samedi 9 mai 2015 - par CNAFAL

La modulation des allocations familiales favorise les allocataires les plus pauvres : le CNAFAL satisfait

JPEG Le CNAFAL a été le seul mouvement familial à approuver la modulation du versement des allocations familiales en fonction des tranches de revenus. L’UNAF nous a tenu des discours apocalyptiques sur la ruine des familles et la fin de l’universalité des allocations ; seul le CNAFAL s’est inscrit en faux et a considéré que plus de justice sociale dans la politique familiale allait dans le bons sens et ne mettait, en aucun cas, en cause l’architecture de la politique familiale, mise en place depuis les années 1970. (Voir communiqué de presse du 30 septembre 2014 et l’argumentaire : Face aux discours apocalyptiques et aux contre-vérités sur le site du CNAFAL)

Les premiers effets se font sentir et ils sont mesurables :

2,1 millions de familles défavorisées perçoivent, en moyenne, 67 € d’aide publique supplémentaire chaque mois.

430 000 ménages pauvres bénéficient d’une majoration du complément familial, 745 000 foyers bénéficient d’une revalorisation des montants de l’allocation de soutien familial.

Plus de la moitié des familles bénéficiaires sont monoparentales, dont on sait qu’elles font partie des familles les plus pauvres, avec les familles nombreuses à bas revenus.

Il est incontestable et le CNAFAL s’en félicite, que les effets de cette réforme sont beaucoup plus redistributifs. Les plus aisés bénéficiaient, jusqu’à présent, de transferts sociaux et fiscaux plus importants que le reste de la population

Le journal « Les Echos » note que les plus riches des familles avaient en moyenne 350 € d’aide mensuelle ; il va leur en rester 230 € en moyenne et les plus pauvres auront 284 € par mois, à l’achèvement de la réforme.

Par ailleurs, le CNAFAL regrette que le versement de la « prime de naissance » (qui est sous conditions de ressources), ait été repoussé au 7ème mois, au lendemain de la naissance. Cela met en difficulté certains ménages. Cette disposition est mesquine et ne fait faire aucune économie !

Toutefois, le CNAFAL se pose la question : est-ce que l’on doit considérer les revenus supérieurs à 2 130 € par mois, comme riches ! Il met en garde contre un écrasement des classes moyennes inférieures. C’est la raison pour laquelle le CNAFAL aurait préféré aller à une fiscalisation des allocations, à partir d’un certain niveau de revenu. Il faut aussi alourdir la fiscalité sur les dividendes, confisquer les produits financiers issus de la fraude fiscale, interdire les retraites chapeaux ! A quand une vraie réforme fiscale ?



3 réactions


  • baron 9 mai 2015 14:10

    Vous êtes satisfait de la suppression d’un système qui faisait que que les allocations étaient versées de façon égalitaire ? Un système qui prenait en compte tous les enfants sans distinctions.

    Un système ancien qui avait fait ses preuves en terme de politique familiale ?
    En fait, vous êtes satsfait de nous faire rentrer dans un système encore plus libéral et injuste à l’américaine, qui promet les miettes pour les pauvres et tout le gateau pour les 1% les plus riches.
    Parce que cette mesure est issu de la volonté du medef et des ultralibéraux ...
    Attendez la mesure suivante vous ne serez pas décu.
    La suite, dixit le patrona, c’est la diminution progressive des bénéficiaires et proportionnellement la diminution des cotisations.
    Lorsqu’elles seront réservées à un très petit nombre ce sera la suppression totale des cotisations pour les allocations familiales qui seront remplacées par des bons alimentaires.
    Voila, ce dont vous vous félicitez ...

  • CHALOT CHALOT 9 mai 2015 15:58

    Il y a d’autres revendications comme celle qui consiste à demander que les allocations familiales soient versées dès le premier enfant.



  • baron 9 mai 2015 22:43

    Pour les allocations au premier enfant je suis d’accord.

    Vous n’ètes pas tout jeune, vous n’ignorez pas que les mesures prises et encore plus avec le PS ne sont jamais prise en faveur des plus pauvres mais des patrons.
    Vous ne pouvez pas ignorer que c’est à chaque fois le même procédé.
     On commence a effectuer des modifications en invoquant des motifs vertueux pour enfin arriver à finalement tout détricoter.
    La victoire dont vous parlez n’en est pas une, les patrons demandent des diminutions de charges sociales, ils vont obtenir une baisse ou une non revalorisation des cotisations pour les allocations familiales.
    A la fin, les cotisations seront faibles et les bénéficiaires seront peu nombreux et toucheront une misère.
    Alors, j0 il n’y a pas de quoi se vanter de ce recul présent mais surtout de ceux qui seront mis en place par la suite.
    Nous avions un système qui fonctionnait, tout le monde cotisait en fonction de ses revenus et tout le monde touchait pareillement pour ses enfants.
    Au début, les plus pauvres toucheront un peu plus et les moins pauves toucheront moins, mais au final l’objectif c’est de les faires disparaitres pour alléger le cout du travail. Je suis certain que le medef est lui aussi très satisfait.

Réagir