L’excuse sanitaire à l’heure du pic pétrolier
Depuis 1 an, beaucoup de choses ont été dites pour évoquer l'actualité médiatique de l'épidémie depuis son irruption en Chine jusqu'a ses conséquences en matières économiques, sociales et géopolitiques.
De nombreuses publications qu'elles soient scientifiquement et politiquement correct ou étiquetés conspirationnistes ont vu le jour pour expliquer aussi bien l'origine du virus que les décisions déconsertantes des gouvernements et des organisations mondiales.
Si bien qu'il y a un débat entre ceux qui pensent que le virus est un accident naturel qui devait de toute façon se produire vu les mises en gardes de ce qu'on nomme "les experts" quelques années auparavant à cause de la pression humaine exercée sur les écosystèmes et ceux qui pensent que le virus est utilisé, voire a été créé pour justifier une réunitialisation de l'économie et de nos modes de vies dont les contours ont été dessinés en secret depuis plusieurs années, voire plusieurs décennies auparavant.
Et si la réalité était tout autre ? Et si les 2 points de vues étaient finalement plus proche l'un de l'autre contrairement à ce qui se dit. C'est ce que nous verrons à la fin de cet article.
1. Le modèle MEADOWS
Est-il encore utile de présenter les limites de la croissance connu sous le rapport MEADOWS appuyé par le club de Rome et publié en 1972. Un rapport qui a été rejeté et ridiculisé par le monde des affaires
Toutefois il est utile de souligner que ce rapport a été commandé à des chercheurs du Massachusetts Institute Technology ( MIT ) en 1970 et communiqué lors d'un colloque en 1971, soit au moment ou le pic de la production américaine de pétrole modélisé par le géophysicien King Hubbert en 1956 se produit à la date prévue.
Notons que King Hubbert avait modélisé le pic de production mondiale autour de l'an 2000, celui-ci ne s'est pas produit. Mais si on tient compte des 2 chocs pétroliers de 1973 et de 1979 qui ont contibué à aplanir l'augmentation de la production à la fin du XXème Siècle, celà peut s'expliquer fort logiquement.
Mais revenons à ce fameux rapport co-écrit par les époux Donella et Dennis MEADOWS. Il comporte un graphique qui n'est autre que l'image de présentation de cet article. On distingue plusieurs courbes dont 3 représentent les besoins indispensables produits par nos activités, la nourriture par habitant ( Agriculture - Primaire ), la production industrielle par habitant ( Industrie - Secondaire ) et les services par habitant ( Service - Tertiaire ). Une courbe représente le stock de ressources non renouvelables et une autre réprésente l'évolution de la population. Je ne commenterai pas la courbe réprésentant le niveau de pollution, ce n'est pas le sujet de cet article.
On voit qu'a partir de 2020, le manque de ressources ne permet plus la croissance des besoins et ceux-ci commencent à décliner d'une façon adrupte. Quant à la population, elle commence à décroitre 10 ans après, ce qui est logique car il faut un certain temps pour que le solde naturel annuel de 80 millions d'individus se résorbe jusqu'a ce que la courbe des décès passe au dessus de la courbe des naissances.
La question est de savoir si ce qui se passe en ce moment est conforme aux prévisions de ce graphique. Pour celà je vais m'appuyer sur les indicateurs économiques, électoraux et démographiques de ces 15 dernières années et démontrer que leur évolution simultanement unique à l'échelle d'une vie humaine, voire à l'échelle de l'humanité ne sont en aucun cas fortuit et qu'elles traduisent au contraire l'approche de cet crète dans l'inconscient collectif.
2. Le Choc Pétrolo-Economique de 2006-2008
Si la faillite de Lehman Brothers a marqué les esprits en Septembre 2008 en tant de déclencheur d'un krach boursier mémorable, il ne pas faut oublier que celui-ci est survenu après 5 ans de hausse exponentielle du prix du pétrole. Le prix du baril se trouve à 25 dollars en mars 2003 au lendemain de la seconde guerre du golfe en Iraq, puis il monte jusqu'a 75 dollars à l'été 2006, puis après une légère décrue, il bondi à un record à 147 dollars en juin 2008 avant de décroitre fortement.
Ce troisième choc pétrolier s'explique par une hausse de la demande difficilement compensée par l'offre. En effet à partir de 2005, la production mondiale stagne brusquement, la consommation baisse en conséquence aux Etats-Unis et en Europe. C'est dans ce contexte que survient la crise des subprimes aux Etats-Unis. Outre le fait que la Réserve Fédérale a relevé son taux directeur de 1% à 5,25% de 2004 à 2006 et que l'endettement des ménages Américains a augmenté de 50% entre 1998 et 2006, c'est le réchérissement des prix à la pompe dans un pays ou la voiture est roi qui a été la goutte d'eau. Le fait que les américains doivent démenager fréquemment sur de longues distances a certainement dégouragé l'achat et la construction immobilière, ce qui explique certainement le repercutement sur la baisse des prix immobiliers à partir de 2006. Voilà pour l'essentiel, la suite nous la connaissons.
En 2011, l'Agence Internationale de l'énergie confirmera le pic de production du pétrole conventionnel survenu en 2006.
3. Le Cordon Sanitaire des Banques Centrales
Pour atténiuer les effets de la crise financière et relancer l'activité, les banques centrales vont alors baissés leur taux directeur et faire marcher à plein régime la planche à billet. Dans le méme temps, cet argent gratuit favorise le boom du pétrole de schiste aux Etats-Unis afin de compenser le plateau de production du pétrole conventionnel, ce qui permet à la croissance économique mondiale de répartir mais avec une allure plus faible qu'auparavant. L'économie réelle reste dans une situation en dent de scie et seul la précarisation du travail et l'augmentation des "Bullshit jobs" permet d'améliorer les chiffres du chomage, tandis que l'économie virtuelle dopé par le retour en force de la spéculation et les mesures accomodanrtes des banques centrales donne l'illiusion d'une fausse prospérité.
En Europe, sous l'impulsion de l'Allemagne qui a pris le leadership de la Zone Euro, s'enchaine à partir de 2010 les plans d'austérité qui touchent principalement les pays d'Europe du Sud ( Portugal, Espagne, Italie et Grèce ). Ces pays ont subi de plein fouet la contagion de la crise immobilière et la crise financière qui a suivie dans la foulèe. La monnaie unique a eu pour effet d'exacerber les divergences entre des pays finalement radicalement différent. L'exédent industriel Allemand faisant face aux déficits des pays latins compensé par une économie dépendante de la construction immobilière et du tourisme.
Les plans d'austérités et la rigueur budgétaire vont alors réduire le train de vie des habitants de ces pays. La baisse de la consommation pétrolière par habitant entre 2006 et 2016 parle d'elle-mème, -22% pour l'Italie, -23% pour la Grèce ou encore -24% pour le Royaume-Uni, trois pays qui connaitront en conséquence par la suite des changements politiques importants et qui feront coulés beaucoup d'encres.
Il faut dire que l'Europe est depuis les années 2000, un continent post-pic pétrolier connaissant la déplétion de ses principaux gisements en Mer du Nord et par conséquence le cannibalisme économique et les crises politiques au sein de l'Union européenne s'expliquent aisément. A partir de 2012 et surtout à partir de 2016, les nouvelles mesures de la BCE présidé par Mario Draghi permettront de calmer tant bien que mal les choses, mais quoi qu'il arrive par la suite, le vieux continent ne pourra éviter son déclassement face à l'émergence du reste du monde.
4. Derrière l'opposition Progressisme/ Populisme
En conséquence, face au manque de solutions économiques pérenne, les parties non traditionnels de Gauche et de Droite réussisent des percées électorales en Europe sans parvenir au pouvoir mais parvenant tout de mème à faire échouer la constitution d'une majorité gouvernementale dans plusieurs pays. Les institutions économiques, les parties traditionnels et la sphère médiatique pensent alors que la vague est contenue. A partir de 2015, tout change, d'abord avec le succès électorale de Syriza en Grèce, les 2 coups de semonce Anglo Saxon au Royaume-Uni et aux Etats-Unis en 2016, puis la constitution de la coalition italienne M5S-Ligue en 2018. S'ensuit alors une réaction virulente du monde économico-politico-médiatique envers les classes populaires et les classes moyennes inférieurs appelées "Populistes" et se voyant attribués tous les défauts du monde, Réactionnaire, Repli sur soi, Xénophobe, Sexiste, Illetré, Gros beaufs etc...en opposition aux "Progressistes" constituant la grande majorité des élites et de la classe supérieuse seules à méme de savoir ce qui bon pour les irresponsables qu'il s'agit de remettre sur le droit de chemin à coup de slogans culpabilisateurs.
Je suis partie du principe qu'il fallait toujours analyser une carte électorale avant de porter tel jugement. Ainsi les Guadeloupéens, les Guyanais, les Réunionnais et les Mahorais ayant participé à une percée historique du Front national sur ces territoires d'Outre-Mer lors des présidentielles en 2017 et encore plus lors des Européennes en 2019 sont donc devenus en toute logique des Xénophobes et des Suprémacistes blancs bien que leurs ancètres proviennent en grande majorité de contrés abritant des peuples à la peau sombre.
Parce qu'en regardant les cartes électorales que ça soit aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en France ou encore en Autriche, on s'aperçoit que la fracture est avant tout territorial et économique, je dirais méme Pétrolo-Econonomique. En effet, les grands espaces, en particulier les zones rurales et les périphéries votent en majorité populiste tandis qu'on distingue des taches réprésentant les grandes Agglomérations qui votent en majorité progressiste. La question est de savoir pourquoi ?
On sait que les grandes villes en Occident durant ces 20-30 dernières années ont connu un changement de leurs habitants, je ne parle pas des populations issues de l'immigration, mais de l'arrivée des classes supérieures dans les quarties autrefois occupés par des classes inférieurs qui a entrainé une frénésie à la hausse des prix immobiliers accentuant par la suite le refoulement de ces derniers en périphérie. Ce qui fait que les nouvelles classes favorisées et béneficiant d'une rente immobilière peuvent se rendre à leur travail en se passant de la voiture. De plus les métropoles sont les teritoires gagnants de la mondialisation car elles sont devenues les relais du transport aérien, du fret maritime et des flux financiers venant de l'ensemble de la planète.
Tandis que les grands espaces vides et éloignés subissent la délocalisation des activités obligeant ainsi leurs habitants à faire de plus en plus de kilomètres pour travailler ou pour faire leurs achats. Et la baisse de la disponibilité pétrolière accentue ses inégailités. Ce qui explique le creusement du fossé bien visible au fil des 15 dernières années et l'incompréhension de plus en plus prononcée entre les protégés de la mondialisation et ceux qui la subissent.
5. Le Krach Démographique
Le Choc Pétrolo-Economique de 2006-2008 coïncide avec le début d'une baisse de la natalité dans la plupart des pays. Ainsi entre 2008 et 2018, le taux de fecondité aux Etats-Unis passe de 2.1 enfant par femme à 1.7. Excepté l'Allemagne, tous les pays d'Europe de l'ouest ont connu une baisse plus ou moins prononcée de leurs nombres de naissances annuel au fil de la décennie 2010. En Asie, le Japon, la Corée du Sud et la Chine en cours de vieillissement prononcé n'en finissent plu de voir leurs nombres de naissances se rétracter. Les grands pays ex-émergents des années 2000 comme le Brésil, l'Inde ou la Russie ne sont pas épargnès non plus.
De plus dans certains pays développés, la mortalité augmente et l'espérance de vie stagne depuis 2011-2012, c'est le cas des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de la France et de l'Italie. Le Viellissement des populations entraine mécaniquement une exposition de plus en plus fortes aux agents pathogènes. La France par exemple a déjà connu 2 annés de forte hausse de la mortalité en 2012 et en 2015, en méme temps qu'elle augmente et qu'elle s'accèlère avec l'entrée progressive des baby-boomers dans l'âge fatidique.
Le Covid-19 et les mesures de confinement aggravent les 2 facteurs puisque l'un a entrainé une hausse de la mortalité au cours de l'année 2020, et l'autre va entrainer une forte baisse de la natalité en 2021. Selon moi les mesures de confinements ont un tout autre motif que le sauvetage des vies...
Au cours de la décennie 2010, de plus en plus de pays ont ainsi vu leur solde naturel basculé dans le négatif et sont venus se rajouter à l'Allemagne et aux pays de l'Europe de l'est. C'est le cas du Portugal, de l'Espagne, de l'Italie, de la Grèce, de la Finlande, du Japon et récemment de la Corée du Sud. En 2021, l'Autriche, la Belgique et le Royaume-Uni sont quasi certains de les rejoindre, parmi les pays susceptibles, il y a les Pays-Bas, le Danemark et la France.
6. La Bunkérisation des 0.1%
Depuis 2008, nous assistons à un phénomène de mode parmi les plus fortunés, c'est les bunkers et les achats de terrain.
En une dizaine d'années le nombre de constructions, de rénovations et d'achats ont explosés et des entreprises proposant leurs offres ont été crée comme Terravivos. Parmi les noms retentissants et plus au moins connus qui ont fuités, on a des personnalités variés comme Peter Thiel, Mark Zuckenberg, Kim Doctom, Julian Robertson ou encore James Cameron et Tom Cruise. Le phénomène a pris une telle ampleur en Nouvelle Zélande que le gouvernement a dû prendre des mesures face aux investisseurs survivalistes.
Les raisons évoquées sont la peur des catastrophes naturelles, du réchauffement climatique, des révolutions sociales ou d'une éventuelle guerre nucléaire, mais il y a tout à penser que c'est l'évolution inquiétante de l'environnement économique qui pousse un nombre de plus en plus important de ses personnes à prendre leurs précautions.
Depuis l'année 2020, le phénomène s'est élargi aux catégories en dessous qui ont quitté les métropoles pendant les périodes de restrictions pour aller s'établir au vert dans les grands espaces, fuyant ce qui leur semblent étre devenus des lieux de contraintes, eux qui étaient hier encore enchantés par ses lieux d'activités culturelles, de conforts, de fétes et de vivre-ensemble.
On voit bien qu'il y a un sentiment d'insécurité qui touche petit à petit toutes les couches de la société qu'elles soient modestes ou aisées. Et ce sentiment ne peut venir que de problèmes structurelles internes jusqu'ici camouflé par l'entretien apparente d'une situation sous controle que la réalité commence à rattraper...
Epilogue
En guise de conclusion, je transmets mon avis que j'avais déjà publié sur le Web à propos de ce graphique de présentation.
Bien sûr ce modèle est critiquable mais néanmoins les coubes en disent beaucoup sur l'évolution de la société thermo-industrielle depuis 1980. Il est courant d'entendre aujourd'hui que rien n'a été fait jusqu'ici pour enrayer la spirale du déclin des ressources. Or, depuis 1980, soit depuis les chocs pétrolier des années 70, on constate un fléchissement de la production industrielle ( courbe marron ) compensé par la production de services ( courbe orange ). La deuxième étant moins énergivore que la première, cela a permis de ralentir la baisse des ressources ( courbe verte ) sans toutefois enrayer sa chute à tendance exponentielle. L'obsolescence du travail a donc eu plus d'effet que la mise en service des centrales nucléaires et des barrages hydroélectriques qui ont certes permis de réduire une grande part des hydrocarbures dans la production électrique des pays développés, mais ces gains ont été dans le même laps de temps très minimes face aux besoins énergétiques croissants des pays émergents. Les éoliennes et le solaire ne sont que le prolongement d'une politique donc l'échec est assuré et qui n'a pour but que de faire écran.
Depuis 2008, la production industrielle n'augmente plus et de la richesse fictive est injectée en abondance pour maintenir la fidélité des serviteurs zélés en échange d'une création d'emplois de plus en plus inutile pour maintenir la paix sociale. En 2020, la production de services dévisse à son tour et ne peut plus compenser l'industrie en crise, la machine à imprimer des billets s'emballe. Beaucoup de gens pensent que l'élite mondiale ignore ce qui se passe par incompétence, par surdité ou par avarice, alors qu'en réalité, elle est parfaitement au courant de ce qui se passe depuis 40 ans et qu'elle ne peut au mieux que retarder l'échéance, car même si une particule miracle se révèle capable d'assurer 300 esclaves énergétiques à chacun en étant inépuisable et sans pollution, il faudrait démanteler toutes les infrastructures bâtie depuis un siècle et tout renouveler entièrement, ce qui est financièrement, politiquement et socialement suicidaire et aux coûts inconnus. L'élite s'en remet donc à la providence religieuse, pas celle des religions monothéistes, mais celle d'une religion matérialiste qui se veut universelle, sans limite et dont l'émergence d'une gouvernance centralisé et éclairé serait la seule à même de mener l'humanité au meilleur des mondes possibles.
Que le coronavirus soit d'origine purement naturel, que sa dangerosité est était exagéré, qu'il soit d'origine artificielle ou qu'il a été volontairement introduit, toutes ces hypothèses ont finalement peu d'importance. Il est de toute façon trop tard pour admettre une vérité dont la moindre évocation publique provoquerait encore plus de dégats que le virus lui-même.
Ce qui importe est qu'il fallait absolument trouver un bouc-émissaire externe ( le virus en l'occurence ) pour lui coller les conséquences d'un gigantesque problème interne, celui du très probable pic tout pétrole survenu en Novembre 2018, soit un an avant l'émergence du médiatique coronavirus.
Nous ne reviendrons donc pas au monde tel qu'il était au 1er janvier 2020 et qui a émergé de la seconde guerre mondiale 75 ans auparavant. Un monde ancien s'est évaporé, un autre est en train de surgir dans les douleurs de l'enfantement et dont les contours sont encore inconnus pour des milliards d'individus qui voient leur existences bouleversés sans se douter de ce qui les attend.
J'ai toujours en téte tous ses soldats de toutes les nations partant pour le front en Août 1914 et à qui on leur avait promis une guerre courte qui leur permettrait de retourner au sein de leur foyer pour les fétes de Noël. "Noël était arrivé, et la guerre n'était toujours pas terminée..."