vendredi 30 mars 2012 - par pas perdus

La leçon d’économie du professeur Hollande

Françaises, Français,

Après des mois de recherche, j'ai le plaisir de vous faire partager une vieille leçon d'économie, mais toujours actuelle, du candidat socialiste.

Nous sommes le 6 mai 1992. C'est l'époque de tous les dangers. Le Sommet de la Terre va s'ouvrir tandis que les émeutes de Los Angeles tournent en boucle dans les postes de TV sur « Dur dur d'être un bébé de Jordy ». Et, les plus anciens se souviennent encore avec effroi combien l'Union européenne et la France étaient plongées, voire noyées dans la crise économique et sociale.

Dans cette nuit noire de l'Humanité comme le rapporta plus tard le philosophe Bernard Attali Minc, un homme s'est courageusement levé pour montrer le chemin de la sortie de crise en prononçant des paroles de vérité dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale !

Je vous les livre afin que vous puissiez juger par vous-même combien François Hollande a toujours été, en quelque sorte, visionnaire...

« L'abandon du contrôle des changes, l'ouverture et la libéralisation des marchés, l'internationalisation de l'économie, qu'ici la plupart des parlementaires ont acceptée, voire réclamée, rendent l'autonomie de nos décisions plus que relative. »

« On peut feindre de croire que la France est aujourd'hui seule au monde, qu'elle peut imposer sans risque n'importe quel système fiscal, n'importe quel déficit budgétaire, n'importe quelle gestion monétaire et l'on peut alors s'effaroucher de l'union économique et monétaire, qui briserait cette liberté-là . »

« C'est au mieux une naïveté, au pire une hypocrisie de la part de ceux qui ont tant milité pour l'intégration de la France dans le marché international des capitaux. Car ce qui est en cause, ce n'est pas le marché unique, pas plus que l'union économique et monétaire . C'est, plus fondamentalement, l'acceptation par la France des règles de la mondialisation. »

« C'est parce que nous avons accepté la mondialisation que nous sommes aujourd'hui soumis à des contraintes monétaires, budgétaires, financières. »

« Dés lors, le seul débat qui compte - et il a été posé tout à l'heure par le groupe communiste - c'est de savoir si nous acceptons les règles du capitalisme international ou si nous ne les acceptons pas. Si nous entrons dans le jeu de la mondialisation, alors les contraintes financières, monétaires et, subsidiairement, européennes s'imposent. »

« Certes, les plus prudents des opposants à l'union économique et monétaire vaudraient arrêter la construction monétaire là où elle est arrivée aujourd'hui. Cette apologie du statu quo serait pour notre pays la pire des hypothèses, le pire des cas de figure. »

Intéressant, non ?

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Voyez-vous, sur certaines questions - comme l'union européenne et le néolibéralisme c'est-à-dire la mondialisation et son cortège de réformes de régression sociale, forcément inéluctables - François Hollande a une certaine constance idéologique qui fait douter des vagues promesses qui figurent dans son "programme".

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8 réactions


  • Cocasse Cocasse 30 mars 2012 09:53

    Il y en a bien certains qui ont été trotskistes, gauchistes ou je ne sais quoi encore dans leur jeunesse...


    • Cocasse Cocasse 30 mars 2012 10:28

      J’attends de pied ferme ce jour dérisoire où Mélenchon appellera à voter hollande, consommant son ridicule.
      Le Pen a eu le courage de ne pas appeler à voter sarko, lui !


  • Al West 30 mars 2012 11:42

    Merci pour le relai de ce discours de Flamby dont je n’avais pas connaissance. On imagine très bien Jacques Attaloche planté derrière le servile Hollande, s’assurant que son petit chien marquait bien les pauses à chaque virgule.


  • NOJ71 30 mars 2012 12:46

    Faites nous l’inventaire de toutes les déclarations concernant l’économie faites par Sarkozy.

    Nous avons besoin de rigoler un peu.
    Ce qui est triste dans ce genre d’article, c’est que le but est de faire battre Hollande, et donc de faire perdre les gauches. S’il émane de l’UMP ou du Front national, rien d’étonnant. S’il provient de quelqu’un qui se croit politiquement à gauche, cette personne a besoin de parfaire ses études historiques pour ne pas se tromper d’adversaire.


    • Al West 30 mars 2012 19:07

      Quand bien même il serait encore pertinent de voter quelqu’un parce qu’il est censé être à droite ou à gauche, François Hollande serait très loin à droite. Je vous rappelle que la gauche se caractérise historiquement avant tout par une volonté d’aller vers plus d’égalité. Qui rétablirait le plus d’égalité selon vous : Marine Le Pen qui propose d’abolir la loi de 1973 et de rétablir une banque centrale française, ou François Hollande qui est favorable au MES et aux politiques d’austérité ? J’en suis bien désolé pour votre bien-pensance, mais Marine Le Pen est plus à gauche que François Hollande.


  • Pandy Pandy 30 mars 2012 14:57

    Auteur : « François Hollande a toujours été, en quelque sorte, visionnaire... »
    -------------------

    Tout à fait, il a d’ailleurs pu largement expérimenter ses « visions » dans son petit laboratoire corrézien... voyons ceci :
    —>
    http://www.youtube.com/watch?v=d6mVlfbc7uI
    .


  • Soi Même 30 mars 2012 16:12

    Quel est le pays qui peut accueillir les Français pauvre dans le monde ?


  • 1984 30 mars 2012 21:12

    Le P.S et ses méthodes dignes du stalinisme !

    Le maire P.S de la commune de Loupian décide de faire de la publicité pour le candidat Hollande en faisant interner un militant défenseur de l’environnement !

    A repartager massivement !

    http://gauchedecombat.com/2012/03/30/pour-faire-taire-un-opposant-politique-lhospitalisation-sous-contrainte-sarkozy/


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