samedi 19 août 2023 - par Gérard Luçon

La décolonisation vue autrement

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Ci-après une approche intéressante de la „politique gaullienne”dont on peut désormais mesurer les conséquences.

Nota : les noms mentionnés devraient résonner aux oreilles des „plus anciens”...

 „Fusionnisme : Le Blog d'Alexandre Gerbi

Depuis un demi-siècle, la Ve République vit sur un gigantesque mensonge. Selon l'histoire officielle, la France a perdu malgré elle ses colonies d'Afrique. Or, en réalité, c'est essentiellement De Gaulle qui a imposé la sécession aux populations africaines, afin d’esquiver la « bougnoulisation » et perpétuer le colonialisme. Ce blog espère contribuer à faire éclater la vérité, en explorant ses enjeux et conséquences. Pour promouvoir l'unité franco-africaine, au nom de la grandeur de l’homme.

 

Lettre de Gilbert Comte à Fernand Wibaux

Article publié sur le site Afrique Liberté le 4 mai 2008

DOCUMENT INEDIT : Une lettre de Gilbert Comte à Fernand Wibaux

Journaliste au quotidien Le Monde de 1962 à 1983, écrivain, Gilbert Comte a derrière lui une grande carrière dans l’ombre politique : il été conseiller du président nigérien Diori Hamani, conseiller du Premier ministre Edith Cresson, membre du cabinet du ministre de la Défense Jean-Pierre Chevènement, membre de la Haute Autorité de l’Audiovisuel nommé sous la présidence de François Mitterrand.

Gilbert Comte est aussi un des derniers africanistes. Homme de haut orgueil intellectuel, il fuit les positions convenues qui confèrent à bon compte l’honorabilité. Ses propos n’en ont que plus de prix. Ce qui est écrit là ne relève ni de la pause ni de la tactique, mais du point de vue sincère totalement dépourvu de fard. Une telle approche est rare pour qui sait les précautions de langages, les postures, les faux-semblants, les hypocrisies et surtout les profonds mépris qui affleurent dès qu’on parle d’Afrique aujourd’hui, et depuis longtemps déjà.

A travers cette lettre inédite, écrite en 1997, dont il a bien voulu nous confier la publication, on découvre par l’œil de Gilbert Comte les dessous de la « Françafrique », tels qu’ils furent aussi constatés et déplorés, en France, dans les plus hautes sphères de l’Etat. Son destinataire, Fernand Wibaux, est l’un des hommes qui firent la politique africaine de la France jusque sous la présidence de Jacques Chirac. La force aveugle et absurde d’un système s’éploie dans sa sidérante pérennité, autour de la figure étrange de Jacques Foccart. Avec, finalement, cette question terrible et lancinante : pourquoi ?

Alexandre Gerbi

 

Gilbert Comte à Fernand Wibaux / Paris le 4 février 1997

Mon cher Wibaux,

Au rythme d’une rencontre occasionnelle – je n’ose dire accidentelle – tous les cinq ou six ans et aux âges où nous arrivons, nous revoir encore me semble bien improbable. Personnellement, je m’en désole. Depuis nos premières conversations à Fort Lamy, en 1970, j’ai toujours apprécié la vôtre. Vous parlez des choses de ce monde, singulièrement de celles de l’Afrique, en homme de bon sens, instruit par l’expérience. A Beyrouth, vous avez vu le feu de près et affronté le pire avec un courage impavide. Toutes ces qualités vous rendent intéressant et sympathique. Mais je n’y puis rien si, à vos yeux, j’en présente sans doute beaucoup moins, à en juger par votre peu d’empressement à me rappeler au téléphone quand je laisse un message à votre secrétaire ou chez vous. Ma dernière tentative remonte à 1993 ou 1994 et me suis fort bien porté de son médiocre résultat. Il faut prendre la vie comme elle marche, quand rien n’oblige à presser le pas. Et dans ce cas précis, rien ne m’aiguillonnait. J’aurais été heureux d’avoir de vos nouvelles, de connaître votre opinion sur les événements. Rien de plus..

Avec bonne grâce, la nature m’a pourvu des moyens de vivre à l’aise dans ma bibliothèque sans aucun besoin de représentation sociale. J’ai donc déploré votre mutisme, mais sans en tomber malade. Il existe de plus grandes misères. Par exemple, celles de l’Afrique.

Ses désordres actuels épouvantent. Pourquoi ne pas vous en dire quelques mots, puisqu’en raison de vos responsabilités officielles et professionnelles, découvrir et appliquer des remèdes vous incombe directement ? Vous le savez sans doute, je ne figurais pas en 1960 parmi les chantres éperdus de la décolonisation. Dans la ligne des fonctionnaires qualifiés d’« indigénophiles » avant 1939, il me semblait d’abord indispensable d’établir une égalité de droit réelle entre blancs et noirs. A ce titre, la loi cadre de 1956 comblait mes vœux. Je souhaitais qu’elle modernise les territoires et leurs populations pendant une vingtaine d’années. La décision gaullienne, d’octroyer au nom du nationalisme, l’indépendance à des pays sans nation, me parut bien aléatoire, c’est le moins qu’on puisse dire.

Sous l’effet de la guerre d’Algérie, il existait curieusement à cette époque une bonne volonté générale. Pour ne pas revivre au sud du Sahara les drames du Maghreb, nous étions tous prêts à aider l’émergence de nouvelles républiques, afin qu’elles échappassent à la guerre civile ou à la misère. Dans leur intérêt bien compris et le nôtre, nous souhaitions aussi les arracher aux tentations de style guinéen, c’est-à-dire à la dictature et à de stupides et coûteuses improvisations.

Comme le ciel m’a pourvu de convictions communicatives, je me dépensais beaucoup par la parole, par la plume, pour soutenir et expliquer cette politique. Plusieurs présidents voulurent bien m’entendre, m’écouter, à commencer par Houphouët-Boigny.

Mes idées trouvaient aussi un excellent accueil au Ministère de la Coopération. Au fond, je donnais un contenu doctrinal à une politique officielle d’un pragmatisme généralement dépourvu d’ambitions intellectuelles. Quelques-uns des gens au pouvoir aimaient me voir soutenir ou défendre des actes qu’ils jugeaient nécessaires, mais ne se souciaient pas d’expliquer. La décision et le débat ne font pas toujours bon ménage. En ce temps-là, certains responsables appréciaient encore l’argumentation. Pour prendre de l’altitude, ils ne confiaient pas, comme aujourd’hui, leurs intérêts à des publicitaires, conseillers en communication, marchands de rêves et autres courants d’air.

Quand Jacques Foccart prit ses fonctions, le chef du service de presse de l’Elysée, Jean Chauveau, me conseilla de le voir et m’obtint immédiatement un rendez-vous. Cette première rencontre, fort décevante, avec le nouveau maître des affaires africaines, détermine très largement ma lettre d’aujourd’hui. A vingt-huit ans, je n’étais plus tout-à-fait un novice, et commençais à savoir comment m’y prendre pour parler aux officiels. En cet automne 1959, de Gaulle se préparait à soutenir « ceux du Mali » contre les quatre Etats du Conseil de l’Entente. A tort ou à raison, je soutenais les amis d’Houphouët. Mon propos ne devait pas manquer de flamme. Il en existe toujours dans les vraies convictions. Mon interlocuteur m’observait d’un œil rond, poissonneux, globuleux, soupçonneux. Il répondait par monosyllabes à des questions précises, remuait de temps à autre un dossier. Ce fut notre plus longue conversation. Par la suite, je le croisais de loin en loin dans un cocktail. Il me tendait une main molle, un vague sourire aux lèvres, mais ne m’invita jamais à un seul déjeuner de presse, comme si je figurais parmi ces journalistes douteux qu’il vaut mieux ne pas fréquenter. En 1962, cependant, il donna l’aide convenable aux nombreux amis, émus par mon internement administratif pour mon appartenance à l’OAS, non démontrée, ni démontrable, puisqu’elle n’existait pas. Les responsabilités éminentes qu’il exerçait dans la lutte contre les activistes lui donnaient d’ailleurs les moyens de savoir à quoi s’en tenir sur ma prétendue culpabilité. A ma libération, je le remerciai aussitôt par une visite. L’occasion était bonne pour établir enfin quelques rapports personnels. Cette fois encore, le courant ne passa pas. J’avais sans doute le tort d’avoir des opinions sur trop de choses, de fonder mes jugements sur un examen le plus possible équitable entre des faits contradictoires et des opinions opposées. On me disait et on me savait « de droite ». J’acceptais bien volontiers ce terme très pesant. Malgré son poids, il m’affranchissait des conformismes intellectuels de l’époque et me donnait beaucoup de liberté. J’en profite encore.

Je ne me reporte pas ainsi en arrière par plaisir d’égrainer mes souvenirs, mais parce qu’ils se rattachent à bien des choses, à commencer par les impasses de l’Afrique, trente-cinq ans après.

Comme certains hommes, Jacques Foccart pourrait s’envelopper de silences, de distances, parce qu’il n’a pas le don ou le goût des confidences. Chacun sa nature. En définitive, seul compte le résultat de l’action. Non la façon de la taire ou de la mettre en valeur. Les siennes et celles qu’il patronne encore furent-elles conformes à nos intérêts nationaux ? En d’autres termes, le maintien des positions françaises dans nos anciennes colonies résulta-t-il de sa clairvoyance ou de l’incommensurable bonne volonté des dirigeants locaux, conscients de leurs faiblesses et, par conséquent, désireux dès l’origine de maintenir d’excellents rapports avec nous ?

Une réponse globale exigerait un examen circonstancié au cas par cas. Il suffit de regarder les choses comme elles se passèrent, pays par pays, pour aboutir à des conclusions éloignées des thèses officielles et des légendes officieuses. Auprès de ses amis comme de ses adversaires, Jacques Foccart passe pour un homme au flair redoutable, sans pareil dans l’art ténébreux de maîtriser les gens et les événements. Pour les seconds, constatons qu’il s’y adapta souvent plus qu’il n’y changea quelque chose, même quand l’adaptation conduisait la France à se soumettre au pire ou à l’absurde. En 1963, nous avons ainsi accepté en République Centrafricaine le remplacement de David Dacko par Bokassa, au terme d’un coup d’Etat, suivi de meurtres et de viols. En 1964, nous avons laissé l’équipe de Massemba-Débat introduire les Russes à Brazzaville. Ils n’en ont disparu qu’avec l’effondrement de l’URSS, et certes pas à cause de nous. En 1968, au Mali, les successeurs de Modibo Keita se cramponnèrent pendant des années à un système économique désastreux sans réactions sérieuses de notre part. En 1970, nous avons soutenu, contre toute raison, la sécession biafraise, sans aucun profit pour nous, malgré, localement, des pertes effroyables en vies humaines. Qu’on ne m’explique pas cette passivité par un respect scrupuleux du droit des gouvernements africains à choisir leur politique. Bokassa n’était certes pas un « gouvernement » comme les autres. En 1969, Jacques Foccart n’en organisa pas moins pour lui, une visite officielle en France. Il incomba même au général de Gaulle le triste sort de recevoir en lui le dernier chef d’Etat qu’il accueillit comme Président de la République avant sa démission.

Pour les Africains, cependant, la politique n’empruntait pas toujours des voies aussi aimables. Lorsqu’en 1974, Diori Hamani tenta d’obtenir une juste rémunération pour l’uranium du Niger, un putsch le chassa promptement du pouvoir, avec en prime l’assassinat de son épouse. Ensuite, il passa en prison dix ans de sa vie, jusqu’à ce qu’en 1984, je m’en aille convaincre Kountché de le libérer avec l’accord de Guy Penne et l’assistance, à Niamey, de notre ambassadeur, Maurice Courage. Je suis donc bien placé pour savoir qu’il ne s’agissait pas d’un exploit hors de portée d’un homme normal. Il fallait seulement du cœur et de l’application. Vous-même vous souvenez sans doute comment après mon passage au Tchad, en 1970, je m’y suis pris pour rendre invraisemblables toutes les sornettes alors à la mode sur le FROLINAT et son fameux Abba Siddick. Maintenir Bokassa au pouvoir et laisser Diori Hamani en prison résume à mes yeux beaucoup de la politique africaine de la France en ces années funestes. Vous comprendrez qu’elle ne me pénètre pas d’une grande admiration.

J’entends bien qu’en trente-sept ans, Jacques Foccart n’a pas seulement commis des erreurs là où il passait. Sans doute a-t-il bien assuré la succession de Léon M’Ba. En 1964, j’avais d’ailleurs été l’un des rares journalistes français à soutenir notre intervention militaire à Libreville. Je n’ai aujourd’hui aucune information particulière sur les événements de Bangui. Mais, à s’en tenir aux explications officielles, il n’en demeure pas moins navrant qu’à trente-six ans des indépendances, nous en soyons toujours à tirer des coups de fusil quelque part avec, dans ce cas-là, l’utilisation d’hélicoptères et de blindés.

Aux abords de Sarajevo, voici quelques années, quand les Serbes assassinèrent, sous leurs yeux, je ne sais plus quel homme politique bosniaque important dont nous garantissions la sécurité, nos soldats se montrèrent beaucoup moins braves. Sans doute parce qu’ils avaient devant eux des adversaires autrement redoutables.

Vous vous en doutez, je crois connaître suffisamment bien le monde noir pour m’illusionner sur les vertus de la démocratie, selon Montesquieu et Jean-Jacques Rousseau, des Tropiques à l’équateur, et même un peu au Sud et au Nord. Sans doute n’existe-t-il même pas de peuple centrafricain au sens moderne du terme. Seulement des tribus éparses, opposées par des haines séculaires. Qu’en trente-six ans, nous n’ayons pas été capables de former les deux ou trois-cents personnes capables de constituer une élite digne de ce nom ne m’en semble pas moins abominable. A défaut d’accélérer la formation d’une conscience historique, parmi des peuples encore très rudimentaires, selon nos lois, nous pouvions tout du moins, dans ce cas, pourvoir à leur essor. Tous ne peuvent sans doute pas pratiquer ce qu’on appelle la démocratie avec ses bluffs, trucages et subterfuges, mais tous ont droit au respect. Celui-ci impliquait quelques aménagements dans vos méthodes.

A l’époque où je découvrais la politique africaine, nos Administrations parisiennes préparaient l’avenir avec tout un personnel sorti de l’Ecole de la France d’Outre-mer. Ces gens-là m’émerveillaient par leurs connaissances. Ils se caractérisaient aussi par une vitalité exceptionnelle, communicative et par une bienveillance inépuisable. J’en trouvais toujours deux ou trois pour expliquer dans le détail le fonctionnement des choses. A la retraite déjà, Robert Delavignette se mêlait à nous, donnait son avis, avançait des hypothèses, des remarques, en imposait à tous par une majesté seigneuriale. Fort célèbre, il ne semblait pas craindre, comme M. Foccart, mes questions ou ma compagnie. Les hommes de grande valeur transmettent volontiers leur savoir. Ils ne se retranchent pas dans une distance familière, de nos jours, à tant de solennelles nullités. Je n’ai certes jamais cru à la politique fondée sur le bavardage. Le sérieux exige de la discrétion. Mais les responsables de l’époque, je pense à Jean Foyer, Raymond Triboulet plus tard, ne manquaient ni de l’un ni de l’autre. En gens normaux, ils distinguaient le secret de la cachotterie.

Associé à une morgue récente dans l’Administration, l’autre système a produit de curieux personnages. Un matin des années 70, je vous rendais visite dans votre bureau de Directeur de Cabinet du Ministre de la Coopération, Lipkowski peut-être – et vous arriviez, avec une drôle de tête de la rue de Babylone toute proche : « Delavignette vient de mourir, m’avez-vous dit, je suis allé m’incliner sur son cercueil ». Je vous demandai aussitôt si le Ministre faisait déposer une gerbe. Personne n’y songeait. Vous en avez donc chargé l’un de vos collaborateurs : « Noailles, il faudrait déposer des fleurs chez Delavignette ». « Qui est-ce ? » demanda le sémillant aristocrate. Trois jours plus tard, je racontais la scène à mon ami Pierre Fanguinoveny, l’un de ces Africains admirables produits par la colonisation. Il hocha tristement la tête et murmura : « Petit con ! »

Quand Foccart disparaîtra, son nom entouré d’une réputation propre à frapper les naïfs subsistera peut-être mieux, malgré l’ignorance des jeunes fonctionnaires. Mais quelle idée auront-ils de son œuvre ? Quel poids pèse-t-elle dès à présent ? Le bilan peut s’imposer d’un jour à l’autre. Avec le sien, celui de M. Dupuch et le vôtre, l’âge des trois hommes responsables de notre politique au sud du Sahara, totalise deux cent dix-neuf années. Sans aucune muflerie, croyez-moi, cette évaluation relève aussi de la politique. Vous n’avez en outre autour de vous aucune équipe de gens jeunes, compétents. En trente-sept ans de responsabilités, Jacques Foccart n’a formé personne. Il ne laissera aucun successeur, aucun disciple digne de ce nom. Peut-être convient-il de s’en féliciter ! Mais aussi, quel involontaire aveu d’insuffisance.

Avec la meilleure volonté du monde, je me demande comment vous pouvez bien vous y prendre pour connaître, mesurer en profondeur les mouvements du continent noir. Ses ambassadeurs se pressent, paraît-il, dans vos antichambres. En dehors de faveurs personnelles, je me demande bien ce qu’ils peuvent venir y chercher. Je me demande aussi quels conseils incomparables ils reçoivent pendant leurs visites. Votre recours à Mobutu dans la crise actuelle du Zaïre démontre bien les limites de vos choix. Vous n’aviez personne d’autre, objecterez-vous peut-être. Connaissez-vous suffisamment bien les générations nouvelles du pays pour pouvoir en jurer ? N’êtes-vous pas, depuis longtemps, séparé d’elles par des multitudes épaisses de quémandeurs, de flagorneurs, de courtisans ? Si un homme de talent se dresse un jour dans quelques banlieues ou forêt zaïroise, vous apprendrez son existence avec six mois de retard par les journaux américains.

A l’inverse des grands coloniaux, Jacques Foccart et son système n’ont strictement formé personne : pas de disciple, pas d’héritier pour recueillir au moins l’élémentaire savoir qu’apporte l’existence. Parmi les hommes d’entre quarante et soixante ans nécessaires, indispensables même pour concevoir une politique adaptée aux forces nouvelles en mouvement de Nouakchott à Kinshasa, qui peut se réclamer de son enseignement, de ses leçons ? Et encore, des quadra-sexagénaires forment une génération familiarisée depuis déjà longtemps avec les affaires. Brazza avait vingt-trois ans lorsqu’il reçut les crédits, les moyens matériels utiles à sa première mission gabonaise. Marchand en avait trente-six quand il marcha sur Fachoda. A ces noms, j’entends déjà les gros rires du Cabinet présidentiel. Pourquoi pas le marquis de Montcalm, le Chevalier Bayard pendant que j’y suis ! Qu’importent ces antiquailles à des gaillards sains de corps et d’esprit, munis du téléphone pour correspondre avec Patassé ou quelques autres funambules irremplaçables ?

J’assure qu’il faut mal me connaître pour attribuer ces constatations à un âcre goût des railleries. Elles obéissent non au plaisir de me moquer, mais à une profonde tristesse. Patriote banal, je souffre de voir mon pays en de si profondes ornières. Même plus des chemins de traverse ! Je ne suis pas assez naïf pour confondre la politique avec une avenue ensoleillée sous les fleurs. Plus prosaïquement, je crois aux vertus du travail, de l’application, du courage, de la conscience. Elles ont leur place dans cette activité-là. Quand elles ne l’occupent pas, nous allons vers l’amateurisme, l’arrivisme, l’improvisation, la prétention et, pour finir, l’échec, l’humiliation.

Lors de la dernière de ces rencontres fortuites qu’il nous arrive d’avoir, vous avez dit en m’entendant, sans qu’il me soit possible de savoir s’il s’agissait d’une remarque amicale ou d’un propos excédé : « Je reconnaîtrais votre voix entre mille, à l’intonation du sarcasme ! ». Grand compliment, peut-être à votre insu, dans une époque où tant de gens se confondent, tellement ils n’ont plus rien à dire de personnel. Dans ce monde étouffant, essayons quand même de ne pas nous laisser convertir en cadavres. Le ciel m’a doté d’une curieuse aptitude : celle de parler en toute franchise, d’appeler un chat un chat, même devant les puissants de ce monde. Croiser Jacques Foccart dans un salon ne m’inflige nulle tremblote, ni n’éveille en moi beaucoup d’intérêt. Pour tout avouer, je le trouve terne, immobile, et bloqué devant le monde. Notre époque aime surtout les craintifs. Mais enfin, on ne se refait pas. Je garde donc aujourd’hui assez de bonne humeur pour souhaiter à vous et aux vôtres la meilleure année possible. Et si, comme l’hypothèse me semble très réalisable, nous ne nous revoyions jamais, du moins cette lettre éveillera peut-être en vous quelques besoins de réfléchir sur le bilan de vos œuvres. Il faut vous dépêcher. Le temps presse. Et bonjour.

Gilbert Comte”

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Alexandre Gerbi

Auteur notamment de Histoire occultée de la décolonisation franco-africaine (L'Harmattan, 2006), de La République inversée (L'Harmattan, 2011), de Histoire inavouable de la Ve République (L'Harmattan, 2015), Le Cinquième Saut ou Le Livre blanc de Charles de Gaulle (Editions du Plaqueminier, 2019) et membre cofondateur du Club Novation Franco-Africaine.

Source : https://fusionnisme.blogspot.com/2008/05/article-publi-sur-le-site-afrique.html?m=1

(Nota : ce qui précède est la copie intégrale trouvée sur le blog de A.Gerbi. Merci à Nicolas Plagne de m’avoir fait connaître ce blog)

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Je me permets de rajouter ceci, sachant qu’Alexandre Gerbi est très critique envers „le Général” :

Citation du Général De Gaulle le 5 mars 1959, rapportée par Alain Peyrefitte

« C'est très bien qu'il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu'elle a une vocation universelle. Mais à condition qu'ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne. Qu'on ne se raconte pas d'histoire ! Les musulmans, vous êtes allés les voir ? Vous les avez regardés avec leurs turbans et leurs djellabas ? Vous voyez bien que ce ne sont pas des Français. Ceux qui prônent l'intégration ont une cervelle de colibri, même s'ils sont très savants. Essayez d'intégrer de l'huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d'un moment, ils se sépareront de nouveau. Les Arabes sont des Arabes, les Français sont des Français. Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans, qui demain seront vingt millions et après-demain quarante ? Si nous faisions l'intégration, si tous les Arabes et les Berbères d'Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcherez-vous de venir s'installer en métropole, alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé ? Mon village ne s'appellerait plus Colombey-les-Deux-Églises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées. »

Nota : photo de mon ami roumain San Constantin...

 

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Et pour rappel cet article que j’ai publié début 2017 : https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/qu-avons-nous-fait-de-nos-190371



21 réactions


  • microf 19 août 2023 11:01

    Heureusement, chaque chose a une fin, la fin de la francafrique a sonné.

    En ce qui concerne De Gaule, il doit se retourner en ce moment dans sa tombe lui qui ne voulait pas que Colombey les deux églises soit appelé Colombey les deux mosquées, son petit-fils a marié une algérienne, c´est bien fait pour lui.


    • Gérard Luçon Gérard Luçon 19 août 2023 11:33

      @microf
      qui aurait été française si la ligne « Soustelle » avait été suivie ou si elle était de religion juive donc la ligne Crémieux .... ça tient à peu de choses, finalement ... cette labellisation !!!


    • mmbbb 19 août 2023 12:14

      @microf    Le petit fils de de Gaulle Pierre de Gaulle est mariée à une femme élégante et qui présente une belle stature .

      Elle fait moins pétasse que beaucoup de femme francaise dont la femme de macron 

      Dénier toutes qualités à une femme « etrangère » dénote ton petit esprit de cul bénit .
      Pierre de Gaulle est dans les pas de son grand pere , il ne voulait pas de la perfide Albion et il voulait une alliance avec la Russie 

      Ce dont sont bien incapables ses successeurs .

      En revanche la politique de Gaulle personnalisé par Foccart est loin d une politique équilibrée et il est connu si De Gaulle fut un grand d Etat pour la France , il avait plutot une politique condescendance pour les pays africains .

      Giscard n a pas fait mieux , tout diplomé qu il fut il s accoquina avec un empereur de pacotille 

      Quant à Mittérand qui devait boulverser l ordre du monde son fils surnomme « papa madit » par les africains a ete mèlé à un trafic d armes 

      Une certaine continuité ,

      PS ce n est pas l immigration en soit qui pose probleme c est le flux qui pose problème et de Gaulle l avait perçu .

      Le gouvernement algerien , lui expulse manu militari les clandestins , cela à dû t echapper 


    • microf 19 août 2023 14:13

      @mmbbb

      Soit vous n´avez pas compris le sens dans lequel j´ai fait mom commentaire, soit vous faites semblant de ne pas comprendre.
      Toutefois cela ne change á rien, c´est bien fait pour lui qui n´aimait ni les africains sub-sahariens, ni les maghrébins, qui ne demandaient pas qu´ils les aiment, mais au moins, qu´ils ne les haissent.

      Les algériennes sont belles et élégantes, les francaises de souches aussi, lá n´est pas le problème.
      Le problème c´est que ceux qu´ils n´aimaient pas entrent dans sa famille, car je ne suis pas sûr que s´il vivait, il aurait approuvé ce mariage, alors encore une fois, c´est bien fait pour lui, et j´espère que le prochain arrière petit-fils, épousera carrément une NOIRE bien foncée.

      Quant á ce De Gaule pour moi, il ne fut pas un grand homme d´État même pour la France.
      On dit chez nous en Afrique ceci : lorsqu´une personne tombe, on ne regarde pas oú elle est est tombée, mais ce qui a causé sa chute, de lá oú il glissé pour tomber, car lá oú on glisse, on ne tombe pas, vous glissez et vous tombez ailleurs.

      La situation actuelle de la France n´a pas commencée aujourd´hui, elle date de ce temps de De Gaule, c´est cette suite qui a abouti au point oú vous êtes aujourd´hui en France.

      « de très grandes choses ont souvent été réalisées parceque deux hommes face á face ce sont regardés et ont su saisir cette seconde indéfinisable qui est la confiance sans raison, sans logique »

      Cette citation ne vient pas de @microf, mais d´un entretien entre deux acteurs dans le célèbre film « 1000 milliards de dollars » que je vous recommande de visionner de la 1:26:56 jusqu´á 1:41:27.

      De Gaule rata cette cette occasion lors de voyage en Afrique, avec Sékou Touré.

      Lorsque De Gaule arrive en Afrique en été 1958 dans sa vision colonialiste pour imposer aux africains de s´allier á la France. Vision de la France qui contrôlerait tout et oú les africains seraient des marionnettes, partout il lui fut répondu OUI.

      Arrivé en Guinée le 25 Août 1958 ( anniversaire de cette date dans 6 jours 25 Août 2023 ), un jeune syndicaliste Sékou Touré qui avait compris les enjeux, lui dit NON et lui expliqua le pourquoi que je vous écris en quelques mots « il serait mieux que la France laisse ces pays africains décider de leurs avenirs, et, la France compte tenu des Relations nouées, les accompagne dans leurs décisions librements consentis ».

      Votre De Gaule se fâcha, il lui répondit ceci « vous voulez l´indépendance, eh bien prenez lá, mais saurez en tirer les conséquences »
      Votre De Gaule oubliant même le Protocole refusa d´aller á la réception que lui offrait la Guinée, il quitta précipitament la Guinée.

      Quelles furent les conséquences pour la Guinée ? Elles furent catastrophiques. De Gaule demanda un boycott occidental de la Guinée, les francais quittèrent la Guinée, furent même détruits tous ce que la France avait faits en Guinée, par dépit la Guinée se tourna vers l´Union Soviétique.

      Si votre De Gaule avait compris, s´il avait été un grand homme politique, s´il avait compris les enjeux futurs, s´il avait compris les propositions de Sékou Touré comment la Coopération Franco-africaine devait se développer... hélas.
      Que fit De Gaule, il renforca le Franc CFA cette monnaie nazi á l´image de ce que voulait faire l´Allemagne en France si elle avait gagnée la guerre, créea la FRANCAFRIQUE avec á sa tête Jean FOCCARD qui est mort tranquillement dans son lit après avoir fait couler le sang de milliers d´africains et fait assassiné des Présidents africains qui ne voulaient que la Souveraineté de leurs pays.

      Toutes les colonies de la France sont très riches en toutes sortes de matières premières, la France les accompagnant dans cette vision de développement gagnant-gagnant que lui proposait Sékou Touré, la France serait aujourd´hui l´un des plus riche pays du monde, et, l´Afrique ne serait pas aujourd´hui dans ce marasme dans lequel elle se trouve.

      La France se trouve aujourd´hui en 2023 dans une situation très très difficile, ayant glissée en 1958 en Afrique, elle tombe aujourd´hui dans une situation très difficile en 2023 parceque DE Gaule n´avait pas et rien compris.


    • Tzecoatl Tzecoatl 19 août 2023 16:18

      @microf
      « il serait mieux que la France laisse ces pays africains décider de leurs avenirs, et, la France compte tenu des Relations nouées, les accompagne dans leurs décisions librements consentis ».
      Et la France deviendrait un process zombie du développement africain, bref, l’AfricaFrance. C’est un peu le cas.

      Non, ménageons les intérêts d’autrui, de façon alternée, afin de ne pas avoir de retour de bâton trop violent.

      Maintenant que la francophobie gagne du terrain en Afrique avec l’avancée russe, d’une, je ne suis pas certain que vous deveniez russophone. Et deux, quand la francophobie vous passera, n’hésitez à renouer le contact.


    • microf 19 août 2023 17:16

      @Tzecoatl

      C´est la première fois que je vous lis @Tzecoatl dans ce Forum.
      Merci toutefois du conseil, le moment venu de reprendre contact, je ne manquerai pas de vous écrire.


    • amiaplacidus amiaplacidus 19 août 2023 17:58

      @mmbbb

      Contrairement à vous, je ne pense pas que la femme Macron fait pétasse. À mon avis, elle fait plutôt squelette.


    • mmbbb 20 août 2023 08:32

      @microf si la France a colonisé l Afrique , les missionnaires de ton genre se sont empresses d aller christianisé ce continent en accompagnant de facto cette colonisation occidentale .

      le christianisme a ete imposé de force et comme tu es aussi puant que ton Pape , Francois une grosse merde , figure decadente de cette eglise , tu sembles l oublier .

      Si tu prends les autres pays non colonises par la france , la corruption mine la gestion saine .

      Discussion avec Jolexti ( le nom du pseudo se rapproche ) un libéral aussi con qu un catho de ton engeance , il m affirmait que ce pays ne pouvait ouvrir d usine à charbon à cause du veto du FMI

      Il est con , comme beaucoup d intervenant . Ce pays a d enormes ressources naturelles, un excédent budgétaire mais ce pays est tellement corrompu que le gouvernement a ete incapable d etabir un reseau d electricite .

      Un exemple qui vaut pour l ensemble des pays africains ,

      et une derniere ce qui résume la mentalité de ce continent mais tu es tellement con que tu me rétorqueras que j affuble

      Concernant l esclavage

      un essayiste senegalais , donc on ne pourra pas le soupçonner de partialité , Un homme honnete comme M malek Chebel qui écrivit « esclavagisme en terre d Islam « 

      M Driss Ghalli un essayiste d origine marocaine qui n a pas cette vue « rousseausite « du continent africain ,

      TIDIANE N’DIAYE

      extrait "
      C’est une réalité sur laquelle historiens, journalistes et militants ont souvent jeté un voile, par lâcheté intellectuelle ou opportunisme idéologique. Mais les faits sont têtus, et il existe assez d’archives pour l’attester. Durant les longs siècles de traite et d’esclavage arabo-musulman puis occidental, des Etats négriers d’Afrique ont participé et se sont enrichis grâce à ce commerce, comme les royaumes d’Ashanti ou d’Abomey (actuels Ghana et Bénin) par exemple (voir cartes ci-dessous)."

      Une mentalité qui prévaut encore ou les gouvernements se préoccupe peu du sort de leur peuple .

      Quant aux cadres techniciens ingenieurs ect , ce sont eux qui demandent à immigrer alors qu ils sont la force vive de leur pays notamment vers un pays anciennement esclavagiste les USA . Parce que  la poussee migratoire est un problème s amplifiant d année en année ,

      PS si tu savais lire je n ai jamais dresse le panégyrique de Gaulle et de sa politique africaine . Donc tu es tellement obtus que tu ne retiens que les arguments à ton avantage . mais tu n es pas le seul .

      Quant à la France actuelle , c est devenue une pute décatie à limage de Brigitte Macron qui ecarte ses cuisses et se fait enfiler par la plebe du monde entier .


    • Gérard Luçon Gérard Luçon 20 août 2023 08:51

      @mmbbb
      « Le génocide voilé » est effectivement un bouquin super intéressant, avec quelques photos édifiantes, mais .... mais ... l’esclavagisme n’a rien à voir avec quelque religion que ce soit, c’est « le propre » de l’homme de soumettre son voisin, son cheval, son chien !


    • mmbbb 20 août 2023 09:00

      @Tzecoatl Ces africains sont ingrats et nous sommes cons

      En complément , la France verse de l argent avec sa politique de coopération et l Europe tirent des lignes de crédit pour le développement de ce continent .

      Microf , évidement en jésuite oublie de l affirmer .

      Il me semble que le donnant donnant politique de la Chine est plus pragmatique .

      Les Chinois sont les maitres du jeu de « GO » , c est dire bloquer toute action de l adversaire , C est ce qui se passe dans certains pays d Afrique ou l endettement rend ces pays suzerains 

      Quant à cette même Chine, exemple de Djibouti, ou les chinois ont installé d immenses usines de confection, méthode de gestion à la chinoise ou les cadres exigent non seulement de la rentabilité mais aussi un travail soigne .

      Et comme le super boss chinois a le sens de l entreprise , il etend son complexe en expulsant les paysans de leur terre sans compensation .

      Salauds de blancs 

      Quant aux ricains et russes , il est évident que leur retour est un acte de philanthropie .

      Biden a préte serment sur la Bible, ce qui rassurera , ce catho integro Microf .


    • mmbbb 20 août 2023 09:52

      @Gérard Luçon je n ai pas pris la peine de développer et d expliciter correctement ma pensée . ( Commentaire ecrit en 2 minutes ) 

      mais si je m suis mal exprime volia le fond e ma pensée

      1 ) Ce type catho intégro nous casse les roubignolles avec la colonisation . mais les missionnaires ont trouvé une terre de prédilection en Afrique notamment noire et ils ont pu imposer cette religion et ils ont accompagnée de facto cette colonisation .

      Les rites et les coutumes africaines ont ete effacées .

      En France , ce fut l epoque de l affirmation des valeurs de la Republique et les cathos avaient des problemes avec les hussards de la republique .

      Ce type put la malhonnêteté intellectuelle .

      2 ) Ce que démontre N DIYAE est que les potentats locaux se sont enrichis avec le commerce de l esclavagisme de leur propre peuple .
      Ce trait anthropologique est persistant . L histoire africaine contemporaine a démontré s il en est que ces mêmes potentats s enrichissent au détriment de leur peuple .

      Un pays tel la Corée du Sud avait le même niveau de développement economique qu un pays africains dans les années 60 ! 


    • mmbbb 20 août 2023 10:06

      @amiaplacidus question d appréciation personnelle !


    • Gérard Luçon Gérard Luçon 21 août 2023 04:05

      @eau-mission
      La Loire, je ne sais pas, mais ayant passé mon enfance entre Orléans, Metz, Thionville et Pontarlier, le choc a été grand quand mon père nous a emmenés vivre à Muret (début des années 60) puis à Manosque ... Le « mezzogiorno » à la française !


  • leypanou 19 août 2023 13:21

    Aux abords de Sarajevo, voici quelques années, quand les Serbes assassinèrent, sous leurs yeux, je ne sais plus quel homme politique bosniaque important dont nous garantissions la sécurité, nos soldats se montrèrent beaucoup moins braves. Sans doute parce qu’ils avaient devant eux des adversaires autrement redoutables  : j’ai bien apprécié ce passage.

    Avec ce genre d’article, agvx n’est pas encore totalement foutu car on y apprend encore des choses intéressantes.


  • DLaF mieux que RN ou Z / Ukraine Opera pacem animis afferrunt ;-) 19 août 2023 18:23

    Vu les catastrophes climatiques actuelles et à venir,

    vu le cul de sac de la société industrielle et de consommation

    il est superflu d’imaginer les conditions supposées pour une décolonisation réussie. Si c’est pour avoir une Afrique copie-conforme d’un Occident exemplaire, même un aveugle pourrait sentir l’odeur des incendies et ouïr les menaces de guerre nucléaire !

    Le navire menace de sombrer et, beaucoup discutaillent encore sur les parts de gâteau...


  • zygzornifle zygzornifle 20 août 2023 08:46

    Il faudrait décoloniser nos 1000 cités de non droit .....


    • Gérard Luçon Gérard Luçon 20 août 2023 08:57

      @zygzornifle
      Ben voyons, et ous’ky’vont s’approvisionner les bobos-gôchos et les macronards ?

      Dans ces cités quasiment plus personne ne paye plus rien et ils ont toujours l’eau, le gaz, l’électricité .... c’est donc qu’ils servent à quelque chose, non ?


    • mmbbb 20 août 2023 10:12

      @zygzornifle  ce grand Microf affirme « Poutine est le Mozart de la politique »

      Ce même Poutine a affirmé que la France sera colonisée par ces anciennes colonies mais pas que 

      on peut le remercier de nous avoir refourguer les Tchétchènes

      dont le chiffre oscillerait entre 30 000 et 65 000 !


    • Gérard Luçon Gérard Luçon 20 août 2023 11:06

      @mmbbb
      on ne va pas reprocher à Poutine le fait que nous avons des lois (administratives, donc relevant des Préfets) qui vont à l’encontre de nos propres intérêts ... et sont en contradiction avec les décisions de Justice ...


    • mmbbb 20 août 2023 19:46

      @Gérard Luçon j ecris ceci avec ironie ! 

      Il est vrai que nos crânes d oeuf si fiers de leur poste ont l extreme intelligence de pondre des textes inapplicables 

      Du pont Morretti a reconnu lui même qu il était extrement difficile d expulser une personne qui devrait quitter le territoire , obligation de quitter le territoire francais 

      Un comble .

      Quant à la colonisation et la décolonisation et la franca afrique , je n ai jamais dresse le panégyrique de la politique de De Gaulle en Afrique . ( repetition )

      Il faudrait que Microf apprenne à lire 
       


  • Ruut Ruut 22 août 2023 10:55

    C’est triste.

    L’arrogance parisienne et son mépris pour le bien-être des citoyens sous sa responsabilité, auront eu raison du vivre ensemble français en Afrique.

    Un cruel échec Politique, Social, économique, Technologique et Culturel.

    Il n’en restera que du ressentiment et la cruelle amertume d’une belle histoire gâchée par des incompétents inhumains (Les politiques français).


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