lundi 17 août 2020 - par rosemar

L’Odyssée : un récit initiatique et métaphysique...

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On lit souvent l'Odyssée comme un simple récit d'aventures peuplé d'êtres surnaturels : les Sirènes, le Cyclope, Polyphème, Circé la magicienne, Charybde et Scylla...

 

Pourtant, comme le montre bien Luc Ferry, l'Odyssée est avant tout un récit métaphysique.

 

On connaît le schéma de cette épopée : Ulysse, après la guerre de Troie, tente de revenir dans sa patrie, l'île d'Ithaque. Il rencontre, au cours de son périple, de nombreuses embûches, des obstacles qui l'amènent à vaincre sa peur, à faire preuve de courage et d'intelligence.

Ce récit l'amène de la vie mauvaise (la guerre, la haine) à la vie bonne (l'harmonie, l'amour de sa femme Pénélope.)

Tout au long de ses voyages, il sait se montrer curieux, ouvert aux autres, mais il ne perd jamais de vue son but : retourner dans sa patrie, auprès des siens, de sa femme Pénélope, de son fils Télémaque.

Rien ne peut l'en détourner, pas même la sublime Calypso qui tombe amoureuse de lui et qui essaie de le retenir dans son île.

Calypso lui propose même l'immortalité et la jeunesse éternelle, mais Ulysse refuse : il préfère vivre sa vie de mortel, limitée, certes, mais riche d'expériences, faite d'amour véritable.

 

Ainsi, d'après ce récit, il convient de préférer notre condition de mortel, plutôt que "le mirage d'une vie d'immortel livrée à ce que les Grecs appellent l'hybris, la démesure qui nous éloigne de la réconciliation avec l'ordre harmonieux du monde.", comme le souligne Luc Ferry.

Il nous faut accepter notre condition de mortel : profiter de la vie qui nous est donnée, en harmonie avec le monde.

Il faut refuser "la tentation de la divinisation et de l'éternité qui nous éloignent de ce que nous sommes."

Voilà une belle leçon de sagesse.

 

A une époque où certains rêvent d'immortalité pour l'être humain, où le transhumanisme se propose de rendre l'homme immortel, il serait bon de méditer cette leçon de sagesse.

Dans certains pays, la cryogénisation est autorisée : ce qui permettrait de réveiller les gens, de les faire ressortir de leur tombe.

Ce projet transhumaniste est totalement irréaliste.

Le risque est grand aussi que la technologie pénètre nos organismes : si nous changeons nos gènes, si nous changeons nos corps avec des puces, on quitte la sphère de l'humain et on va vers une autre espèce...

 

Il est bon de lire ou de relire l'Odyssée pour percevoir toute l'actualité de cette épopée.

 

 

Le blog :

http://rosemar.over-blog.com/2020/08/l-odyssee-un-recit-initiatique-et-metaphysique.html

 

Vidéo :

A

 



50 réactions


  • sylvie 17 août 2020 17:28

    Traiter l’Odyssée en 20 lignes Homerdalor !


    • rosemar rosemar 17 août 2020 18:20

      @sylvie

      C’est ce qu’on appelle l’esprit de synthèse : si vous voulez en savoir plus, je vous recommande d’écouter la conférence de Luc Ferry : magistral !


  • Laconique Laconique 17 août 2020 17:29

    « Tout au long de ses voyages, il sait se montrer curieux, ouvert aux autres, mais il ne perd jamais de vue son but : retourner dans sa patrie, auprès des siens, de sa femme Pénélope, de son fils Télémaque. »

    L’homme naturel. 

    Il n’était pas encore venu, Celui qui déclarera : « Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi » (Mt 10, 37).


    • Clark Kent Séraphin Lampion 17 août 2020 17:49

      @Laconique

      Un jour, Dieu ordonna à l’Audi de savoir, et depuis, l’Odyssée.


    • rosemar rosemar 17 août 2020 18:27

      @Laconique

      C’est bien sûr une morale laïque qui s’exprime dans l’Odyssée...


    • bartelby 17 août 2020 20:05

      @rosemar

      « C’est bien sûr une morale laïque qui s’exprime dans l’Odyssée... »

      Voilà qui est une très audacieuse, mais toutefois très moderne, assertion sur une des oeuvres du divin Aède comme aimait l’appeler Platon pour le citer.

      L’odyssée est le joyau de la poésie sacrée hellène. A ce titre, le sujet est parfaitement religieux et certainement pas moral ou laïque.


    • Clark Kent Séraphin Lampion 17 août 2020 20:56

      @bartelby

      étant donné le titre de l’article, il doit s’agir de métaphysique matérialiste et dialectique.


    • rosemar rosemar 18 août 2020 09:57

      @bartelby

      « Contre toute attente, Ulysse refuse l’immortalité. Il résiste au cadeau d’une déesse car il n’oublie pas Ithaque. Son refus est d’une profondeur philosophique abyssale et marque la naissance de la spiritualité laïque. Le but de l’existence humaine ne consiste pas à gagner le salut éternel, message sur lequel reposent les religions monothéistes, mais bien de s’inscrire dans la « bonne vie » qui ne passe pas par le salut accordé par Dieu. Car enfin, « … Une vie de mortel réussie est bien supérieure à une vie immortelle ratée ».

      Ulysse nous montre que la vie loin de soi, hors de son milieu naturel, est pire que la mort. Que l’espérance d’immortalité ou d’éternelle jeunesse, que proposent les spiritualités religieuses, ne change rien à cela ; au contraire, elle consiste à nous faire accepter cette vie hors de soi, elle est une fuite, un renoncement. »


    • Laconique Laconique 18 août 2020 10:09

      @rosemar

      Les dieux jouent un rôles majeur chez Homère. Les sacrifices, les rites religieux, sont omniprésents (banquets, jeux sacrés). Et Athéna est présente d’un bout à l’autre de l’Odyssée, Ulysse n’est pas du tout autonome ou indépendant à l’égard des dieux (il y a aussi son ennemi Poséidon qui lui dresse des embûches). Bref, merci pour votre article, ça fait toujours plaisir de parler d’Homère, mais le qualificatif de « laïque » est très exagéré à son endroit. Ce n’est pas du tout le même rapport à la divinité que dans le monothéisme, je vous l’accorde, et ce sont des valeurs toujours valables pour nous (courage, persévérance, fidélité, etc.), indépendamment de toute considération religieuse, je vous l’accorde aussi. Mais les Grecs étaient sans doute bien plus religieux que nous, du moins au temps d’Homère.


    • rosemar rosemar 18 août 2020 10:28

      @Laconique

      Evidemment, les dieux sont présents dans l’Odyssée : par exemple, Athéna accompagne Ulysse et l’aide dans son périple, mais il n’empêche : Ulysse refuse l’immortalité qui lui est offerte par Calypso, il reste dans les limites de l’humain...


    • bartelby 18 août 2020 11:17

      @rosemar

      Les œuvres d’Homère, d’Orphée, d’Ovide ou de Virgile étaient sacrées dans l’antiquité gréco-romaine. La raison en est simple, elles étaient les références les plus éminentes sur leur mythologie.
      Les personnes qui y voient de la laïcité font un contre-sens majeur !

      Contre toute attente, Ulysse refuse l’immortalité. Il résiste au cadeau d’une déesse car il n’oublie pas Ithaque
      Calypso signifie « qui couvre », qui « enveloppe ». Accepter l’immortalité, c’était accepter d’être à jamais couvert. En vérité, un des sens de cette épisode est de l’ordre d’une épiphanie...
      De même Léto, « celle qui est cachée », erra sur la terre poursuivie par le Serpent Python sur les ordres d’Era jusqu’à trouver une île qui dérivait. Là elle se fixe et accouche d’Apollon et d’Artémis. l’île se fixa quant à elle au fond de la mer. Depuis on la nomme Délos, « la visible », « la manifeste ».
      Les similitudes entre la théophanie d’Apollon (Dieu grec mineur s’il en est) et le début de l’Odyssée ne sont que purs coïncidences et n’avaient aucunes portées théologiques pour les grecs...

      Que l’espérance d’immortalité ou d’éternelle jeunesse, que proposent les spiritualités religieuses, ne change rien à cela ; au contraire, elle consiste à nous faire accepter cette vie hors de soi, elle est une fuite, un renoncement.

      Là, c’est le sens de la tradition du Livre qui n’est pas entendu Le véritable but des trois religions du Livre est l’incarnation du Verbe et non une vie hors de soi-même.
      « je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob ? Dieu n’est pas Dieu des morts, mais des vivants. » (MT 22:32)

      Que ce qui ont des oreilles pour entendre entendent !


    • rosemar rosemar 18 août 2020 12:41

      @bartelby

      Dans toutes les grandes religions, c’est l’immortalité qui est promise : selon Ulysse, une vie bonne est possible pour les mortels... c’est pourquoi, on peut parler de spiritualité laïque... même si le terme paraît anachronique.


    • rosemar rosemar 18 août 2020 13:37

      @bartelby

      Je rajoute cette vidéo :

      https://youtu.be/WKu9s4nvlNU


  • Clark Kent Séraphin Lampion 17 août 2020 17:35

    Luc Ferry, voyons voyons...

    ce ne serait pas ce grand démocrate qui a dit à propos de l’attitude qu’il attendait des policiers vis-à-vis des gilets jaunes :

    « Qu’ils se servent de leurs armes ! »

    une référence en matière de philosophie


    • Abou Antoun Abou Antoun 17 août 2020 18:18

      @Séraphin Lampion
      Oui un vrai jean-foutre.


    • rosemar rosemar 17 août 2020 18:24

      @Séraphin Lampion

      Oui, là, il aurait mieux fait de se taire... mais quand Luc Ferry évoque l’Odyssée, c’est passionnant...


    • Clocel Clocel 17 août 2020 18:34

      @Séraphin Lampion

      Parait qu’il est cocu et que c’est ça qui le rendrait teigneux...


    • Clark Kent Séraphin Lampion 17 août 2020 18:49

      @Clocel

      Quand il a appris ça, il s’est précipité au bistrot, et il a commandé un double whisky.

      « - Ça me remontera le moral : je viens de trouver ma femme au lit avec mon meilleur ami. « 

      « - Ho, le salaud  ! Mais il fallait lui casser la gueule !, » lui avait dit le barman

      « - C’est fait. Je lui mis un coup de laisse … et il sera privé de Canigou pendant 3 jours... »


    • Attila Attila 17 août 2020 18:57

      @Séraphin Lampion
      Luc Ferry n’a pas toujours été comme ça, avant d’être ministre de l’Éructation Nationale il a vraiment donné des cours de philosophie à l’université de Caen et a écrit quelques livres intéressants.
      Bien sûr, depuis qu’il a été ministre, il ne sait rien faire :
       https://www.youtube.com/watch?v=dN3xH-Ov-LY&t=67

      .


    • Clocel Clocel 17 août 2020 19:02

      @Séraphin Lampion

      Z’avez pas honte ? PÔvre beste...


    • Clark Kent Séraphin Lampion 17 août 2020 19:52

      @Attila

      Eh ben, il aurait dû rester prof de philo, parce que son passage chez Raffarin l’a manifestement sonné.

      Dans « Penser le changement », il se révèle même être un véritable visionnaire :

      “Nous avons l’impression que les forces économiques, les marchés financiers, les nouvelles technologies, transforment notre vie de tous les jours bien davantage que nos ministres ou nos parlementaires.”

      Oauh ! Faut être vachement fortiche pour découvrir ça, mais il va encore plus loin, et là, sa pensée profonde atteint les abysses :

      “Pire qu’un pouvoir occulte, nous découvrons avec la mondialisation une pure absence de pouvoir.”

      Un athée du centrisme mou ! Inimaginable !


    • Attila Attila 17 août 2020 20:47

      @Séraphin Lampion
      «  Eh ben, il aurait dû rester prof de philo, parce que son passage chez Raffarin l’a manifestement sonné. »
      Je le pense aussi. Il a été roulé dans la raffarine et depuis il ne produit que du vilpain.

      .


    • chantecler chantecler 18 août 2020 07:35

      @Clocel
      Pénélope s’est tirée .


  • Abou Antoun Abou Antoun 17 août 2020 18:17

    Ah oui, Ferry un grand bonhomme :

    Le mec qui arrive à se faire payer pendant 14 ans à ne rien foutre.

    Ministre de 2002 à 2004 il arrive à écrire trois bouquins pendant son ministère (comme François Bayrou). Dur, dur d’être ministre ...

    Enfin ministre du roi fainéant Chirac, « tel maître, tel chien ! ».

    C’est le même qui demande que les flics fassent usage de leurs armes contre les gilets jaunes et tirent à balles réelles, qui dit que les maths ne servent à rien, et quoi d’autre ?

    Tu parles d’un héros ! Devrait être en taule ou à l’asile. L’archétype du parasite. Comment oser citer une telle nullité.

    Pour ceux qui veulent des détails page wiki


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 17 août 2020 18:32

    Le transhumanisme c’est le mythe de Prométhée qui vola le feu de Zeus pour le donner aux hommes. Prométhée, c’est le signe du verseau déniant les limites qui l’accompagnent (Saturne). L’Hubris du signe du verseau entraîne le monde à sa perte (boîte de PANdore). Le Covid serait-il cet Hubris divin qui sauvera l’humanité de sa grandiosité et paranïoa ?


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 17 août 2020 18:36

    Lire de Jean-Pierre Vernant. Ulysse et Persée, Pandora et l’Odyssée. 


    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 17 août 2020 19:12
      Uranus : le nom dit

      La première planète transsaturnienne a failli s’appeler Neptune… mais la communauté des astronomes opta finalement pour le nom d’Uranus. Pourquoi le choix d’Uranus-Ouranos, le plus ancien des dieux du panthéon grec ? Mystère. On baigne là dans l’irrationnel, ou dans une autre logique que celle de la raison scientifique. Existe-t-il une intemporelle « idée » uranienne (dans le sens platonicien) ou un éternel « archétype » uranien (au sens jungien) implantés dans notre subtil système nerveux, dans notre cerveau conscient et inconscient ? Cette idée, cet archétype collectif a-t-il mystérieusement et insidieusement agi dans les tréfonds de la mémoire humaine pour imposer à des astronomes du XVIIIe siècle, affichant un matérialisme rationaliste et positiviste, ennemi de l’astrologie, des mythologies et des ésotérismes, le nom d’Uranus ? Et pendant cette même période où se dessinait le choix du nom « Uranus », peut-on imaginer qu’un tout aussi mystérieux « archétype neptunien » faisait sourdement et occultement pression dans l’inconscient collectif scientifique pour interdire cette usurpation d’identité qu’aurait constitué le fait d’appeler « Neptune » un astre qui n’en avait pas la vocation ?

      Un fil solide, ténu mais puissant relie les symboles mythologiques aux signaux astronomiques et astrologiques. Les cycles des astres du système solaire, connus ou inconnus, ont depuis sa naissance structuré la globalité corps-âme-esprit de l’homme, organisant des patterns astraux au plus intime et au plus profond de son système nerveux supérieur, de sa psyché et de son âme. Nos ancêtres ont traduit ces structures célestes en nous sous forme de dieux archétypiques, le langage de leur époque. Sont-ce ces antiques dieux grecs auxquels personne n’y croit plus (les Grecs n’y croyaient pas non plus d’ailleurs) qui ont imposé le nom d’Uranus ? Cela restera sans doute à jamais une énigme.

      Ouranos, le créateur fou

      Quoi qu’il en soit, dans la mythologie grecque, grande pourvoyeuse de symboles, d’idées et de mythes astrologiques, Ouranos était le dieu le plus ancien. Sa mère était Gaïa, personnification de la Terre en formation émergeant du néant juste après le Chaos, commencement confus de toutes choses dans l’univers ; Un brin œdipien, Ouranos, le dieu du Ciel, était à la fois le fils et l’époux de Gaïa. C’est donc la Terre qui a donné naissance au Ciel, et les épousailles incestueuses entre Ouranos et Gaïa célèbrent l’union de la Terre et du Ciel.

      Dieu du Ciel par le corps de la Terre, il était aussi celui de la fécondité, en raison de son abondante progéniture, que par ailleurs il détestait au plus haut degré : à peine un nouvel enfant était-il né qu’il le faisait enfermer au fond des enfers, en attendant d’accabler le prochain de sa haine démente. L’un de ses fils, Chronos (Saturne), finit par se révolter : aidé de ses frères et sœurs, il émascula le tyran avec une faucille que sa mère Gaïa, complice, lui avait donné à cet effet. Dans le couple Ciel-Ouranos/Terre-Gaïa, nous dit la mythologie, c’est la Terre qui commande et qui décide en dernière instance. Les astrologues d’aujourd’hui, qui survalorisent les déterminants célestes (et « l’horoscope qui dit tout ») au détriment des déterminants terrestres (hérédité, sexe, géographie, socioculture), devraient méditer cette sage leçon…

      Ouranos symbolise une prolifération créatrice aveugle et anarchique qui détruit tout ce qu’elle engendre abondamment. Seul l’anime un besoin viscéral et insensé de créer, sans aucun respect pour le devenir de ses créations, qui n’ont droit à aucune liberté. Il s’enivre de puissance en produisant quelque chose à partir de rien, et cela lui suffit. Sans cesse il lui faut faire apparaître du neuf, sans qu’il s’interroge jamais, pris dans son élan de démiurge passionné, sur les conséquences de ses actes, de ses projets, de ses décisions. Tyran dominateur dépourvu de tendresse, d’affectivité, de compassion envers ses créatures dont l’existence tangible, matérielle lui était au fond indifférente, il se contente d’imposer son ordre sans se soucier du malheur et de l’anarchie qu’il produit. Sa fécondité est dangereuse : c’est pourquoi le sage et prévoyant Chronos-Saturne fût contraint de lui interdire définitivement toute création en l’émasculant. Grâce à Saturne, les créatures d’Ouranos purent enfin vivre leurs propres existences et les inscrire dans la durée. Est-ce pour cela qu’aujourd’hui encore, Uranus est généralement dominant dans les thèmes de dictateurs, alors que c’est Saturne qui domine ceux des grands réformateurs, révolutionnaires ou anarchistes ?

      Prométhée, le voleur de feu

  • Armand Griffard de la Sourdière Armand Griffard de la Sourdière 17 août 2020 18:51

    J’ai appris récemment sur bfm history qu’en cas d’échec pour faire rentrer le cheval de bois dans la forteresse , Ulysse avait un plan B

      smiley


  • binary 17 août 2020 19:14

    « les maths ne servent strictement à rien »  : Luc Ferry

    .

    Voila une autre « belle leçon de sagesse ».


    • rosemar rosemar 17 août 2020 19:51

      @binary

      Une phrase détachée de son contexte peut prêter à confusion...


    • Abou Antoun Abou Antoun 17 août 2020 19:51

      @binary
      Il ne fait sans doute qu’exprimer son sentiment de frustration envers une discipline à laquelle il n’a jamais rien compris.


    • binary 17 août 2020 20:09

      @rosemar
      Il n y a aucune confusion, c’est ce qu’il croit. C est une croyance qui, comme toutes les autres, cache une idée inconsciente : Si penser c est faire des raisonnements, et que les maths sont l’étude des raisonnements, alors le fait qu’il est nul en math signifie qu’il est incapable de penser. Fait qu’il préfère taire à lui même, comme aux autres. « L’inutilité » des maths, lui sert d’alibi.


    • rosemar rosemar 17 août 2020 20:13

      @binary

      Vous avez cité la phrase de manière incomplète :
      Les maths dans la vie quotidienne ne servent à rien... et ça change tout !

      https://youtu.be/NZEgo5qGsnY


    • Abou Antoun Abou Antoun 17 août 2020 20:33

      @rosemar
      Tandis que la philosophie, le latin, le grec, dans la vie quotidienne ça sert.


    • rosemar rosemar 17 août 2020 21:07

      @Abou Antoun

      Mais, oui, bien sûr : on peut utiliser des arguments dans notre vie quotidienne... et la philosophie sert aussi à penser, à argumenter...


    • rosemar rosemar 17 août 2020 21:08

      @Abou Antoun

      D’ailleurs les leçons de l’Odyssée sont aussi philosophiques : qu’est-ce qu’une vie bonne ?


    • binary 17 août 2020 22:46

      @rosemar
      Sans doute que faire des raisonnements ne sert à rien dans la vie quotidienne d’un « penseur », mais pour certaines personnes c est utile.


    • rosemar rosemar 17 août 2020 22:48

      @binary

      Quelles personnes ???


    • JC_Lavau JC_Lavau 18 août 2020 08:28

      @rosemar : « et la philosophie sert aussi à penser, à argumenter », mhoui, mais de la pensée, elle n’en a aucun échantillon sur elle.


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 17 août 2020 19:17
    Prométhée, le voleur de feu

    Les significations attribuées à Ouranos n’ont pas suffi à nos ancêtres astrologues pour cerner le fonctionnement uranien. Ils ont aussi fait appel au mythe de Prométhée. Prométhée est le fils d’un Titan ; les Titans ayant été créés par Ouranos, il y a donc entre Prométhée et Ouranos un lien de parenté direct. Prométhée vola à Zeus (Jupiter) le feu de l’esprit pour l’apporter sur Terre. Zeus le punit en l’enchaînant à un rocher où un aigle lui dévorait inlassablement le foie : symbole de la culpabilité éternelle et inexpiable que voudrait imposer l’ordre établi (Zeus-Jupiter) aux apprenti-sorciers qui prétendent s’affranchir de la loi divine. En fait, le rôle de Prométhée semble avoir été d’arracher le secret obscur et bien caché des dieux pour l’offrir aux hommes en le leur imposant. Par lui, le caché se révélait, les ténèbres devenaient lumière, l’inconnu devenait connu, disponible pour ceux qui osaient l’approcher.

    En grec, Prométhée signifie « pensée prévoyante ». En cela, il diffère profondément d’Ouranos, le démiurge imprévoyant. Il marque l’avènement de la conscience surgie de l’inconscience, l’apparition subite de l’homme devenu indépendant parce qu’il dispose désormais du secret divin enfin dévoilé. Il symbolise la révolte de l’esprit, l’insurrection de l’intelligence humaine qui se veut égale à celle des dieux, l’émergence de l’intellect pur. Il ne veut plus être le jouet de puissances obscures, mais le maître de sa propre vie, celui qui décide souverainement de son sort terrestre. Sacrilège, et en même temps péché d’orgueil de la part du simple mortel qu’était Prométhée ! Zeus-Jupiter l’a puni pour son individualisme, son goût du pouvoir personnel, mais un jour Hercule le libéra et le centaure Chiron, bon, sage et compatissant, lui fit don de sa propre immortalité : Prométhée devint Dieu à son tour, et se libéra ainsi de toute volonté, de tout désir de puissance terrestre. Il symbolisera alors le triomphe de l’esprit, l’intensification incandescente de l’être, la puissance intellectuelle éloignée de tout instinct de domination.

    Cet article vous a été proposé par Richard Pellard

    Notons que le Covid est apparu au moment de la conjonction de SATURNE et PLUTON dans le signe du capricorne (celui de saturne). Punition deavant l’hubris prométhéen des hommes devenus fous et procréant à tout va ????


  • popov 18 août 2020 06:32

    Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
    Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
    Et puis est retourné, plein d’usage et raison,
    Vivre entre ses parents le reste de son âge !

    Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
    Fumer la cheminée, et en quelle saison
    Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
    Qui m’est une province, et beaucoup davantage ?

    Plus me plaît le séjour qu’ont bâti mes aïeux,
    Que des palais Romains le front audacieux,
    Plus que le marbre dur me plaît l’ardoise fine :

    Plus mon Loir gaulois, que le Tibre latin,
    Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
    Et plus que l’air marin la doulceur angevine.


  • popov 18 août 2020 06:36

    Bizarrerie de la langue française.

    Le nom du livre, Odyssée est la transcription du grec Ὀδύσσεια.

    Le nom du héros qui a donné son nom au livre, Ὀδυσσεύς devient Ulysse en français, une déformation du latin Ulixes.


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 18 août 2020 16:15

    Les douze travaux d’Héraclès. 

    Simple réflexion. Hercule c’est Héraclès. Les douze travaux d’Héraclès correspondent aux dix épreuves du zodiaque avant que le héros ait conquis le GRAAL. Ce que nous enseigne le film : HER. Pour l’essayiste Ariane Nicolas, le film Her montre le piège de l’idéal transhumaniste. L’humain peut croire échapper à son humanité par la technologie, mais c’est une impasse. « En tombant amoureux d’un logiciel, le héros pensait s’épargner la souffrance à laquelle une relation avec une personne humaine l’aurait exposé. Le réalisateur du film [...] suggère, comme Nietzsche, que la souffrance au contraire est l’expérience indispensable qui atteste de notre singularité en tant qu’êtres humains. Seul un être véritablement incarné est capable d’éprouver des émotions sincères et donc, in fine, de prendre conscience qu’il existe Le transhumanisme pense pouvoir se passer des douze épreuves d’HERcule. FAUX.


  • paco 18 août 2020 21:02

     J’attends avec impatience le prochain article sur... soyons fous, la Bible ! En trois paragraphes et deux mots....

     Tenez , je suis sympa, vous donne le début : « un livre... »


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