jeudi 13 mars - par Renaud Bouchard

La première guerre hybride mondiale à un stade avancé requiert un changement doctrinal, humain, économique et stratégique fondamental

L’éducation des frissons n’est pas bien faite dans ce pays. Nous ignorons les vraies règles et quand l’événement apparaît, nous sommes pris(e)s au dépourvu.

Henri Michaux, Je vous écris d’un pays lointain”. Plume, précédé de Lointain intérieur, 1938.

Ce n'est pas tant que nous ignorions les vraies règles mais plutôt que ceux qui devraient les connaître les trouvent gênantes ou n'en ont plus aucune idée, ou les ont toujours méconnues, au point de s'affranchir de celles qui existent et de préférer en édicter d'autres.

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Comme l'analyse l'excellent magazine Strategika, « premier site consacré à la première guerre hybride mondiale à un stade avancé  », dans un article intitulé "Réarmement allemand et opportunisme français, une équation contradictoire", que nous citons ici, l’Allemagne a dévoilé cette semaine des plans historiques d’investissement dans son armée et ses infrastructures militaires. Il s’agit sans le moindre doute de la plus grande relance économique du pays depuis la réunification allemande en 1990. Ce réarmement pourrait faire revenir la vocation première de l’Allemagne en tant que principale puissance militaire de l’Europe et …marquer le leadership politique et économique dont l’UE manque cruellement en 2025.

 

/On propose ci-après - c'est moi qui parle-, un panorama d'une situation dont tous les éléments, particulièrement instables, bougent et se recomposent en permanence comme le font les images d'un kaléidoscope, obligeant à une plasticité des points de vue, des faits et des analyses avec, en toile de fond, des invariants dont l'importance ne cesse de s'accentuer.

 

Si le réarmement de l’Allemagne entre 1918 et 1938 fut plus ou moins secret et mené en violation du Traité de Versailles, il n’en a pas été moins financé par des parties extérieures. 

Le réarmement de l’Allemagne est un phénomène historique cyclique à intervalle variable mais régulier. Il s’inscrit dans un déterminisme historique en dépit de tous les efforts fournis par des pays tiers pour éviter cette éventualité. Cette relance allemande est désormais perçue comme une nécessité par de nombreux cercles allemands après un début de désindustrialisation, les pertes liées à la guerre en Ukraine mais par dessus tout pour contrer les velléités de la France de s’imposer comme le chef de file en Europe avec le soutien des écologistes et de la gauche allemande.

Or, cette velléité est fort mal perçue par la droite allemande, laquelle considère la France comme un pays ayant profité du rapport de force post-1945 et le désarmement de l’Allemagne pour piller les industries militaires allemandes puis bâtir une dissuasion nucléaire parce que l’Allemagne s’est retrouvée dans l’interdiction de le faire.

Dans ce contexte précis, la proposition du parapluie nucléaire français pour l’Europe ne passe pas du tout au sein de certains cercles allemands. Cette initiative est perçue à la fois comme un opportunisme et une imposture. Pour certains cercles allemands, l’Allemagne, l’un des premiers pays ayant failli avoir l’arme atomique dès les années 1936-1944, n’a nullement besoin d’un tel parapluie du moment où la décision d’avoir une dissuasion nucléaire ne repose que sur une simple volonté politique.

Après 1945, l’Allemagne en ruine fut encouragée à se réarmer dès les années 1950 par les États-Unis d’Amérique dans un contexte de guerre froide et plus particulièrement après la guerre de Corée pour contrer la menace soviétique et le Pacte de Varsovie.

Ce réarmement limité fut mal vu par certains pays européens. C’est encore une fois Washington qui encourage l’Allemagne à se réarmer en 2025 dans un contexte lié à la guerre en Ukraine et l’impossibilité d’infliger une défaite stratégique à la Russie en dépit des efforts colossaux et conjugués de l’ensemble de l’Alliance occidentale.

Le jeu de pouvoirs à l’intérieur des États-Unis a abouti à une configuration exigeant la fin du conflit en Ukraine via des négociations de paix. Une éventualité rejetée de manière obsessionnelle par certains régimes européens enlisés et ayant subi des pertes substantielles dans ce conflit. C’est dans ce contexte que les possédants réels des médias européens de propagande de masse ont construit la thèse du doute sur la fiabilité du protecteur américain, jugé coupable de collusion improbable avec la Russie.

La suggestion d’une alternative fut le moment clé de l’opportunisme affiché sans surprise par le régime français au nom d’une défense européenne autonome mais cachant à peine une vieille velléité de leadership européen que ni les Britanniques, ni les Allemands et encore moins les pays d’Europe de l’Est dont la puissance militaire ne cesse de croître ne sont prêts d’admettre. 

Pour les États-Unis, l’équation est encore plus simple et plus stratégique : en permettant une montée en force d’une “nouvelle Prusse” en Europe, ils laisseront les choses se faire naturellement avant de voir s’il y a lieu de cibler celui qui sera le plus fort ou pas.

Cette approche darwinienne préconisée jusque là par de sombres théoriciens marginaux pourrait en effet être assez pragmatique pour Washington au cas où l’Eurocratie voudrait un jour secouer le joug de l’ordre mondial établi. 

Le rétablissement risque d'être particulièrement difficile surtout si l'on s'en tient au constat actuel de forces armées qui sont littéralement « à l'os ».

https://www.ouest-france.fr/politique/defense/plan-de-rearmement-europeen-de-quoi-ont-vraiment-besoin-les-armees-du-vieux-continent-47a51782-f83a-11ef-b38f-dff807deb5c8

 

On rajoutera à ce constat l'absence de doctrine militaire, un patriotisme qui pour toute une population n'est qu'une vague idée sans consistance, et, pour tout dire, une absence complète d'engagement, d'entraînement comme de culture diplomatique et militaire sérieux.

La première des actions à mener devrait se traduire par un changement et un renouvellement complet des personnels politiques, industriels, financiers et militaires.

Nous avons affaire en effet à des gens qui sont parfaitement ignorants de l'histoire, de l'économie et encore plus de l'histoire économique comme de la stratégie économique, surtout en temps de guerre.

Nous nous heurtons à des gens qui s'essayent à des concepts , des pratiques, des usages dont ils ignorent tout, notamment en matière de diplomatie, de guerre, de guerre économique et par-dessus tout d'économie de guerre.

Des concepts pourtant particulièrement précis, subtils et exigeants dans leur énonciation comme dans leur intelligence et leur mise en oeuvre, surtout lorsqu'ils forment la concaténation précitée.

Des gens qui découvrent que la réalisation de leur projet suppose un financement autrement plus intelligent que la mise en coupe (dé)réglée et brouillonne d'une population de près de 500 millions d'habitants invités, sinon fortement contraints, à participer très prochainement à une opération de mobilisation de leur épargne sous forme de pillage.

Une population qui s'est dotée de pseudo dirigeants politiques qui en sont encore mentalement restés à l'imagerie des affiches promouvant l'Epargne, l'Effort de guerre, sous forme d'injonctions matinées de « patriotisme » et de « On les aura ! ». Autant dire plus d'un siècle de retard.

Une population européenne de près de 500 millions d'habitants qui craint de ne plus pouvoir confier sa protection à un pays de 330 millions d'habitants que menacerait un autre pays de 140 millions d'habitants qui a du mal à en contraindre un autre de moins de 40 millions d'habitants dont la démographie est devenue critique.

Ce que Y. Yánis Varoufákis, économiste et ancien ministre des finance de la Grèce (Janvier à juillet 2015) désigne sous le nom de « keynésianisme militaire » est une erreur et constitue un choix de politique erroné. i

Nous voyons à l'oeuvre les artisans bellicistes d'un vrai désastre conceptuel et politique avant que de devenir pleinement un vrai désastre stratégique, économique, financier, industriel, géostratégique et pour tout dire...militaire.

Incapables qu'ils sont de définir une doctrine comme d'avoir la moindre intelligence des mots et des situations qu'ils qualifient de manière plus qu'imprudente en une rhétorique guerrière à laquelle ils ne comprennent rienii ces gens réunissent les tares jumelles de la nullité, de la médiocrité, en une véritable insulte à l'intelligence.iii

La conclusion immédiate s'impose d'elle-même :

Tout n'est pas à refaire. Tout est à faire.

Le retard est immense, comme on peut le réaliser en considérant les avances et percées technologiques partout ailleurs , dans tous les domaines qui révèlent la guerre moderne :

https://strategika510.com/2025/02/27/developpement-dun-reseau-5g-militaire-chinois-pour-lechelon-tactique/

https://strategika510.com/2025/03/06/lia-joue-un-role-cle-dans-les-alternatives-au-gps/

https://strategika510.com/2025/03/04/lia-de-combat-vs-decision-humaine-ou-le-debut-du-soulevement-des-machines/

https://strategika510.com/2025/03/10/starlink-grande-revelation-de-la-guerre-en-ukraine/

https://strategika510.com/2025/01/26/lere-des-guerres-ennuyeuses/

https://strategika510.com/2025/02/17/retour-aux-fondamentaux-les-etats-unis-vs-la-russie/

Toujours Strategika, dans un « Retour aux Fondamentaux »,

Indubitablement, les États-Unis ont les capacités d’arrêter sur le champ la guerre en Ukraine. Les européistes ont plongé tête la première dans une bataille par sectarisme idéologique tandis que Washington, infiniment plus pragmatique, manipulait un ensemble de pions pour faire avancer ses intérêts géostratégiques propres. Au passage, l’Europe se retrouve désormais dans le rôle très peu enviable de partisan de la guerre dans un contraste saisissant et “recherché” avec la posture d’un Trump partisan de l’arrêt de toutes les guerres. Les européistes ont beau critiquer Trump pour son manque de connaissances historiques ou pour son penchant pour la téléréalité. Cet homme vient de les balayer à droite et gauche, de haut en bas avant de les livrer en pâture à l’histoire. 

Les temps changent : le complexe militaro-industriel US est devenu partisan de la paix et de la colombe blanche tandis que les européistes se découvrent les héritiers du National-Socialisme tel que rêvé par les idéologues d’un Reich qui devait perdurer 1000 ans et dont la posture est désormais celle des pires bellicistes de l’histoire contemporaine. Le coup de Trump est d’avoir réussi avec une économie de moyens remarquable à faire paraître les États-Unis d’Amérique comme une puissance du bien dans le monde en dépit d’un passif fort controversé en matière de conflits depuis 1945. Cela ressemble à la Pax Americana à l’ère du digital. Il ne manque plus qu’un Captain America adapté à la période 2025-2035 et le monde aura enfin de véritables super héros.

Fort heureusement l'actualité va vite et laisse paraître d'autres approches comme celle que donne l'excellent analyste Gordon M. Hahniv

La coalition transatlantique OTAN-Ukraine est en train de s'effondrer.

La principale force et soutien de l'OTAN, les États-Unis, ont abandonné la coalition.

Les États-Unis pourraient faire de même en ce qui concerne l'OTAN elle-même.

Ainsi, l'Europe s'oppose-t-elle à la nouvelle administration américaine du président Donald S. Trump qui souhaite un rapprochement avec la Russie et une fin de la guerre OTAN-Russie-Ukraine ; guerre qui a pour origine de l'expansion de l'OTAN et d'autres empiètements sur les intérêts de sécurité nationale russes en Ukraine et autour.

Pendant ce temps, le président ukrainien Volodomyr Zelensky cherche à militariser une Europe faible afin de remplacer le soutien américain en déclin.

La tendance est à la dissolution entre et au sein de toutes ou du moins de la plupart des forces impliquées dans la guerre OTAN-Russie-Ukraine, apportant le chaos, l'incertitude, les erreurs de calcul et le risque d'une guerre plus vaste, plus destructrice et plus dégradante.

Le niveau international du conflit ukrainien est en train de passer d'une confrontation bilatérale entre l'Occident et la Russie à une confrontation trilatérale impliquant la Russie, les États-Unis et un nouvel axe euro-ukrainien, chacun étant déchiré par les divisions générées par la guerre civile froide intra-atlantique.

Cela soulève la question suivante : l'Europe deviendra-t-elle un pôle distinct dans la nouvelle structure multipolaire du système international, s'ajoutant au pôle américain et au pôle sino russe ?

Le chaos au centre de gravité : Kiev

La querelle historique sans précédent entre les dirigeants de prétendus alliés – le président américain Donald Trump et son vice-président JD Vance et le président ukrainien V.Zelensky – du 28 février 2025, semble sonner le glas de ce dernier, si ce n’est biologiquement, du moins politiquement.

Les responsables américains ont appelé à sa démission, et D.Trump a refusé toute nouvelle rencontre avec lui jusqu’à ce qu’il soit prêt à faire la paix dans des conditions de faiblesse sur le champ de bataille face à la Russie de Poutine et ses forces armées en progression.

Après l’accrochage public du 28 février au Bureau ovale, Trump a suggéré que Zelensky ne serait pas « là très longtemps » s’il refusait de négocier avec Moscou et de mettre fin à la guerre. 

Mais attention à ce que vous souhaitez. Malgré la position affaiblie de Zelensky sur le plan national et international, ce président partiellement illégitime pourrait bien être le dernier ou l’avant-dernier pilier survivant du régime de Maïdan et de l’État ukrainien. Malgré tout son narcissisme, son égoïsme, sa corruption et son autoritarisme croissant, Zelensky maintient actuellement l’élite ukrainienne unie et il est le visage de l’Ukraine à l’étranger, toujours apprécié en Europe. Il reste une figure qui satisfait au minimum toutes les différentes factions de la politique ukrainienne et est capable de contenir les éléments de l’opposition, dont il a émasculé la plupart en interdisant des partis et des médias et en forçant leurs dirigeants à l’exil ou en les arrêtant (par exemple, l’ancien président Petro Porochenko et Viktor Medvedchuk).

Pour ces raisons et peut-être pour d’autres, Vladimir Poutine lui-même a pris grand soin de ne pas chercher à destituer Zelensky ni de le rejeter fermement et définitivement comme partenaire potentiel de négociation.

Malgré la propagande ukrainienne selon laquelle Poutine a cherché à assassiner Zelensky, le fait est que s’il avait voulu éliminer Zelensky de la scène physiquement ou politiquement, il l’aurait déjà fait. Il suffit de se rappeler l’épisode de 2023 au cours duquel le cortège de Zelensky a été suivi par un drone russe lors d’un voyage à Odessa et aurait pu déclencher une attaque contre lui. Il y a eu de nombreuses occasions de se débarrasser de Zelensky, étant donné son penchant pour les démonstrations de bravoure, les visites au front et les événements médiatiques en plein air organisés à Kiev.

Bien que Poutine ait qualifié Zelensky de président illégitime, compte tenu de la fin du mandat présidentiel ukrainien l’année dernière, le président russe n’a jamais dit qu’il ne négocierait pas avec Zelensky. Il a récemment admis la possibilité d’une participation de Zelensky aux négociations de paix, remettant en question uniquement le statut juridique de la signature d’un traité de paix par un président dont le mandat a expiré.

Il y a des raisons de croire que Poutine a laissé Zelensky en vie et laissé ouverte la possibilité de sa participation aux négociations parce qu’il comprend intuitivement que le maintien au pouvoir de Zelensky est le moyen le plus simple et le plus fiable de garantir que l’Ukraine ne sombre pas dans le chaos alors que la Russie poursuit ses offensives, laissant à la Russie un désordre beaucoup plus grand et plus sale à nettoyer après la victoire probable de Moscou.

En bref, la Russie a besoin de la capitulation de l’Ukraine, pas de son effondrement dans le chaos.

Le seul autre personnage ukrainien, outre Zelensky, sur lequel il serait raisonnable de compter, ou dont on pourrait espérer qu’il soit capable, de maintenir le régime et l’État ukrainiens ensemble grâce à un processus de négociation largement capitulatif et à la fin de la guerre, est l’ambassadeur d’Ukraine à Londres et ancien commandant des forces armées ukrainiennes, le général Valeriy Zaluzhniy. Licencié par Zelensky, Zaluzhniy a été envoyé à Londres par Zelensky de peur que son commandant n’organise, ou ne devienne le point focal, d’un mouvement d’opposition contre le maintien de Zelensky à la présidence. La seule autre personnalité politique ukrainienne plus populaire que Zelensky est le directeur de l’administration du renseignement militaire (HUR), Kyryll Budanov, mais il est bien moins populaire que Zaluzhniy

Zaluzhniy est populaire non seulement dans le grand public mais aussi parmi les soldats ukrainiens et a des liens avec la puissante aile ultranationaliste et néofasciste de la politique ukrainienne. Les connexions de Zaluzhniy sont démontrées par le fait qu'il a embauché Dmitr(o)y Yarosh comme conseiller lorsqu'il était à la tête des forces armées ukrainiennes. Yarosh est le chef fondateur du célèbre « Pravyi Sektor » ou Secteur droit (RS). Zaluzhniy a posé avec Yarosh, diverses personnalités du Secteur droit, y compris le commandant de l'aile militaire de la RS, le Corps des volontaires ukrainiens (DUK), maintenant incorporé dans l'armée, avec des photos comprenant le drapeau rouge et noir de la RS sur le modèle de l'Organisation des nationalistes ukrainiens néofascistes de la Seconde Guerre mondiale (OUN) et de l'Armée des partisans ukrainiens (UPA),.

En termes de négociations de paix, Zaluzhniy serait peut-être plus contraint et moins enclin à engager des pourparlers avec Poutine.

Budanov, l'homme de la CIA en Ukraine, a également des liens avec les néofascistes ukrainiens, ayant travaillé avec eux par l'intermédiaire de la HUR et des néofascistes russes opposés au régime de Poutine. D'autres candidats sont donc recherchés, comme le montrent les récents rapports sur la rencontre des alliés de Trump avec Timochenko. Cependant, sa capacité à maintenir le cap est limitée. Elle n'est plus populaire, est compromise par un précédent accord gazier avec la Russie de Poutine, est corrompue et a de nombreux ennemis, y compris les néofascistes.

Trois faits témoignent de la possibilité d’une destitution de Volodymyr Zelensky, même par un coup d’État orchestré par Washington :

-la déclaration de Trump selon laquelle Volodymyr Zelensky doit partir s’il refuse les pourparlers de paix,

-le fait qu’il pousse Volodymyr Zelensky à organiser des élections présidentielles et

-les rapports selon lesquels des responsables de Trump ont rencontré des représentants de l’opposition ukrainienne, dont l’ancienne Première ministre Ioulia Timochenko et les dirigeants du parti Solidarité européenne de l’ancien président ukrainien Petro Porochenko

https://www.politico.eu/article/donald-trump-allies-secret-talks-volodymyr-zelenskyy-opposition-ukraine-elections-yulia-tymoshenko-petro-poroshenko/ ).

Malheureusement, Trump pourrait ne pas être mis au courant d' un coup d’État qui pourrait être encouragé par ceux qui dirigent des opérations secrètes. Non seulement la CIA pourrait mettre en œuvre n’importe quel ordre qu’il émettrait afin d’atteindre les objectifs alternatifs de l’État profond, mais la CIA pourrait devancer la Maison Blanche en organisant sa propre opération de coup d’État, peut-être dirigée par Boudanov et incluant les forces dont il dispose en tant que chef de la HUR, mais aussi les nombreuses unités militaires mécontentes de Zelensky et de son utilisation de la guerre à des fins politiques personnelles .

Si la CIA favorise un régime ukrainien véritablement néofasciste pour remplacer le régime partiellement néofasciste de Maïdan, alors la guerre pourrait être prolongée par ces éléments extrémistes pendant un certain temps, en particulier si l’Europe anti-Trump leur fournit des armes, sans parler des troupes.

Une telle évolution sèmerait également la méfiance entre Trump et Poutine, contribuant peut-être à faire échouer le rapprochement américano-russe. C’est précisément ce que souhaite la faction mondialiste-wokiste en Occident.

L'Ukraine se sépare des États-Unis et est divisée en elle-même. Le chaos qui en résulte a conduit l'Ukraine à tenter de se réaligner sous un parapluie européen, que Zelensky encourage à former, mais qui est aussi divisé que l'Ukraine en elle-même et dans ses relations avec Washington.

Schisme de l'Atlantique

Avec le retour de Trump à la Maison Blanche et ses politiques transformatrices qui sapent le mondialisme et le wokisme, la guerre civile froide américaine a explosé sur la scène européenne, engouffrant la communauté atlantique dans une guerre civile froide entre les mondialistes et les conservateurs nationaux.

Ainsi, l’opposition de l’UE au rapprochement de Trump avec Moscou et à la poursuite de la paix en Ukraine fait en réalité partie de cette lutte de pouvoir « domestique » ou interne à la communauté atlantique entre le wokisme mondial et le « populisme », c’est-à-dire la réaction patriotique du conservatisme populaire contre l’attaque contre la souveraineté et le républicanisme représentée par le wokisme mondial.

De même que la politique étrangère américaine a tendance à se transformer en un « ballon politique » intérieur américain ou en une sorte d’instrument politique plutôt qu’en un domaine distinct d’intérêt national à considérer en soi, les Européens et la faction mondiale éveillée de Kiev, représentée par Zelensky, utilisent leur opposition aux négociations avec Poutine pour saper toute la réputation politique de Trump et les aspects anti-mondialistes et anti-wokistes de son programme : anti-immigration illégale, tarifs douaniers contre le libre-échange, anti-Green Deal, anti-COVID et pro-liberté d’expression, entre autres.

Cette guerre civile froide fait rage au sein même de l'Europe.

En ce qui concerne le soutien de l'UE à la guerre OTAN-Russie en Ukraine et la prolongation de la guerre en Ukraine aussi longtemps qu'il le faudra pour assurer une défaite stratégique de Moscou, des pays comme la Hongrie, la Slovaquie, la Serbie et, plus récemment, la Croatie, ont adopté la position de dissidents.

Dans une certaine mesure, l'Allemagne et l'Italie ont exprimé et démontré des réserves.

D'autres pays, comme la Roumanie, connaissent leur propre guerre civile froide, comme en témoigne l'annulation des élections par crainte qu'un dissident (anti-UE) ne soit élu président de Bucarest, ce qui provoquerait une polarisation et des manifestations de masse.

De la même manière, le Premier ministre conservateur et anti-guerre de Slovaquie, Robert Fico, a affirmé que l'Occident cherchait à organiser une « révolution de couleur » contre lui (www.interpressnews.ge/en/article/137071-robert-fico-there-are-plans-aimed-at-overthrowing-the-government-there-is-a-group-of-experts-in-slovakia-who-were-involved-in-the-events-in-georgia-and-also-participated-in-ukraines-maidan/ ; https://t.me/stranaua/183655 ).

Fin janvier, les ONG à l'origine des manifestations antigouvernementales étaient liées à l'USAID et à George Soros, mais aussi à la Légion géorgienne, un bataillon de volontaires des forces armées ukrainiennes. Fico a même envoyé une lettre au président du DOGE, Elon Musk, demandant des informations sur les ONG du pays liées à l'USAID (www.hungarianconservative.com/articles/politics/serbian-parliament-chaos-color-revolution-aleksandar-vucic-viktor-orban-usaid/).

Désunion au sein de l'OTAN

Les dirigeants occidentaux, de Joe Biden aux secrétaires généraux de l’OTAN, ont affirmé que l’invasion « non provoquée » de l’Ukraine par la Russie avait eu l’effet inverse : au lieu d’arrêter l’expansion de l’OTAN comme le souhaitait Poutine, elle l’a étendue à la Suède et à la Finlande, voisine de la Russie. « La grave erreur de calcul de Poutine a renforcé l’OTAN comme jamais auparavant », ont-ils déclaré, tout comme son erreur de calcul sur l’Ukraine a conduit à la « victoire de l’Ukraine » et à la « défaite stratégique » de la Russie.

Nous savons maintenant que c’est l’OTAN qui est en train de s’affaiblir. Les divisions en Europe au sujet de la guerre mentionnée ci-dessus ne sont qu’une partie de ce tableau.

De nombreux publics occidentaux, et notamment américains, se sont retournés contre le soutien de leur pays au rejet par l’OTAN et l’Ukraine de l’accord de paix russo-ukrainien de mars 2022 et à la guerre avec la Russie en Ukraine.

Le vote anti-guerre a contribué à ramener l’ancien président Trump au Bureau ovale avec une majorité républicaine dans les deux chambres. Le rapprochement ultérieur de l’administration Trump avec la Russie et les initiatives de paix ukrainiennes ont ouvert un schisme au sein de l’OTAN qui se développait depuis le début de la guerre.

La Hongrie, la Slovaquie, la Serbie et la Croatie sont enhardies dans leur résistance à la poursuite de la guerre, tandis que le Royaume-Uni et la France s’opposent au rapprochement et aux politiques de paix de Trump en adoptant une posture militaire qui cherche à détourner des fonds massifs vers le développement de la défense et la production d’armes et à insérer les troupes des pays de l’OTAN comme « gardiens de la paix » d’une « coalition de volontaires » afin d’attirer l’OTAN dans la guerre directement avec des bottes sur le terrain.

Trump n’a pas succombé à cette dernière conspiration et a refusé de soutenir les forces européennes envoyées en Ukraine. 

Les Européens de l’Ouest – le président français Emmanuel Macron, le Premier ministre britannique Kier Starmer et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen – se disputent le titre de leader de l’Europe et rivalisent avec Trump en tant que « leader du monde libre », le Churchill du XXIe siècle.

Leur coalition de volontaires prévoit d’envoyer des soldats de la paix en Ukraine immédiatement après la signature d’un accord de paix, mais les Russes n’accepteront pas de soldats de la paix européens, soupçonnant à juste titre qu’ils ne seront qu’un cheval de Troie pour le déploiement de troupes de l’OTAN en Ukraine pour combattre les Russes et ils les considéreront comme des combattants légalement ciblables.

De plus, aucun accord parrainé par les États-Unis entre la Russie et l’Ukraine ne contiendra un tel point.

L’intention est donc de fournir une couverture pour des livraisons massives d’armes, que l’Europe ne peut de toute façon pas rassembler, afin de permettre à Kiev de relancer la guerre dans le futur, peut-être dans quatre ans, lorsqu’un président américain plus conciliant occupera le Bureau ovale.

Avec des troupes européennes impliquées , l’OTAN et les États-Unis peuvent être contraints de se lancer dans la bataille. 

Le seul réalisme en jeu ici est de comprendre que la seule façon de vaincre la Russie en Ukraine est que l’OTAN entre directement en guerre et que tous les pays de l’OTAN passent en position de guerre.

Cela nécessiterait un passage à une économie de guerre et à une conscription militaire que la culture européenne ne peut plus accepter, en particulier face à une menace russe clairement conjurée.

Le programme « ReArm » Europe annoncé par Von der Leyen à lui seul détournerait des centaines de milliards d’euros vers les dépenses de défense 


(vidéo : https://x.com/Editorialz/status/1896942384610738408 ).

L’illusion est totale quand on considère le manque de base industrielle de l’Europe ( https://ctrana.one/news/475679-pistorius-sravnil-proizvodstvo-oruzhija-v-evrosojuze-i-rossii.html ).

Etant donné la culture européenne et le triste état de son économie, une telle politique militariste entraînerait d'une manière ou d'une autre la chute de tous les gouvernements d'Europe occidentale et de nombreux gouvernements d'Europe de l'Est et déclencherait un mouvement anti-OTAN qui condamnerait l'alliance. 

Les nouveaux militaristes de la communauté transatlantique (sans les États-Unis de Trump) sont maintenant allés si loin dans leur opposition aux républicains nationaux de la communauté dirigés par Trump que la candidate au poste de premier ministre canadien, Chrystia Freeland, dont le grand-père était membre de l'Organisation des nationalistes ukrainiens pronazie, néofasciste et antisémite, a suggéré que le parapluie nucléaire britannique soit utilisé au Canada pour se défendre contre l'Amérique de Trump ! (www.telegraph.co.uk/us/politics/2025/03/03/british-nuclear-weapons-canada-trump-chrystia-freeland/)

Pendant ce temps, les parlementaires européens comparent Trump à Hitler et le qualifient de « traître » (vidéo : http://www.facebook.com/750725919/videos/a.10161022662500920/653726307185455 ).

La politique transatlantique interne, les ambitions éhontées, les illusions de grandeur et la russophobie européenne traditionnelle rendent impossible toute approche réaliste proposée par les petits États d’Europe de l’Est, du moins pour le moment.

Pendant ce temps, Zelensky a profité du nouveau militarisme mondialiste-wokiste de l’Europe pour contrer l’accent mis par Trump sur les pourparlers avec la Russie, menés apparemment sans tenir compte de l’Ukraine, en opposant la position pro-Kiev de plus en plus forte de l’Europe à la « politique d’apaisement » de Trump. Ainsi, il a déclaré au Forum économique mondial en janvier que les États-Unis « ne se soucient plus de savoir si l’Union européenne sera leur alliée à l’avenir » et a proposé que 200 000 soldats européens de « maintien de la paix » soient déployés en Ukraine ( https://t.me/stranaua/183651 et https://t.me/stranaua/183682 ).

En fait, Trump n’a montré aucun intérêt, et s’est même moqué de l’idée d’inclure l’Europe dans ses pourparlers avec Poutine, passant également par-dessus la tête de Bruxelles.

Ainsi, Zelensky a déclaré au Forum économique mondial, qui n’aime pas Trump, que l’Europe doit être incluse dans toutes les négociations concernant un accord de paix sur l’Ukraine (vidéo : http://www.facebook.com/ivan.katchanovski/posts/pfbid02NDRS19ryTKhdEQ8YaZTEP2bfPHAtQUzAKx9cKNuK2uQ99bdj3ozmcDCnvKX3FF1sl ).

La nouvelle autonomie stratégique et militaire européenne et toute coalition antirusse Europe-Ukraine qui en découlerait conduiraient finalement au dysfonctionnement complet de l’OTAN et à sa dissolution. C’est donc la grave erreur de calcul de l’Occident qui, en misant sur une victoire facile sur « la faible Russie de Poutine », détruit l’OTAN.

/On notera à ce propos l'abîme d'imbécillité ouvert par le personnel politique qui entoure M. E. Macron.v

Tout cela se produit alors que la même erreur de calcul unifie le « reste » sous le BRICS+ contre ce qui était autrefois un Occident unifié.

/Un Occident unifié et prospère, ce qui n'est plus le cas désormais.

En dehors d’une paix conquise par la Russie, il existe deux voies principales pour mettre fin aux combats : soit par un cessez-le-feu d’abord, puis par des pourparlers de paix, soit, au contraire, seulement après que les négociations aient abouti à un accord de paix totale.

Ce dernier processus impliquera un délai plus long avant la cessation des hostilités et davantage de territoire ukrainien occupé par les forces russes. Rien ne garantit que Poutine acceptera de restituer les territoires que ses troupes occupent déjà au-delà de la Crimée et des quatre régions de l’Est.

/Ne rêvons pas.

Moscou a déjà intégré dans la constitution russe les parties constitutives de la fédération. Les forces russes occupent déjà certains territoires en dehors des cinq régions annexées et auront bientôt pris la totalité du territoire de ces cinq régions. Après cela, l’Ukraine devra faire davantage de concessions aux exigences russes dans des domaines autres que les questions territoriales, comme la démilitarisation et la « dénazification » (changement de régime) sur lesquelles Poutine a insisté.

Mais l’Occident, en dehors de l’administration Trump et des quelques États déjà mentionnés, n’a pas encore pris conscience de la réalité.

La Russie a gagné la guerre et elle continuera de gagner tant que l’Occident ne déclenchera pas une guerre européenne à grande échelle.

/Une guerre déjà perdue – et c'est moi qui parle -, qui signera alors la troisième tentative de suicide de l'Europe. Une tentative dont tout porte à croire qu'elle sera alors parfaitement réussie puisque ce sera la dernière, chose que les bellicistes europtel éens M. E. Macron semblent ne pas comprendre.

 

En continuant à chercher à vaincre stratégiquement la Russie au nom du mondialisme, du wokisme et de leur bras armé, l’OTAN, les « occidentaux » creusent toujours plus profondément le grand trou dans lequel ils se sont eux-mêmes jetés et, en cas de troisième guerre mondiale, ils pourraient bien creuser nos tombes à tous par la même occasion.

Car plus la guerre OTAN-Russie en Ukraine se prolonge, plus les risques d’erreurs de calcul, de cygnes noirs et autres de ce genre augmentent et font exploser le conflit ukrainien en un conflit européen.

Plus l’Europe résiste au rapprochement américain avec la Russie et aux efforts de paix en Ukraine, plus elle condamne le républicanisme occidental, la communauté transatlantique et l’alliance de l’OTAN – sans parler de l’État ukrainien.

/Mais dans le fond, et c'est moi qui parle, pourquoi continuer de s'accrocher à l'OTAN, modèle stratégique périmé à ranger désormais au magasin des accessoires comme l'ex-Pacte de varsovie ?

Il existe désormais un risque réel que la communauté transatlantique soit brisée en même temps que l’OTAN, mais que les États-Unis et peut-être plusieurs États européens d’un côté, et la majeure partie de l’UE de l’autre, deviennent des pôles concurrents ou antagonistes, ajoutant un nouveau pilier européen aux piliers dirigés par les États-Unis et la Chine et la Russie, créant ainsi une structure multipolaire plutôt que bipolaire composée de l’« Occident collectif » et du reste.

/A cette nuance près – une nuance cardinale – que pour le pilier européen précité et Français en particulier, le « paysage politique » devra être préalablement et rapidement complètement rénové comme le montre la récente Lettre ouverte adressée à M. E. Macron par l'ancien ministre Pierre Lellouche.

Lisez plutôt : https://pierrelellouche.fr/2025/03/lettre-ouverte-monsieur-le-president.html

 

 

Notes et Sources :

https://strategika510.com/2025/03/08/rearmement-allemand-et-opportunisme-francais-une-equation-contradictoire/

Copyright © Strategika 5100 Foundation 2011-2024

ihttps://brunobertez.com/2025/03/11/lexpansion-militaire-de-leurope-dissoudrait-le-tissu-social-sans-garantir-la-securite-varoufakis/

https://atlantico.fr/article/decryptage/monter-nos-depenses-militaires-a-3-du-pib-mais-avec-quelle-efficacite-par-euro-investi-guerre-ukraine-michel-goya-robert-ranquet

ii À partir de quand peut-on considérer qu’un État est « en guerre » contre un autre ?The Conversation,12 mars 2024, 17:07 CET, https://theconversation.com/a-partir-de-quand-peut-on-considerer-quun-etat-est-en-guerre-contre-un-autre-225207

iiiAdresse aux Français, mercredi 5 mars 2025, https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/2025/03/05/adresse-aux-francais-6

 

iv Gordon Hahn, The World Order’s Restructuring Intensifies as the Ukrainian War Implodes the West and Kiev, March 9, 2025, Russian & Eurasian Politics, https://gordonhahn.com/2025/03/09/the-world-orders-restructuring-intensifies-as-the-ukrainian-war-implodes-the-west-and-kiev/

 

vhttps://www.aa.com.tr/fr/monde/france-russie-jean-no%C3%ABl-barrot-ne-prendrait-pas-sergue%C3%AF-lavrov-au-t%C3%A9l%C3%A9phone/3484763

Gordon M. Hahn, https://gordonhahn.com/publications/ Le Dr Hahn a enseigné aux universités de Boston, American, Stanford, San Jose State et San Francisco State et en tant que boursier Fulbright à l'université d'État de Saint-Pétersbourg, en Russie. Il a également été associé principal et chercheur invité au Center for Strategic and International Studies, au Kennan Institute de Washington DC, à la Hoover Institution de l'université de Stanford et au Center for Terrorism and Intelligence Studies (CETIS), Akribis Group.

Bibliographie :

 Russian Tselostnost' : Wholeness in Russian Thought, Culture, History, and Politics (Europe Books, 2022). 
The Russian Dilemma : Security, Vigilance, and Relations with the West from Ivan III to Putin (McFarland, 2021) ; 
Ukraine Over the Edge : Russia, the West, and the “New Cold War”  (McFarland, 2018) ; 
The Caucasus Emirate Mujahedin : Global Jihadism in Russia's North Caucasus and Beyond (McFarland, 2014), 
Russia's Islamic Threat (Yale University Press, 2007) et 
Russia's Revolution From Above : Reform, Transition and Revolution in the Fall of the Soviet Communist Regime, 1985-2000 (Transaction, 2002).



26 réactions


  • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 13 mars 17:17

    Le 13 mars, l’assistant du président russe Iouri Ouchakov a rapporté que lors d’une conversation avec le conseiller à la sécurité nationale américain Michael Waltz, il a commenté la proposition d’un cessez-le-feu temporaire en Ukraine et a également exposé la position de la Russie.

    Selon lui, la partie russe ne veut pas d’un accord temporaire et est intéressée par un règlement à long terme du conflit.

    Il n’a pas exclu que le dirigeant russe Vladimir Poutine exprime des évaluations plus spécifiques et plus significatives de la proposition de cessez-le-feu préliminaire en Ukraine le 13 mars.

    «  J’ai, naturellement, commenté les accords conclus sur un cessez-le-feu temporaire et j’ai déclaré notre position selon laquelle ce n’est rien de plus qu’un répit temporaire pour l’armée ukrainienne, rien de plus », a-t-il déclaré à l’antenne de la chaîne de télévision Rossiya 1 .




  • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 13 mars 17:24

    Colonel Jacques Baud :

    « Le traitement de la guerre en Ukraine témoigne d’un effondrement total du journalisme français »-

    https://twitter.com/i/status/1899943817073352914

    La Pologne veut accueillir sur son territoire des armes nucléaires US comme elle avait accueilli les armes nucléaires soviétiques lorsqu’elle était membre du défunt Pacte de Varsovie afin de constituer une dissuasion contre une Russie aguerrie par le conflit par proxy avec l’OTAN. 

    L’appel du président polonais Duda à accueillir des armes nucléaires américaines souligne l’anxiété croissante en Pologne – laquelle serait partagée par d’autres pays d’Europe orientale et centrale – à l’égard de la fédération de Russie qui sort renforcée des pourparlers de paix avec l’Ukraine négociés sous l’égide de l’administration Trump. Le dirigeant polonais espère relancer un projet de partage nucléaire qu’il avait présenté sans succès à l’administration de Joe Biden en 2022 tout en réarmant à fond la caisse la Pologne afin qu’elle puisse détenir la plus puissante armée conventionnelle d’Europe. Pour le moment, ce sont les forces armées turques qui constituent la principale force terrestre de l’OTAN en Eurasie derrière les armées US. Lors de la guerre froide 1.0, l’ancien régime communiste polonais a accueilli des ogives nucléaires soviétiques dans le cadre du Pacte de Varsovie. La présence d’armes nucléaires US près des frontières de la Russie – cette fois sous le contrôle des États-Unis – serait considéré comme une menace sérieuse par Moscou.

    Lors de la guerre froide (1947-1990), l’ex-Union Soviétique a déployé des armes nucléaires tactiques dans des bunkers construits à la fin des années 1960 près de Brzeznica-Kolonia, Podborsko et Templewo en Poméranie dans le cadre de la stratégie militaire soviétique sur le théâtre européen. Ces armes nucléaires tactiques étaient destinées à être utilisées dans le cas d’un conflit impliquant le front Nord ciblant en priorité des portions de territoires de la république fédérale d’Allemagne et le Danemark. 

    Le programme Vistule était un accord secret entre la Pologne et l’Union soviétique, signé le 25 février 1967, visant à stocker des armes nucléaires soviétiques en Pologne. Ce programme visait à améliorer la préparation au combat des troupes soviétiques et polonaises en mettant des armes nucléaires à la disposition des forces polonaises en cas de guerre, reflétant ainsi le concept de partage nucléaire de l’OTAN. Les États-Unis ont déployé des armes nucléaires en Europe dans le cadre de cette stratégie de dissuasion nucléaire avec un nombre maximum d’armes nucléaires américaines en Europe estimé à environ 7 300 en 1971. Il s’agissait d’armes stratégiques et tactiques, telles que des bombes et des missiles, stockées en Allemagne, en Italie, en Türkiye et le Royaume-Uni. Ces déploiements visaient à dissuader les agressions soviétiques et s’inscrivaient dans le cadre de la stratégie de “réponse flexible” de l’OTAN adoptée en 1967.

    Depuis 2022 et le début de la guerre en Ukraine, la Pologne a entrepris un vaste programme de développement de ses capacités militaires pour faire face à ce qu’elle perçoit comme une menace stratégique russe historique. La Pologne a l’intention de porter ses effectifs militaires à 500 000 soldats et a imposé une formation militaire approfondie à tous les hommes adultes dans le pays. La Pologne a acquis des systèmes d’armes de pointe, notamment 180 chars sud-coréens K2 Black Panther, dont 110 sont en cours de livraison en mars 2025.


    En outre, elle a acheté 96 hélicoptères AH-64E Apache et 212 obusiers automoteurs à la Corée du Sud.

    Le choix de la Corée du Sud semble pertinent après les performances jugées assez mitigées de certains systèmes d’armes européens dans la guerre en Ukraine. Enfin, la guerre en Ukraine a permis aux Etats-Unis de développer et de renforcer la coopération militaire avec la Pologne à des niveaux totalement inédits comme l’établissement d’un site de stocks prépositionnés de l’armée à Powidz, renforçant ainsi le dispositif de dissuasion de l’OTAN en Europe de l’Est.

    Le réarmement de la Pologne implique non seulement le renforcement de la présence militaire US en Europe de l’Est et donc un renforcement considérable de l’influence US en Europe mais également, par un déterminisme historique assez complexe inhérent aux relations tumultueuses de la Pologne avec la Russie et l’Allemagne, un changement de posture stratégique de ces deux pays dans un cadre opposé mais au fond convergent pour parer à la montée en puissance de la Pologne et c’est là que le jeu devient intéressant, d’autant plus que la rivalité entre la Pologne et  l’Ukraine, mise en retrait en faveur du conflit ukrainien et de la nécessité de contrer la Russie, existe toujours et porte aussi bien sur des revendications historiques et territoriales latentes. Ce qui signifie que les causes de conflit armé en Europe sont loin d’être épuisées.

    Source : https://strategika510.com/2025/03/13/la-pologne-veut-des-armes-nucleaires-us-sur-son-territoire/



  • Octave Lebel Octave Lebel 13 mars 18:55

     Choc des oligarchies et reconfiguration de ses représentations.

    ½. Ce que cherche à faire la technostructure politique à la tête de l’UE c’est de préserver l’essentiel en la faisant évoluer et la renforçant afin de maintenir le système mis en place en contournant largement les peuples tenus dans l’ignorance et l’impuissance pour l’essentiel depuis le début de l’aventure. C’est ce qu’elle a toujours fait avec toujours la même dynamique toujours orientée dans le même sens. Les événements négatifs subis dont elle est largement à l’origine sont systématiquement utilisés à cet effet. Rappelons l’essentiel, l’horizon voulu indépassable. La domination d’une oligarchie mondialisée concentrant le produit du travail et de toutes les contributions à son profit. Ce qui lui garantit le pouvoir de l’initiative économique, du contrôle des représentants politiques avec celui des outils de fabrication de l’opinion publique (médias d’information, de loisirs et de culture).Et maintenant et de plus en plus, dans une inconscience de notre part largement entretenue, un techno-pouvoir hors norme conféré par le contrôle de  tous les réseaux de communication, de recueil de données dans une diversité et des volumes difficilement imaginables. Portant sur nos vies, nos déplacements, nos achats, nos loisirs mais aussi sur le fonctionnement de toutes les technologies sur lesquelles repose le fonctionnement de tous les réseaux nécessaires à la satisfaction de nos besoins essentiels et autres. Les oligarchies sont condamnées comme celles qui les ont précédées à se disputer entre elles le leadership ainsi que tout autre projet les remettant en cause. Il est urgent que nous mettions en place une démocratie citoyenne si nous ne voulons pas être embarqués dans une dystopie en gestation depuis un moment déjà.

     



    • mmbbb 14 mars 08:52

      @Octave Lebel « Ce que cherche à faire la technostructure politique à la tête de l’UE c’est de préserver l’essentiel en la faisant évoluer et la renforçant afin de maintenir le système mis en place en contournant largement les peuples tenus dans l’ignorance et l’impuissance pour l’essentiel depuis le début de l’aventure. » 

      sauf que ton mentor , Melenchon ne veut pas sortir de cette Europe.

      Hormis de faire des incessants copié colle , il n y a pas un once d analyse personnelle ; et le mot extreme droite a ete omis !

      Rigolo de la NUPES dont le seul mode d expression est la vocifération .


    • @mmbbb
      Absolument, il faut etre aveugle pour ne pas le voir tant c’est grossier
       
      « et le mot extreme droite a ete omis ! »
      Ah oui il est malade ? c’est inquietant de sa part ...
      Faut dire q’apres s’ytre pris lka porte et l(huisserie en pleine poire en voulant jouer avec avec et en se prenant les pieds dans le tapis jusqu’a retirer en douce l’affiche , ceci l’a peut etre calmé pour 24 heures (lol) cf :
      https://youtu.be/CPpq_oicaDE


  • Octave Lebel Octave Lebel 13 mars 18:56

    2/2. Choc des oligarchies et reconfiguration de ses représentations.

    Tout est fait pour nous tenir enfermés dans un étouffoir et ses miroirs déformants.

    Il y a des informations essentielles à connaître qui sont tenues autant que faire se peut invisibilisées comme il se doit quand une propagande omniprésente et dominante encadre et organise l’information. Même si cela est de plus en plus difficile parce que, nous les citoyens de ce pays, quand nous n’avons pas négligé de défendre nos intérêts et nous remettant à voter, venons de contredire le résultat annoncé de sondages unanimes et avons bloqué les manigances droite/extrême droite tentant de se partager les places au service de l’oligarchie.  Propagande visant à rendre un débat public et une réflexion collective, c’est-à-dire une réflexion de citoyens à part entière, impossibles. Remplacés par la pression continue de l’entre-soi des journalistes et leurs invités avec leurs incontournables sondages. Propagande servie par un service public sans indépendance ni autonomie et tenu solidement par le pouvoir en place. Et des chaînes d’info et instituts d’opinion aux mains d’une poignée de nos fameux oligarques. Avec toute une réflexion autonome s’efforçant de nourrir la vie démocratique tenue par construction aux marges. De belles comédies sont en préparation avec les petits coups de théâtre habituels et leurs matamores (déjà connus).Présentées comme des enjeux majeurs avec l’espoir de nous y piéger, disperser et diviser selon un schéma maintenant bien connu. Les sondages bien sûr viendront nous dire ce que nous devons penser. À nous de voir d’où viennent ces gens et quels intérêts ils ont portés et portent encore tout en nous disant le contraire. Nous le savons dorénavant ayant appris à connaître la chanson à nos dépens.


    • chantecler chantecler 14 mars 09:04

      @Octave Lebel
      D’accord !
      Mais il faut que JLM qui est déprécié ,et out ,se retire du jeu politique pour permettre la recomposition politique à gauche sans ambigüités ...

      Et chez les « Gaulois » c’est pas gagné .
      Sinon c’est toute la droite qui se fait et refait sa cerise sur des bases discutables , elle aussi .

      Les « insoumis » ne se sont pas imposés , ni les gilets jaunes .
      « Insoumis » n’est pas porteur dans notre pays .
      Il faut en tenir compte ,
      sans se sentir obligé d’envoyer des crachats .
      Même De Gaulle a su prendre une retraite digne et non vexatoire .


    • Octave Lebel Octave Lebel 14 mars 11:09

      @chantecler

      Il me semble que ce n’est est pas difficile de voir que c’est ce que représente le mouvement social et politique qui traverse toutes les couches sociales dont LFI est la pointe avancée qui est régulièrement visé à travers la personne de JLM. Par la caricature ce qui est en soi un aveu d’impuissance d’en discuter réellement les analyses et propositions. Et ce depuis le début parce qu’il apporte par ailleurs avec beaucoup de courage politique et personnel par ses analyses et son expérience des éléments de compréhension et des explications déterminantes que le système en place avec ses prétendants se disputant les bonnes places voudrait bien pouvoir étouffer. Notamment la lente mais forte poussée vers une république citoyenne où nous serons respectés avec les moyens de l’être et des dirigeants enfin évalués sur leurs engagements et promesses. Avec un système d’information indépendant et diversifié inscrit dans une charte de l’information par exemple. On comprend mieux l’intérêt vital qu’a toute une classe politique de tenter de disqualifier une telle entreprise. Si JLM est toujours le leader du mouvement, c’est uniquement parce que ses analyses et propositions et notamment le remarquable travail collectif fait autour d’un programme (le seul de cette nature existant) sont pertinents et ont porté le mouvement à 1% du second tour en empêchant ensuite par deux fois une coalition droite/extrême-droite de prendre le contrôle du pays pour passer à une mise au pas d’un degré supérieur. Personne n’est jamais d’accord sur tout et il faut bien avancer ne serait-ce que pour voir ce qu’il faut conserver et modifier .Par ailleurs, régulièrement consultée (tous les 6 mois), l’assemblée représentative du mouvement a validé cette démarche qui a été proposée à la discussion.Elle tranchera aussi sur la candidature à la présidentielle pour laquelle à mon avis JLM est bien placé.On verra. Ce qui est en train d’être fait, c’est une nouvelle manière de faire de la politique et cela marche même si bcp de choses sont ecr à faire évoluer. JLM avec bien d’autres a mis le pied à l’étrier à toute une nouvelle génération. C’est impardonnable pour la classe politique et médiatique.C’est impardonnable pour ceux qui espèrent dans des Macron, des Attal et des Glucksmann smiley


    • Octave Lebel Octave Lebel 14 mars 11:19

      @chantecler

      Un peu de mémoire, concernant De Gaulle, c’était ses adversaires qui lui conseillaient de ne pas se réprésenter en 1965 pour rester disaient-ils « le sauveur glorieux de la patrie » ce qui a du le faire sourire lui qui est parti en prenant des engagements et en les respectant. Ce qu’une partie de ses soutiens lui avaient déconseillé de faire.


  • Octave Lebel Octave Lebel 13 mars 18:57

    Ce que cache le spectacle Trump (extraits mais le texte est un tout qui mérite d’être parcouru).

    https://melenchon.fr/2025/03/07/lapres-trump-consiste-a-obeir-a-ses-demandes

    « En Europe, le cirque des va-t-en-guerre ne date pas d’aujourd’hui non plus. Il a déjà conduit au désastre de l’humiliation infligée par Trump à Zelensky et donc à tous nos pays qui avaient suivi la ligne politique des USA avant l’insupportable invasion russe. En Europe, la scène est désormais dominée par les déclarations grandiloquentes de ces derniers jours et la somme de huit cents milliards d’efforts de guerre, annoncée à grand bruit médiatique. »...

    « Ce n’est pas nouveau.... Depuis l’ordre de Trump de porter les dépenses militaires à 2 % de la richesse de chaque pays, quinze d’entre eux ont obtempéré en 2024. Il n’y en avait que dix, un an auparavant. Et il a même été créé en octobre 2024 un Commissaire européen à la Défense et à l’Espace, attribué à Andrius Kubilius, et une commission au Parlement européen. Sans aucun vote des parlements nationaux alors même que la Défense ne fait pas partie des attributions de l’Union ! Mais pour bien comprendre ce que veut dire l’ordre de Donald Trump de passer à 5 % de la richesse produite par l’Union pour acheter des armes, il faut bien se souvenir qu’il s’agit prioritairement des armes produites par les USA. D’ailleurs, au cours des cinq dernières années, 55 % des importations d’armes en Europe provenaient des États-Unis, contre 35 % dans la période 2014-2018.... Le PIB de l’Union européenne est de 17 000 milliards d’euros. Dès lors, 5 % de ce PIB européen c’est donc bien 850 milliards d’euros. L’annonce de von der Leyen c’est donc pile la somme demandée par Trump ! »...

    « L’Ukraine est-elle vraiment l’objectif de l’économie de guerre en Europe ? Une fois le sort de ce pays réglé avec ou sans son accord selon l’humeur de Trump et Poutine, la partie fondamentale reprendra son cours. Von der Leyen a montré le bout de son nez sur le sujet. C’est sans équivoque. « Nous ne devons pas non plus oublier le rôle joué par les États non européens qui reconnaissent les enjeux et non seulement partagent nos valeurs, mais montrent leur volonté de les défendre. Les États-Unis ont ouvert la voie, avec l’Australie, le Canada, le Japon, la Corée du Sud, la Nouvelle-Zélande et bien d’autres. C’est un rappel pour nous que la démocratie n’a pas de distance ». Cette liste, c’est celle des nouveaux alliés contre la Chine autour des USA. Quand tout le monde sera prêt et en ordre de marche, nous allons vivre le deuxième épisode de la stratégie trumpiste. Question pour l’instant sans réponse : de quel côté seront alors les Russes ? »


  • Julian Dalrimple-sikes Julian Dalrimple-sikes 14 mars 07:28

    Salut Renaud et merci de ce mot.

    je cite le titre :

    La première guerre hybride mondiale à un stade avancé requiert un changement doctrinal, humain, économique et stratégique fondamental.avant d’être ce que vous décrivez ensuite qui est , sans vouloir offenser qui que ce soit et surtout pas vous, est en surface des choses, nous devons commencer par le plus évident et facile à voir, pour ensuite s’enfoncer dans un voyage vers l’origine de la démence humaine en chacun, si si, tout ce qui se produit vient du même endroit chez chacun, de notre cerveau psyché, et plus précisément du mauvais tournant opéré par nous mêmes il y a des milliers d’années dans celui ci, moment où une seule de nos capacités pris le contrôle total de la psyché, détruisant la majeure partie de nos autres capacités, celles qui ne voient pas en moi/ pas moi, ne divisent pas, ne donnent pas de valeur aux gens, ne cataloguent pas , n’éliminent pas des méthodes puis fait pareil avec les humains etc ( l’illusion de la compétition vient de là, d’une psyché qui déraille totalement), etc bref de capacités en lien avec le TOUT, Dieu, L’Origine Ultime et créatrice qui ont le lien avec le sens d’être que nous avons détruit par appât du gain, vanité, hubris, tout ceci effets secondaires du totalitarisme de cette pensé sur un cerveau-psyché en grande partie détruit, , et qui veut le contrôle total et figé de la planète entière , car sa nature de base est celle de la matière elle même figée enfin etc
    A essayer de ne gérer que la surface des choses, et encore même ça peu est compris, nous pouvons au mieux, non garanti du tout, changer un petit peu notre condition misérable, riche ou pauvre notre condition mentale est pareille , certes il semble pour certains que la misère mentale serait moins pénible riche, mais ??

    Puissants qui tuent les masses, en utilisant les mêmes masses et ceci à tours de bras et pour qui nous votons

    je cite : il existe deux voies principales pour mettre fin aux combats : soit par un cessez-le-feu d’abord

    minsk 3 donc, pour que l’occident se réorganise et réarme à fond pour ensuite repartir de plus belle..

    Les russes ont déclaré de manière polie : et diplomatique NIET...leurs conditions étant connue et exprimée souvent..
    je cite : La Russie a gagné la guerre et elle continuera de gagner tant que l’Occident ne déclenchera pas une guerre européenne à grande échelle.

    et même là nous tous sommes sur de perdre..en quelques heures, jours..les russes ont prévenu, une planète sans la Russie ne vaut pas la peine..
    cela correspond parfaitement au désir de certains, mais de qui me direz vous, et bien de ceux qui essayent de se cacher en ce moment, pour rester discret..

    Mais ceci ne change rien à nos non vies misérables de riches ou de pauvres, car nos choix nous ont coupé de la source de l’unité globale et totale que nous ne voulons pas car naître = mourir, or le peu qui nous reste de psyché ne sait pas vivre cela..
    LE SENS EST PERDU..
    c’est terrible car notre sort sauf miracle non humain est en fait déjà scellé et ce depuis des millénaires..
    car entre autre notre Dieu chéri , la compétition , élimine et détruit..
    alors que la coopération équitable additionne et est en paix..elle ne peut que être spontané, et sera issue d’un changement dans notre psyché..
    voila notre seul avenir..
    c’est un choix et d’après notre Hubris ce serait donc respectable

    Non.

    mes respects


    • Julian Dalrimple-sikes Julian Dalrimple-sikes 14 mars 07:35

      @Julian Dalrimple-sikes

      la réponse de Mr Putin. En anglais
      https://www.youtube.com/watch?v=T7E1eM9qg-E


    • Julian Dalrimple-sikes Julian Dalrimple-sikes 14 mars 08:11

      @Julian Dalrimple-sikes

      celle de Maria zakharova en Francais cette fois

      Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des affaires étrangères : « Nous avons examiné les déclarations et les résultats, mais aucun document officiel ne nous a été présenté. Toutefois, nous sommes ouverts à des discussions avec les représentants des États-Unis, et cela pourrait se produire très bientôt. » MOSCOU NE TOMBERA PAS DANS UN AUTRE PIÈGE OCCIDENTAL
      La position de la Russie est claire :
      Pas de « cessez-le-feu temporaire » permettant à l’Ukraine de se réarmer et de prolonger la guerre.
      Tout accord doit s’attaquer aux causes profondes du conflit et ne pas se contenter de faire gagner du temps à l’OTAN.
      Les réalités du champ de bataille sont favorables à la Russie, et aucun envoyé occidental n’y changera rien ️Zakharova vient de rappeler au monde que Moscou ne cherche pas désespérément un accord ; c’est Washington qui le cherche. Washington est épuisé et doit éviter une humiliation totale. Le Kremlin sait que l’Occident se démène pour trouver une voie de sortie, et si les États-Unis veulent discuter, ils ont intérêt à proposer autre chose qu’un nouvel écran de fumée de l’OTAN.


    • Julian Dalrimple-sikes Julian Dalrimple-sikes 14 mars 08:15

      @Julian Dalrimple-sikes

      Il est remarquable de noter que un état, ici je regarde les usa, se comporte exactement comme le fait un humain...
      si j’ai une certaine connaissance de ce « moi » qui ne soit ni intellectuelle, ni analytique, no issue de la pensée mais expérimentale de manière x, y ou z,
      je sais aussi comment un pays va se comporter
      comme « je » peux voir pourquoi le coté *Russe essaye aussi pour le moment la patience et le dialogue ..tout en restant sur le terrain
      se comprendre soi c’est aussi comprendre le monde entier...


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 14 mars 16:50

      @Julian Dalrimple-sikes
      Bonjour et merci pour votre visite comme pour ce long commentaire que j’ai lu attentivement, comme toutes les contributions qui me sont adressées.
      Non, notre sort est loin d’être scellé.
      Nous sommes nombreux, très nombreux à vouloir retrouver ce sens qui a été perdu.
      Il l’a été, mais pas pour tout le monde.

      Alors, en avant, droit et calme.
      Cordialement,
      Renaud Bouchard


    • Julian Dalrimple-sikes Julian Dalrimple-sikes 14 mars 17:25

      @Renaud Bouchard

      Merci de cette réponse
      mes salutations..


  • Yann Esteveny 14 mars 09:04

    Message à tous,

    La guerre est déjà en France et depuis longtemps.

    Ne voyez-vous pas comment ses ennemis ont déjà détruit le pays ?

    Tout ce que vous risquez, c’est d’attendre en spectateur complice l’inévitable curée.


    • placide21 14 mars 16:38

      @Yann Esteveny
      Derrière la guerre , la spoliation : https://egaliteetreconciliation.fr/Derriere-la-guerre-la-spoliation-77989.html


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 14 mars 16:59

      @Yann Esteveny
      Bonjour et merci pour votre observation.


      Un ennemi intérieur. Il sera brisé.
      Un ennemi extérieur. A nous de nous faire respecter.

      Washington a pris le contrôle de l’UE, sa succursale soumise et devenue le relais de ses objectifs et de sa politique. C’est le cas de la guerre OTAN-Russie et de la bataille d’Ukraine pour laquelle l’OTAN fait pression directement sur les pays européens mais se fait également relayer par les instances de Bruxelles et la non-élue Van Der Leyen. Ainsi l’UE entre en guerre directe avec la Russie, alors que son vrai maître, Washington, agit comme l’ennemi de nos nations :

      sanctions lourdes qui se sont retournées contre l’Europe ;
      • déshabillage des forces militaires européennes ;
      • sabotage criminel, qui est un pur acte de guerre, du pipeline North Stream 2.

      Washington agit à l’égard de l’Europe comme un ennemi qui a gagné une guerre et qui occupe le territoire du vaincu et pille son économie comme l’ont fait les Allemands en France après 1940.
      Si un pays rechignait à obéir il subirait de dures représailles de la part de Washington : coupure de Swift, sanctions financières et économiques, blocage de vols aériens, emprisonnements de responsables européens aux États-Unis (voir Alstom) et même bombardements. Souvenons-nous de Belgrade.
      Que l’Allemagne, paillasson servile, soit agressée par un attentat qui risque de ruiner son économie et puisse décider de rentrer en guerre dans l’intérêt du pays terroriste et contre ses propres intérêts, constituera un cas historique exceptionnel et difficilement imaginable il y a peu de temps.Ce type de perte de souveraineté s’explique entre autres par la désignation par Washington de dirigeants européens plus ou moins dépendants et souvent de Young leaders . Dans le cas de l’Allemagne le nom de Scholz a été évoqué dans le contexte du scandale financier de Wirecard. Draghi venait de Godman Sachs. Christine Lagarde a été associée dans un grand cabinet US d’avocats. Meloni, une fois élue, a proclamé sa foi atlantiste.Ennemi de l’Europe, Washington l’est en particulier de la France.Washington, au travers de la FAF (French American Foundation), a positionné des alliés potentiels dans le système économique et politique français grâce aux Young leaders qui ont été distingués. Cela a été le cas de Juppé, Sarkozy, Hollande , Philippe et Macron qui ont commis la forfaiture de notre réintégration dans l’OTAN.Cela explique en partie les politiques mondialistes et atlantistes de l’actuel président et notamment la confiance qu’il fait à des cabinets de conseil d’origine américaine comme McKinsey.La guerre économique que mène Washington à la France est constante. Le coup de main le plus révoltant a été le bradage d’Alstom à General Electric qui constitue un coup très rude à notre souveraineté militaire et à notre compétence dans le domaine de l’énergie.Les Américains pratiquent l’externalisation de leur droit dans des conditions complètement contraires aux règles fondamentales du droit international, ce dont ils n’ont cure. Ce fut le cas dans l’affaire de l’amende infligée à la BNP.Dans le contexte de la guerre atlantiste contre la Russie il a été imposé à la France de forcer nos firmes nationales à se retirer de Russie et à perdre ce marché.

      Enfin, de longue date, l’ambassade américaine a prospecté dans les banlieues françaises afin de diffuser l’idéologie américaine du vivre-ensemble et de sélectionner leurs agents au travers du charmant programme Young Talents qui recrute des « chances pour la France » de banlieue.

      Suite


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 14 mars 17:01

      @Yann Esteveny
      Suite

      Nous Français, d’amis et d’alliés de très longue date (XVIIIè siècle) des États-Unis, sommes devenus les vaincus d’une guerre qui ne nous a pas été déclarée, que nous n’avons pas menée mais qui nous est livrée depuis des décennies par un ennemi mortel : La bande atlantiste, néoconservatrice , belliciste de l’État profond de Washington. Ce gang sans foi ni loi, profondément corrompu (voir Epstein) nous a dérobé notre souveraineté, nos libertés, notre influence dans le monde, notre culture et notre façon de vivre qui ont été américanisées. Elle nous vole nos moyens militaires sous sa pression et pour une cause qui nous est étrangère. Ce qu’ils veulent c’est rayer notre pays en tant qu’État-nation. Et ce, grâce au zèle des traîtres qui peuplent nos lieux de pouvoir.Les pays européens sont devenus un conglomérat de pays colonisés, de « slave states » asservis dont le socle économique et militaire est en cours d’effondrement, y compris l’Allemagne.Washington est l’ennemi mortel du véritable Occident, gloire de l’Humanité. Dans son sein on trouve les peuples de Russie, mais aussi les Américains du Nord dont beaucoup se sentent également opprimés, aliénés et brimés par leur caste dirigeante atlantiste.Enfin, Washington, prédateur impérialiste et guerrier dont il n’est pas certain qu’il ne déclenche pas un jour l’apocalypse pour assurer son hégémonie unipolaire, est bien l’ennemi de l’Humanité tout entière.Nos espérances de liberté, de souveraineté, de dignité personnelle et nationale, de multipolarité internationale et tout simplement de survie ne seront exaucées que par une défaite écrasante et la chute de cette bande.Annexe.

      • le contrôle des réseaux sociaux par les GAFAM qui en ont le monopole ce qui leur permet de faire taire les opposants au politiquement correct ;• la lutte contre la liberté d’expression et la censure ;• le wokisme et la cancel culture  ;• la théorie du genre et ses expériences criminelles sur les enfants ;• le contrôle par les services spéciaux experts en chantage d’ « élites » corrompues, notamment par la pédocriminalité, comme dans l’affaire Epstein. Souvenons-nous de Bill Clinton Bill Gates, d’un prince anglais,etc.• La manipulation de virus et le génocide par des vaccins ;
      • l’externalisation du droit en contradiction complète avec le droit international ;• l’imposition contrainte du dollar américain à une très grande partie des échanges commerciaux mondiaux ;• l’utilisation du réseau Swift comme une laisse par laquelle on tient un animal domestique pour prévenir toute velléité d’indépendance. C’est ainsi que le réseau Swift a été fermé au détriment du Vatican juste avant l’abdication du pape Benoît XVI est rouvert rapidement après l’élection de SS.Berdoglio  ;• la présence parfois obsédante de cabinets de conseil comme McKinsey et surtout les sociétés d’audit qui ont accès aux comptes des entreprises européennes•l’encouragement à l’invasion migratoire de l’Europe ;• la corruption de la démocratie par la pratique des manipulations électorales comme aux États-Unis en 2020 et en France en 2017 et 2022, en Roumanie en 2025 • l’implantation de nombreuses bases militaires et le positionnement d’ogives atomiques dans plusieurs pays européens.Un immense nettoyage en profondeur s’impose pour tout reconstruire sur des bases saines, solides, ce qui suppose l’éviction de tous les traîtres et collabos, de tous ceux qui travaillent contre la France.Ils seront arrêtés et punis.



    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 14 mars 17:07

      @placide21

      Merci pour cette contribution !
      Derrière la guerre , la spoliation : https://egaliteetreconciliation.fr/Derriere-la-guerre-la-spoliation-77989.html

      Guerre contre le terrorisme, guerre contre les discriminations, guerre contre le virus, guerre contre les Russes, guerre contre le racisme, et surtout guerre contre l’antisémitisme, on commence à être habitués à la guerre que l’oligarchie nous fait.


      Du bruit et de la fumée pour aveugler la population...


      Au fond, depuis l’installation de Macron sur le trône par les forces occultes, histoire de vider le trésor national avant de couler la société France (comme les mafieux pillent un restaurant dans Les Affranchis), nos dirigeants n’ont fait qu’être en guerre contre nous. Alors une de plus, une de moins...Oui mais celle-ci, disent les tragiques, c’est la bonne, la vraie, la dure, celle avec du sang, des morts et des ruines. C’est la Syrie, le Donbass, l’Afghanistan, Gaza, Varsovie. C’est l’extermination militaire ou civile, parfois les deux.

       

      Thierry Breton en mode hold-up légal “Si jamais il y a un problème, on ira chercher l’épargne des Français pour payer le remboursement de la dette.”
      Après Chypre, bientôt la France ? En 2013, l’UE avait déjà ponctionné les comptes bancaires des Chypriotes pour “sauver le… pic.twitter.com/6iLVqR9lvS
      Camille Moscow (@camille_moscow) March 12, 2025




      ... et lui faire les poches

      Le retour en grâce des généraux (mais jamais les soldats) sur nos télés, qui ne les traînent plus dans la boue comme avant (se souvenir de l’épisode rwandais, où l’armée française a été accusée de tous les maux), c’est le signe qu’en haut lieu, on prépare le peuple à la spoliation en cristallisant ses angoisses ailleurs.

      « Il en faudra des avantages alléchants car lier un produit d’épargne au retour sur investissement d’une guerre reste un exercice très périlleux. Il y a eu de nombreuses tentatives dans l’histoire sur ce type de produit financier, mais si la première partie, la captation de l’épargne, a souvent réussi, le retour sur investissement, lui, ne fut jamais au rendez-vous, même quand les guerres sont gagnées. Il faut dire que passer des gens au broyeur à viande, c’est pas forcément ce qui est le plus rentable. »


      https://youtu.be/oJhCgdjo6iE


      Les oligarques, ces employés de la Banque, ont tellement pillé le trésor national que maintenant, ils doivent taper dans l’épargne pour rembourser les 3 000 milliards de dette, sinon c’est la vraie crise, synonyme de révolte, d’émeute. Et ça, les dirigeants, ils n’aiment pas, ils redoutent.

      Pris sur les 14 000 milliards d’épargne, ces 3 000 milliards correspondent à une dévalorisation de plus de 20 %. Le niveau de vie général risque de chuter d’un cinquième. Pour échapper à la punition qui se profile, la classe parasitaire prédatrice va devoir mettre le feu au pays, au sens propre et au sens figuré.

      Au fond, l’oligarchie transnationale rapace a bouffé un cinquième de la richesse française accumulée. Les Français qui ont encore 20 % de gras – c’est-à-dire de trop – dans leur vie pourront tenir. Les autres, préparez-vous à l’hypercrise, ou à prendre le maquis.
      Il reste la solution pacifique, à base de conscience et de solidarité, ce qui revient au même.



    • Yann Esteveny 14 mars 17:54

      Message à Monsieur Renaud Bouchard,

      Je vous remercie de votre longue réponse, vous assure être bien au courant de tout cela, et me permet d’apporter deux précisions à vos propos.

      La France n’a jamais et ne sera jamais amie avec les Etats-Unis d’Amérique. Les Etats-Unis d’Amérique n’ont pas d’amis. C’est un pays fondé sur la religion de l’argent et l’homme d’affaires Monsieur Trump en est un bon représentant. La France est fondé sur le catholicisme. Cela explique pourquoi les Etats-Unis d’Amérique détruisent avec l’entité sioniste le Moyen-Orient et que la France ( et non la République Antifrançaise) défend les chrétiens d’Orient ainsi que les populations locales avec qui ils vivent en bonne entente.

      Si je partage avec vous que la France aurait besoin d’ "un immense nettoyage en profondeur s’impose pour tout reconstruire sur des bases saines, solides, ce qui suppose l’éviction de tous les traîtres et collabos, de tous ceux qui travaillent contre la France.", il faut admettre que les français sont surtout prêts à tuer les alerteurs qui risqueraient de gêner leur confortable et paresseuse bien-pensante. Les loisirs , les divertissements et le remplissage du frigo sont à quelques exceptions près les seuls priorités des français ce qui ne leur laisse guère de temps pour s’intéresser sérieusement à la politique et à la religion.
      Par conséquent, la mise à mort du peuple français continuera.

      Respectueusement


    • DACH 16 mars 21:00

      @Yann Esteveny=... Cela explique pourquoi les Etats-Unis d’Amérique détruisent avec l’entité sioniste le Moyen-Orient et que la France ( et non la République Antifrançaise) défend les chrétiens d’Orient ainsi que les populations locales avec qui ils vivent en bonne entente....=
      Vous rêvez de l’entité sioniste, un état légitime et démocratique. Quant à la France qui défend les Chrétiens d’Orient = oui par son absence. Donc elle les défend très mal.....


  • leypanou 14 mars 15:20

    @tous

    ceux qui veulent s’informer et qui ont du temps, écoutez ne serait-ce 10mn sur une video de 30mn sur l’ingérence étrangère en Europe.


    • DACH 17 mars 12:54

      @leypanou=ceux qui veulent s’informer et qui ont du temps, écoutez ne serait-ce 10mn sur une video de 30mn sur l’ingérence étrangère en Europe.=
      Nous sommes dans un monde où les influences étrangères viennent de partout, tout le temps. Vouloir vivre dans un monde fermé relève de l’infantilisme d’une cour de maternelle.. 


  • DACH 16 mars 20:55

    @R B=.... guerre qui a pour origine de l’expansion de l’OTAN et d’autres empiètements sur les intérêts de sécurité nationale russes en Ukraine et autour.....=

    Non ces prétextes de la Russie de V V P sont faux. De l’ordre du verre vide que Lavrov affirme comme verre plein. Ce sont les volontés des peuples européens de l’est de s’intégrer à l’UE et à la NATO. Or les volontés des peuples s’avèrent toujours plus fortes que des intentions ambitions politiques d’extensions territoriales impériales. Même celles des Russes de V V P.


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