vendredi 4 mai 2012 - par Phileas

La dictature de la pensée correcte

A droite, c'est la notion de liberté qui prédomine et la notion d'égalité qui est combattue. Lorsqu'on observe la nature, on s'aperçoit que l'égalité n'existe pas, qu'elle est même contraire à l'évolution des espèces. C'est la loi du plus fort qui s'impose.

Fort de cette constatation, le libre arbitre, l'individualisme et l'esprit d'entreprendre sont prégnants à l'esprit de tous mes amis qui votent à droite.

Cette campagne a été très éprouvante pour les nerfs, il est temps qu'elle se termine. 

Elle a fait apparaitre ce que j’appellerais "la dictature de la pensée correcte" ou le mauvais goût consommé de tous ceux qui refuseraient d'être apparentés aux idées de Gauche.

Pourtant, notre triptyque républicain nous rappelle que dans notre démocratie, chacune des sensibilités politiques à sa place.

 A droite, c'est la notion de liberté qui prédomine et la notion d'égalité qui est combattue. Lorsqu'on observe la nature, on s'aperçoit que l'égalité n'existe pas, qu'elle est même contraire à l'évolution des espèces. C'est la loi du plus fort qui s'impose. Fort de cette constatation, le libre arbitre, l'individualisme et l'esprit d'entreprendre sont prégnants à l'esprit de tous mes amis qui votent à droite. 

Heureusement les Grecs ont inventé la politique pour mettre au coeur de la Citée l'esprit des Lois et repousser celle du Talion. 

Chez les gens de gauche, au contraire, il semblerait qu'on fasse grand cas de l'égalité pour tous ; allant jusqu’à bannir toute forme d'enrichissement personnelle.

En bon centriste, je dirais que ce qui me gêne n'est pas tant qu'il y ait plus riches que moi, mais bien des plus pauvres. Voici donc jeter les bases d'un humanisme (et son besoin de fraternité absolu) qui confisquerait pour son profit, la troisième devise républicaine.

Ne pas être de gauche, c’est pareil que ne pas aimer le foot ou le café ; ou refuser de boire de l’alcool avec un cousin de province ... C'est mal vue.

Lorsque vous êtes ainsi constitué, vous ressentez très vite une pression sociale extraordinaire s’abattre sur vous, Vos amis ou vos proches vous regardent étrangement et ne s’expliquent absolument pas votre « bizarrerie ».

J’ai des amis politiques à droite et à gauche. 

Mais les plus fermés à l’idée d’admettre une différence d’analyse à la leur, restent incontestablement ceux qui se trouvent sur ma gauche. Au mieux, je serai moqué (il est gentil..., il fait parti d’une droite éclairée…, ..) au pire conspué ou traité de fasciste (même un pauvre centriste comme moi).

Seule la pensée de gauche a le droit au chapitre. 

Dans la presse par exemple, c’est la gauche qui donne le La et tout le monde est prié de se mettre en file indienne et de rentrer dans le rang.

Il y a dans l'espace médiatique quelqu'irréductibles gaulois. Les empêcheurs de penser en rond.

La presse (de gauche) sans est émue. Elle a fini par leur a trouvé un sobriquet. Elle les a désigné comme "les nouveaux réacs" : ils sont très différents les uns des autres, ne se fréquentent pas en dehors des plateaux, n'appartiennent ou ne forment aucune école de pensée commune : ils s'appellent, Eric Zemour, Elizabeth Levy, Ivan Rioufol ou Robert Ménard. 

Ils ont un point commun : ils ne pensent pas comme "il le faudrait" et pratiquent en tout point de leur raisonnement, le politiquement incorrecte. Enfin, il détestent la pensée unique, la pensée conformiste et ont le mauvais goût de critiquer ... la Gauche.

Car avec la Gauche, nous devons parler de progressisme. Le changement c’est maintenant : un changement comme totem indépassable, qui lui tient lieu de pensée et de programme.

La gauche étant l’idéologie du progrès, celle-ci nous a amené à croire que l’avenir était inévitablement radieux. Or, ces trente dernières années ont été caractérisé par l’impuissance politique. 

Dès lors, ces gens qui adorent le changement sont incapables dans le réel, de le maîtriser, ni de le faire advenir.

Ainsi, il y a quelques années, la Gauche réprouvait et critiquait tout ce qui allait dans le sens de dénoncer l’Europe tel qu’elle se pratiquait ; avec son libre-échange incarné par Maastricht. Aujourd’hui cette omerta est tombée. Elle s’est déplacée sur des questions migratoires et identitaires.

Inversement, lorsqu'on considère "le sociétal" (La Gauche n’étant plus capable d’offrir des changements ou des améliorations sociales lorsqu'elle est au pouvoir) ; le mariage homosexuel est le nouveau parangon et la petite bataille à livrer ... du moment.

Sans que cela soit véritablement débattu ou contesté, la question de la vie privée de chacun, devient alors une question ouverte, qu’on tire vers la sphère publique. Parce que la Gauche doit toujours se nourrir de luttes ; fussent-elles marginales.

Ainsi personne aujourd'hui se risquerait à contester le mensonge anthropologique qui consiste à expliquer à un enfant qu’il aurait deux pères ou deux mères. Même si ce mensonge est insupportable, même s'il casse l’ordre symbolique et familiale construit depuis trois siècles. 

La Gauche interdit ce genre de débat ; jusqu’à en repousser les frontières et se trouver dans le déni de la différence entre l’homme et la femme.

Chacun pensera ce qu'il en veut, mais j'affirme avec vigueur qu'il n’est pas sérieux de refuser une parole différente à la sienne et de ne pas la respecter. 

Si je revendiquais des valeurs familiales, ce serait interpréter, par les tenants de la pensée Bobo et d’une certaine bien-pensance journalistique (Libération - Les InrockuptiblesTélérama, le Nouvel Obs) comme le franchissement de la ligne rouge. 

Pour les gens de gauche, vous n’avez pas le droit de penser différemment. Il existe une Gauche religieuse dans son comportement, soutenue par une croyance laïque, assez petite-bourgeoise dans son comportement, très active et très militante lorsqu'il s'agit d'alimenter cette pensée unique.

Pendant cette campagne, L’anti-sarkozysme a placé au second plan le bilan du candidat-président, pour n’en faire surgir que la forme. On a le droit de penser ce qu’on veut du candidat sortant, mais une hystérisation des deux camps a empêché de prendre position sereinement sur de nombreux sujets qui ont été tronqués ou oubliés des débats qui devaient animer cette présidentielle ..

De la même façon que les médias nous ont imposé, des le premier tour, les deux candidats restants, il leur a semblé inenvisageable d'écouter la parole différente de l’autre sans verser dans une dictature de la pensée unique qui ramenait à chaque fois vers celle du candidat "progressiste".

 Pour les tenants de la Gauche, la France devient plus fascisante, chaque jour davantage et couve une dictature planquée sous le tapis, prête à bondir et se jeter sur vous. 

Pourtant, Nicolas Sarkozy aura, sous son quinquennat, essuyé les plâtres de la formidable machine à débattre qu’incarne INTERNET. Jamais les individus n'auront été plus entendu, plus présent dans les débats de cette présidentielle.

Et malgré tout ; malgré qu'il aura été la cible quotidienne d'attaques inédites, en dépit de toutes les violences vebales nourries à son encontre, malgré toutes les caricatures touchant sa femme et ses proches ; cette nouvelle forme de violence médiatique - qu'aucun président n'avait essuyé avant lui - n'aura pas réussi à faire taire le sentiment délirant, de la majorité bien-pensante, que la liberté d'expression en France serait menacée. 

Beaucoup de mes amis de gauche se sont persuadés, tout au long de cette campagne, qu'ils pouvaient être virés de leur lit, à cinq heures du matin par des flics, puis conduits et tabassés au fond d’un commissariat. Les fantasmes ont la vie dure.

 

De la même façon, pour un militant de gauche, il est de bon ton de se boucher le nez pour parler des électeurs du FN. les électeurs du FN sont à ranger au rayon des malades, des pauvres, ou des malheureux. 

Faut-il leur parler ou ne pas leur parler ??? Lorsque 18% de la population se porte sur ce choix politique, pouvons nous encore nous payer le luxe d'éluder la question ; pire, de faire l'économie d'un débat national ? 

Il y en a sérieusement à gauche qui se posent encore la question. Sur ces problématiques, la Gauche vit dans une idéologie évangélique qui est assez proche de l'univers de l'ami Ricoré.

 

entendre.jpgMême s'il faut rester très ferme sur les questions que soulèvent la critique des phénomènes migratoires, j'estime pour ma part, qu'on a le devoir de mettre ces questions sur la place publique, sans tomber dans le versant démagogique de la détestation de l'autre.

Mais la Gauche refuse de voir, d'etendre et d'en parler. 

La Gauche a trouvé une explication concernant le vote sur Marine le Pen. C'est la faute à la crise économique et sociale. 

 

Mais le vote du FN se résume-t-il vraiment à la seule crise sociale ?

Si cela était le cas, Jean-Luc Mélenchon aurait réussi à rassembler autour de lui le vote protestataire dans sa quasi-globalité et réalisé un score bien plus important à l'issue de ce premier tour. 
Or Jean-Luc Mélenchon a fait une performance en demi-teinte et est arrivé très loin du score réalisé par Marine Le Pen. 

Je maintiens qu'il a perdu parce qu'il n'a voulu débattre que de la crise sociale qui secoue le pays ; là où une seconde crise ; identitaire ; est portée d'une manière beaucoup plus sourde par une frange de la population de plus en plus nombreuse, qui se fait silencieuse entre deux élections.

Cette crise identitaire est un tabou sociétal et n'est jamais évoqué ni par les sondeurs, ni par les médias, ni par la gauche. On laisse au seul soin du Front National d'en soulever la problématique alors que les partis républicains auraient du s'emparer du débat depuis plus vingt ans.

Cette crise est observable dans l’ensemble des démocraties européennes quelles soient touchées par la crise économique ou non : l'Autriche a un taux particulièrement bas de chômage (4%) ce qui ne l'empêche pas de n'avoir pas su endiguer un parti nationaliste qui arbitre dorénavant tous les débats parlementaires. 

Cette crise met en cause l'immigration de peuplement, le communautarisme et le rejet de l'Europe.

Si on veut bien comprendre le bouleversement politique aujourd'hui, on ne peut plus s'accommoder davantage d'affirmer que si le chômage baisse, le Front National baissera. 
Le Front National se maintiendra et continuera même à progresser si rien n'est fait pour essayer de résoudre cette crise identitaire et de cohésion nationale. 
C'est l'un des problèmes politique majeur auquel sera confrontée la Gauche lorsqu'elle sera, demain au pouvoir. J
 
Ce soir François Bayrou a dit avec beaucoup d'honneteté et de courage, que les positions du Chef-de-l'Etat-candidat à sa réelection étaient incompatibles avec sa vision du monde, de l'europe et de la France.
En dépit des différents qu'il pouvait y avoir entre le candidat socialiste et lui, sur les questions portant sur l'économie, il voterait pour ... François hollande.
C'est dit simplement, avec conviction, sans se soucier des calculs politiques d'appareil.
C'est couillu et respectueux.
François Bayrou a incarné l'équilibre et la mesure dans cette campagne.
 
Je souhaite pour conclure que mes amis socialistes en particulier, et de gauche en général, s'en inspirent pour la suite... lorsqu'ils maitriseront l'ensemble des leviers de pouvoir de ce pays.


28 réactions


  • totor totor 4 mai 2012 12:05

    Chez les gens de gauche, au contraire, il semblerait qu’on fasse grand cas de l’égalité pour tous ; allant jusqu’à bannir toute forme d’enrichissement personnelle.

    Sauf pour les zélus à condition qu’ils soient du bon côté (bien entendu)


  • jymb 4 mai 2012 12:16

    Article intéressant à lire...sauf les dernières lignes qui rappelent les tentatives désespérées de sauvetage des partisans de F. Bayrou aprés son dérapage post-Merah - transformer les français-victimes en coupables.

    On peut résumer sa campagne à beaucoup de bruit et de baratin pour pas grand chose. Au moins Mélenchon ou d’autres avaient eu l’honnêteté d’annoncer d’emblée qu’ils étaient là, tôt ou tard, pour faire de la retape de premier tour pour Hollande. Ici Il a fallu attendre J-3.
     
    Hélas, rien de neuf, d’indépendant, d’impertinent, de politiquement incorrect pour remplacer le peu regretté NS.

    Je ne vous le cache pas, cet attelage, assorti du retour potentiel aux commandes d’une kyrielle de personnes que l’on pensait enfournées dans les poubelles de l’histoire me donne la frousse pour les temps qui viennent.


  • Loatse Loatse 4 mai 2012 12:42

    Cher monsieur,

    Dans mon jardin se trouve une vigne magnifique et conquérante qui étend chaque année un peu plus ses ramifications... au début timide, elle est resté quelques années à limiter son extension au grillage qui le supportait, tout en étant taillée régulièrement.. nourrie (compost), arrosée lorsque l’été se faisait trop sec...

    Puis un jour, celle ci, je ne sais pourquoi, s’est mis en « tête » de s’élancer en direction des 2 arbres à « goupillons » ( arbres donnant de belles fleurs rouges) qui se trouvent à plus d’un mètre de son support....

    Le temps de me retourner, les deux arbres étaient phagocytés par la vigne... Au début, cette cohabitation esthétiquement réussie me ravissait, l’un semblant en apparence apporter un plus à l’autre et vice versa...

    Jusqu’au jour ou l’un de mes arbres ne produisit plus de fleurs, et c’est là que je compris qu’il était vampirisé par l’autre espèce, que celle ci ne voulait pas partager, mais épuiser ses ressources jusqu’à ce que mort s’en suive....

    Ni une ni deux, munie d’un sécateur, je me dépêchai de libérer des ses chaines végétales mon jadis si bel arbre.... dans l’espoir qu’il retrouve vigueur... .

    Le 6 mai, il y a un « pied de vigne » à arracher, il y va de notre survie....


    • Brontau 4 mai 2012 16:02

      BJR Loatse, magnifique et inspiré commentaire. Mais ne craignez-vous point que le sécateur ne soit un peu émoussé ? Enfin, on peut toujours tenter de l’affuter ?


    • Loatse Loatse 4 mai 2012 18:53

      bonjour Bronteau, merci à vous..

      depuis quelques temps je me sens l’âme d’une meule smiley quand à l’eau, il parait que dimanche, nous n’en manquerons pas. Avec la confiance en prime qu’espérer de mieux ?

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Meule.JPG




    • Brontau 4 mai 2012 23:09

      Ah ! Loatse, si nous pouvions unir toutes nos meules et en faire un gigantesque rouleau de pierre, pour écraser, non les mottes mais (symboliquement ?) le « rase motte »...


  • sleeping-zombie 4 mai 2012 13:08

    Amusant ces ouins ouins d’enfants qui ne comprennent pas ce que signifie « être dans l’opposition ».

    Y a quelques articles qui paraissent en ce moment sur Avox, tous sur le thème « je suis de droite, on me regarde comme un extra-terrestre et j’aime pas ça ».

    C’est pas agréable d’avoir la presse contre soi, l’opinion (supposée) des moutons, les rares fois où le vent tourne.

    Mais j’imagine que c’est pas facile à vivre quand on toujours eu la télé, la presse et toutes institutions étatiques dans son camp...

    je te rassure, il tourne pas. La france reste à 85% un pays de droite si j’en crois le 1er tour. Les bolchos sont pas à nos portes, ni dans nos murs.


  • AntoineR 4 mai 2012 13:28

    " Dans la presse par exemple, c’est la gauche qui donne le La et tout le monde est prié de se mettre en file indienne et de rentrer dans le rang.« 


    C’est ce qui nous apparaît à première vue quand on ne sait pas lire entre les lignes. Les journalistes, les présentateurs et les peoples en général, ont effectivement souvent un discours de gauche (quand il ne revendiquent pas carrément leur appartenance).
    Mais les spécialistes (les invités des débats par exemple : économistes, politologues..), que l’on nous impose comme »autorité" intellectuelle sont eux bien souvent à droite (la branche libérale, rarement la branche conservatrice).

    Bref, les médias ne sont pas là pour nous faire voter à gauche, ils sont là pour maintenir le bipartisme. 

  • jean 4 mai 2012 14:10

    « C’est la loi du plus fort qui s’impose. »
    Malthus n’eut pas mieux dit, mais ce qui s’applique à la nature brute ne le peux être pour un corps social humain ( et aussi quelque fois animal ) seul le mode coopératif a permit à l’Homme de survivre, individuel et inégalitaire il ne serait plus plà depuis bien longtemps.


  • al.terre.natif 4 mai 2012 14:15

    Article qui prétend dénoncer la « dictature de la pensée correcte » et qui tombe dans cette pensée unique qui n’est pas spécialement « correcte » ...

    C’est bien de défendre ses opinions. Mais en période électorale, il serait bon de se rappeler que la division d’un peuple facilite son contrôle. Que les oppositions farouches entre « partisans » de tel ou tel courant politique ne servent que ceux qui nous gouvernent (de droite ou de gauche).

    Certes, nous avons été encouragés dans cette division depuis de nombreuses années, et cet encouragement à été de plus en plus fort ces 5 dernières années, jusqu’à cette élection. Mais nous sommes tous citoyens, nous sommes tous dans le même pétrin.

    Je ne penses pas qu’il soit constructif de jeter la pierre, ni aux gens de gauche, ni à ceux de droite (y compris aux extrêmes), même si dans le fond, votre article aurait pu apporter, le regard peu objectif de votre vision politique gâche ce fond et (me) laisse un mauvais goût dans la bouche.


  • Piloudu62 4 mai 2012 15:41

    mis à part la petite faute sur " La presse (de gauche) sans est émue.« au lieu de »s’en est".
    Mis à part ça, absolument d’accord !!! On ne peux débattre de rien avec les gens de gauche, et encore moins extrême gauche... :s
    J’ai tenté, et face à moi j’avais droit à des insultes ou autres.... c’est triste. Comme quoi le racisme n’est pas toujours là où on croit...


    • al.terre.natif 4 mai 2012 17:28

      non mais vous êtes sérieux ? vous vous rendez compte de ce que vous dites ?

      Vous faites une généralité énorme ! On ne peux débattre de rien avec des gens de gauche ....

      Du coup c’est quoi votre solution ? on tue les gens de gauche ? on les « soignent » pour qu’ils puissent enfin rediscuter avec vous ?

      Les insultes, il y en a toujours (ou presque) lorsque l’on parle de politique, et elles viennent de droite, de gauche, du centre et des extrêmes  !!! N’allez pas dans le sens de ceux qui veulent nous diviser ... le résultat de votre constat : de toute manière je ne suis pas comme les « gens de gauche », et ceux avec qui vous avez parlé pensent certainement EXACTEMENT la même chose que vous, à savoir : « je ne suis vraiment pas comme ces gens de droite » !!!

      Qui est gagnant de cette situation ? Toute personne ou groupe de personne qui souhaite régner sur nous TOUS  ! N’allez pas dans le sens de la division !!!!

      Et pourtant ... et pourtant nous sommes tous dans le même bateau ! Et pourtant nous sommes tous conditionnés de la même manière : nous ne réfléchissons presque plus par nous même, nous ne faisons que reprendre des arguments qui « viennent d’en haut » ... (et je me met également dans le lot !).

      Comme quoi ’l’adversaire" n’est pas toujours là où l’on croit ....

       smiley


    • PiXels PiXels 5 mai 2012 12:18
      «  On ne peu(x)t débattre de rien avec les gens de gauche ... » 

      Il est toujours amusant de voir quelqu’un commettre une faute de français dans un commentaire reprochant à quelqu’un d’autre .... une faute de français !
      (Je vais donc essayer de m’éviter le ridicule de cette situation.)


      Pour ce qui est du « raisonnement » de ce commentaire, c’est encore pire.
      Plutôt qu’une longue explication, je vais tenter de vous amener à comprendre par vous même la stupidité de ce type d’affirmation.
      (Je crains que ce ne soit pas gagné !)

      Vous écrivez :
      « On ne peux débattre de rien avec les gens de gauche, et encore moins extrême gauche... :s
      J’ai tenté, et face à moi j’avais droit à des insultes ou autres.... c’est triste. Comme quoi le racisme n’est pas toujours là où on croit... »

      Que me répondrez-vous si je vous propose l’affirmation similaire suivante :

      « On ne peut débattre de rien avec les gens du nord de la France, et encore moins avec ceux du Pas-de-Calais... 
      J’en ai rencontré plusieurs, j’ai tenté de discuter avec eux, et j’ai eu droit à des insultes ou autres.... c’est triste. Comme quoi (tous) les habitants du Pas-de-Calais sont des racistes... » ?

      Ou celle-ci : 

      « des militants UMP ont molesté des journalistes, c’est donc la preuve que (tous) les électeurs de droite sont hostiles à la liberté d’expression » ?

      Vous en voulez d’autres ?

  • Soi Même 4 mai 2012 19:37

    @ Phileas, déjà tu démarre avec une contre vérité, < observe la nature, on s’aperçoit que l’égalité n’existe pas, qu’elle est même contraire à l’évolution des espèces. C’est la loi du plus fort qui s’impose.> à moins que tu te considères comme un animal évolue. !

    Si ton article est de la même eaux, je te conseil de lire, Les Lettres sur l’éducation esthétique de l’homme de Schiller, on moins tu ne mourra pas inculture.

    http://www.larecherchedubonheur.com/article-4659427.html


  • foufouille foufouille 4 mai 2012 20:51

    A droite, c’est la notion de liberté qui prédomine et la notion d’égalité qui est combattue. Lorsqu’on observe la nature, on s’aperçoit que l’égalité n’existe pas, qu’elle est même contraire à l’évolution des espèces. C’est la loi du plus fort qui s’impose.

    et dans la nature, ni medecin, artistes, aechitectes, etc


    • al.terre.natif 7 mai 2012 11:11

      un bien bel argument de nos chers médias ... Merci de le reprendre à votre compte ...
      Tout dépend ensuite de quoi on parle vraiment. S’agit-il de l’égalité des possessions ? des richesse ? Alors oui, les autres espèces vivantes n’ont pas besoin de cette notion, car elles ne possèdent pas. Elles utilisent un territoire, mais ne le possèdent pas. Si la nourriture viens à manquer, elles se déplacent vers un autre territoire, non occupé, ou bien délogeront leur occupants.
      Si par contre on parle d’égalité de temps et de capacité d’action, chaque être humain est en possession, chaque jour !!!, de 24h de temps pour agir dans son sens, pour faire ce qui lui semble bon (pour lui et/ou pour les autres).
      Il faudrait donc associer ce mot « égalité » avec cette notion de temps, qui nous rassemble tous à un même niveau. La possession se transmet de génération en génération, la notion de temps s’évapore d’elle même et pour tous au même rythme.
      La liberté doit garantir l’égalité des droits et devoirs de chacun afin de permettre à chacun de s’exprimer, de réaliser, de penser et de participer au bon fonctionnement de la société et de lui même.
      Quant à la fraternité, elle nous rappelle que nous sommes un groupe d’humains qui avons un passé commun, des expériences communes, au niveau d’un pays ou bien de la Terre entière ! Cette fraternité doit servir à faciliter la vie de tous par le partage et l’entraide.

      Donc c’est bien de reprendre les 3 grandes notions de notre démocratie, mais il ne faudrait pas trop les dénaturer. Rappelons-nous de leur sens profond, du sens qui nous parrait être le meilleur, et n’utilisons pas les sens galvaudés par les médias et les discours politiques ...


  • loulou 5 mai 2012 01:38

    Bravo, c’est tout a fait ça. Évident, particulièrement sur la crise identitaire.Super. Merci.


    • foufouille foufouille 5 mai 2012 10:38

      melanchon a pas mal de fric aussi

      par contre je vois mal un gros raciste etre ami avec un anti raciste
      ou le gros fraudeur « petit bourgeois » qui crache sur les plus pauvres avoir des amis au RMI
      il y a donc des limites


    • al.terre.natif 7 mai 2012 11:29

      @Amaury
      « L’altruisme ce sont des actes », oui c’est sûr !
      Il y a peut être une distinction à faire ...
      Si vous parlez des politiques « de gauche », je vous rejoins. Mais vous ne pouvez pas mettre dans le même panier les politiques, dont le discours va dans le sens de la carrière, et le peuple, qui lui agit vraiment jour après jour.
      Vous attendez que untel ou untel partage ses biens ? Mais nombreux sont ceux qui le font déjà ! ce ne sont certainement pas les plus médiatiques, mais dans le peuple, si vous ouvrez les yeux, beaucoup se tournent vers les autres, pour recevoir, mais aussi pour donner => ce sont des actes ;) et plus importants que les actes d’un seul homme, qu’il soit président ou non !

      @foufouille
      « par contre je vois mal un gros raciste etre ami avec un anti raciste
      ou le gros fraudeur »petit bourgeois« qui crache sur les plus pauvres avoir des amis au RMI
      il y a donc des limites »
      Et pourtant ce type de relation existe... vous ne choisissez pas forcement vos amis pour leur convictions politiques, et lorsque vous les découvrez, être amis permet de mieux comprendre l’autre, et d’accepter qu’un autre point de vue que le votre soit valable !
      Mais effectivement, la norme aujourd’hui semble être du coté des gens qui n’ont dans leurs amis que des gens qui pensent comme eux. Une vraie division travaillée depuis des années par les politiques, pour nous maintenir sous leur coupe, sans aucune rébellion de masse possible ...

      Alors avec un petit effort, lorsque l’on croise une personne qui ne penses pas comme nous, il est bon de tenter de comprendre son point de vue (et non forcement lui cracher le sien sans échange possible), du coup ... peut être qu’il deviendra votre amis ;)


  • L'Anamnésique winston smith 5 mai 2012 10:43

    Cher auteur,


    Je vais pinailler un peu :
     
    « A droite, c’est la notion de liberté qui prédomine et la notion d’égalité qui est combattue. Lorsqu’on observe la nature, on s’aperçoit que l’égalité n’existe pas, qu’elle est même contraire à l’évolution des espèces. C’est la loi du plus fort qui s’impose. Fort de cette constatation, le libre arbitre, l’individualisme et l’esprit d’entreprendre sont prégnants à l’esprit de tous mes amis qui votent à droite. » 
    « Chez les gens de gauche, au contraire, il semblerait qu’on fasse grand cas de l’égalité pour tous ; allant jusqu’à bannir toute forme d’enrichissement personnelle. »

    Voulez vous bien me permettre de dire que ces prémisses sont problématiques ?
    êtes-vous sûr d’avoir observé la nature ? Ou vous êtes vous contenté de répéter la vulgate pseudo-darwinienne. Petite remarque donc, dans la « nature » ce n’est pas la loi du plus fort, cette « loi » est une interprétation partielle de ce qui s’y passe. Vous croyez que cette loi s’applique au météore qui a sûrement décimé les dinosaures et permis au mammifères d’évoluer de la sorte ? Rien n’est simple.
    Je ne vais pas vous assommer avec des pages là dessus. Creusez la question. 
    La liberté et le libre arbitre quant à eux sont déjà sévèrement remis en cause par le philosophe, et de manière encore plus conséquente par la psychologie expérimentale et les neurosciences(par exemple). Creusez et vous trouverez des gens pour vous dire que vous êtes libre mais pas au sens où votre conscience rationnelle est le centre absolu de vos décisions.
    Aussi, pour paraphraser Tahar Ben Jelloun, la nature crée des différences l’homme crée des inégalités. On tourne en rond avec ses vielles dualités, liberté-aliénation, égalité-inégalité, bien-mal...il faut que nous sortions du 19ème siècle. 
    Il y a deux ordres de réalité, le premier touche nos sens, le deuxième est créer par ce que nous en disons, nous vivons de préférence dans cet ordre qui est un monde de communication, de langage.  
    Donc je dirais que vous ne pouvez être qu’éternellement insatisfait car vous faites la même erreur que ceux que vous critiquez, vous croyez trop en une réalité construite, et entretenue par commodité, mais qui en l’occurrence commence à se fissurer de partout, on le voit bien en économie et en politique.
    Cordialement 


    • Francis, agnotologue JL1 5 mai 2012 11:10

      On vous l’a dit cent fois, smith, vous êtes dans la confusion la plus totale : ce n’est pas la liberté et l’égalité qui s’opposent, et les gens de gauche sont autant attachés sinon plus, à la liberté que les gens de droite : entre le gardien et le prisonnier, qui peut dire lequel est le moins libre ? Harpagon est-il libre ? Pfff !

      Ce n’est pas l’égalité, c’est le danger qui s’oppose à la liberté et réciproquement, c’est le groupe solidaire qui préserve la sécurité. Les prédateurs pensent assurer leur propre sécurité au détriment de celle des autres ; ils ne sont pas amoureux de la liberté mais ennemis de leurs semblables, et par conséquent, ennemis de l’égalité ! Nuance.

      En revanche, les véritables amoureux de la liberté trouvent la sécurité dans une société harmonieuse et fraternelle, et c’est cette fraternité que les marginaux rejettent en l’appelant égalitarisme.

      Le reste n’est que charabia libertarien.


  • spartacus spartacus 5 mai 2012 11:52

    Bayrou était surtout un très mauvais candidat.


    Perdu dans son égo, aucun de ses soutiens n’ayant la carrure de l’avertir ou prendre sa place, ne l’a averti qu’il avait le charisme d’un évêque devant un peuple de chèvres.

    Pourvu qu’il quitte à jamais la politique, cette machine a perdre. 
    L’entre deux tour 2007 lui a fait perdre la moité de ses électeurs, l’entre deux tour 2012 lui en fera à nouveau perdre la moitié. 


  • Yohan Yohan 5 mai 2012 12:13

    Les plus intolérants aux idées d’autrui, c’est bien la gauche. Les gens de gauche affichent leurs idées politiques avec l’idée qu’elles sont forcément justes et bonnes pour autrui et que donc, ils ne craignent pas d’être ostracisés, mais plutôt félicités pour leur générosité, leur altruisme et leur don de soi. 

    Les gens de droite sont plus discrets, affichent moins facilement leurs idées, culpabilisent même de l’être et admettent plus facilement que l’on ne soit pas de droite. 
    D’ailleurs, ce sont les gens de gauche qui disent qu’ils ne pourraient pas imaginer de vivre au côté d’une personne ayant des idées de droite.
     Les gens d’extrême droite ferment leur clapet, car ils savent que dans leur entreprise, ils pourraient connaître des mesures de mise à l’écart, d’où une difficulté pour le FN de recruter des cadres pour les élections locales.
     Les gens d’extrême gauche vivent la même difficulté, quoiqu’avec bien moins de pression, sachant qu’on mettra leur extrémisme sur le compte de leur volonté « débordante » et par trop « acharnée » à vouloir faire le bien d’autrui... à tout prix smiley

    • foufouille foufouille 5 mai 2012 12:28

      "Les gens de droite sont plus discrets, affichent moins facilement leurs idées, culpabilisent même de l’être et admettent plus facilement que l’on ne soit pas de droite. « 
      c’est sur que »creve en travaillant", les sales pauvres, ca passe mal


  • Yohan Yohan 5 mai 2012 12:18

    Les gens du centre eux ne prennent pas de risque. Bons samaritains, ils mettent la droite et la gauche à confesse, persuadés que l’homme n’est ni bon à droite ni à gauche et qu’il serait meilleur s’il était du centre. En quelque sorte, au centre, l’eau ne mouille pas.


  • Yohan Yohan 5 mai 2012 12:33

    Excellent article au demeurant, même si je ne partage pas votre conclusion, qui contredit votre exposé.

    En effet, la gauche ne retiendra aucune leçon du geste de Bayrou à son endroit pour la bonne et simple raison qu’elle est convaincue de la supériorité de ses idées et qu’elle voit dans le ralliement de votre poulain l’acquiescement à ses valeurs, les seules valables à leurs yeux. Il n’y aura donc pas de place pour Bayrou et ses idées dans leur futur gouvernement, sauf peut-être un éclair de lucidité en découvrant que la France est encore plus en faillite qu’elle ne l’était en 2007 lorsque Fillon ouvrait le grand livre des finances publiques.

  • Francis, agnotologue JL1 5 mai 2012 13:29

    C’est vous, dede et jojo qui allez changer les tuyaux ? Tous les tuyaux ? Avec vos petites menottes ?


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