mardi 15 novembre 2011 - par Emile Mourey

La femme que Léonard de Vinci aima

C'en est trop, c'en est beaucoup trop ! Non seulement la coupe est pleine mais elle déborde. Après les élucubrations de Sigmund Freud sur une prétendue homosexualité d'un Léonard de Vinci inhibé, thèse largement exploitée par les maisons d'édition et par une presse en mal de copies, voici qu'Europe n°1, aujourd'hui même lundi, nous balance un autre boulet en nous présentant un livre des éditions Michel Lafon intitulé "Le Jocond".

La Joconde serait un homme. Cela ne vous surprend pas ; il y a déjà un certain temps que des auteurs astucieux ont prétendu que Léonard s'était représenté lui-même dans sa Joconde. Mais là, c'est encore plus fort. Dans ce tableau, Léonard aurait représenté en femme, Salaï, l'enfant qu'il avait adopté. Et encore plus fort, un enfant adopté dont il aurait fait son amant.

Le monde des lettres est-il devenu fou ?

Un mauvais procès. (Extraits de mon manuscrit "La Joconde bleue" refusé par les maisons d'édition).

L'avocat général : Première étrangeté, MM les jurés, que cela soit dans ses notes, dans les indiscrétions de son entourage ou de ses adversaires, on ne trouve dans la vie de l’accusé aucune liaison féminine, aucune incartade amoureuse, rien qui permettrait d’imaginer qu’il ait eu des relations sexuelles avec une personne de sexe opposé. Il est vrai que nous n’en savons guère plus sur les autres notables de son temps. Toutefois, il a été retrouvé une archive dans laquelle il est fait mention d’une comparution devant une cour de justice. Leonardo da Vinci, peintre, âgé de 24 ans, est accusé, ainsi que deux camarades, de sodomie sur un jeune prostitué et cela sur dénonciation anonyme. »

L'avocat de la défense : MM les jurés, veuillez constater, avant toutes choses, qu’en l’absence de preuve décisive dans le procès qui lui a été intenté, le jeune homme a été absous, et même deux fois absous. Une dénonciation anonyme, deux camarades apparemment plus délurés que lui, une intervention possible en haut lieu pour faire pression en faveur d’un acquittement, ces éléments ne sont pas suffisamment à charge pour recondamner aujourd'hui un homme qui n'est plus là pour se défendre, et cela sous prétexte que la loi, à cette époque, aurait été beaucoup plus souvent contournée qu’appliquée en ce qui concerne ce délit, ce qui n’est qu’une hypothèse. 

Supposons, MM. les jurés, qu’en rentrant chez vous ce soir, vous soyez importunés par de jeunes fêtards et que cela se reproduise pendant plusieurs nuits. Supposons que parmi ces importuns, vous ayez cru voir un jeune éphèbe suspect de mœurs interdites. Le lendemain, après une nouvelle nuit d’insomnie, en passant devant la boîte aux lettres des dénonciations anonymes, ne seriez-vous pas tentés vous aussi de… 

Faudrait-il aussi soupçonner mon client de pédophilie sur le jeune Salaï qu’il prend à son service alors qu’il n’a que dix ans ? (Protestations indignées dans la salle). Bien au contraire, tout prouve que l’homme était bon, paternel, soucieux des autres et certainement pas porté à la luxure, tout en n’étant pas ‘’coincé’’ sur le plan sexuel.

Déposition de l’expert . Freud Sigmund, né le 6 mai 1856, médecin autrichien. Je jure de dire la vérité, toute la vérité. Je considère M. Léonard de Vinci comme un homosexuel inhibé ou comme quelqu'un qui n'est homosexuel qu'en pensée. Il se choisit des élèves jeunes et beaux, mais rien n'indique qu'il ait eu des relations sexuelles directes avec eux. Dans l'ensemble, il semble avoir été un homme complètement dépourvu d'activité, de pulsion d'agression et qui atteignit un haut degré de maîtrise de ses affects. Il montre un extraordinaire refoulement sexuel, que confirme une phrase de ses carnets : « L'acte de procréation et ses organes sont caractérisés par une telle déformation que, n'était la beauté du reste du corps, la race humaine se serait éteinte depuis longtemps. » (http://www.megapsy.com/textes/freud/biblio042.htm

Réponse de l’avocat de la défense. Les grosses plaisanteries de corps de garde auxquelles se livre parfois M. da Vinci ne correspondent pas à l’idée que l’on peut se faire d’un refoulé sexuel. Sinon il faudrait dire que Rabelais l’est aussi (Rires dans la salle). Des aventures féminines - au moins  pour essayer de comprendre comment le coït, ça marche - la naturelle beauté, la position éminente de mon client ont dû lui en donner l’occasion plus d’une fois. Et puis, à Florence, les fêtes qui permettaient de terminer la soirée en bonne compagnie ne manquaient pas, ni les maisons closes, ni les prostituées distinguées. Le modèle qui a posé pour la Léda dans plusieurs de ses tableaux parmi les plus célèbres, où croyez-vous que mon client soit allé le chercher ? Oui,  Mesdames et Messieurs, la Léda que vous admirez dans vos musées était une prostituée (Surprise dans la salle). Oui, Mesdames et Messieurs, M. Léonard de Vinci fréquentait les maisons closes, non pas les bouges mais les établissements de luxe. Un de ses dessins pour le projet d’entrée d'un tel établissement en est la preuve. C’est ici qu’il venait – dans la discrétion – quand la pression était trop forte, non pas qu’il y ait été poussé par un vil goût de luxure mais uniquement pour se libérer d’un fardeau qui pesait sur son esprit (cahiers, citation). Permettez-moi d’insister sur ce point car il est important. M. Léonard de Vinci était un grand seigneur et vivait comme un grand seigneur. Imaginer qu’il ait eu des relations homosexuelles suivies dans sa maison, là où il recevait ses invités de marque, et de surcroît, avec un domestique, est d’une totale absurdité. Toutes les notes laissées par mon client montrent qu’entre les choses de l’esprit et sa libido, il avait établi une nette séparation. Sauf à de rares moments où il a été obligé de compter ses dépenses, mon client avait les moyens financiers qui lui permettaient de tenir son rang dans ce domaine comme dans d’autres. Je demande à la cour de bien vouloir examiner ces pièces à conviction (L’avocat de la défense distribue aux six jurés, au président, à ses deux assesseurs et au greffier, dix baudruches en forme de banane).

Suite de la plaidoirie de l’avocat de la défense. Comme vous le constatez, Mesdames et Messieurs les jurés, ces baudruches ont été réalisées à partir de boyaux d’animaux. Vous constaterez également que si vous les gonflez (Le président, ses assesseurs et les jurés soufflent dans le ballon), ces dix baudruches peuvent s’enfler jusqu’à occuper tout l’espace (mouvements de panique dans la salle). Eh bien, Mesdames et Messieurs les jurés, vous venez de refaire ici, dans ce tribunal, une expérience de Léonard de Vinci. Mon client connaissait parfaitement la vertu et les vertus – virtus et virtutes en latin - du boyau de mouton lorsque dans une chambre de son atelier, il a fait gonfler de telles baudruches à l’aide de soufflets de forge (cf. livre de Serge Bramly, p. 420).

Trois mille ans avant J.C., en Egypte, les dits boyaux de mouton servaient déjà à confectionner des préservatifs. En l’an 1 500, le roi Minos en possédait un, en vessie de mouton. Au XVI ème siècle, on fabriquait des fourreaux de soie, huilés ou non, agrémentés d’un fin ruban pour les maintenir en place. Casanova en avait toujours avec lui, bien rangés dans un coffret précieux.

Léonard de Vinci, un homosexuel inhibé ? En m’appuyant sur ces pièces à conviction, je demande à la cour de rejeter avec force cette supposition.

En jonglant avec ses baudruches, mon client vous prouve qu’il pratiquait une sexualité sans inquiétude ni stress. (Il s’adresse aux journalistes) Avant de semer le doute et la rumeur, réfléchissons plutôt au contexte de l’époque et au milieu dans lequel notre homme a vécu.

Je demande à la cour d’entendre le témoignage de Madame Veronica Franco.

Déposition de Madame Veronica Franco (C’est une femme très élégante et très belle). Je m’appelle Veronica Franco. Je suis née à Venise vers 1550, un siècle seulement après Léonard de Vinci.  Mon mari était médecin. Pour la postérité, je suis restée l’exemple le plus noble de la courtisane vénitienne. Ma maison à Sancta Maria Formosa était fréquentée par des musiciens, des peintres et des nobles. Des soirées musicales, des débats de philosophie et des lectures de poésies en faisaient un lieu vivant et recherché. J’ajoute que lors d’un banquet donné en l’honneur du futur roi de France, Henri III, j’eus le grand honneur de lui être présentée entièrement nue sur un plat d’argent (http://www.veniceguide.net/cortigianefr.htm

(Étonnement dans l’assistance). 

Le Président. Merci, Madame, pour votre témoignage. C’est un avis d’expert dont la cour ne manquera pas de tenir compte. Toutefois, avant de vous laisser rejoindre vos agréables et vertueuses occupations, les jurés aimeraient savoir ce que vous pensez de ces quelques lignes écrites par l’accusé au sujet de sa Verga (mot italien) : Elle a une intelligence propre. L’homme désire-t-il la stimuler ? Elle s’obstine à ne pas répondre. L’homme pense-il à autre chose ? Et voici qu’elle se met à bouger sans autorisation. Souvent l’homme est endormi et elle est éveillée. Souvent l’homme est éveillé et voudrait qu’elle entre en action mais elle est endormie. En vérité, cette créature a une intelligence et une vie qui mériteraient qu’on en parle plutôt que d’en avoir honte. (Serge Bramly, p.143 et 144).

Madame Veronica Franco. Mon avis est le suivant : il s’agit là d’une remarque extrêmement pertinente émanant d’une personne parfaitement équilibrée.

Le Président. Une dernière question : combien y avait-il de courtisanes à Venise en 1509 ? 

Madame Veronica Franco. 11 164 très exactement, Monsieur le Président. 
 
Plaidoirie de l’avocat de la défense (suite). Que mon client n’ait pas eu de maîtresse attitrée dont l’Histoire aurait pu conserver la trace, la versatilité de son caractère l’explique. Sa soi-disant attirance vers les corps d’homme s’explique également par la recherche des musculatures masculines qui permettent des modelés plus complexes et plus difficiles que les corps féminins. Quant à ses dessins anatomiques de sexes, ils n’ont rien d’érotique (rires). L’accouplement, avec tout ce qui l’entoure, est un mystère parmi d’autres et Léonard, homme de science et chercheur, voulait tout simplement comprendre. Permettez-moi d’insister sur ce point : au-delà du sexe, Monsieur da Vinci voulait percer l’énigme de la procréation (Dans la salle, murmures admiratifs. Choquées par la verdeur du propos et par l’audace du projet, deux personnes se lèvent et s’en vont).
Enfin, si ses notes montrent que l’homme était beaucoup plus porté vers les choses de l’esprit que vers la bagatelle, ne serait-ce pas plutôt un signe de bonne santé à donner en exemple à tous ceux qui, en sombrant dans la débauche - (Effet de manches de l’avocat) - encombrent ce tribunal de leurs turpitudes ?
(Applaudissements)
 
Retour de Madame Veronica Franco. Monsieur le Président, permettez à la femme privée de droits civiques que je suis de prendre à contre-pied les jugements péremptoires dont vos concitoyens ont l’habitude. Seule contre tous, permettez-moi, MM. les jurés, de prendre la défense du jeune Giacomo Caprotti, surnommé Salaï le petit diable.
Dans nos maisons, bien que nous prenions toutes les précautions possibles, il arrive que nos jeunes femmes tombent enceintes et donnent naissance à des enfants nés de père inconnu. Ces enfants, elles essaient de les élever comme n’importe quelle mère, souvent avec notre aide. Mais dans un tel milieu, vous comprenez très bien que ce ne soit pas facile de leur donner le sens des vraies valeurs. Certains sont livrés à eux-mêmes, d’autres vivent dans la promiscuité. Prenant conscience du pourrissement de la société, l’enfant la prend en haine ou il s’adapte. Lorsqu’il atteint ses dix ans, nous essayons de le placer comme domestique auprès d’un de nos clients, à condition toutefois que la mère accepte. Et après tout, même s’il y n’a qu’une chance sur cent ou mille pour qu’il soit le père, pourquoi notre client irait-il chercher domestique ailleurs, surtout si la mère insiste auprès de lui. Cela ne me surprend pas que Léonard de Vinci ait aimé une courtisane. Lui qui conseillait à ses élèves d’aller chercher l’inspiration dans nos maisons  de passe a très bien pu tomber sous le charme d’un de ses modèles. Dans cette hypothèse, tout s’explique : ce beau visage de Léda qu’on retrouve si souvent dans ses peintures, mais aussi ce tableau qui tente d’idéaliser ce qui ne peut l’être : Jupiter descendant du ciel sous la forme d’un cygne au long cou duveteux - !!! - et remontant au ciel en laissant l’heureuse – ou la malheureuse – se débrouiller toute seule avec sa progéniture.
Cette situation est profondément choquante et je ne doute pas que le Vinci n’en ait pas eu conscience. Ainsi s’expliqueraient les faiblesses incompréhensibles qu’il avait à l’égard de l’enfant Salaï, mais aussi le soin qu’il a eu de noter les dépenses et les désagréments qu’il lui occasionnait, comme s’il lui fallait se justifier. Ainsi s’expliquerait, également, un certain remord que laissent deviner certaines notes : Plaisir et Peine sont figurés sous les traits de jumeaux, comme joints ensemble, car l’un ne vient jamais sans l’autre ; et ils se tournent le dos parce qu’ils s’opposent l’un à l’autre. (Serge Bramly, p. 144).
 
L'avocat de la défense… Je remercie le témoin. Sa déposition confirme ce que j’ai essayé d’expliquer dans ma plaidoirie. (Il fait un large geste en se tournant vers l’assistance). Je demande le rejet de la thèse homosexuelle concernant mon client.
 
Et maintenant... votez !
 
Notes : La Leda représentée en grand est une copie d'un tableau disparu de Léonard. En ce qui concerne Salaï, je ne pense pas qu'il ait été d'une beauté angélique. En revanche, sur les tableaux où il a posé comme modèle, oui, mais cela est dû à l'art du peintre et à sa faculté d'idéaliser.
 
Mes autres articles sur la Joconde :
 


19 réactions


  • Constant danslayreur 15 novembre 2011 13:13

    Un viol collectif présumé, une pédophilie présumée, 2 mois de prison pas du tout présumés (en faisant du coup un repris de justice), un diagnostic psy sans appel, ayant de surcroit vécu à Florence la Sodome et Gomorrhe de son temps et pour couronner le tout, un plagiat avéré de la moitié des plans des inventions futures…

    Auriez-vous M.Mourey contrairement à votre intention initiale, résolument entrepris de casser le mythe ?


  • colza 15 novembre 2011 13:27

    Je ne sais pas si Léonardo da Vinci était homo ou pas, il ne me semble pas que s’il l’était, cela soit une tare.

    En définitive, votre article sent l’homophobie par l’acharnement à essayer de prouver que Léonardo n’était pas homosexuel, ce dont on se fout totalement.

  • dom y loulou dom y loulou 15 novembre 2011 13:44

    très énervant ces distorsions de révélations en effet


    placez un miroir le long du nez de la Joconde et vous verrez apparaitre non pas une femme, mais son aide imbécile qui l’accompagnait en ses vieux jours (comment s’appelait-il ? Giacomo ?)

     avec son air grotesque

    le portrait est trop précis pour qu’on attribue cet air stupide au hasard ou une mauvaise réalisation

    il n’y a jamais de hasard dans une oeuvre de Leonard et pas un trait qui soit insensé


    une blague peinte du maître, car pour avoir son talent il faut beaucoup d’humour

    et ce sont ses manuscrits écrits à l’envers qui devaient nous aiguiller

    faites l’expérience vous-même avec une Joconde en carte postale ;)

    et Léonard était connu pour sa bisexualité monsieur Mourey, même si cela vous heurte

    la joconde est donc une farce sur la sexualité des êtres

    que l’humour ait autant de place que la philosophie dans l’art semble échapper aux chroniqueurs et aux puristes ;)

    bonne journée

    • Emile Mourey Emile Mourey 15 novembre 2011 14:42

      dom y loulou


      Désolé de vous contredire, mais quand on met un miroir comme vous le dites, on ne voit que le visage de Monna Lisa, plus ou mois large ou mince suivant l’inclinaison qu’on lui donne.

  • Emile Mourey Emile Mourey 15 novembre 2011 13:57

    Constant danslayreur


    Le problème n’est pas là où vous le situez. Il est que lorsqu’une thèse est présentée à l’opinion, ceux qui en ont une autre ont le droit de ne pas être d’accord et d’exposer la leur. Cela s’appelle la démocratie. Agoravox étant un lieu de débat, j’accepte tout à fait votre contradiction mais j’attends que vous me citiez le passage de l’archive sur lequel la thèse que vous soutenez s’appuie, ainsi que ses arguments, et pas seulement du « présumé ».

    • colza 15 novembre 2011 17:03

      @ Mr Emile Mourey

      Je ne sais pas si Da Vinci était ou non homo, s’il avait ou non une amitié particulière pour Salaï.
      Léonardo était un immense artiste, à bien des points de vue (et pas seulement la peinture) et je me contrefous royalement de connaître ses penchants.
      Idem pour n’importe qui d’autre, artiste ou pas.

    • Constant danslayreur 15 novembre 2011 17:15

      Bonjour M. Mourey,

      Je ne développe aucune « thèse » et le commentaire se voulait léger, comment aurait-il pu plagier des œuvres futures…

      Pas grave, je suis déjà dehors et désolé,je ne voulais pas que vous le preniez mal.


    • Constant danslayreur 15 novembre 2011 17:16

      « inventions » ouh là pas « œuvres » décidément.


    • Emile Mourey Emile Mourey 15 novembre 2011 17:26

      @ Colza

      Je répète ce que j’ai dit : le problème n’est pas là. Vous me faites un procès d’intention qui n’a pas lieu d’être. Chacun est libre de mener sa vie comme il l’entend. Je présente l’affaire sous forme d’un débat mais dans le seul but de montrer que ce qu’on dit sur Léonard de Vinci ne tient pas la route et que, par conséquent, la thèse qu’il ait peint Salaï dans la Joconde ne tient pas non plus la route, point final.

  • zelectron zelectron 15 novembre 2011 15:20

    L’auteur chez Michel Lafon se cache-il derrière le sobriquet de « Vrai Cond » ?


    • Emile Mourey Emile Mourey 15 novembre 2011 15:43

      @ zelectron

      Il s’agit d’une jeune dame et c’est tout à fait son droit d’écrire un roman, surtout s’il est agréable à lire. En revanche, je n’aurais aucune pitié pour la maison d’édition Michel Lafon qui sait très bien que c’est en lançant de tels pavés « people » qu’on fait des affaires en faisant gober à un certain public ce dont il est avide, c’est-à-dire le scandale. Bien au contraire, tout semble indiquer que Léonard s’est conduit envers Salaï comme s’il était son fils.

  • jamesdu75 jamesdu75 15 novembre 2011 19:58

    C’est pas un article, vous avez fait un copier coller d’information ça et là.

    Sinon c’est pas la première fois que je veux vous lis et je suis certains d’une chose, vous sentez bon les années 50 ou les filles devaient aimer un garçon en leurs faisant un bisous sur la joue, un monde ou l’homosexualité était le coiffeur légèrement efféminée.

    Vous vivez dans une autre réalité qui a 70 ans de retard, a 16 ans les filles aiment se faire prendre et l’homo du coin peut être le boucher qui adore se fait enfiler par le plombier.

    Ca vous parait inconcevable que De Vinci soit homosexuel parce qu’il est considéré comme un génie de nos jours. Mais ca n’a pas toujours était le cas et d’une manière général personne ne pourra dire si oui ou non si il était homo. C’était d’autre mœurs, d’autre temps que vous ne comprenez pas, les bordel était respectable, l’adultère aussi.

    En gros votre article ne sert qu’a vous convaincre qu’il n’était pas homosexuel.

    Fanachiste.
     


  • Abou Antoun Abou Antoun 16 novembre 2011 01:27

    Bonjour Monsieur Mourey,
    Merci pour cet article intéressant.
    Vous auriez également pu convoquer comme ’contre-expert’ Michel Onfray.
    qui dans :
    Le crépuscule d’une idole
    finit par conclure que Freud n’a analysé que .. lui-même.


  • L'enfoiré L’enfoiré 17 novembre 2011 17:02

    Désolé, j’ai pensé à vous. Aucun rapport avec l’article, mais cela devrait vous intéresser. Tout frais. smiley


    • L'enfoiré L’enfoiré 17 novembre 2011 17:34

      Pour ce qui est de l’article, je n’ai qu’une chose à dire, il faudrait une personnalité comme Léonard de Vinci aujourd’hui.
      Quelqu’un qui fait le lien entre la science et les arts, comme lui


    • Emile Mourey Emile Mourey 17 novembre 2011 19:44

      @ L’enfoiré


      Votre vidéo est intéressante. Je pense que les archéologues ont bien raison de se poser les questions qu’ils se posent.Je suis étonné tout de même qu’ils ne se posent pas plus de questions sur les deux hommes enterrés accroupis. En réalité, il faudrait plutôt comprendre qu’ils étaient dans la position du foetus, comme cela a été mis au jour dans d’autres lieux d’inhumation. Cela signifie, à mon sens, un espoir de réincarnation, ce que l’on sait par les textes. Est-ce un culte rendu aux deux chefs ou une demande au ciel de les faire revenir dans deux nouveaux-nés ? Je ne sais pas. Les autres squelettes, eux qui ne sont pas enterrés dans la même position, ont-ils été sacrifiés pour accompagner les deux chefs ? Voilà d’autres questions...

    • L'enfoiré L’enfoiré 18 novembre 2011 14:32

      Merci, Emile.
      Vous avez parfaitement raison.
      L’archéologie est une science assez neuve et très difficile.
      Comprendre ce que nos ancêtres nous apprennent sur eux, est très intéressant et encore toujours à parfaire. 


    • Antenor Antenor 18 novembre 2011 14:37

      Je pense qu’il est très important d’insister sur la question de la localisation de Lutèce car plus que pour les citadelles de Bibracte et Gergovie dont la localisation est trop sujette à controverse, c’est sur cette ville que nous pouvons le mieux nous appuyer pour défendre l’hypothèse d’une utilisation du mortier de chaux par les Gaulois avant la conquête romaine.

      On est désormais clairement face à deux hypothèses :

      1ère hypothèse : la Lutèce gauloise était à l’emplacement de la Lutèce gallo-romaine et dans ce cas, les Gaulois construisaient leur bâtiment en petit appareil avec du mortier de chaux. La ville dite du Haut-Empire est en fait celle d’avant la conquête.

      2ème hypothèse : les Gaulois n’utilisaient pas le mortier de chaux, on peut donc chercher Lutèce n’importe où sauf à Paris. La forte densité à Nanterre de bâtiments à architecture en bois fait aujourd’hui pencher la balance en faveur de ce site. Mais demain ? Qui nous dit que nous n’allons pas découvrir d’autres sites similaires à celui de Nanterre aux environs de Paris. On sera bien avancé !

      On peut trouver bizarre dans la première hypothèse que la ville de l’époque gauloise (celle dite actuellement du Haut-Empire) soit plus grosse que celle de l’époque gallo-romaine (celle dite du Bas-Empire). Mais quand on y réfléchit deux secondes, c’est logique. L’annexion de la Gaule par l’Empire Romain a déplacé le centre de gravité économique de celle-ci vers le Sud et la Méditerranée. Alors qu’auparavant, le centre de gravité de la Gaule était constitué des pays éduens et arvernes, après la conquête c’était Rome. Les villes du nord de la Gaule se sont retrouvées au marges de l’Empire. A cela s’ajoute le fait que la politique protectionniste pratiquée par ces villes avant la conquête et évoquée par César a cessé à leur entrée dans l’Empire. Elles ont donc logiquement périclité. D’autant plus qu’elles servaient de remparts à l’Empire face aux « Barbares ».

      Dans cette perspective, quoi de plus logique que Paris ait fini par s’allier aux Francs pour se tailler son propre empire plutôt que de continuer à servir d’arrière-cour à Rome.


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