mercredi 1er juillet 2020 - par Patrice Bravo

La mallette nucléaire : l’interrupteur de la Troisième Guerre mondiale

Les dirigeants des plus grandes puissances mondiales nucléaires sont accompagnés par des officiers portant des mallettes noires. Ces dernières contiennent les codes de vie et de mort des milliards d'êtres humains. Qu'y a-t-il à l'intérieur, quelle est la différence entre les mallettes nucléaires des différents pays et est-il possible de provoquer une apocalypse en appuyant sur le bouton rouge ? 

Les mallettes nucléaires accompagnent constamment les dirigeants des Etats-Unis, de la Russie et de la France. Elles permettent aux chefs d'Etat de donner l'ordre d'utiliser l'arme nucléaire à tout moment. 

Ces mallettes sont à l'origine de deux peurs

La première est commune pour tous – la peur d'une attaque nucléaire rapide et soudaine. Quand les missiles ennemis ont décollé et chaque minute compte, le chef des armées doit avoir la possibilité de donner l'ordre de riposter partout et à tout moment. 

La seconde est la peur américaine spécifique. Jusqu'aux années 1970 le Pentagone ne cachait pas sa volonté de frapper quelque part avec une bombe nucléaire. C'était le cas en Corée, à Cuba et au Vietnam. Pour qu'un général lambda ne mette pas en œuvre les scénarios du Docteur Folamour, le président doit posséder "l'interrupteur principal". Sans lui le lancement n'aura pas lieu, même si quelqu'un le voulait. 

Le "ballon" nucléaire américain sur la place Rouge 

Les Américains ont été les premiers à avoir l'idée d'une mallette nucléaire. Une fois la crise des missiles de Cuba réglée, Kennedy a décidé de faire d'une pierre deux coups. Avoir la possibilité de lancer des missiles à tout moment et empêcher les militaires de déclencher une guerre nucléaire à son insu. 

Les mallettes nucléaires apparues à son époque sont devenues un élément clé de la gestion des forces nucléaires américaines. Elles sont transmises à chaque nouveau président, ainsi qu'au vice-ministre, au secrétaire à la Défense et à son adjoint. Si le président était tué avant l'attaque, la procédure serait initialisée par le vice-président. 

Le contenu des mallettes de 20 kg en titane en cuir noir est un secret d'Etat. On ignore même s'il existe à l'intérieur le fameux "bouton rouge" ou si tout se limite aux instructions et aux listes de codes à transmettre. Bien qu'on remarque une antenne sur les photos. Qui plus est, la mallette doit certainement posséder un dispositif de liaison par satellite pour pouvoir donner un ordre à tout moment partout dans le monde. 

Pour leur rondeur et cuir noir les mallettes ont été surnommées "ballons de foot nucléaires" (nuclear football ou même simplement football). Leurs porteurs attachés à la mallette par un câble d'acier suivent leur président partout. Ils se relayent chaque jour en fonction de l'emploi du temps – il s'agit de cinq officiers de différentes branches de l'armée américaine avec un grade de commandant ou supérieur et ayant le plus grand niveau d'accès Yankee White.                                                                         

Sur l'une des photos les plus célèbres du dispositif nucléaire figure la mallette portée par le commandant Woody Lee sur la place Rouge pendant la visite de Ronald Reagan en URSS en 1988. 

Le biscuit avec les codes 

Si le président décide d'utiliser l'arme nucléaire, il doit lancer la procédure de liaison avec le secrétaire à la Défense, le comité des chefs d'état-major, le centre de commandement du Pentagone et le Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord (NORAD). Il doit le faire s'il a le temps. Le plus important est de contacter le secrétaire à la Défense, car sans la confirmation de sa mallette le lancement n'aura pas lieu. 

La prochaine étape – une carte de la taille d'une carte bancaire appelée "biscuit". Les dirigeants américains la portent généralement sur eux, l'oubliant dans les poches ou la perdant parfois. Elle contient les codes quotidiennement mis à jour pour confirmer l'identité du président américain. Aucune électronique : les mots de passe sont imprimés en colonne. Tous ne sont pas authentiques et le président doit se souvenir chaque jour lequel est correct aujourd'hui. 

En communiquant au centre de commandement du Pentagone le code personnel du "biscuit" et les codes de lancement d'un scénario concret de frappe nucléaire à partir du manuel de la mallette, le président presse de manière figurée (ou peut-être réelle) le bouton rouge. 

Ici aussi il existe la règle de deux : l'ordre présidentiel d'utiliser l'arme nucléaire ne sera pas exécuté par le Pentagone sans la confirmation du secrétaire à la Défense à partir de sa mallette. En présence des deux confirmations la machine de guerre doit exécuter immédiatement l'ordre même s'il implique le plus grand massacre de l'histoire. 

D'un côté, si le chef du Pentagone refusait de confirmer le lancement, le président a le droit de le relever immédiatement. Le pouvoir de confirmer le lancement passe alors au secrétaire par intérim suivant dans la liste. Si le président l'a relevé également, il faut suivre la liste. De l'autre – le vice-président et les membres du cabinet peuvent priver d'urgence le président de ses pouvoirs conformément au 25e amendement. 

Il pourrait y avoir d'autres procédures secrètes en la matière, mais elles ne sont pas secrètes pour rien. 

Cinq minutes avant la fin du monde en BD 

Après la confirmation par les codes du chef du Pentagone, les ordres et les instructions arrivent au centre de commandement avant d'être envoyés aux silos et aux sous-marins. 

En cas de confirmation par le secrétaire à la Défense, entre l'ouverture de la mallette et le lancement des missiles ne s'écoulent que cinq minutes. 

Pour y parvenir à l'époque de Carter, le seul président qui a étudié sérieusement le contenu de la mallette, les instructions ont été simplifiées jusqu'à "l'état d'une BD". 

Votre mot, monsieur Kazbek 

L'analogue soviétique de la mallette nucléaire est apparu vingt ans plus tard, en 1983. Les détenteurs des premiers prototypes étaient le ministre de la Défense Dmitri Oustinov, le chef d'état-major Nikolaï Ogarkov, puis le secrétaire général Konstantin Tchertchenko. La première mallette entièrement prête et fiable a été remise à Mikhaïl Gorbatchev. 

La mallette soviétique puis russe est un dispositif électronique. Doté d'un bouton "Lancer". Toutefois il n'est pas rouge, il est blanc. C'est le bouton "Annuler" qui est rouge. Contrairement à l'américaine dont le contenu des premiers modèles a été récemment dévoilé dans les médias. 

L'élaboration du terminal portatif "Cheget" du système automatisé de contrôle des forces nucléaires stratégiques Kazbek a commencé à l'époque de Leonid Brejnev. Il était sérieusement préoccupé par les missiles nucléaires américains de moyenne portée déployés en Europe avec un temps d'approche extrêmement court. Dans ces conditions le secrétaire général devait avoir la possibilité de donner l'ordre de riposter à tout moment et n'importe tout. Avant cela, il devait se rendre personnellement au poste de commandement central des forces stratégiques russes (RVSN). 

Le dispositif a été rendu le plus simple d'usage possible : son premier utilisateur était Leonid Brejnev très âgé qui avait du mal avec les hautes technologies. Il a été hérité de Gorbatchev par Eltsine et il est utilisé aujourd'hui par Vladimir Poutine. 

Le terminal est équipé non seulement d'un bouton de lancement, mais également d'un système de liaison d'urgence avec les forces armées et certainement le centre de commandement des RVSN. Les détails de la procédure restent confidentiels. 

Les opérateurs de la mallette suivent le président constamment. En Russie, contrairement aux Etats-Unis, les porteurs de la mallette ne se succèdent pas. Ce sont des officiers de grade de lieutenant-colonel ou supérieur qui y veillent. Ils doivent connaître à la lettre les étapes et les procédures. En Russie, tout comme aux Etats-Unis, le président n'a pas à connaître même les instructions les plus simples. 

L'usage de la mallette nucléaire en Russie ne prévoit pas la règle de deux, mais la règle de trois. Hormis le président, le lancement doit être confirmé par les mallettes du ministre de la Défense et du chef d'état-major. Pour une meilleure protection les dispositifs possèdent des cartes élaborées à l'époque soviétique avec des codes, mais peu d'informations sont connues à leur sujet. 

Apparemment, il est impossible de lancer des missiles tout simplement même à partir de trois mallettes. D'abord le système Kazbek doit passer en état opérationnel – après la détection d'une agression nucléaire par les systèmes de surveillance et la confirmation par l'opérateur du centre principal de prévention d'une attaque de missiles à Solnetchnogorsk. Les mallettes sont reliées à Kazbek non seulement partout sur la planète, mais continuent même de fonctionner après une attaque nucléaire avec des impulsions électromagnétiques que cela implique. 

Au cas où tous les détenteurs des mallettes ne pouvaient pas les utiliser, il existe en Russie le système appelé Périmètre ou "main morte". Il garantira une riposte en tirant des missiles sans les mallettes. 

La mallette nucléaire française                     

A ce que l'on sache, hormis la Russie et les Etats-Unis, seule la France possède une mallette nucléaire. Logiquement, les Chinois devraient également en avoir une, mais il n'existe aucune confirmation de cela. 

Le "ballon nucléaire" français est apparu pratiquement en même temps qu'aux Etats-Unis, sous la présidence de Charles de Gaulle. Le général préférait manœuvrer entre les Etats-Unis et l'URSS, mais garder la poudre "nucléaire" au sec. 

De toute évidence, l'approche française ressemble à l'américaine, mais avec la frivolité et le style français. A l'époque de Charles de Gaulle, les codes étaient remplacés seulement tous les deux mois. Le général portait la carte blanche des codes sur une chaîne en or dans un médaillon à côté du portrait de sa fille défunte qu'il ne quittait jamais, même la nuit. 

De Gaulle n'était pas restreint par la "règle de deux" et pouvait personnellement décider de lancer une attaque nucléaire. C'est son successeur, François Mitterrand, qui a décidé d'instaurer la double confirmation du lancement. Désormais, personne ne possède le code intégral pour confirmer le tir de l'arme nucléaire française, pas même le président. Le lancement nécessite d'unir deux pièces du puzzle ou plus. 

Toutefois, ces procédures sont également simplifiées au maximum pour agir en quelques minutes. Il existerait également un canal de liaison vidéo pour une identification supplémentaire du président. 

Selon des fuites dans la presse, la mallette française est très solide, tout en étant légère – rien à voir avec les 20 kg américains. En revanche, hormis les équipements de liaison spéciale et des instructions elle contient un kit de survie et même une bouteille d'eau.\

Alexandre Lemoine

Les opinions exprimées par les analystes ne peuvent être considérées comme émanant des éditeurs du portail. Elles n'engagent que la responsabilité des auteurs

 

Source : http://www.observateurcontinental.fr/?module=articles&action=view&id=1726



13 réactions


  • raymond 1er juillet 2020 16:59

    Cela n’existe pas


  • Hamed 1er juillet 2020 18:26

    L’Auteur. Vous avez beau décrire le système des mallettes nucléaires. Sachez simplement que les grands chefs humains qui gouvernent le monde croient qu’ils détiennent le start nucléaire, et se faisant, ils détiennent le droit de vie et de mort sur des millions d’êtres en quelques minutes voire une demi-heure ou une heure.

    Sachez que ces décideurs ne décident de rien, et si une guerre nucléaire viendra à être lancée ce ne sont pas les décideurs qui ne seront que les instruments de la mort à l’état massif comme l’ont été les décideurs des deux guerres mondiales et qui ont fait 80 à 100 millions de morts en un T égale à près d’une décennie.

    Aujourd’hui, le T est très court de quelques heures avec 20 ou 40 millions de morts avec plus ou moins à quelques jours avec 100 à 200 millions de mort plus ou moins.

    Et ce ne sont pas les mallettes ni les décideurs qui auront à appuyer sur le start, mais les forces historiques qui amèneront un conflit nucléaire.

    Ce qui est complètement différent. L’humanité ne commande ni son existence ni ne commande son devenir. Et est simplement.


    • raymond 1er juillet 2020 18:31

      @Hamed
      oui mais un conflit nucléaire général entre nations est impossible car il serait la « fin du monde »


    • Hamed 1er juillet 2020 20:14

      @raymond

      Oui, à première vue, il est impossible. Mais en est-on sûr à 100% ? On ne l’est pas. L’homme ne commande pas son avenir.


  • AmonBra QAmonBra 1er juillet 2020 19:34

    Merci @ l’auteur pour le partage.

    Il est également un autre motif rendant hautement improbable un conflit nucléaire : Les habituels fauteurs et profiteurs de guerres qui, jusqu’à présent, pouvaient assister confortablement et en toute sécurité à la boucherie, risquent, cette fois ci, autant pour leurs fesses que les moutons qu’ils poussaient habituellement à l’abattoir !

    Cela sera donc d’interminables guerres civiles, des épidémies très ciblées, des famines qui le seront autant et tous autres moyens de réduire une population mondiale, jugée aussi inutile que trop nombreuse. . .


    • Hamed 1er juillet 2020 20:17

      @QAmonBra

      Peut-être. Mais on n’est sûr de rien. C’est possible que l’humanité s’assagisse et devienne solidaire. Une éventualité compte tenu du progrès humain.


  • caillou14 rita 2 juillet 2020 07:38

    « Ces mal êtres » sont à l’origine des peurs ! Merkel préfère celle de l’OTAN à la mallette de Macron ( c’est dans cette mallette que Brigitte range ces vibromasseurs), encore un revers pour notre minusaudore ?

     smiley


  • zygzornifle zygzornifle 2 juillet 2020 14:07

    sont accompagnés par des officiers portant des mallettes noires

    J’espère qu’il leur font un test pour éliminer ceux qui ont parkinson ….


  • zygzornifle zygzornifle 2 juillet 2020 14:12

    Le contenu des mallettes de 20 kg en titane en cuir noir est un secret d’Etat

    Dedans il y a le nombre exact des chômeurs , les noms de tous les politiques qui ont planqué du pognon hors de France , l’emplacement ou Benalla a caché son coffre , la date des dernières règles de Brigitte , un rouleau de pcul estampillé Elysée , une photo dédicacée de Rothschild , un poil du cul du pape etc ….


  • Dantès 2 juillet 2020 14:33

    La plus grande production hollywoodienne de nos temps : U.S. vs U.R.S.S/Russie

    Ils ne se sont jamais fait la guerre directement.

    L’union des travailleurs hongrois couronnent leur victoire en proclarant : « ni l’un, ni l’autre », et rejette le gouvernement central ainsi que l’argent.

    La CIA et les Soviets en font massacrer 2 millions dans la ville de Budapest avec une parfaite coordination en 1956. Ils sont les deux gardiens du temple.


    • Lonzine 3 juillet 2020 18:09

      @Dantès
      « 2 millions dans la ville de Budapest »
      faut pas exagérer non plus, c’est plus que la population....


  • HELIOS HELIOS 2 juillet 2020 16:21

    ... a ma fragile connaissance en ce domaine, il n’y a pas, au sens où on l’entend simplement, un bouton, un code ou quoi que ce soit dans aucune malette concernant le tir d’une bombe nucleaire.

    Il y a, avec un accompagnant, un outil de communication permettant d’acceder au réseau militaire.

    c’est avec ce reseau sécurisé que le président ou la personne eventuellement dotée d’une habilitation correspondante, de confirmer des points d’avancement dans le protocole de sécurité déjà décrit depuis longtemps dans les scenarios politiques et militaires.

    En supposant que l’ultime point du protocole soit atteint et que la derniere decision d’activer la riposte soit donnée, il y a une ultime condition technique a satisfaire (il me semble que la meteo, les positions de diverses forces d’interventions, de presences civiles etc) et ensuite le feu pourrait etre déclenché et ce sont des militaires qui donneront l’ordre de tirer, soit a des aviateurs, soit a des sous-mariniers (avant il y avait en plus la base aerienne 200 pres d’Apt St Chistol, en relation directe avec les missiles du plateau d’Albion que nos « amis » allemands ont exigés que nous les supprimions).

    Le tir n’est probablement pas immediat puisqu’il depend du lieu où se trouvent nos armes, des cibles déjà préprogrammes, lors de la construction des scenarios et des protocoles.

    Rappelons au passage, qu’il n’est pas necessaire qu’une attaque nucleaire ait eu lieu prealablement pour que la France tire son arme... autant qu’il n’est pas necessaire, mais là c’est fort probable, que ce tir soit fait même s’il y avait eu une explosion nucleaire d’origine militaire sur notre territoire illusoirement sanctuarisé.

    Atomiser Tahiti n’entrainerai probablement pas de riposte de ce niveau et de plus, cela dépend aussi de l’origine de l’attaque. 

    Je suis persuadé, que même avec les preuves a l’appui, la France ne ripostera pas sur un attaquant comme la Russie, la Chine, Les Etats Unis, l’Inde, Le Pakistan, Israel evidement tant que ces pays auront une structure organisée... et on peut douter qu’eux même aient tiré s’ils avaient été dans des conditions normales.

    Le systeme français est de petite envergure et destiné a montrer une capacité dimensionnelle ne laissant pas de chance a un adversaire quelconque... mais justement, les adversaires quelconques, surtout ceux que j’ai cité ci-dessus ne devraient pas pouvoir arriver dans des conditions d’irresponsabilité qui les amènent a un tir nucleaire, c’estpour cela que nous ne le ferions pas non plus... et cela m’emmène a dire qu’il n’y a pas de valise nucleaire, seulement des protocoles, qui peuvent etre courts certes, mais bien programmés pour une utilisation parfaitement definie et hautement improbable.

    Et ce que j’explique ici est conforté par notre attitude envers l’Iran, la Corée du nord (ce sont des exemples) que nous soupçonnons de pouvoir a un instant donné, etre capable d’utiliser une arme nucleaire sans suffisament de responsabilité.

    Soyons serieux, nous ne sommes pas dans un jeu internet ou une serie B.... la vrai guerre de nos jours est beaucoup plus vicieuse et se joue sur des modèles de civilisation, des interets économiques et des jeux d’influences avec des armes tout aussi nuisibles, mais moins destructrices.... la preuve, notre pays, qui fut un des phares de notre civilisation n’est plus qu’une sous merde gouvernée par des guignols incapable de fournir des masques a ses citoyens lors d’une epidemie.... et au passage, la manière dont est traité l’indigène europeen en est aussi la preuve !


  • ETTORE ETTORE 2 juillet 2020 18:49

    Ah zut ! Toujours cru que c’était le casse dalle du président qui suivait !

    Sandwich, cornichons, rillettes....

    Le coup de la bouteille d’eau, dans la mallette française, m’as bien fait rire..

    Faut dire qu’on est prévoyant chez nous.

    Une fois qu’on se seras fait atomiser tous les pissotières de France et de Navarre, il est bon d’avoir une bouteille sous la main, histoire de recueillir quelques goutes de liquide pour la soif.


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