lundi 3 janvier 2022 - par Roland Gérard

La forêt d’aujourd’hui

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Ce n'est pas de la forêt d'hier dont nous voulons,

celle des loups cruels, des brigands, des sorcières, des fantômes et des monstres...

celle du petit poucet... où l'on se perd, trahit par ceux que nous aimons le plus.

Forêt du vent et du froid où nous sommes en danger quand tombe la nuit

et que d'un coup chaque bruit se transforme en une terrible menace...

 

La forêt que nous voulons c'est la forêt réelle, la forêt d'aujourd'hui.

 

Nous voulons des arbres qui tiennent le sol en place.

Nous voulons des arbres qui nous permettent

d'emplir nos poumons d'air de première classe

 

Nous voulons des arbres vieux et grands

des arbres qui réjouissent les enfants

 

nous voulons des arbres de toutes les sortes

des arbres qui les nourrissent tous

de l'écureuil, à la mésange, aux cerfs, aux chevreuils et jusqu'aux ours

 

Nous voulons des arbres forts et puissants

auquel on pourrat s'accrocher dans les vents violents

sous lesquels on pourra se rafraichir dans les fortes chaleurs

avec lequels en dialogue on trouvera le moyen de se rassurer.

 

Nous voulons une forêt qui nous protège

 

Tant notre besoin de protection est grand

maintenant quelle est là et bien là, la crise du climat.

 

Nous voulons une forêt qu'on aime... nous voulons l'humus.

 

Nous habitants de ces territoires nous voulons une forêt

que nous serons fier de montrer à nos visiteurs venus d'ailleurs.

 

ce n'est pas de cette industrie d'hier pleine de machines,

de bruit et de défaut d'attention dont nous voulons.

 

On ne veut pas des ornières grandes comme ça

dans les bois, ils valent mieux que cela...

Ce n'est plus la forêt quand ça ressemble à un chantier

avec ses cables qui trainent, ses flaques irrisées...

 

Ce n'est pas une industrie qui prend ses décisions à Paris

que nous voulons.

 

Ce n'est pas du travail d'hier dénué de sens

et plein de contrainte dont nous voulons.

Pas ce travail qui fait souffrir, qui plie les corps

les fatigue, les blesse...

 

Nous voulons le travail par amour,

Nous voulons avoir le temps de bien faire les choses

Nous voulons en parler, réfléchir toutes et tous du territoire...ensemble.

 

Ce ne sont pas seulement des arbres qui nous chauffent,

donnent des charpentes à nos maisons,

nous meublent, fournissent des alumettes, des palettes, des cagettes... dont nous voulons.

 

Nous ne voulons plus de ces arbres bien rangés,

tous de la même espèce et du même âge... avec quasiment la nuit dessous

et un matelas froid d'aiguilles sans vie

 

Nous voulons la forêt avec ses arbres majestueux,

nous voulons la forêt avec ses mousses, ses frémissements, ses mystères...

 

Ce que nous voulons aujourd'hui et par dessus tout, ce n'est pas une rente,

c'est une forêt vivante.

Roland GERARD

https://www.alternativesforestieres.org/Appel-pour-des-Forets-Vivantes

 



11 réactions


  • Clark Kent Schrek 3 janvier 2022 12:08

    « Ce n’est pas de la forêt d’hier dont nous voulons, »

    Choisissez entre :

    • « Ce n’est pas la forêt d’hier dont nous voulons », et
    • « Ce n’est pas de la forêt d’hier que nous voulons »,

    Mais pas les deux !

    Bonne année


    • Clark Kent Schrek 3 janvier 2022 12:10

      @Schrek

      Entre parenthèses, ce que vous souhaitez, ce n’est pas une forêt, mais un parc.


    • xana 3 janvier 2022 21:15

      @Schrek
      Oui, mais il faut comprendre que l’auteur de ce texte n’a sans doute jamais vu de vraie forêt.
      Il ne connaît sans doute que les parcs urbains où il doit emmener son chien faire ses besoins.

      Une forêt sans loups et sans ours, c’est comme une rose sans épine. Joli sans doute, mais sans âme. Ou comme un camembert au lait pasteurisé. Beark !


    • xana 3 janvier 2022 21:20

      L’auteur se prétend "Expert en éducation à l’environnement, auteur et conférencier, cofondateur du Réseau Ecole et Nature, cofondateur du Collectif Français pour l’Education à l’Environnement vers un Développement Durable (CFEEDD) et de l’Espace National de Concertation (ENC) pour l’éducation à l’environnement et au développement durable. Toujours passionné de nature et de vie citoyenne". 
      Quel pedigree pour proposer des forêts Potemkine ! Il est surtout passionné pour des forêts en matière plastique...


  • ZenZoe ZenZoe 3 janvier 2022 12:20

    Ce que nous voulons aujourd’hui et par dessus tout, ce n’est pas une rente, c’est une forêt vivante.

    ...des arbres qui nous chauffent, donnent des charpentes à nos maisons, nous meublent, fournissent des allumettes, des palettes, des cagettes...

    Pas très clair tout ça, et même un peu contradictoire.


  • pemile pemile 3 janvier 2022 12:26

    @Roland Gérard « ce n’est pas de cette industrie d’hier pleine de machines, de bruit »


    https://www.energie-cheval.fr/menu-principal/utilisations/debardage-au-cheval/


    VS


    https://youtu.be/bXLGrR37esM?t=532



  • Ausir 3 janvier 2022 13:22

    Oui nous voulons d’une forêt comme dans l’ancien temps ou chacun allait prélever ce dont il avait besoin et pas plus, dans un esprit de bon sens et d’entente directe des peuples locaux entre eux , et surtout nous voulons une forêt sans les normes , les règlements actuels centralisés par des technocrates 

    mais il faudrait pour cela revenir dans les temps ancien ,avant le « progrès » et surtout avant la cupidité et l’avidité des hommes de pouvoir qui cherchent à tout accaparer et contrôler .


    • Clark Kent Schrek 3 janvier 2022 13:43

      @Ausir

      Savez-vous ce qu’était un gruyer ?

      C’était un officier public, avec une juridiction, chargé à partir du trizième siècle de s’occuper des forêts domaniales pour le compte d’un seigneur haut justicier. Il mettait en réserve les domaines boisés artificiellement et exploités comme des plantations d’asperges (les hagis), contrôlait les usages coutumiers comme le droit d’affouage et jugeait en première instance les délits commis dans les forêts et les rivières de sa circonscription ou gruerie, à commencer par les déprédations ou les « mésusages » paysans. Car chacun n’allait pas prélever ce qu’il voulait dans la forêt, et les « droits » se limitaient le plus souvent au ramassage du bois mort, ce qui, en fait, était profitable au seigneur puisque cela nettoyait les sous-bois. Mais ces ressources étaient insuffisantes pour les familles modestes, et les paysans retiraient parfois l’écorce des arbres pour les tuer et ainsi pouvoir récupérer « légalement » le bois mort. Bien sûr, les gruyers connaissaient cette technique et pourchassaient les auteurs comme les gardes-chasse pourchassaient les braconniers.

      L’exploitation des forêts ne date pas d’aujourd’hui. Il n’y a plus aucune forêt primaire sur notre territoire, mais le pire du pire, ce sont les alignements d’épicéas qui acidifient les sols et les rivières et désertifient le milieu naturel environnant. Votre nostalgie concerne une réalité rêvée.

      Un livre instructif, si ça vous intéresse.


    • ZenZoe ZenZoe 3 janvier 2022 15:12

      @Ausir
      28 millions de Français avant la révolution, vivant chichement pour la très grande majorité, 67 aujourd’hui, vivant dans l’hyperconsommation et le gaspillage.


  • ddacoudre ddacoudre 3 janvier 2022 19:31

    Bonjour

    La forêt des poètes ne vivent que dans l’imaginaire.

    Cordialement ddacoudre overblog


  • Jean Keim Jean Keim 4 janvier 2022 08:14

    << Nous voulons des arbres qui tiennent le sol en place.

    Nous voulons des arbres vieux et grands

    nous voulons des arbres de toutes les sortes

    On ne veut pas des ornières grandes comme ça

    avec ses cables qui trainent, ses flaques irrisées...

    Ce ne sont pas seulement des arbres qui nous chauffent, donnent des charpentes à nos maisons, nous meublent, fournissent des alumettes, des palettes, des cagettes... dont nous voulons. >>

    En fait j’aurais pu tout recopier tant la forêt moderne est bien observée...

    Merci pour ce texte vrai, il n’y a pas que les hommes et les animaux qui ont droit à notre considération, certains en regardant un arbre voit des planche, quand d’autres observent l’une des plus extraordinaires manifestations que la Vie nous offre à contempler, nos forêts ne sont pour la plupart que peuplées d’arbres enfants, il n’y a plus beaucoup d’arbres adultes, dans la force de l’âge, qui devraient avoir plus de 400 ans.


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