samedi 14 février 2015 - par Hamed

L’impossible gouvernance financière éthique dans le monde. La cause, la « Nature humaine » selon l’ancien gouverneur de la Fed, Alan Greenspan

 (2ème Partie)

 

 Peut-on réguler le système financier mondial ? Par les textes, par les différents accords internationaux (Bâle 1, 2 et 3), par des normes, par des règles, la régulation est possible. Mais dans les faits, c’est-à-dire dans l’application, elle repose essentiellement sur la bonne volonté des acteurs de la finance mondiale. Selon l’économiste Paul H. Dembinski, de l’Observatoire de la Finance, un organisme suisse, la finance transforme le fonctionnement même du système économique : en permettant aux acteurs de se couvrir contre un certain nombre de risques, elle leur permet également de danser plus près du volcan (c’est le problème de bien connu de l’aléa moral). Elle réveille les passions que le marché était censé contenir, en substituant la cupidité à l’intérêt, le court terme au long terme. Elle « apporte des réponses […] aux besoins, aux désirs, voire aux angoisses de nos sociétés ». (1)

 Toujours selon cet économiste, P. H. Dembinski, il est professeur associé à l’Université de Fribourg, la finance est un sous-système économique qui remplit trois fonctions spécifiques :

- tout d’abord, garantir la circulation des transactions financières ;

- ensuite, réunir l’épargne et la mettre au service de projets d’investissement ;

- enfin, évaluer le risque, lui attribuer une valeur et faire en sorte qu’il soit rentable.

 Une autre approche sur le système financier mondial, c’est celle de l’ancien président de la Réserve fédérale des États-Unis ou Fed (Banque centrale américaine). Tout d’abord il est prophétique, et prédit que la crise financière de 2008 ne sera pas la dernière. Plus encore, il met en garde le monde que la crise se produira de nouveau, mais ce sera différent ». Il explique que « Les crises financières sont toutes différentes, mais elles ont une source fondamentale. C’est la capacité inextinguible des êtres humains lorsqu’ils sont confrontés à de longues périodes de prospérité de présumer que cela va continuer ».

 Blâmé par un nombre important de personnalités américaines et par la commission d’enquête sur la crise financière des États-Unis – Alan Greenspan a témoigné devant la commission –, Greenspan nie toute responsabilité dans la crise. Aux cause qui ont engendré la pire récession que les Etats-Unis ont connu depuis la Grande Dépression, suivie de dizaines de millions de personnes au chômage ou sous-employés et qui a conduit à des millions de perdre leur maison, leur accès aux soins de santé, et, dans certains cas, leur vie, il dira : « C’est la nature humaine, à moins que quelqu'un peut trouver un moyen de changer la nature humaine, nous aurons plus de crises et aucun d'eux ne ressemblera à ceci parce que deux crises ont rien en commun, sauf la nature humaine. »

 Selon l’ancien gouverneur de la Fed, le resserrement du crédit a été déclenchée par crise des créances hypothécaires à risque (subprimes américains). Il a déclaré qu’un facteur quelconque peut avoir agi comme un catalyseur. « Quelque chose tôt ou tard, aurait vu le jour. De plus, les institutions financières du monde devraient avoir vu venir la crise. Les banquiers savaient qu'ils ont été impliqués dans une sous-tarification du risque et que, à un certain moment une correction serait faite » a-t-il déclaré.

  Enfin pour conclure, Greenspan énonce : « Le problème est que vous ne pouvez pas avoir le commerce mondial gratuit avec des marchés nationaux réglementés très restrictifs. »

 Howard Wheeldon, stratège chez BGC Partners a vivement critiqué les commentaires de Greenspan : « Apparemment, M. Greenspan estime que les problèmes que nous avons subies peut simplement être posé à la« nature humaine ». Par là, il pourrait être suggéré que, quelles que soient les règlements qui auraient pu être mis pour arrêter la « pourriture 2008 », ils auraient été imparables. Peut-être oui, mais je préfère croire que si les lois et les règles appropriés sont en place, les hommes, et en particulier ceux qui travaillent dans les marchés financiers, seraient toujours astreints à faire respecter les règles. Bien sûr, il y a toujours des voleurs comme Madoff, mais à un certain point seulement du système. »

 

  1. Et si Alan Greenspan avait raison ? La crise de 2008 était « inévitable » et la BRI savait

 Apparemment, M. Greenspan estime que la crise financière que les États-Unis ont subie relève de la « Nature humaine ». Donc la question se pose sur l’essence de la « Nature humaine même ». Et par là, il pourrait être suggérer que quelles que soient les règlements qui auraient pu être mis en application, ils ne pourraient arrêter la crise qui a pour ainsi dire pourri l’économie américaine. Donc la crise était inévitable.

 Pour énoncer une telle affirmation, Greenspan avoue implicitement lorsqu’il dirigeait la Réserve fédérale américaine qu’il était intellectuellement investi par cette vision qu’il postule comme l’essence même de la Nature humaine. Comme d’ailleurs le confirme, l’économiste de l’Observatoire de la finance suisse, il y a un côté bas dans l’homme qui ne peut se dissocier de sa nature.

 Cette volonté décente ou indécente, mesquine ou non mesquine de « gagner de l’argent » habite tous les êtres humains sans exception. Donc, une nature propre à l’homme. C’est aussi un aspect du dualisme du bien et du mal. Deux principes irréductibles qui font l’essence de l’homme. Mais dans cet antagonisme de deux principes, il y a une différenciation entre les hommes, ceux qui par l’entendement réprouvent et ceux qui sont prisonniers de leurs désirs. Précisément, cette dualité où l’indécent l’emporte le plus souvent sur le décent donne là tout le sens de la dynamique du monde. Et qui est « génératrice de crises, de conflits, de misère, de régression mais non moins nécessaires, parce qu'elle trace le chemin du progrès continuel de l'humanité qui ne s'arrête jamais. Sans ces constantes au cours des siècles, l'humanité n'aurait jamais pu se constituer, ni même exister. Précisément, ce sont elles qui font que l'humanité est « humanité », et en constant devenir. Car l'humanité n'a pas choisi d'être ou à être, elle fait avec ce « être Qui lui est donné pour être ». » C’est ce que nous avons appelé le « deuxième principe medjdoubien » du nom de l’auteur, un principe que nous constatons souvent, parce qu'il nous entoure ou nous y sommes en plein dedans. (2)

 Donc, Greenspan, en tant que premier financier mondial, de la plus grande Banque centrale du monde, on peut même dire que ce n’est pas la Banque des Règlements Internationaux (BRI) qui est la Banque centrale des Banques centrales mais bien la Réserve fédérale qui dicte sa politique monétaire au monde, impose un véritable diktat mais toléré aux autres Banques centrales du monde. Quant à la BRI, elle n’est qu’une institution chargée de la coopération et d’assistance des banques centrales dans la poursuite de la stabilité monétaire et financière internationale. Cette institution était-elle à l’origine de la crise financière de 2008 ? A-t-elle été incriminée dans la crise des subprimes américains ? A-t-elle tiré la sonnette d’alarme sur la survenue de la crise ? Il est évident que non. Pourtant, la BRI savait et Greenspan est bien placé pour l’avoir dit « que la BRI savait ». Bien au contraire, « la BRI a indirectement appuyé par son silence la politique désastreuse de la Fed américaine ». Evidemment, aucune institution internationale du rang de la BRI, de la Banque centrale européenne (BCE) ou autre, ne ferme les yeux s’il n’y avait pas raisons impérieuses pour attendre sans rien faire la tornade financière arriver. Donc ni Alan Greenspan ni Jean-Claude Trichet ni Malcom Knight, le directeur général de la BRI ni d’ailleurs tous les gouverneurs centraux américain, eurozone, Royaume-Uni, Japon, Canada, France, Allemagne… pour ne citer que les plus importants des 60 gouverneurs qui composent le Conseil d’administration de la BRI dont la Banque centrale d’Algérie – la Banque s’Algérie certainement ni ne savait ni ne pouvait savoir ce qui se tramait – ne pouvaient rien faire parce que la crise était imparable.

 « Et si la crise financière de 2008 était imparable, force de dire alors qu’elle était NECESSAIRE. »

 

  1. Et si Alan Greenspan avait raison ? c’est aussi la « Nature humaine » !

 Donc il y a eu tout un processus de causes à effets, mais tous commandés par la Réserve fédérale américaine dont le plus haut responsable de l’institution ne trouve rien à dire que tout revient à la « Nature humaine ». Et s’il avait raison ? Et si Greenspan n’est pas dans le tort et que s’il nie qu’il n’est en rien responsable de la crise financière, que ce n’est pas lui mais le système à la fois américain et mondial qui en est la cause ? On ne peut croire que Greenspan, âgé, très expérimenté, très au fait de toutes les manipulations imaginables des transactions financières internationales, chercherait à se disculper par des motifs aussi puérils que ne laisse penser la facilité de tout remettre sur la « Nature humaine ». Et si c’est derrière cette nature humaine peu parlante puisqu’elle est ainsi, que la situation financière américaine et mondiale, prise en tenaille par deux revers contradictoires, trouverait la vraie réponse sur l’irruption, sur le sens de la crise ?

 En effet, par « Nature humaine », peut-on vouloir à un homme pour sa cupidité ? Puisque sa nature est ainsi. De même peut-on en vouloir à un homme corrompu ? Puisqu’il est ainsi ? Peut-on en vouloir à quelqu’un qui détourne des fonds publics, qu’il en tire bénéfice sur place ou qu’il en exporte dans les paradis fiscaux étrangers ? Et ces paradis fiscaux sont en Suisse, aux îles Caïmans, etc., bref surtout en Occident.

 Corruption, détournements d’argent, vol de biens publics, etc., sont tout simplement des vols et punissables. Est-ce que les moyens punissables arrivent à dissuader les corrompus, ceux qui détournent les fonds publics, ceux qui corrompent au niveau des banques, des marchés, des transactions nationales et internationales. ? Surtout si ces nommés se trouvent dans les hautes sphères des Etats. Il est évident que non. La corruption, le vol à petite ou à grande échelle font partie de la « Nature humaine ». C’est l’envers de la médaille du bien. Sans cet envers, il n’y a pas de bien. Le sens de l’honnête n’aurait pas de signification s’il n’y avait pas son contraire.

 D’autre part, est-ce que le corrompu est conscient de sa « tare » ? Il ne voit que ce qu’il retire de sa tare, il ne voit pas son état de corrompu. Même s’il en est conscient, il y a néanmoins des forces humaines en lui qui le poussent à corrompre. De même celui qui ne l’est pas le doit aussi aux forces honnêtes qui sont en lui. La différence entre l’honnête et le malhonnête, c’est que « l’un est conscient de lui-même », « l’autre a seulement une pseudo-conscience de lui-même ». Ainsi est fait le monde partagé entre le bien et le mal. C’est parce que le monde n’est pas parfait que les contingences qui le traversent cherchent toujours à le parfaire. Le monde est en perpétuelle évolution sur tous les plans, dans tous les domaines, et surtout il balance entre le bien et le mal.

 Cette explication de la Nature humaine dont fait mention Greenspan cherche simplement à faire ressortir que l’homme ne maîtrise pas son destin. Il a beau connaître, il ne connaîtra jamais assez, il a beau régulé, il ne régulera jamais assez. Et ce que dit l’ancien gouverneur de la Fed américaine tient parfaitement la route. Tout relève de la « Nature humaine », tout est inscrit dans son essence. C’est un peu la même chose si on se posait la question pourquoi un homme naît sourd, muet, aveugle ou débile. Il en va de même des autres natures humaines.

 Ceci étant, qu’en est-il de cette « Nature humaine que Greenspan n’explicite pas », et qui est certainement la cause de cette première et grande crise qui a frappé d’abord le monde occidental puis le reste du monde, en ce début de troisième millénaire ?

 

  1. Qu’aurait fait Howard Wheeldon à la place d’Alan Greenspan pour parer à la crise financière de 2008 ?

 Relevons la critique acerbe de Howard Wheeldon contre Greenspan. « Il ne contient absolument aucun humilité ou même le plus reculé soupçon de la responsabilité que lui-même aurait assuré la situation que nous venons de traverser aurait pu être évitée. Le mot« subprime » n’est absolument pas mentionné du tout dans la mesure où je peux voir - pas plus que les mots que je suis désolé ! », dit-il.

 L’échec de la politique monétaire menée par l’ancien gouverneur a certes mené l’économie américaine et européenne à la catastrophe. Quand les économies américaine et européenne ont vu la pire récession depuis la Grande Récession. Des dizaines de millions de personnes se sont trouvées au chômage ou sous-employées. Cela a conduit, en plus de destructions massives d’emplois, des millions d’Américains à perdre leur maison, leur accès aux soins de santé, et, dans certains cas, leur vie. Mais il y a des causes pour que ce processus destructeur fût enclenché. Et des causes impérieuses qu’il faut comprendre.

 Et pour les expliciter, si on inversait les rôles et laisser le critique Howard Wheeldon maître de la finance américaine ? Qu’aurait fait Howard Wheeldon, stratège en finances, s’il s’était trouvé à la place de Greenspan entre 2001 et 2006 ? Il faut rappeler que Greenspan a été remplacé par Ben Bernanke, au tout début de l’incendie des subprimes qui allait frapper l’Amérique.

 Howard Wheeldon évitera-t-il la crise financière de 2008 ? Puisque, paré de la meilleure volonté, tout montre qu’il opèrera autrement.

 En tant que gouverneur de la Réserve fédérale, Howard Wheeldon serait confronté comme l’a été Alan Greenspan, aux attentats du 11 septembre 2001. Quelle réponse de la Fed lorsque les World Trade Center, c’est-à-dire le Centre du Commerce Mondial, s’est écroulé ? Il est évident que l’effondrement du WTC ne lui laisserait aucune alternative sinon d’injecter massivement des liquidités dans le système financier américain pour compenser le trou d’air provoqué par la disparition des tours jumelles. Donc les liquidités injectées serviraient à éviter une panique financière.

 Un autre point tout aussi important, la double crise des valeurs technologiques en 2000 à Wall Street, et étendue aux autres Bourses mondiales, aurait imposé à Howard Wheeldon de baisser rapidement le taux d’intérêt directeur court de la Fed pour freiner la crise financière qui avait déjà impacté l’économie américaine. Si Wheeldon n’avait pas opéré une baisse urgente et accélérée du taux d’intérêt directeur de la Fed – Greenspan a procédé à onze baisses ramenant le taux d’intérêt de 6,5% à 1,75% – l’économie américaine aurait pâti. Donc Wheeldon, aidé du FOMC (Board of Governors), aurait certainement opéré, à quelque chose près, de la même façon. Le but visé en 2001 par la Fed était de réamorcer selon le jargon des économistes la pompe. D’autre part, il n’y avait pas de danger dans les injections massives de la Réserve fédérale. Il faut rappeler que les États-Unis sont le premier émetteur du monde de liquidités internationales, et le premier refuge financier du monde dans les IDE, évidemment quand l’« économie américaine fonctionne bien ». Et c’est la raison pour laquelle l’ancien gouverneur de la Fed a parlé, en 1996, d’« exubérance financière », et depuis on a retenu ce terme greenspanien un peu mythique qui exprime un peu la Nature humaine. Et on pense bien, à toute « exubérance financière qui déborde » appelle forcément des corrections. Une loi de la nature que cette « Nature humaine qui déborde » ? Puisque ce ne sont pas les marchés financiers mais ce que font les hommes des marchés. Un système financier trop exubérant met en danger à terme la mécanique économique et financière internationale.

 D’ailleurs, « c’est cette exubérance qui a provoqué une série de salves de crises successives durant toute l’année 2002  », ponctué avec des scandales à l’image d’Enron, la firme américaine ainsi que la « porosité aux influences » des agences de notation mondiales du système américain. Ces crises en cascades devaient épurer le système américain et mondial devenu instable. En 2002 et 2003, la baisse du taux d’intérêt directeur ne s’est opéré qu’une fois par an. Respectivement le 6 novembre à - 0,50 point, le taux directeur est ramené à 1,25%, et le 25 juin 2003 à - 0,25 point, le taux est à 1%. A ce plancher, le taux directeur de la Fed est pratiquement nul ou négatif eu égard à l’inflation.

 Qu’aurait fait Wheeldon à la place de Greenspan entre 2001 et 2003, puisque l’essentiel des baisses du taux d’intérêt de la Fed a été opéré en 2001 ? On peut penser que les mesures prises auraient été similaire et que, jusqu’en 2003, le problème des « subprimes », c’est-à-dire l’octroi sans discernement de crédits hypothécaires par les banques américaines aux ménages américains ne s’est pas posé.

 

  1. Qu’aurait fait Howard Wheeldon à la place d’Alan Greenspan face à une Amérique en guerre ?

 Le problème crucial qui va se poser à Wheeldon et changer la politique monétaire de la Fed, comme il s’est posé à Greenspan et au comité directeur des 12 gouverneurs des Banques centrales nationales américaines (FOMC) va réellement se poser au début de l’année 2003 quand l’administration lance ses opérations militaires contre l’Irak. L’Amérique est entrée réellement en guerre. Ce n’est plus comme l’Afghanistan, un pays déjà ravagé par l’ex-Union soviétique, et les pays qui ont soutenu les Talibans afghans notamment l’Arabie saoudite et le Pakistan ont changé de camp, et se sont rangés après les attentats du 11 septembre 2001 au côté de l’Amérique. L’Amérique elle-même qui a soutenu les Talibans pour prendre le pouvoir en Afghanistan s’est retourné contre eux. Une histoire de l’humanité comme tant d’autres qui ont existé où les alliances se font et se défont au gré des conjonctures historiques des hommes.

 En 2003, la situation mondiale et la nouvelle stratégie des États-Unis dans son intention de reconfigurer le monde arabo-musulman – le projet du Grand Moyen-Orient faisait fureur dès 2002 dans les coulisses des chancelleries du monde – va changer entièrement les donnes. La colère de l’Amérique contre le monde arabo-musulman semblait légitime. Et ce maillon devenu faible allait même emporter l’Europe qui était réticente à l’attaque contre l’Irak s’est à la fin rangée, vu la rapide victoire américaine en Irak et l’occupation qui a suivi, aux côtés des États-Unis. Un espoir luisait pour l’Occident qu’il allait peut-être remporter la dernière bataille contre le reste du monde en mettant au pas les pays musulmans réfractaires à son hégémonie. Domination ou néo-colonisation par l’Amérique du monde musulman ?

 Faisons néanmoins une digression sur un point important de cette séquence historique. Tous les gouvernants arabo-musulmans avaient peur, pour la plupart avaient opté pour un début de démocratisation de leurs régimes politiques, même si elle n’était que de façade. Les États-Unis avaient trouvé comme par miracle le point faible de ces pays, et ce point faible transformé en menace était un moyen idoine pour faire adhérer les masses musulmanes. Du moins l’administration Bush le croyait.

 Réponse : Les gouvernements arabo-musulmans se sont tournés massivement à l’époque vers la Chine. Comme si la Chine pouvait faire contrepoids à l’Amérique alors qu’elle-même était dépendante de cette Amérique devenue brusquement incompréhensible.

  L’Amérique, avec la disparition du contrepoids qu’était l’Union soviétique, et le triomphe qu’elle a eu au Moyen-Orient, apparaissait capable de changer non seulement le destin du monde arabe mais du monde. Une époque d’euphorie pour l’Occident et de danger pour les pays du reste du monde, en particulier musulman. Fermons la digression.

 Si on rappelle la première partie de cette analyse (voir Note), l’objet de ce développement est de comprendre la survenue du contrechoc pétrolier aujourd’hui. On a montré précédemment le rôle du pétrole moyen-oriental, et donc du cartel pétrolier l’OPEP dans le système financier et monétaire mondial. « Les pays d’OPEP constituent via les pays monarchiques arabes du Golfe la pierre angulaire du système financier et monétaire américain ». Un tel postulat induit forcément que « la Réserve fédérale américaine a partie liée à toute la stratégie planétaire des États-Unis ».

 Toute la question est là. « Qu’aurait fait Howard Wheeldon à la place d’Alan Greenspan dans une situation qui rappelle un peu 1939. » L’Europe était sur le point d’entrer en guerre et provoquer le Deuxième Conflit mondial. Alors que l’Amérique était lointaine. Or, cette fois-ci, l’Europe en partie en retrait, et l’Amérique est réellement en guerre. A la croisée des chemins, comme le fut avant elle l’Europe.
 

Medjdoub Hamed
Auteur et chercheur spécialisé en Economie mondiale,
Relations internationales et Prospective.
www.sens-du-monde.com
 

Note :

Cette analyse est la deuxième partie du développement qui a déjà paru « Comment la Banque Centrale Américaine (Fed) a provoqué un Contrechoc Pétrolier ? Vers un Réajustement Monétaire Mondial ?  » (1ère Partie), www.sens-du-monde.com

1. « Finance servante ou finance trompeuse ? », par Paul H. Dembinski
Ed. Desclée de Brouwer-Parole et silence, 2008

2. « Misère, Régression, Guerres et Progrès de l’Humanité. Mode de Penser Medjdoubien sur la Dynamique du Monde  » www.sens-du-monde.com et www.agoravox.fr



16 réactions


  • howahkan Hotah 14 février 2015 12:07

    Salut ...je m’en vais émigrer ailleurs que sur agoravox.......je retourne sur des sites non politiques...

    je salue tous ceux avec qui on a partagé....merci de ces moments .....

    salutations...


    • Le Poilu Le Poilu 14 février 2015 12:39

      Snifff... Dommage de vous voir partir howahkan. A bientôt peut-être, dans un autre univers. smiley smiley


    • Hamed 14 février 2015 21:59


      Merci howahkan Hotah.

      Mais on souhaiterait que vous restiez avec nous. Je vous apprécie, et je pense que beaucoup sont cet cet avis, surtout de l’image du peau rouge que vous donnez qui est sympathique et exprime aussi votre sagesse de peau rouge moderne.
      Cordialement
      Hamed


    • howahkan Hotah 15 février 2015 10:46

      Salut le poilu et hamed...

      j’ai besoin de recul...

      Une partie de ce que je vois est un effet secondaire d’être perturbé au delà de la norme, puis de rester avec cela, et alors là des « choses » sont vues comme dans des flashs...et qui disent beaucoup...c’est comme cela que je peux dire sur le cerveau , nos capacités manquantes par exemple...mais aussi sur le monde externe aussi..

      je dois faire attention à moi meme d’abord pour un temps...inconnu...

      je vous retrouverais avec plaisir à ce moment..

      merci

      amicalement..


  • ddacoudre ddacoudre 14 février 2015 15:12

    bonjour hamed

    Adam Smith avais formulé tout cela, plus simplement l’homme met tous les moyens dont il dispose dans la poursuite de sont seul intérêt. là ou il c’est trompé c’est, en pensant que ce faisant il pourvoirait à l’intérêt collectif mieux que s’il avait voulu le faire. Aujourd’hui nous savons qu’en poursuivant son seul intérêt individuel il a mis l’intérêt collectif en danger, la pollution, et les armes de destructions massives qui peuvent anéantir la vie sur cette planète.
    mais là ou tous ces messieurs ont tords, c’est qu’effectivement si nous faisons des choix, nous ne sommes pas les maitre des lois de la nature et de équilibre qu’il en découle. si bien que quand en 1999 j’ai fait l’analyse de l’évolution des populations par régions mondiales, l’occident région riche, ne renouvelait pas sa population ( l’Espagne en été je crois à 1,1) et aurait sans apport de migrant périclité. quand nous savons que la seule raison connu de notre existence est celle de procréer, l’on doit considérer que quand l’on ne le peut pas ou veut pas nous sommes là devant un environnement qui est hostile au développement de l’espèce humaine.il faut donc conclure ce qui s’impose c’est que notre existence hédoniste actuelle ne convient pas au développement de la vie humaine alors que nous nous croyons que sous le seul critère de concourir au destin collectif en ne s’occupant que de celui individuelle et la meilleure chose. La nature à donné sa réponse c’est non. s’il y a une chose que je partage c’est que la nature humaine existe pour ce qu’elle est et en convenir n’est pas une grande trouvaille. mais je ne rendrais effectivement pas responsable ces messieurs de ce qu’il c’est produit et de ce qui va encore se produire. l’on périra a vouloir comptabiliser l’existence humaine. ’lon ne peut compter nos échanges à la vitesse de 3 millisecondes et penser que la réflexion humaine va suivre. les machine peuvent mémoriser des milliards de donner nous nous en réalisons 31 millions par ans à raison d’une par seconde et l’on se rappelle de pas grand chose. alors ceux qui vont vouloir nous faire vivre au rythme des machines vont faire exploser les humains à moins comme le préconisent les trans humains greffer une puce.
    cordialement.http://ddacoudre.over-blog.com/pages/Nous-ne-pourrons-pas-survivre-a-une-societe-qui-ne-reduit-l-existence-humaine-qu-a-une-valeur-compta-7612473.html.


    • Hamed 14 février 2015 22:05

      Bonsoir ddacoudre

      J’apprécie votre discours et cela m’a permis de lire certains de vos articles. Je pense que vous apportez beaucoup à ceux qui vous lisent dont moi. Je vous remercie pour votre analyse courageuse. Et ce sont ces analyses dont l’humain que nous sommes a besoin pour être éclairé dans ce monde dans un certain sens difficile à vivre et à comprendre.
      Cordialement


  • Le p’tit Charles 15 février 2015 09:44

    Peut-on réguler le système financier mondial ?

    ben non...impossible..Les banques sont opaques et dissimulent les vrais chiffres..les marchés sont pipés ne fonctionnant qu’avec des logiciels qui tournent a la vitesse de l’éclair créés par des mathématiciens haut de gamme...le monde est en faillite (pas un pays sans dette)...Bref l’économie mondiale est virtuelle et ne repose sur aucune base sérieuse... !

  • Spartacus Lequidam Spartacus 15 février 2015 10:11

    Partir d’un postulat faux rend toute l’analyse fausse.


    La crise des Subprimes est le contraire de la description de l’auteur et le fruit de la réglementation d’état.
    Les Subprimes sont au contraire une crise de la « régulation d’état et pas l’inverse ».

    C’est Bill Clinton qui régule contre le marché libre du crédit, et ordonne aux banques d’état de prêter sans regarder les prêts hypothécaires des populations qui ne gagnent pas assez pour s’offrir des logements. 
    Les banques Freddy Mac et Fanny Mae sont choisies pour faire cette régulation.

    Ron Paul l’un des plus grand politicien libéral (ici en vidéo) https://www.youtube.com/watch?v=UkZbPvuCjGE dénonce que Fanny Mae et Freddy Mac feront faillite dans une bulle immobilière
    en 2003.
    Il est faux de dire que personne ne savait que cela allait arriver. Les libéraux avaient prévu mais personne n’avait voulu savoir

    Les subprimes est une crise de la régulation. Le contraire de la description de l’auteur.

    Pour info Ron Paul est celui qui refuse toutes les dépenses non provisionnées de l’état Américain. Pour la faillite des banques. Pour la liberté de prêter et de risquer et contre toute régulation d’état. 

    • Hamed 15 février 2015 13:07

      @ Spartacus

       

      Vous avez raison de dire que « La crise des Subprimes est le contraire de la description de l’auteur et le fruit de la réglementation d’état.

      Les Subprimes sont au contraire une crise de la « régulation d’état et pas l’inverse ». »

      C’est très juste. « Ou encore Bill Clinton qui régule contre le marché libre du crédit, et ordonne aux banques d’état de prêter sans regarder les prêts hypothécaires des populations qui ne gagnent pas assez pour s’offrir des logements. » Il faut plutôt dire que Clinton de manière évidemment discrétionnaire recommande aux banquiers centraux de la Réserve fédérale de ‘lâcher du leste en matière de cr »dit pour remonter l’horloge économique étasunienne. D’accord avec vous.

      Cependant qu’est-ce que la régulation d’Etat ? Une régulation est toujours au service de la croissance. Et si les Subprimes comme vous dîtes sont au contraire une crise de la « régulation », c’est que dans certains cas exceptionnels comme d’ailleurs les approches keynésiennes la régulation peut subir des inflexions. En d’autres termes, on dérégule exceptionnellement pour réguler un système financier ou un marché. « C’est la fin qui justifie les moyens, et non les moyens qui justifient la fin. » Et avec les QE, c’est aussi et encore une dérégulation exceptionnelle encadrée dans une régulation. Que fait mario Draghi avec les rachats de la dette sinon de « la dérégulation dans la régulation ». Et ceci grâce aux monnaies seigneuriales qui n’existent qu’en Occident. Ce qui est d’ailleurs une bonne chose pour l’économie mondiale.

      Et ce que vous dîtes le rasage gratis, vous en profitez néanmoins. L’Occident tout entier sans ce rasage gratis de Mario Draghi, la situation aurait été pire en Occident. C’est tout l’Occident qui tomberait dans la situation économique et financière de la Grèce.

      Spartacus, il faut plutôt dire « Merci à la BCE, à la Banque du Japon, du Royaume-Uni, et un peu moins à la Fed et à la Suisse. Et surtout merci à la DEREGULATION POSITIVE. » Et évidemment merci aussi à la Chine et aux pays pétroliers.

      « Quant à Adam Smith, il a raison sur toute la ligne et en tout temps. » Si vous n’êtes pas d’acord, argumentez concrètement pour que l’on puisse comprendre votre vision. Pour conclure, je dis simplement que vous avez raison dans votre approche mais vous négligez un point très important en « économie positive ». Une réglementation rigide ne peut que momifier un système économique.Le problème n’est pas dans les monopoles ou les rentes de marchés dirigistes, mais dans c e qu’on veut faire dans un marché, a fortiori mondial. Lui permettre d’avancer ou lui opposer des obstacles, donc le faire croître ou au contraire freiner la croissance avec toutes les conséquences qui accompagnent.

      Cordialement


    • Spartacus Lequidam Spartacus 15 février 2015 15:26

      Cependant qu’est-ce que la régulation d’Etat ?

      -C’est de mon point de vue libéral une réglementation de contrainte qui ne laisse pas le marché libre. 
      Le marché libre se régule naturellement vers les besoins naturels de tous.
      C’est obligatoirement négatif car chaque régulation entraîne une face cachée toujours négative.

      Le pire n’est que vaguement repoussé, pour l’amplifier au futur dans une dettes-bulle intergénérationnelle qui in finé explosera. 

      Le QE est une politique Keynésienne d’entrave au marché libre de la création monétaire par le crédit. 

      Il ne produira que de la misère, une monnaie de singe sous le couvert d’une amélioration conjoncturelle de passage pour une entrave de pouvoir d’achat sur des décennies...

      -Déjà au japon le bénéfice des QE (abenomics) montre de l’essoufflement, mais TVA et taxe pour le payer et baisse du pouvoir d’achat sur des décennies et à charge des générations futures est en cours. 
      -Après avoir commencé les USA en ont terminé avec les QE. 
      -L’Europe va payer au prix fort le QE. Pas besoin d’être un génie pour vous dire d’acheter aujourd’hui des USD, en 2017 l’USD passera de 1.15€ actuel à 0.80€. 
      Les QE n’arrangent que les banquiers et la spéculation. Les grand perdants seront les populations qui ne possèdent pas de cash.

    • Hamed 15 février 2015 17:09

      Ne faut-il pas mieux de la MONNAIE de SINGE que pas de Monnaie du tout.
      Sans monnaie dusse-t-elle être MONNAIE de SINGE, l’économie se MORFONDRA. Quelle SOLUTION vous qui pensez beaucoup. Pensez c’est bien, mais répondre juste c’est BIEN avec un grand PLUS. Le problème est d’apporter les réponses adéquates.
      Quant ç ceux qui ne possèdent pas de cash, rien ne changera pour eux à moins que la croissance repart.
      Vous pensez bien, mais vous n’analysez pas , vous ne donnez que les bruits qui courent. Tout le monde parle des QE sans savoir exactement la portée des QE.
      Pensez-vous que les Banquiers usent de politique monétaire non conventionnelle avec plaisir. C’est parce qu’ils se trouvent le dos au mur, ou si vous voulez, ils ont la mer derrière eux. S’ils n’usent pas des QE, c’est la noyade et la mort.

      J’essaie de vous faire comprendre, mais vous êtes braqué sur les opinons que je lis ça et là sur agoravox et ailleurs. Pensez-vous que les Banquiers centraux s’amusent à acheter de la dette des États. La Grèce ne demande que de vendre cette dette à la Banque centrale européenne contre de la MONNAIE de SINGE.
      Spartacus est un nom mythique que vous portez.
      REFLECHISSEZ AVANT DE REPONDRE Et surtout n’est pas économiste qui veut. Faire des études en économie, ou lire des bouquins d’économie ne signifie pas que l’on est ECONOMISTE.

      Cordialement


    • Spartacus Lequidam Spartacus 15 février 2015 21:03

      On a des points de convergence. 

      Si je donnais « des bruits qui courent » je donnerai un position de mimétisme quasi unique Keynésienne. 

      Sauf que vous croyez qu’avec les QE la croissance repart, moi non. 
      Japon ou USA n’y sont pas arrivés. 
      Angleterre ce n’est pas le QE qui l’a aidé mais la politique de baisse des coûts publics. 

      Ce n’est pas le QE qu’il faut faire mais l’inverse. 
      1-Mettre fin à la différence entre le ratio prudentiel pour prêter à l’état et l’entreprise et le particulier.
      2- Séparer la société de l’état.

      La croissance est un agrégat. 
      Un simple rapport entre N et N-1 moins l’inflation. 
      Si la valeur de la monnaie vaut moins avec un QE, avec le même produit vendu vous obtiendrez plus de monnaie qu’avant, plus de croissance dans les chiffres, mais n’aurez créé aucune richesse supplémentaire ni d’emploi supplémentaire. 
      Pire l’inflation tue le pouvoir d’achat des moins fortunés.

      Le QE est un miroir aux alouettes. 

      La solution est ailleurs. 
      Rembourser les dettes, et créer de l’offre de l’emploi. 
      (L’important c’est le chiffre de l’offre d’emploi, pas le chiffre du chômage)....

      On crée l’offre d’emploi en dérégulant et cassant les règles qui font les monopoles, les rentes et en baissant la charge sociale sur les revenus. 
      En libérant tous les marchés, sans aucune exception à la règle unique des marchés, on libérera les énergies et l’offre de l’emploi.

    • Hamed 16 février 2015 10:08

      @Spartakus

      Vous êtes critique, je le reconnais. Et vous avez de bonnes bases en économie nationale. Je dis bien en économie nationale. Mais c’est insuffisant. L’économie nationale, a fortiori, européenne, baigne dans l’économie internationale. Est une économie positive même si l’économie mondialisée paraît funeste pour l’économie européenne, et autre économies. Et ce n’est pas dans un court commentaire que l’on peut donner les attendus qui explicitent cet état de fait.

      Ceci étant, je maintiens que vous ne faîtes que reprendre les bruits qui courent qur les QE, et croyez-moi, vous n’êtes que dans l’apparent. « Je ne crois pas du tout qu’avec les QE la croissance repart.  » Et vous avez raison de dire « non ». En effet, le but réel des QE n’est pas que la croissance reparte, bien qu’elle y aide et les banquiers centraux l’auraient souhaité de tout cœur, mais ils en sont bien conscients que ce n’est pas le bon antidote, ils doivent pourtant y recourrir. C’est forcé, c’est absolu. Il n’y a pas de solution. A moins de créer un hara-kiri de l’économie européenne.

      D’antant plius que ces antidotes sont périodiquement ramenés sur la table, et c’est l’élixir, le sérum des marchés financiers.

      Vous dîtes « Japon ou USA n’y sont pas arrivés ». Sur quoi vous vous basez pour dire cette pseudo-vérité ? Les USA sont toujours la première puissance du monde. Le Japon, malgré la crise des années 90, est toujours à la troisième place du monde, et n’a été détrôné que par la Chine qui met en difficulté tout l’Occident. Plus de 1 milliards de fourmis chinoises sont à pied d’œuvre sur le marché mondial. Elles ont en face les cigales occidentales qui chantent été et hiver.

      Vous dîtes que « ce n’est pas le QE qui a aidé l’Angleterre, mais la baisse des coûts publics ». Mais d’où vient la baisse des coûts publics si ce n’est grâce au dopage du Trésor anglais via le QE qui a apporté de l’argent frais. A votre avis, s’il n’y avait pas de liquidités injectées par la Banque d’Angleterre, comment cette politique de baisse des coûts publics s’est-elle opérée ? Il y a forcément une cause qui a fait baisser les coûts.

      Vous dîtes encore : « Ce n’est pas le QE qu’il faut faire mais l’inverse ». C’est quoi pour vous l’inverse ? Le contraire d’injecter de l’argent ex nihilo (QE) est « retirer de l’argent ex nihilo ». Ce qui veut dire retirer des liquidités du système financier en émettant des bons de Trésor pour financer le budget. L’Etat sera alors à la charge de ses citoyens alors que la situation de ses citoyens via les déficits de l’Etat déjà élevés ne fera qu’accentuer la crise. De plus, les citoyens peuvent se méfier des bons de Trésor, ou l’épargne commence à s’épuiser. Votre approche ne tient pas la route.

      Vous dîtes encore « Si la valeur de la monnaie vaut moins avec un QE, avec le même produit vendu vous obtiendrez plus de monnaie qu’avant, plus de croissance dans les chiffres, mais n’aurez créé aucune richesse supplémentaire ni d’emploi supplémentaire. »

      D’abord il faut préciser pourquoi la valeur de la monnaie vaut moins avec un QE et par rapport à quoi, et là vous tombez dans l’international, ce qu’il faut relativiser. Vous obtiendrez plus de croissance dans les chiffres, mais vous aurez financé certainement des richesses suppélémentaires et d’emplois supllémentaires ou à défaut limiter les destructions d’emplois. Rappelez-vous la fable de Jean la Fointaine, « La cigale et la fourmi ». Sinon à quoi servirait cette création monétaire qui vient se loger dans les échanges de richesses, i.e. dans le commerce mondial. L’euro est une monnaie mondiale et 171 pays du monde en raffolent de l’euro. Une monnaie crée à partir de rien qui certes gonfle le bilan de la BCE mais rapporte des richesses à l’Europe en pétrole, matières premières, uranium, métaux, produits alimentaires, etc. Et ce ne sont pas rien, ces richesses, alors que la Chine exporte à travers la sueur de ses fourmis des biens et du travail (autoroutes en Afrique, en Europe, contruction de l’habitat, etc.)

      Un bilan de la BCE qu’elle peut effacer facilement et qui l’empêchera dans le monde. La BCE est « SEIGNEURIALE ». L’Allemagne donnera son aval, elle est récipendiaire de richesses extérieures.

      Quant à « Pire l’inflation tue le pouvoir d’achat des moins fortunés » L’Europe, je vous rappelle est en « déflation ».

      C’est bien d’être cr itique, c’est bien aussi d’être objectif. Attendez la suite de mon analyse, peut-être comprendrez-vous mieux certains aspects intéressants de la mondialisation dans le processus du développement du monde.

      Cdt


  • Spartacus Lequidam Spartacus 15 février 2015 10:27

    Nous subissons des crises Keynésiennes les unes après les autres, car les Keynésiens croient qu’en modifiant la finance ou les marchés on modifie la richesse.

    Modifier (réguler) les règles financières permet d’annoncer au présent la vue médiatique les gagnants (les pauvres, la redistribution) et cacher que la société sera perdante au futur car elle portera la dette sur des générations.

    Modifier les marchés c’est pareil. C’est au présent annoncer le rasage gratis, mais créer au futur des monopoles et des rentes de marchés dirigistes. 

    Adam Smith avait raison. Mais les théories de Smith ne fonctionnent que dans des marchés libres et non régulés. C’est la régulation ou réglementation qui crée les problèmes. La vitre de Bastia n’est pas assez connue.

    • Rétif 15 février 2015 10:50

      Depuis toujours,les(des) hommes savent raisonner logiquement à partir de prémisses fausses.
      En Grèce,ils s’appelaient des sophistes !


  • Ben Schott 16 février 2015 11:14

    Ça fait toujours plaisir d’entendre un banquier causer philosophie. D’avoir l’avis du renard dans le poulailler sur la nature du renard (celle de la poule ne serait somme toute que la même, pour peu qu’elle devienne un renard).


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