L’insécurité ?! parlons-en !
Hier soir au conseil municipal de Vaux-le Pénil, un débat en questions diverses a porté sur l'insécurité qui augmenterait d'une manière exponentielle.
C'est une petite chanson qui est jouée ici et un peu partout. Il n'y a pas de chiffres mais des impressions, des témoignages de personnes ayant subi une agression.... rien de plus.
C'est un sujet sérieux qui mérite l'élaboration d'un diagnostic suivi d'une réflexion menant à des propositions d'action, mais aucun élément chiffré fiable ne montre une augmentation à Vaux le Pénil du nombre d'infractions aux biens.
J'ai préféré, à la fin du conseil municipal intervenir sur une autre insécurité qui m'inquiète de plus en plus, c'est celle vécue par de nombreuses personnes qui se retrouvent à la rue.
Plusieurs personnes dorment dans leurs voitures ou se retrouvent dehors sans toit, ici à Vaux le Pénil comme dans d'autres villes de l'agglomération de Melun.
Elles survivent difficilement, elles sont en désespérance.
A la rentrée scolaire, j'ai appris qu'une mère se retrouvait dehors avec ses deux petits âgés de deux et quatre ans.
Je les ai hébergés à l'hôtel pour une nuit et nous avons travaillé en partenariat avec le 115 et le CCAS de Vaux-le-Pénil.
Ils se sont retrouvés placés à l'hôtel par le 115 le jour suivant. Comme pour beaucoup d'autres personnes, faute de places, cette famille s'est retrouvée loin de l'agglomération, coupée des lens sociaux.
C'est un problème récurent qui explique que des familles envoyées à des dizaines de km de leur lieu de vie en arrivent à refuser un placement.
Le 115 qui travaille avec des moyens limités n'aime pas du tout les renoncements car les nuits d'hôtel sont pré payés...Il y a là un travail à faire :
les demandeurs sont des personnes avec leur histoire et leurs liens, il est regrettable dans une logique de gestion qu'ils se comportent ainsi mais comment vont-elles vivre et scolariser leurs enfants quad elles se retrouvent dans un hôtel situé loin et souvent en périphérie des villes ?
Revenons à cette famille :
Le CCAS leur a trouvé un petit logement passerelle appartenant à la commune et aujourd'hui, comme ce fut annoncé au Conseil municipal, ils vont être locataires chez un bailleur social.
Le logement passerelle est libre, il pourra servir à d'autres.
J'ai proposé qu'une réflexion ait lieu sur l'utilisation de locaux municipaux inoccupés depuis des années et des années.
Je suis conscient que l'hébergement provisoire doit s'effectuer dans un espace aménagé.... Ces deux locaux municipaux peuvent et doivent être rénovés : il vaut mieux mieux être dans un hébergement provisoire qu'à la rue.
Je pense notamment à l'ancienne maison des anciens qui est abandonnée depuis 8ans, des familles ayant subi les inondations y ont été hébergées pendant des mois par la ville.
Cette problématique de l'hébergement d'urgence doit être posée très sérieusement …..
Personne ne doit se retrouver à la rue dans l'insécurité physique, sociale et psychologique
Jean-François Chalot