mardi 6 janvier 2015 - par LUGGUY-GUY

La question de la laïcité est-elle d’actualité en 2015 ?

Au carrefour d’une actualité où se croisent un véritable convoi de réformes touchant le système tout entier, de la maternelle à l’Université, et une mutation socio-économique et culturelle de grande ampleur, il est difficile de vous parler de tout ce qu’il serait important d’aborder en ces temps de morosité sociale, de creux syndical, de cavalcades textuelles et ministérielles qui ont tissé un patchwork éducationnel instable où tout paraît à la fois important et dérisoire. Bien périlleux aussi apparaît pour un simple serviteur du système, d'évoquer le problème de la LAÏCITÉ en cette année 2015.... après 3 années de gouvernement socialiste !

QUELLE LAICITÉ POUR AUJOURD’HUI ? LA QUESTION EST-ELLE ENCORE DE MISE DANS NOTRE ÉCOLE PUBLIQUE POUR LES ANNÉES 2015 À 2020 ?

 Bien périlleux aussi apparaît pour un simple serviteur du système, de résumer tous ces textes tramant depuis trente mois d’un voile nouveau et bigarré la façade du système éducatif français. Aussi ai-je décidé de vous parler de ce qui fait depuis Ferry le chapeau classique de notre enseignement, et l’incontournable objectif de chaque instituteur (professeur d’école) la formation du citoyen et de l’homme. Pourquoi notre école doit-elle éduquer à la laïcité vraie, alors que l’Instruction Civique et la Morale ont beaucoup plus évolué dans les quinze dernières années que dans les quatre-vingts précédentes, et que le législateur a repoussé le chapitre de la morale dans les dernières pages des instructions officielles ?

 

 1re partie : De la laïcité de combat à l’apprentissage de la tolérance 

 

a. Le refuge des religions.

D’aucuns s’étonneront que l’on ose encore parler de laïcité à l’Ecole en 2015, mais n’est-il pas préférable d’en parler à "froid", vingt ans après la querelle "sava­rienne", et après plus de vingt-cinq ans de cli­vages où le concept s’est construit davan­tage sur l’opposition d’une religion à une autre, la contradiction antinomique de deux philosophies et façons de penser ? Critiquer l’autre partie était de tradition et de bon ton, et faisait "exister" celui qui ainsi s’exprimait : chacun finalement ne se reconnaissant et ne se définissant qu’en s’opposant.

 Les conditions socia­les et historiques ont profondément changé. On reparle de laïcité de tous côtés, autant chez les chrétiens que chez les athées, car le renouveau religieux se dessine, car les intégrismes montent dan­gereusement, car il y a absence alarmante de projet éthique de société : notre système français ne porte plus de valeurs dans lesquelles nous nous reconnaissons.

 Les lieux de vie et de rencontre sont désespérément vides de ces idées qui réu­nissaient les énergies et faisaient germer les bénévolats ou les flammes. Les êtres humains en général, ou les hommes, en particulier, cherchent désespérément une identité introuvable, et se précipitent comme en refuge dans la religion sous toutes ses formes. Le renouveau charismatique fait peur sans que personne n’alerte le grand public. L’opinion conti­nue à prolonger au maximum ces années d’illusion ou la frime et l’artificiel ne sont disputés qu’au fric, à la bureaucratie et à l’indifférence générale.

 b. Concilier l’obligation de résultats et l’apprentissage de la Tolérance. 

Une récente enquête de l’IFOP sur les habitudes de vie des français révèle que les cinq valeurs les plus fortement repré­sentées seraient foncièrement négatives :

-1- l’importance considérable consacrée à l’argent, le royaume de sa majesté-fric.

-2- le caractère indispensable du "chacun pour soi" (L’homme est un loup pour l’homme) (1) : réussir dans la vie est synonyme d’individualisme, de dépasse­ment ou de rejet des autres.

-3- l’incapacité flagrante de communi­quer entre nous, entre générations, mais aussi entre mari et femme, entre parents et enfants, ou entre personnes des mêmes familles professionnelles ou sociales.

-4- la consommation abusive et passive de télévision et d’émissions abêtissantes, sauce américaine.

 J’y ajouterai 3 éléments :

 a.L’absence progressive de morale,

 b. L’incapacité de l’individu de gérer son temps et…

 c. La difficulté pour l’homme de définir des priorités : les hommes et les femmes ne sont-ils pas toujours en train de courir après eux-mêmes ou après quelqu’un, ou quelque chose ? Par habitude, le qui suis-je n’a t-il pas toujours couru après le "qui voudrais-je être ?"

 Aussi l’absence progressive de morale, le royaume de l’individualisme, le diktat du fric et le "struggle for live" doivent-ils conduire l’éducateur à sauvegarder dans son travail quotidien les valeurs sociales et morales de base : enseigner encore et toujours l’instruction civique, devenue une condition sine qua non de survie morale du citoyen dans une fin de siècle qui peine à se définir, et une éthique minimale fondée sur la bienveillance.(4)

 La société de consommation sommant l’École de faire réussir tous les enfants qui lui sont confiés, l’obligation de résultats doit pouvoir être conjuguée avec l’apprentissage de la tolérance, la reconnaissance des différences, l’acceptation du métissage dont parle Michel Serre dans le Tiers -Instruit (3), et qui continue à for­ger la grandeur des maîtres d’École Publique. Si tel Collège catholique se refuse à accueillir "les Turcs et les han­dicapés", c’est son affaire : cela n’empê­che pas les collègues de l’établissement public du coin d’ouvrir ses portes à tous sans distinction.

Il faut et il faudra inlas­sablement à nos instituteurs apprendre et faire apprendre à accepter les camarades handicapés (3), à respecter les différen­ces ethniques, religieuses, raciales, à pren­dre l’autre comme il est, mais pour autant le former sans le conformer, lui appren­dre les principes moraux qui lui permet­tront demain d’aider indifféremment un turc, un arabe, un blanc, un myopathe, ou un camarade plus laid ou plus lent. Bref, donner à nos élèves les mêmes moyens pour se comprendre, s’accepter et communiquer tout en promouvant dans un dynamisme de laïcité vraie, la constitution de leurs différences dans un authentique projet de société plurielle.

 

Car il ne s’agit pas de se tromper : la course éducativo-économique vers un meilleur métier pour la progéniture, la lutte pour faire "son trou" en écrasant l’autre, la difficulté à communiquer entre les personnes ne doivent pas nous faire oublier nos obligations d’éduquer à la laïcité vraie, au respect des libertés, même si cette éducation est difficile, contraignante, et mesurée. Même si elle exige de nous-mêmes, qui que nous soyons parents, éducateurs, ou professeurs, édiles, élus ou instituteurs, des vrais modèles, des comportements imitables, car mimétisme et modélisation doivent être notre permanente attitude, dès que nous pourrions être « copiés » par ceux qui nous connaissent et nous regardent.

 Aussi les individus de demain doivent pouvoir bénéficier d’une formation intel­lectuelle de haut niveau qui leur donne la possibilité de comprendre, d’argumen­ter, de vivre nos différences dans une société ou l’institution garantisse la liberté d’expression, dans le respect des tâches, des fonctions, et des hommes qui les exercent, forts de leurs convictions : ne nous trompons pas de combat ! N’est­ce pas aujourd’hui surtout que l’École Publique devient réellement laïque ? Auparavant, la laïcité fonctionnait comme une idéologie, en opposition à une autre, représentée schématiquement par l’Église Catholique. On substituait une religion à une autre, avec les mêmes œillères et les mêmes travers, les mêmes exclusives des deux côtés.

 

c. L’enfant au centre du centre du système éducatif".

Prenons garde de ne prendre indigents les futurs hommes qui vivront au milieu des diversités identitaires et des minorités aux intérêts divergents :

...On ne jugeait pas les hommes qui parlaient, mais les étiquettes et les appartenances qu’ils étaient censés incarner dans les représen­tations collectives et individuelles des auditeurs. Cela a dû fonctionner pendant près d’un siècle, de 1886 aux environs de 1975. Ce qui est en train de changer, c’est que la laïcité devient un espace politique et philosophique au sens large avec ses idées de tolérance, d’acceptation des dif­férences, et d’ouverture aux autres.

Si, dans la réforme Haby, on avait déjà l’idée d’une communauté éducative, dans la réforme Jospin, l’ouverture complète, le partenariat, et autre chose a été ajouté : l’enfant au centre du système éducatif ; l’acceptation de toutes les religions dans l’École, les différences ethniques, cultu­relles, raciales. 

 La laïcité vraie, ce n’est pas le combat contre telle église, mais l’éducation des convictions et l’accepta­tion de la pluralité et de l’authenticité des idées rationnellement construites dans une neutralité de débat. 

 

 2ème Partie : le respect des différences

 

Éduquer, c’est aider à cons­truire une personnalité et une identité : l’éducation, "c’est le lieu même où l’on va met­tre cette identité à l’épreuve de la similitude", écrit Mérieu dans un de ses ouvrages (2).

 Béresniac, dans la dernière réunion-débat du CNAL en janvier dernier, exprimait la même idée lorsqu’il définissait la laïcité comme un paradoxe qui permet d’éviter toute ten­tation d’exclusion, l’homme hésitant bien sûr entre le bien commun et universel, et le souci d’identité personnelle, l’aspect incopiable et unique de tout individu. Rien ne serait en effet plus néfaste que de conformer une identité personnelle en construction à des dogmes ou des idées préconçues d’intolérance, de vérité uni­que ou d’irrespect pour des pratiques culturelles, sociales, religieuses différen­tes des nôtres !

Il est temps de préparer la société plurielle ! 

Rien ne serait plus affligeant que de lais­ser des établissements ou des écoles cons­tituer des ghettos de qualité ou de conformité, ou d’appartenance à un même rejet, où l’on verrait s’inféoder des groupes de pression qui pourraient exclure certains de nos enfants jugés trop différents, décourager des familles à cause de différences sociales, raciales, professionnelles, idéologiques ou religieu­ses, ou encore de cette expression plus radicale de la différence que constitue le handicap physique ou mental. Je suis intimement persuadé que tout cela doit trouver sa place dans une même École pour qu’on apprenne à se connaître et vivre ensemble, quitte à ramer ou à suivre une route à contre-courant de celle de quelques contemporains.

 Donner plus à ceux qui ont moins, apprendre le respect des gens différents, obliger tous les centres de formation et établissements d’éducation bénéficiant d’une aide d’État, quelle qu’elle soit, de former les élèves dans cette optique, qui nous rappelle les concepts d’ouverture, de partenariat et d’empathie largement déve­loppés dans les récents textes ministé­riels : puisse un jour l’État, selon des modalités appropriées même si elles sont difficiles à définir, imposer l’obligation de diversité, de métissage, de tolérance, et imposer également un recrutement respectant les différences sociales, reli­gieuses, culturelles, ethniques, ainsi que la proportion d’handicapés appelés à suivre leur scolarité sur les mêmes bancs.

Je suis convaincu que nos établissements publics remplissent sans réserve cette fonction de socialité et d’humanité incon­tournable et qu’ils contribuent quelque part à éviter les îlots de résistance et de révolte.

Puissent les établissements qui se récla­ment de liberté comprendre qu’il est temps de préparer cette société plurielle dans laquelle nous vivons déjà sans être entraînés par des mécanismes d’exclusion (par l’argent ou le refus d’autres religions) ou d’irrespect qui tissent à court ou moyen terme les brûlots de révolte et de brutalité dont nous pourrions faire l’éco­nomie, et dont les médias nous abreuvent trop souvent.

  Nos instituteurs et nos professeurs ont à ce niveau un rôle essentiel à jouer dans l’apprentissage de cette "flexibilité" : il devrait être écrit quelque part dans la Charte des Droits des Enfants, que ces derniers puissent jouir d’une éducation qui ne conforme point leur façon de pen­ser, et qui leur apprenne la tolérance et le pluralisme. …..Ce débat laisse certes nombre de ques­tions ouvertes, et peut rendre perplexes les politiques, les religions, les écoles et les morales. Il faudra bien une confron­tation des points de vue sur la bioéthique, par exemple ... Doit-on toujours se taire, ne rien dire ou ne rien faire sous prétexte de neutralité ? La neutralité la plus intéressante n’est-elle pas la neutralité de débat ? Ainsi que le propose la revue "Projet" qui vient d’éditer un intéressant fascicule intitulé "laïcité au pluriel" auquel je vous renvoie.

 Puissent les établissements qui se récla­ment de liberté comprendre qu’il est temps de préparer cette société plurielle dans laquelle nous vivons déjà sans être entraînés par des mécanismes d’exclusion (par l’argent ou le refus d’autres religions) ou d’irrespect qui tissent à court ou moyen terme les brûlots de révolte et de brutalité dont nous pourrions faire l’éco­nomie, et dont les médias nous abreuvent trop souvent. Les éducations sectaires & autres apartheids religieux ou ethniques sont propres à diviser, à dresser des indi­vidus et des groupes les uns contre les autres alors même qu’ils seraient tout à­ fait prêts à se connaître et à se respecter dans d’autres contextes. Il est plaisant, écrit Langaney, d’entendre "des démocra­tes chrétiens en appeler à la laïcité de l’École à propos de quelques foulards coraniques quand ils ont été de tout temps les ennemis de ladite laïcité contre laquelle ils défilaient il n’y a pas si longtemps aux côtés du Front National" (3).

 

Nos instituteurs et nos professeurs ont à ce niveau un rôle essentiel à jouer dans l’apprentissage de cette "flexibilité" : il devrait être écrit quelque part dans la Charte des Droits des Enfants, que ces derniers puissent pouvoir jouir d’une éducation qui ne conforme point leur façon de pen­ser, et qui leur apprenne la tolérance et le pluralisme.

 

 Des convictions, pas des croyances... La seconde question actuelle est celle de savoir si l’École doit ou non instruire l’élève sur les différentes religions, afin que l’enfant puisse être informé des diver­ses écoles de pensée religieuse, et que sa "culture religieuse" ne soit pas unique­ment réduite aux savoirs véhiculés par la religion de papa/maman ou par la tradition catholique française, ou le seul creu­set philosophique ou métaphysique qui lui a été imposé pendant sa "jeunesse" par ses tuteurs ou son bassin éducatif.

La question, aussi délicate soit-elle, doit être l’objet d’une réflexion collective, dans le cadre de cette "laïcité vraie" dont nous venons de parler, à savoir, avec les lorgnettes de la tolérance, du droit à la différence, et dans le cadre d’une société plurielle et d’une neutralité de débat. Rousseau, dans l’Émile, nous spécifie que l’enfant ne peut être orienté vers une philosophie avant d’avoir atteint l’âge de raison, c’est-à-dire à 13 ans ou après. Mais des ateliers existent dans certaines écoles élémentaires et permettent d’aider les élèves à construire une argumentation (4)

 L’Éducation démocratique aux diverses religions ne peut malgré tout débuter avant le Collège : proposer une initiation dans le cadre strict d’une éducation culturelle neutre et contradictoire nécessite une for­mation à la transmission des idées qui apprenne sans conformer, qui instruise sans influencer, qui apporte des savoirs et des outils permettant aux élèves de se forger non des croyances, mais des con­victions. Que notre élève puisse opter selon sa personnalité, sa formation intel­lectuelle, son histoire personnelle, et ses diverses "tranches de vie" sans qu’une quelconque persuasion, sans que le moin­dre embrigadement ne soit possible : rude et périlleuse tâche en l’occurrence !(4)

 En tous cas il me semble qu’elle ne concerne nullement nos écoles primaires et mater­nelles. On pensera ce que l’on voudra d’une instruction religieuse déjà orientée dès la plus tendre enfance, au moment où l’esprit n’est pas encore formé et ne pos­sède pas les outils pour se défendre, pour argumenter, pour se forger ses propres convictions : pour l’instant, elle est réser­vée aux parents qui volontairement lais­sent à d’autres adultes le soin d’assurer ce qu’on appelle le caractère propre ou l’instruction catéchétique, le Dictionnaire du Français contemporain définissant le verbe catéchiser comme "inspirer des opinions et inciter à agir d’une certaine manière".

Mais ces parents connaissent­- ils la formation de ces catéchistes ?....Connaissent-ils le programme et le dis­cours de ces personnes, leurs références en psychologie de l’enfant ?

Existe-t-il des personnes compétentes et hiérarchiques pour vérifier que cette instruction res­pecte l’enfant et tient compte de sa fra­gilité et de sa malléabilité, pour contrô­ler réellement ce qui se passe pendant ces séances d’instruction religieuse ? Les parents peuvent-ils débattre du contenu et de la forme de cette ’éducation" avec ceux et celles qui sont chargés de ces séances ? Bien des interrogations persis­tent, et la question n’est pas si simple qu’il n’y paraît…

In Fine, l’École Publique est tout à fait capable d’apporter aux enfants cette éducation à la tolérance, ce respect de toutes les dif­férences, cette chance de grandir dans la diversité. Cette École Publique doit pou­voir permettre aux élèves qui lui sont con­fiés de se frotter à des origines variées, des traditions, des cultures et pensées plu­rielles en respectant comme elle le fait des principes judéo-chrétiens de fraternité, de tolérance, et de coopération dans la dif­férence, ces habitudes tissant jour après jour la trame d’un métissage vrai. Cette École Publique que j’ai toujours fréquentée, où j’ai grandi, qui m’a éduqué. Cette École Publique qui m’a nourri. Cette École Publique dont je suis fier d’être un enfant(5).

Guy- Joseph Lugguy,alias Lheureux Guy(6), Chercheur en Sciences Humaines Docteur en Sciences de l’Éducation, Inspecteur Honoraire de l’Éducation, Peintre et Poète amateur.
 

 

NOTES / 

(1) Suivant la célèbre phrase du philosophe Holbein.  

(2) Mérieu in ouvrage : « Enseigner, scénario pour1 nouveau métier » (ESF. 1991) 

(3) Cf. Bulletin de l' Ance (de 1991)  

(4) Lheureux G., cf. son ouvrage : « Éducation morale hier, aujourd’hui et demain » (L’Harmattan, 2014) 

(5) comme l’auteur Serre Michel, qui rend aussi un vibrant hommage au métier d’instituteur , « Le Tiers Instruit » (aux éditions F. Bourin ,1991) 

(6) Cet article est paru dans le journal « Anjou Laïque » N°20 (Journal de la Fédération des Oeuvres Laïques ).il est ici réactualisé en lien avec une actualité toujours renouvelée. 



8 réactions


  • Le p’tit Charles 6 janvier 2015 12:17
    La laïcité est morte....RIP

  • Crab2 6 janvier 2015 13:35

    Rectification : lire ’’ c’est ce que dit...’’


  •  C BARRATIER C BARRATIER 6 janvier 2015 16:00

    La laïcité n’est pas une opinion, ni une doctrine,elle est le respect des opinions, elle est constitutionnelle, elle garantit à chacun sa liberté de pensée et pas seulement sa liberté religieuse, sa liberté de conscience tout simplement, la laïcité de notre République oblige celle ci à garantir cette liberté, à empêcher son oppression, pour chacun. Pour l’Etat laïque, les gens sont égaux, il n’y a pas de philosophie plus ou moins valable q’une autre...Donc la laïcité est plus que la tolérance, - il ne s’agit pas de tolérer, de supporter une pensée subalterne, mais de respecter chaque pensée à égalité.

    Je ne comprends pas le vocable laïcité vraie qui supposerait qu’il y ait plusieurs laïcités..

    Ce qui gêne d’aucuns c’est bien l’égalité des libertés et des droits et devoirs.
    En table des news :

    Laïcité de notre République et de chacun

     

    http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=196





  • L'enfoiré L’enfoiré 6 janvier 2015 16:59

    Bonsoir Guy, 

    « Laïc, c’est le hic », un très vieil article confirmé par le philosophe athée, Michel Onfray, auteur de « Traité d’athéologie » dit que les religions constituent une solution de facilité pour rendre le monde plus simple.La laïcité ne peut rien contre les prosélytismes en laissant une porte ouverte aux surenchères religieuses.
    L’histoire se fait avec les minorités agissantes et pas avec les majorités silencieuses. 
    Les représentants religieux sont sollicités pour tout alors que les athées sont non représentés dans un comité d’éthique. 
    Se dire athée est considéré comme antisémite par les juifs et islamophobe par les religieux de l’islam La laïcité comme respect de toutes les religions, c’est la porte ouverte aux surenchères religieuses. Il n’est pas dans la nature du judaïsme d’être prosélyte, on naît juif ou on ne l’est pas. Le christianisme n’a plus les moyens d’être prosélyte – encore qu’il reprenne du poil de la bête avec les succès engrangés par l’islam, ce qui lui donne des idée 

    Comme vous le dites, elle est quelque part forcée pour garder l’espoir de vivre ensemble.
    Ou on a la foi et on croit, ou on ne l’a pas et on ne croit pas.
    Le fric n’ai rien à y faire. Elle se passe souvent de génération en génération et parfois il y a une cassure qui se produit dans le processus de transmission comme une courroie qui lâche. smiley
      
    Un autre Guy

  • Esprit Critique 6 janvier 2015 21:16

    Ce que vous décrivez, et appelez de vos vœux s’apparente plus a l’œcuménisme qu’a la laïcité.

    L’œcuménisme est certes une idée noble , et pour moi, le pacte Germano-soviétique en est le plus beau fleuron.


  • christian pène 7 janvier 2015 08:49

    La laïcité est un paravent pour se livrer à toutes sortes de dépravations : chassez Dieu de votre vie, elle n’a plus aucun sens.......

    Un sage chinois proclama : « Le sage doit déterminer l’origine du désordre ; il trouvera forcément que cela commence par le manque d’AMOUR »..........

    Hollande et ses potes ne veulent qu’exploiter le peuple, faire suer le burnous.....pour s’enrichir à nos dépens ......La mainmise sur les médias et sur l’école doit être la première préoccupation : La PROPAGANDASTAFFEL d’abord......ce régime est fasciste !!!!!!!!

    La Vè République n’est plus laïque que de nom, elle pactise avec différentes chapelles , dont la franc-maçonnerie , l’Islam, le communisme ......

    Chaque fois que les dirigeants peuvent matraquer le peuple , ils le font ; mais ce sont DES électeurs qui les ont désignés pour les malheurs de TOUS......28% des électeurs ont désigné Hollande ultraminoritaire contre 27% à Sarkozy.......quelle légitimité ???????


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