mardi 23 mai 2017 - par guylain chevrier

La recomposition politique ? Un évincement du peuple de la démocratie qui n’est pas fait !

L’édition de « L’émission politique » de jeudi soir dernier, sur France 2, nous a offert le spectacle du nouveau monde que l’on nous dit En marche. On s’est littéralement ébahi devant l’audace de l’élu, et la façon dont il a forcé les circonstances, dessinant déjà, aux yeux de certains, un destin. Mais aussi, une opération séduction, celle d’une recomposition politique qui promet de tout rajeunir, de tout balayer devant elle, tournant une page de l’histoire, grands médias et un large rayon de l’élite branchée acquis à cette cause. C’est elle, cette recomposition, qui permettrait, dit-on, de réformer. Il en va de tout un climat qui entoure le nouveau gouvernement. Qu’en est-il ?

Macron : ni droite ni gauche ou droite et gauche à la fois ? Mensonge, startup et politique…

Il n’y aurait plus de droite ni de gauche, ou plutôt, ce renouveau politique serait de droite et de gauche à la fois. Le macronisme serait le dépassement d’un monde ancien, celui des partis et des philosophies, des visions, des sensibilités politiques, dans le sillage de la fin des idéologies. Tout reviendrait à dépasser les anciens clivages, blocages partisans, pour prendre la bonne idée de gauche ou de droite, débusquée par une « société civile » promue au rang d’arbitre du jeu politique, sur un mode empirique, pour pouvoir gouverner : entrepreneur, handballeuse de haut niveau, agricultrice bio, acteur social, spécialiste du numérique, avocat, « gens « de bonne volonté, plutôt jeune voire très jeune. C’est pour cela qu’il n‘y aurait pas besoin, pour les députés d’En marche, d’être formés en politique. Pas besoin de savoir quoi que ce soit sur l’Etat pour voter des lois, il suffirait de choisir la bonne expertise, l’avis éclairé d’une personne de terrain. La question semblerait tranchée, et bientôt plus personne ne commettrait pareille faute que de penser autrement. La recherche du consensus basculerait dans ce nouvel unanimisme, sur le fondement de cet argumentaire remarquable, et même quasi imparable, au nom du bien de tous.

Ces personnes de la société civile tant mises en avant, sans expérience politique, mêlées à des vieux briscards du pouvoir et à des hauts fonctionnaires rompus à ses rouages, du gouvernement à la future majorité d’En marche souhaitée à l’Assemblée nationale, ne seraient-elles pas la caution morale d’une politique du passée qui n’avait pour se continuer, comme solution, que de muer, pour se prévaloir de ce nouveau visage sinon d’un nouveau mirage ? Le risque n’existe-il pas, à moins qu’il ait même été savamment calculé, de jouer sur ce mélange pour faire ce que l’on veut, avec des novices en politique, manipulables à souhait, déjà totalement sous le charme d’une opération marketing en faveur d’un nouveau produit lavant plus blanc que blanc, dont ils sont les enzymes ? Cette société civile, ne serait-elle pas, comme argument de vente, l’otage de la réussite d’une startup politique, qui fait commerce du rêve pour mieux agir en s’affranchissant de bien des règles ? Que pèsera la candeur de ces nouveaux promus face à des choix politiques s’imposant verticalement à eux, grâce à eux, visant à faire accepter à la société des reculs qu’elle avait jusqu’alors refusés ? L’addition de « gens » de la société civile aux motivations diverses, cette auberge espagnole, ne fait pas un parti, ni un corpus de militants spontanément éclairés, ni unis par un socle commun. Ils seront ainsi peu susceptibles, le cas échéant, d’avoir la capacité à résister, comme majorité à l’Assemblée, à une politique venue de leur propre camp, du sommet de l’Etat, qui n’a rien à envier à celle des quinquennats passés. Une politique qui vise même à aller, grâce à cette esbroufe, bien plus loin que jamais. Ne risque-t-on pas de transformer la démocratie, à travers ce fourre-tout d’inexpérimentés, en emprise d’un pouvoir « tout puissant » au service d’un seul, sinon d’un seul but, « réformer » en appliquant les recettes ultralibérales du monde anglo-saxon, avec une majorité encore plus mouton que mouton ?

La fin des partis, ce serait la fin du pluralisme et donc, de la démocratie.

Mais avant tout, faire tourner les choses ainsi, en niant la diversité des sensibilités et des partis, n’est-ce pas tuer la politique tout court, en engageant le pronostic vital de la démocratie ? La politique serait finalement ainsi au-dessus des partis. Mais en démocratie représentative, il n’y a pas de démocratie sans partis. Article 4 de la Constitution : « Les partis et groupements politiques concourent à l'expression du suffrage. Ils se forment et exercent leur activité librement. Ils doivent respecter les principes de la souveraineté nationale et de la démocratie.( …) La loi garantit les expressions pluralistes des opinions et la participation équitable des partis et groupements politiques à la vie démocratique de la Nation. » On ne saurait être plus explicite ! Rappelons que cet article se trouve porté au contenu du Titre premier. De la souveraineté. La liberté pour la Nation, semble-t-il, c’est lorsque le peuple s’érige en corps politique souverain, dont les choix doivent être éclairés par le pluralisme des opinions, sur les enjeux qui le concernent. Il attend toute autre chose que d’être gouverné par ordonnances !

Nous avons besoin des partis, qu’ils soient ceux des notables, des conservateurs ou des forces du travail, des révolutionnaires, d’une droite et d’une gauche. Cette diversité des sensibilités, qui permet à l’ensemble de la Nation de se sentir représenté, et de voir dans le contrat social, cette liberté pour les gouvernés de se gouverner eux-mêmes en choisissant en leur sein, leurs gouvernants, tout en conservant la possibilité d’en changer. A moins qu’on dise clairement, que rien n’est plus à espérer que ce parti unique, transformant en coup d’Etat l’élection présidentielle, nos institutions en « monarchie républicaine ». Mais il y a ici un oubli, ce citoyen qui fait les lois auxquelles il obéit, ne serait-ce qu’à travers le choix de ses représentants, sur fond d’affrontements des idées et des projets, garantissant les conditions de l’effectivité de son libre-arbitre, sa liberté de toutes les alternatives. Ne plus lui en laisser le choix, par cette réduction politique, c’est le déposséder, l’exproprier de ses droits, mais aussi des responsabilités et devoirs qui y sont afférents. C’est faire sortir le peuple une nouvelle fois de l’histoire. C’est en faire un mendiant en politique aujourd’hui, un enragé portant demain un tyran au pouvoir.

Le seul parti possible et souhaitable, prenant la surface de tous les autres, serait celui du Président, comme nous le dit l’air ambiant. Ne serait-ce pas de facto, le retour à un monopole de la représentation politique, celle de la France des mieux lotis, des notables et des nouveaux établis, des rentiers et des actionnaires, que l’on croyait avoir laissé pour mort au XIXe siècle, avant que ne s’imposent la modernité politique du système des partis ?

Cette confusion générale, qui exalte certains à l’idée d’une troisième voie, et a même l’effet d’un ré-enchantement avant de déchanter, doit plus à un alignement exceptionnel de circonstances qu’à un choix délibéré des citoyens, et surtout à une crise de l’offre politique qui a fabriqué ce trou noir du centre, qui désagrège et digère les partis politiques, déjà largement passés à côté d’eux-mêmes. Il a bien manqué, lors de la campagne de la présidentielle, un débat d’idées où on parle projets et pas de jeunisme, ou encore, pas que de la meilleure façon de phagocyter l’aspiration à faire rêver avec le politique. 

La création des partis a apaisé les mœurs politiques par l’entrée du peuple dans la démocratie.

Il y a ici un dangereux oubli de l’histoire. C’est la création des partis qui a pacifié les mœurs politiques dans le contexte de la fin d’un XIXe siècle, traversé de bout en bout par des secousses révolutionnaires, des manifestations violentes et des barricades, parce que jusque-là, seuls les notables avaient en politique, droit de cité. L’installation de la Troisième République consacre tout d’abord le suffrage universel, en retirant les conditions qui réduisaient le corps électoral, selon l’état de fortune. Après la reconnaissance du droit de grève (1864) et l’autorisation des syndicats (1884), la création de la CGT en 1895 comme premier syndicat, les partis politiques naissent dans un contexte de réduction des conflits, la compétition électorale se substituant à l’action violente. Le suffrage devient universel, jusque-là restreint à la bourgeoisie. Puis, le premier parti moderne nait, le Parti radical (1901), puis, vient le Parti socialiste, celui de Jean Jaurès et, un temps plus loin, le Parti communiste. Le peuple a alors, enfin, ses représentants. Les partis ont apaisé les mœurs politiques en procurant au peuple son entrée dans la démocratie.

Aussi, attention où nous mène cette logique des experts marginalisant les partis, qui sont au fondement de cette modernité démocratique conquise de haute lutte au cours du XIXe siècle, par bien du sang et des larmes, et un combat des idées sans merci. 

Une troisième voie, pour faire quoi ? Réformer ? Et sur le dos de qui ? Un retour impérieux de la lutte des classes…

Loin d’en avoir fini avec les idéologies, l’époque est au retour d’une idéologie unique, évinçant le politique. On fait comme si, en mettant dans la lumière la France qui réussit, il n’y avait pas derrière en jeu des intérêts de classe, jusqu’à l’antagonisme.

On nous dit que ce ni droite ni gauche, serait la solution pour régler le problème des trois millions de chômeurs, de la pauvreté, alors que l’on compte mettre en place les mêmes recettes ultralibérales qu’en Allemagne ou qu’en Angleterre où, si les comptes publics paraissent sains, la pauvreté, les inégalités, sont considérablement plus importantes qu’en France où nous bénéficions de protections collectives sans nul pareil, mais qui ont déjà aussi pris des coups durs.

Au cours de l’émission, Jean-François Copé, en duplex, explique bien comment il voit avec l’opération Macron, l’occasion enfin de casser le Code du travail, ce qui ne s’était jamais présentée jusque-là, dit-il. Effectivement, cela n’avait pu être imaginé avant, c’est-à-dire sous le régime des partis, qui justement par le jeu démocratique empêche certaines connivences, qui se font en général sur le dos du grand nombre, du peuple. On voit dans quel sens s’établit cette pensée unique, cimetière pour la démocratie, parce qu’elle est l’instrument d’un camp d’intérêts, d’une partie de la société en marche contre l’autre. Ne s’agirait-il pas simplement, de faire supporter toujours aux mêmes, le poids de la crise d’un capitalisme de plus en plus malade de lui-même, tirant argument d’une mondialisation sur laquelle personne n’aurait de prise, pour justifier de s’y adapter à tout prix ?

Dans le climat d’euphorie médiatique de l’avènement du nouveau président et du renouveau qu’il est censé incarner, on semble oublier que la France à rejeter le Traité constitutionnel européen en 2005, ce n’est pas si loin, qu’elle a grondé contre la loi El Khomri, bien plus près, et qu’au premier tour des élections présidentielles, près de la moitié de celle-ci a rejeté une politique libérale qui a été celle du président sortant, frappée d’eurocentrisme, par des citoyens de plus en plus exaspérés.

La « Macron attitude », c’est l’entrée de plein fouet dans l’ère des gestionnaires qui réduit la démocratie à celle d’experts patentés par le système, d’une nouvelle puissance technocratique avec ses « idiots utiles » d’une « société civile » prise en otage. C'est le politique renvoyé aux recettes d’une mondialisation où il n’a plus son mot à dire.

La démocratique de la rue plus forte que l’imposture de la recomposition politique.

Quel sens peut bien avoir pour le peuple, une démocratie qui, déjà en crise, n’a plus le pouvoir de décider ? Dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, la réponse est abrupte ! : « La résistance à l’oppression ». On en trouve le développement dans celle de 1793, en conclusion : « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple et pour chaque portion du peuple le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. »

La recomposition politique que l’on nous propose vide la démocratie de son contenu. A tout le moins, la nécessité est de réagir, en faisant que s’exprime cette démocratie de la rue qui rappelle que le peuple est là, et bien là, et que l’on ne l’évincera pas de la décision politique en faisant table rase des partis. Mais faut-il encore qu’on veuille l’entendre, sinon, c’est le renvoyer à « la résistance à l’oppression » et au « devoir d’insurrection ». Espérons de ne pas avoir à en arriver jusque-là, car on ne sait quel diable il risque d’en sortir.

Guylain Chevrier



22 réactions


  • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 23 mai 2017 09:13

    « L’édition de « L’émission politique » de jeudi soir dernier, sur France 2, nous a offert le spectacle du nouveau monde que l’on nous dit En marche.  »


    Je ne comprends d’ailleurs pas pourquoi Pujadas (qui a déjà servi la soupe à tout le gratin) a été congédié (mais en effectuant son préavis). Dans l’édition en question, il a encore montré ses grands talents de laquais à la française et s’est efforcé de prouver que la nature du manche lui importait peu pourvu qu’il soir du bon côté !

    La dame qui était à côté de lui n’est pas encore tout à fait au point : elle n’a pas su dissimuler son émoi quand Mélenchon a mis sa main sur la sienne. Ah Mélenchon ! Quel Cazanova !

  • gogoRat gogoRat 23 mai 2017 09:25

     Si jamais il pouvait être vraiment prouvé que les élections ne sont pas truquées ... reste à remarquer les ’faits’ que revendiquent celles et ceux qui les cautionnent :
     
    Non-inscrits : 9%
    Abstention : 23%
    Veaute blanc ou nul : 8%
    Veaute Macron : 40%
    Veaute MLP : 20%
     
     Impossible de savoir quel pourcentage des Français en âge de veauter sont persuadés que plus de la moitié des veautes Macron soient des votes de conviction. Mais gageons que ce pourcentage ne dépasse pas la moitié de ce cheptel. 
     Nous devons alors envisager le mensonge institutionnel, méthodiquement prémédité et perpétré en bandes organisées, qui permet à seulement un cinquième des ’frères’ français, égaux en dignité, et en âge de veauter, d’imposer leurs caprices à 100% d’une population de 66 millions d’habitants !

     Appeler cela une ’démocratie’ est un mensonge éhonté, une grande et grave malhonnêteté.
     
     Dans une guerre civile telle que nous la vivons présentement, fut-elle larvée, le mensonge (y compris par omission) et la malhonnêteté sont cause
    (au moins partiellement, cf ’causes multifactorielles’ de certaines morts prématurées)
     de vols conséquents, de ruines, et de morts factuelles.


    • Fergus Fergus 23 mai 2017 09:39

      Bonjour, gogoRat

      Arrêtons de nous flageller avec ce genre de statistiques : la France est l’un des pays qui vote le plus lors de ses élections majeures. Dit-on pour autant de ses voisins qu’ils ne sont pas démocratiques ? Non, évidemment.


    • troletbuse troletbuse 23 mai 2017 09:57

      @gogoRat
      Je pense que tous les électeurs « radiés malgré eux » dont la liste est naturellement connue du ministère de l’intérieur ont pu voter contre leur gré. Cela ne peut être vérifié. Il yy a aussi les procurations récupérées dans les maisons de retraite, c’est courant.


    • gogoRat gogoRat 23 mai 2017 19:53

      « L’idée profonde de Parain est une idée d’honnêteté : la critique du langage ne peut éluder ce fait que nos paroles nous engagent et que nous devons leur être fidèles.
       Mal nommer un objet, c’est ajouter au malheur de ce monde. .... »
       
      Voilà ce qu’a pu dire un certain Camus.
      Non, ce n’est l’adjectif camus, e : adjectif masculin singulier - aplati, camard, écrasé, épaté )
       - - -

       Il se trouve que nos plus péremptoires donneurs de leçons, au propre comme au figuré, ne jurent que par le mérite lorsqu’ils ou elles se prétendent des Lumières en matière de démocratie !
       
       Rappel (pour que les menteurs comprennent qu’ils sont démasqués, et pour que les ignares cessent de se la jouer ) :
       la langue française dispose d’un mot pour nommer cette prétention qui ne doit pas être confondue ou amalgamée avec l’idéal démocratique :

       
      ’Etymologiquement, l’aristocratie est une forme de gouvernement dans laquelle le pouvoir souverain est exercé par les meilleurs, les plus méritants, les plus aptes. Ce peut être une caste, une famille ou quelques individus.’ cf dictionnaire
       

       Pourquoi celles et ceux qui tiennent à incarner 66 Millions d’âmes françaises, ou pire, celles et ceux qui ont la prétention velléitaire de cautionner cette prétention ou de la partager par procuration , pourquoi donc n’ont-ils pas la franchise de nommer correctement l’aristocratie qu’ils appellent de leurs vœux , et pourquoi préfèrent-ils commettre aussi systématiquement ce lapsus de dévoyer le sens étymologique et consensuel du mot démocratie ?
       Gageons que c’est précisément parce que le sens étymologique du mot démocratie évoque un consensus général naturel, tout au contraire du mot aristocratie !


    • Remosra 23 mai 2017 20:45

      @Alcyon

      Diviser pour mieux régner !


    • gogoRat gogoRat 23 mai 2017 21:20

      @Alcyon
       ’sortir la tête de son sac’ - ’vaincu’ - ’vainquerur’ - ’nos moutons’ :
       comment et pourquoi avez-vous donc formulé ces images, si vous n’y êtes pas vous-même enclin ? !
       
       Vos mots nous informent avant tout sur votre propre perception !
       

       Qui n’est pas capable de comprendre qu’un scrutin n’est pas crédible s’il n’est pas libre, et que, pour être libre, il doit (entre autres) laisser place et respect à l’expression du refus et du boycot ... ne mérite l’attention de ses ’frères égaux’ en dignité donc en droit !
       
       Une dictature arrive généralement à bien imposer sa légitimité procédurière, ou a faire triompher, par propagande et dévoiement des mots, son ou ses stratagèmes de légitimation.
       
       Par contre, personne ne peut contraindre chaque citoyen à renier ce qu’il estime, en son fort intérieur, être légitime. 
       
       Qu’est-ce qui divise les citoyens ?
       Les cahiers de doléances ? ... ou la guéguerre entre brigues visant à la désignation d’un chef ; duc, conducteur de peuple, incarneur de peuple ?


    • Remosra 23 mai 2017 21:51

      @Alcyon

      Oui je suis d’accord, même le parti que je défend n’est pas exempt de cette règle.
      Pourtant, entre nous, et ici, je vois quand même beaucoup de points communs qui nous permettraient de nous réunir. Et ça me fait chié que l’on passe notre temps à nous bouffer la gueule alors que nous sommes pour la plupart d’accord de défendre notre pays !


    • Attilax Attilax 24 mai 2017 01:31

      @Alcyon
      Tiens, en voilà une de solution : arrêtons de voter pour des gens et votons nous mêmes nos lois, ça réglerait le problème de légitimité une fois pour toute et ça nous débarrasserait des parasites du pouvoir. Accessoirement, c’est ça la démocratie et pas le système que tu appelles ainsi qui est une république. Rien à voir, malgré la doxa ambiante. La preuve, pour faire coller ce mot à ce système impropre, on lui rajoute en général « représentative ». Trop pratique pour les gogos adeptes des élections et des chefs.


    • gogoRat gogoRat 24 mai 2017 18:00

      @Alcyon
      i’l faut donner une ligne directrice [...]. Soit tu le fais, soit tu te tais.[...]’
       
       Parole de dictateur ! 
       
       Très peu pour moi ... mais : Pauvre France !


  • troletbuse troletbuse 23 mai 2017 09:26

    C’est le seul point positif. Il n’y a plus de droite ni de gauche. Le PS a totalement dérivé à droite dans le parti des profiteurs. Il ne reste que les mondialistes et les souverainistes.


    • gogoRat gogoRat 23 mai 2017 20:47

       Qui peut encore entretenir cette illusion qu’il y ait eu en France une ’droite’ ou une ’gauche’ ?!
       
       L’idée d’une ’droite’ fait référence à une foi dans la ’loi du marché’. et sa régulation (ou homéostasie) induite. 
       Est-ce bien compatible avec ces statuts d’élus prétendant protéger de la corruption par une accumulation de faveurs octroyées à ces ’serviteurs’ (qui risqueraient sans cela de manquer de dévouement ?) ou ces postes d’apparatchiks nommés péremptoirement par l’intermédiaire d’une armée de ’plus égaux que leurs frères’ légitimationnée par un stratagème électoral dévoyant sans panache ni aucune noblesse le sens démocratique (’Noblesse oblige’ disait-on naguère _
       Qui meurt aujourd’hui sur les champs de bataille de la ’guerre économique’ ? )
       Si une ’droite’ avait été active en France, la loi du marché, lui aurait dicté, comme dans les pays scandinaves, d’augmenter le salaire des balayeurs autochtones , plutôt que de les mettre en concurrence avec des populations étrangères défavorisées ou sous le joug de dictatures ...

       L’idée d’une ’gauche’ en France est maintenant une lubie complètement éventée depuis que l’on sait que celles et ceux qui s’en revendiquent, ou qui s’en revendiquaient avant de se mettre à ’marcher’ dans on ne sait trop quels sens ’en même temps’, préfèrent voir radier leurs ’frères’ ou ’camarades’ de leurs dernières ressources de survie, plutôt que de leur voir accorder un Revenu Minimum d’Existence risquant de faire l’ombre à des statuts (inégalités en Droit, par définition !) réservés aux méritants ...

       


  • Fergus Fergus 23 mai 2017 09:37

    Bonjour, Guylain

    Qui parle de la « fin des partis » ? Je ne crois pas que ce soit le cas de Macron qui évoque plutôt la fin des clivages sur la pensée dominante de nature libérale. Et il a raison : comment différencier l’aile droite du PS, les centristes et les juppéistes, tous peu ou prou sur la même ligne politique ?

    Hors dette nébuleuse libérale, il y a - et il aura encore des partis -, qu’ils soient nationalistes comme le FN ou progressistes comme la FI.


  • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 23 mai 2017 09:47

    Je me demande bien pourquoi vous allumez la télé. Besoin de sa dose de poison quotidien ? ^^


  • François Vesin François Vesin 23 mai 2017 10:07

    ...le message est donc - En Marche ou Crève - !!!


  •  C BARRATIER C BARRATIER 23 mai 2017 14:14

    Article intéressant sur la démocratie. Un détail, (?) l’avantage de nouveaux élus issus de la société civile, est qu’ils ne sont pas des pros de la politique, et qu’ils n’ont pas l’expérience acquise en plusieurs mandats de d’organiser, tous partis confondus, pour se remplir les poches. J’avais avant les présidentielles envoyé un papier à MACRON, je ne sais pas s’il l’a lu, je n’ai pas eu de réponse.

    En table alphabétique des news :

     

    Elus : des minus totalitaires s’imaginent au dessus des lois http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=294

  • guylain chevrier guylain chevrier 24 mai 2017 00:06

    Bonjour,


    GogoRat, attention, vous versez dans un complotisme caricatural au point d’en venir à faire penser que ce n’est pas l’élection que vous attaquez mais la démocratie elle-même. Vos propos sont dangereux car vous en venez à justifier qu’il y ait des morts reliés à ce que vous défendez. Il faut sortir du simplisme de ce genre de procès, les questions posées par la situation et leurs réponses sont autrement plus réelles et plus complexes.

    Fergus, on n’arrête pas de dire que c’est la fin du système des paris remplacé par des mouvements, comme En marche ou comme La France insoumise, c’est un des axes d’analyse de nos chers médias bien pensants. Cela va avec l’idée d’une Union nationale que l’on nomme la troisième voie, qui subsume les partis dans un projet commun ressortant de la pensée unique, européiste sinon de nature eurocentriste et mondialiste. L’unanimisme autour du marché et de ses buts n’a plus besoin des partis, où comme vernis. C’est aussi l’idée qu’il n’y aurait ni droite ni gauche, que ces repères seraient morts, ce que je ne pense pas, mais à quoi certains rêvent. Car le peuple dans l’histoire de France a joué un rôle unique dans l’édification, bien au-delà de la dimension sociale de la République, de nos institutions politiques elles-mêmes, ce qui est reconnaissable à travers notre République, la place qu’y occupe le citoyen. Il existe une vraie gauche en France, révolutionnaire, dévoyée parfois par certaines tendances du gauchisme. Il y a une base populaire aux idées d’une gauche transformatrice, qui sont vivantes dans les aspirations de millions de Français, mais c’est l’offre politique qui manque, à la hauteur de cette attente. Même la France insoumise a un programme qui est un catalogue de mesures, mais ce n’est pas un projet, au sens de projet de société. Et il ne suffit pas de dire vouloir supprimer le nucléaire pour en avoir un, il vaudrait mieux allier développement scientifique et progrès social, ça oui, aurait de l’ambition et l’éloquence d’un projet de transformation sociale, car les grands progrès des libertés ont toujours été accompagnés par des progrès scientifiques, facteur d’émancipation, qui sont l’optimisme de l’Homme au regard de ses facultés qui, bien orientées, lui permettent de transformer son monde vers du mieux. Il faut regagner de la confiance en l’Homme, en nous-mêmes, notre capacité à changer la société, pour de bon, un idéal qui redonne de l’élan. Il y a trop de négatif dans tout ce qu’on nous présente, il faut positiver un projet de transformation sociale qui ne propose pas de raser gratis demain, mais de rebattre les cartes bien au-delà d’une sixième République hypothétique, pour instaurer une nouvelle société. C’est le capitalisme le problème, il faut arrêter de jouer sur les mots, voilà pourquoi je parle de retour à la lutte des classes, en la modernisant au regard des enjeux d’aujourd’hui, mais le fond émancipateur est le même, à condition de ne pas perdre de vue l’individu et ses libertés, de ne pas les saborder au nom des exigences collectives, comme le « socialisme réel » à l’Est l’a fait, pour bannir par sa faillite de plusieurs décennies l’idéal révolutionnaire d’une société plus collective, fraternelle et égalitaire.

  • hervepasgrave hervepasgrave 24 mai 2017 20:45

    Bonsoir, il y a du bon ,mais quand même ,un certain détournement des choses. La première c’est de dire que les gens issus de la société civile ne sont « pas crédible et pas assez qualifié ». Déjà pour remettre tout dans le bonne ordre.C’est par essence même que les gens qui font de la politique sont issu de la société civile ou alors d’où sortiraient-ils ,de Mars ? Maintenant faire croire qu’ils sont absurdes ou du moins manipulables c’est vraiment très gros .Ils connaissent par avance les actions qui vont être entreprises et ils ne sont pas tombé du ciel par miracle ,mais bien par choix. et dire derrière que la politique conventionnelle est morte ,alors là c’est franchement de la bêtise plus que de l’ignorance. Car dans la réalité les politiques de tous les bords ont perdu tout crédit ,toute confiance Alors quoi de mieux comme belle arnaque que d’employé la méthode actuelle.Car dans un premier temps ils pourrons faire tous ce qu’ils veulent pour détruire toutes les avancées et protections ,cela devrait a terme rallumée des colères.Pendant ce temps là tous les politiques déchu se seront refait une virginité et reprendrons la main comme si rien ne c’était passé.Ils ne reviendrons pas bien sur remettre les pendules a l’heure.C’est franchement drôle de vouloir jouer les justicier ou maitre d’école,mais c’est complètement déformer les choses. cestpasgrave !


  • emmanuel muller emmanuel muller 28 mai 2017 21:04

    La fin des partis ... ou le début des parties.

    Thèse alternative et opposable sur le même sujet, abordé sous un autre angle ...
    (Article coincé coté modération a cause la dyslexie de son auteur. smiley )


Réagir