vendredi 1er septembre 2017 - par Christian Laurut

La faillite probable de la société capitaliste pourrait favoriser l’installation de la démocratie directe

Le système représentatif est en voie d’atteindre, aujourd’hui, le stade ultime de sa déliquescence. Ses mandataires sont de plus en plus contestés par le peuple. Leur probité, leur compétence et leur crédibilité sont mises en doute. L’abstentionnisme progresse lors des diverses élections, affaiblissant d’autant la légitimité des élus et des hauts fonctionnaires investis. De nombreuses lois votées par le parlement, ainsi que certains décrets pris par les technocrates, sont réfutés par la rue et doivent être retirés, ou retoqués, dans la confusion. Bref, l’angoisse démocratique bat son plein et chaque groupe politique s’interroge sur la façon de faire semblant d’octroyer un peu plus de pouvoir au citoyen par le discours théorique, tout en lui en laissant chaque jour un peu moins dans la réalité concrète.

Dans de telles conditions, il semble donc que notre société soit mûre pour penser une redistribution du pouvoir en faveur du peuple, et que la « démocratie » si remarquablement décrite (puis éliminée) par Sieyès en 1789, soit enfin prête à être désignée en tant que procédure institutionnelle de l’organisation sociale. Mais nous ferions preuve de beaucoup d’optimisme, voire de naïveté, si nous pensions que cette évidence, qui procède pourtant d’une analyse objective de la situation, puisse se transformer facilement et rapidement en conviction opérationnelle dans l’esprit de l’ensemble de nos concitoyens.

Jean-Jacques Rousseau a dit qu’il n’existait que trois systèmes connus d’exercice du pouvoir : la monocratie, qui est celui d’un seul homme, l’oligocratie (également nommée aristocratie), qui est celui d’un groupe restreint, et la démocratie, qui est celui de tous les citoyens. Il a également indiqué que les porosités entre chaque système étaient faibles. De fait, bien que la mise en place d’états intermédiaires entre chacun d’eux ne soit pas inimaginable, l’expérience historique montre que, malgré un éventuel habillage de mixité, c’est toujours l’un des trois qui exerce la réalité du pouvoir.

C’est ainsi que les prétendues combinaisons, ou mélanges de deux de ces éléments fondamentaux entre eux, ne furent jamais, au cours l’histoire, que des farces politiques montées de toutes pièces pour tenter de légitimer le discours démagogique de l’entité détenant le pouvoir réel. Nous pourrions citer de nombreux exemples de cette mascarade, tels les Etats Généraux mis en place en 1302 par Philippe le Bel et qui perdurèrent jusqu’en 1789, mais dont la vacuité trouva sa plus belle illustration lorsque Louis XIV y fit irruption un jour d’avril 1655, en habit de chasse, afin de couper court à des débats qui l’indisposaient et prononça la célèbre phrase : L’Etat c’est Moi. En réalité, la cohabitation de l’institution des Etats généraux et de l’institution royale, du quatorzième au dix-huitième siècle, ne signifiait nullement que le système politique de cette période était une combinaison de monocratie et d’oligocratie. C’était bien une pure monocratie !

A l’opposé, le système de monarchie constitutionnelle encore en vigueur dans certains pays et qui tente de proposer une combinaison similaire, n’est en réalité qu’une décoration monocratique grossière d’une oligocratie devenue toute puissante. Aujourd’hui en France, cette même oligocratie, régnant sans partage mais pressée par les aspirations populaires dont nous avons déjà parlé, semble parfois séduite par une alliance en trompe l’oeil avec la « vraie » démocratie (comprenez la démocratie directe), en proposant un gadget nommé démocratie participative , ou collaborative, ou encore délibérative,… bref, autant de systèmes hybrides et fumeux qui se révèlent être de parfaits dispositifs mystificateurs destinés à faire croire aux citoyens qu’ils sont en capacité de peser sur l’action publique et législative.

Dans la réalité, ces démocraties intermédiaires (!) se révèlent n’être que de sinistres blagues, renforçant d’autant plus le pouvoir des représentants sur les citoyens que les premiers parviennent à convaincre les seconds qu’ils ont participé au processus de décision. Mais si les « vrais » démocrates ne sont pas dupes de ces impostures, la puissance du pouvoir représentatif est, dans la réalité, trop importante pour que ces aspirations citoyennes soient en mesure de peser significativement sur le bon plateau de la balance des rapports de force. Seule la survenue d’un contexte événementiel imprévu et non sollicité par ledit pouvoir en place, pourrait modifier ce funeste déséquilibre en faveur de l’oligocratie. Car les volontés réellement démocratiques sont trop peu nombreuses et éparpillées au sein d’un corps social tout entier occupé à jouir d’un mode de vie opulent et consumériste, lui même pas assez générateur d’insatisfactions internes pour qu’un changement aussi radical, comme celui du passage de l’oligocratie à la démocratie, puisse être raisonnablement envisagé.

Cette rupture majeure dans l’organisation sociale, comparable à celle qui permit, à partir de 1789, à l’oligocratie de s’installer en lieu et place de la monocratie (qui perdurait depuis plus de dix siècles), ne pourra certainement pas s’opérer par un glissement progressif mais uniquement par un processus révolutionnaire intervenant dans le cadre d’une situation socio-économique parfaitement déterminée. En 1789, c’est la bourgeoisie naissante constituée par la caste émergente des riches marchands de la fin du Moyen Age, qui, ayant besoin de nouvelles structures juridiques et politiques pour pouvoir exploiter pleinement les récentes découvertes techniques et créer la future civilisation industrielle, se débarrassa de la monocratie en utilisant habilement la vindicte populaire.

Cette révolution installa donc le pouvoir d’une minorité influente et éclairée, assorti d’un dispositif législatif avancé, qui rendait possible le développement d’une nouvelle forme de conduite de l’économie : le capitalisme. Cette économie nouvelle fut bâtie sur deux piliers principaux : la libération de la création monétaire et l’exploitation intensive des ressources naturelles. C’est ainsi que le système oligocratique, pudiquement dénommé « démocratie représentative », permit à l’oligarchie économico-financière de mettre en place et de développer son outil industriel dont le moteur (et la raison d’être) fut la « croissance  », mesurée annuellement par l’évolution du produit intérieur brut, le PIB. Il est de toute première importance de bien comprendre le lien indissoluble qui existe entre la mise en place du système industriel croissant et l’installation du système politique oligocratique, car le second a été spécialement conçu pour permettre au premier d’exister. Cette affirmation pourra sans doute surprendre le lecteur, mais il devra toutefois convenir que la simultanéité de ces deux phénomènes, à défaut d’être suffisante pour qu’ils soient déclarés consubstantiels par l’énoncé d’un théorème indiscutable, entraîne néanmoins une forte probabilité mathématique pour qu’ils le soient réellement.

Un autre élément important doit également être porté au dossier de la rupture de 1789 : celle du progrès immatériel de l’humain. En parlant de progrès immatériel, nous voulons distinguer ce qui ne relève pas de l’amélioration du mode de vie, du confort, de la santé ou de la capacité financière, mais de l’amélioration de l’éthique de l’organisation sociale, c’est à dire du produit de l’équation liberté + égalité + fraternité, que nous re-qualifierons en liberté individuelle + égalité des chances + solidarité.

Ce produit, qui est la résultante de trois forces parfois contraires, fut indiscutablement amélioré à la suite de la rupture monocratie/oligocratie, et, à l’instar de Marx faisant le panégyrique de la bourgeoisie dans le Manifeste du Parti Communiste, nous affirmerons que l’oligocratie, en mettant à bas la monocratie, a apporté un formidable progrès dans l’organisation sociale, du point de vue strict de l’humain. Malheureusement pour l’oligocratie, et, dans la foulée, pour tous les citoyens assujettis, ce système industriel croissant mis en place vers le milieu du dix huitième siècle se révèle aujourd’hui non viable à moyen terme, et ceci pour de simples raisons comptables. En effet, la loi économique la plus triviale, et connue de tous, dit qu’on ne peut pas dépenser plus qu’on ne gagne. Traduit en terme d’entreprise cette loi signifie que la valeur d’une production doit être supérieure à la valeur des charges nécessaires pour l’obtenir. Traduit en terme physique, cette fois, elle signifie que la quantité d’énergie/matière obtenue artificiellement par une transformation industrielle doit être supérieure à la quantité d’énergie/matière mise en œuvre pour l’obtenir. Or, que ce soit de l’un ou l’autre de ces points de vue, notre civilisation industrielle est en déficit structurel depuis la fin des années 1970, et elle se dirige inéluctablement vers une banqueroute comptable.

Cette faillite annoncée de la société capitaliste croissante oligocratique constitue une donnée objectivement révolutionnaire qui va influencer les années à venir et rendre possible l’émergence d’un mouvement populaire de rupture. Cette situation de rupture pourrait alors se matérialiser, d’un point de vue politique, par l’abandon de l’oligocratie au profit de la démocratie. De même que le passage de la monarchie à l’oligocratie après 1789 avait permis un progrès de l’humain dans l’organisation sociale, le passage de l’oligocratie à la démocratie dans la situation de faillite industrielle inéluctable toute proche, pourrait permettre de franchir un nouveau palier dans la maîtrise par l’individu citoyen de cette même organisation sociale.

( Extrait de l'ouvrage "Vers la démocratie directe" )



20 réactions


  • francois 1er septembre 2017 08:44

    « Cette faillite annoncée de la société capitaliste croissante oligocratique constitue une donnée objectivement révolutionnaire qui va influencer les années à venir et rendre possible l’émergence d’un mouvement populaire de rupture »

    Schumpeter a pédit que la bureaucratie à l’oeuvre dans le capitalisme, l’aménerait à se transformer en bureaucratie socialiste : Régime Type Soviètique.

    Les ploutocrates se s’accomoderont très bien de l’effondrement de la démoncratie en restaurant la féodalité.


  • Yvance77 Yvance77 1er septembre 2017 08:52

    Depuis le temps que l’annonce de l’effondrement capitaliste est annonce, je trouve que le mourant se porte pas trop mal. Et le gâteau qu’ils se partagent à la faveur de nos sueurs, visiblement est toujours aussi appétissant.

    Des LEAP 2020 ont continuellement surfé depuis plus d’une décennie sur ce constant ... avec le succès que l’on sait.

    • Christian Laurut Christian Laurut 7 septembre 2017 14:26

      @Yvance77

      L’effondrement du capitalisme procèdera de la faillite thermodynamique du système industriel, pas d’une action politique quelconque.


  • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 1er septembre 2017 08:59

    Merci pour cette vision somme toute optimiste de l’avenir de l’humanité. J’aimerais y croire et connaitre la forme que prendra le « mouvement populaire de rupture que vous évoquez ». Vous ne pouvez pas plus répondre à cette interrogation qu’il n’était possible en 1785 de prévoir la mise en place du système décimal et du calendrier révolutionnaire.


    Une remarque si vous permettez :

    quand vous écrivez : « produit de l’équation liberté + égalité + fraternité, que nous re-qualifierons en liberté individuelle + égalité des chances + solidarité. », la qualification en question n’est fondée sur aucune argumentation ni démonstration. Il parait plus conforme aux réalités de traduire cette formule ambiguë devenue devise nationale par : liberté d’entreprendre et de se livrer au commerce d’argent, égalité en droit par l’abolition des privilèges et la refonte de la fiscalité et de la justice, fraternité entre compagnons intronisés dans la confrérie des initiés...

  • Cateaufoncel 1er septembre 2017 10:03

    On ne comprend pas ce qui est exactement en cause, ici : le gouvernement de la France ou l’oligarchie autocratique de Bruxelles  ?

    On n’ose pas imaginer ce que serait une démocratique directe à 400 millions d’inscrits - aussi dissemblables que les Finlandais des Siciliens, ou que les Allemands des Grecs -, en
    consultation permanente, et rien qu’en France, la quantité et la complexité des dossiers déboucheraient soit sur un bordélisme tous azimuts et sur une quasi-paralysie du pays - Giscard a dit « Il n’y a qu’une façon de dire OUI, mais les NON d’addtionnent » -, soit sur la confiscation du vrai pouvoir par ceux qui connaissent les dossiers, c’est-à-dire par les hauts fonctionnaires qui prendront en main l’orientation de la démocratie directe.


  • Pimpin 1er septembre 2017 10:26

    La démocratie directe est un régime politique dans lequel les citoyens exercent directement le pouvoir, sans l’intermédiaire de représentants. 

    C’est totalement irréaliste, irréalisable au niveau d’un pays. C’est possible sur un sujet précis, comme cela se fait en Suisse, ou dans des très petites structures, mais pas pour tous les innombrables sujets qui nécessitent un grand nombre de décisions et de compétences diverses quasiment chaque jour.

    Il faut donc obligatoirement que les citoyens à un moment où à un autre délèguent leur pouvoir.
    Le principal problème, c’est l’information. Pour prendre des décisions, y compris bien sûr pour savoir à qui déléguer ses pouvoir, il faut être informé correctement et aussi passer du temps de réflexion sur chaque sujet.

    C’est là le problème majeur. Il faut bien constater que l’information est très loin d’être pluraliste, objective, impartiale. Ce sont les médias qui sont en charge de l’information et ils font plutôt de la désinformation sur nombre de sujets. En fait on délègue ce travail d’information que l’on ne fait pas nous mêmes, faute de temps, faute de moyens.

    A quoi bon demander à des gens de prendre des décisions concernant des affaires sur lesquelles ils ont une information biaisée voire délibérément orientée ?

    A notre époque, il y a internet, on peut avoir une information à peu près correcte, mais à condition d’y passer du temps en recherches et comparaisons.

    Que les citoyens commencent déjà par faire ce boulot élémentaire avant d’aller voter pour élire leurs représentants ! Au vu des résultats désastreux lors de chaque élections, on se rend bien compte que le problème est là.

    Quant au capitalisme, ce n’est qu’un outil, pas du tout « bâti sur deux piliers principaux : la libération de la création monétaire et l’exploitation intensive des ressources naturelles » comme le dit le texte, mais un outil dont l’utilité est de financer des entreprises de création de richesses. Comme tout outil, s’il est mal utilisé, ce n’est pas lui qui est à blâmer, mais son utilisateur.




    • Cateaufoncel 1er septembre 2017 11:49

      @Pimpin

      « Que les citoyens commencent déjà par faire ce boulot élémentaire avant d’aller voter pour élire leurs représentants ! »

      Comment voulez-vous forcez les gens à s’informer, à réfléchir, à faire une double pesée du « pour » et du « contre », alors qu’ils pensent qu’’ils ont déjà tout ce qu’il faut avec leurs a priori, leurs impressions et leurs sentiments


    • barbarossa 2 septembre 2017 10:49

      @Pimpin

      très bien vu. Excellent.
      Par ailleurs en régime démocratique les élus sont peut être pleins de défauts, mais pas plus
      que leurs électeurs.
      Il n’y a pas un coté de tous bons en face de tous mauvais : on est strictement pareils des 2 cotés.
      Ce qui nous sépare ce sont les intérêts personnels de chaque camp, pas plus illégitimes d’un coté que de l’autre.
      Et pour ce qui est du capitalisme, la richesse c’est l’aspiration de tout le monde : je n’ai jamais rencontré personne qui travaille ou se bat pour s’appauvrir. Mais il y en a qui voudraient être riches sans effort ou qui jalousent les autres, et qui développent des idées et des discours ad hoc.


    • Christian Laurut Christian Laurut 10 septembre 2017 17:08

      @Pimpin
      Non, ce n’est pas irréaliste car aujourd’hui, les nouvelles technologies numériques permettent pour la première fois dans l’histoire de donner ce pouvoir aux citoyens. Mais il faut pour cela, comme vous le dites très justement, libérer au préalable l’information pour qu’elle soit réellement démocratique. Tout un programme, en effet, que je développerai dans les prochains articles.

      Quant au capitalisme croissanciste, il n’est pas un outil, mais le fondement même de notre système économique. C’est lui qui nous mène à la faillite comptable, en fonctionnant à crédit sur la dot des ressources naturelles dont personne ne pourra rembourser le prélèvement.


  • soi même 1er septembre 2017 11:58
     (La faillite probable de la société capitaliste pourrait favoriser l’installation de la démocratie directe ), il y a un écueil de taille dans votre souhait, c’est plus la politique qui domine l’économie, c’est l’économie qui domine la politique.Et le monde économique na nullement l’intention que sont pouvoir soit érodé.

    Car si l’on va bien vers la faille mondiale de l’économie, il est évident que ceux qui détiennes des fortunes colossales non nullement l’intention que leurs comptes soient réduits à zéro.

    Et l’on peut être à peut près sur, que nous allons plus surent vers une société qui est décrit dans le film Le Soleil Vert que vers une société qui va vers une renaissance démocratique.

     

  • Lugsama Lugsama 1er septembre 2017 12:37

    La démocratie du smartphone ?


  • karim 1er septembre 2017 23:18

    Tant que l’argent ne circule qu’entre les mains d’une minorité, c’est elle qui décide de l’avenir de la société et non le pouvoir. Le changement sera très difficile. Enlevez un os à un chien aussi petit soit il et il vous mordra.


  • monde indien monde indien 2 septembre 2017 08:31

    « Jean-Jacques Rousseau a dit qu’il n’existait que trois systèmes connus d’exercice du pouvoir : la monocratie, qui est celui d’un seul homme, l’oligocratie (également nommée aristocratie), qui est celui d’un groupe restreint, et la démocratie, qui est celui de tous les citoyens. » s ’ en tenir là est aller un peu vite en besogne - c ’ est oublier d ’ autres formes d ’ organisation sociale telles que celles qu ’ on rencontre dans les petites sociétés , familles et tribus ( indiens ) , ainsi que les expériences marxistes qui , m^me si elles ont échoué , n ’ en sont pas mortes pour autant -

    Mais revenons à la démocratie :
    comme j ’ ai maintes fois tenté de l ’ expliquer sur mon mini-blog utopiste ( mondeindien.centerblog.net ) ( j ’ invite tout le monde à venir m ’ y faire un petit coucou ) , la démocratie est moins une histoire de « pouvoir du peuple » ( il nous fait une belle jambe le pouvoir !) que d ’ organisation sociale qui assure le bien-être de toutes et tous sans exceptions ( le peuple ) .
    Indiquons au passage que la prétendue démocratie existante actuellement dans les pays occidentaux est une véritable duperie, où le pouvoir de décision serait confié , au mieux , à une majorité de 50 p.cent + 1 au détriment d ’ une « minorité » de 50 p.cent moins un .
    Nous voyons bien le résultat de cette inorganisation où l ’ état lamentable de la planète et de ses populations fait plutôt penser à l ’ image d ’ un monarque despote trônant sur un tas d ’ ordures !

    Ce n ’ est pas cela l ’ humanité dont nous rêvons .

    Rêve , dites-vous ? quel vilain mot  !!

    Eh bien non : ceux qui vous disent ça sont des menteurs ! Les rêves ne sont pas des illusions mais simplement l ’ expression de nos vrais désirs , et nos désirs sont faits pour être réalisés .

    N ’ ayons pas peur , à nous de savoir quels sont nos désirs et de les réaliser  !

    Amicalement - Charles , de Sète -


    • soi même 2 septembre 2017 13:33

      @monde indien, il y a une réponse possible et elle en soit beaucoup plus large qu’une simplement rêve de démocratie direct, mais pour l’instant c’est au point mort et la raison de cela est due à la paresse de l’Esprit de tous ses gourous autoproclamés qui cultivent une vue étroite de leurs sujets que cela soit politique , économique où sociale.

      Et qui ont tous comme liens communs de reproduire des formules du passés et ne font aucun effort de compréhensions que tous changements qu’il soit politique demande une refonte en profondeur de l’économie et de la société civile et cela se ferra par la base non par idéologie politique mais par nécessité d’organisé autrement .


    • monde indien monde indien 2 septembre 2017 16:07

      @soi même : bien d ’ accord ! mais ya du boulot  ! La vraie démocratie est encore à inventer - Que diable , un eu d ’ imagination ! et pour commencer : pour quoi travaillons-nous ? Pour de l ’ argent ? Pas si sûr .


  • eddofr eddofr 6 septembre 2017 17:57

    D’abord vous commettez une erreur fondamentale en « associant » le Capitalisme et la Démocratie (Indirecte par représentation).


    Ensuite, tout semble indiquer que la fin annoncée de la démocratie indirecte, nous mène plus surement vers une oligarchie que vers un démocratie directe :

    Au lieu de voter pour des alternances, la majorité citoyens s’abstiennent.

    Ceux qui croient voter contre le système, votent contre d’autres victimes (les étrangers, les assistés, les chômeurs, ...)

    Des projets sont retirés un temps, mais ils reviennent un peu plus tard et finissent par être mis en oeuvre, légèrement maquillés ou simplement sans demander l’avis du peuple ...

    Au lieu de lutter contre un système qui l’opprime, le « prolétariat » se tourne contre d’autres opprimés et contre tous les boucs émissaires qu’on lui propose obligeamment.

    Grace au terrorisme, nos libertés sont peu à peu grignotées.

    Grâce à la concentration des médias, nos intelligences sont peu à peu anesthésiés.

    Non, le futur à moyen terme, ce n’est pas la démocratie directe, c’est l’oligarchie Méga-capitaliste.

    Définition du Méga-Capitalisme : Tout, sans exception, appartient à quelqu’un, y compris vous, votre héritage génétique, vos idées, votre travail, vos enfants ... tout absolument tout « leur appartient » ... 

    • Christian Laurut Christian Laurut 7 septembre 2017 14:18

      @eddofr

      J’associe le capitalisme à la démocratie représentative tout simplement parce que ce système politique à été conçu par lui et pour lui. Il faut pour cela remonter au révolutions du 18ème siècle lorsque les marchands ont pris le pouvoir politique aux nobles et ont remplacé la monocratie par l’oligocratie, qu’ils ont pudiquement dénommé démocratie représentative, puis démocratie tout court.

      Vous dites que la fin de la démocratie représentative mènera à l’oligarchie, mais c’est un pléonasme puisque la démocratie représentative actuelle « est » une oligarchie (ou plus exactement une oligocratie)


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