lundi 7 novembre 2022 - par Bernard Mitjavile

La relation entre l’Ancien et le Nouveau Testament et ses implications culturelles et politiques actuelles

 

Invité par un ami, catholique engagé, un ancien responsable de lycées de formation professionnelle salésien, mouvement éducatif et social fondé par l’italien Don Bosco et soutenant diverses activités charitables, en particulier des épiceries sociales, on se mit à parler du pape François. Mon ami était très inspiré par une de ses encycliques « Fratelli tutti » me disant que cette encyclique était bien enracinée dans la Bible avec de nombreuses citations du Nouveau Testament. Je lui demandais « et pas de citations de l’Ancien Testament ? », à quoi il répondit comme si cela allait de soi que « le Nouveau Testament, c’est l’accomplissement », ceci allant de pair avec des réflexions comme quoi l’Ancien Testament n’était plus vraiment valable pour un chrétien, l’amour fraternel entre tous les hommes ayant remplacé la loi juive et les histoires de Josué passant par le fil de l’épée les populations des villes de Canaan jusqu’au dernier humain (entre autres Jéricho ou seuls la prostituée Rahab et sa famille de avaient été épargnées) témoignaient simplement de la barbarie d’une époque.

Cette approche est assez réductrice. En fait le pape François cite l’AT dans cette encyclique comme ailleurs et pour un chrétien, le NT comme l’AT témoignent de l’action de Dieu dans l’histoire. Cette providence se déroule à diverses époques et dans divers environnements culturels mais il s’agit toujours du même Dieu contrairement à ce qu’affirmaient certaines hérésies dans l’Empire Romain comme les Marcionites pour lesquelles Yahvé, le Dieu de l’AT, Dieu de vengeance et de jugement, n’était pas le même que le Dieu de Jésus, un Dieu d’amour et de pardon. En fait, le simple terme judéo-chrétien quand on parle de la culture judéo-chrétienne en Occident montre en lui-même ce lien profond entre les deux testaments.

Au lieu d’opposer l’AT et le NT, de réduire l’un à une simple préfiguration symbolique de l’autre, si l’on veut bien comprendre la Bible contribuant ainsi au rapprochement entre cultures juive et chrétienne, il est nécessaire d’engager un dialogue entre les deux plutôt que dire que l’un remplace l’autre.

Il ne s’agit pas là d’une question secondaire car, de cette compréhension de la Bible et du rapport entre les deux testaments, découlent différentes conceptions du monde, de « Weltanschauung ». Ainsi l’historien François-Georges Dreyfus explique que le décollage économique rapide des pays protestants au 18ème et 19ème siècle par l’importance accordé à l’AT qui était quelque peu négligé à cette période par les catholiques.

On retrouve chez les chrétiens comme chez les autres citoyens des différences politiques droite-gauche mais chez les chrétiens, elles sont influencées dans une certaine mesure par différentes interprétations de la Bible. Les chrétiens ou catholiques de gauche sont généralement partisans d’une politique généreuse d’accueil envers les migrants arrivant en France, que ce soit légalement ou pas, au nom d’un principe de fraternité universelle défendu par exemple dans l’encyclique Fratelli tutti et découlant de l’amour universel de Dieu pour tous les hommes. Ils pensent généralement que l’AT et son traitement à l’égard des étrangers ou immigrés relèvent d’une époque révolue et que seul le message d’amour du NT compte. Ils prônent aussi souvent une grande tolérance sur la question de l’avortement ou celle de l’euthanasie ou autres « avancées sociétales ». Ils se méfient d’organisations comme la Manif pour tous, considérée comme pas assez progressiste et considèrent les « points non négociables » définis par Benoît 16 en se basant sur sa compréhension de la tradition et des textes bibliques, pour guider l’engagement des catholiques en politique et leur vote comme relevant d’une autre époque. Ces points comprennent entre autres le « respect de la vie de sa conception à sa fin » ce qui implique le refus de l’avortement et de l’euthanasie, le refus du mariage entre personnes de même sexe et du contrôle étatique sur les écoles chrétiennes.

Ceux de droite sont souvent en faveur d’un contrôle strict de l’immigration et prennent avec sérieux les points non négociables mentionnés ci-dessus même si leur application pour choisir un candidat en politique n'est pas évidente et sont plus fondamentalistes dans leur interprétation de la Bible, donnant une place importante aux récits de l’AT. On retrouve cette opposition aux USA comme dans le reste du monde protestant. Ainsi aux USA, les chrétiens conservateurs ont tendance à soutenir Donald Trump qui a œuvré pour limiter l’avortement en nommant des juges conservateurs à la Cour suprême et plus généralement le parti Républicain, à s’opposer aux réformes sociétales, à prendre leur distance vis-à-vis du mouvement « Black lives matter » et les chrétiens libéraux (au sens anglo-saxon du terme) défendent derrière le démocrate Joe Biden qui s’affiche comme catholique l’avortement et le mariage homosexuel. Tous se réfèrent à une même Bible pour leurs choix moraux dont découlent certains choix politiques.

Les débats sur la mention des racines chrétiennes de l’Europe dans la constitution européenne, débats qui ont abouti au rejet de cette mention par les autorités européennes suite à l’intervention en particulier de Jacques Chirac contre entre autres l’avis des polonais, montrent aussi l’importance du passé chrétien d’un peuple ou de son histoire quand il se projette dans l’avenir, ne se satisfaisant pas de la défense « des valeurs de la République », valeurs souvent mentionnées par nos dirigeants sans être pour autant clairement définies. On peut noter que cette Constitution amputée de ses racines chrétiennes fut rejetée par le peuple français lors d’un référendum puis imposée par un tour de passe-passe politicien (vote du texte très légèrement modifié un an plus tard par les députés et sénateurs assemblés en congrès bien que sous la 5ème République, un référendum sur une question ait la priorité sur des décisions parlementaires).

Pour différents représentants des partis de droite, chrétiens-démocrates allemands ou conservateurs, ce rejet des racines culturelles de l’Europe donnaient à la construction européenne un air d’idée technocratique sans racines charnelles. Cela nous montre qu’il s’agit là d’une différence profonde avec des implications politiques importantes et actuelles.

De même, la question de l’accueil des migrants est comprise de façon très différente selon que l’on prend une optique AT ou NT. Pour la première, on mettra en avant la nécessité de défendre l’identité nationale et une tradition d’origine chrétienne ou judéo-chrétienne contre des influences étrangères, ce qui a des implications allant de l’éducation à la politique étrangère, on préférera parler d’assimilation que d’intégration alors que pour la deuxième, en simplifiant, on affirmera que la diversité des cultures nous enrichit et que nous sommes appelés au « vivre ensemble » dans la paix et l’harmonie, ce qui est loin d’être le cas dans nos villes et banlieues où les gens se retrouvent plutôt « face à face » pour reprendre les termes de Gérard Collomb lors de son départ du ministère de l’Intérieur.

Bien sûr, les oppositions entre le NT et l’AT considérés comme exclusifs l’un de l’autre sont grossièrement simplificatrices, ce qui n’empêche pas certains chrétiens ou juifs d’en faire usage.

Si nous revenons au personnage central du christianisme, le messie Jésus, nous voyons qu’élevé dans les traditions juives et ayant une connaissance profonde de l’AT, il exprime à plusieurs reprises son attachement à Israël. Ainsi dans l’épisode de sa rencontre avec une femme cananéenne, il explique qu’il n’a été envoyé « qu’aux brebis perdues d’Israël » ajoutant même devant l’insistance de la femme pour qu’il guérisse sa fille : « il n’est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens », une comparaison qui pouvait paraître choquante pour les cananéens. Finalement, devant l’humilité et l’insistance de la femme qui lui répond « les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leur maître », il lui répond « Femme, ta foi est grande. Soit traité conformément à ton désir » et sa fille fut guérie (Matt. 15 : 21-28).

Avant d’arriver à Jérusalem où il sera crucifié, Jésus exprime son attachement à Israël, pleurant en s’exclamant « Jérusalem, Jérusalem, toi qui lapides les prophètes et tue ceux qui te sont envoyé, combien de fois j'ai voulu rassembler tes enfants comme une poule rassemble ses poussins mais tu n'as pas connu le temps de ta visitation » (Matthieu 23 :37).

Avant Jésus, on trouve aussi ce double aspect d’attachement à Israël et d’amour universel dans divers textes des prophètes de l’AT qui dans leurs visions parlent du jour où toutes les nations monteront à Jérusalem pour célébrer le vrai Dieu, dans une atmosphère de réconciliation universelle et non de domination des nations par Israël.

Malgré tout, force est de reconnaître qu’il y a une tension entre les deux testaments ou entre les interprétations de ces testaments.

Si l’on considère un autre thème comme celui de la loi mosaïque et de son application, de nombreux chrétiens se basant sur certains écrits de l’apôtre Paul ont tendance à dire que la foi en Jésus exprimée dans le NT est venue remplacer la loi, que la loi est morte remplacée par la grâce découlant du sacrifice de Jésus sur la croix citant entre autres ce passage de Paul « Car le péché n'aura point de pouvoir sur vous, puisque vous êtes, non sous la loi, mais sous la grâce » (Rom. 6 :14).

Pourtant ce n’est pas vraiment ce que Jésus dit quand il déclare « Celui donc qui supprimera l'un de ces plus petits commandements (de la loi), et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux » (Matt. 5 :19) ou encore « je ne suis pas venu abolir la loi mais l’accomplir » (Matt. 5 :17). Loin de vouloir abolir la loi Jésus requérait une plus grande exigence, une intériorisation de cette Loi. Ainsi, reprenant les principaux commandements, il nous dit qu’il ne faut pas se contenter de ne pas commettre l’adultère comme le demande la loi mosaïque, mais ne pas commettre « l’adultère dans son cœur » (« Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur » Matt.5), qu’il ne faut pas simplement ne pas tuer, mais ne pas se mettre en colère et maudire son frère, qu’il ne faut pas jurer en vain mais ne pas jurer du tout » (Matt.5 :36) « Que votre oui soit un oui, votre non un non, tout le reste vient du malin ».

Si on pousse le raisonnement jusqu’à l’extrême, on pourrait se demander pourquoi continuer à lire l’AT s’il est « accompli » par le NT, pourquoi par exemple chaque dimanche, on lit des passages de l’AT à la messe.

En fait, si l’on veut avoir une bonne approche des textes bibliques, une première chose à éviter, est de nier cette tension et complémentarité, ce dialogue entre ces deux textes, en prétendant comme certains catholiques que l’AT est une simple préfiguration ou ébauche du NT qui a perdu sa validité avec la venue de Jésus ou au contraire comme certains juifs en rejetant le NT comme un ajout inutile à la loi (les 5 premiers livres de la Bible supposés avoir été transmis par Moïse sur le Sinaï) et aux écrits prophétiques.

L’AT est l’histoire d’un peuple qui s’affirme au milieu des autres peuples et cultures du Moyen Orient. Aussi les questions d’enracinement, d’identité sont importantes. Les influences étrangères sont généralement vues comme idolâtres et menaçantes. Ainsi au retour d’exil, le prophète Néhémie demande aux juifs qui avaient épousé une épouse étrangère de soit la quitter, soit quitter Israël, parlant même de « purifier » les juifs de tout étranger. Bien sûr, en même temps on trouve des préceptes demandant de bien traiter l’étranger, les prophètes prévoient la venue d’un jour où les différents peuples seront réconciliés rendant un culte au même vrai Dieu et on trouve des histoires comme celle de Ruth ou la prostituée de Jéricho Rahab où des étrangères sont amenées à jouer un rôle clé dans l’histoire du Judaïsme jusqu’à faire partie de la lignée messianique conduisant à David puis pour les chrétiens à Jésus. Mais dans ce cas, il s’agit de personnes qui font le choix du Judaïsme contre leur culture d’origine, de personnes pleinement assimilées et non simplement intégrées au peuple. Ce n’est en tout cas pas l’histoire d’un peuple sans racines ouvert à tous les vents migratoires comme le prétendent certains chrétiens de gauche.

Le NT contient un message d’espoir qui se place souvent dans une perspective apocalyptique. Le Royaume ou les derniers jours « sont proches » ou "à portée de main", le jour vient où tous les hommes seront frères et l’amour de Dieu régnera sur terre, aussi il est parfois interprété comme un appel au mélange des cultures. Mais ce mélange des cultures n’est pas un mélange du type de la Tour de Babel qui a été détruite par Dieu ou de Babylone, « la grande prostituée », un mélange dans l’idolâtrie et la corruption, mais d’une rencontre entre cultures qui ne peut avoir vraiment lieu qu’à travers des personnes qui ont accepté le Christ et œuvrent au Royaume de Dieu comme mentionné par St Paul dans l’épitre aux Galates : « ..en Christ ; il n’y a plus ni juif ni grec (origine ethnique, culture, religions et rites), il n’y a plus ni esclave ni homme libre, ni homme ni femme car vous ne faites plus qu’un en Christ Jésus. ».

Bien sûr, il n’est pas question dans un article d’épuiser le débat sur la Bible, mais il faut considérer la tension entre l’AT et le NT avec respect pour ces grands textes et se garder des simplifications réduisant la Bible à un seul type d’interprétation en utilisant certaines citations sans tenir compte du contexte et de l’ensemble des livres qui forment la Bible, mot, faut-il le rappeler, venant du grec biblia et signifiant un ensemble de livres et non un seul livre.

 



118 réactions


    • Jean Keim Jean Keim 15 novembre 2022 13:35

      @Wladimir

      Jésus ne parlait pas pour rien dire, la dite nouvelle naissance doit survenir de préférence ici-bas, Jésus l’a réalisée dans ce monde, le nôtre, je ne saurais pas l’expliquer, je pense néanmoins que mourir dans l’ignorance de notre vraie nature fait que de l’autre côté on emmènerait avec soi toutes nos tares dans un environnement non propice à un éveil, car non matériel, cet aspect d’une certaine façon donne du blé à moudre à la réincarnation, pour autant elle n’est pas le point essentiel d’une évolution spirituelle.

      Notre monde est un lieu de galères, c’est dans la galère qu’on apprend et qu’on grandit...

      Il est certain que l’éveil authentique structure différemment la conscience et donc le cerveau, cela d’une façon irréversible.


    • Wladimir 15 novembre 2022 14:14

      @baliste
      Toute la vie , nous avons des choix à faire . Parfois , c’est direct : choisir la voie du mal ou la voie du bien ... Moments cruciaux ... C’est choisir son camp ... Chaque camp a ses « grades » . L’élève de maternelle ne peut pas aller dans une salle d’université avec un professeur . Les surdoués sont rares .
      Si l’élève n’est pas prêt , il trouvera facilement un faux maitre (les faux maitres pullulent) ... si l’élève est prêt , il trouvera un maitre ... cela ne sert à rien de partir en Asie ... celui qui n’est pas prêt tombera facilement dans un piège ... il faut avoir déjà bien progressé pour trouver déjà son guide intérieur plus important que de trouver un guide extérieur qui n’apparaitra que pour les plus avancés ... chercher un maitre vivant comme nous tous sur cette terre est une erreur ... ce serait prématuré déjà pour la raison de risque d’adulation ou d’attachement ... c’est aussi oublier que cette personne a aussi sa vie quoitidienne à mener ... et par suite le danger de prendre pour modèle la vie extérieure du maitre ou de le rejeter pour des motifs fallacieux ... donc suivre avec patience le chemin intérieur ... et y trouver de l’aide ... apprendre le discernement ... comme tout le monde , je suis tombé dans de nombreux pièges , il faut découvrir qui est fiable et qui ne l’est pas du tout ... le tout est de sortir des erreurs le plus vite possible avec le minimum de casse ... chacun son chemin ... avec ses joies et ses épreuves ... j’ai trop pataugé avec mes boulets , mes failles ou mes tares que j’essaie encore désespérément de surmonter ... quand j’étais jeune , je croyais que j’allais progresser très vite ... grosse erreur , il ne faut pas brûler les étapes ... des dizaines d’années plus tard , je constate que la route est incroyablement plus longue que prévu ... il faut continuer ...

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    • Jean Keim Jean Keim 15 novembre 2022 16:17

      @Wladimir

      Une route est toujours longue quand à chaque étape, on en ajoute une nouvelle en faisant des choix et en se donnant un but, c’est ainsi que naissent et s’entretiennent les religions.


    • Wladimir 15 novembre 2022 19:08

      @baliste
      Vous avez écrit plus haut : « Tout le monde cherche dehors , le message est de chercher à l’intérieur . » Je ne saisis pas la signification de votre message de trouver un maitre aujoud"hui . Logiquement selon vos propres paroles , chercher un maitre , ce sera aussi à l’intérieur ! Je suis d’accord car chercher un maitre à l’extérieur pose des tas de problèmes psychologiques divers ... Keym parle notamment de sujétion ... Il peut y avoir des conflits ... des choses que le disciple ne pourrait pas supporter ... un exemple de la vie quotidienne , un disciple végétarien supportera-t-il de voir l’autre manger de la viande ? ou être riche ?


    • Wladimir 15 novembre 2022 19:19

      @Jean Keim
      Je suis d’accord ... chaque pas fait ici-bas est important .... ce monde terrestre est adapté pour progresser ... après la vie terretsre , les conditions ayant changé , ce sera immensément considérablement plus long ...
      Ce midi , je n’avais pas encore lu votre message et le mot « tares » m’a fait sourire car je l’ai aussi utilisé et ce sans savoir que vous l’aviez écrit de votre côté !
      Les galères nous mettent à l’épreuve . Chacun ses galères , ses épreuves ... Tel est son chemin ...


    • Wladimir 15 novembre 2022 19:47

      @Jean Keim
      Le mot étape est utilisé pour imager ... Mais sur le chemin , il y a des événements ou des découvertes ou des progressions qui sont comme des étapes... C’est un mot qui est très utilisé dans mon vocabulaire car j’ai effectué pas mal de voyages à étapes ... et des travaux à étapes ...
      Il est possible d’imager autrement ... cela ne sert à rien de courir trop vite ... la tortue progresse mieux que le lièvre !
      J’avais écrit : « Toute la vie , nous avons des choix à faire . Parfois , c’est direct : choisir la voie du mal ou la voie du bien » .Cela arrive que le choix à faire soit immédiat entre les mots « oui » ou « non » ... Quand quelqu’un vous coince , oui ou non ? Et il faut répondre tout de suite . Avec une atmosphère de diablerie , cela marque beaucoup ... l’orientation de la vie change en conséquence ... en dégradé si le mauvais choix a été fait ... en mieux si le bon choix a été fait ... cela fait des étapes non pas comme objectifs mais comme instants de la vie qui ont fortement marqué ...


  • charclot charclot 8 novembre 2022 13:15

    en fait sans ancienne alliance pas de nouvelle alliance on ne construit pas une maison forte sans fondations solides et les deux sont inséparables... à moins bien sur d’avoir des intérêts hégémoniques ce qui est juste ce contre quoi se bat l’esprit de la loi !


    • JPCiron JPCiron 8 novembre 2022 22:11

      @charclot

      Bonjour,

      des intérêts hégémoniques ce qui est juste ce contre quoi se bat l’esprit de la loi !> 

      Mais la lettre ne contredit elle pas souvent l’esprit que l’on veut bien lui prêter ?
      Ce qui permet en effet de prétendre défendre l’esprit de la loi tout en l’imposant par l’application du texte.


    • charclot charclot 8 novembre 2022 22:52

      @JPCiron
      la loi sans la lettre existe bien avant que la religion s’en empare pour la figer mais maintenant que la lettre est là elle nourrit l’esprit de ceux qui refusent la hiérarchie faite par les hommes aux profits des intérêts personnels et qui usent de la loi pour la déformer. Si par exemple on prend cette partie du texte : Celui qui ménage sa verge hait son fils, Mais celui qui l’aime cherche à le corriger. Proverbe 13 24 Je suis sur qu’avec un léger effort vous comprenez à quels genres de travers peut et a mené cette phrase C’est bien par la perversion de la loi que l’on va à la perversion de l’esprit et ceux dont l’esprit a été perverti ne reçoivent malheureusement aucun secours alors que des prières sont dites pour le salut du pervers. je ne doute pas que soyez suffisamment lucide pour comprendre ce que j’écris là et en quoi le texte doit parfois être lu dans sont intégrité pour condamné ceux qui s’en servent. C’est aussi un contrat liant la collectivité et qui sert de fondement à l’élaboration d’une société possiblement équilibrée à la condition seule de n’accorder aucun passe droit. En fait ça peut prendre des plombes mais en gros ce que l’esprit ne pardonne pas ne peut l’être contrairement à ce que la loi interdit et qui parfois être transgressé . 

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    • JPCiron JPCiron 9 novembre 2022 11:44

      @charclot

      la loi sans la lettre existe bien avant que la religion s’en empare pour la figer mais maintenant que la lettre est là elle nourrit l’esprit de ceux qui refusent la hiérarchie faite par les hommes >

      Sauf que la lettre de la loi est humaine, comme la loi d’avant la lettre...
      C’est pour cela que la loi divine est différente pour chaque groupe humain... et même varie à l’intérieur d’un même groupe...


    • charclot charclot 9 novembre 2022 21:12

      @JPCiron
      Sauf que la lettre de la loi est humaine, comme la loi d’avant la lettre...
      C’est pour cela que la loi divine est différente pour chaque groupe humain... et même varie à l’intérieur d’un même groupe...
      Soit il n’y a qu’un dieu et la loi est la même pour tous soit il n’y en a pas et la loi des hommes est aussi variée qu’il y a d’ethnies. En la loi des hommes est aussi variée qu’il y a d’ethnies et c’est pour cela que la loi divine est la seule qui puisse leurs être commune... 
      C’est marrant non, le jeu du miroir. cependant la réalité de dieu n’appartenant qu’à l’individu la communauté de la loi passe forcement par la communication mais pas forcement par la négociation et forcement par l’acceptation.
      Du coup dans le registre extrêmement complexe du comment qui et pourquoi est venue la loi, l’exutoire divine permet aux brutes d’asseoir le pouvoir par la coercition armée, tandis que ceux qui cherchent la justice continuent de négocier et de persuader pour chacun accepte en profondeur... 


    • JPCiron JPCiron 10 novembre 2022 11:24

      @charclot

      Soit il n’y a qu’un dieu et la loi est la même pour tous soit il n’y en a pas et la loi des hommes est aussi variée qu’il y a d’ethnies. En la loi des hommes est aussi variée qu’il y a d’ethnies et c’est pour cela que la loi divine est la seule qui puisse leurs être commune...>

      S’il n’y avait qu’un dieu et que les ’lois’ sont très différentes selon les ethnies-régions-histoire, c’est que chacun comprend ladite loi (écrite ou non) de manières différentes. Ce Dieu-là tout puissant ne semblerait pas capable d’expliquer les choses correctement à ses créatures.

      S’il y avait plein de dieux et de déesses, cela expliquerait bien la variété des ’lois’ (écrites ou non) partout sur la planète. Et, comme ces dieux-déesses font des petits à droite ou à gauche, petits qui sont tout de suite grands et métissés, cela expliquerait bien l’évolution des ’lois’ sur un territoire donné.

      S’il n’y avait de dieux-déesses que dans l’esprit des gens, cela expliquerait fort simplement les ’lois’ d’hier et d’aujourd’hui, ici et là.

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    • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 10 novembre 2022 12:01

      @JPCiron Votre question intéressante est un peu mal posée. Vous oubliez le temps, la dimension historique de la révélation. On a en fait à faire à une révélation progressive. L’humanité au cours de son histoire découvre petit à petit le vrai visage de Dieu avec des avancées et des reculs, par exemple tout au long de la période de l’AT, la compréhension de Dieu s’affine par l’intermédiaire des prophètes. Cette période culmine avec la venue de Jésus qui révèle plus pleinement Dieu mais qui dit peu avant la crucifixion dans Jean « j’ai encore bien des choses à vous révéler mais vous ne pouvez les porter maintenant » annonçant la venue du consolateur, l’Esprit de Vérité qui guidera les hommes dans toute la vérité. Ainsi il s’agit d’un processus graduel.


    • JPCiron JPCiron 10 novembre 2022 17:00

      @Bernard Mitjavile

      mal posée >

      Ce n’est pas mal posé. Cela dépend du point de vue.

      Vous regardez le monde depuis l’intérieur de votre bulle de croyance structurée.
      Je comprends tout-à-fait le problème, car j’ai été, moi aussi, un croyant fervent.

      On peut aussi regarder le monde depuis l’extérieur des bulles de croyances structurées, appelées idéologies ou religions ...
      Je n’ai pas d’idéologie préconçue, pas de dogme, pas d’eschatologie, pas d’espérance lointaine... libre quoi !


    • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 10 novembre 2022 18:32

      Simplement, il s’agit de comprendre que ce que vous appelez « les bulles de croyances structurées » ou plus simplement les religions évoluent à travers le temps en fonction des révélations reçues et de la capacité des hommes à les recevoir et de leurs interactions ce qui explique leur diversité.


    • charclot charclot 10 novembre 2022 20:56

      @JPCiron
      Non Tchoupi un Dieu unique qui laisse le libre arbitre est beaucoup plus rigolo qu’une multitude de dieux et DS qui se battent pour prendre le contrôle de la masse caoutchouteuse qui nous sert de calculatrice... C’est le principe du téléphone arabe où quand tu dis à un bout tiens hier j’ai mangé de la pizza à l’autre bout et ben t’as volté Mussolini....Comme toute créateur individualisé, Dieu est univoque mais on a deux oreilles et un fâcheuse habitude a ne rien retenir entre... En gros, les lois communes sont interdiction du meurtre du vol et de l’inceste, respect des veillards et des enfants ; courage force honneur intelligence et douceur... Euh, moi aussi je vois le monde réel... Comme je l’ai entendu il n’y a pas longtemps Les monstres existent, mais ils sont trop peu nombreux pour être vraiment dangereux ; ceux qui sont plus dangereux, ce sont les hommes ordinaires, les fonctionnaires prêts à croire et à obéir sans discuter. Primo Levy


    • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 11 novembre 2022 09:35

      @charclot « ceux qui sont plus dangereux, ce sont les hommes ordinaires, les fonctionnaires prêts à croire et à obéir sans discuter ». C’est le problème de la France aujourd’hui.


    • charclot charclot 11 novembre 2022 14:55

      @Bernard Mitjavile
      non c’est le problème du monde ceux qui obéissent au pouvoir sans poser de questions prêts à toutes les bassesses pour avoir la paix. Le catholicisme en est le meilleur exemple ici en Occident... Ailleurs ce peut être l’islam l’orthodoxie ; le shintoïsme qu’importe le contenu du moment qu’on est l’administration ! LA suite ou l’exergue de cette citation c’est « Ceux qui peuvent renoncer à la liberté essentielle pour acheter un peu de sécurité temporaire, ne méritent ni la liberté ni la sécurité » Benjamin Franklin


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