre de réflechir à ce que leur attitude a de proprement (si j’ose dire) imbécile. Qu’ils se reportent à la définition du mot « Dignité ».

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    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 17 mai 2006 18:47

      Je ne vois pas en quoi nous divergeons car le rappel que vous faites, qui est un fait historique, rend d’autant plus nécessaire d’enseigner l’esclavage. Votre remarque est au coeur de mon argumentation !


    • Bulgroz (---.---.17.11) 17 mai 2006 18:55

      Avions nous besoin d’une loi pour conclure et être d’accord qu’il faut que l’esclavage soit enseigné dans les écoles ?


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 17 mai 2006 18:58

      Je n’ai jamais parlé de repentance : je suis du reste contre la notion moraliste et culpabilisante et peu réfléchie de « devoir de mémoire » car je ne crois pas du tout que nous soyons responsables des hommes du passé : chacun n’est responsable que de ses actes. Les commémorations affectives et pleurnichardes me tapent sur les nerfs d’autant qu’elles ne permettent pas de nous libérer des errements du passé car elles suscitent une rumination morose éternelle et la haine et nous y attache davantage, dans un sens ou l’autre ; par contre je suis pour un « travail de mémoire » au sens de P .Ricoeur sur ce crime.c’est à dire à une réflexion objective démystifiante sur ce crime et ce qui l’a rendu possible. La loi, pour qui sait lire, ne dit pas autre chose...


    • DANIEL (---.---.176.53) 17 mai 2006 19:06

      Enseigner l’Histoire, oui, nous sommes d’accord. Mais ce qui est l’objet de la loi, c’est la falsification de l’Histoire et la désignaton de boucs émissaires permanents . En l’occurence les blancs.

      Pourquoi devrait on laisser le mensonge et l’ignorance devenir le discours commun ?


    • Marc P (---.---.141.95) 17 mai 2006 19:26

      Je ne suis pas un spécialiste, mais Ricoeur ne parlait il pas également de « devoir d’Histoire », c’est à dire de traitement historique du souvenir ?

      C’est peut être le travail de mémoire dont vous parlez...

      Marc P


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 17 mai 2006 19:40

      Ne confondez pas le texte de la loi et votre interprétation


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 17 mai 2006 19:41

      Ne confondez pas le texte de la loi et votre interprétation


    • BB (---.---.88.83) 17 mai 2006 19:56

      Voila bien une classique reboulade 2 pas en avant de raison raisonnante basée sur le phantasme d’une loi qu’on a mal (pas) lue et qu’on croit autocritique et repantante l’occasion de montrer son docte académisme et trois pas en arrière penaudement pour tenter de ratraper le manque d’esprit de cette raison.

      Décidément, science sans conscience n’est que ruine de l’ame.

      Prométhée.

      NB : toute la loi (à lire SVP M. Reboul) d’où est issu mon commentaire plus haut !


    • C Martel (---.---.5.13) 17 mai 2006 21:16

      @Bulgroz

      « Monsieur Douane, qui est dit à Agoravox comme l’auteur du moment, nous a livré sa définition de la laicité. »

      L’ISLAMISTE DU MOMENT.


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 18 mai 2006 07:43

      L’auto critique n’est pas la repentance : l’une est rationnelle et objective : l’état français a bien commis un crime contre l’humanité qu’il faut enseigner comme un évènement historique qui laisse encore des traces, et l’autre est de type mystico-religieuse et cherche a demander pardon à Dieu d’un crime prétendument éternel alors qu’il n’est pas le fait de celui de l’état français aujourd’hui .

      En l’enseignant celui-ci se libère donc de toute culpabilité rétrospective en affirmant par là qu’il n’est plus le même état ou la même personne morale et qu’il se sent solidaire des victimes et de ceux, français, qui en sont les descendants dès lors que ces derniers en subissent encore quelques conséquences discriminantes ; le racisme fondement de l’esclavagisme n’est pas mort en France : il suffit de lire certains commentaires sur ce forum.


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 18 mai 2006 08:18

      Je ne vois pas le mot « repentance » dans le texte de loi en question et le terme de commémoration concerne les DOM/TOM à savoir la mémoire des descendants des victimes , pour marquer qu’ils sont reconnus comme descendants de ces victimes d’un crime commis par l’état français dans le passé ( et non pas dans le présent, car il s’agit d’histoire) que nul ne peut contester.

      À moins que vous ne contestiez le fait que l’esclavage ait été un crime et que les descendants de ces victimes qui marquent leur mémoire (et aussi leur actualité malheureusement) aient droit à cette reconnaissance. Mais je ne pense pas que ce soit votre position ; ou alors il faut le dire clairement.

      Par cette loi donc l’état français dit ce qui est pour se libérer d’un passé, que le silence officiel prolongerait au contraire dans le non-dit qui accroît toujours le sentiment de discrimnation et la pulsion victimaire haineuse.

      Le « dire » vaut toujours mieux que le silence pour se libérer d’un passé qui, sans cela, n’en finit pas de passer.

      Je vous fais le crédit de votre capacité à comprendre la pertience de cet argument, à défaut de le faire vôtre.

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    • BB (---.---.139.70) 18 mai 2006 11:12

      Seul l’émergence de nouvelles valeurs et une transformation morale à permis d’envisager l’esclavage comme un mal condamnable (les droits de l’homme) c’est cela qu’il faut dire et enseigner, de plus tout raisonnement logique procède d’axiomes (dogmes dans notre cas) et la déclaration des droits de l’homme en est un.

      Aucun raisonnement à visée autocritique ou repentante (autocritique cléricale) n’est séparable de principes de bases subjectifs...

      Dans certaines époques l’esclavage représentait l’accès à un statut social et une protection, à distinguer de l’esclavage violent.

      La responsabilité de l’état Français est plus celle du « laisser-faire » les businessmen de l’époque, avec la bénédiction de l’église catholique (a ne pas oublier)que l’oppression directe de peuples pour des motifs racistes...

      Juger des faits passés à l’aune d’une morale contemporaine et y réagir affectivement et une mystification historique à fins politicienne.

      Inscrire dans la loi la condamnation universelle d’une pratique universelle désormais réprouvée car en désaccord avec nos principes universels est un acte libérateur du poids d’un passé que nous n’avons pas vécu et dont, en aucun cas, nous pouvons porter la responsabilité.

      Pour ce qui est des DOM/TOM je me désole de voir la façon dont nous concitoyens sont parfois traités par les métropolitains, inadmissible manque d’éduction civique, racisme primaire, imbécillité (congénitale ?).

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  • Antoine (---.---.250.199) 17 mai 2006 14:10

    Très bon article qui a le mérite de proposer une vision courcircuitant les idées toutes faites.


  • Bulgroz (---.---.9.20) 17 mai 2006 14:41

    @ Marc P qui me dit « Bulgroz, vos propos sont consternants ! »

    je parle de ce que je connais fort bien à savoir les Antillais, déscendants d’esclaves et citoyens Français,

    et vous, vous avez fait quoi le jour de la commémoration, ne me dites pas que vous avez rien fait, car dans ce cas, la loi est claire, vous êtes passible d’une forte amende.

    Ce que je critique, c’est la loi,

    pour les Antillais, allez leur demander ce que cela leur fait : rien.


    • Marc P (---.---.224.225) 17 mai 2006 14:45

      A Bulgroz,

      Je ne vous en veux pas, mais si un antillais pouvais vous répondre ce serait édifiant....

      Bonne journée quand même...

      Marc P


    • Bulgroz (---.---.9.20) 17 mai 2006 14:49

      Marc P,

      Comme tous les ans, j’ai passé la journée à Petite Terre, Gwada, avec Jean PetitJean, retraité bien connu des milieux syndicalistes.

      La loi lui en a touché une sans mouvoir l’autre.


    • Marc P (---.---.224.225) 17 mai 2006 16:15

      @ Bulgroz,

      Je ne me chamaillerai pas..., et je vous crois..., mais un antillais, qui plus est syndicaliste actif selon ce que vous indiquez, ce n’est pas « les antillais »...

      Je ne serais pas étonné par ailleurs que ce Mr pense comme moi que les Français ont du chemin à faire avant que comme en GB, en allemagne ou en NL un noir ou un maghrébin soit élu à l’ass nat en métropole..., ou que le maire d’une grande ville soit d’origine « exotique »...

      certes nous avons eu le Dr Grenier musulman de Pontarlier mais cela date un peu... http://www.saphirnews.com/Docteur-Philippe-Grenier_a1740.html

      Merci pour vos réactions Bulg’roz.

      Marc P


    • BB (---.---.139.70) 17 mai 2006 16:33

      Pontarlier, là où fut emprisonné un certain Général de la république !


    • Marc P (---.---.224.225) 17 mai 2006 17:14

      Merci BB,

      Sans oublier, un autre Général mais de Napoléon (Dumas).


    • BB (---.---.88.83) 17 mai 2006 20:06

      En effet


  • Ara (---.---.97.91) 17 mai 2006 14:48

    Article intéressant avec lequel je ne suis pas du tout d’accord, mais intéressant quand même car il montre la vision de beaucoup de français quant aux évènements actuelles (Loi Taubira et non pas TOUbira, Texte sur la colonisation, expressions des attentes des communautés de notre pays, promotion à la télé de journalistes noirs...). Vous vous plaignez qu’on ne parle que de la France... éh oui nous sommes en France, je ne vois pas pourquoi on détaillerait l’esclavage chez les voisins pour dédramatiser ce qui se passait chez nous à l’époque et puis il faut balayer devant sa porte avant de dire que celle du voisin n’est pas très propre non plus. Toutes les questions qui sont posés en France actuellement ne sont pas fait pour mettre en cause la France ou les français blancs d’aujourd’hui mais simplement de rétablir la vérité car je pense que tous aspirent à vivre en paix, dans ce pays... pourvu que celui-ci ne se bandent plus les yeux concernant le passé.


    • Bulgroz (---.---.9.20) 17 mai 2006 15:10

      Miss Ka,

      J’en sais un peu plus sur votre compte, votre blog « Ban Mwen Colom » est original et rafraichissant. je le mets en mémoire.

      Je suis de tout à coeur avec vous et puisque la Loi Taubira s’adresse avant tout aux Français, je clame haut et fort, à bas l’esclavage des Dominicains et Haitiens en Guadeloupe « Française ».


    • faxtronic (---.---.127.82) 17 mai 2006 16:51

      Si c’etait vrai.... Mais tu as tort, ce sont les francais et la france d’aujourd’hui qui est visee. Il est tres bon de se souvenir, d’expliquer de comprendre. Mais un certain nomnre de personnes veulent en tirer des avantages aujourd’hui.


    • Bulgroz (---.---.17.11) 17 mai 2006 16:55

      D’accord, Faxtronic, tu as raison, cette loi s’adresse aux Français, aux blancs de souche, c’est entendu.

      Et vous qu’avez vous fait le jour de cette commémoration ?


    • faxtronic (---.---.127.82) 17 mai 2006 17:31

      Ben que dalle, je bossais comme un esclave pendant 12heures, puis je suis rentre chez moi, et j’ai profite de mes deux heures de liberte quotidienne ;). C’est mieux que Moussaoui, lui il n’a qu’une heure.


    • Bulgroz (---.---.17.11) 17 mai 2006 17:43

      Hum, Faxtronic, je constate que tu ne t’es pas autoflagélé durant cette grave journée, dans ce cas, la loi est claire, tu es bon pour une amende.

      Je te signale illico aux RG !!


    • faxtronic (---.---.183.158) 17 mai 2006 19:48

      si si, je suis allé sur www.grioo.machin. J’ai lu les forums. J’ai repeté deux fois « Ils ont peut etre raison, les blancs sont des démons ». Puis j’ai fermé le site en pensant « quelle bande d’abrutis racistes !!! » :)


  • ka (---.---.30.12) 17 mai 2006 15:22

    « Miss Ka » : c’est de moi que tu parles Bulgroz ?

    Si c’est le cas désolée mais je n’ai aucun blog. J’ignore de quoi tu parles et de qui tu parles.


    • BB (---.---.139.70) 17 mai 2006 16:20

      J’espère que tu n’as pas de tribu non plus !

       smiley


    • ka (---.---.30.12) 17 mai 2006 22:29

      Non je n’ai pas de tribu ni de groupe, je n’appartiens à aucune secte.

      D’autres questions inspecteur dequoijmemêle ?


    • BB (---.---.139.70) 18 mai 2006 09:21

      Ne montes pas sur tes grands chevaux !

      Ce n’était pas une question de l’inspecteur dequoijmemèle mais un clin d’oeil et une information sur cette tribu ’KA’.

      Enfin bon, c’est vrai qu’on a pas gardé les cochons ensemble...

      Never mind


    • ka (---.---.30.12) 18 mai 2006 10:35

      Qui est-ce qui monte sur ses grands chevaux ?

      Je plaisantais voyons alors relax Monsieur suceptibilité.


  • Bulgroz (---.---.9.20) 17 mai 2006 15:26

    Désolé, Miss Ka, j’ai confondu avec Miss Kara, je me sers une sévère admonestation pour cette bévue.


  • Ludovic Charpentier (---.---.68.100) 17 mai 2006 15:31

    « Ce qui fait la différence entre la traite européenne et la traite d’autres empires, c’est la différence des besoins à couvrir et des moyens mis en œuvre à cette fin. »

    Article très intéressant et très bien documenté, mais vous oubliez un détail qui pourtant est à l’origine de cicatrices non refermées : la traite européenne était également basée sur la théorie de l’inégalité des races. Postulat de base : il existe une race différente qui peut être corvéable à merci.

    Pour prendre l’exemple des Antilles, il est vrai que l’esclavagisme a heureusement disparu depuis des lustres. Mais le fait qu’il y ait distinction une race ’locale’ et une race ’blanche, colonisatrice’, et que les deux clans s’affrontent, ça a l’air de toujours rester dans les mentalités...

    Sinon, oui, l’esclavagisme est un phénomène mondial. Mais la France est dans le monde... Si elle ne doit pas porter tous les fléaux du monde, elle ne peut pas nier que dans les ’technocrates du monde’, il y avait aussi certains de ses ressortissants... Je ne suis pas un ’autoflagellateur’, mais je constate qu’on aime bien aussi se décharger du passé sur les autres, considérant souvent les Américains plus esclavagistes les Allemands plus antisémites que nous...

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    • mowglii (---.---.64.89) 17 mai 2006 21:52

      faux , ce racisme dans la traite est tres frequent : lisez petre grenouilleau : les arabes musulksmans ont été les premiers à la legende de cham ( maudit par moise) pour justifirer l’esclavage des africains, considérés comme « fils de cham » , race maudite destinée à etre esclave.


    • (---.---.68.100) 18 mai 2006 10:44

      « faux , ce racisme dans la traite est tres frequent : lisez petre grenouilleau : les arabes musulksmans ont été les premiers à la legende de cham ( maudit par moise) pour justifirer l’esclavage des africains, considérés comme »fils de cham« , race maudite destinée à etre esclave. »

      Il n’y a rien de faux dans ce que j’ai écrit. Je n’ai pas dit que la traite négrière était la seule basée sur le racisme. J’ai dit qu’elle était basée sur des théories scientifiques erronées, justifiée par le besoin qu’avait Darwin de défendre ses théories.

      L’exemple que vous me citez est également un cas de traite raciste, mais basée sur une légende religieuse assez contestable, plus que les travaux de Darwin...


    • MDV (---.---.144.244) 31 mai 2006 12:55

      On ne peut, M. Charpentier, laisser passer les mensonges que vous assenez avec une autorité aussi stupéfiante qu’arrogante.

      Ainsi, quand vous osez dire que la traite négrière européenne est la seule qui se fondait sur la théorie de l’« inégalité des races », je me permets de citer ceci, que l’on doit au grand Avicenne, grand admirateur des esclaves Slaves :

      "Le corps des Noirs est transformé par la chaleur, Leur peau est recouverte de Noirceur. Le Slave au contraire a pris la Blancheur Et sa peau n’est plus que douceur."

      Certains poètes noirs, convertis à l’islam, ont tenté de répondre. Ainsi, Nusayb, mort en 726, que le grand poète arabe Kutthayyu tourna trop de fois en dérision, s’en prenant à son physique, à la couleur de sa peau, etc ..., lui répondit ces fières paroles :

      "Le Noir ne me diminue pas, aussi longtemps Que je garde fière ma langue, et solide mon coeur. Certains n’ont réussi que grâce à leur lignage, Les vers de mes poèmes sont mon lignage. Mieux vaut un Noir d’esprit clair, de parole aisée Qu’un Blanc qui ne sait que rester muet."

      Evidemment, vous pouvez toujours prétendre qu’Avicenne et Kutthayu étaient les seuls à penser ainsi mais je doute fort qu’on vous croie.

      J’ajouterai, en reprenant les paroles de Nusayb, que « mieux vaut un Noir d’esprit clair et qui dit la vérité qu’un Blanc qui ne sait que mentir. »

      MDV :O)

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  • c florian (---.---.162.39) 17 mai 2006 16:12

    votre petit cours d’histoire est trés interessant. le traitement de l’esclavage est comme tout les autres sujets, centré principalement sur la france. en tant que français, on s’interesse essentiellement à notre pays, ce que je trouve regrettable. l’histoire est mondiale et on oublie beaucoup le reste du monde.

    ps : merci pour la dédicace à nous autres catalans visca barca i visca catalunya


  • blackcalife (---.---.209.86) 17 mai 2006 16:13

    très drôle votre article, comparer l’esclavage antique avec la traite négrière puis l’esclavage moderne pour dire ensuite que la france n’a pas le monopole de l’esclavage et de cesser l’autoflagellation.

    je ne vais pas répondrte point par point à votre article mais jusqu’à aujourd’hui la france ne s’arrête pas à ses frontières avec l’europe car elle dispose de dom et tom.

    et malheureusement pour vous mais le reconnaissance de l’esclavage pour ses régions est importante et fait partie de l’histoire de france (plus de 3 siècles) donc avoir un jour de commémoration de l’esclavage en france est un signe de respect au minimum pour ces populations dont beaucoup d’enfants viennent vivre en france tout en ne sachant peu ou mal leur histoire commune avec la france.

    c’est un beau rappel de l’histoire que vous avez fait mais vous avez oublié un point fondamental qui différencie la traite négrière europèenne de l’esclavage antique est la négation de l’humanité faite par les européens au sujet des esclaves africains car considérer comme biens meubles et la france est le seul pays à l’avoir codifié à ma connaissance avec le code noir de colbert.

    vous finissez votre article par « Et devrons-nous désormais nous repentir frénétiquement d’un mal qui a gangrené la planète depuis que l’homme vit en communauté, alors que nous avons été parmi les premiers à nous en débarrasser et à aider d’autres peuples à suivre le même chemin ? »

    Cherchez juste la date du rétablissement de l’esclavage par Napoléon..... et l’histoire de la prise d’indépendance d’Haîti.

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    • faxtronic (---.---.127.82) 17 mai 2006 17:41

      Le code noir avait pour but de reguler les pratiques de l’esclavage, pour eviter les abus. Je ne crois pas que l’esclavage dans les colonies des autres puissances europeennes fut plus doux, du fait de l’abscence de regle. En effet, napoleon a retabli l’esclavage, sous pression notable de la famille beauharnais qui possedaient des plantations.


    • blackcalife (---.---.209.86) 17 mai 2006 17:53

      en théorie, mais dans la pratique n’a pas été appliqué plus que cela dans les colonies.

      de plus, la commémoration de l’abolition de l’esclavage n’est pas faite pour dire que la france a été plus dure ou plus douce qu’un autre état durant cette période mais juste reconnaitre un fait qui est trop souvent occulté ou déprécié et dont les conséquences sont encore visibles aujourd’hui.


    • Ludovic Charpentier (---.---.68.100) 17 mai 2006 18:05

      Le traite négrière n’est pas là encore qu’un fait Franco-français. Les Britanniques aussi s’y sont donnés à coeur joie, Darwin et ses collègues anthropologues avaient défini le noir comme le ’chaînon manquant’ entre l’homme et le singe.

      C’est bien là le fait le plus grave de la traite négrière, qu’on ait utilisé des scientifiques de renoms au service d’une fausse théorie, l’inégalité des races, et qu’au nom de cette théorie un esclavage meurtrier (comme tout esclavage) ait pris place...


    • Ludovic Charpentier (---.---.68.100) 17 mai 2006 18:06

      Je précise aussi un détail : la France est dans le monde, si certains Français ont pris place à l’esclavagisme mondial, certains Français et notamment Schoelcher se sont battus pour son abolition...


    • faxtronic (---.---.127.82) 17 mai 2006 18:11

      Je suis d’accord avec toi. Mais tu ne peux nier qu’il s’agit avant tout d’une demande de pardon des blancs vis a vis des noirs. Les propos des leaders des communautes noires et antillaises sont assez explicites. C’est ca que je ne supporte pas. Je suis blanc, mais je n’ai rien a voir avec l’esclavage, car issu d’une famille de paysans maltais, le seul rapport que j’ai avec l’esclavage en france est d’etre francais. Toi si j’ai bien compris ton pseudo (excuse moi si je me trompe) tu es noir, antillais et francais. Si tu ne l’est pas, ma declaration reste valable. Certes tu peux avoir des ancetres esclaves. Pourquoi devrais-je te demander pardon ? le seul rapport que j’ai avec l’esclavage est d’etre francaiset ce fait on l’a en commun... Parce que je suis blanc ?


    • blackcalife (---.---.209.86) 17 mai 2006 18:18

      je suis d’accord et je n’ai entendu personne dire qu’il s’agissait d’un mal franco-français... on s’est que c’est les portugais qui ont abordé les côtes africaines en premier et qui ont commencé ce commerce avec l’accord du pape puis on suivi anglais, portugais, espagnol, hollandais, français(je ne sais dans quel ordre).

      mais je ne vois pas où est le problême, ce n’est pas parce que les autres ont fautés que la france ne peut pas avoir un jour de commémoration de ce fait, alors qu’il existe en angleterre : le mois des noirs qu’au usa : Martin Luther king à son jour ferié au canada pareil alors qu’il n’ont pas pratiqué la traite des noirs mais que les noirs américains franchissaient la frontière canadienne pour être libre.


    • blackcalife (---.---.209.86) 17 mai 2006 18:26

      il ne s’agit pas de demander pardon mais de reconnaitre un fait et son importance, c’est tout.

      c’est sûre qu’on ne peut pas aller chercher le degrè de responsabilité de la traite dans chaque français individuellement.

      il ne s’agit pas que chaque français blancs dise pardon à chaque français noirs ou immigrer noirs mais de connaitre et reconnaitre un passé commun très difficile qui a été et est générateur de conflit pour pouvoir cicatriser des plaies qui sont encore sensibles.


    • DANIEL (---.---.176.53) 17 mai 2006 18:56

      Cette commémoration fait de chaque blanc un coupable. Et c’est bien comme ça que c’est perçu et aussi voulu par ceux qui l’ont instaurée . Il suffit d’aller sur les sites noirs « Grioo » ou « afrik » pour le constater ; il suffit aussi de se reporter aux propos des leaders auto proclamés ou non des noirs pour s’en convaincre.

      Il s’agit ni plus ni moins que d’une commémoration raciste. Bien pensante, dans le sens du vent, politiquement correcte, mais raciste.

      Parce qu’une commémoration de ce fait historique qui s’appelle « esclavage » aurait compris tous ceux qui dans l’histoire de France ont connu l’esclavage à un moment ou un autre , et qu’une commémoration met en valeur ceux qui se battent pour des valeurs de liberté et de progrés.

      Mon dieu ! Alors il aurait fallu parler des serfs blancs mis en esclavage plus de 1000ans ; et parler des ouvriers (blancs...)qui ont mis à bas à Paris un esclavage qui se pratiquaient à 10000 km de là , aux Antilles et à la Réunion ! Impensable !

      Forcément puisque cette commémoration est raciste !

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    • Marie Pierre (---.---.40.90) 17 mai 2006 23:14

      Ne pas faire des généralités : sur grioo, vous avez de tout, mais il y a une page de Pap Ndiaye sur le livre de Pétré-Grenouilleau : http://www.grioo.com/info4527.html


  • jol (---.---.244.218) 17 mai 2006 21:43

    Noirs, occidentaux, arabes, nous devons tous nous intéresser aux 3 traites negrières

    - Atlantique
    - Orientale
    - Inter-africaine.

    Des communautés qui ne veulent pas voir l’histoire en face dans toute sa complexité s’enfoncent dans la victimisation permanente. Personnellement, à 35 ans j’en ai un peu assez de ces repentances car je n’ai aucune responsabilité dans l’esclavage. Pendant la seconde guerre mondiale, des membres de ma famille résistants ont été tués par les allemands. Est-ce que j’en veux pour autant à l’Allemagne plus de 50 après les faits ? Evidemment non ! Des millions de français sont comme moi et n’ont aucune animosité envers les allemands. Arretons enfin cette manipulation de l’Histoire à des fins bassement communautaristes.


  • BB (---.---.88.83) 17 mai 2006 21:52

    En tout cas dans tout ce cirque communautaire je ne vois vraiment pas ce que l’on prétend calmer en institutionalisant une vision mortificative et historiquement réductrice de l’esclavage !

    Qui souhaite t’on flater ou contenter ?

    La banlieue ?

    Se baserait’on sur le constat que des populations développent une rancoeur vis à vis des Français de souche ancien et néo-colons esclavagistes ?

    Alors dans ce cas le remède est bien pire que le mal, flater ces visions simplistes et haineuses est un véritable crime contre la raison et la paix civile de plus en plus instable. C’est aussi, encore, ouvrir une voie royale au populisme fachiste.

    Décidément, laissons aux historiens l’écriture de l’histoire (qui est en perpétuelle construction) pour se consacrer aux problèmes qui s’offrent à nous !

    Si une journée pour fêter l’abolition de l’esclvage permet aux DOM TOM d’évacuer un malaise tant mieux, on ne peu qu’approuver, mais pas au prix d’une culpabilisation d’une population qui n’a aucune part dans cette abomination qu’est l’esclavage et dans le pays qui eu en premier le courrage de l’abolir.

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    • MDV (---.---.144.244) 31 mai 2006 12:43

      Tout-à-fait d’accord, BB.

      La paix civile devient de plus en plus instable et elle est sapée par ces communautarismes que la Droite a méprisés et la Gauche gravement encouragés.

      Que faire si, en 2007, on se retrouve au deuxième tour à devoir choisir entre Sarkozy et Le Pen ?

      Cordialement :

      MDV ;O)


  • Iscariote (---.---.157.161) 18 mai 2006 06:55

    Tres bon acticle de Patrick Adam qui recadre le debat et notamment l’article de la semaine derniere sur ce meme site avec Jean-Paul Busnel et son article qui m’a fait sursauter et vu les reactions,j’etais pas le seul dans ce cas !!

    Iscariote


  • axion (---.---.174.250) 18 mai 2006 09:11

    L’information de l’article nous amène à une question plus fondamentale :

    Pourquoi autant de culpabilisation et de masochisme culpabilisatoire en France ?

    Oui, la France a été un acteur de l’esclavagisme. Tout le monde le sait. Doit-on le dire ? Oui. Doit-on l’enseigner ? Oui. Doit-on nationalement le commémorer tous les ans ? Si on est masochiste.

    Pourquoi autant de plaisir dans notre culpabilité ?

    Parceque les Francais ont été elevés dans une culture catholique, qui nous imprègne tout entier.

    Les protestants réagissent bien différemment. Sans parler des cultures arabes, musulmanes, confucéennes, orthodoxes, etc.

    Pourquoi tout ce ramdam sur l’esclavagisme ? Pourquoi est-ce particulier à la France ? Parceque nous sommes d’une culture catholique (il n’y a plus bcp de catholiques pratiquants en France).

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    • faxtronic (---.---.127.73) 18 mai 2006 09:48

      parce que c’est la mode d’attaquer la france, parce que nous avons un gouvernement deliquescent, parce que un ensemble de personne en france haisse la france. Mais la colere monte dans la population. Ceux qui pronent le communautarisme et l’anti-france vont eux-meme a l’abattoir.


    • Daniel Milan (---.---.168.77) 18 mai 2006 12:46

      Je ne vois pas en quoi le fait de dénoncer l’esclavagisme passé et présent serait anti-Français ou anti-Européen ? Les personnes avisées savent tout de même faire la distinction entre esclavagistes et Français. Du reste les Français « d’en-bas » ont toujours été victimes d’autres formes d’esclavagismes !


    • Mabouya (---.---.87.81) 19 mai 2006 05:54

      Merci de souligner le lien entre culture catho et attrait morbide pour l’auto-flagellation stérile...

      Sorti de là, je suis Antillaise et j’en ai rien à faire de la repentance. Il s’agit de reconnaître l’histoire, ses RESPONSABILITES, et on avance. Point. Ah bah oui, on vous avait dit qu’on était parti civiliser les ch’tites sauvages, et c’était pas vrai. Trop dur la vie. Mais ça ne va vous enmerder que les 1ers temps. Ca passera vite, on s’habitue à tout.

      Par contre, excusez-moi de vous demander pardon si je vous enquiquine, mais ça ne gêne pas trop de fêter tout les ans les Armistices des 2 Guerres Mondiales, non ? La libération des camps de concentration non plus, n’est-ce-pas ?

      Qu’est-ce qui vous gêne tant dans le fait qu’on commémore la fin d’une période noire d’une histoire qui ne concerne QUE près de 10% des français d’aujourd’hui ? C’est juste parce que c’est des trucs de Bamboulas, ou y’a autre chose ? J’aimerais comprendre...


    • MDV (---.---.144.244) 31 mai 2006 13:08

      Des Noirs sont tombés au front pour la France durant les deux guerres que vous évoquez.

      Des Noirs sont morts dans les camps de concentration.

      Il ne faudrait tout de même pas l’oublier !

      Le problème, pour vous, c’est la repentance - excessive - montrée envers le massacre des Juifs par les Nazis. Mais dites-le au moins au lieu de le sous-entendre, ayez ce courage ! Pensez-vous que cela ne choque pas non plus bien des Français aujourd’hui ? A entendre le CRIF et tant d’autres, il n’y a jamais eu de De Gaulle, jamais eu de Résistance, il n’y a eu que Philippe Pétain.

      De cela aussi, un maximum de personnes en ont plus qu’assez dans ce pays.

      Il faut le dire, il faut l’écrire. Non pour nier le génocide des Juifs - une telle chose ne se peut pas - mais pour saper cette forme de communautarisme qui fait que l’on voit le descendant d’un malheureux déporté réclamer aujourd’hui la condamnation de la SNCF actuelle en souvenir d’événements qui datent de plus de 60 ans et sur lesquels, ce me semble, il y a eu suffisamment de « repentance » !

      De telles choses ne peuvent se voir qu’en France et là, la mesure est comble.

      MDV ;O)

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