mardi 10 juin 2014 - par Henri Diacono

La Méditerranée dans l’oeil d’un cyclone ?

La Méditerranée dans l’œil d’un cyclone ? La Méditerranée. « Mare Nostrum », notre Mer pour les romains de l’antiquité, ou « La Grande Verte » du temps des pharaons ou encore plus simplement « mer du milieu des terres ». Serait-elle cette mer mythique sur le point de devenir le nouvel œil du cyclone ? D’ajouter à sa longue histoire un nouveau chapitre maudit ? Fort possible dans ce berceau de la Bible, de légendes, de prophètes et de tant de civilisations, théâtre d’une flopée de guerres, d’invasions et de convoitises. Voilà qu’après avoir pourri l’Irak et l’Afghanistan, essayé, par le feu et la mort, de faire basculer la Syrie, après avoir failli prendre pied en Egypte, aujourd’hui « sauvée !? », une fois encore, par une dictature militaire (largement financée par l’Oncle Sam), avoir pointé son nez au Liban, grondé en Palestine et Israël, le fanatisme religieux armé s’est emparé de la Libye. En ennemi mortel de l’Occident qui s’en accommode fort bien pour mieux dominer et se goinfrer.

Menaçant la Tunisie et dérangeant l’Algérie. A travers les sables du Sahara et les quatorze kilomètres du détroit de Gibraltar, sur le point de pouvoir contaminer, peut- être à court terme, le Maroc, il a même bel et bien pris pied en Afrique. Paradoxalement, s’étant infiltré dans cette tourmente, après l’avoir plus ou moins provoquée, selon une tactique diplomatiquement agile et apparemment prudente, les désirs et la soif du profit financier illimité de l’Empire explosent désormais au grand jour. Il ne fait plus de doute en effet que le capitalisme, sauvage et manipulateur, des Etats Unis d’Amérique et de ses complices Anglais surtout, mais aussi Allemands, Français et Arabes de la péninsule arabique, a sa part dans les flambées méditerranéennes et sahéliennes de révoltes clandestines et sanguinaires, sous couvert de la « charia ». Et comme toujours celles-ci se sont répandues, «  par le plus grand des hasards », dans des régions et même en eau profonde, dans le sous sol desquelles dorment encore d’énormes richesses, proies préférées du sempiternel nuage de vautours.

Les trésors actuellement convoités ? Au cœur du bassin Oriental de la Méditerranée et, pas loin des côtes libyennes, aux portes du désert. En mer, par 5000 mètres de profondeur (du gaz pour des décennies dit-on) et au Fezzan au sud de Tripoli capitale d’une Libye aujourd’hui chaotique. Sur un territoire partageant ses frontières avec la Tunisie sous laquelle il s’est infiltré, l’Algérie, le Tchad et le Niger. Là, en plein désert par quelques dizaines de mètres sous le sable, sommeille depuis des lustres une énorme nappe de pétrole et de gaz d’excellente qualité, facile et peu onéreux à exploiter. La zone maritime, étant difficile d’accès selon les techniques actuelles, est pour l’instant délaissée par les pays riverains capables d’en tirer profit (de la Syrie, à la Libye) à l’exclusion d’Israël qui ne le peut, se trouvant au delà de ses eaux territoriales. A l’inverse du gaz et du pétrole du Fezzan « flairés » depuis les premiers mois de la deuxième guerre mondiale par la France qui, grâce aux troupes de Leclerc, y avait alors installé un Protectorat après avoir vaincu les soldats de Mussolini. Sous la pression puis la condamnation des Etats Unis et du Royaume Uni (tiens, tiens), Mendès France avait été, en 1956, contraint d’accorder l’Indépendance à ce territoire qui, plusieurs années plus tard, avec la Tripolitaine à l’ouest et la Cyrénaïque à l’est, devait former la Libye.

Les printemps arabes de 2011 enclenchés - en janvier pourtant - par la Tunisie, donnent très vite l’occasion à l’Empire de mettre la main sur cette manne qui lui était refusée jusque là par Khadafi le maître du pays. Selon toute vraisemblance il lui faudra plusieurs mois pour faire « incognito » son marché. Imitant leurs voisins tunisiens, les libyens de Benghazi (la ville contrôle le pétrole de Cyrénaïque) se révoltent à leur tour. Avec l’aval du Grand Sam et de l’ONU, la France de Sarkozy, BHL et Guéant, associée au Royaume Uni de Cameron, reconnaissent officiellement et illico les dirigeants des révolutionnaires. Ils comptent faire coup double. Pétrole et silence du « dictateur » gêneur à plus d’un titre surtout pour l’ex Président tricolore. Prétextant qu’il fallait préserver la population de la vengeance de Mouammar Kadhafi de nombreuses frappes aériennes et des livraisons massives d’armes aux insurgés s’ensuivent au mois de mars.

Un peu plus d’un mois plus tôt, à Tunis avaient débarqué deux hommes choyés, l’un pendant vingt ans à Londres aux frais du Qatar, et l’autre, à Paris pendant dix ans, parrainé par Jack Lang. Ces deux hommes, Rachad Ghannouchi, « frère musulman », islamiste pur et dur, habitué des coups fourrés sous la dictature de son pays, et Moncef Marzouki se retrouvent pratiquement aux commandes de la nation à la faveur d’élections. Rachad est la tête pensante d’Ennhada parti qui contrôle Assemblée Nationale Constituante et gouvernement et Moncef se retrouve catapulté dans le fauteuil du Président de la République.

Tout s’enchaîne assez rapidement. Le processus est lancé. Comme l’avait été Ben Laden autre témoin gênant, plutôt que capturé, Kadhafi est massacré en Libye par les rebelles pratiquement en direct devant les télévisions. En Tunisie, une vidéo témoigne de l’amitié qui lie Rachad Ghannouchi et Abou Lyad, salafiste enragé, militant du wahhabisme saoudien, libéré par la révolution alors il purgeait une longue peine de prison pour terrorisme. Il avait été extradé de Turquie où il avait été arrêté après avoir combattu en Afghanistan aux côtés des talibans. Une fois libre, Abou Lyad prend les rênes d’un groupe de djihadistes baptisé Ansar Charia (Rien que la Charia). Cette cellule passe aussitôt à l’action. Jouissant d’une impunité totale du gouvernement à forte connotation « frères musulmans », elle organise un soulèvement populaire contre l’Ambassade des Etats Unis. Incendies, deux morts parmi les manifestants (jeunes chômeurs ou désœuvrés, enrôlés en majorité pour un casse croûte et 20 dinars soit 9 euros), énergiques protestations de l’ambassadeur, répression des forces de l’ordre et mandat d’arrêt délivré à l’encontre d’Abou Lyad.

En Libye les anciens « révolutionnaires » ne désarment pas. Transformés en milices rivales ils font régner la terreur un peu partout face à un pouvoir devenu lamentablement impuissant et dont les gouvernements successifs se démettent les uns après les autres. Ce climat gêne beaucoup l’Empire. Et pour cause. A l’est du pays, les rebelles sont devenus autonomistes et réclament le rétablissement de la Cyrénaïque indépendante, seule source actuelle du pétrole Libyen dont l’Occident avait une bonne part. Les ports de la région sont bloqués par les partisans de l'autonomie, empêchant toute exportation de brut et provoquant une chute de la production à 250.000 barils par jour, voire moins, contre près de 1,5 million barils jour en temps « normal ». A Benghazi, épicentre de la région, l’ambassadeur américain meurt dans l’incendie criminel d’un bâtiment dans lequel il se trouvait en compagnie d’agents de la CIA.

En Tunisie, deux députés de l’opposition nationaliste et laïque sont assassinés. Les meurtriers seront repérés et…tués avant de pouvoir faire des « confidences ». Simultanément ou presque, un général américain chef du département Afrique au Pentagone, débarque dans la capitale et s’entretient avec les chefs des principaux partis politiques. Abou Lyad, activement recherché est encerclé dans une mosquée de la banlieue de Tunis. Il réussit pourtant à s’enfuir et se réfugie avec son groupe en Libye. Il y a quelques jours à peine, début juin, le Ministre de l’Intérieur de l’époque Ali Larayedh, frère de l’un des dirigeants du parti Ennhada de Ghannouchi, et qui fut par la suite chef du gouvernement, reconnait (publiquement et implicitement !!!) « Avoir reçu l’ordre de laisser le criminel s’échapper évitant ainsi des représailles ». Dans le sud du pays, à la frontière libyenne, la situation est confuse. Manifestations et surtout attaques terroristes dans les montagnes se succèdent pour demander, paradoxalement, l’autonomie de la région pour y installer un « émirat  ». C’est là que se trouve, sous terre, la frange richissime des réserves du Fezzan. Armée et garde nationale locales appuyées par des commandos instruits et armés par la France, les « hommes en noir » ainsi baptisés par les citoyens pour la couleur de leur uniforme, cagoule comprise, marquent des points. Ils sont aidés dans leur lutte par un corps des forces spéciales françaises, bientôt rejoint par leurs homologues yankees, puis l’armée algérienne. Les américains installent dans la région une base équipée notamment de drones. Soudain parvient l’information de la capture et la disparition d’Abou Lyad, débusqué par français et américains en Libye. L’information est confirmée par l’avocat du terroriste et démentie par les soldats de son groupe. Depuis le chef terroriste n’a plus donné signe de vie. Aurait-il été manipulé ? La question est posée et le restera longtemps.

Sur le plan politique, en Tunisie toujours, Ghannouchi et Ennhada font le dos rond. Vraisemblablement contraints par l’Empire, ils s’effacent et lâchent le pouvoir à un Gouvernement technocrate dit de transition conduit par…un haut cadre international de Total, membre de l’ancienne équipe au pouvoir tout comme son ministre de l’intérieur. Apaisée la Tunisie vote enfin sa constitution, inscrit des élections générales et présidentielle pour la fin de l’année et reçoit aussitôt une rallonge de 500 millions de dollars de prêt supplémentaires de la part des Etats Unis d’Amérique. Ceux-ci viennent gonfler les centaines de millions de dollars qui lui ont été alloués généreusement par le FMI, la France, l’Union Européenne, la Chine et le Japon, les roitelets de la péninsule arabique étant aux abonnés absents.

Dans la foulée deux réunions importantes qui devaient se tenir à Tunis les 1er et 2 juin, en présence du Roi du Maroc sont remises à « une date ultérieure » (il faut lire purement et définitivement enterrées en langage diplomatique). La première concernait l’Union du Maghreb Uni et la seconde en présence de plusieurs diplomates étrangers et de l’ONU devait débattre de la situation…libyenne. Des divergences sérieuses entre certains participants étant officiellement la cause du renvoi. En clair l’antagonisme entre le Maroc et l’Algérie concernant le Sahara Occidental et ses phosphates dans la première réunion prévue, et de la France et les Etats Unis, Algérie et Angleterre, dans la seconde, au sujet de l’appui a apporté aux libyens.

Une fois encore la France (et le Maroc avec elle) s’est trompée de cible. Et son attitude risque de lui coûter fort cher au Fezzan. Suivant, la pauvre, les conseils de la mouche du coche Bernard Henri Lévy elle a persisté qu’il fallait privilégier l’aide au gouvernement libyen qui venait d’être désigné (avec l’appui des islamistes), certainement illégalement puisque partageant le pouvoir avec le précédent qui ne voulait pas démissionner. Alors que ses adversaires et concurrents dans la chasse à l’or noir avaient décidé d’appuyer et aider, un général dissident, Khalifa Haftar, lancé depuis le 16 mai dans une campagne baptisée "la Dignité" contre les groupes extrémistes, tout en réclamant la dissolution du Congrès National Général (Parlement) avec le soutien de plusieurs brigades et milices et l'adhésion d'une grande partie de la population. Et malgré une ultime démarche de notre cher Laurent Fabius qui s’en est allé à Alger le 8 juin afin d’essayer de gagner à la position française les algériens, en vain, la Cour suprême de Libye a jugé inconstitutionnelle lundi 9 juin l'élection début mai du Premier ministre Ahmed Miitig à la tête d’un second gouvernement du pays, mettant fin à un imbroglio politico-judiciaire dans lequel la France a noyé ses atouts.

Cette décision a satisfait le chef des rebelles autoproclamé président du bureau politique de la Cyrénaïque (région orientale) qui accusait les blocs islamistes au Congrès d’imposer illégalement le cabinet démis. Donc apaisement possible du côté de la reprise de la production normale de pétrole dans la région de Benghazi. Par contre un représentant d’Ansar Charia (pas Abou Lyad) diffuse sur les écrans de télé du pays une menace aigue envers les américains s’ils leur arrivaient de s’introduire en Libye. Ce à quoi les States ont répondu qu’ils venaient de mettre à pied d’œuvre, sur un bateau de débarquement qui mouillait très près des côtes, un millier de marines destinés à « évacuer le personnel de leur ambassade  ». Plutôt faut-il croire faire débarquer leurs hommes pour un « nettoyage » en bonne et due forme...au côté de ceux qui s’y trouvent déjà ou qui campent dans le sud de la Tunisie.

Au soir du 9 mai, mon petit doigt qui ne se trompe jamais me souffle à l’oreille qu’une fois encore la France, à cause de sa diplomatie pour le moins élémentaire, sera le dindon de l’Empire en ne recueillant qu’une partie infime des ressources du Fezzan qui par contre gavera amerloques et english, donc anglo-saxons, et algériens. Amen !



25 réactions


  • HELIOS HELIOS 10 juin 2014 10:48

    Perdre un contrat qu’on récupérera de toute façon par ailleurs, c’est du commerce, pas de problème....


    Par contre, perdre sa dignité en faisant défiler des militaires algériens sur les Champs Élysée pour le 14 juillet... c’est beaucoup plus grave, mais de cela qui en parle ? 

    ... surement pas les 50 bateaux charges de 2000 pauvres hères éblouis comme les papillons de nuits devant la lumière qui arrivent quotidiennement de Gibraltar a Lampedusa et à Malte... dans l’espoir d’avoir un mode de vie qu’ils ne veulent pas chez eux, dans le meilleurs des cas, ou bien d’étendre l’aile bienfaitrice des terres d’islam sur des contrées d’infidèles... les motivations étant multiples.... sans occulter que tout ce petit monde vient avec l’assentiment des têtes pensantes onusiennes qui se fichent pas mal de la culture des autres, de leur légitimité a vivre chez eux comme ils le souhaitent.... 

    ... continuez a vous voiler la face, ne prenons pas de mesures, ne respectons pas l’histoire....

    Allez y, moinsez... vous verrez bien ce qui se passera quand le FN sera a 51% !!!

    • Lisa SION 2 Lisa SION 2 10 juin 2014 11:25

      @ Hélios,
      le fn ne profite que de l’abstention et ne représente encore que 1O% du corps électoral.


    • Henri Diacono 10 juin 2014 11:39

      Salut Hélios,
      Dans votre réaction vous êtes un peu hors sujet. Dire d’emblée par exemple que « le contrat perdu sera vite récupéré » est justement la clé de voute de votre démonstration qui suit en forme de réquisitoire un tantinet xénophobe.
      Si vous n’avez pas compris la trame du témoignage laissez moi vous le rappeler. En voulant à tout prix s’approprier d’une façon ou d’une autre les richesses africaines comme ils l’ont fait au Moyen Orient, les occidentaux emploient bon nombre de manœuvres illicites y compris le terrorisme. Vous ne m’enlèverez pas de l’idée que le terroriste tunisien disparu était au service des États Unis pour semer le trouble dans la région au point de faire agir la force armée yankee et y installer un pouvoir à leurs bottes. D’où situation précaire des peuples spoliés des richesses de leurs terres au profit de leurs dirigeants et de leurs maîtres, les « multinationales ». Les passagers des bateaux que vous citez ne PEUVENT pas vivre chez eux alors qu’ils le VOUDRAIENT bien. Il en est ainsi depuis la nuit des temps.
      Je vous signale que je n’ai pas « moinssé ».
      Bonne journée.

      PS - Et si nous faisions enfin le compte des français chrétiens ou israélites, établis à l’étranger en respectant leurs habitudes ?


    • HELIOS HELIOS 10 juin 2014 20:04

      ... merci a vous deux pour votre réponse....


      A Lisa SION 2 d’abord.... je ne voudrais pas casser l’ambiance, mais désolé, de par ma formation plutôt mathématique, ... l’affirmation disant que ceux qui n’ont pas voté a ces dernières élections seraient différents de ceux qui ont voté ne tient pas. On peut toujours imaginer que seuls les aficionados du FN se sont déplacés, mais hélas cela ne reflète en rien la réalité. il y a tout autant de gens qui se sont abstenus qui aurait pu voter FN s’ils s’étaient rendus aux urnes, que ceux qui auraient voté autrement... tout simplement parce que la France est relativement homogène. ce ne serait pas le cas si seulement les banlieues, ou seulement les centres-ville ou... etc mais dans la réalité l’échantillon des abstentionnistes est le même que celui des votants, il y a donc 25% des abstentionnistes qui auraient voté FN.... Chercher des excuses est une sorte de fuite, il faut assumer, les français ont choisi pour 1 sur 4 d’entre eux, et pour cette élection, le FN !!!
      Vous pouvez ne pas être d’accord, pas de problème, essayez seulement de déterminer la non-homogénéité societale parmi ceux qui se sont abstenus et vous pourrez alors déterminer pour quel parti (quelle tendance) penche ce sous ensemble et donc dire si le FN aurait eu un score moins (ou plus) important.

      A Henri Diacono...
      Oui, il semble que je sois un peu hors sujet de prime abord, mais on ne peut pas examiner un problème si complexe sans une vision plus globale.
      D’abord, je ne pense pas qu’il faille globaliser les anglais (le royaume uni) et les autres anglo-saxons, le Commonwealth, les américains... et pourquoi pas les français les espagnols et les italiens. Nous avons tous un passé colonial, ce qui ne fait pas de nous des monstres et de plus, parler de peuple n’est pas pareil que de parler d’entités économiques comme les multinationales « industrielles » pour celles qui existent encore, ou financières.

      J’ai donc fait un raccourci avec les mouvements de population parce que pour moi, nous avons un gros problème a résoudre qui est dual avec l’écologie. Nous ne pouvons pas accepter le « globalisme » tel qu’il est prôné actuellement car c’est a coup sur « tuer » toutes les cultures, les langues... effacer l’histoire et même la biologie jusqu’à ce qu’il n’existe plus que le globish, Hollywood et un homme métis marron aux yeux bridés, bouffant des McDo soumis a ce que veulent bien leur vendre des entreprises universelles.Nous devons respecter un certains nombre de « frontières », aussi bien physiques que culturelles etc.... vous comprenez ce que je veux dire...

      ... mais cela n’enlève en rien le partage de la planète que nous habitons. 
      La répartition du savoir, de la richesse écologique ou matérielle ne peut pas appartenir plus a l’un qu’a l’autre, au minimum sur un terme économique et au mieux a l’immédiat sur quasiment tous les domaines.

      Supposons que demain nous découvrions un matériaux « miracle » qui nous permette de produire de l’énergie en grande quantité et qu’il ne se trouve qu’au Sahara (c’est un cas d’école).. L’extraction, le traitement et l’usage demandant des technologies complexes.

      Doit-on selon vous accepter que quelques bédouins se l’approprie et en contrôle l’usage parce qu’il est sur leur terre ? Non, bien sur ce matériaux doit profiter a l’ensemble de l’humanité avec un certains nombres de limites, comme le respect de l’environnement pour son extraction (là, les locaux ont leur mot a dire), et qu’une part raisonnable du revenu de la vente de ce matériaux leur revienne légitimement. .. et là s’arrête la localisation du problème.

      Pour le pétrole de Libye, peu importe qui va aller l’extraire, s’il a fallu faire une guerre pour l’obtenir c’est qu’il y a captation de la ressource commune par une minorité qui outrepasse son « droit »... et c’est parfaitement bijectif, celui qui l’extrait ne doit pas avoir le droit de refuser sa vente a ceux qui en demandent, aux règles de partage prés.

      Vous voyez, je voulais exprimer que Total ou Exxon, peu importe, ce qui compte c’est que l’essence coule a la pompe dans la mesure du respect de la politique économique ou écologique choisie...

      Nous en arrivons maintenant (et enfin) a la migration des populations... outre le refus du globalisme cité plus haut, les populations « locales » doivent être respectée et le meilleur des respects qu’on leur doit ce n’est pas d’aspirer leur « essence »... - je ne parle pas de carburant, je parle de la nature de la population - afin qu’ils développent dans la liberté leur propre culture. Cela passe par un vrai contrôle des migration en terme macro - pas question d’empêcher quelques candidats a vivre une autre vie - et ce contrôle se manifeste par des règles, bien sûr... nous en avons nous même nous pouvons voyager quasi n’importe ou dans le monde mais jamais plus de 3 mois... mais aussi des limites économiques bien déterminées qui font accepter aux populations, leur propre pays, leur propre situation économique et leurs propres choix. de sociéte.

      Toujours a titre d’exemple, si vous voulez que les tunisiens restent chez eux, ils faut que leur pays construise des smartphone conçus et développés par des ingénieurs tunisiens qui sont allés dans une université tunisienne, avec des matières premières tunisiennes ou bien achetée sur le marché international et non pas fournis par une multinationale prédatrice. L’exemple pour le smartphone est valable pour tout le reste.

      Évidement tout cela nous même beaucoup plus loin que le contrat d’exploitation du gaz et du pétrole libyens que le gouvernement local va attribuer de façon tout a fait anormale.

      Mon commentaire n’enlève rien a la qualité de votre article, ni a vos réflexions, je souhaite juste prendre de la hauteur humaine en apportant ma perspective....

      Merci de m’avoir lu jusque là.

      PS : je ne moinsse qu’exceptionnellement ; il faut que le commentaire soit vraiment insultant ou insoutenable

    • Henri Diacono 10 juin 2014 20:37

      Hélios j’ai lu jusqu’au bout. Mais justement ceux qui extraient les richesses au Sahara ou ailleurs ne partagent pas ces richesses avec les peuples qui vivent sur ces terres. Pour la bonne raison qu’ils ont mis à la tête de ces peuples des goinfres, salauds de surcroît. Des roitelets ou des dictateurs. Au Moyen Orient comme en Afrique du Nord. Vous ne pouvez pas le nier.
      Ensite l’immigration. Depuis la nuit des temps elle a fait la richesse culturelle des pus grades nations actuelles à condition - et là je vous rejoins à tout petits pas - de la contrôler. Dans ma jeunesse j’ai été un migrant peut-être des gènes paternels, et je me suis enrichi en terre de France (après bien des souffrances, notamment des insultes xénophobes) mais je suis certain par mon caractère et mon métier d’avoir avec d’autres venus d’ailleurs, enrichi ne serait-ce qu’un peu le patrimoine de la Nation.
      Rassurez vous j’ai horreur des Mac Do !


  • Lisa SION 2 Lisa SION 2 10 juin 2014 11:22

    Bonjour HD,
    bien mal acquis ne profite jamais. L’empire est attendu au tournant : http://www.dailymotion.com/video/xui519_dangers-schistes-tunisie-maghreb-et-geopolitique_news&nbsp L’empire essaie de vendre son gaz de schiste grotesque arnaque et dans son dos pompe le sang de l’Afrique  ! mais internet veille et Fabioso s’endort ! http://www.agoravox.tv/actualites/international/article/algerie-laurent-fabius-s-endort-en-45575


    • Henri Diacono 10 juin 2014 11:42

      Lisa, malheureusement je crois que je ne verrai jamais ce tournant tant attendu même si je suis persuadé que l’Empire paiera un jour prochain (va savoir quand ?) toutes ses turpitudes.
      Bonjour à vous.


  • alinea alinea 10 juin 2014 13:06

    Non, l’Empire ne paiera jamais ses turpitudes ! il s’écroulera tout seul et le déséquilibre mondial qui s’ensuivra sera une horreur pour tout le monde, jusqu’à ce qu’un autre empire le remplace !
    On n’entend plus parler de cette « mine » de gaz dans les eaux grecques,si ?
    L’enfer ! l’âge du pétrole, c’est l’enfer ; certes je n’ai pas connu l’âge de pierre, ni celui du fer... !
    Merci pour cet article, Henri ; je ne suis pas très au fait des « détails » de cette saga, cela fut donc un rappel salutaire, enfin, quand je dis salutaire !!...


    • Henri Diacono 10 juin 2014 14:01

      Salut Alinéa. Qu’il paie ou s’écroule, peu m’importe. D’abord je ne serai pas là pour assister au spectacle. Fort heureusement. Et ensuite, parce que vous le savez, je me suis construit un petit univers, bien à l’abri de ces tourments. D’autre part, je suis surpris que les médias français n’aient pas suivi de très prés l’actualité du Maghreb ces derniers mois. Pourtant en face de l’Europe. La ine de gaz est en face de la Grèce certes ais aussi pas loin de Chypre. Il viendra le momment où ILS s’entredéchireront pour se le partager.
      Comment vont les chevaux ?


    • alinea alinea 10 juin 2014 15:41

      Ils ont chaud ; ils s’ennuient ; enfin, c’est ce que je devine !!


    • Henri Diacono 10 juin 2014 15:54

      Alinéa, rien de mieux qu’un bon et long bain de mer. Ils adorent.


    • alinea alinea 10 juin 2014 21:42

      Mais enfin Henri ! j’habite loin de la mer, et les oueds de chez moi sont secs depuis longtemps !! année sèche !beurk


    • Henri Diacono 10 juin 2014 22:17

      Tel un nigaud Alinéa je vous situais en Camargue. A défaut d’oued il vous reste alors la douche ou une rivière. En cherchant bien. Mille excuses pour vous avoir peut-être froissé.


  • coinfinger 10 juin 2014 15:06

    Bravo pour cette enquéte détaillée . Le tout j’ai du mal à juger faute de connaissances mais me parait tout à fait plausible . Il est clair qu’on a eu une équipe de nulls à l’oeuvre , comme BHl, Sarkhozy Guéant etc ...Il en serait toujurs de méme avec leurs remplaçants ,
    lamentable ...


    • Henri Diacono 10 juin 2014 15:52

      Coinfinger, nulle illusion à se faire, nous serons toujours les vassaux des anglo-saxons, qu’ils soient américains, anglais et même.allemands.Il est loin le temps où alors jeune homme, je voyais partout sur les murs des graffitis qui me comblaient d’aise « US Go Home ».
      Les plus tristes dans cette histoire d’Afrique du Nord sont encore les tunisiens, qui contrairement à ce que l’on croit, sont profondément francophones.


  • ykpaiha ykpaiha 10 juin 2014 18:25

    Mossoul Irak vient de tomber aux mains des amis de la Francitude branchée.
    BHL demande expressement de ressuciter de ressuciter Khadafi et Saddam.

    Décidement les Ricains sont de vulgaires imbéciles, ils gagnent des guerres, avant meme d’avoir combattu.

    Irak libérée qu"ils disaient...c’a ressemble étrangement a Saigon leur truc.


    • Henri Diacono 10 juin 2014 18:42

      ykpaiha, les ricains comme vous dites ont pris pour habitude de faire miner les terrains qu’il veulent s’attribuer par d’autres avant d’y débarquer. A mon avis ils foutent la merde en Libye pour s’octroyer le Fezzan et faire couler à nouveau le pétrole à Benghazi (mais qu’est donc devenu ce chef terroriste tunisien qui a permis aux USA de mettre les pieds dans la région).
      Saviez vous que l’énorme supercherie de la seconde guerre de l’Irak comme la première d’ailleurs, a été menée pour rendre le contrôle du pétrole local (deuxième au monde)au groupe anglo-américain qui l’avait avant qu’Hussein ne le nationalise ? Comme en Iran où ils ont essuyé dieu merci un sérieux revers.


  • Henri Diacono 10 juin 2014 18:55

    deykpaiha. Je viens de lire l’article du Monde que vous me signaliez. Monstrueux et réconfortant à la fois. Monstrueux parce qu’il s’agit de militants de l’Islam le plus violent et le plus radical et réconfortant parce que Mossoul la ville irakienne par laquelle transite une bonne partie du pétrole extrait dans le pays et qui était « contrôlée » par les anglais. Par leurs conneries répétées les yankee qui veulent mettre le monde à leur botte - ils ont des milliers de soldats, avions et bateaux disséminés dans plus d’une centaine de bases autour de la planète - ont reçu une gifle identique à celle que lui administrée l’Iran et que l’Afghanistan s’apprête à lui donner. 

    Bien à vous.


    • ykpaiha ykpaiha 10 juin 2014 19:06

      C’est un peu ce que je disait c’a ressemble a bab-el-saigon, pour le reste bien daccord avec vous.
      Toujours le meme shema s’applique a la barbarie yankee, comme Franco autrefois....les bagnards et autres repris de justice font le sale boulot, sauf que pour le coup, les bagnard sont plus malin....

      Au fait qui finance ces « rebelles » ????


    • ykpaiha ykpaiha 10 juin 2014 19:15

      Je continue encore un peu....
      Oui qui payent les jolis petits joujous bien neufs ??

      Probablement un Immam diabetique, reclus dans des montagnes perdues avec juste une Motobec bleue pour se déplacer....

      A mon avis les ricains qui sont de profonds ignares, ont remis les clef du canon a un beau diable....avaient ils le choix, ils n’en ont plus les moyens de de faire autrement pour leur méprisable NWO.

      Alors s’allier au Diable pourquoi pas !!


    • Henri Diacono 10 juin 2014 20:43

      Les finances des rebelles ? Mais le Qatar (notamment en Tunisie et Libye) et dans certains cas comme en Syrie, l’Arabie Saoudite par des armes que...la France lui a vendu.


  • Fergus Fergus 10 juin 2014 20:05

    Bonjour, Henri.

    Dans ce flot de mauvaises nouvelles, et notamment des progrès des fondamentalistes, voire des djihadistes, dans les pays du Mashreq, le plus consternant est la menace qui pèse sur la Tunisie, confrontée quasiment à ses portes, aux mouvances intégristes. Voilà un pays de culture ancienne et raffinée qui voit avec stupeur s’effondrer partout l’espoir né des « révolutions arabes » dont elle avait donné le signal. Pire : qui doit choisir entre un chaos possible et la soumission économique à l’Empire. Je croise les doigts pour que votre pays parvienne à garder sa noblesse face aux « Fous d’Allah » et aux appétits voraces des anglo-saxons.

    Cordialement.


    • Henri Diacono 10 juin 2014 20:47

      Fergus, ce pays, mon pays natal, guère belliqueux, saura se débarrasser des fous d’Allah. Il en paris le chemin. De l’Empire moins sûr. La solution pour cela est uniquement entre les mains de la France. Et beaucoup ici croyez moi croient encore en elle.
      Bien le bonsoir.


    • Fergus Fergus 11 juin 2014 09:17

      Bonjour, Henri.

      Espérons que la France saura se montrer à la hauteur des enjeux.


  • Montdragon Montdragon 15 juin 2014 20:36

    A posteriori je soupçonne VGE d’avoir libéré Khomeiny pour faire ch..les ricains & rosbifs, lui si peu sioniste.
    D’où le bonheur des élites américanisées en mai 1981, enfin un soumis à l’Elysée.. ?


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