lundi 6 juillet 2009 - par
L’unadfi et son coût pour le contribuable
Le dernier numéro du Cri du Contribuable, une association regroupant 146 000 membres en France, contient un article sans complaisance à l’égard de la voracité financière de l’UNADFI.
Cet article dénonce le financement honteux de l’Unadfi (association prétendument anti-sectes) par l’état (donc les contribuables) au regard de son statut. Des subsides qui se chiffrent en millions de francs sur les dernières années.
L’UNADFI, d’après le cri du contribuable, est financé à 97% par l’état, alors que le statut d’utilité publique qui lui a été conféré voudrait que ce financement ne dépasse pas 40%. De plus, l’association compte très peu de membres, et le Cri du Contribuable est très étonné de son passe-droit. "Association d’utilité étatique" est-elle appelée.
L’observatoire des subventions aux associations dénonce de son coté le danger de ce genre de subventions à une association de ce type :
« La loi du 1er juillet 1901 sur la liberté d’association se voulait en rupture complète avec la traditionnelle méfiance de la République à l’égard de toute coalition hors du contrôle des pouvoirs publics.
Cette loi libérale permet aux citoyens associés de marquer leur indépendance vis-à-vis des puissances administratives. L’intérêt d’une association est qu’elle soit fondée, soutenue et financée pas ses membres. Cet auto-financement fonde sa légitimité.
Une association qui « marche », peut se passer de subventions : les membres cotisent tant que l’association leur paraît utile.
L’UNADFI est-elle utile, alors que de l’aveu même de sa présidente, Catherine Picard (ancien député PS), on ne peut définir ce qu’est une secte ? : « Nous avons, en accord avec l’ensemble des parlementaires qui travaillent sur le sujet, décidé de dire qu’il ne faut pas définir. Parce que la définition du terme secte, qui en France, n’est pas défini juridiquement, permettrait aux mouvements sectaires de sortir du cadre de la définition ».
Au regard de cette non-définition, toute association, tout groupe de pensée est une secte en puissance, la porte est ouverte à toutes les dérives. Y compris pour notre porte-monnaie. »
Ce n’est pas la première fois que l’Unadfi fait l’objet de ce genre de réflexions de la part de différents groupes d’intérêt général. Il y a dans la volonté d’imposer une pensée unique sous couvert de défense de l’individu quelque chose de nauséabond.
Mais au moins, on pourrait espérer que ce soit fait avec des fonds propres pour une association loi 1901.
Bien sûr, nous aurons droit ici à tous les poncifs de la lutte antisectes par des internautes engagés qui nous traiterons de tous les noms d’oiseaux. Il n’est pas question ici de défendre tel ou tel mouvement mais plutôt de défendre le droit de chacun à penser ce qu’il veut, et le droit du contribuable à ne pas financer ce qui ne sert à rien.
L’unadfi est une secte financée par ceux qui n’en sont pas membres.