mercredi 17 août 2016 - par TDK1

La Cour des Comptes pleurniche...

"Un risque significatif de non-respect des objectifs de déficit dès 2017". Toujours la même rengaine, la Cour des Comptes n'a aucun pouvoir

La Cour des Comptes "dénonce"

Pourtant, la Cour des comptes n’y va pas de main morte dans son traditionnel rapport sur les perspectives des finances publiques. Comme d'habitude, elle tire la sonnette d’alarme sur un dérapage évident des dépenses publiques qui empêchera le gouvernement de tenir ses engagements de 19 milliards d’euros d’économies, qui devait, mais qui y croyait vraiment, permettre à la France de repasser sous la barre fatidique des 3% de PIB de déficit.

Les magistrats s’inquiètent pour l’année en cours et chiffrent les risques pesant sur les dépenses entre 3,2 et 6,4 milliards. En cause notamment du côté de l’Etat : le plan d’urgence pour l’emploi et celui de soutien à l'élevage annoncés en début d’année, la sous-estimation habituelle du coût des opérations extérieures de l’armée et enfin les incertitudes autour de la prime d’activité dont la facture pourrait être plus élevée que prévu. Le gouvernement tablait aussi sur 800 millions d’économies issues de l’assurance chômage grâce à une nouvelle convention signée par les partenaires sociaux. Or, les négociations ont échoué et le gain ne sera pas au rendez-vous.

La France va payer le prix du clientélisme

La situation s’annonce encore plus tendue en 2017. "Les indications disponibles aujourd’hui ne vont pas dans le sens d’une modération des dépenses." Principal sujet d’inquiétude : la masse salariale. Le gouvernement, conscient qu'il aura besoin de tout l'arrière-ban de la fonction publique s'il ne veut pas être laminé aux prochaines législatives, a décidé de lâcher du lest et d’en finir avec le gel du point d’indice servant au calcul des salaires des agents. Une bagatelle qui coûtera 2,3 milliards au contribuable.

Se sachant perdu, le gouvernement socialiste n'en peut plus de faire des cadeaux à ses électeurs naturels. Il en va ainsi de la pseudo "modernisation des grilles salariales", dictée par les syndicats de la fonction publique, qui plombera encore plus la facture. "Aucun des trois leviers – stabilité des effectifs, gel du point d’indice et limitation des mesures catégorielles – qui avaient permis de maîtriser l’évolution de la masse salariale publique au cours des dix dernières années ne sera plus à l’œuvre".

La France va payer l'incurie et la gabegie des socialistes

La Cour égratigne aussi, au fil des pages, la facture des atermoiements en matière militaire. Réduire les effectifs, sous traiter au privé, louer des matériels, utiliser des moyens étrangers... autant de décisions prises dans un premier temps sur lesquelles il faut maintenant revenir en catastrophe au prix d'un réel surcoût.

Sont aussi dénoncés les récents cadeaux budgétaires aux jeunes et aux agriculteurs ou encore les coupes dans les dotations versées aux élus locaux que l'on n'a pas eu le courage de réaliser alors qu'on les avait annoncées. Il en va ainsi d’un milliard d'Euros.

Dans la série incurie, les magistrats pointent "la situation financière de certaines entreprises publiques comme Areva, EDF et SNCF, qui pourrait faire l’objet d’une recapitalisation à cet horizon ou d’autres transferts financiers." Un problème bien plus grave que ne semblent l'évoquer la Cour et que nous dénonçons régulièrement dans les colonnes de MVMA.

C'est rappé pour les réformes et la réorganisation de l'appareil d'Etat

Nous vivons les derniers mois d'un régime qui a précipité la chute de la France. La chute dans tous les domaines, qu'il s'agisse de l'activité économique, de l'endettement, de l'éducation, de la santé, du logement, du niveau des prélèvements obligatoires, de l'expatriation des forces vives, de la justice, de la sécurité tant intérieure qu'extérieure, de la diplomatie, du poids dans l'Europe, du commerce international, de la corruption, des libertés individuelles, il n'y a pas un seul secteur, pas un seul, dans lequel la France se trouve aujourd'hui en meilleure situation qu'il y a cinq ans.

Ce ne sont certainement pas ceux qui n'ont eu aucun courage, si ce n'est celui de faire tirer des grenades lacrymogènes sur des enfants et des familles, qui vont dans les 6 prochains mois "casser la baraque" et tout reconstruire. Au contraire, nous les voyons caresser tous les électorats qu'ils savent encore potentiellement fidèles, quelque fois au mépris de la sécurité du pays, toujours au mépris de l'argent public. C'est le sauve qui peut de fin de règne et l'on voit se multiplier les promesses que "les autres" paieront et la valse des mutations afin de planquer les amis à des postes plus ou moins indéboulonnables.

Ce sera au prochain président, élu en mai prochain, de gérer la douloureuse. "Après "Moi Président", le déluge !"

Article paru sur MaVieMonArgent



12 réactions


  • Robert GIL Robert GIL 17 août 2016 15:21

    les aides a domicile beneficie principalement aux plus riches et coutent chaque année plus de 11 milliards a l"etat ... c’est aussi dans le rapport de la cours des comptes ... entre autres  !


    • TDK1 TDK1 17 août 2016 15:31

      @Robert GIL
      Bonjour, ce que vous dites est exact et je suis bien d’accord avec vous pour dire que l’Etat serait mieux avisé de moins prélevé les contribuables et de les laisser se démerder à payer eux même les prestations dont ils peuvent avoir besoin.

      Néanmoins, nous ne sommes pas dans ce contexte et ces aides, dans la logique socialiste, permettent des créations d’emploi peu qualifiés qui n’existeraient pas sans elles (ce qui s’est avéré lorsqu’elles ont été diminuées).

      Elles bénéficient donc bien à des gens pauvres (pour reprendre la terminologie que vous utilisez avec « riches ») qui sans elles le seraient encore plus....


    • f16 (---.---.246.227) 17 août 2016 17:12

      @TDK1
      si l’on recuperait toute les aides que l’on donne sans contrepartie aux grosses entreprises et aux plus riches l’etat aurait les moyens de rembourser le dette en quelques années, il pourrait financer la construction d’ecole et d’hopitaux (ce qui creerait de l’emploi dans le privé), l’on pourrait embaucher des instits et des profs afin que les classes ne depasse pas les 15 eleves. L’on pourrait egalement aider les agriculteurs qui font du bio et respecte les droit sociaux de leur salariés, idem pour aider les pme/pmi/artisans ou commerçant qui respectent ces criteres ... mais la france sous ce gouvernement et les precedents c’est fait une spécialité de gaver les riches au detriment de tous les autres. Notre aveuglement nous reserves des lendemains triste et ... sanglants !


    • TDK1 TDK1 17 août 2016 17:43

      @f16
      Bonjour, Oui, c’est vrai, en France, tout le monde, y compris le patronat est devenu « alloco dépendant ». L’idéologie marxiste selon laquelle le seigneur Etat peut tout et doit tout fait qu’à chaque fois qu’il y a un pet de travers, tout le monde, y compris le patronat se retourne vers le seigneur, vers l’Etat. 

      Sauf que l’Etat n’existe et ne peut payer qu’à condition que les serfs paient. Et pour que les serfs puissent payer, il faut qu’il réalisent des plus values, car c’est c’est sur leurs plus values que l’Etat peut s’engraisser. Lorsqu’il s’engraisse sur le patrimoine, cela ne dure que tant que le patrimoine dure (toujours cet éternel problème des flux et des stocks, si vous tapez dans les stocks, ils finissent toujours par s’épuiser...). Seulement voila, personne n’a trouvé encore au monde ni dans l’histoire un système qui permette de créer de la plus value autrement qu’en investissant. Et personne n’a trouvé de système qui fasse que l’investissement soit autre chose que du capital. 

      En pressurant ceux qui peuvent ou veulent investir leur capital, l’Etat coupe le cercle vertueux. Les entreprises françaises sont les plus pauvres des pays développés, elles n’ont aucune marge, aucun fonds. Pour créer de l’activité économique, le seigneur Etat se rend compte tout d’un coup que les investisseurs se barrent à l’étranger ou préfèrent capitaliser dans de la pierre ou des produits de rentiers. Alors, il se dit « je vais aider ces entreprises françaises qui n’ont pas les moyens d’investir comme font celles des autres pays ».... il crée des « aides ». Autrement dit, il a pompé du fric aux entreprises à donf pour ensuite n’en redistribué qu’une partie, vu qu’il a fallu qu’il se paie dessus !!! (C’est la même que pour l’Europe quand les connards de pro EU nous disent que l’Europe verse pour l’agriculture ou les aménagements... L’UE ne verse qu’une partie de ce qu’il nous a pompé...)

      Voilà, cette longue explication pour te dire qu’en fait si tu coupes les aides aux entreprises sans couper les prélèvements, tu vas précipiter un grand nombre d’entre elles dans la fosse, créant encore plus de chômage (donc de personnes à la charge de la collectivité) sans pour autant pouvoir payer une seule des belles choses que tu as évoquées. 

      PS : Lorsque tu compares les fonctionnaires français aux étrangers, n’oublie pas de prendre en compte la durée du travail (amuse toi à faire un rapport à l’heure travaillée, je dis bien travaillée et je te renvoie vers les audits parus récemment concernant un certain nombre de départements et de régions) et n’oublie pas de prendre en compte le nombre de personnes par tâche. Tu prends l’EN en exemple ? Un excellent exemple... Ne t’arrête pas au salaire du prof, regarde aussi le ratio front-office/back-office en France et dans les autres pays ! Nous sommes les champions mondiaux des fonctionnaires de l’EN qui ne voient jamais un élève !! (et je ne te parle même pas des quelques milliers dont personne ne sait quelle est leur affectation et que personne n’a jamais vu depuis des années ni dans un bureau ni dans un établissement...) Pour que les profs soient correctement payés, il faut prioritairement virer la moitié des effectifs back-office de l’EN (ce qu’un certain appelait « dégraisser le mammouth ») puis réorganiser l’échelle de responsabilité en accordant au chef d’établissement plus de pouvoirs d’embauche et de rémunération. 



  • Rmanal 17 août 2016 15:46

    « de lâcher du lest et d’en finir avec le gel du point d’indice servant au calcul des salaires des agents » vous confondez hélas la masse salariale avec son cout. On peut critiquer la masse salariale publique mais critiquer un gel des salaires qui durent depuis des années sachant que les agents publiques sont parmi les moins payés d’Europe...

    Le reste n’étant que de la propagande simpliste et ultra libérale de MVMA : aucun intérêt.


    • TDK1 TDK1 17 août 2016 17:51

      @Rmanal Bonjour,
      Bien sûr que le gel des salaires est une mesure qui touche les gens qui ne sont pas responsables de l’état de fait (même si ils en bénéficient). Modérons tout de même : l’évolution de l’indice à l’ancienneté s’est poursuivi.... Des primes, en particulier d’assiduité se sont mises en place...... Un grand nombre d’administrations, et les audits qui sont actuellement publiés concernant bon nombre de département et de régions en attestent, ont considérablement diminué le temps de travail.... Lorsque vous parlez des agents publics qui sont les moins payés d’Europe, là ausii vous devriez moduler quelque peu.  N’oubliez pas de prendre en compte la durée du travail (amusez vousi à faire un rapport à l’heure travaillée, je dis bien travaillée et là encore je vous renvoie vers les audits parus récemment concernant un certain nombre de départements et de régions) et n’oubliez pas de prendre en compte le nombre de personnes par tâche (toujours l’exemple de l’armée mexicaine de l’EN où il y a près de deux fois plus de personnes en back office qu’en front office)


  • Pascal L 17 août 2016 20:32

    La dette est directement liée aux mécanismes de création monétaire et supprimer la dette, c’est supprimer la monnaie. C’est même pire que cela, puisque pour qu’un euro circule, il est nécessaire de créer un Euro de dette en contrepartie et malheureusement, il se trouve que le volume la dette est supérieure au double de la dette (privée + publique) dans la zone Euro. Donc, nous n’aurons pas remboursé la moitié de la dette que nous n’aurons plus un seul euro en circulation. Du simple fait de l’évaporation, la dette est un problème sans fin qui ne peut être résolu sans changer le fonctionnement de la monnaie. Il faut découpler la dette de la création monétaire, ce qui veut dire qu’il faut autre chose que la dette pour servir de contrepartie à la création monétaire. N’avons-nous donc aucune autre richesse à mettre en contrepartie ?


    Un petit détail amusant : La BCE essaie de nous convaincre que les billets qu’elle imprime servent de caution aux banques, mais ces billets sont imprimés sans aucune contrepartie. La valeur des billets dépend donc de la confiance que l’on a dans le remboursement de la dette et non l’inverse. C’est la dette qui est la contrepartie des billets de la BCE. La suppression des banques centrales est donc la conclusion logique...

  • mimi45140 17 août 2016 22:51

    La cour des comptes ? Pendant toute mon enfance je me suis enfilé des épinards à outrance car une dactylographe c’est trompée sur la place de la virgule du pourcentage de fer de ces satanés légumes , une de ses collègue a du faire la même chose en tapant la cour des comptes à la place de la cour des contes , j’ai commencé avec les épinards , je continue avec les contes truqués , je me demande quelle sera la suite de l’histoire.


  • Javascript Javascript 18 août 2016 09:53

    permettre à la France de repasser sous la barre fatidique des 3% de PIB de déficit.


    Fatidique en effet ! Puisque la conséquence de « repasser sous cette barre fatidique » sera celle-ci :

    La procédure de déficit excessif disposition dissuasive. Elle est enclenchée dès qu’un État membre dépasse le critère de déficit public fixé à 3 % du PIB, sauf circonstances exceptionnelles. Le Conseil Ecofin adresse alors des recommandations pour que l’État mette fin à cette situation. Si tel n’est pas le cas, le Conseil peut prendre des sanctions : dépôt auprès de la BCE qui peut devenir une amende (de 0,2 à 0,5 % PIB de l’État en question) si le déficit excessif n’est pas comblé.



    Ben vous savez quoi ? Ma conclusion à moi c’est pas que nous devrions nous battre contre vents et marées pour rester dans les clous imposés par le 4eme Reich (qui n’existent nulle part ailleurs dans le monde, qu’est-ce que c’est con l’UE) mais plutôt qu’on devrait songer à se barrer ! Ah ? On me dit dans l’oreillette que nos voisins outre-manche ont pigé le truc, eux ! 

    • TDK1 TDK1 18 août 2016 10:18

      @Javascript

      Bonjour,

      Si je partage sans réserve votre conclusion concernant la nécessité pour la France de sortir de cette UE qui ne nous apporte rien si ce n’est des contraintes, votre raisonnement, tenu aussi par un certain nombre de (ir)responsables politiques tels que MLP ou son frère jumeau (en économie...) l’ineffable JLM, me laisse à penser que cela risquerait d’être très très dangereux pour notre pays si cette sortie s’opérait sous leur houlette...

      Réclamer le droit de faire plus de déficit public que d’accroissement du PIB ??? Faut être complètement ignare en matière économique ou profondément malhonnête pour tenir de tels raisonnement. Si votre déficit est supérieur à l’accroissement du PIB, vous êtes contraint soit d’augmenter la pression fiscale au détriment de l’activité économique et donc de la progression du PIB les années suivantes, soit de vous endetter, ce qui revient exactement au même, puisque vous obliger les suivants (c’est là le secret des démagogues, reporter sur « après » la charge de leurs dépenses) à augmenter la pression fiscale pour rembourser vos dettes.

      La barre des 3% est stupide en elle même et corresponde à une progression du PIB telle qu’estimée à l’époque de la mise en place de Maaaaaastriche. En réalité, un « bon » politique ne devrait pas engager son pays sur la voie de la dépense non financée. 

      Tout ça pour dire que lorsque j’entends ces tissus d’absurdités, comme si l’argent se chiait, comme si le partage et les dépenses pouvaient exister sans recette et production, je mes dis que, finalement, si l’UE peut éviter d’augmenter, ne serait ce qu’un peu la folie des démagos, c’est déjà ça de gagné !!!!!


    • Javascript Javascript 18 août 2016 16:15

      @TDK1

      Cher auteur,Je vous remercie de contre-argumenter à ce que j’ai dit en utilisant dès le début le sophisme qui consiste à m’associer à des personnalités publiques honnies en sous-entendant que j’ai le même discours qu’eux. Heureusement ce genre de raisonnement fallacieux, si il fonctionne encore sur les téléspectateurs, n’a plus beaucoup d’effet sur les internautes surtout ceux qui cherchent de l’information alternative.


      Pour ce qui est de la suite de votre contre-argumentation je ne pense pas que vous ayez réellement envie de discuter vu le vocabulaire utilisé que l’on peut regrouper sous la liste de mot-clé suivante : ignare, malhonnête, démagogue, stupide, chiait, folie etc...On aura comprit que le but ici est de me faire fermer mon claque-merde (pour correspondance), alors effectivement je ne suis pas un économiste diplômé fort d’une science maîtrisé mais j’ai retenu de mes leçon d’économie de mon premier cycle universitaire les deux choses suivantes :

      - Un état ne peut pas être en faillite


      - Il est normal pour un état d’être endetté 


      Mais bon, vu que j’ai un raisonnement proche de MLP JLM ABC AZERTY, je dois être un démagogue ignare et stupide qui chie de la folie.......... 

  • Perceval Perceval 18 août 2016 21:24

    La Gauche aime (se vautre) les déficits car ça lui permet de faire la généreuse (avec l’argent qu’elle ne sait pas gagner évidemment).


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