mardi 29 décembre 2009 - par finael

La condition de la femme en pays nègre

« Causerie » par Paul Félix Brunache devant une loge maçonnique (probablement à Constantine) en 1894.

Paul Félix Brunache (1859 – 1912) est né à Constantine. Il est le fils d’Adolphe Etienne Honoré Brunache, maire de cette ville de 1871 à 1878.
 Admirateur et disciple de Pierre Savorgnan de Brazza, en 1891, alors qu’il est administrateur de la commune mixte d’Aïn Fezza, il part rejoindre d’abord l’expédition Dybrowski, puis en 1892 – 93 l’expédition Maistre (4 200 km, à pied bien sûr) deux expéditions d’exploration de l’Afrique Equatoriale.
Il publiera le récit de ces explorations en 1894 dans un ouvrage : " le centre de l’Afrique – autour du Tchad".
Si cet ouvrage est écrit dans le style de la "pensée unique" de l’époque, ses carnets de routes, notes, lettres personnelles, magnifiquement illustrés de dessins, révèlent un observateur attentif et ironique aussi bien des contrées explorées que de la société de son temps. La plume et le dessin ou encore la caricature sont aussi acérés les uns que les autres. En Algérie, il prendra des photographies par centaines : villes, villages, personnages, scènes, paysages, il laisse la trace de l’Algérie française de la fin du XIXème et du début du XXème siècles.
Tous ces documents sont pour l’instant inédits, en voici un premier fragment.
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Ce n’est pas dans la brousse ou dans les marécages de l’afrique centrale que l’on apprend l’art de bien dire et, quand on n’a point connu le Diétri, reçu en naissant le don d’exprimer clairement sa pensée il est plus difficile de raconter un voyage comme le nôtre que de l’effectuer pédestrement.
Notre frère Orateur vous disait naguère que les plus grandes conceptions du siècle les entreprises les plus nobles, les œuvres les plus utiles à l’humanité avaient été muries dans le silence des loges.
C’est là une constatation facile à faire en Europe et dont j’ai eu la confirmation dans ces contrées lointaines.
Ce gouverneur qu’il faut aller chercher en pays inconnu, inexploré à deux ou trois cents kilomètres des limites des dernières régions qu’il vient de donner à la France n’appartient il pas à la maçonnerie ?
Ses collaborateurs, dont l’un d’eux, Gougeon un Tlemcennien rêve de refonder une loge par 7° de latitude nord et de longitude, en plein cœur d’Afrique ! ne sont ils pas des nôtres !
Il est d’ailleurs une constatation autrement agréable à faire au double point de vue Français et maçonnique c’est que ces hommes réussissent là où tant d’autres ont échoué.
Et s’ils réussissent c’est qu’ils mettent en pratique les principes puisés au sein de notre association. Avec eux il n’est pas besoin de fusils pour faire goûter aux noirs les douceurs de la civilisation.
La persuasion, la patience, l’honnêteté voilà leurs seules armes. Il n’est pas donné à tout le monde de savoir s’en servir mais avec un instructeur tel que P.S. de Brazza le succès n’est pas douteux et les résultats ne se font pas attendre.
M. T.C.F. je n’ai pu résister modeste élève au désir de rendre ici hommage au maître qui nous a permis de faire œuvre utile et auquel je dois de me retrouver en aussi aimable compagnie et vous ne m’en voudrez pas, j’en suis sûr, d’avoir songé, en commençant cette causerie, à celui donné dont la devise : « plus fait douceur que violence, la patience est la clef de la réussite » est celle de tous les voyageurs sérieux.
Cette devise assurément fait sourire pas mal d’explorateurs en chambre et je ne dissimule pas que ce sont ceux la qui font loi à l’heure actuelle – mais comme elle nous a aplani la route pendant plus de 5000 kil. en pays inexploré permettez moi de la tenir pour bonne jusqu’à preuve du contraire et de la recommander à nos successeurs. –
Si elle a son bon côté dans la brousse elle présente en revanche en Europe un sérieux inconvénient : pas de récit émouvant, pas d’épisode à faire frémir et surtout pas de combat … dès lors voyage banal, s’il faut en croire le public habituel de ces sortes de conférences.
Certes en compulsant mes notes j’aurais pu trouver des anecdotes susceptibles de faire frissonner agréablement l’épiderme de la parisienne la plus blasée … mais j’ai réfléchi que je m’adressais à des hommes … à des hommes désireux d’apprendre puis j’ai songé que j’étais quelque peu originaire du pays qui a donné le jour à Tartarin et comme le héros tarasconnais a vu, ces temps derniers, croître et multiplier ses rejetons dans des conditions suffisantes pour perpétuer sa race j’estime qu’il est inutile de venir encore grossir la liste.
Plus pacifique que mon demi compatriote je me bornerai pour aujourd’hui à une étude sur la femme en pays nègre.
 
Je serais quelque peu tenté à l’heure actuelle de renverser la proposition.
Il faut bien le reconnaître, le sexe auquel appartient francisque Sarcey s’est toujours plu à représenter la femme noire comme le prototype de la laideur et de la veulerie.
J’admets que les modèles présentés en Europe dans les exhibitions foraines et quelquefois officielles ont choisis avec un soin jaloux de prouver que les axiomes de musiques sont quelquefois vrais appliqués à l’esthétique. Ce n’est pas le cas.
En général la femme noire n’est pas laide. Elle est aussi fille d’Eve que ses sœurs d’un autre continent et elle est capable d’une élévation de sentiments que n’atteignent pas toujours les femmes d’une autre couleur.
Les rives de l’Oubangui sont peuplées de tribus absolument sauvages, presque toutes anthropophages, il n’en est pas moins vrai que les femmes de ces régions, n’étaient les déplorables mutilations auxquelles les astreint la mode seraient ma foi fort séduisantes.
Certes le mariage et une maternité précoce ne tarde pas à flétrir leur visage et leurs seins mais leur corps conserve toujours la pureté des lignes généralement fort belles.
Prenez un des charmants croquis du regretté Grévin peignez le en noir et vous aurez le portrait frappant d’une femme Banziri ou d’une femme de Laï, régions situées à plusieurs centaines de kil. l’une de l’autre.
Considérez une majestueuse déesse de Bronze chef d’œuvre de la statuaire antique et vous aurez une femme Bandjia ou une femme Sara.
Rien dans les modèles dont il est question ne rappelle le type de la femme noire telle que l’on se plaît à l’imaginer en Europe.
Voilà pour le physique.
Au moral nous ne connaissions guère la femme noire que par le récit de quelques commerçants des marins des soldats qui nous représentaient comme une courtisane née parfaitement incapable de tenir sa place au foyer domestique.
Ceci est malheureusement exact dans une grande partie des villes du littoral mais j’ai dû faire la pénible constatation que cet état de choses était dû à l’implantation de la civilisation européenne.
Nos informateurs n’avaient certainement étudié la femme nègre qu’à Free Town (Sierra Leone) ou la pudique albion tolère même auprès des chapelles des établissements que la morale nègre réprouve et ignorait d’ailleurs avant l’occupation européenne. Dès que l’on quitte les régions habitées par les européens la femme noire apparaît sous son véritable jour : bonne épouse, excellente mère de famille.
Comment en serait il autrement ?
Chez les Banziris par exemple, la jeune fille est entourée du respect je dirais même de l’adoration, non seulement de ses parents, mais encore de tous les jeunes gens de sa tribu.
Que si un agréable flirtage "à l’américaine" ne lui est pas interdit, malheur à l’insolent qui oserait franchir les bornes des convenances !
Bien qu’elles n’aient pour tout vêtement que leur pudeur elles savent se mettre à l’abri de toute tentative galante et dieu sait si elles soulèvent des tempêtes dans le cœur des jeunes voyageurs dont les offres séduisantes restent toujours sans effet.
Chez un grand nombre de peuplades la jeune fille n’est soumise à aucun travail avant l’âge de la puberté. Mariée la femme devient la compagne, l’amie de son mari qui la consulte dans toutes les circonstances difficiles.
Dire que la femme noire est traitée comme une bête de somme est une exagération qui n’est basée sur rien. Je sais bien des filles de ferme en Europe qui échangeraient volontiers leur sort contre celui de la femme noire.
Cette dernière s’occupe il est vrai des travaux d’agriculture mais il faut voir dans quelles conditions.
Lorsqu’elle a vaqué aux travaux du ménage, donné ses soins à ses enfants elle se rend dans le champ cultivé par son mari et lui aide à esherber ou à récolter les arachides le sorgho ou le manioc.
Elle emporte au logis la provision de la journée là se borne le gros travail même chez les plus misérables. Il y a loin de là aux tableaux poussés au noir qui nous représentent la femme nègre courbée sous le poids des plus lourds fardeaux tandis que le maître se prélasse la gourmandant ou la houspillant à coups de trique. Pendant 3 ans jamais vu frapper ou maltraiter.
L’amour du foyer existe chez les noirs, il est même poussé à l’extrême.
M. T.C.F il se fait tard et le récit de deux campagnes dans le centre Afrique de 3 années de marches et contre marches, toujours dans l’inconnu nous entrainerait trop loin. Plus tard (si mon bavardage ne vous paraît pas trop insupportable) je reprendrai cette causerie et vous dirai les résultats obtenus. Je tenais à vous montrer sous un jour véritable ces nègres que bien peu ont pris la peine d’étudier à vous faire voir qu’il est inutile de gaspiller des forces, de la poudre et des fusils qui trouveront un emploi plus profitable a une autre heure et sur un autre point du globe.
Les moyens les plus simples les plus honnêtes les plus humains sont les seuls qui réussissent avec les noirs ce sont là des points sur lesquels je ne saurais trop insister parce que comme le dit Brazza ils « constituent la clef de la réussite » Ils nous ont donné le succès succès modeste il est vrai, peu tintamaresque mais réel et tangible et profitable à notre pays.
Tels sont les conseils que je ne saurais trop répéter à ceux et ils sont nombreux que la séduction des plaisirs et l’énervement de la vie facile ne sauraient retenir ; à ceux qui brûlent du désir de partir sans autre espoir que de montrer au monde que la France ne saurait abdiquer ce que la noble mission qu’elle a rempli à travers les âges n’est point encore terminée.
 
* M.T.C.F = Mes Très chers Frères (je pense).
Note : Les illustrations sont tirées des carnets de route rédigés durant ses expéditions.


27 réactions


  • L'enfoiré L’enfoiré 29 décembre 2009 13:08

    Salut Finael,
     Voilà un article, qui est original et qui remet les horloges à l’heure.
     Historique, j’aime.
     Cela change de nos petites histoires d’aujourd’hui.

    « L’amour du foyer existe chez les noirs, il est même poussé à l’extrême. »
    Cela n’a pas changé un peu depuis ?.

    "espoir que de montrer au monde que la France ne saurait abdiquer ce que la noble mission qu’elle a rempli à travers les âges n’est point encore terminée"
    Aille. Je ne suis pas sûr qu’on en ait encore les moyens.
    Mais j’aimerais me tromper.


  • finael finael 29 décembre 2009 13:55

    Salut Guy !

    « la noble mission de la France » ... telle qu’imaginée en 1894 !

    115 ans plus tard il est clair que la donne à changé.

    Quant aux changements de mode de vie, et pas seulement sur le continent africain, il est bien évident que sur la même période ils ont été plus que considérables.

    Ce qui est passionnant dans les carnets, dessins et écrits de Paul Brunache, c’est qu’ils décrivent le centre de l’Afrique avant la colonisation.


    • sissy972 29 décembre 2009 14:11

      Bonjour,
      .....« c’est qu’ils décrivent le centre de l’Afrique avant la colonisation » - Aux temps heureux où ils étaient encore des hommes libres de leur destinée, aux temps heureux où ils n’imaginaient pas que de tels hommes -les hommes blancs- puissent exister ;
      Mais je n’oublie pas non plus, le temps de l’esclavage en Afrique Noire ;
      L’imagination débordante des hommes blancs m’a toujours fait grincer des dents.
      Bonne journée


    • anty 29 décembre 2009 14:21

      Moi c’est plutôt le manque d’imagination qui me fait grincer les dents.


    • finael finael 29 décembre 2009 14:54

      @Sissy972

      Je n’ai pas parlé (ni Brunache d’ailleurs) de « temps heureux » d’avant l’arrivée de l’homme blanc.

      Lorsque la mission Dubrowsky s’est avancée vers le nord elle s’est heurtée à l’avancée musulmane et l’islamisation forcée des tribus « animistes ». Au sud du lac Tchad, qui devait être le but de l’expédition mais qui ne put être atteint. elle a traversé des contrées ruinées par les rezzous d’une part et les guerres tribales d’autre part.

      Quant à « l’imagination », je vous en laisse la responsabilité.


    • sissy972 29 décembre 2009 15:25

      Bonjour Finael,
      Je critique « l’homme blanc » car il a effectivement fait d’énormes dégats au cours de ses pérégrinations et je le fais car je regrette la façon dont il l’a fait ; L’islamisation forcée car les missionnaires n’ont pas été assez rapides là-bas.
      L’imagination de l’homme blanc dans toute sa splendeur ? l’exposition universelle de 1878- 1889 avec ses « villages nègres » ainsi que les zoos humains dans plusieurs pays européens au cours des années 1870.
       


    • finael finael 29 décembre 2009 15:45

      @ Sissy972

      C’est exactement ce que dit P.F. Brunache


    • sissy972 29 décembre 2009 15:54

      bon et bien je me tais et je vais piler les bananes pour mon foutou de ce soir


    • finael finael 29 décembre 2009 18:19


      @ Léon

      Ce sont des archives familiales. Pour l’instant la plupart sont chez mon père, j’en ai une boite aux fins de numérisation, il en reste 6 ou 7 (que j’ai fouillées et numérisées en partie).

      http://www.finael.fr/genealogie/index.html

      Il y a plus d’une centaines de photographies de l’Algérie colonisée du XIXème siècle, des dessins, des caricatures (comme je le dis dans l’article), et dans les 2000 pages de documents.

      Le moins que l’on puisse dire c’est que l’histoire « officielle » en prend un coup.

      A la différence de Dubrowsky ou de Maistre, P.F. Brunache ne recherchait ni les honneurs ni la gloire, il n’en avait pas besoin : il touchait à la fin de sa vie (mais il est mort à 52 ans) 8 000 F (de 1912 = plus de 24 000 Euros) de traitement mensuel.


    • finael finael 29 décembre 2009 18:48

      Juste pour le fun

      http://www.finael.fr/auto_caricature-b.jpg

      La légende dit : « per amica silentia lunae »


  • anty 29 décembre 2009 14:18

    Après les polonais sont plus antisémites que les russes parce que c’est sa grand -mère qui lui a dit.

    Il découvre maintenant que la condition de la femme est différente selon qu’elle soit noire ou blanche.

    A quand la découverte le fil a découper le buerre ???


  • finael finael 29 décembre 2009 15:47


    Pour replacer le texte dans son contexte, quelques liens :

    http://www.dacb.org/stories/congo/f-savorgnandebrazza.html

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Savorgnan_de_Brazza

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Casimir_Maistre

    http://www.archive.org/stream/lecentredelafri00brungoog#page/n14/mode/1up

    http://www.alger-roi.net/Alger/constantine/textes/constantine_lycee_gamt78.htm

    http://gallica.bnf.fr/html/dossiers/VoyagesEnAfrique/Chrono/T_Chrono3.htm

    http://www.astrosurf.com/luxorion/esclavage2.htm


    • sissy972 29 décembre 2009 16:43

      je vous remercie pour les liens, je vais les lire, cela ne fera pas de mal de me culturer un peu plus.
      Passez d’excellentes fêtes de fin d’année et que 2010 soit encore mieux que 2009 ! 


  • Diva Diva 29 décembre 2009 17:15

    Merci Finael, votre article est indispensable !

    Meilleurs vœux pour cette nouvelle année !


  • l'Omnivore Sobriquet l’Omnivore Sobriquet 29 décembre 2009 17:20

    Une description venant de l’épiscopat aurait été plus exacte encore.


  • Papybom Papybom 29 décembre 2009 17:53

    Bonsoir Finael,

    La beauté n’est pas une couleur de peau, la beauté est au plus profond de l’âme humaine.

    J’ai côtoyais des femmes superbes en Polynésie, en Afrique Noir et dans la corne d’Afrique. Elles n’ont pas le même sens de la pudeur qu’en Europe, je le concède. Mais question cœur, elles n’ont pas à craindre la comparaison, avec nos femmes blanches.

    Ce qui est triste, c’est de les avoir déracinées. Chez eux, elles étaient respectées. En France, la plupart du temps, elles ne récoltent que le mépris.

    Merci de leurs rendre hommage.

    Cordialement.


    • L'enfoiré L’enfoiré 29 décembre 2009 17:58

      Papybom,
       J’ai signalé l’émisson que nous avons par ici et qui parlait hier de la réalité des vahinés.
       On ne m’a pas répondu si elle arrivait chez vous.


    • Papybom Papybom 29 décembre 2009 18:33

      Bonsoir l’enfoiré,

      La vahiné, il faut la connaître dans son écrin. En Polynésie, c’est une perle. Chez nous, elle devient malheureusement, un produit d’exportation. Elle perdra son charme et sa joie de vivre. L’être humain n’est pas un animal que l’on expose dans un cirque, fut-il médiatique.

      Comment vivrait un Belge, sans frites….

      Cordialement.


    • finael finael 29 décembre 2009 18:50

      Je ne peux qu’être d’accord, c’est pourquoi il me semble qu’il convient de remettre les choses à leur place.


    • L'enfoiré L’enfoiré 29 décembre 2009 18:51

      Papyboom,
       Très juste. C’est pour cela aussi que beaucoup de mariages que l’on dit mixtes échouent lamentablement. Mariages blancs, comme on dit. Avec des gens de couleurs, cela ne manque pas de sel.
       


    • finael finael 29 décembre 2009 18:52

      @ l’enfoiré

      Désolé de n’avoir pu te répondre : je ne regarde la télévision que très occasionnellement.


    • sissy972 29 décembre 2009 20:09

      Bonsoir Papybom,
      Nous avions rencontré un couple de Tahitiens il y a quelques années, le mari étant militaire à la base aérienne du lamentin ; 
      Un couple dès plus heureux et charmants. Nous avons passé en leur compagnie des moments extraordinaires. Malheureusement, ils ont dû quitter l’île et j’ai appris que le mari militaire était mort au combat ds une de ces fichues guerres loin si loin de son île natale. 
       


  • finael finael 29 décembre 2009 19:36


    Je pense que tous ces hommes : Savorgnan de Brazza, Brunache, François Clozel, Anatole Nebout, Ferdinand de Béhagle, ... étaient des idéalistes (dans le bon sens du terme).

    Le drame c’est ce que l’on a fait de ce qu’ils ont accompli.

    Ses proches et ses amis n’ont jamais cru à la version officielle de la mort de de Brazza, pour la bonne raison que sa femme était présente et qu’elle en a parlé à ses amis.

    Il ne fallait pas que le rapport cinglant fustigeant l’exploitation que l’on faisait de ces colonies arrive jusqu’à Paris, encore moins son auteur.

    Il a tout simplement été empoisonné et sa femme n’a pu remettre la main sur le rapport en question moins d’une heure après sa mort. Elle en connaissait la teneur car ils l’avaient écrit ensemble.


  • Georges Yang 29 décembre 2009 20:42

    Il faut toujours lire un texte en pensant a son contexte historique et non avec les yeux de notre epoque
    La Geographie de Kant est ridicule si on la lit comme ecrite en 2009


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