jeudi 23 décembre 2010 - par Krokodilo

La France contre l’espéranto

On sait que la France, en 1922, a voté à la Société des Nations (SDN), ancêtre de l’ONU, contre l’adoption de l’espéranto comme langue internationale, malgré un rapport préparatoire plus que favorable. Mais on sait moins qu’elle a mené contre cette langue construite, rivale potentielle, une campagne très offensive, pro-active (pour parler comme un yaourt des temps modernes), qui s’inscrivait dans la lutte d’influence au sein de l’ancêtre de l’UNESCO, la Commission Internationale de Coopération Intellectuelle (CICI), puis l’Organisation de Coopération Intellectuelle (OCI).

C’est un historien français, Jean-Jacques Renoliet, agrégé d'histoire et enseignant, qui a débroussaillé une riche documentation administrative pour raconter l’histoire méconnue de cet ancêtre de l’UNESCO dans l’entre-deux guerre, dans une thèse puis dans un ouvrage publié en 1999 aux publications de la Sorbonne : « L'UNESCO oubliée, la Société des Nations et la coopération intellectuelle (1919-1946) ».

(Tous les extraits en gras proviennent de son ouvrage.)

La SDN a été discréditée par son impuissance devant la montée des nationalismes durant les années 30, mais elle a formé le terreau sur lequel s’est bâti l’ONU, et certaines de ses institutions techniques lui ont survécu, comme le BIT. Et si le rôle précurseur de l’OCI dans l’action culturelle internationale a été oublié, le choix de Paris comme siège permanent de l’Unesco, projet anglo-saxon, témoigna d’une certaine reconnaissance de l’influence de la France, qui la première avait proposé, en 1921, la création d’un organisme international du travail intellectuel.

Mais l'idée était dans l'air depuis la fin du 19e siècle :

"En 1885, le Néerlandais Molkenboer propose de créer un "Conseil permanent international d'éducation" (...)

« En 1914, plus de 500 institutions internationales tentent de faciliter le travail des intellectuels, de défendre leurs intérêts et de développer un esprit d’entente internationale. »

Les tensions internationales d'avant-guerre, puis la première guerre mondiale ont évidemment paralysé pendant quelques années ces efforts de coopération. Malgré ce traumatisme - ou à cause de lui, - cette volonté renaît finalement très tôt.

On distingue assez nettement deux périodes : les années 20, pleines d’enthousiasme et d’espoir, et les années 30 où la nouvelle montée des tensions politiques a progressivement fait décliner toutes les coopérations internationales et réduit à néant les espoirs de bâtir un monde meilleur.

C’est justement dans cette première période, empreinte d’idéalisme, que l’espéranto a bien failli être adopté ou officiellement soutenu comme langue internationale.

Le fait qu’existe déjà la Ligue des espérantistes plaidait en sa faveur, car ses buts correspondaient bien à l’idéal de coopération et de paix qui animait la SDN, par la volonté de proposer une langue simple comme facteur de compréhension entre les hommes.

En lisant le rapport du secrétaire général adjoint Inazō Nitobe, si l’on compare avec le dédain que politiciens et médias français actuels affichent trop souvent envers l’espéranto, on est frappés par le soutien dont bénéficiait cette langue construite dans de nombreux pays, et par l’enthousiasme qu’elle suscitait partout où elle était expérimentée. On a vu également que le rapport (indépendant) confirmait les avantages spécifiques de cette langue : facilité d’apprentissage estimée à un facteur dix, qualité propédeutique pour l’apprentissage d’autres langues, langue équitable - même si le terme n’existait pas encore - et internationalité.

La France, pourtant, a voté contre ce qui n’était encore qu’un modeste rival potentiel, mais, comme le dit l’expression, mieux vaut tuer dans l’oeuf toute opposition...

« C’est dans ce contexte que se réunit la 1ère Assemblée de la SDN en décembre 1920. Après que Hanotaux, le représentant de la France, a repoussé, en défendant la langue française, un projet de résolution favorable à l’enseignement de l’espéranto soutenu par Lafontaine, le débat sur l’organisation de la coopération intellectuelle est lancé par une proposition des délégués belge, italien et roumain d’établir une organisation internationale du travail intellectuel et par le rapport de Lafontaine sur « L’organisation du travail intellectuel ».

La France, souhaitant s’assurer le contrôle de la CICI, mobilisera un peu plus tard ses intellectuels :

« Mais il faut aussi repousser l’offensive visant à ce que la CICI et l’Assemblée de la SDN reconnaissent l’espéranto comme langue auxiliaire internationale. Coville, directeur de l’Enseignement supérieur au ministère de l’Instruction publique, prie donc Bergson « de bien vouloir demander fermement et obtenir la question préalable », tandis que le Quai d’Orsay engage Bergson et Marie Curie à « faire tous leurs efforts pour que cette question soit écartée, tout au moins provisoirement, pour la raison qu’elle est actuellement soumise à l’Assemblée », « insist[ant] auprès d’eux sur le grave préjudice que cette propagande risque de causer à la supériorité de la langue française ».

La France bloquera même la proposition d’utiliser l’espéranto dans le cadre plus limité d’une organisation internationale comme la poste et les télégraphes :

« la France impose d’ailleurs aussi ses vues au sein de la 3e Assemblée de la SDN qui se tient en septembre 1922. Conformément à la résolution adoptée en septembre 1921, Drummond présente un rapport sur « L’espéranto comme langue auxiliaire internationale » qui suggère à l’Assemblée de la SDN de recommander l’usage de l’espéranto dans « les administrations postales et télégraphiques, à côté des langues nationales » et de « charger le Secrétariat de continuer à suivre les progrès de l’espéranto et à faire rapport à ce sujet ». Malgré un projet de résolution présenté par Murray qui reprend les conclusions du rapport de Drummond, le représentant de la France, appuyé par les délégués polonais et roumain, invoque la souveraineté des États en matière d’enseignement pour obtenir le renvoi de la question devant la CICI, où il sait qu’elle a peu de chance de trouver une solution. »

Cette opposition de la France à l’espéranto ne se manifeste pas seulement dans les instances internationales, mais au sein même du pays par une mesure radicale, la circulaire de 1922 signée de Léon Bérard :

"…Je vous prie également d’avertir les professeurs et les maîtres d’avoir à s’abstenir de toute propagande espérantiste auprès de leurs élèves. Vous inviterez les chefs d’établissements à refuser d’une manière absolue le prêt des locaux de leurs établissements à des Associations ou des organisations qui s’en serviraient pour organiser des cours ou des conférences se rapportant à l’espéranto."

Sauf erreur, cela fait de nous le seul pays démocratique qui ait interdit l’espéranto à l'école ! Mais cette consigne fut partiellement abolie en 1938 par Jean Zay :

"…J’ai l’honneur de vous faire connaître qu’il me parait souhaitable de faciliter le développement des études espérantistes. Certes, il ne peut être question de donner à l’enseignement de l’espéranto une place dans les horaires des études obligatoires de nos Établissements d’enseignement du second degré et dans nos Écoles techniques. Mais si des cours facultatifs d’espéranto peuvent être institués, je n’y verrai que des avantages. On peut l’admettre aux loisirs dirigés."

De fait, divers établissements primaires et secondaires ont ces dernières années accepté des sessions d’espéranto dans leurs locaux. (ici un reportage de France 3 en 2007)

Naturellement, l’espéranto n’était qu’un rival potentiel, et les manœuvres diplomatiques de la France s’inscrivaient dans une lutte d’influence plus vaste pour la prééminence au sein des organismes de coopération intellectuelle qui se construisaient petit à petit :

« Les débats tenus à l’Assemblée de la SDN appellent trois remarques. En premier lieu, il apparaît que le soutien de la France à la CICI constitue moins la manifestation d’une adhésion à une gestion multilatérale et désintéressée de la coopération intellectuelle – comme le montre son opposition à l’espéranto – que la volonté d’utiliser à son profit un nouvel instrument diplomatique dont elle n’a d’ailleurs accepté la création en 1921 que sous la menace de l’UAI : en ce sens, l’impérialisme culturel français apparaît plutôt comme une réaction défensive que comme une politique culturelle agressive et mûrement réfléchie, dont le seul partisan semble bien n’être alors que Julien Luchaire."

La France n’est naturellement pas la seule à vouloir s’imposer. Ces nouvelles organisations étaient devenues un enjeu diplomatique entre les grandes puissances :

« En deuxième lieu, la France n’est pas le seul État à vouloir occuper le terrain de la coopération intellectuelle et elle doit compter avec l’autre Grand de la SDN, le Royaume-Uni, ce qui fait de la CICI un nouveau cadre de la rivalité des deux alliés d’hier, dont les conceptions ne sont pas au diapason : à une France dirigiste, soucieuse de placer la coopération intellectuelle sous le contrôle des gouvernements pour éviter tout dérapage internationaliste et pour en faire une arme diplomatique à part entière, s’oppose une Angleterre qui croit aux vertus de l’initiative privée, gage de liberté, d’impartialité et surtout d’économies, à un moment où elle fait tout son possible pour restaurer la convertibilité de la livre sterling, et qui donc essaie de limiter le plus possible les crédits que la CICI espère obtenir. »

Mieux encore, culture, économie et sécurité vis-à-vis d'une éventuelle renaissance d'une Allemagne forte ont partie liée :

"La sécurité de la France passe aussi par Genève : l'essor de la coopération internationale fortifiera la SDN et garantira le statu quo issu du traité de Versailles."

Ainsi, quoique l'espéranto n'ait été qu'un élément parmi d'autres dans le grand jeu des nations, c’est à plusieurs reprises, de 1920 à 1923, que la France s’opposera à cette langue construite - même, comme on l'a vu, pour un usage limité :

« Conformément à la résolution votée par l’Assemblée de la SDN en septembre 1922, la CICI doit donner son avis sur la question d’une langue internationale auxiliaire en général et sur l’espéranto en particulier. En juillet 1923, Reynold et Bergson repoussent une résolution favorable à l’espéranto : le premier estime que la SDN « est incompétente pour se prononcer en faveur de telle ou telle langue » ; le second souligne que le moyen de rapprochement « le plus puissant peut-être de tous » est la langue, « car elle est imprégnée de l’esprit du peuple qui la parle », et que la SDN doit donc « pousser à l’étude des langues vivantes, et non pas à celle de la langue artificielle ». La CICI ne recommande donc pas une langue artificielle à l’attention de la SDN, à la satisfaction de la France, dès le début hostile à l’espéranto qui pourrait entamer le rayonnement de sa langue et donc de son influence culturelle. »

Dès lors, les routes de l’espéranto et des organisations internationales se séparent progressivement – bien que la Croix-Rouge l’ait utilisé et recommandé, comme détaillé dans le rapport du secrétaire général adjoint Nitobe.
(téléchargeable ici)

« Cependant, la catastrophe mondiale, qui mettait des peuples entiers en présence, fit apparaître d’une manière plus tragique encore la nécessité d’une langue internationale pour le service de la Croix-Rouge, les secours aux blessés, les camps de prisonniers, les rapports entre armées alliées. Le Sous-Secrétaire d’État français du service de la Santé militaire organisa, par circulaire officielle du 20 mai 1916, la distribution de manuels Espéranto-Croix-Rouge au personnel des formations sanitaires. Dans les vastes camps d’internés en Sibérie, des milliers d’hommes de toutes nationalités apprenaient l’Espéranto pour fraterniser entre eux et avec leurs surveillants japonais. Ces faits décidèrent la dixième Conférence internationale de la Croix-Rouge, convoquée après la guerre, à recommander l’étude universelle de l’Espéranto « comme un des plus puissants moyens d’entente et de collaboration internationale pour réaliser l’idéal humain de la Croix-Rouge. »

Par la suite, l’espéranto ne retrouvera jamais des circonstances historiques aussi favorables, car l’Histoire vit se succéder la montée des nationalismes, la deuxième guerre mondiale, la guerre froide, et la montée en puissance de l’anglais - développement favorisé par les accords Blum-Byrnes.

La construction européenne actuelle constitue pour l’espéranto une occasion historique de même nature que ces débats des années 20 à la SDN, et on retrouve sans surprise la même volonté des grandes puissances de favoriser leur propre langue, au détriment de la coopération et de la réflexion sur l’intérêt général ; ou parfois de lier son destin à celui de l'anglais, comme l'illustre de façon caricaturale la télévision France 24.

Simple et équitable, l’espéranto serait très adapté comme langue de communication de l’UE, mais la force du lobby pro-anglais, et de la France satisfaite que le français soit une langue de travail - même de plus en plus symbolique - est si grande que la question n’a jamais été évoquée, encore moins débattue.

L’argument que la richesse linguistique de l’UE est sa spécificité et son atout est devenu si manifestement hypocrite qu’il n’est plus avancé qu’avec un évident manque de conviction ; de nombreuses voix n’hésitent plus à demander l’officialisation de l’anglais comme langue de l’Europe - le tabou est tombé.

D’ailleurs, 2010 a vu une intense lobbying en ce sens, notamment le rapport de la Conférence des grandes écoles, demandant « l’aménagement » de la loi Toubon afin de légaliser a posteriori ce que d’aucuns font déjà largement, l’enseignement supérieur en anglais, dans le cadre de l’intégration européenne. Cette volonté a suscité de nombreux articles dans les médias – alors même qu’un article fort documenté de C. Truchot qui contestait son utilité n’a pas eu la même publicité...

Dernière nouvelle européenne en date : la Slovaquie va rendre l'anglais obligatoire dès 6 ans.

Autre front de cette lutte d’influence : le futur brevet unique européen. Il y a peu, le protocole de Londres a donné force de loi sur le sol français à des textes rédigés dans une langue étrangère (anglais et allemand, les deux autres langues de travail de l’Union).

En fait, depuis des décennies, toutes les branches professionnelles sont concernées : poste, aviation, maritime, armée, Jeux Olympiques - bref, toutes les coopérations et Instituts européens ou mondiaux.

Le plus étonnant, c’est qu’il se trouve encore des gens pour nier la réalité de la « guerre des langues » alors qu’elle fait rage depuis un siècle !

L’espéranto n’a pas échoué, comme on le lit souvent - il a été rejeté à cause de ces rivalités politiques. Mais cette langue de communication équitable est toujours là, plusieurs générations ont continué de la faire vivre, de la développer, jusqu’à l’avènement d’Internet qui a véritablement stimulé l’espéranto, tant il lui est complémentaire.

Mais pour finir par une note optimiste, même modeste, remarquons que l’UE vient d’utiliser l'espéranto pour le nom d'un de ses projets :

« SENPERFORTO, qui signifie en espéranto « plus de violence », ou « sans violence », entend déterminer les connaissances spécifiques, l'attitude, les pratiques et les besoins du personnel et des bénéficiaires du secteur de l'accueil et des demandes d'asile quant à la violence sexuelle. Les experts expliquent que les réponses obtenues leur permettront de lancer un cadre européen de référence basé sur les besoins, les droits et les faits pour la prévention de la violence sexuelle à destination du secteur de l'accueil et des demandes d'asile en Europe. »
(Nota : mot à mot, senperforto signifie "sans-par-force".)

Peut-être s’est-on enfin rendu compte que l’espéranto était un digne descendant du latin et du grec, avec un peu de germanique et beaucoup de régularité en plus ?

L’avenir est donc ouvert. Avec la construction européenne, la France a en quelque sorte l’occasion de « racheter » son opposition des années 20, dont l’écho idéologique se sent encore aujourd’hui dans son refus en option au baccalauréat, et dans le dédain dont les grands médias font preuve envers cette langue construite - à l’exception notable de quelques radios et des journaux régionaux, probablement sensibilisés aux questions linguistiques par la difficile question des langues régionales.

Qui a dit que la question des langues est simple et naturelle ?



95 réactions


  • moussars 23 décembre 2010 11:56

    Autre précision :
    A Bruxelles, les travaux linguistico-informatique pour tenter de diminuer notablement l’illégalité entre les pays, les erreurs nombreuses de traduction parfois catastrophiques (eh oui !), les retards et les coûts exorbitants de la traduction et de l’interprétation, utilisent comme base l’Esperanto.
    En effet, les spécialistes cherchent à traduire toutes les langues européennes en Esperanto avant de traduire celui-ci -beaucoup plus facilement alors- dans les autres langues.
    N’y a-t-il pas secret caché et démonstration plus éclatants ?!

    N.B. : il serait intéressant de connaître les raisons de ceux qui votent contre l’article... Où est-ce seulement le réflexe conditionné, inconscient, mais non argumenté, dû à environnement justement ?
    Et aussi, je me débrouille pas mal dans plusieurs langues étrangères...


    • Krokodilo Krokodilo 23 décembre 2010 12:21

      Ce que vois dites m’étonne, avez-vous des liens vers des infos ? Je sais qu’à une époque, certains projets de traduction automatique voulaient passer par l’espéranto comme langue-pont, mais les subventions leur avaient été coupées. Actuellement, la recherche en traduction automatique travaille plutôt sur la programmation d’énormes quantités de traductions déjà faites mémorisées par la machine, « bête et méchant » mais efficace sauf dans le domaine littéraire (la TAS, traduction automatique statistique).


    • isabellelurette 23 décembre 2010 14:08

      >En effet, les spécialistes cherchent à traduire toutes les langues européennes en Esperanto avant de traduire celui-ci -beaucoup plus facilement alors- dans les autres langues.

      Il s’agit peut être du projet http://www.apertium.org/&nbsp ; . Assez bizarrement je ne retrouve pas sur leur site, l’explication d’un fonctionnement basé sur le passage par le pivot « esperanto ». En installant les paquets logiciels « apertium » sous Linux, cela m’apparaissait évident !
      Eraro ?


    • Krokodilo Krokodilo 23 décembre 2010 14:44

      Je ne connaissais pas. Votre lien ne fonctionne pas, j’indique celui-ci, mais leur méthode ne précise pas s’il y a une langue-pont commune :
      "Apertium utilise un moteur de traduction automatique par transfert superficiel qui traite en plusieurs étapes le texte d’entrée, comme dans une chaîne de montage : déformatage, analyse morphologique, transfert superficiel des structures, transfert lexical, génération morphologique, et reformatage."
      Comprenne qui pourra !


    • pingveno 27 décembre 2010 06:08

      Non, en réalité Apertium fonctionne par paires de langues. D’ailleurs l’espéranto est intégré dans certaines paires mais pas toutes (de mémoire vers toutes les langues régionales d’espagne - par contre vers le français on attend juste de trouver des volontaires)
      Apertium est un projet ouvert (logiciel libre) donc vous pouvez y contribuer par exemple justement en créant le dictionnaire français-espéranto.

      Le projet DLT avait effectivement pour principe l’utilisation de l’espéranto mais il n’émanait pas de l’Union Européenne mais d’une société privée. L’UE l’a au contraire complètement torpillé : ils l’ont financé à 10% mais en contrepartie ont exigé le support de dix langues supplémentaires, ce qui l’a complètement coulé financièrement. Par contre techniquement ça marchait très bien.

      Actuellement nous testons pour l’Union Européenne une nouvelle approche, la traduction statisttique. C’est grace à ce procédé que Google donne des résultats sensiblement meilleurs que ses concurrents. Mais attention : la traduction statistique est bien faite par ordinateur mais en exploitant des traductions de textes similaires déjà faites par des humains, donc elle ne remplace pas les traducteurs humains. Elle permet par contre de diminuer sensiblement les volumes de traductions : un humain traduit quinze projets de loi sur les pommes, le traducteur automatique peut alors facilement traduire une question parlementaire sur les pommes. Mais parlez de poires et si les textes de référence ne contenaient pas ce mot, il répond n’importe quoi.


  • Τυφῶν בעל Perkele Τυφῶν 23 décembre 2010 12:07

    « Naturellement, l’espéranto n’était qu’un rival potentiel  »

    C’est du moins la perception de quelqu’un tout boursouflé de l’importance capitale de sa mission et de sa lutte titanesque contre les forces du mal.

    La vérité est moins mélodramatique : personne n’a jamais considéré l’espéranto autrement que comme un joujou amusant, et le pouvoir, à l’époque, était encore aux mains de gens ayant suffisamment de bon sens pour se rendre compte que les gosses n’avaient pas à faire joujou pendant les heures de classe.

    Typhon


    • Krokodilo Krokodilo 23 décembre 2010 12:14

      Manifestement, vous continuez votre croisade sans même lire l’article ni le précédent, car les citations démontrent à l’évidence que le rapport préparatoire au vote de la SDN était tout à fait favorable, et sur des critères techniques, rapport établi par des non espérantophones, et d’autre part que la France craignait bel et bien que ce soit un (futur) rival. Naturellement, passées ces deux ou trois années charnières, comme je l’indique, il a été coulé et limité à une croissance lente en-dehors des institutions officielles.
      De fait, à mon avis il aurait suffi qu’une seule organisation internationale l’utilise officiellement, comme la poste, pour lui donner l’élan qui lui manque encore.
      Mais qui ne veut pas voir ne voit pas.


    • Τυφῶν בעל Perkele Τυφῶν 23 décembre 2010 12:23

      L’explication de ce refus de la France, donnée au détour d’une phrase, repose sur une absence de démonstration assez béante, je peux donc me permettre de la nier sans autre forme de procès.

      Typhon


    • Krokodilo Krokodilo 23 décembre 2010 12:28

      J’ajoute, puisque vous adorez nous comparer de temps à autre au klingon, que le klingon n’a jamais été accusé de porter atteinte au génie de la langue française, et n’a jamais fait l’objet d’un vote à l’ONU, ni d’une circulaire spéciale pour l’interdire à l’école... Que vous le vouliez ou non, ces documents historiques attestent que, pendant 2 ou 3 ans, l’espérantoa été perçu comme un danger pour la France, et activement combattu, jusqu’à mobiliser avec plus ou moins d’insistance l’élite du pays, comme Marie Curie - qui avait mieux à faire.


    • Τυφῶν בעל Perkele Τυφῶν 23 décembre 2010 14:27

      « Que vous le vouliez ou non, ces documents historiques attestent que, pendant 2 ou 3 ans, l’espérantoa été perçu comme un danger pour la France »

      Que vous le vouliez ou non, ces documents historiques attestent que la France a bloqué des propositions espérantistes loufoques, mais ne disent rien quand aux motivations de ce refus.

      Et l’espéranto n’est pas comparable au Klingon ; au moins ce dernier a-t-il une culture, même fictive.

      Typhon


    • Libera menso Libera menso 24 décembre 2010 03:02

      Que vous ne soyez pas favorable à l’espéranto est une chose Typhon mais quand vous affirmez : « personne n’a jamais considéré l’espéranto autrement que comme un joujou amusant » vous ne faites que vous discréditer en proférant une contre-vérité historique dont n’importe qui peut vérifier l’ineptie par la plus basique des recherches. Il est vrai que le soutien apporté à l’espéranto par des personnages tels que TOLSTOÏ, Jules VERNE, EINSTEIN ou GANDHI ne pèse pas bien lourd face au superbe mépris monomaniaque de sa majesté Typhon !
      Néanmoins, à ceux qui ne se sentent pas à obligés d’aborder le thème de l’espéranto en tentant de battre le record mondial de la mauvaise foi, je recommande notamment l’article de Wikipédia consacré au mot « Espérantiste » ( cf : http://fr.wikipedia.org/wiki/Espérantiste )


    • Τυφῶν בעל Perkele Τυφῶν 27 décembre 2010 12:13

      L’argument d’autorité, c’est de la merde.

      En outre, je remarque que parmi les personnalités que vous citez, il n’y a pas un seul linguiste, donc effectivement, ils n’ont pas plus de lumières que moi dans ce domaine.

      Typhon


  • Krokodilo Krokodilo 23 décembre 2010 12:38

    Cette période et ces péripéties sont également détaillées dans le livre de Ulrich Lins, La danĝera lingvo (la langue dangereuse), sous-titré Studo pri la persekutoj kontraŭ Esperanto (étude sur les persécutions contre l’espéranto), ) aux éditions Progreso, livre traduit dans plusieurs langues mais qui ne trouve pas d’éditeurs en France...


  • Romain Desbois 23 décembre 2010 13:18

    On sait parfaitement à qui profite l’anglais international. La suprématie donnée aux USA par la langue , au niveau culturel et économique est en train de nous mener droit dans le mur.
    Il faudra bien un jour faire le lien évident entre la crise économique actuelle et le fait que l’on ait accepté l’Anglais comme langue internationale.
    Cessons d’être des victimes consentantes et mettons enfin des outils qui mettent tout le monde à égalité.
    On ne nait pas avec les mêmes cartes mais encore faut-il que l’on joue avec les mêmes règles.


  • non666 non666 23 décembre 2010 13:44

    L’esperanto n’est pas exempt de reproches.

    Certains preconisent un autre langue : l’Occidental (ou Interlingue) .

    Les raisons de l’objection de principe a l’Eperanto de la part de la france viennt du fait, qu’a l’Epoque le français est encore perçu comme etant LA langue diplomatique et celle des elites.
    meme si l’anglais emerge et progresse, en particulier grace au monde des affaires , les elites françaises ne voient aucun interet a l’Esperanto.

    Maintenant , pour l’Europe, il est clair que le systeme vers une unique langue pallier NEUTRE serait LA solution ideale.
    Il y a un obstacle majeur a cette utopie : si cette decision est prise, les anglo-saxons saxons n’attendrons que ça pour imposer que ce soit l’anglais au lieu de l’esperanto qui soit choisi, ce qui est deja, de fait , le cas.
    Il suffit de voir comment, a Bruxelles, historiquement francophone a 90% la Flandre en a fait sa capitale et finalement la seule langue qui y progresse véritablement, du fait des institutions europeennes est l’anglais.


    • Krokodilo Krokodilo 23 décembre 2010 14:32

      Personne n’a jamais qualifié l’Eo de parfait dans l’absolu, c’est seulement le meilleur article en magasin selon les critères de facilité et d’équité, d’internationalité (plus pour la grammaire que pour le vocabulaire).
      Que les élites françaises n’y aient jamais vu d’intérêt est inexact, je vous invité à lire des citations de Maurice Genevoix, Romain Rolland, Jules Vernes, Tristan Bernard ; c’était surtout l’opinion du gouvernement et effectivement de la majorité des intellectuels de l’époque, mais pas tous, loin de là. Quelques hauts fonctionnaires disaient en privé à des sympathisants qu’ils étaient obligés de suivre l’avis du Quai d’Orsay et d’agir en ce sens au sein de la SDN.


    • Τυφῶν בעל Perkele Τυφῶν 23 décembre 2010 15:00

      La phonétique de l’espéranto est celle d’un dialecte polonais. Le système phonémique de l’espéranto n’est pas standardisé, ce qui risque de poser des problèmes à tout plan d’adoption de l’espéranto à grande échelle.
      L’espéranto possède un système flexionnel d’une lourdeur épouvantable conçu dans le but douteux, inaccessible et idiot de ne pas avoir d’ordre canonique dans une phrase, but qui empêche la création de vraies règles de syntaxe.
      Enfin, l’inexistence d’une culture espérantiste met son existence sémantique en péril.

      Bref, sur tout les plans linguistiques, l’espéranto est un échec. Et c’est bien normal, du reste, Zamenhof étant aussi ignorant de la chose linguistique que tout ses adeptes.

      Typhon


    • Krokodilo Krokodilo 23 décembre 2010 15:07

      Une erreur linguistique par ligne : bravo ! Mais je sais que vous le faites exprès.


    • Hermes Hermes 23 décembre 2010 15:35

      « La phonétique de l’espéranto est celle d’un dialecte polonais. Le système phonémique de l’espéranto n’est pas standardisé, ce qui risque de poser des problèmes à tout plan d’adoption de l’espéranto à grande échelle. L’espéranto possède un système flexionnel d’une lourdeur épouvantable conçu dans le but douteux, inaccessible et idiot de ne pas avoir d’ordre canonique dans une phrase, but qui empêche la création de vraies règles de syntaxe.

      Enfin, l’inexistence d’une culture espérantiste met son existence sémantique en péril.

      Bref, sur tout les plans linguistiques, l’espéranto est un échec. Et c’est bien normal, du reste, Zamenhof étant aussi ignorant de la chose linguistique que tout ses adeptes. »

      Autant de verbeux pour cacher autant n’inexactitudes, j’en reste toujours aussi pantois


    • Τυφῶν בעל Perkele Τυφῶν 23 décembre 2010 17:43

      Laissez la linguistique à ceux qui y comprennent quelque chose et retournez à vos vésicules, analphabètes.

      Typhon


    • Hermes Hermes 23 décembre 2010 17:51

      « Laissez la linguistique à ceux qui y comprennent quelque chose et retournez à vos vésicules, analphabètes. »


      Je répondrais : « c’est celui qui dit qui est »

    • Τυφῶν בעל Perkele Τυφῶν 23 décembre 2010 18:03

      Réponse tout à fait digne du bac à sable qu’est Agoravox. C’est peut-être plus une litière, ceci dit.
      Sur ce, je retourne à mon blog, dont même le cul-de-basse-fosse intellectuel est incomparablement supérieur à votre mieux-disant littéraire.

      Typhon


    • Hermes Hermes 23 décembre 2010 18:20

      Je vous rassure je n’arriverais jamais à vous égaler au niveau du bac à sable. Disons que les raisons qui m’ont fait m’éloigner de l’espéranto sont issues d’une intuition-expérience largement confirmée par un linguiste lors d’une émission radiophonique. Je vous dirais plus simplement que vous faites suivre des mots sans être capable d’y faire sortir un argument concret et vérifiable.


    • Batko 24 décembre 2010 22:13

      Typhon dit n’importe quoi, c’est à pleurer. En plus d’utiliser le logo de la marque de chaussures favorites des Skin-heads, il est insultant et ne sait pas discuter. Je le cite :
      1/ « La phonétique de l’espéranto est celle d’un dialecte polonais ». Qu’est-ce que cela veut dire ? J’ai un diplôme de polonais et j’écris un ouvrage sur le silésien, on ne peut pas dire une telle chose, le pire c’est que des gens non-informés vont le croire. S’il avait un tant soit peu de culture dans ce domaine, il aurait cité le serbo-croate certes, mais pas le polonais avec ses nasales et ses chuintantes inconnues en espéranto..
      2/ « Le système phonémique de l’espéranto n’est pas standardisé ». Bon, alors là faudrait arrêter, débat oui, on peut être contre l’espéranto je le conçois, mais mensonges non !
      De plus il conclut en diant que les gens favorables à la langue internationale n’y connaissent rien en langue, ce qui est très drôle quand on connait le milieu, je ne citerai que Claude Piron, traducteur à l’ONU en anglais, espagnol, allemand et chinois.
      Pli bone ke vi silentus, Typhon !


    • Wàng 24 décembre 2010 23:12

      J’ai fait un peu de serbo-croate, c’est vrai que connaissant l’espéranto pas mal de choses m’étaient familières, et que la prononciation des phonèmes ne m’a posé aucun problème (d’ailleurs entendre les francophones autour de moi écorcher les sons était un supplice), mais l’espéranto est tout de même un peu moins riche en consonnes et l’ayant appris en premier, il ne m’avait pas posé de problèmes de prononciation non plus à l’époque. Il faut ajouter qu’en déchiffrage d’un texte anglais, je suis très loin du résultat que je peux avoir en croate ou en espéranto, étant donné que danc ces deux langues, la graphie est totalement sûre.

      Par contre l’espéranto n’a heureusement pas repris ce qui fait la difficulté du croate, un accent tonique baladeur avec 4 tons différents. Et je ne parle même pas de la grammaire. Donc, il n’y a absolument aucun problème dans ces conditions à ce que l’espéranto se soit inspiré de langues slaves.


    • Τυφῶν בעל Perkele Τυφῶν 25 décembre 2010 15:31


      « 1/ "La phonétique de l’espéranto est celle d’un dialecte polonais". Qu’est-ce que cela veut dire ? J’ai un diplôme de polonais et j’écris un ouvrage sur le silésien. »

      Et vous n’avez jamais fait de linguistique de votre vie, contrairement à moi ou à M. Rye.

      « 2/ "Le système phonémique de l’espéranto n’est pas standardisé". Bon, alors là faudrait arrêter, débat oui, on peut être contre l’espéranto je le conçois, mais mensonges non ! »

      Le système phonémique de l’espéranto n’est pas standardisé, parce que l’espéranto prétend avoir un alphabet phonétique (ce qui est risible).

      «  De plus il conclut en diant que les gens favorables à la langue internationale n’y connaissent rien en langue »

      Je n’ai pas dis ça, j’ai dit qu’ils n’avaient aucune connaissances en linguistique. La linguistique est l’étude de la structure des langues. Apprenez à lire.

      « ce qui est très drôle quand on connait le milieu, je ne citerai que Claude Piron, traducteur à l’ONU en anglais, espagnol, allemand et chinois. »

      M. Prion ne connaissait rien et ne comprenait rien à la linguistique, il était interprête et psychologue.

      Typhon


    • Τυφῶν בעל Perkele Τυφῶν 25 décembre 2010 15:55

      « En plus d’utiliser le logo de la marque de chaussures favorites des Skin-heads,  »

      Mensonge puant et attaque personnelle basse : typique d’un espérantiste agoravoxien.

      Il s’agit de l’emblème du groupe de musique slovène Laibach.

      Typhon


  • Hermes Hermes 23 décembre 2010 14:11

    « La vérité est moins mélodramatique : personne n’a jamais considéré l’espéranto autrement que comme un joujou amusant, et le pouvoir, à l’époque, était encore aux mains de gens ayant suffisamment de bon sens pour se rendre compte que les gosses n’avaient pas à faire joujou pendant les heures de classe. »


    La vérité est autre. En dehors de la France et d’un autre pays dont on ne doit pas dire le nom, tous les pays pays étaient d’accord sur l’espéranto. Quel est le pays qui voulait que sa langue sur le déclin au plan international garde sa primauté internationale, quel est le pays qui a interdit l’espéranto à l’école, quel est le pays qui a financé l’IDO pour concurrencer l’espéranto. C’était la France pour la gloire du nationalisme. Quel curieux joujou qui semble faire peur, cet espéranto.

    • Τυφῶν בעל Perkele Τυφῶν 23 décembre 2010 14:29

      Répéter les mêmes balivernes que votre camarade ne leur donnera pas une once de poids supplémentaire.
      Si vous avez des éléments qui montrent que l’espéranto était considéré autrement que comme une perte de temps ridicule par l’administration française, livrez-les, sinon, taisez vous, illettré.

      Typhon


    • Krokodilo Krokodilo 23 décembre 2010 14:37

      Oui, sauf qu’à l’époque le français n’était pas sur le déclin mais très influent sur le plan diplomatique.
      lus-de-219-millions-de-locuteurs-2010101458318.html" rel="nofollow" target="_blank">Selon l’OIF, tout va bien, le nombre de francophones est passé à 220m.


    • Hermes Hermes 23 décembre 2010 14:45

      « Répéter les mêmes balivernes que votre camarade ne leur donnera pas une once de poids supplémentaire.
      Si vous avez des éléments qui montrent que l’espéranto était considéré autrement que comme une perte de temps ridicule par l’administration française, livrez-les, sinon, taisez vous, illettré. »


      Et se boucher les oreilles ne fait pas non plus avancer le débat. Donc si la France soutenait financièrement l’IDO et interdisait l’espéranto, soit l’espéranto était considéré autrement que comme ridicule, soit les dirigeants francais de l’époque aimaient perdre du temps et de l’argent pour combattre quelque chose de ridicule. Mais comme vous considérez les dirigeants francais de l’époque doués de raison. Il n’en reste qu’une solution.

    • Krokodilo Krokodilo 23 décembre 2010 14:50

      Le lien ne marche pas, pour lire l’article il faut ggogler en mettant comme mot-clé : « Francophonie : Plus de 219 millions de locuteurs »


    • Τυφῶν בעל Perkele Τυφῶν 23 décembre 2010 14:55

      Si la France de l’époque soutenait financièrement l’Ido, je retire ce que j’ai dit sur les facultés de raisonnement des dirigeants de l’époque, et j’ajoute en sus que vous vous contredisez vous-mêmes, puisque la France ne peut pas en même temps bloquer l’espéranto pour favoriser le français et soutenir l’Ido, il s’agissait donc de favoriser ce dernier.

      De toute manière, l’espéranto et la Société des Nations sont des projets qui avaient des tas de choses en commun, partageant la caractéristique fondamentale d’être des pertes de temps.

      Typhon


    • Hermes Hermes 23 décembre 2010 15:03

      « Si la France de l’époque soutenait financièrement l’Ido, je retire ce que j’ai dit sur les facultés de raisonnement des dirigeants de l’époque, »

      Autrement dit vous retournez bien facilement votre veste, pauvre simple d’esprit.

      « et j’ajoute en sus que vous vous contredisez vous-mêmes, puisque la France ne peut pas en même temps bloquer l’espéranto pour favoriser le français et soutenir l’Ido, il s’agissait donc de favoriser ce dernier. »

      Simple d’esprit que vous êtes, le but était simplement de discréditer l’espéranto du fait des guerres intellectuelles possibles entre espérantophones et idistes. Diviser pour mieux régner

      « De toute manière, l’espéranto et la Société des Nations sont des projets qui avaient des tas de choses en commun, partageant la caractéristique fondamentale d’être des pertes de temps. »

      Juste de belles idées mais non utilisable en pratique pour diverses raisons. Car il est bien facile de dire des pertes de temps après coût.


    • Krokodilo Krokodilo 23 décembre 2010 15:03

      Selon le bouquin que j’ai cité plus haut, le discret soutien de la France à l’ido (qui n’est qu’une francisation de l’Eo) avait pour but de saper les bases de l’espéranto, selon le vieux principe diviser pour régner. Pas très original, mais une méthode éprouvée.


  • Krokodilo Krokodilo 23 décembre 2010 15:00

    Un article (lui-même inspiré par The Economist) sur l’hypothèse d’un déclin de l’anglais (et en fait de toute « grande langue ») possiblement facilité par le développement des technologies de traduction. Le futur linguistique du monde semble très incertain.


  • ZEN ZEN 23 décembre 2010 15:58

    Je ne suis pas un militant espérantiste, mais ce que je vois, c’est que nous cédons de plus à l’anglomanie, au « deseperanto »


  • ZEN ZEN 23 décembre 2010 16:01

    Même les Québecois déplorent un de nos travers qui s’aggrave et s’élargit : la fatigue linguistique de la France....


  • ZEN ZEN 23 décembre 2010 16:43

    Normal, cher Kroko, l’impulsion vient de haut et de loin


    -« L’anglais est l’avenir de la francophonie
     » (B.Kouchner)

    -Dans son rapport de 1987/88, le directeur du British Council écrit «  Le véritable or noir de la Grande-Bretagne n’est pas le pétrole de la Mer du Nord mais la langue anglaise . Le défi que nous affrontons est de l’exploiter à fond.  »

    -«  Il y va de l’intérêt économique et politique des États-Unis de veiller à ce que, si le Monde adopte une langue commune, ce soit l’anglais et que, s’il s’oriente vers des normes communes en matière de communication, de sécurité et de qualité, ces normes soient américaines et que, si ses différentes parties sont reliées par la télévision, la radio et la musique, les programmes soient américains ; et que, si s’élaborent des valeurs communes, ce soient des valeurs dans lesquelles les américains se reconnaissent...Les Américains ne doivent pas nier le fait que, de toutes les nations dans l’histoire du monde, c’est la leur qui est la plus juste, la plus tolérante, la plus désireuse de se remettre en question et de s’améliorer en permanence, et le meilleur modèle pour l’avenir ..."
    David Rothkopf, Praise of Cultural Imperialism, 1997
    __ Sarkozy impose le « tout à l’anglais » :


  • L'enfoiré L’enfoiré 23 décembre 2010 18:03

    Bonsoir Krokodilo,

    « continué de la faire vivre, de la développer »
    Dans quels domaines ?
    La syntaxe a-t-elle évolué ? Moins de lettres. Plus proche du langage parlé ?
    C’est ça faire vivre une langue, diminuer les difficultés, les lourdeurs.
    Plus il y a aura d’utilisateurs, plus cela bougera. Pas de doutes.


    • Krokodilo Krokodilo 23 décembre 2010 18:21

      Bonsoir aussi. Je dirais plutôt que faire vivre une langue, c’est avant tout l’utiliser.
      Pour ce qui est de l’évolution, il y en a eu, par exemple des préfixes et suffixes techniques et scientifiques, mais aussi quelques rares tournures idiomatiques, un usage préférentiel de certaines formes, des débats sur les niveaux de langue, sur la façon de traduire des difficultés comme un langage paysan ou argotique, une dérivation de petits mots en adjectifs, etc. 


    • L'enfoiré L’enfoiré 23 décembre 2010 18:56

      Comme une langue, c’est par la culture que l’on progresse aussi.
      Alors, j’ai été voir de plus près.
      La liste des romans originalement écrit en esperanto
      La littérature qui a été traduite souvent en esperanto.
      C’est dit ainsi "Le premier roman en espéranto date de 1907, c’est-à-dire vingt ans après les premiers poèmes de Zamenhof. Durant ces vingt ans, les auteurs se sont principalement essayés sur des traductions".
      Serait-ce une langue qui s’accorde mieux à la poésie ?


    • L'enfoiré L’enfoiré 23 décembre 2010 19:00

      Je crois que la réponse se trouve dans l’utilisation des suffixes. Ou je me trompe ?


    • Krokodilo Krokodilo 23 décembre 2010 19:03

      La traduction de la poésie est un exercice très difficile à cause des nombreuses contraintes, le sens bien sûr mais aussi la rime, la métrique, voire la sonorité. Effectivement, l’espéranto, par sa souplesse à divers titres s’y prête particulièrement bien.
      Moins de lettres ? Bof, il y a le sempiternel débat sur la suppression du ĥ au profit du k ; mais comme en français, il n’y a pas réellement d’autorité supérieure et souveraine sur la langue.
      Pour la VO, s’agissant d’une langue seconde pour la plupart des locuteurs, il est normal qu’il y ait bien plus de traductions que d’écrits originaux.


    • Remuŝ Remuŝ 27 décembre 2010 15:16

      « Serait-ce une langue qui s’accorde mieux à la poésie ? »

      http://esperanto-mv.pp.ru/Kolekto/Plendo.html : plainte d’un poète russe sur l’impossibilité d’écrire un poème en espéranto. Magistrale démonstration par l’absurde. Il réussi à contredire ses propres arguments.

      Traduire un texte fidèlement est ce qu’il y a de plus difficile. Il fallait démontrer que l’espéranto réussissait cet exercice avec brio.


  • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 23 décembre 2010 18:18

    Ben,... les premiers de la classe voient ( et ont toujours vu ) d’un très mauvais oeil une langue qui peut permettre à des milliards d’individus à travers le monde de communiquer entre eux !!!


    @+ P@py



    • Krokodilo Krokodilo 23 décembre 2010 18:28

      Tout juste, mais nous ne sommes plus premiers de la classe... Et demain ce sera peut-être la Chine. Curieusement, sans raison bien claire, la Chine est un des rares pays qui soutienne officiellement l’espéranto (qui en tout cas ne l’interdit pas et l’utilise sur un site officiel), malgré son régime de parti unique.


    • L'enfoiré L’enfoiré 23 décembre 2010 18:58

      Gilbert,
       C’est le rôle de beaucoup de langues dites internationales.
       Si on devait regarder uniquement ce phénomène précis, on parlerait tous en mandarin.


    • eugène wermelinger eugène wermelinger 23 décembre 2010 19:51

      Rappel : ma fille a appris la médecine traditionnelle chinoise à Pékin, Université Sinica où les cours étaient dispensés en ESPERANTO à des étudiants venus de 17 pays.

      Elle a obtenu un certificat émanant de l’Académie des Sciences et techniques de Chine.
      Elle exerce à présent en France, après les études traditionnelles dans les facultés de médecine de Strasbourg et de Nancy.
      Esperanto estas la lingvo de la estonteco, tuj praktikebla en la nuna mondo.
      (l’espéranto est la langue de l’avenir, immédiatement praticable dans le monde actuel.)






    • Krokodilo Krokodilo 23 décembre 2010 20:09

      Saluton, gros dossier sur la Chine dans le dernier Nouvel obs, garanti sans espéranto... dans ce journal qui ne se prend pas pour le tout-venant culturel.


    • brieli67 23 décembre 2010 21:07

      Strasbourg en chinois en pinyin donc :

       si te la si bao       soit 斯特拉斯堡

      sonscht gehts noch Geni de la Thur....

      C franchement donné pour le/a gosse d’un gros industriel

      • Enseignement en langue étrangère
        • 1 mois : 8 500 RMB
        • 3 mois : 24 000 RMB
        • , enseignement en Anglais, Chinois, Japonais ou Coréen :

      en Anglais, Chinois, Japonais ou Coréen

    • Krokodilo Krokodilo 23 décembre 2010 22:23

      Quid ? J ’ai pommé mon logiciel de décryptage.


    • brieli67 24 décembre 2010 00:14

      tu fais de la pub pour ton bizzzzzzz

      Herr Eugène Wermelinger et ses baguettes
      Ja oui yes ....


    • Wàng 24 décembre 2010 03:30

      @Krokodilo :

      Tout juste, mais nous ne sommes plus premiers de la classe... Et demain ce sera peut-être la Chine.

      La Chine est une vraie menace à long terme pour les Etats-Unis, pour des raisons démographiques et économiques. Mais il faut être prudent à son sujet, pour plusieurs raisons : il semblerait qu’il y ait une accumulation de décisions économiques difficiles dans les prochaines années, avec de graves tensions sociales en perspective. Le passage de la Chine atelier du monde, à une économie de pointe dynamisée par ses propres innovations s’annonce lui aussi compliqué, étant donné les carcans politiques qui existent. Pour l’instant, l’industrie chinoise de pointe vit surtout d’espionnage industriel et du vol des brevets.

      Historiquement d’ailleurs, l’Histoire de la Chine est une succession de périodes d’ordres qui ne dépassent pas un siècle, suivies de périodes de troubles et ça fait déjà 60 ans que le PC tient le pays sous sa botte.

      http://www.drzz.info/article-le-vingt-et-unieme-siecle-ne-sera-pas-chinois-par-guy-milliere-55089598.html

      http://www.drzz.info/article-des-difficultes-s-annoncent-pour-la-chine-par-guy-milliere-61822526.html

      De plus, n’oublions pas qu’au plan militaire, même si la Chine s’arme à très grande vitesse, son budget militaire (6% des dépenses mondiales) reste un nain devant celui des Etats-Unis (43% des dépenses militaires mondiales), ce qui reflète un énorme écart technologique. Les Etats-Unis feront tout pour empêcher les chinois de leur passer devant. Actuellement, les Etats-Unis sont le seul pays à avoir la capacité d’opérer une projection de puissance à l’échelle mondiale (envahir un pays à l’autre bout du monde), entre autre grâce à la puissance de leur marine (près de la moitié des porte avions dans le monde), élément indispensable à un pays qui prétend gendarmer la planète. Sur ce plan les Etats-Unis n’ont fait que reprendre avec succès les modèles mycénniens, athéniens, cartaginois, romains et britanniques, ainsi que les théories de Mahan sur le sea power. Sans une flotte digne de ce nom, les chinois ne pourront pas prétendre remplacer les Etats-Unis dans le rôle de gendarme du monde, et pour l’instant l’Empire du Milieu, à l’instar de l’URSS ou de l’Allemagne nazie jadis, reste une puissance continentale donc moins efficace qu’un empire thalassocratique.

      Du coup, la Chine (et la Russie !) est vulnérable devant les vélléités des Etats-Unis de contrôler les ressources de matières premières de la planète, notamment le pétrole. D’où le fait que ces deux pays voient d’un mauvais oeil une intervention de l’OTAN en Iran : si les Etats-Unis prennent le contrôle de la région, ils mettent définitivement à leur merci la Chine et la Russie. Sur ce plan, l’impérialisme américain au Moyen Orient s’explique en partie par la volonté farouche de ne dépendre de personne et de rester indépendants, en accord avec leurs idéaux fondateurs : rejet de la couronne britannique, des persécutions religieuses et de la tyrannie, culte de la liberté.


    • Krokodilo Krokodilo 24 décembre 2010 12:12

      Heureusement, les choses se feront probablement progressivement : la Chine veut garder les USA et nous autres Européens en état d’acheter leur montagne de productions : 80% des jouets je crois !


    • Krokodilo Krokodilo 24 décembre 2010 15:42

      Oups : paumé.


    • Wàng 25 décembre 2010 18:29

      Certes, mais ce que les articles disent, c’est que la Chine actuellement a un besoin vital que les pays à laquelle elle vend ses marchandises continuent à inover, Etats-Unis en tête. Car, c’est ça le vrai fondement de la croissance actuelle à deux chiffres de la Chine. Pour mr Millière, seuls les pays dans lesquels la machine à inover est grippée (il vise l’Europe et la France) ont de bonnes raisons de se sentir menacés par la Chine.


  • kama kama 24 décembre 2010 11:35

    Encore et encore ces relents d’antiamericanisme primaire.....

    Marre d’entendre des personnes dire qu’il faut à tut prix protéger la langue française contre l’invasion US...
    Une langue ça vit. se transforme, certaines paroles disparaissent, d’autres se créent. Que l’utilisation de l’une ou l’autre soit le résultat de l’équilibrage de forces politiques est en soi normal. Le plus fort impose sa doctrine.... exemple :
    on parle anglais aux US....
    on parle portugais au Brésil....
    on parle espagnol dans plusieurs pays d’Amérique latine
    Et enfin on parle français au Sénégal....
    Par ailleurs qui utilise le mot courriel contre email ? juste un exemple de ce que la langue ou l’utilisation de tel ou tel mot a aussi à voir avec l’origine du concept... On utilise des termes d’origine hindoue dès lors que nous parlons de choses dont l’origine se situe en Inde....

    De plus, moi qui parle 4 langues je profite de cet avantage que seuls les linguistes connaissent :
    Je parle dans la langue de mon interlocuteur ce qui me donne sur lui un ascendant que lui n’a pas sur moi :
    Combien d’anglais parlent français comme moi ? Je peux à tout moment le forcer à repeter plus lentement (j’adore...) parceque c’est à eux que revient le devoir de se faire comprendre.. puisqu’on utilise leur langue ! Et ils seraient bien en peine de faire de même avec le français....
    Alors plutôt que de pleurer misère parceque le dénominateur commun pour la majeure partie des personnes est l’anglais, réjouissez-vous de faire partie du Happy few qui parle aussi français... et profitez-en pour poser vos conditions dans l’échange.

    Quant à l’Esperanto...... c’est comme l’Euro ça,ça vous à une saveur d’utopie non réalisée...
    J’ai 40 ans, et je ne l’ai jamais vu consideré que comme une curiosité intellectuelle pour linguistes pointus... descendez un peu de votre nuage ;)


    • Krokodilo Krokodilo 24 décembre 2010 12:08

      Chacun son nuage.. Il suffit de refuser l’anglicisation de l’UE pour se voir taxer d’anti-américanisme, forcément primaire.
      L’espéranto ne vit pas grâce aux linguistes mais au contraire à toute sorte de gens. Mieux : les linguistes seraient plutôt réticents, ou jaloux que la seule langue construite qui ait réussi ait été mise au point par un autodidacte, génail certes, mais le titre de linguiste n’existait alors pas.
      Puisque vous demandez qui utilise courriel, je réponds moi entre autres. C’est un très mauvais exemple : même si email reste majoritaire, mail a ses partisans, mél aussi, et courriel également, y compris chez les journalistes, qui pourtant utilisent souvent les anglicismes à la mode.
      Si vous discutez dans la langue de l’autre, c’est le natif qui a l’avantage !


    • kama kama 24 décembre 2010 15:32

      Désolé, mais si je m’exprime dans la langue de l’autre, je viens sur son terrain... certes on pourrait croire que c’est lui qui à l’avantage... mais c’est à lui de se faire comprendre, pas à moi.... Et ça demande bien plus d’efforts.....

      Par ailleurs, si la conversation ne me convainc pas dans la langue de l’autre (négociations trop tendues), d’un coup d’un seul je me remet à parler français... et le plus emm..... c’est l’autre, qui doit alors faire acte de contrition pour que je veuille bien revenir à sa langue...
      Le pouvoir n’est souvent pas là où l’on croit ! Et si vous maitrisez plusieurs languies, vous en avez plus que celui qui n’en parle qu’une.
      En ce qui concerne l’antiamericanisme....je vous avoue que le mot est facile. Néanmoins, c’est bien toujours à l’encontre de l’anglais que se dressent les critiques. Parlant couremment, je puis vous expliquer en quoi l’anglais est superieur au français :
      en anglais, si vous ne connaissez pas un mot, ce n’est pas grave. vous en inventez un et le tour est joué. Personne ne s’offusque du fait que votre utilisation de l’anglais ne soit pas parfaite. En france.... si vous ne parlez la lange de Molière dans le texte, vous êtes renvoiyé à votre statut d’indigent intellectuel. ET cela parceque historiquement, le français était parlé par les milieux intellectuels, littéraires, politiques.. et comme d’hab, nous nous rengorgeons de sytmboles desuets. Le parler français académique en est un. Qui écrit encore aujourd’hui des lettres dans le plus pur style administratif français ? Qui a encore envie d’envoyer des courriers manuscrits à des DRH ? Tout ça pour qu’ils puissent juger de la qualité de votre écrit ?
      C’est contre cela que je m’insurge, contre cette défense à tout crin du Français avec un F majuscule.... Et si je n’ai rien contre courriel, je suis contre la professeure ou directeure


    • Krokodilo Krokodilo 24 décembre 2010 15:43

      Votre pseudo a l’air récent.


    • L'enfoiré L’enfoiré 25 décembre 2010 19:56

      Dag Kama,
       Je hebt gelijk : een taal is geleefd.
       Om het echt leven, moet je gewoonlijk andere personen die dezelfde taal praat.
       Vandaag, alleen een taal te spreken, is niet meer genoeg. 
       Je hebt ons niet gezegd in welke taal U bent gewend te spreken.
       Is het engels, spaans of nog een andere ?
       Ik kan het vertalen. Frans, heb je je exam gewon.
       Mijn moeder taal is frans. Vroeger moest ik twee andere talen in mijn werk dagelijks gebruiken.
       In welk land wekt U ? Viertig jaren, dat is voledig in de actieve period van je leven, niet waar ?
       En met vier talen heb je geen probleem on een werk te vinden.
       In Belgïe, en meestal in Brussel, horen wij meer dan 20 talen in de stad.
       Nooit esperanto gehoord.
       Jammer, want ik had esperanto lessen gevolgd.
       En nu, heb ik de grootste delen van de woordenschat vergeten.
       Met vriendelijg groetjes... 
       


    • Krokodilo Krokodilo 25 décembre 2010 23:36

      ? ?????????


    • L'enfoiré L’enfoiré 26 décembre 2010 12:48

      Krokodilo,
       Ce commentaire ne vous était pas destiné.
       C’était un test écrit en néerlandais que je destinais à kama.
       Lui qui connait 4 langues, n’aura aucune peine à le comprendre et cela sans le passage en esperanto.
       Bon dimanche smiley


  • Krokodilo Krokodilo 24 décembre 2010 12:17

    Le débat sur l’excès d’anglicismes atteint aussi la Chine, qui veut légiférer.


  • elisabeth 26 décembre 2010 21:06

    Les articles de Krokodilo sont très bien. Moi-même j’ai voyagé en Pologne ,Russie, Grèce, Allemagne, Italie, Angleterre, USA, Canada, Cuba, Irlande, Inde, Brésil, bientôt Madrid, Bosnie, Hollande, Chine, ceux qui critiquent ne savent pas ce que c’est et n’ont jamais essayé, qu’ils essayent et cessent d’imposer l’anglais qui est discriminatoire et difficile, l’Europe ne respecte pas les langues de l’Europe, imposer à un enfant de 3 ans, 6 ou 10 et après c’est lamentable, honteux alors qu’ils ne savent ni lire ni écrire dans leur propre langue, une langue nationale n’est pas la solution. Il serait bon que tous les européens agissent contre l’anglicisation de leurs pays car ils sont en train de tuer toutes les langues et toutes les cultures alors que l’Espéranto protégerait toutes les langues et cultures, qu’ils cessent d’avoir des préjugés sur quelque chose qu’ils n’ont pas essayé.


    • Krokodilo Krokodilo 27 décembre 2010 00:06

      A côté de vous, je fais presque sédentaire ! C’est vrai que question clichés et préjugés, on en a probablement tous quelques-uns ; le tout c’est de rester curieux, vous avez raison, et un vieux slogan génial de la pub est passé dans le langage courant : l’’essayer, c’est l’adopter"


  • beo111 beo111 27 décembre 2010 12:29

    Mon pauvre Krokodilo, merci beaucoup pour votre article, mais pour faire avancer le dossier de la langue internationale, il faudrait des hommes politiques d’envergure européenne ; et force est de constater que pour l’instant on a que des clowns !


    • Wàng 27 décembre 2010 13:48

      Il ne peut pas y avoir d’homme politique providentiel au niveau européen, ni même d’Europe politique ou militaire tout court, si on voulait une Europe puissante, il aurait fallu faire une Europe à commité réduit et sans l’Angleterre, pays qui a tout fait depuis 1000 ans pour empêcher l’émergence d’une puissance européenne contientale. L’Europe telle qu’elle est affaiblie aujourd’hui, n’est aujourd’hui qu’une structure de vassalisation des nations européennes aux Etats-Unis. Pourtant, une Europe politique puissante dotée de structures démocratiques (par exemple à l’américaine ou à la Suisse) et d’une langue commune serait, dans l’idéal, une solution intéressante et noble (ce que défend EDE), mais on n’en prend pas le chemin.

      Le gros problème, c’est que ce sont souvent les mêmes nationalistes et souverainistes qui gueulent contre l’Otan et la vassalisation aux Etats-Unis (le protectorat qui date de 1945 et qui nous a quand même épargné le communisme entre autres) et qui gueulent aussi contre le machin Européen qui lèse la démocratie et les souverainetés nationales, mais les premiers à avoir peur d’une Europe unie politiquement, ce sont les Etats-Unis. La défense de la souveraineté des nations et la volonté de construire une puissance capable de rivaliser avec les Etats-continents (EU, Chine, Inde) est incompatible. On a un peu la tête entre le marteau et l’enclume. smiley

      Au plan historique, c’est intéressant. Il y a 2200 ans existait en Grèce la ligue achéenne qui était une fédération des cités grecques dans le but de résister aux puissances macédonienne et à l’Italie romaine, les super états de l’époque. Les Elites y étaient acquise,s mais les peuples étaient anti-romains et opposés à ce truc artificiel, puis, des cités ont quitté la ligue, Rome est intervenue pour défendre ses intérêts, et ça s’est terminé dans le sang. En fin de compte, c’est Rome qui a réalisé l’unité de la Grèce, et non une construction politique volontariste.

      Tout parallèle avec la situation actuelle de l’Europe n’est pas que coïncidence... smiley


    • beo111 beo111 27 décembre 2010 14:23

      Mais les peuples européens n’ont aucune envie de rivaliser avec les états continents dont vous parlez.

      Tout ce qu’ils souhaitent c’est vivre en paix, tout simplement.

      Et de toute façon, l’impérialisme coûte cher vous savez.


    • Wàng 27 décembre 2010 14:40

      Si c’est que pour vivre en paix, pas besoin de faire l’Europe : les Etats-Unis peuvent très bien assurer à eux seuls notre protection. Si on ne le fait pas, en coupant les budgets militaires et en se débarassant de nos armes, ils s’en chargeront de toute façon, car c’est dans leur intérêt.

      Mais vous vous doutez bien que ce n’est pas ça du tout ce que veulent les européens. Il y a aussi une exigence de démocratie et un retour des sentiments identitaires (volonté d’être chez soin diverses crispations) qui monte de plus en plus, et qui va finir par péter.


    • beo111 beo111 27 décembre 2010 15:19

      Péter oui, mais le problème c’est que ça va péter dans son coin, et que tous les autres peuples d’Europe, aveuglés par l’oligarchie médiatico-financière transnationale vont regarder comme le vilain petit canard le premier peuple qui aura eu l’outrecuisance de prendre son destin en main !

      Et là je pense que les espérantistes, au lieu de nous gonfler avec leurs utopies à la con auraient tout intérêt à :
      - participer aux révolutions nationales, car l’engagement politique, c’est d’abord pour servir son pays ;
      - diffuser une information non parasitée sur ce qui se passe chez eux vers les autres pays d’Europe.

      C’est vrai que que les espérantistes et leur réseau ne pèsent pas très lourd, mais après tout les anarchistes non plus et cela ne les a pas empêché de faire pencher la balance du côté du NON en 2005, au nez et à la barbe du PPA (Parti du Pouvoir et de l’Argent).

      D’autre part quand je dis péter, je pense révolution (fin d’un cycle), un peu comme ce qui se passe actuellement en Islande, il n’y a pas forcément de sang ! Au contraire, en se mêlant de ses affaires on évite bien des grincements de dents !


    • Wàng 27 décembre 2010 19:21

      La révolution et l’anarchie, il n’y a rien de plus contradictoire avec la volonté de paix et de prospérité, je ne pense pas que c’est ce que la majorité des peuples souhaitent. Les anarchistes ne sont pas la cause du non de 2005 à l’Europe, mais ils ont surfé, avec les nationalistes, sur le phénomène sociologique que j’ai montré précedemment. Philippe Nemo montre que les olligarchies en France ne sont pas les financiers, mais le consortium de la haute fonction publique, les associations et les syndicats, ceux qui sont capables de réaliser des coups de force. Le gros capital, lui se désintéresse peu ou prou de la démocratie, et même si l’ordre actuel français ne leur profite pas vraiment, ils peuvent faire avec, contrairement aux petits patrons, aux salariés et aux entrepreneurs de la société civile qui n’ont aucune voix au chapitre. Au moins, un des grands mérites de l’Europe, c’est de nous sauver un peu de notre bastion socialo-communiste français hérité directement de la période gaulliste. A ce sujet et sur les olligarchies lire Philippe Nemo http://www.catallaxia.org/wiki/Philippe_Nemo:La_double_oligarchie_de_la_Vème_République

      Quand à l’espéranto, il n’a pas à servir de tribune à des groupuscules extrêmistes ni à devenir le bastion d’une vision passéiste du monde, anti-américaine et altermondialiste ! C’est déjà trop souvent le cas à mon sens (je citerais le mouvement anarchiste SAT). Diffuser une vision du monde non parasitée, d’accord, mais de tous bords politiques, vraiment pluraliste, et pas seulement de gauche.

      Vous savez, c’est affligeant pour moi de voir que la France est un des pays où les idées modernes issues de la droite américaine sur la mondialisation, l’ère post industrielle et la dématérialisation de l’économie, le néo-conservatisme sont les plus systématiquement absentes des débats à la télé ou des médias papiers, diabolisées, anathémisées ou ridiculisées (Guignols) par la bien-pensance.

      Dernière chose, ce qui se passe en Islande et qui risque de se passer ailleurs, c’est tout bêtement à cause de la mauvaise gestion : beaucoup trop de dépenses publiques, des endettements pour payer non des investissements pour l’avenir produisant de la richesse, mais des placements de confort qui ne rapportent rien, comme la retraite à 60 ans.


    • Krokodilo Krokodilo 27 décembre 2010 20:24

      Beo 111, Quelles « utopies à la con » ? En fait, ça n’en fait qu’une, l’idée qu’une langue construite simple permettrait (si elle était plus largement diffusée) à la majorité des gens de la planète de se comprendre assez bien, et assez facilement, sur une base équitable ; partant de là, il y a l’espoir, mais seulement l’espoir, qu’une meilleure communication des bases (et non seulement des décideurs et influents) favorise la compréhension, le débat et la paix.

      Un tel projet, international et équitable, pose le problème de la neutralité vis-à-vis de la grande diversité culturelle et politique du monde. Chacun est libre de militer à côté pour ce qu’il veut, mais toute association espérantiste se voit obligée de se méfier des prises de position idéologiques, et finalement le plus sage est de se limiter à la promotion de l’EO - sauf à titre privé. Un exemple : sauvons les baleines, animal sympa, pacifique, possiblement très intelligent, etc. Oui, mais plusieurs pays, dont le Japon arguent d’une tradiion séculaire pour les chasser à outrance, tandis que certains peuples, comme les Inuits, ont une tradition de chasse encore plus ancienne. Quel que soit le sujet, il est très peu probable de trouver une position qui fasse l’unanimité des tous les espérantistes.

      Zamenhof, toujours aussi intuitif, avait pressenti ce problème, et refusa de militer pour la cause juive ou israélienne, ne voulant pas que l’espéranto y soit associé dans l’esprit des gens. On peut dire qu’il a sacrément eu raison...


    • Wàng 27 décembre 2010 21:02

      Peut être que si Zamenhof s’était douté de ce qui allait se passer après sa mort, pendant la guerre, sa décision aurait été différente. smiley La politique comporte énormément de données contingentes.


  • Le péripate Le péripate 27 décembre 2010 12:50

    Une langue, comme une société, fait partie de ce que les hommes font sans intention directe. La prodigieuse diversité des langues rend compte de la formidable créativité de la complexité émergente, pour parler comme Morin, ou de la main invisible pour parler comme le pasteur Adam Smith.

    Cette complexité est à jamais hors de portée du planificateur, ou de l’inventeur d’un langage humain, l’échec étant ce qui peut arriver de mieux.

    D’ailleurs je n’ai jamais compris pourquoi les papiers sur l’esperanto n’étaient pas rédigé de même.


    • Krokodilo Krokodilo 27 décembre 2010 12:57

      « D’ailleurs je n’ai jamais compris pourquoi les papiers sur l’esperanto n’étaient pas rédigé de même. »
      Si vous voulez dire en espéranto, bien évidemment parce que cet article s’adresse aux francophones, et à ma connaissance sur AVox on écrit en français.

      « Cette complexité est à jamais hors de portée du planificateur, »
      Ce qui existe existe, que vous le vouliez ou non. Mais effectivement, le vocabulaire de l’espéranto est le fruit de millénaires d’esprit humain, majoritairement latin-grec.

      « Une langue, comme une société, fait partie de ce que les hommes font sans intention directe »
      Par contre, les pressions de toute sorte pour développer telle ou telle langue, ou freiner les concurrentes, sont le fruit d’intentions directes dont les preuves sont innombrables, pour qui accepte la réalité.


    • Le péripate Le péripate 27 décembre 2010 13:18

       smiley

      J’ai bien compris, ce n’est pas à moi que vous allez expliquer que les gouvernements et les quémandeurs divers se mêlent la plupart du temps de ce qui ne les regardent pas.

      Oui, les lecteurs d’Avox sont francophones, comme ailleurs on est toujours quelquechosephone. Donc vous faites le choix et l’effort d’écrire en quelque chose que les gens comprennent.

      Et c’est heureux. Mais tout de même contradictoire avec l’intention affichée, à savoir promouvoir l’esperanto.

      Ou alors vous espérez quoi (sic), qu’un beau jour tous convaincus nous nous levions et parlerons esperanto ?

      L’espoir fait vivre dit-on (et l’esperanto ?). Je vous souhaite cependant de réussir et aussi un Joyeux Noël.

       smiley


    • Krokodilo Krokodilo 27 décembre 2010 20:31

      Merci de vos souhaits, même ironiques ou pessimistes. Mais oui, faire la promotuion de l’Eo auprès des francophones qui ne savent que peu de choses dessus doit se faire en français, ça me paraît assez logique. Une preuve personnelle : je n’en ai entendu parler qu’assez tard, car malheureusement, ma principale source d’information et de culture fut longtemps Le Nouvel obs, journal qui boycotte jusqu’au simple mot d’espéranto, et n’évoque jamais non plus l’anglicisation de l’UE, comme si tout son lectorat passait ses weekends à Londres.
      Pour avoir une opinion, il faut d’abord être informé, de préférence sans les clichés et préjugés trop fréquents en France - pour les raisons évoquées dans l’article.
      Il y a du boulot pour tout le monde : beaucoup font vivre l’espéranto par des clubs, des chansons, des journaux, radios, etc. mais il faut aussi élargir et/ou renouveler les générations dans chaque pays.


  • Remuŝ Remuŝ 27 décembre 2010 12:58

    Un Esperanto avec encore moins de lettres ?

    voir http://remush.be/rebuttal/index.html#203

    On sait qu’un texte en anglais prend moins de place qu’en français ; on sait moins qu’un texte en espéranto est encore plus concis (et moins ambigu).


    • Τυφῶν בעל Perkele Τυφῶν 27 décembre 2010 13:14

      « on sait moins qu’un texte en espéranto est encore plus concis (et moins ambigu) »

      C’est une ânerie. Les langues naturelles ont toutes la même capacité informationnelle. Il n’y a pas de langues plus ambigües que d’autres et prétendre l’inverse est une ineptie.

      Typhon


    • Krokodilo Krokodilo 27 décembre 2010 20:32

      Oui, mais cette même capacité informationnelle peut nécessiter plus ou moins de texte. Qui a dit une ineptie ?


    • Remuŝ Remuŝ 28 décembre 2010 01:42
      Au sujet de l’ambiguïté. C’est vrai que toute langue a ses mécanismes pour éviter les ambiguïtés, mais en employant plus ou moins de mots.
      Le problème est que le locuteur doit être conscient qu’il est ambigu, pour chercher une autre formulation.
      Exemple extrait d’un texte sur le site multilingue de l’UE ; trouvez l’erreur.

      en= EEC : This is the abbreviation for the European Economic Community one of three European Communities  set up in 1957 to bring about economic integration in Europe.
      fr= CEE : Ce sigle désigne la Communauté économique européenne , l’une des trois Communautés européennes créées en 1957 afin de favoriser l’intégration économique en Europe.

      nl= EEG : Afkorting van Europese Economische Gemeenschap. Het was een van de drie Europese Gemeenschappen die in 1957 werden opgericht om de economische integratie in Europa te bevorderen.

      de= EWG : Mit EWG wird die Europäische Wirtschaftsgemeinschaft abgekürzt – sie wurde 1957 zur Verwirklichung der wirtschaftlichen Integration in Europa als eine der drei Europäischen Gemeinschaften eingerichtet.

      pl : EWG:Skrót ten odnosi się do Europejskiej Wspólnoty Gospodarczej, która jest jedną z trzech Wspólnot Europejskich i którą ustanowiono w 1957 r. w celu doprowadzenia do gospodarczej integracji Europy.

      eo= EEK : Mallongigo por Eŭropa Ekonomia Komunumo - unu el tri Eŭropaj Komunumoj - starigita en 1957 por faciligi la ekonomian integrigon en Eŭropo.

      Solution : les traductions en français et en néerlandais sont erronées.
      L’anglais ne s’est pas rendu compte de l’ambiguïté et les traducteurs français et néerlandais ne l’ont pas vue non plus.
      L’allemand a changé la structure de la phrase pour être plus clair, mais son texte est le plus long.

      C.Q.F.D.


    • Τυφῶν בעל Perkele Τυφῶν 28 décembre 2010 16:30

      L’incompétence de traducteurs ne prouve rien quant à la langue.

      Typhon


    • Hermes Hermes 28 décembre 2010 19:38

      « L’incompétence de traducteurs ne prouve rien quant à la langue. »


      C’est moi, ou il ne comprend pas de ce que l’on parle.

      Ce qui est dit c’est : 

      -quand il existe une ambiguïté, pour lever cette ambiguïté, il faut plus développer la phrase, donc avec plus de mots, donc une phrase plus longue au final.

      -que les ambiguïtés relèvent d’un sens multiple d’un mot ou de syntaxe, et qu’il n’est pas toujours évident de s’en apercevoir

      -qu’il semble que globalement l’eo permet de faire des phrase concises sans produire d’ambiguïtés en comparaison de certaines langues, (mais en pratique je n’en vois pas l’intéret)

  • ouimaisnon 27 décembre 2010 19:17

    Dans l’Union Européenne,de nombreuses personnes n’ont pas l’obligation professionnelle de pratiquer une langue étrangère.

    Si vous désirez travailler dans un autre pays de l’Union vous devrez parler la langue locale.
    Pour connaitre la production culturelle des pays voisins les traductions littéraires peuvent suffirent à la curiosité courante des non spécialistes.

    Quelles motivations assez puissantes pourraient amener ces personnes, prenant sur leur temps libre, à s’engager dans l’apprentissage ,même rudimentaire,d’une langue étrangère, pratiquée souvent dans les hôtels , seulement, lors de séjours touristiques.

    La lingvo internacia est un outil de communication dont l’assimilation a été simplifiée et qui demande relativement moins de temps et d’efforts de mémorisation.
    Elle est de plus une introduction à l’apprentissage des langues.

    extrait de :
     SOCIÉTÉ DES NATIONS
    L’ESPÉRANTO
    comme langue auxiliaire internationale
    Rapport du Secrétariat général
    adopté par la troisième Assemblée
    de la Société des Nations

    « considérer qu’il est « la langue » en général, c’est-à-dire une
    généralisation de la grammaire et du vocabulaire. »

    Ceux qui trouvent qu’il n’est pas parfait devraient le comparer à « leur langue parfaite ».

    http://fr.lernu.net/index.php

    Son adoption au sein de l’Union Européenne donnerait la parole à tous les citoyens,à ceux qui n’ont pas besoin d’une langue étrangère pour travailler.
    Les touristes hors U.E ,pendant leur séjour, seraient également soulagés de l’apprentissage d’une des langues de l’Union.
    Nous ne sommes pas tous de « Supers Hommes » ,nous ne faisons bien que ce qui nous motive suffisamment.

    "Seules les écoles privées et les public schools qui préparent leurs élèves à entrer dans des universités réputées, comme Cambridge ou Oxford, continuent de pousser leurs élèves à apprendre une langue étrangère."
    http://plurilinguisme.europe-avenir.com/index.php?option=com_content&task=view&id=2428&Itemid=31

      Outil de communication  .........................  langues imposées
      
                                        


  • ouimaisnon 28 décembre 2010 18:51

    Nous sommes tous , généralement , pour la biodiversité.

    Et la diversité culturelle et les langues qui vont avec ?

     « C’est pas pareil »   

    Le talent serait lié à la langue peut être ?

     Les goûts et les couleurs.....

    Mac.Do pour tous !

    Oui, mais : http://worldtv.com/no_englisch_mtv/ 


  • ouimaisnon 31 décembre 2010 09:39

    Nous , les franchouillards, nous sommes mauvais en tout .

    Pour les langues , c’est connu ,on n’y arrive pas, c’est héréditaire.

    Les autres ,là- bas , c’est pas pareil , ils peuvent pas ,ils ont pas le temps.

    « Quelqu’un qui cumule deux à trois  »jobs" par jour n’a pas envie pendant ses heures de repos d’apprendre le français, explique des opposants au programme linguistique d’Obama.« 

     »Obama est aussi accusé de privilégier des « politiques élitistes »

    Çà me dit quelque chose ,chez nous ...

    Je me met à leur place, je les comprends.

    Et de plus :

    "En revanche, de nombreux républicains rappellent que la langue internationale, c’est l’anglais et que donc pour un Américain, l’anglais suffit."

    C’est qu’est c’ qu’ils disent

    http://blog-elections-americaines-tf1.lci.fr/article-21429998.html

    Finalement ,ce grand pays, je le trouve petite mentalité, replié sur lui.Je ne m’étais pas imaginé cela en voyant les films et les séries à la télé.


    • Wàng 31 décembre 2010 12:18

      Je ne suis pas d’accord. Ce que vous prenez pour de la fermeture, vu de France, c’est juste l’expression d’un débat vraiment pluraliste et qui va jusqu’au bout des choses. C’est très bon que les républicains ne soient pas d’accord avec les démocrates. Aux Etats-Unis, il faut reconnaitre qu’il y a une capacité à se remettre en question, à rebondir, une attitude positive face à l’avenir et une liberté d’expression qui seraient inimaginables en Europe !


    • ouimaisnon 31 décembre 2010 19:53

      Que les républicains ne soient pas d’accord avec Obama ,c’est leur droits.Chez eux ils font ce qu’ils veulent.
      Qu’ils disent que « la langue internationale, c’est l’anglais et que donc pour un Américain, l’anglais suffit »,là, ils sous entendent que tous les autres doivent s’y soumettre.
      En France dès le cour préparatoire nos enfants sont formatés à « l’anglais suffit » en même temps qu’ils apprennent le Français « le temps restant ».

      "Comme certaines projections montre que la parité entre le nombre d’hispanophones et d’anglophones aux Etats-Unis sera atteinte autour de 2050, ce débat ne fait que commencer.« 

      Quels sont leurs arguments pour ne pas enseigner l’espagnol,par exemple, à leurs enfants.

       
      Dans les institutions de l’Union Européenne nous traînons le boulet de l’hégémonie Anglaise.
      Des débats sur la nécessité d’un lingua franca ont lieu.Chacun se bat pour avoir l’avantage de la prédominance de sa langue.Nous perdons du temps et gaspillons l’argent des citoyens de l’ U.E

      Krokodilo essaye de nous ouvrir les yeux sur la guerre des langues .

      Les services de traduction et d’interprétation des institutions européennes absorbent 1,1 milliard d’euros, ou 1 % du budget de l’UE par an, l’équivalent de 2,50 euros par citoyen par an.
      Pour payer ,nous somment des citoyens,mais pour une langue équitable nous n’avons qu’à fermer nos gueules.
      http://www.euractiv.com/fr/culture/une-lingua-franca-pour-le-marche-europeen-du-travail-news-500364

      Certains citoyens ont moins de frais.
      http://plurilinguisme.europe-avenir.com/index.php?option=com_content&task=view&id=2428&Itemid=31

      Quant à l’ouverture d’esprit des américains pour les autres langues,on les traiteraient de »franchouillards« .

       »Leur pitch fait mouche, le public/la critique les a acclamés… et les studios américains ont flairé le bon filon. « Problème », ce sont des films étrangers, dans une langue étrangère, avec des acteurs... étrangers. Le grand public US n’aime pas trop les sous-titres, et il faut des stars pour la promo, alors nos cousins d’Amérique se sont fait une spécialité de l’adaptation au marché local. Point à date sur les « remakes express » planifiés par les studios."

      http://www.allocine.fr/article/dossiers/cinema/dossier-18591544/?page=3&tab=0

      En France nous avons le doublage.Nous sommes fauchés.


    • Wàng 1er janvier 2011 03:48

      Bonjour Oui, mais Non.

      Qu’ils disent que "la langue internationale, c’est l’anglais et que donc pour un Américain, l’anglais suffit",là, ils sous entendent que tous les autres doivent s’y soumettre.

      Evidemment que cette position n’est pas dans notre intérêt. Mais peut être que c’est dans le leur, dès lors, c’est de bonne guerre ... quand je parlais de capacité à se remettre en question, c’est de ça qu’il s’agit : pourquoi devrions nous attendre, nous européens, à ce que la politique linguistique des Etats-Unis aille dans notre sens, et si ce n’est pas le cas, de dire que c’est un pays fermé ? Faisons déjà ce qu’il est de notre ressort d’améliorer, le reste, que l’on gueule ou non, ça ne changera pas. smiley

      En France dès le cour préparatoire nos enfants sont formatés à « l’anglais suffit » en même temps qu’ils apprennent le Français "le temps restant« .

      Bien sûr mais à c’est d’abord notre problème et d’ailleurs ça nous renvoie à la France et la SDN. smiley Je suis persuadé que c’est une erreur d’accuser les Etats-Unis d’être puissants et hégémoniques. On devrait aussi regarder en face le lent déclin moral, économique et politique de la France qui malheureusement a toutes les chances de se poursuivre. smiley Ce n’est pas non plus leur faute si aucun pays européen hors Hongrie, n’intègre l’espéranto dans les écoles. C’est la faute des européens.

       »Comme certaines projections montre que la parité entre le nombre d’hispanophones et d’anglophones aux Etats-Unis sera atteinte autour de 2050, ce débat ne fait que commencer."

      Quels sont leurs arguments pour ne pas enseigner l’espagnol,par exemple, à leurs enfants.

      Déjà je suis sidéré par ces prévisions ! Il y bien d’autres communautés que les blancs et les hispanophones aux Etats-Unis, et ces derniers s’intègrent quand même plus ou moins. Je vois mal comment on pourrait arriver à 50/50 d’autant plus que les deux langues n’ont pas du tout le même status, de facto.

      Parce que c’est une absurdité au niveau d’une nation, et la question de l’immigration est un problème qui n’a rien de propre aux Etats-Unis. Ne pas confondre droits/devoirs des individus et droits/devoirs des peuples. Le peuple américain anglophone est souverain chez lui ! Autant n’importe qui doit avoir le droit d’entreprendre l’étude de l’espagnol aux Etats-Unis et de transmettre sa langue maternelle, autant le devoir des hispanophones en tant que communauté ayant choisi de devenir étasuniens, doit être de s’assimiler en apprenant l’anglais.

      Sinon, pour vous faire une idée de ce que j’entends par le déclin moral de la France, et de ce que les étasuniens peuvent, sur cette base, penser de la situation et de la mentalité française (déconseillé aux âmes sensibles) :

      http://www.dailymotion.com/video/xdomtj_marie-neige-sardin-libraire-au-bour_news
      http://www.dailymotion.com/video/xe3cwx_marie-neige-sardin-apres-sa-garde-a_news#from=embe

       smiley


  • Τυφῶν בעל Perkele Τυφῶν 1er janvier 2011 23:34

    Magnate Use Soul


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